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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. http://www.pravdareport.com/society/stories/19-02-2016/133532-maidan_killer_confessions-0/ (19 février 2016) Selon lui (Boubentchik), il a appris à tirer quand il servait dans l'armée soviétique et il a été entraîné à l'école de renseignement militaire.
  2. source : http://www.limesonline.com/libia-un-capitale-energetico-bloccato/89756?prv=true source : http://www.understandingwar.org/map-room Le 4 juillet 1821, fête de l'indépendance, John Quincy Adams, à l'époque Secrétaire d'État (il sera président quelques années plus tard) a fait un discours dans lequel il a dit « Elle (l'Amérique) ne va pas à l'étranger à la recherche de monstres à détruire ». En Libye, on a fait exactement l'inverse. À l'époque j'étais déjà méfiant à propos de la politique africaine française. J'avais été choqué d'apprendre sur le blog de Jean-Dominique Merchet que Nicolas Sarkozy présentait une version malhonnête de la mort de Michel Germaneau, et j'avais été doublement choqué par le décalage entre la version officielle et la vérité tragique de la mort d'Antoine de Léocour et de Vincent Delory. Mais comme j'ai tendance à me méfier de mes sentiments, je préfère attendre des faits irréfutables et donner le bénéfice du doute. Sur la Libye, le seul détail qui me faisait tiquer était l'information qu'Alain Juppé avait été court-circuité dans la prise de décision d'entrer en guerre. Mais c'était trop mince pour casser ce bénéfice du doute. Plus tard j'avais lu et ri à la lecture d'un billet d'Abou Djaffar ( http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2011/06/25/the-usual-experts/ ) dénonçant les approximations d'un rapport de CF2R reprenant le point de vue algérien, surtout anti-colonialiste et anti-occidental. Je m'aperçois aujourd'hui que je n'aurais pas dû rire et que les Algériens avaient à peu près raison.
  3. http://www.pewresearch.org/fact-tank/2016/02/11/mexico-and-immigration-to-us/ft_16-02-12_popevisit_mexicodeportations/ (11 février 2016) Les flux migratoires aux frontières du Mexique. Aucune idée. Je me demandais s'il n'y avait pas un impact de la crise économique : du coup les gens ont moins d'argent et circulent moins. C'est le ralentissement au sens propre.
  4. http://foreignpolicy.com/2016/02/26/he-killed-for-the-maidan/ (26 février 2016) Ivan Bubenchik a révélé à la télévision la semaine dernière qu'il avait tué par balles des policiers le 20 février 2014, lors de la révolution de Maidan. En racontant l'histoire de Bubenchik, nous avons brisé un tabou - car selon le récit populaire des événements, c'est les policiers qui étaient les meurtriers.
  5. https://www.chathamhouse.org/publications/twt/poland-and-hungary-grip-nationalism (février-mars 2016) Ces derniers temps l'adjectif "national" fait un grand comeback en Pologne. Les médias publiques sont remplacés par des "médias nationaux", et la "fierté nationale" dans l'éducation, les arts et le cinéma mettra fin à ce que l'on appelle le règne de la "honte". Durant les deux dernières décennies, les gagnants des élections ont aspiré à exercer un certain degré de contrôle des médias publics, surtout la télé. Mais cela tournait entièrement autour des relations publiques et du flux liquidités, tandis que le PiS cherche à transformer les médias publics en un outil pour promouvoir de nouvelles élites politiques et culturelles pour remplacer les commentateurs chenus, les artistes et les célébrités qui se sont faits les champions de la vision progressiste du monde durant les 26 dernières années. [Je ne suis pas sûr qu'il y ait une grande différence entre les "relations publiques" et "promouvoir de nouvelles élites". Si l'idée est que le précédent gouvernement voulait simplement se faire bien voir à la télé, alors que le nouveau veut en plus remplacer les journalistes, on peut égaliser cela en voyant que dans un cas comme dans l'autre le parti au pouvoir veut passer à la télé et de surcroit être interviewé par des journalistes qui partagent ses vues].
  6. Plusieurs signes laissent présager qu'il n'y aura pas d'union sacrée anti-Trump au parti Républicain. Après l'annonce du ralliement à Trump de Chris Christie, Newt Gingrich a posté un tweet disant que l'appareil républicain "ferait mieux de commencer à penser à Trump comme le futur". La National Review qui avait publié fin janvier un éditorial excommuniant Trump, opère un revirement avec la publication vendredi d'un article de John O'Sullivan expliquant que si Cruz ne gagne pas, sa préférence ira à Trump, car il estime que Rubio est trop progressiste. Quant à Robert Kagan, le mari néoconservateur de Victoria Nuland, il affirme que si Rubio ne gagne pas la primaire, il soutiendra Hillary Clinton. http://www.afr.com/news/world/media-has-no-trump-card-to-the-donald-in-us-presidential-race-20160225-gn39zn (27 février 2016) Le paradoxe de Rupert Murdoch, qui fustige les politiques anti-immigration et anti-libre-échange de Trump tandis que Fox News "offre un mégaphone" à ce même Trump, s'expliquerait par la grande indépendance du directeur de Fox, Roger Ailes qui s'appuie sur les bons résultats de l'entreprise et qui a été obligé de se réconcilier avec Trump après que ce dernier eut boycotté un débat rediffusé par la chaîne en janvier, la privant de la moitié de l'audience. Deux importants commentateurs de Fox, Bill O'Reilly et Sean Hannity ont exprimé des sentiments favorables à Trump. Murdoch est pro-Rubio, et il a donné sa bénédiction à une candidature de Michael Bloomberg en cas de duel Trump-Clinton. La presse Murdoch qui inclut le Wall Street Journal et le New York Post a attaqué Trump. Face à Trump, Murdoch n'est pas le "faiseur de rois" qu'il a été en Angleterre ou en Australie, mais son porte-monnaie continue de se remplir avec l'argent de la publicité politique.
  7. Le texte complet de l'accord russo-américain est ici http://www.state.gov/r/pa/prs/ps/2016/02/253115.htm. (22 février 2016) Je ne l'ai pas encore lu. Il s'agit de voir si ce délai de deux semaines est dedans ou non. Déjà le mot "week" (semaine) ne semble pas y figurer.
  8. J'ai déjà lu un article là dessus, que je ne retrouve pas, mais en voici un autre assorti d'une vidéo : http://www1.wdr.de/fluechtlinge-irak-rueckkehr-100.html (29 janvier 2016) Des Irakiens sont victimes d'une "fausse propagande" qui "exagère" les bonnes conditions d'accueil en Allemagne. Au contact avec la réalité, ils repartent en Irak en se payant le billet d'avion. Surtout ils n'ont pas la patience d'attendre après plusieurs mois d'attente sans déboucher sur une "vie normale".
  9. http://www.globalpost.com/article/6709269/2015/12/21/us-far-largest-exporter-military-arms-mexico (24 décembre 2015) Les trafics d'armes au Mexique et le problème de la traçabilité. La responsabilité des exportateurs américains, mais aussi italiens, français, belges, allemands et israéliens.
  10. J'avais mentionné à l'époque "The costs and consequences of drone warfare" (les coûts et conséquences de la guerre par drones) par Michael J. Boyle, "International Affairs", janvier 2013, 27 pages [http://www.chathamhouse.org/sites/default/files/public/International%20Affairs/2013/89_1/89_1Boyle.pdf], résumé sur http://www.globalpost.com/dispatches/news/regions/americas/united-states/drones-ineffective-long-run (9 mars 2013) Il y est question de l'attaque de Times Square à New York le 1er mai 2010, causée par un Pakistano-américain qui s'est justifié par les morts de civils dans les attaques de drones américains au Pakistan ou ailleurs.
  11. Reuters mentionne cette durée avec la conjonction "quoique" (although), l'adverbe "seulement" (only) et la mention de "profondes réserves" (deep reservations) exprimées par le HCN : Damascus has agreed to the deal, as has the main opposition alliance, although it is only ready to commit for two weeks given its deep reservations : http://www.reuters.com/article/us-mideast-crisis-syria-un-idUSKCN0VZ089 Nos médias n'auraient-ils pas un peu trop tendance à considérer la version de ladite opposition soi-disant "modérée", qui place Ahrar-Al-Sham à sa tête, comme la seule parole d'évangile, comme la seule "vérité" incritiquable sur ce conflit ?
  12. http://www.zeit.de/news/2016-02/26/konflikte-waffenruhe-im-syrischen-buergerkrieg-tritt-in-kraft-26044402 Le HCN précise, au nom des 97 groupes, que cet accord ne vaut que pour une durée de cessez-le-feu de deux semaines, une limitation qui n'est pas prévue dans l'accord russo-américain. De source russe, les négociations pourraient se poursuivre le 7 mars à Genève. Staffan de Mistura devrait s'exprimer sur ce sujet ce soir. Il y a eu vendredi 40 frappes aériennes russes à l'est de Damas selon l'observatoire des droits de l'homme et 28 bombes barils de l'aviation syriennes sur Daraja, une localité qui est importante stratégiquement à cause de sa proximité de l'aéroport. Selon les médias pro-gouvernementaux elle est occupée par Al-Nosra, ce que dément l'opposition.
  13. http://www.tagesspiegel.de/weltspiegel/sophienhof-in-kiel-maennergruppe-belaestigt-drei-maedchen/13022766.html (26 février 2016) "Plus de 20 hommes d'origine migratoire" ont importuné et poursuivi trois jeunes filles mineures dans un centre commercial jeudi après-midi près de la gare de Kiel. Alertée par des passants, la police en a arrêté provisoirement quatre, dont deux Afghans de 19 et 26 ans, après qu'ils eurent opposé une entrave aux forces de l'ordre.
  14. La clé de répartition européenne défendue par Angela Merkel est une clé de répartition qui mathématiquement décharge l'Allemagne. Lorsque l'Italie demandait des quotas et que l'Allemagne n'était pas excessivement touchée par le phénomène, la position de Merkel était de dire non au principe des quotas. On voit bien que le principe des quotas est un principe égoïste et non un principe de générosité lorsqu'il est tour à tour refusé puis défendu par l'Allemagne. D'autre part j'oubliais de préciser en parlant des élections régionales allemandes, que les têtes de listes CDU défendent des politiques plus restrictives qu'Angela Merkel : Julia Klöckner en Rhénanie du Sud et Guido Wolf en Bade sont pour un "plan B" apparemment anti-Merkel (présenté comme "au cas où le plan de Merkel ne marcherait pas, voilà ce qu'on ferait" donc dont l'application est parfaitement hypothétique) sur le modèle autrichien, à tel point que c'est du pain bénît pour le Vert Kretschmann, président sortant de Bade, qui est lui très pro-Merkel et ravi d'accueillir les voix des électeurs de Merkel qui ne se reconnaitraient pas dans ce plan B. Voir notamment http://www.sueddeutsche.de/politik/baden-wuerttemberg-politischer-selbstmord-1.2874440 (23 février 2016). Mais Kretschmann lui-même est partisan de la mise de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie sur la liste des pays sûrs : http://www.faz.net/aktuell/politik/wahl-in-baden-wuerttemberg/winfried-kretschmann-fuer-neue-sichere-herkunftsstaaten-14089468.html (24 février 2016)
  15. Je n'ai pas dit "qu'ils ne veulent pas du tout assumer une part". Cela aussi c'est caricaturer. Ce que j'ai voulu dire c'est qu'Angela Merkel mettait le gros de son énergie à persuader son public en Allemagne qu'elle faisait tout pour décharger l'Allemagne en restant dans les clous du droit international et européen, qui certes oblige l'Allemagne à traiter les réfugiés comme il se doit. Elle n'est plus aujourd'hui dans sa posture du mois d'août consistant à dire "nous l'Allemagne nous allons faire plus que le minimum syndical et poser en modèle moral".
  16. Annoncent qu'ils contreviendront dans le futur. Nuance. Ce n'est pas pareil que contrevenir maintenant, au présent, auquel cas les associations concernées s'empresseraient de porter plainte devant les tribunaux. Elle défend l'accueil des réfugiés partout ailleurs qu'en Allemagne pour décharger l'Allemagne. C'est une notion très particulière « d'accueil ». Il n'est pas menacé, puisqu'il est challenger dans deux États sur trois. C'est plutôt la CDU qui menace le SPD et les Verts dans ces deux États.
  17. En fait c'était une promesse électorale faite par Zapatero avant les attentats de Madrid. D'autre part Zapatero disait que les Espagnols pouvaient rester en Irak si les Etats-Unis acceptaient de mettre l'Irak sous contrôle de l'ONU. Donc les Espagnols ont quitté l'Irak non pas à cause des attentats de Madrid, mais à cause du refus américain de placer l'Irak sous contrôle de l'ONU, une position assez proche de celle de la France si j'ai bonne mémoire.
  18. http://www.msnbc.com/morning-joe/watch/frontline-investigates-the-us-heroin-crisis-629056067907 (23 février 2016) Vidéo de 5 minutes. Un nouveau documentaire PBS Frontline vient de sortir sur la drogue aux États-Unis. Il y a un changement dans la réponse politique à la drogue : c'est une politique moins carcérale et plus compassionnelle, médicale. La drogue est maintenant considérée comme une "épidémie" et non comme un crime, elle relève du ministère de la santé au moins autant que de celui de la justice. Les drogués sont désormais considérés comme des victimes et non comme des coupables. Pourquoi ? 0:22 Ces officiers de police font moins d'arrestations et ont une plus grande probabilité de renvoyer les drogués qu'ils rencontrent aux services sociaux. 2:40 Donc vous finissez par vous rendre compte que c'est pour cela que de nombreux jeunes blancs et... vous savez, les statistiques démographiques ont complètement changé depuis cette épidémie, ce qui explique pourquoi le personnel politique commence à se sentir concerné. 3:05 Eric Holder (ministre de la justice) : cela fait plaisir de voir comment la nation réagit au problème de l'héroïne. Nous voyons un peu partout dans le pays émerger des solutions de santé publique qui traitent les problèmes sous-jacents qui sont à l'origine de l'addiction. 3:20 Martin Smith (journaliste) : Je ne voudrais pas être simpliste, mais n'est-ce pas dû au fait que beaucoup de gamins blancs sont héroïnomanes ? 3:25 Eric Holder : C'est certainement un facteur. 3:30 Martin Smith : Richard Pryor a dit à propos de la cocaïne que c'est une épidémie parce que les gamins blancs s'y mettent. 3:35 Eric Holder : Vous savez, quand les choses s'infiltrent dans la communauté majoritaire, la nation y prête une plus grande attention que lorsqu'elles restent confinées aux communautés minoritaires. Donc il y a là un élément de vérité. http://www.pbs.org/wgbh/frontline/article/how-bad-is-the-opioid-epidemic/ (23 février 2016) En 2014, on arrive à une situation où les Blancs et les Amérindiens ont une mortalité double ou triple de celle des Afro-Américains et des Latins, selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies. Depuis 2008, les morts par overdose dépassent celles par accident de voiture :
  19. https://www.bostonglobe.com/news/politics/2015/02/01/tumultuous-four-years-phillips-academy-helped-shape-jeb-bush/q6ccyHNOtP1n6kqDokMBfK/story.html (1er février 2015) La jeunesse de Jeb Bush dans un lycée élitiste digne du Cercle des Poètes Disparus, sur fond de conscription pour la guerre du Vietnam.
  20. Sondages nationaux : Clinton l'emporte uniquement face à Trump : http://www.realclearpolitics.com/epolls/2016/president/us/general_election_trump_vs_clinton-5491.html ... mais perd face à Cruz : http://www.realclearpolitics.com/epolls/2016/president/us/general_election_cruz_vs_clinton-4034.html .... ou face à Rubio : http://www.realclearpolitics.com/epolls/2016/president/us/general_election_rubio_vs_clinton-3767.html En revanche, Sanders gagne contre tout le monde : ... face à Trump : http://www.realclearpolitics.com/epolls/2016/president/us/general_election_trump_vs_sanders-5565.html ... face à Cruz : http://www.realclearpolitics.com/epolls/2016/president/us/general_election_cruz_vs_sanders-5742.html ... face à Rubio : http://www.realclearpolitics.com/epolls/2016/president/us/general_election_rubio_vs_sanders-5564.html
  21. Sondages aux Pays-Bas pour le référendum sur l'accord d'association avec l'Ukraine : http://www.chicagotribune.com/news/sns-wp-blm-netherlands-eu-assess-77b7c39c-cb2c-11e5-b9ab-26591104bb19-20160207-story.html (7 février 2016) non : 55.5% oui : 44.5% http://www.dutchnews.nl/news/archives/2016/02/85750-2/ (24 février 2016) Participation : "autour de 30%" non : 38% oui : 32% indécis : 30% Se pose la question, pour les partisans du oui, de savoir s'il vaut mieux aller voter ou s'abstenir pour faire chuter la participation sous la barre des 30%.
  22. Je ne suis que très partiellement d'accord. Sur l'Iran la France est apparue ferme parce que les Etats-Unis ont faibli parce qu'Obama voulait engranger un accord avant les élections de mi-mandat de 2014. Donc on peut voir cela comme une illusion d'optique due à la démagogie américaine, ou comme une qualité de rester ferme sur les principes, mais d'un autre côté peut-être qu'un accord passé plus tôt avec l'Iran aurait permis de débloquer le conflit syrien plus tôt, voire d'éviter le chaos Yéménite, etc... Enfin avec des "si"... La proximité de la France avec l'Arabie Saoudite peut être vue comme une stratégie française, ou comme une stratégie saoudienne d'acheter la France avec des contrats. Il y a aussi un mouvement de bascule entre Sarkozy le pro-Qatar et Hollande le pro-Séoud. Sur l'Ukraine, je pense que c'est à 99% une stratégie allemande. N'oublions pas que lors des négociations entre Ianoukovitch et l'opposition Fabius a écourté son séjour à Kiev, laissant en plan Steinmeier et Sikorski parce qu'il avait un rendez-vous en Chine : probablement pour signer des contrats avec les Chinois. Donc l'Ukraine n'a jamais été une priorité pour Fabius. À tel point que lorsque Steinmeier a été invité au conseil des ministres français à l'Élysée, un honneur rare, en mai 2014, je me suis dit que c'était une stratégie de Steinmeier pour contourner Fabius et parler directement avec Hollande et les autres membres du gouvernement français sans être filtré par Fabius. Cela a débouché le 6 juin 2014 à la naissance du "format Normandie" lorsque les Européens ont enfreint l'ordre américain de ne pas parler avec Poutine, puisque Poutine a été invité en Normandie et que tout le monde lui a parlé, y compris Porochenko. Mais ce n'est pas nous qui avons exclu les Américains du format Normandie. C'est les Américains qui se sont auto-exclus car ils boudaient Poutine. Lors du sommet du partenariat oriental à Vilnius en septembre 2013, alors qu'on était en pleine crise syrienne, les Etats-Unis s’apprêtant à frapper Damas en lui imputant l'attaque chimique de la Ghouta, les Européens avaient failli accepter une déclaration très dure anti-Assad demandant des frappes militaires sans attendre le rapport de l'ONU sur les armes chimiques. C'est Merkel qui avait plus ou moins convaincu Hollande de se rallier à la position allemande, plus pacifiste et soucieuse du respect du droit international : http://www.air-defense.net/forum/topic/17538-intervention-occidentale-en-syrie/?do=findComment&comment=695571 Pour revenir à l'actualité, une carte : source : http://www.edmaps.com/html/khanasser.html
  23. À propos des épouses : http://www.theatlantic.com/magazine/archive/2015/06/the-mysterious-columba-bush/392090/ (juin 2015) Grand portrait de "Colu", la femme de Jeb Bush. Dans un décor de Dynasty, la difficulté d'"exister" quand on vient d'ailleurs.
  24. http://nationalinterest.org/feature/david-cameron-the-making-neocon-15264?page=1 (22 février 2016) et http://www.dailymail.co.uk/news/article-3215566/Ex-Army-head-PM-blame-rise-ISIS-Damning-accusation-Chief-Staff-explosive-new-Cameron-biography.html (29 août 2015) Une nouvelle biographie de David Cameron est parue cet été, sous la plume d'Anthony Seldon, un écrivain déjà célèbre pour ses biographies de John Major, Tony Blair et Gordon Brown. L'une des sources de Seldon est David Richards, l'ancien chef d'état major de l'armée de terre qui siège aujourd'hui à la chambre des Lords. Cela permet de comprendre les politiques libyenne et syrienne de Cameron, et au-delà, de diagnostiquer la santé ou la fragilité de la relation Londres-Washington. D'abord sur la Libye : Cameron a une "animosité personnelle" contre Kadhafi depuis son enfance, marquée par le meurtre de la policière Yvonne Fletcher par des tirs provenant des fenêtres de l'ambassade libyenne et par l'attentat de l'avion écrasé à Lockerbie. En 2010 il refuse de participer à un sommet où Kadhafi est présent. Le vote d'entrée en guerre en 2011 est passé comme une lettre à la poste au parlement avec seulement 13 votes contre, dont zéro conservateur, sur 570 députés. Lorsque Cameron prétend que cette guerre est dans "l'intérêt national", le chef du MI6, John Sawers, lui rétorque - et c'est un affront - que c'est une guerre déclenchée pour des raisons humanitaires sous-entendant que Cameron au contraire se contrefiche de l'intérêt national. Le "plan de stabilisation" pour l'après guerre était bâclé. David Richards était en faveur d'une solution négociée lorsque la guerre a commencé à s'enliser après la sécurisation de Benghazi, mais Cameron n'a pas donné suite à la médiation de Tony Blair qui proposait un plan transformant Kadhafi en "monarque sans pouvoir". C'est dans le droit fil de l'opposition passée de Cameron aux travaillistes sur la Libye, en particulier à la décision du gouvernement de Gordon Brown de relâcher Al-Meghari, le coupable de Lockerbie. Selon David Richards, Cameron ne voulait pas voir les "vraies difficultés" : pas de porte-avion, les "précieux missiles Brimstone" se comptaient sur les doigts de la main. Les discours d'alors sur l'avenir radieux de la Libye débarrassée de Kadhafi apparaissent en décalage avec la réalité de 2.4 millions d'habitants (sur un total de 6.4 millions d'habitants) nécessitant une assistance alimentaire en janvier 2016, selon le programme alimentaire mondial ( http://www.wfp.org/operations/200925-assistance-people-affected-crisis-libya ). Selon David Richards, « en Ukraine, comme en Syrie et en Libye, il y a eu un net manque de stratégie et de savoir-faire dans le maniement des outils de l'État ». Les conseillers de l'équipe rapprochée de Cameron seraient victimes de leur manque de contact avec l'expérience de terrain de l'Afghanistan et de l'Irak, ce qui pourrait expliquer les erreurs de stratégie. [Oui, mais n'est-ce pas toujours le cas avec les dirigeants civils ?] En dépit de l'amitié affichée en public, Cameron trouve Obama trop cérébral : pas assez impulsif, pas assez émotionnel, hésitant jusqu'au dernier moment pour soutenir l'entrée en guerre libyenne. Le Foreign Office a longtemps surnommé Obama "Spock". Il y a notamment eu une séquence où Obama refusait les coups de téléphone de Cameron et Sarkozy, probablement parce qu'il hésitait. [C'est intéressant car cela jette une certaine lumière sur sa décision de ne pas intervenir en Syrie en août 2013]. Sur la Syrie : En 2012, David Richards propose un plan d'intervention, mais il est rejeté par Cameron. Si Cameron l'avait écouté, on n'en serait pas là. En mai 2013, les troubles qui augmentent en Syrie suscitent un voyage de Cameron en Russie pour rencontrer Vladimir Poutine pour proposer une conférence de paix. Poutine semble ouvert à cette idée. Mais le 10 Downing Street est fort marri d'apprendre que le secrétaire d’État américain John Kerry est allé à Moscou deux jours plus tôt. Cela diminue la force des arguments de Cameron. Puis le 21 août, on apprend qu'il y a eu une attaque chimique à Damas faisant 1300 morts. Mais pendant les trois jours qui s'ensuivent, Cameron est incapable de joindre le président américain par téléphone. Le soir du samedi 24 août, Obama appelle enfin. Cameron reçoit cet appel et lui parle à Checkers [la résidence d'été des premiers ministres]. Typiquement, Obama a passé trois jours à réfléchir et informe maintenant simplement Cameron que les États-Unis lanceront une attaque de missiles de croisières le lundi [26 août ou 2 septembre ?]. Cameron écrit à Obama pour faire bon accueil à cette "action décisive", mais demande des assurances. Les conseillers de Cameron ne sont pas sûrs que les États-Unis frapperont le lendemain [ou plutôt le lundi en huit ?]. Personne ne sait ce qui est en train de se passer à la Maison Blanche. Le parlement est rappelé, mais la chambre des communes vote [le 30 août] contre l'action militaire en Syrie. La colère de l'équipe Cameron est dirigée contre Obama : elle lui reproche ses faux-fuyants qui l'a placée dans une situation presque impossible. On reçoit le message qu'Obama veut parler à Cameron. Il appelle et dit "Hey brother, je sais que tu as eu quelques jours difficiles. Je comprends totalement." Mais il y a aussi une profonde frustration américaine vis à vis des Britanniques. Si le vote n'avait pas échoué, les missiles américains auraient pu être tirés contre les cibles d'armes chimiques en Syrie les jours suivants. L'histoire aurait été différente [ou peut-être horriblement pire, par exemple parce que des gaz toxiques auraient pu être libérés dans l'atmosphère par les bombardements si les composants étaient déjà mélangés. En tout cas le plan russe de démantèlement des armes chimiques d'Assad n'aurait pas existé]. Assad et l'EIIL auraient pu ne pas être renforcés dans leur détermination. La débâcle cause une fracture dans la relation entre la Maison Blanche et le 10 Downing Street.
  25. Robert Fisk, mon idole. J'ai suivi la guerre d'Irak de 2003 en lisant ses articles.
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