Boule75

Intrigant, hein ? Mais je ne suis pas certain qu'Hillario ait le droit de nous en dire plus, voire même qu'il ait le droit de nous dire ça... Allez, devinette : des tchadiens de la Misca ?

La photo est prise sous un angle original - vu de moi, vu de haut surtout ! et révèle une partie de l'avion dont le design est beau, je trouve, digne d'un bon manga de science fiction Japonais : que ces renflements sur les côté du cokpit sont sexy ! Et cet intérieur, l'arrière du siège, là, c'est chouette vu de là. Un bi-place celui-là, non ?

L'adage du vendredi : ne pas confondre Sagaies et machettes. A bientôt...

Proposition alternative (sans preuve aucune, mais qui me semble plus crédible...) : Le président Djotodia a été démissionné ! Bonne nouvelle !

Annonce surprise d'un sommet "régional" sur le Centrafrique à Njamena, demain (le Figaro). MàJ : et quelques heures plus tard, l'AFP signale même la démission de Djotodia demain...

Oui, oui. D'ailleurs : 1) je n'envisageais pas que cela puisse vraiment se faire. 2) Je songeais à une vente de presta + matos plus qu'à un transfert de techno : "on vous le fait mais vous ne saurez pas comment". Évidemment irréaliste. Non, ma question plus précisément était : quels sont les points durs, qu'est-ce qui est si compliqué dans cette techno ? La théorie, la fabrication, la mise au point, l'algorithmique ?

Hors considérations politiques et commerciales : les travaux faits sur l'AESA du Rafale sont-ils transposables vers le Typhoon ? J'ai cru comprendre qu'il y avait des vrais défis technologiques relevés pour ce type de radar. BAE ou les membres du consortium Eurofighter en charge de cette partie de l'avion maîtrisent-ils déjà cette technologie ? Feraient-ils plus vite en intégrant ce qui a été fait pour le Rafale dans ce domaine ? Les coûts sont-ils dans la mise au point des fameuses antennes actives et de leurs procédés de fabrication, dans leur intégration, dans les logiciels qui exploitent tout ça ?

Suis-je le seul à avoir la désagréable impression que le charmant Bozizé, qui n'a manifestement pas laissé de grands souvenirs, a une franche tendance à ficher le bazar par le biais de ses partisans sur place ? Pas pour dire qu'il soit le seul, mais ça sent bien le roussi quand même, avec tentative d'instrumentalisation des troupes étrangères, tout ça.... Une question pour Hillario ou Alexandre et les gens qui connaissent un peu le coin : on parle des "85% de chrétiens" en RCA, mais ça recouvre quoi ? Tous affiliés catholiques, beaucoup d'évangélistes ou d'autres confessions ? Ma question vient des mauvais souvenirs que me faisaient les "chrétiens" copains de Simone Gbabgo en RCI, de certains évangélistes américains souhaitant hâter la fin du monde et la venue du Messie, et donc la guerre en Irak, ou des gens comme ça... Bref, "chrétien", ce n'est pas beaucoup plus précis que "musulman" (gros écarts entre le soufisme et le wahabisme je pense) ou athée (Staline...) . Quelqu'un a des détails ? On a vu le Pape appeler à la paix en Centrafrique : zéro division, mais quelle audience ?

Ça a l'air d'être un bon gros bazar. Point de situation AFP vu du Point.

Et pour finir de digérer le café : - départ annoncé de troupes Burundaises pour venir prêter main-forte à Bangui. - implication des religieux musulmans et chrétiens pour apaiser les tensions à Bangui.

Un peu de lutte contre la corruption... ... et des nouvelles de Sanogo, assez mauvaises pour lui apparemment.

Tu ne parlerais pas plutôt de Sanogo, l'ex capitaine qui vient d’être mis en taule et inculpé par IBK ? Et puis tant que tu y es, proposerais-tu de retirer le droit de vote aux supporters de foot, aux adorateurs de Nabilla, aux lecteurs de Gala et puis plus généralement aux femmes ? Non, franchement, la démocratie n'est pas parfaite, c'est sur, mais quelle est l'alternative au juste ? Des ptits Ben Ali partout ? Sur ce, je crois qu'on est tous d’accord : ça nous coûte bien cher...

Mais IBK au Mali n'est pas un dictateur, le président Sénégalais est absolument légitime, nos troupes se sont battues pour soutenir le président élu en Cote d'Ivoire avec l'aval de l'ONU, etc... D'accord, on pourra parler du Tchad, du Cameroun ou des deux Congo, mais le verre est à moitié plein.

Sans compter que, malgré tout, il va peut être être possible de capitaliser un brin sur ces efforts engagés par nos soldats avec nos impôts sans retombées immédiates sonnantes et trébuchantes. Les dirigeants congolais, par exemple, mais aussi tchadiens ou camerounains, nigériens, nigérians, mauritaniens, sénégalais sont ou seront probablement assez soulagés s'il ne sont pas ou plus submergés par des réfugiés affamés et frontaliers de pays exportant leur chaos. Si elle réussit, si le Centrafrique s'en sort, si son peuple se prend mieux en main, si le Mali se stabilise grandement, il y a quand même beaucoup de monde qui devra une fière chandelle à l'armée française. Classons ces interventions dans la catégorie des investissements à risques mais honêtes, c'est à l'honneur du pays. Air France reprend ses vols vers Bangui.

Au Rwanda, on a eu aussi comme problème que le régime était un peu soutenu à bout de bras par Paris, qu'il était largement nul, miné par des extrèmistes sévères. On était impliqué jusqu'au cou dans ce régime, à tel point que le président (Bozizé si je me souviens bien) a été descendu dans un avion français. il y avait eu des livraisons d'armes, des conseillers militairs, tout ça. Et certainement une série d'atternoiements désastreux à Paris quant à l'attitude à tenir. Le second problème, c'est que la haine a submergé le "camp" de nos "amis" francophones, et qu'on ne l'a pas trop vu venir je crois, et que ça a quand même donné un génocide de première classe. Depuis, la langue officielle du gouvernement, c'est surtout l'anglais... Quant au "seul pays à intervenir dans ses colonies", c'est faux. Un seul exemple récent : Liberia. Ou Tchéchénie si on veut... Il ne faut pas être que cynique, c'est mauvais pour la digestion et ça crée des ulcères à long terme...

Il va falloir dare-dare prendre la télé et la radio et permettre à l'aide humanitaire de remplir les estomacs pour calmer les esprits, s'appuyer sur l'Eglise aussi peut être. Personne ? Hum et re-hum... Ce n'est peut être pas aussi formel qu'au Mali, mais enfin, entre l'ONU et le président - certes auto-proclamé - en place, il y a quand même du monde qui appelait les français, non ?

J'entends bien, mais c'est du lourd, cher, et donc loin de certains théâtres d'opération, et donc pas tellement réactif : ça doit être impec pour les opérations planifiées, pour de la surveillance au long cours, mais ça ne permet probablement pas d'avoir sous la main un moyen de reconnaissance pour franchir un défillé, un col, ou pour donner la chasse à un groupe d'assassins qui vient de faire un carton au détour d'une ruelle. Bref...

Une question : n'a -t-on pas/plus de petit drone tactique avec voie IR ? Discrets, pas trop pénibles à déployer, pas trop chers ? Ou des ballons à la limite, pour percher une caméra bien haut ? Je sais bien qu'il y a eu de l'attrition sur les Sperwer et les DRAC, mais à ce point là ? Les quelques images que j'ai vu montraient des situations bien tendues, je souhaite bien du courage et du sang froid aux gars sur place.

Reportage sur France Info ce matin, et échanges de tir, accrochages urbains. Population concourant au renseignement des français contre les milices aussi.

Moi ce qui m'inquiète, c'est que, justement ils risquent de faire plus un boulot de gendarmes (tout à fait honorable par ailleurs) qu'un travail de soldat pur-jus. Si je me souviens bien de l'affaire Firmin Mahé en Côte d'Ivoire, ce n'est pas simple. Et puis comparé à la taille du pays, les effectifs sont minuscules : ça ira probablement bien pour rentrer dans le lard de bandes de brigands, mais comment "reconstruire" de fond en comble, et politiquement notamment, un pays si pauvre et assez grand, bien déchiré, avec quelques miliers d'hommes (en comptant tout le monde) ? Si on évite les massacres et que l'aide humanitaire passe, ce sera déjà ça. Mais est-ce qu'on arrivera à engager rapidement un processus "à la malienne" où des élections et un pouvoir politique légitime se remet au travail dans des délais raisonables ? J'ai comme des craintes. Points positifs : ils parlent français et nos soldats pourront échanger correctement (ça me semble toujours aussi capital), il n'y a apparemment pas de grande force structurée en face, et si ça se calme et que la nourriture arrive, la population va être acquise. Bref. Ca sent le foutoir quand même... Je serais surpris que les ordres d'en haut soient aussi clairs qu'au Mali.

Oui ; ne pas négliger non plus le soucis des journalistes de présenter point et contre-point, histoire de laisser le lecteur se faire sa propre opinion, même si les arguments d'un "camp" sont ultra-minoritaires voire fantaisistes. Donc il faut du "débat", mais avec deux camps seulement parce qu'après "le téléspectateur ne s'y retrouve plus", et pour les subtilités, vous repasserez. Gros bémol quand même : en Cote d'Ivoire, il y avait une véritable opposition à la France chez les Sorbonnards d'Abidjan, très extrémiste et d'une mauvaise foi confondante, mais qui drainait du monde sur place. Et quant aux maliens de Paris, j'ai fait 3 mois avant l'intervention française un sondage auprès d'une population représentative de une personne : un chauffeur de taxi malien ou d'origine malienne. J'ai eu droit à des récits étonnants sur des manœuvres souterraines qu'aurait fait la France pour de sombres histoires de vengeance, certaines concessions minières ayant échappé à la France, etc... et à un appel sans ambiguïté à une intervention militaire militaire. Et j'ai vu deux ou trois fois quelques centaines de maliens descendre la rue des Pyrénées pour réclamer l'intervention puis ensuite pour remercier.

On a eu un exemple récent avec le Soudan-du-Sud : des années de pataquès sanglant, de l'émotion internationale, les "Grands" qui se mettent grosso-modo d'accord avec les voisins sous l'égide de l'ONU, encore un peu - beaucoup ? de bazar, un référendum, et pan ! un nouvel état, à majorité chrétienne, séparé du nord musulman dirigé par un despote recherché par la justice internationnale. Je doute que ce schéma tente grand monde pour la Lybie, mis à part les chefs de tribus, mais je ne suis pas du tout spécialiste.

Des nouvelles des aviateurs du Poitou, remontant au 31 janvier : http://lemamouth.blogspot.fr/2013/11/un-gros-souci-evite-au-mali-le-31.html Si une bonne âme pouvait m'expliquer ce que "perte de direction" signifie pour un Hercules C130, je lui en serais reconnaissant !

http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2008/04/en-afghanistan.html Du "CAS" à 200m des troupes amies, sans visibilité sur la cible, de 10km de distance.

Frapper en Syrie aurait été borderline parce que 1) nous n'aurions pas eu de légitimité à l'ONU mais que 2) toute faute appelle sanction, or l'attaque du 21 août est un crime. Même les russes et les chinois avaient dit "pas d'chimique !" avant. On a lu des avis variés : le droit s'interprète... Pour le reste, la Chine est déjà colonialiste dans les grandes largeurs, plus exactement les Hans, en "interne" (Tibet, nord-ouest), sur ses frontières (bisbilles avec les japonais, les Viet-Namiens, Taiwan, etc...) et, par le commerce, dans une bonne partie de l'Asie et ailleurs : ressources naturelles, bureaux de tabac en France, commerce de détail et de gros en Indonésie, au Cambodge et ailleurs ; système financier interne parfaitement opaque permettant des investissements stratégiques massifs ruinant les concurrents (industrie ferroviaire, solaire, électronique, militaire, manufactures diverses, en attendant l'aéronautique), accès à son marché contrôle, parfois ruineux, incertitude juridique maximale (cf Google, Danone, Carrefour), etc... On est très naïfs avec la Chine : ça rapporte à nos négociants, qui sont puissants. Et puis on peut avoir tout plein de jouets en plastique moches pour nos ptits nenfants et de matériels à obsolescence programmée. Mais je divague. S'il ne reste que le droit pour nous défendre, disons qu'il ne nous reste presque rien, ce sera plus simple. Exemple type : la Belgique en 1940. Et encore : ils avaient une armée et des forts.