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Un plan pour décarboner l'économie mondiale
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Picdelamirand-oil dans Economie et défense
Mais on a le droit de réfléchir à iso liberté de mouvement. Parce que avec ton approche tes trois pauses de 30min deviendront 3 pause de 2h. J'ai une cousine qui est venu me voir de Berlin avec une Audi électrique... Elle a racheté une thermique: elle a dit qu'avec les enfants cela avait été un enfer. -
Groupe Dassault Aviation, fil sur l'avionneur/industriel
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Si tu rajoute Thales au prorata de la participation, ça fait encore plus . Ne pas oublier que la participation de Dassault dans Thales est la contre partie de Dassault électronique lorsqu'il a fusionné avec Thales. On peut aussi rajouter Sogitec par exemple... -
Un plan pour décarboner l'économie mondiale
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Picdelamirand-oil dans Economie et défense
Moi quand je vais à Paris c'est 800 km et quand je vais à Cologne c'est 1100. Et si on généralise trop la voiture électrique le problème ne sera pas tellement d'attendre que la voiture charge, mais de faire la queue pendant que les autres voitures chargent. -
Un plan pour décarboner l'économie mondiale
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Picdelamirand-oil dans Economie et défense
On est d'accord mais pour moi l'adaptation c'est le carburant de synthèse. De toute façon il n'y a pas que le transport, il y a les machines de chantier par exemple, tu veux les faire électrique? On les construira comment les éoliennes? Et les villes telles qu'on les connait n'existeraient pas sans les camions... -
Un plan pour décarboner l'économie mondiale
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Picdelamirand-oil dans Economie et défense
Ces dizaines de millions de prises c'est ce qui justifie que la voiture électrique a un intérêt pour les trajets courts autours du domicile ce qui les plafonne à 25% du parc. Pourquoi je prendrais en compte cet objectif? D'ailleurs c'est l'objectif de qui? Des écolo gauchiste fou? -
Not F-35, Rafale “Challenges” Su-57 For IAF Deal! Here’s Why French Jets Hold “Quite An Edge” Over Felons Traduit avec DeepL.com (version gratuite) Ce n'est pas le F-35, mais le Rafale qui « défie » le Su-57 pour le contrat avec l'IAF ! Voici pourquoi les jets français ont « une longueur d'avance » sur les félons Par Sakshi Tiwari -February 11, 2025 Le Su-57 russe et le F-35 Lighting II américain, deux des avions de combat de cinquième génération les plus avancés au monde, s'affrontent à Aero India 2025, alors que l'Indian Air Force (IAF) tente également de mettre en service son propre avion furtif, l'AMCA. Toutefois, dans cette compétition emblématique, certains commentateurs ont jeté leur dévolu sur les chasseurs français Rafale. Un prototype de démonstration en vol du chasseur furtif russe Su-57E a atterri à la base aérienne de Yelahanka, à Bengaluru, le 6 février, avant l'Aero India 2025, qui a débuté le 10 février et devrait s'achever le 14 février. La Russie a amené deux avions Su-57 au salon : l'un pour effectuer des démonstrations aériennes et l'autre pour une exposition statique. Par ailleurs, Rosoboronexport, l'exportateur d'armes de l'État russe, a également proposé un « marché en or » à l'IAF. « Rosoboronexport propose un développement global de la coopération sur le projet Su-57E. Parmi nos propositions figurent la fourniture d'avions prêts à l'emploi, l'organisation de leur production conjointe en Inde, ainsi que l'assistance au développement d'un chasseur indien de cinquième génération », a annoncé Alexander Mikheev, directeur général de Rosoboronexport. Vadim Badekha, PDG de United Aircraft Corporation (UAC), a déclaré aux journalistes présents à Aero India que l'usine aéronautique de Komsomolsk-sur-Amour avait atteint un rythme de production permettant de répondre à la demande de chasseurs de cinquième génération Su-57, tant au niveau national qu'international, a rapporté l'agence de presse étatique russe TASS. « L'usine aéronautique de Komsomolsk-sur-Amour, qui produit des lots de Su-57, a atteint un bon rythme de production qui répond à la demande croissante du ministère russe de la défense et à la capacité de nos partenaires étrangers d'acquérir l'avion », a-t-il déclaré. Cette déclaration vise ostensiblement à dissiper les spéculations selon lesquelles la production d'avions russes a été touchée par la guerre en Ukraine et les sanctions internationales écrasantes. L'offre russe tente de répondre au sentiment inné d'insécurité ressenti en Inde en raison de la modernisation rapide des forces aériennes de l'Armée populaire de libération de la Chine (PLAAF), qui ont déjà déployé plus de 200 avions de combat furtifs J-20. En revanche, l'« Advanced Medium Combat Aircraft » (AMCA) indien de cinquième génération n'entrera pas en service avant 2034. D'ici là, la Chine pourrait déployer jusqu'à 1 000 J-20. La PLAAF a également dévoilé le J-35A, un chasseur furtif de cinquième génération, et fait avancer simultanément les travaux sur deux avions de combat de sixième génération. En outre, le Pakistan, grand adversaire de l'Inde, est sur le point d'acquérir une quarantaine de J-35 auprès de la Chine, ce qui creusera encore davantage l'écart entre l'Inde et ses deux adversaires en matière de furtivité. Su-57 contre F-35 Les débuts du Su-57 à l'Aero India coïncident avec la visite de son rival furtif, le F-35 Lightning II américain. Les deux appareils ont été aperçus sur le même tarmac et photographiés pour la première fois. Contrairement au Su-57, le F-35 Lightning II n'a pas été officiellement proposé à l'Inde. Cependant, la présence de ces deux appareils à l'Aero India 2025 a été interprétée comme une compétition potentielle pour un contrat avec l'IAF. Il convient toutefois de noter que les États-Unis n'ont jamais explicitement déclaré qu'ils seraient disposés à vendre le F-35 à l'Inde ; même l'Inde n'a pas manifesté un grand intérêt pour les avions furtifs de pointe. Les experts militaires indiens estiment qu'une vente de F-35 à l'Inde n'impliquerait pas de transfert de technologie ou de production conjointe, ce qui irait à l'encontre de la quête d'Atmanirbharta (autosuffisance) de l'Inde en matière de défense. Ils ont également fait valoir que l'achat de F-35 se ferait au détriment de la politique d'autonomie stratégique que l'Inde mène depuis longtemps. Dans le même temps, les experts militaires ont également noté que le F-35 possède de meilleures caractéristiques de furtivité. Le chef d'escadron Vijainder K. Thakur (retd), vétéran de l'IAF et expert militaire chevronné, a écrit pour EurAsian Times que le Su-57 est davantage une plateforme défensive qu'offensive. « Le Su-57, dont la furtivité est limitée, est optimisé pour la défense aérienne et les frappes aériennes à courte portée à l'intérieur de l'espace aérien russe, dans le but de stopper les offensives terrestres ennemies le long de ses frontières », a noté Thakur. Toutefois, en tant que pays se préparant à une guerre sur deux fronts, l'Inde pourrait souhaiter un avion furtif mieux adapté à la pénétration des défenses aériennes hostiles et au lancement de frappes préliminaires pour anéantir les défenses aériennes et les infrastructures militaires vitales sans être intercepté par l'adversaire. Les experts se demandent si le Su-57, avec ses caractéristiques de furtivité limitées, serait idéal pour cette tâche. Actuellement, le F-35 est « hors jeu » pour l'Inde, tandis que le Su-57 n'offre pas la gamme complète de capacités dont l'IAF a besoin pour faire face à la double menace posée par la Chine et le Pakistan. Toutefois, certains experts estiment qu'au lieu de viser trop haut pour le F-35 ou de se « contenter » du Su-57, il serait plus sage pour l'Inde d'opter pour la solution suivante : acheter davantage de Rafale français ayant fait leurs preuves au combat. Rafale contre Su-57 Outre l'ajout d'un avion de cinquième génération, l'Inde cherche également à acquérir un chasseur multirôle dans le cadre de son contrat MRFA, qui devrait être ouvert prochainement. L'armée de l'air indienne (IAF) a publié une demande d'information (RFI) pour l'achat de 114 avions de combat dans le cadre du MRFA en 2018. Alors que le programme est resté dans les limbes pendant des années depuis la RFI, plusieurs analystes militaires se sont prononcés en faveur du Rafale, l'un des nombreux concurrents en lice. S'adressant à EurAsian Times, le maréchal de l'air Anil Khosla (retraité) a déclaré : « Nous devons acquérir des avions dans le cadre du processus d'accord MRFA pour combler les lacunes, accélérer le projet, augmenter le taux de production des Tejas Mk-1A et Mk-2, et accélérer le projet AMCA ». « Je recommande d'opter pour l'avion Rafale déjà testé et introduit (par phases). L'ajout d'un autre type d'avion alourdira l'inventaire déjà diversifié. La plupart des concurrents offrent les avantages énumérés (ToT, Make in India, etc.). La portée de ces offres doit être évaluée ». Le maréchal de l'air Khosla a souligné que « des facteurs tels que le coût du cycle de vie, le transfert de technologie, la fabrication en Inde, le calendrier de livraison, les performances de l'appareil, la compatibilité avec les systèmes et les armes existants, etc. seront les facteurs décisifs ». Si l'Inde devait passer une grosse commande de Rafales, cela constituerait une solution de transition pour l'IAF à un moment où « l'Inde est prise en étau par les risques associés aux options disponibles ». Un autre vétéran de l'IAF, le maréchal de l'air Anil Chopra (retraité), a suggéré une alternative pour les chasseurs de cinquième génération. M. Chopra a déclaré à l'EurAsian Times : « L'Inde pourrait opter pour la variante F4 ou F5 du Rafale. Elle pourrait acheter 114 Rafale F4 dans le cadre du contrat MRFA, ce qui permettrait également une production locale et soutiendrait la politique « Make in India ». Pour couronner le tout, elle pourrait acheter l'itération la plus avancée du Rafale F5 afin de combler l'écart de capacité avec ses adversaires ». La comparaison entre le Su-57 et le Rafale n'est peut-être pas évidente, même s'il s'agit de deux chasseurs multirôles qui présentent quelques similitudes. Par exemple, le Su-57 est un chasseur furtif de cinquième génération qui fait actuellement l'objet de mises à niveau et intègre certaines technologies de sixième génération. En revanche, le Rafale est un avion de 4,5ème génération doté d'une furtivité dans l'hémisphère avant et d'une capacité de super-croisière. La section transversale radar (RCS) du Su-57 est estimée entre 0,1 et 0,5 mètre carré, ce qui est probablement inférieur à celle du Rafale. En revanche, Dassault Aviation déclare : « La section transversale radar de la cellule a été maintenue à la valeur la plus basse possible en sélectionnant la ligne de moulage extérieure et les matériaux les plus appropriés. La plupart des caractéristiques de la conception furtive sont classifiées, mais certaines d'entre elles sont visibles, comme les motifs dentelés sur le bord de fuite des ailes et des canards ». Les partisans du Rafale font valoir sa capacité de détection. Les améliorations apportées aux radars et aux capteurs de la variante F4 du Rafale facilitent la détection des cibles furtives aéroportées à longue distance. Les capacités de l'écran monté sur le casque ont également été améliorées. En outre, les équipements de communication améliorés le rendent plus efficace dans la guerre réseau-centrée. En 2009, le Dassault Rafale a réussi à « abattre » un F-22 Raptor de l'armée de l'air américaine lors d'une simulation de combat pendant un exercice d'entraînement aux Émirats arabes unis. Après que les États-Unis ont nié que l'avion français avait abattu le Raptor, les Français ont diffusé des images du cockpit de l'incident. Cela prouve que le Rafale peut abattre un chasseur furtif. En outre, la variante F5 de l'avion partagerait certaines caractéristiques avec l'avion de nouvelle génération développé dans le cadre du programme Future Combat Air System (FCAS). La variante F5 sera dotée de nouveaux capteurs, d'armements et d'une capacité de communication et de collaboration plus rapide et plus sûre. L'avion disposera d'une suite de guerre électronique nettement améliorée, avec une capacité avancée de suppression ou de destruction des défenses ennemies (SEAD/DEAD), utilisant les systèmes de brouillage et les armes anti-radiation les plus récents. L'avion sera livré à la France avant la fin de cette décennie et pourrait être acquis par l'Inde, comme l'a affirmé le maréchal de l'air Chopra. Bien que cela ne signifie pas que le Rafale soit supérieur au Su-57, on pense généralement qu'il serait plus facile à utiliser pour l'IAF et qu'il favoriserait l'interopérabilité. L'IAF exploite déjà 36 chasseurs Rafale, et la marine indienne s'apprête à acquérir 26 Rafale Marines. Bien que la Russie ait renouvelé la présentation de son avion Su-57 à l'Inde, en mettant l'accent sur les améliorations apportées à la furtivité, à l'avionique et aux capacités de combat, y compris l'intégration d'armes hypersoniques, la décision d'acquisition serait fondée sur des aspects très divers, y compris la géopolitique associée à une telle acquisition.
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Groupe Dassault Aviation, fil sur l'avionneur/industriel
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Analyse de l’évolution entre Dassault Systèmes et Dassault Aviation Dassault Systèmes et Dassault Aviation , deux filiales emblématiques du Groupe Dassault, se distinguent par leur leadership dans leurs secteurs respectifs. Dassault Systèmes est un acteur mondial incontournable dans le domaine des logiciels de gestion du cycle de vie des produits (PLM) et de la modélisation 3D, tandis que Dassault Aviation est un pilier de l'industrie aéronautique et de défense. Cette analyse financière couvre les performances, la structure organisationnelle, les commandes, ainsi que les défis et opportunités rencontrés par ces deux entités au cours des années 2023 et 2024. Une croissance différenciée mais complémentaire Dassault Systèmes et Dassault Aviation, bien qu'appartenant au même groupe, ont connu des trajectoires financières distinctes au cours des années 2023 et 2024. D'un côté, Dassault Systèmes, entreprise technologique spécialisée dans les logiciels de gestion du cycle de vie des produits (PLM), a poursuivi sa dynamique de croissance, portée par l'expansion de son modèle économique basé sur les abonnements et par une diversification sectorielle réussie. De l'autre, Dassault Aviation, acteur majeur de l'aéronautique et de la défense, a traversé une période marquée par des ajustements stratégiques, notamment dans la gestion des coûts et des chaînes d'approvisionnement, tout en consolidant son carnet de commandes. En 2023, Dassault Systèmes a enregistré une augmentation de son chiffre d'affaires de 5,8 %, atteignant 5,95 milliards d'euros, tandis que Dassault Aviation, confronté à des variations dans la cadence de production et de livraison de ses avions, a vu son chiffre d'affaires reculer à 4,8 milliards d'euros contre 6,9 milliards d'euros en 2022. Malgré ces écarts, la rentabilité de l'activité aéronautique a connu une progression notable, avec une marge nette passant de 12 % à 18,5 % grâce à une meilleure gestion des coûts et à des marges bénéficiaires plus élevées sur les livraisons. En 2024, Dassault Systèmes devrait poursuivre sa dynamique de croissance, avec des prévisions de chiffre d'affaires comprises entre 6,26 et 6,38 milliards d'euros. Toutefois, la société pourrait être impactée par un ralentissement du secteur automobile, un marché qui représente une part significative de ses revenus. En revanche, Dassault Aviation table sur une forte reprise des commandes et des livraisons avec un carnet bien rempli, notamment grâce aux contrats à l'exportation du Rafale et à la montée en cadence des livraisons de Falcon. Un modèle de collaboration stratégique Si Dassault Systèmes et Dassault Aviation évoluent dans des industries distinctes, elles entretiennent néanmoins des liens stratégiques qui se sont intensifiés ces dernières années. Dassault Systèmes joue un rôle clé dans la transformation numérique de l'industrie aéronautique, fournissant des solutions logicielles avancées à sa maison sœur, notamment via la plateforme 3DEXPERIENCE. Cet outil permet d'optimiser la conception, la fabrication et la gestion du cycle de vie des avions, offrant ainsi à Dassault Aviation des gains en termes de productivité et d'innovation. Un exemple concret de cette synergie est la création d'une plateforme cloud souveraine et sécurisée , développée en collaboration avec Dassault Aviation, destinée aux programmes de défense. Dans un contexte où les exigences de cybersécurité et de protection des données sont de plus en plus strictes, cette initiative renforce la compétitivité de Dassault Aviation tout en ouvrant de nouvelles opportunités commerciales pour Dassault Systèmes dans le domaine de la défense et de l'aérospatiale. Une stratégie d'innovation et d'investissement soutenue L'une des forces de Dassault Systèmes réside dans son fort engagement en recherche et développement (R&D), représentant entre 20 et 25 % de son chiffre d'affaires annuel. Cet investissement continu permet à l'entreprise de maintenir un portefeuille technologique avancé, couvrant des domaines aussi variés que la conception 3D, la simulation numérique, la gestion des données industrielles et l'intelligence artificielle appliquée à la fabrication. De son côté, Dassault Aviation continue d'innover dans le domaine de l'aviation militaire et civile. En 2023, l'entreprise a signé 60 nouvelles commandes de Rafale, dont 42 pour la France et 18 à l'exportation, et a livré 21 appareils. Pour 2024, la société prévoit 30 nouvelles commandes de Rafale et 26 Falcon, consolidant ainsi son positionnement sur le marché de l'aviation d'affaires et de défense. La montée en cadence des programmes Rafale et Falcon s'accompagne d'une diversification des sources d'approvisionnement et d'un programme “Make in India”, visant à sécuriser et à optimiser la production dans un environnement géopolitique marqué par des tensions croissantes. Cette stratégie devrait permettre à Dassault Aviation d'améliorer sa résilience industrielle et de réduire sa dépendance aux fournisseurs européens. Des perspectives financières contrastées, mais solides L'analyse des performances financières des deux entités met en évidence des dynamiques distinctes, mais cohérentes avec leurs modèles économiques respectifs. Dassault Systèmes mise sur la croissance des abonnements logiciels, qui continuent de progresser à un rythme annuel de 8 %, tandis que Dassault Aviation capitalise sur ses programmes militaires et ses avions d'affaires pour générer des marges plus élevées. En termes de rentabilité, Dassault Aviation affiche des performances robustes, avec une marge brute de 20 millions d'euros par avion Rafale et de 10 millions d'euros par Falcon. Sur l'année 2024, la société anticipe des gains totaux estimés à 860 millions d'euros, avec un chiffre d'affaires attendu d'environ 3,65 milliards d'euros, hors revenus des services de maintenance et des contrats de support. À l'inverse, Dassault Systèmes, bien que bénéficiant d'une croissance stable, reste exposé à des fluctuations économiques sectorielles, notamment dans l'automobile et l'industrie manufacturière. Néanmoins, la diversification de son portefeuille client et l'essor de l'intelligence artificielle appliquée à l'ingénierie devrait lui permettre de maintenir une croissance soutenue à moyen terme. Un positionnement stratégique pour l'avenir Dassault Systèmes et Dassault Aviation disposent de solides fondamentaux financiers et d'un positionnement stratégique leur permettant de tirer parti des opportunités de marché. Dassault Systèmes bénéficie de son expertise en ingénierie numérique et de sa capacité à accompagner la transformation digitale des entreprises industrielles. L'accélération de la demande pour des solutions basées sur le cloud et l'IA offre de nouvelles perspectives de croissance, notamment dans les secteurs de la santé, de l'énergie et de la défense. Dassault Aviation, de son côté, capitalise sur son portefeuille de commandes pour assurer une montée en cadence progressive de sa production. L'entreprise devrait bénéficier des besoins croissants en aviation militaire et d'une reprise des ventes de jets privés, dopée par une demande accrue pour des solutions de transport haut de gamme et sécurisées. La complémentarité entre ces deux filiales du Groupe Dassault leur permet d'affronter les défis économiques et industriels avec une approche intégrée et synergique. L'union entre le développement logiciel et l'ingénierie aéronautique constitue un atout stratégique majeur qui pourrait leur permettre de maintenir leur leadership technologique dans les années à venir. Conclusion et Recommandation d'Investissement L'évolution de Dassault Systèmes et de Dassault Aviation démontre une capacité d'adaptation et d'innovation qui renforce leur compétitivité sur le marché international. Dassault Systèmes apparaît comme une valeur attrayante pour les investisseurs cherchant à capitaliser sur la croissance des revenus d'abonnement et sur l'essor de la transformation digitale industrielle. Son modèle économique basé sur l'innovation et la diversification sectorielle en fait une entreprise résiliente face aux fluctuations économiques. Dassault Aviation, malgré des variations de son chiffre d'affaires, affiche une rentabilité accrue et une montée en puissance des commandes de Rafale et Falcon. Sa stratégie d'expansion internationale et ses efforts d'optimisation des coûts devraient garantir une croissance stable et des perspectives positives à moyen terme. Compte tenu de ces éléments, Dassault Systèmes représente une opportunité d'investissement particulièrement intéressante, notamment pour les investisseurs à la recherche de valeurs technologiques en croissance avec une rentabilité solide. -
Allemagne
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
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Groupe Dassault Aviation, fil sur l'avionneur/industriel
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Moi aussi je suis civil...Les civils, on peut donner la capacité technique, après il faut interroger les militaires. -
Un plan pour décarboner l'économie mondiale
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Picdelamirand-oil dans Economie et défense
Comment tu assures la mobilité sans carburant? je parle de la mobilité au sens large en considérant les camions, les engins de chantiers et les véhicules routiers, tout ce qui a un moteur thermique. Considérons la voiture qui est un des cas le plus simple: Quand on fait le plein d’un véhicule à essence, on transfère 60 litres en deux minutes soit un demi litre ou 0,4 kg par seconde, ce qui correspond à une puissance de charge de 17,92 MW. La puissance de charge d’une batterie aujourd’hui varie entre 3 et 6 kW pour une charge normale, et de 80 kW pour une charge rapide. Même si les conducteurs sont disposé à attendre pendant la recharge, cela signifie qu'il faut remplacer chaque pompe à essence par 75 bornes de recharge rapide (en tenant compte du meilleur rendement du moteur électrique) pour avoir la même qualité de service (temps d'attente avant de commencer à recharger). Par ailleurs, le coût du contenant de l’énergie (le réservoir d’essence) est de moins d’une centaine d’euros. Par contre, pour une batterie de 50 kwh, qui donne une autonomie de 335 kilomètres à un véhicule électrique, est estimé à 140 € par kWh de capacité (le prix couramment admis aujourd’hui), ce qui donne un prix de 7 000 €. À l’inverse, le coût énergétique sur la vie du véhicule (sur les 100 000 premiers kilomètres) favorise le véhicule électrique. Il est d’environ 10 000 € pour le véhicule thermique (5l au 100 et 2€ le litre) et de 2250 €, en France aujourd’hui, pour le véhicule électrique (150 Wh au km et 150 € le Mwh). À noter que la somme des coûts du contenant et de l’énergie sur cette période de la vie du véhicule sont très proches dans les deux cas. Quelles conclusions peut-on tirer de ces comparaisons ? Que ce soit en matière de performances ou en matière de potentiel de coût, le moteur électrique est un sérieux concurrent au moteur thermique. Par contre, du fait du stockage d’énergie et plus particulièrement de la charge, le véhicule électrique à batterie n’est pas une alternative au véhicule thermique. Ceci tient à l’usage auquel l’automobile répond ; une étape de 600 km, suivi d’un arrêt de cinq minutes, pour ensuite repartir. Du fait de la contrainte sur la charge, cet usage n’est pas envisageable avec un véhicule électrique à batterie. Il n’en serait pas de même pour les véhicules exclusivement utilisés pour des déplacements courts. On estime que 25 % des véhicules neufs vendus en France ne parcourent jamais plus de 80 km. Ils sont le deuxième véhicule d’un foyer et disposent d’un emplacement de stationnement où la batterie peut être chargée. Pour cette part du marché, le véhicule électrique à batterie est une alternative sérieuse au véhicule thermique. Pour les véhicules urbains, le coût énergétique et la simplicité mécanique de l’électrique en font une alternative convaincante. Mais pour la majorité du parc (longs trajets, forte autonomie, contraintes de charge), l’approche carburant de synthèse permet une décarbonation plus réaliste. Et puis même si 100 % des ventes neuves étaient électriques, il faudrait 20 ans pour renouveler l’ensemble du parc. Or, si seuls 25 % des ventes neuves sont des électriques (hypothèse réaliste à moyen terme), alors au bout de 20 ans, l’électrique représenterait à peine 10-15 % du parc. La grande majorité des véhicules continueront donc d’avoir besoin de carburant liquide pendant encore plusieurs décennies. De plus la conversion de tout le parc en électrique nécessiterait un changement massif des infrastructures (stations de recharge en nombre suffisant, adaptation du réseau électrique pour la charge rapide, production supplémentaire d’électricité). Ces contraintes, qui sont rarement mises en avant, rendent la transition complète beaucoup plus lente et coûteuse que ce que les politiques publiques laissent entendre. Même si on installe ces bornes, comment gérer un afflux massif de charge en période de pic (départs en vacances, week-end prolongé) ? Actuellement, les raffineries et les stations absorbent la variabilité de la demande. Dans un monde 100 % électrique, il faudrait surdimensionner le réseau pour ces périodes de pointe, alors qu’une grande partie de cette capacité resterait inutilisée le reste du temps. Ce sont tous ces problèmes que l’approche carburant de synthèse, pour la décarbonation de la mobilité, permet de résoudre de manière réaliste et complémentaire, au lieu de miser exclusivement sur l’électrique. Enfin si on prend un peu de hauteur on peut montrer la forte dépendance du PIB à la consommation d’énergie, bien plus élevée que les estimations classiques des économistes néoclassiques. De plus on doit trouver des solutions de remplacement des énergies fossiles non seulement pour des raisons climatiques, mais aussi à cause de la rareté croissante des ressources fossiles exploitables à un coût raisonnable: Si le PIB dépend autant de l’énergie, assurer une production massive et stable d’électricité décarbonée devient un levier clé de croissance et de souveraineté économique. La transition vers une économie décarbonée suppose de remplacer les usages actuels des énergies fossiles, notamment dans les transports, qui restent difficiles à électrifier totalement. Donc le carburant synthétique n'est pas simplement une alternative au pétrole, mais un outil d'adaptation à la contrainte énergétique, garantissant une continuité économique malgré le déclin des énergies fossiles. En résumé, le projet est donc une nécessité systémique, et pas seulement une obligation écologique. -
48 à 8 par an ça fait 6 ans, c'est bien un carnet de commande remplis pour 6 ans, les commerciaux ont qu'à se bouger un peu, et ça ira...
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Oui ils empêchent la copie, c'est très futé pour copier quand même! L'IAF semble en avoir assez des livraisons de MK1A. Il semble qu'on leur ait dit que HAL allait présenter 11 MK1A, et maintenant ils sont loin d'être livrés. Si HAL avait été une entreprise privée, il y aurait eu une réunion dans la salle de crise avec le PDG pour prendre des mesures immédiates afin de résoudre le problème, mais il s'agit de HAL ; les choses se feront à leur propre rythme. La traduction des sous titres permet de comprendre que le chef de l'IAF n'est pas content du tout et qu'il va changer quelque chose, mais ne permet pas de tout comprendre.
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Joint Strike Fighter Limited by Inadequate Software Le Joint Strike Fighter limité par des logiciels inadaptés 10 février 2025 - Sean Kennedy Le programme F-35 Joint Strike Fighter (JSF) a été salué comme la pierre angulaire de l'aviation militaire américaine pendant des décennies, mais ses problèmes de développement logiciel continuent de saper son plein potentiel. Le 31 janvier 2025, un rapport du ministère de la Défense sur les opérations de test et d'évaluation (OTE) a mis en évidence des difficultés persistantes au sein du programme, notamment « l'absence d'amélioration dans le respect du calendrier et des délais de performance pour le développement et le test des logiciels destinés à remédier aux lacunes et à ajouter de nouvelles capacités ». Lockheed Martin, le maître d'œuvre du JSF, a du mal à livrer des avions dotés d'améliorations au niveau des écrans, des ordinateurs et de la puissance de traitement, connues sous le nom de Technology Refresh 3 (TR-3), qui devaient être prêtes en avril 2023, et qui devraient dépasser le budget d'un milliard de dollars. Le Pentagone a commencé à refuser d'accepter les nouveaux JSF en juillet 2023 en raison des lacunes de la TR-3. Après que l'entrepreneur a publié une version « tronquée » du TR-3, qui permettait d'utiliser l'avion pour l'entraînement, mais pas pour le combat, le gouvernement a de nouveau accepté les livraisons à partir de juillet 2024. Toutefois, le Pentagone retient le paiement d'environ 5 millions de dollars pour chaque avion jusqu'à ce que le TR-3 soit achevé. L'OTE a déclaré que, parce que le bureau du programme JSF « n'a pas planifié de manière adéquate » les essais, « les essais opérationnels dédiés de ces avions n'auront pas lieu avant le milieu ou la fin de l'année fiscale 26, soit environ deux ans après que la configuration a commencé à être livrée sur le terrain ». Entre-temps, le fournisseur n'a pas non plus corrigé le logiciel actuel de l'avion. Selon le rapport de l'OTE, le programme JSF « ne peut pas élaborer simultanément des solutions » pour le TR-2 tout en développant le TR-3. Cette saga logicielle en cours souligne le problème plus large de l'inefficacité et de la mauvaise gestion des marchés publics de la défense, comme l'a décrit Citizens Against Government Waste dans son rapport intitulé « Critical Waste Issues for the 119th Congress » (Questions critiques en matière de gaspillage pour le 119e Congrès). Les problèmes du JSF sont emblématiques d'une tendance plus large selon laquelle le développement de logiciels financé par le gouvernement est trop souvent grevé par des inefficacités et des dépassements de coûts. Avec un prix dépassant les 1 700 milliards de dollars, le F-35 devrait être un modèle de technologie de pointe et de préparation opérationnelle. Au lieu de cela, il est devenu le symbole de l'incapacité du Pentagone à gérer efficacement des projets complexes. Les problèmes de développement logiciel du JSF ne sont pas seulement d'ordre technique, ils sont également emblématiques des problèmes systémiques de l'industrie de la défense. Si le Pentagone veut vraiment maintenir l'avance technologique de l'Amérique et garantir l'efficacité de ses moyens militaires, il doit relever ces défis et les résoudre en faisant preuve d'une plus grande responsabilité.
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Les liens stratégiques entre l'Inde et la France vont être renforcés par les contrats Rafale et Scorpène NEW DELHI : Le partenariat stratégique étendu de l'Inde avec la France est sur le point de recevoir un nouvel élan avec deux méga-contrats pratiquement finalisés pour l'acquisition directe de 26 chasseurs Rafale-Marine, ainsi que la construction de trois sous-marins Scorpène supplémentaires, qui vaudront collectivement près de Rs 1 lakh crore (10,6 milliards d'euros). Alors que le premier ministre Narendra Modi est parti pour Paris lundi, des sources gouvernementales ont déclaré à TOI que le contrat de 6300 milliards de roupies portant sur 22 avions à réaction monoplaces Rafale-M et quatre avions d'entraînement biplaces pour la marine est actuellement examiné par le comité de sécurité du cabinet (CCS), en attente de l'approbation finale. Le contrat de 3 350 milliards de roupies pour trois sous-marins diesel-électriques Scorpène supplémentaires, qui seront construits par Mazagon Docks (MDL) en collaboration avec French Naval Group, sera quant à lui bientôt soumis au CCS après des consultations interministérielles. « La CCS s'occupera du contrat Rafale-M après le retour du Premier ministre de son voyage France-États-Unis. Les négociations sur le coût des Scorpènes ont pris un peu plus de temps parce que MDL avait initialement proposé un prix élevé. L'objectif est de conclure les deux contrats avant la fin de l'exercice fiscal en cours, le 31 mars », a déclaré une source. Les deux pays discutent également d'une éventuelle collaboration entre la société française Safran, qui fabrique déjà des moteurs d'hélicoptères en Inde, et le DRDO pour développer conjointement le moteur à réaction de 110 kilonewtons destiné au projet d'avion de combat furtif indien de cinquième génération, l'AMCA (advanced medium combat aircraft). Mais tout cela n'est que partie remise. Le contrat de gouvernement à gouvernement pour le Rafale-M comprend des armes, des simulateurs, la formation des équipages et un soutien logistique de cinq ans basé sur les performances, ainsi que des pièces détachées pour les 36 Rafale déjà introduits par l'IAF dans le cadre du contrat de 5900 milliards de roupies conclu en septembre 2016. Les 26 Rafale-M fabriqués par Dassault Aviation, avec des « améliorations spécifiques » pour opérer depuis le pont du porte-avions indigène INS Vikrant, seront livrés dans un délai de 37 à 65 mois après la signature du contrat. « Le nouvel accord intergouvernemental reflète celui conclu dans le cadre de l'accord avec l'IAF. Tous les jets doivent être livrés d'ici 2030-31 », a déclaré une source. Le premier des trois Scorpène supplémentaires sortira de la MDL dans six ans, suivi des deux autres à intervalles d'un an chacun, après la signature du contrat. Le coût de l'accord n'inclut pas encore le prix de l'équipement des Scorpènes avec la propulsion indépendante de l'air (AIP), basée sur une pile à combustible, développée par le DRDO pour une plus grande endurance sous-marine. Les trois nouveaux Scorpènes présenteront « quelques modifications et améliorations de conception » par rapport aux six premiers navires de la classe Kalvari construits par MDL pour un montant de plus de 2300 milliards de roupies. Il est prévu de les équiper de l'AIP indigène, tandis que les six premiers Scorpènes opérationnels en seront progressivement dotés lorsqu'ils feront l'objet des révisions prévues.
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Sur la meute.
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Indopacifique : Macron, Modi, amis pour la vie Avec le sommet sur l’IA, le président de la République et le Premier ministre indien prolongent dans le monde numérique leur alliance dans la zone indopacifique Les faits - Le chef de l’Etat a donné lundi le détail des 109 milliards d’euros d’investissements dans l’intelligence artificielle annoncés à l’occasion du sommet qui se déroule à Paris. En plus des 50 milliards d’un consortium franco-émirati pour créer en France un campus dédié à l’IA, l’américain Brookfield Asset Management a notamment annoncé un programme d’investissement de 20 milliards pour soutenir le déploiement d’infrastructures. « Ce sommet sonne le réveil de la stratégie européenne », a assuré Emmanuel Macron, avant les annonces stratégiques de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, prévues mardi en clôture du sommet. Dès qu’ils se voient, ils se sautent dans les bras. De grandes embrassades et de longues poignées de mains. Entre Emmanuel Macron et Narendra Modi, c’est du sérieux. Après avoir coprésidé le sommet sur l’intelligence artificielle à Paris, le président de la République et le Premier ministre indien prolongent le plaisir mercredi à Marseille pour parler affaires. Un projet de corridor entre l’Europe et l’Inde, nouvelle voie commerciale pour contrer les routes de la soie de Xi Jing Ping. Face à la Chine, la France et l’Inde avancent main dans la main.
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Non, ça c'est un point de vue marxiste: de toute façon dans une meute de Rafale, un Rafale en vol vaut 3 J-20 en vol.
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Mes réflexions font des émules:
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Non mais on en a rien à cirer que l'Inde achète ses 26 Rafale maintenant ou dans un an, le carnet de Dassault est plein pour 10 ans, c'est pas comme si il y avait un risque que la chaine soit arrêté et Morin comme ministre de la défense. Après sur dix ans si les Indiens doivent acheter 200 Rafale, ils arriveront bien à en acheter 50.
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Groupe Dassault Aviation, fil sur l'avionneur/industriel
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Il n'y a pas besoin que les doctrines évolues pour que ça remonte, par contre de temps en temps les moyens ne le permettent pas. -
Allemagne
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://forum.air-defense.net/topic/18727-allemagne/?do=findComment&comment=1700523 -
Allemagne
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Malaise allemand La Deutsche Bahn, compagnie des chemins de fer allemands, publiait cet automne une statistique accablante : sur les six premiers mois de l’année 2024, 62,7 % seulement des trains sont arrivés à l’heure en Allemagne, contre 90 % en Belgique, aux Pays-Bas et au Danemark et 98 % en Suisse. Dans son rapport, la Deutsche Bahn attribuait 80 % des retards au délabrement de l’infrastructure et 5 % seulement à des causes extérieures, comme les intempéries. À Dresde, dans la nuit du 10 au 11 septembre 2024, un important pont routier et ferroviaire, le pont Carola qui enjambait le fleuve Elbe, s’est effondré. Le traumatisme et l’humiliation ont été ressentis à l’échelle du pays. Le pays des autoroutes rutilantes, sans limitations de vitesse, n’est plus : l’Allemagne croule sous des infrastructures dégradées, tandis que des pays comme l’Italie ou le Portugal pourraient aujourd’hui lui en remontrer dans certains services publics. La Deutsche Bahn est un symbole de ce qui ne va plus. Les budgets publics sont restreints, jusqu’à compromettre le simple entretien de ce qui existe, et les raisons en sont souvent politiques. Il y a le ping-pong entre les niveaux fédéral, ceux des länder (provinces) et des municipalités — problème certes connu ailleurs ! Mais il y a aussi la réticence proverbiale, structurelle, dogmatique, des Allemands à faire des déficits — à l’autre extrême de la France dépensière (ou du Canada de Trudeau). L’Allemagne a une dette accumulée de 60 % du PIB, la France de 112 %. Cette réticence est inscrite dans la loi fondamentale depuis 2009 (loi du « frein à la dette » ou Schuldenbremse). Cette loi, qui limite à 0,35 % le déficit fédéral public (autant dire zéro), a été contournée au cours des années 2010 par la constitution de « caisses séparées » (comme le Fonds climatique). Mais récemment, en 2023, la Cour constitutionnelle l’a réaffirmée. Politiquement, la religion allemande du « zéro déficit » sans exception est défendue — de façon quasi fanatique — par le Parti libéral (FDP) de Christian Lindner. C’est précisément sur cette question des déficits publics (pour les infrastructures et la transition verte, mais aussi pour le secteur militaire — à l’heure de la menace russe et de la disparition possible du « parapluie » américain), que la coalition SPD-Verts-libéraux a explosé début novembre, ce qui a forcé des élections anticipées. Ce ne sont pas seulement les infrastructures publiques qui déclinent. Le modèle industriel allemand, qui reposait sur le pétrole russe à bon marché et sur des exportations massives vers la Chine, s’est cassé. L’Allemagne, ou comment avoir simultanément des finances publiques « propres »… et une économie qui se déglingue ! C’est une crise de modèle, à la fois économique, politique et géostratégique, qui accable aujourd’hui ce pays qui ira aux urnes le 23 février. Une Allemagne qui a connu la stagnation en 2023 (-0,3 %) puis en 2024 (-0,2 %), à l’inverse du reste de l’Europe, légèrement dans le positif. Les grèves de l’automne dans le secteur industriel — notamment chez Volkswagen, frappé de plein fouet par les importations de voitures électriques chinoises — sont des signes qui ne trompent pas. Dans cette crise, l’industrie lourde est au centre de tout. D’autres joyaux allemands souffrent aussi. Bosch, Audi, Bayer ou ThyssenKrupp font tous face à de douloureuses restructurations. Titre récent du quotidien berlinois Tagesspiegel, coiffant un article sur ces géants blessés : Götterdämmerung, ou « Crépuscule des dieux ». Poids lourd mondial de l’industrie classique, l’Allemagne est à la traîne du virage numérique et post-industriel. Un signe, anecdotique mais tout de même : certains ministères fédéraux utilisent encore… des télécopieurs pour communiquer entre eux ! Ce diagnostic de crise, et la découverte d’une arriération technologique de la « grande Allemagne » (comment ça, nous ?), est durement ressenti par la population. À la crise économique et à la crainte du chômage (encore contenu à 6 %) vient s’ajouter, comme ailleurs, la crise des migrants. L’immigration massive de la fin des années Merkel (2005-2021), avec des résultats mitigés en matière d’intégration, vient ajouter à la mauvaise humeur et au pessimisme ambiant. De graves incidents, comme celui, récent, d’une attaque au couteau par un migrant illégal, ont scandalisé le pays, confirmant le penchant de l’électorat vers la droite. Dans la foulée, une résolution visant à restreindre le droit d’asile a été adoptée, le 29 janvier, auParlement fédéral grâce aux voix combinées de la CDU (droite classique chrétienne-démocrate de Friedrich Merz, futur chancelier probable) et de l’extrême droite de l’Alternative für Deutschland (AfD). L’affaire a fait scandale et, même s’il ne s’est agi que d’une résolution ponctuelle, un tabou a été enfreint avec cette convergence parlementaire sans précédent depuis la fin de la dictature nazie : le tabou du « cordon sanitaire » censé isoler l’extrême droite. Les 1er et 8 février, des manifestations massives — « Non aux fascistes », « Oui au cordon sanitaire » — ont eu lieu à travers le pays, avec au moins 160 000 personnes à Berlin, contre ce qui est l’une des droites nationalistes les plus radicales d’Europe. Mais à deux semaines du vote, les sondages ne bougent pas beaucoup. Celui, publié vendredi par la chaîne de télévision allemande ZDF, donne les chrétiens-démocrates en tête à 30 % et les sociaux-démocrates à 15 %. L’AfD, à 20 %, confirme sa seconde place. Ce qui serait sans précédent dans l’histoire de l’Allemagne contemporaine. Pour autant, même deuxième, l’AfD restera seule dans son coin, a promis Friedrich Merz, échaudé après son « faux pas » scandaleux du 29 janvier. Cela signifie que les conservateurs pourraient de nouveau gouverner en coalition avec le SPD. Vers un retour de la « große Koalition » ? -
3 par an... si tu multiplie par 8 ça fait 24 par an, c'est pas mal.