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Picdelamirand-oil

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Tout ce qui a été posté par Picdelamirand-oil

  1. Picdelamirand-oil

    SPECTRA et ce que vous savez

    Q : Envisagez-vous la guerre électronique cognitive dans ce contexte ? R : C'est important, et nous l'avons étudié, mais je ne peux pas vraiment parler des travaux en cours. Q : Que peut faire la guerre électronique pour faire apparaître à l'ennemi des choses qui n'existent pas ? R : L'avantage d'avoir une radio logicielle, c'est que l'on peut projeter n'importe quelle équation qui peut être construite dans MATLAB [une plateforme de programmation conçue spécifiquement pour les ingénieurs et les scientifiques afin d'analyser et de concevoir des systèmes et des produits]. On peut donc imaginer que l'on peut faire beaucoup de choses avec l'énergie des radiofréquences. Je ne peux pas parler d'autres choses qu'elle peut faire. Mais il y a certainement beaucoup d'effets que l'on peut obtenir avec des réseaux AESA et différentes techniques. Q : Selon vous, à quoi ressemblera la guerre électronique sur un chasseur de sixième génération NGAD (Next Generation Air Dominance) ou sur un avion de combat collaboratif (CCA) ? R : Je comprends que l'on soit encore en train de définir les exigences relatives à ces missions, mais il est clair pour moi que l'attaque électronique est un élément facilitateur. Elle doit avoir une position dans ce cadre, n'est-ce pas ? Est-elle puissante ? C'est une excellente question. Cela dépend probablement de la plateforme. Cela dépend probablement de la plateforme, n'est-ce pas ? Est-ce qu'elle sera très dirigée, est-ce qu'elle sera attirante ? La question est de savoir quelle est la solution. Pourrait-elle être transportée dans une nacelle ? Elle pourrait être transportée dans une nacelle. Ce serait une petite nacelle, mais je pense toujours qu'il faut avoir une capacité de production d'énergie, parce que certaines de ces plates-formes manquent peut-être d'énergie de toute façon. Q : Cela semble être un défi difficile à relever. R : C'est un défi difficile à relever et c'est pourquoi on voit des appareils comme le NGJ, qui ont leur propre système d'alimentation. En effet, une fois en vol, il n'a pas besoin de l'énergie de l'avion. Il a son propre système. Le NGJ est équipé d'un générateur à turbine à air comprimé. Il a des portes des deux côtés qui s'ouvrent lorsqu'il est en vol, et il prend l'air à travers ces portes, fait tourner une turbine et génère 82 kW. Q : Une version du NGJ pourrait-elle être intégrée dans une CCA à un moment donné ? Est-ce quelque chose que vous envisagez de faire ? R : Je pense que le marché se dirige vers un facteur de forme plus petit, comme vous le décrivez. Je pense donc qu'il y a là une opportunité. Q : Est-ce quelque chose que vous poursuivez actuellement ? R : Nous avons investi dans un facteur de forme plus petit. Je ne peux pas vous dire avec qui nous travaillons sur ce sujet, mais vous savez, NGJ mesure 14 pieds et pèse 1 200 livres. En fonction de la taille de la plate-forme, il peut être nécessaire d'avoir quelque chose de plus petit. Q : Pouvez-vous nous parler du type de plate-forme ? Avec équipage ? Sans équipage ? R : Je pense que les deux, il n'y a aucune raison de ne pas le faire. La NGJ en elle-même est assez autonome, surtout si vous avez fait le plan de mission. Un grand nombre de ces missions sont planifiées, de sorte que l'intervention d'un opérateur n'est pas nécessaire. Et nous ne parlons plus de gestion des missions. Ce n'est pas comme si le gars à l'arrière appuyait sur les boutons. Ce que nous faisons, c'est gérer les priorités de ces affectations. Ainsi, si c'est ce radar que vous voulez attaquer, il est plus prioritaire que cet autre. La mission planifie donc la priorité de ces affectations et le système poursuivra ces cibles de manière autonome. Q : La NGJ a-t-elle déjà atteint sa capacité opérationnelle initiale (COI) ? R : Il faut s'adresser à la marine pour connaître la COI et le déploiement. Ce que je peux vous dire, c'est que nous livrons des nacelles à la marine. Les essais opérationnels se sont très bien déroulés. Q : Quand ont eu lieu les essais opérationnels ? R : Eh bien, je pense qu'il y a encore quelques éléments en cours. Mais les performances ont été très, très bonnes. Q : Avez-vous reçu des informations en retour ou tiré des enseignements de ce [déploiement sur une croisière opérationnelle] ? R : Comme pour tout nouveau système d'arme, je pense que lorsque vous le mettez entre les mains de l'opérateur, vous apprenez quelque chose parce que ces hommes sont plus intelligents que vous et moi. Et ils trouvent de nouvelles façons d'utiliser les choses. Je pense que nous apprenons chaque jour quelque chose des tests opérationnels, des tests de développement, parce que les gars les mettent à l'épreuve. Q : Mais avez-vous eu des réactions de la part du Lincoln, qui est arrivé avec les pods dans la région du Commandement central des États-Unis le mois dernier ? R : Je ne peux pas vous dire ce qu'ils font sur le plan opérationnel et où ils sont. Ce que je peux vous dire, c'est que nous avons des représentants de service sur le terrain qui soutiennent les escadrons. Et nous recevons des informations en retour. Q : Est-ce que des événements survenus sur Lincoln vous ont été rapportés pour que vous puissiez améliorer les choses ? R : Nous recevons toutes sortes de commentaires de la part de la Marine. D'accord ? Je ne peux pas les décrire. Je pense que ce que vous commencez à entendre, c'est que tout le monde aime le Growler et le NGJ. Mais il n'y a qu'un nombre limité de Growlers et de NGJ, n'est-ce pas ? Vous pouvez mettre cela sur les plates-formes de guerre électronique non traditionnelles, les bombardiers, les chasseurs, la patrouille maritime, les UAS... Q : Les pétroliers ? R : Les pétroliers. Vous pouvez l'installer sur ces plates-formes et augmenter automatiquement la capacité d'EE dans le combat. Et l'autre chose, que je mentionnerai rapidement, c'est que si vous l'installez sur un bombardier dont la mission principale est de tirer des armes, c'est pour cela qu'il est là, il va larguer des armes. L'effet non cinétique de l'attaque électronique est donc un catalyseur... il augmente la capacité de l'effet cinétique, n'est-ce pas ? C'est vraiment intéressant de les associer de cette manière, et c'est quelque chose dont nous n'avions pas parlé. Et encore une fois, cela permet d'augmenter la profondeur des chargeurs. Q : Où en sont les adversaires comme la Chine et la Russie en matière de guerre électronique offensive ? Pouvez-vous nous dire ce qu'ils vous apprennent ? R : Je pense que nous apprenons d'eux tous les jours. Nous avons appris des choses que nous connaissions peut-être déjà, et d'autres que nous n'avons probablement pas comprises à l'époque, mais je pense que le paysage des menaces est très intéressant à l'heure actuelle. Et je pense que l'attaque électronique est l'une de ces technologies et capacités perturbatrices qui sont vraiment nécessaires pour poursuivre la guerre, que ce soit en mer de Chine méridionale, ou qu'il s'agisse de l'EUCOM [U.S. European Command] et du soutien à l'OTAN où que ce soit. Je pense qu'il s'agit d'un incroyable catalyseur. Un changement révolutionnaire. Q : Comment évaluez-vous les capacités de la Chine en matière de guerre électronique offensive ? Par exemple, son avion de guerre électronique Y-9LG a récemment participé à des exercices militaires avec la Thaïlande. R : Je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit de comparable à ce que nous avons dans notre inventaire. Mais il est clair qu'ils ont - comme tout le monde - progressé assez rapidement dans le domaine de la guerre électronique. Tout le monde l'a fait parce que la technologie s'améliore. Ils ne font donc plus d'antennes de balayage, n'est-ce pas ? Ils font quelque chose de différent. Ils utilisent le GaN [nitrure de gallium] à certains endroits, n'est-ce pas ? Je pense donc que c'est vraiment, vraiment important. Également connu sous le nom de Y-9LG, le Y-8GX-12 est une autre version de l'ECM basée sur la plate-forme Y-8 de catégorie III. Il a été identifié pour la première fois sur des images satellites à la fin de l'année 2017. Étonnamment, compte tenu de son rôle supposé, le Y-8GX-12 est doté d'une antenne radar à « faisceau d'équilibre » au-dessus de son fuselage, comme on en trouve sur l'avion d'alerte et de contrôle aéroportés (AEW&C) KJ-200. On pense toutefois que le radar à bord du Y-8GX-12 est plutôt utilisé pour le brouillage à longue portée, en utilisant ses puissants faisceaux radar à balayage électronique pour supprimer les signaux radar de l'ennemi. On pense que l'avion brouilleur chinois Y-9LG utilise ses puissants faisceaux radar à balayage électronique pour supprimer les signaux radar ennemis.
  2. Picdelamirand-oil

    SPECTRA et ce que vous savez

    How EA-18G Growler’s Next Generation Jammer Actually Works And The Future Of Offensive Electronic Warfare. Le fonctionnement du brouilleur de nouvelle génération de l'EA-18G Growler et l'avenir de la guerre électronique offensive. Chuck Angus, de Raytheon, parle du brouilleur de nouvelle génération, de l'état d'avancement de la guerre électronique offensive et de son avenir. Howard Altman Mise à jour le 20 sept. 2024 13:53 PM EDT La guerre électronique (GE) a pris une nouvelle importance alors que la menace d'adversaires proches a récemment explosé. Ceux qui parviendront à dominer le spectre des radiofréquences et à mener le combat électronique directement contre l'ennemi bénéficieront d'un avantage considérable dans les batailles de demain. Pour en savoir plus sur l'état d'avancement de la guerre électronique offensive, nous avons rencontré Chuck Angus, directeur du développement commercial de la puissance navale chez Raytheon. Il supervise la gamme de produits de guerre électronique offensive de pointe de la société. M. Angus s'est entretenu avec The War Zone des dernières nouveautés en matière de guerre électronique offensive, des nouvelles nacelles de guerre électronique AN/ALQ-249(V)1 Next Generation Jammer-Mid Band (NGJ-MB) de son entreprise (actuellement installées sur les EA-18G Growlers à bord du porte-avions USS Abraham Lincoln) et de l'applicabilité de ces systèmes sur les chasseurs de sixième génération et les drones ailiers loyaux. Cette conversation, qui s'est déroulée en marge de la conférence Air, Space & Cyber des Forces aériennes et spatiales à National Harbor, dans le Maryland, a été légèrement modifiée pour plus de clarté. Q : Expliquez comment les antennes à réseau à balayage électronique (AESA), comme celles du NGJ, amélioreront la guerre électronique offensive. R : Ce qui est intéressant, c'est que les réseaux AESA peuvent faire beaucoup de choses différemment de certains des réseaux orientables que nous avions. Ainsi, vous pensez à des systèmes d'attaque électronique comme le NGJ, pour lequel nous avons huit réseaux AESA, pour ce jeu de navires, pour ces deux nacelles. Ces systèmes peuvent faire beaucoup de choses dans une zone très étendue. Si nous parlons d'attaque électronique en tant que telle, la façon dont ces réseaux sont mis en place, la façon dont ils ont été conçus, c'est que je peux attaquer un adversaire par l'avant et par le côté, puis lorsque je pénètre dans la zone. Une fois que je sors, ce système, en travaillant ensemble, peut déplacer ces affectations d'un ensemble de réseaux, de l'avant à l'arrière, du module de gauche au module de droite. L'intérêt, c'est que lorsque vous disposez d'un réseau multifonctionnel et d'une certaine autonomie, vous pouvez déplacer ces missions ou ces tâches, qu'il s'agisse de communications ou de livraison de charges utiles ou autres, autour de la plate-forme, même pendant qu'elle effectue un virage. Je pense donc que c'est très, très important. Et le radar de contrôle des tirs, c'est la même chose, n'est-ce pas ? Vous avez donc un radar de contrôle des tirs, un capteur et d'autres éléments, et si vous les fusionnez tous, je pense que c'est une contribution très précieuse. Q : Quels types d'effets la nouvelle génération de systèmes de guerre électronique peut-elle avoir sur les systèmes adverses ? Peut-elle détruire les détecteurs radar des missiles en approche, par exemple ? R : Je parlerai d'attaque électronique offensive, parce que cela la distingue de l'autoprotection, n'est-ce pas ? Par exemple, ce que vous essayez de faire, c'est de protéger une entité protégée par une autre entité. Par exemple, un Growler volant en formation avec un [F/A-18] Super Hornet, n'est-ce pas ? Le Growler ne se protège pas lui-même. Ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Il protège les Super Hornet qui volent devant lui. Il protège donc ce Super Hornet en empêchant le radar de l'adversaire de le détecter, ce qui lui permet de s'approcher et de larguer ses armes, et lorsque vous entrez et sortez, vous pouvez rester sur la cible en même temps. Il s'agit donc non seulement de réduire la portée de détection d'une plateforme qui largue des armes, mais aussi de protéger cette plateforme contre une menace air-air. Il peut s'agir d'un chasseur chinois ou russe. Si vous pouvez réduire la capacité de ce chasseur à vous voir, vous avez la possibilité de tirer en premier. C'est un grand avantage au combat. L'autre chose, qui me semble très importante, c'est que lorsque nous parlons de profondeur de magasin, tout le monde s'intéresse à la question de savoir combien d'armes j'ai. Là encore, si vous pouvez empêcher le radar de l'adversaire de voir l'arme qui arrive jusqu'à ce qu'elle soit vraiment très proche, vous allez améliorer la capacité à attaquer la cible, à soutenir ces armes jusqu'à la cible, en réduisant le nombre d'armes que vous devez tirer, n'est-ce pas ? Et, par définition, vous augmentez la profondeur de votre chargeur. Q : Peut-il affecter les missiles air-air entrants ? R : Je ne peux probablement pas en dire beaucoup à ce sujet. Je dirais que si une arme utilise un radar et que vous avez la capacité d'affecter un radar, je pourrais imaginer qu'il y ait un certain effet. Q : Qu'en est-il de la distribution de la guerre électronique aux plates-formes de l'espace de bataille et de leur connexion pour la guerre électronique coopérative par le biais de la mise en réseau ? Où en est-on et quels en sont les avantages ? R : Il y a certainement beaucoup d'avantages. Outre le fait que le gars d'ici peut envoyer une mission à des centaines de kilomètres de là et obtenir quelque chose là-bas, c'est un avantage incroyable. Je pense que la possibilité de faire équipe sur une cible spécifique serait également un avantage. L'une des choses dont nous parlons en matière d'attaque électronique, c'est la capacité d'attaquer des cibles simultanées, plusieurs cibles simultanées, avec plusieurs techniques. Il est donc possible d'attaquer une cible tout en attaquant une autre cible à partir du même réseau AESA que l'on a divisé. C'est l'idée qui sous-tend les AESA. Il n'est pas nécessaire de le tourner. Vous pouvez le diviser et diviser le faisceau. Ainsi, non seulement vous pouvez attaquer plusieurs cibles simultanément, mais vous pouvez également passer de l'une à l'autre très, très rapidement. Et je pense que c'est l'un des grands avantages d'une attaque électronique : vous pouvez vous déplacer rapidement, de sorte que parfois le radar de la menace ne sait même pas que vous l'avez quitté et que vous êtes passé à autre chose. Imaginez donc que l'on multiplie cette capacité à tous les niveaux. Il ne s'agit pas nécessairement d'une petite plateforme. Il peut s'agir de plates-formes beaucoup plus grandes. Il peut s'agir de plusieurs types d'aéronefs, de bombardiers, de chasseurs, de patrouilles maritimes, d'UAS et d'aéronefs de mobilité, n'est-ce pas ? Tout cela peut permettre une lutte conjointe. Et ce n'est pas seulement une question de capacité, c'est une question de capacité. C'est ce que vous vouliez dire. Vous vouliez savoir comment augmenter la capacité. Il faut donc travailler ensemble. C'est ce que vous faites. Vous augmentez la capacité.
  3. Malheureusement les liens vers les articles de l'époque sont cassés.
  4. Peu après la signature du contrat, un haut responsable politique de l'Alliance démocratique nationale a tenu une réunion d'information officieuse à New Delhi à l'intention de plusieurs journalistes. Il a été révélé que le prix contractuel s'élevait en moyenne à 91,7 millions d'euros (686 millions de roupies/6,86 milliards de roupies) par Rafale. Ce prix comprend l'achat de 28 chasseurs monoplaces, pour 91,07 millions d'euros (681 millions de roupies/6,81 milliards de roupies) chacun, et de huit chasseurs biplaces, au prix de 94 millions d'euros (703 millions de roupies/7,03 milliards de roupies) chacun. Le coût de chacun des 36 chasseurs « nus » s'élève donc à 91,7 millions d'euros (686 millions de roupies), soit un total de 3,3 milliards d'euros. En outre, l'IAF a payé 1,7 milliard d'euros pour des « améliorations spécifiques à l'Inde », 700 millions d'euros pour des armements tels que les missiles Meteor et SCALP, 1,8 milliard d'euros pour la mise à niveau de deux bases indiennes et 350 millions d'euros pour une « logistique basée sur les performances », afin de garantir qu'au moins 75 % de la flotte de Rafale reste disponible sur le plan opérationnel. Tout cela représente 4,5 milliards d'euros supplémentaires, ce qui porte le coût du contrat à 7,85 milliards d'euros. https://www.strategicfront.org/forums/threads/rafale-dh-eh-of-indian-air-force-news-and-discussions.3/post-48200 En novembre 2018 c'était encore chaud !
  5. Picdelamirand-oil

    Le F-35

    Quand même ça vient du Selected Acquisition Report.
  6. IL n'y a pas 1,8 Mds pour le MCO mais pour l'upgrade de deux bases (y compris des simulateurs de vol, de maintenance , etc... et des outils de manutention, de démarrage, des groupes électrique, de fourniture d'air comprimé et j'en passe, comme des hangars de protection)
  7. Parce que les femmes sont jolies?
  8. Oui mais maintenant le soutien MCO c'est dans le contrat Ravel qui doit avoir des clauses qui indexent le prix sur le nombre d'avion auquel il s'applique... Edit: pas vu la réponse de @Ronfly
  9. Que contenait le dépôt d'armes russe de la région de Tver frappé par les drones ukrainiens ? Rénovée en 2018, l'installation de Toropets aurait stocké des tonnes et des tonnes de matériel militaire, notamment des explosifs, des obus d'artillerie et des missiles balistiques. L'attaque par un drone ukrainien d'un important stock d'armes russes dans la région de Tver aux premières heures de mercredi pourrait être la plus importante frappe de l'armée ukrainienne contre l'arsenal de Moscou depuis le début de l'année 2022. L'explosion a été si forte que les stations de surveillance des tremblements de terre l'ont détectée comme s'il s'agissait d'un tremblement de terre mineur, tandis que la NASA a fait état d'une série de sources de chaleur repérées par son équipement depuis l'espace. On estime que l'installation de Toropets a stocké environ 30 000 tonnes de munitions militaires. La destruction des munitions qui y étaient stockées aura très probablement des répercussions négatives sur le groupe opérationnel nord de l'armée russe. Mais qu'est-ce que l'installation de stockage militaire russe de Toropets et quelle est son importance ? Rénovée en 2018, l'installation de Toropets aurait stocké des tonnes et des tonnes de matériel militaire, notamment des explosifs, des obus d'artillerie et des missiles balistiques. L'ancien vice-ministre russe de la défense, Dmitry Bulgakov, qui a été arrêté au début de l'année pour corruption, a déclaré après les rénovations que le site répondait aux "normes internationales les plus élevées" et pouvait défendre les armes contre les missiles et "même une petite attaque nucléaire". Le site de stockage couvrait une superficie de plus de 5 kilomètres carrés et un périmètre de plus de 12 kilomètres de long. Quels missiles ont été stockés sur le site ? La ville de Toropets est située à environ 470 kilomètres au nord de la frontière ukrainienne et la destruction des munitions qui y étaient stockées aura très probablement des répercussions négatives sur le groupe opérationnel nord de l'armée russe, notamment sur l'approvisionnement des troupes à Koursk, Belgorod et Briansk. Selon des sources ukrainiennes, le site militaire de Toropets aurait abrité des réservoirs de carburant, ainsi que des missiles destinés aux systèmes de missiles Iskander, des systèmes de missiles Tochka-U, des bombes aériennes guidées et diverses munitions d'artillerie. Le chef du Centre ukrainien de lutte contre la désinformation, Andriy Kovalenko, a déclaré qu'en plus de ses propres munitions, la Russie avait également commencé à stocker des munitions nord-coréennes à Toropets. Les images collectées par le service satellitaire Maxar montrent clairement l'étendue des dégâts causés par l'attaque des drones ukrainiens, qui a provoqué une série d'explosions, selon une photo partagée par le chef de l'équipe Russie de l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW). Les images montrent de grandes colonnes de fumée couvrant une grande partie de la zone, tandis qu'un examen plus approfondi de la zone de stockage des munitions indique que des incendies continuent de brûler à l'intérieur et à proximité de certains bunkers, a ajouté George Barros, de l'ISW. Les bunkers de stockage ont-ils été détruits ? La plupart des munitions étant vraisemblablement stockées sous terre, la question est de savoir si l'Ukraine a utilisé des drones qui auraient pu pénétrer à l'intérieur des bunkers. Une évaluation complète des dégâts reste impossible en raison de l'épaisse fumée qui règne au-dessus du site. Toutefois, la destruction éventuelle des bunkers pourrait également être due au fait que Moscou n'a pas respecté ses propres règles en plaçant les bunkers trop près les uns des autres, par exemple. Tout en appelant à plusieurs reprises l'Occident à lever les restrictions concernant l'utilisation de missiles à longue portée à l'intérieur du territoire russe, l'Ukraine a utilisé ses propres drones pour frapper jusqu'à 1 800 kilomètres à l'intérieur de la Russie, comme cela a été le cas dans la ville d'Orsk.
  10. Quand Starlink rend visibles les avions furtifs : des scientifiques affirment que la Chine peut détecter les avions furtifs F-22 et F-35 grâce au réseau de satellites d'Elon Musk La Chine craint depuis longtemps que les États-Unis n'utilisent le réseau satellitaire Starlink de Space X en cas d'incident dans la région. Toutefois, avec leur dernière expérience, les scientifiques auraient démontré que la Chine pourrait exploiter Starlink à son avantage. Dans une avancée technologique majeure, des chercheurs chinois ont affirmé avoir réussi à détecter des avions furtifs, tels que les F-22 et F-35 américains, en utilisant le réseau de satellites Starlink de SpaceX, propriété d’Elon Musk. Cette découverte pourrait potentiellement transformer les dynamiques de la guerre moderne. La Chine « profondément alarmée » par le potentiel de Starlink à aider l'armée américaine En 2022, un article dans le journal officiel des forces armées chinoises a suggéré que la communauté internationale devrait être en état d'alerte maximale pour les risques associés au système Internet par satellite Starlink, car l'armée américaine pourrait potentiellement l'utiliser pour dominer l'espace extra-atmosphérique. L'article est intervenu un jour avant le lancement par SpaceX de la fusée Falcon 9 qui a décollé le 6 mai 2022 du Launch Complex 39A au Kennedy Space Center, transportant 53 satellites Internet Starlink vers l'orbite terrestre basse (LEO). L'article sur China Military Online, le site d'information officiel affilié à la Commission militaire centrale (CMC), la plus haute organisation de défense nationale chinoise dirigée par le président Xi Jinping lui-même, note le rôle de SpaceX Starlink pendant la guerre russo-ukrainienne, où Elon Musk a fourni des terminaux Starlink pour rétablir les communications dans les parties du pays où la connexion Internet ou téléphonique avait cessé suite au bombardement par les troupes russes. « Starlink était le seul système de communication non russe qui fonctionnait encore dans certaines parties de l'Ukraine à la suite de l'invasion », a déclaré le fondateur de SpaceX, Elon Musk. Cependant, il y a également eu des rapports selon lesquels Starlink aurait aidé les forces armées ukrainiennes à effectuer des frappes de précision contre des chars et des positions russes, ce qui n'a pas échappé aux observateurs militaires chinois : « Pendant le conflit russo-ukrainien, SpaceX a fourni des services Internet haut débit à l'Ukraine en lui offrant des tonnes d'appareils de communication par satellite. En plus de soutenir la communication, Starlink, comme l'ont estimé les experts, pourrait également interagir avec les drones et, en utilisant les mégadonnées et la technologie de reconnaissance faciale, aurait peut-être déjà joué un rôle dans les opérations militaires de l'Ukraine contre la Russie. SpaceX a décidé d'augmenter le nombre de satellites Starlink de 12 000 à 42 000 - l'expansion incontrôlée du programme et l'ambition de l'entreprise de l'utiliser à des fins militaires devraient mettre la communauté internationale en état d'alerte ». Une situation qui a d'ailleurs poussé la Chine à envisager de lancer un réseau rival de 13 000 satellites en orbite basse pour contrer Starlink. Des scientifiques chinois démontrent que Pékin peut détecter avec succès un avion furtif grâce aux satellites Starlink d'Elon Musk. Les avions furtifs, tels que le F-22 et le F-35, sont conçus pour échapper aux systèmes radar conventionnels situés au sol, mais ils sont détectables depuis l'espace. Des scientifiques chinois ont utilisé avec succès les signaux du satellite Starlink pour détecter une cible furtive lors d'une expérience radar en mer de Chine méridionale. Cette nouvelle méthode pourrait être appliquée aux technologies militaires futures et à la détection des avions furtifs, rapporte le South China Morning Post. La technique de détection repose sur l’utilisation des signaux électromagnétiques émis par les satellites Starlink. Lorsqu’un avion passe à travers le chemin de transmission de ces signaux, il crée une perturbation ou une « ombre » qui peut être détectée et analysée. Cette méthode, connue sous le nom de détection par radar à diffusion avant, permet de repérer les avions furtifs qui sont conçus pour échapper aux radars conventionnels L’expérience a été menée au large des côtes du Guangdong, en mer de Chine méridionale. Un drone DJI Phantom 4 Pro, de la taille d'un oiseau, a été utilisé pour simuler un avion furtif en raison de sa section radar similaire à celle des chasseurs américains avancés comme le F-221. Mais au lieu de s'appuyer sur les émissions radar traditionnelles au sol, le drone a été détecté en analysant les signaux électromagnétiques d'un satellite Starlink passant au-dessus des Philippines. Avec plus de 6 000 satellites en orbite, le réseau satellitaire Starlink est vaste et émet des signaux à haute fréquence pour assurer une couverture étendue. Bien que ces signaux soient chiffrés et ne soient pas accessibles aux clients en Chine, l'équipe de recherche a réussi à construire un récepteur utilisant des composants disponibles dans le commerce pour capturer et traiter les données. Elle s'est servie d'une puce haute performance, dont les caractéristiques n'ont pas été divulguées, pour affiner l'algorithme qui traite les signaux reçus. L'antenne radar utilisée dans l'expérience n'avait que la taille d'une poêle à frire et le drone volait à des altitudes relativement basses. Malgré ces limitations, le système a réussi à détecter des détails complexes tels que le mouvement des rotors du drone. Implications et applications potentielles Cette découverte marque une avancée significative dans la détection des avions furtifs, qui sont conçus pour minimiser la réflexion radar grâce à des formes géométriques avancées et à des matériaux absorbant les ondes radar. La capacité de détecter ces avions grâce au vaste réseau Starlink pourrait révolutionner les systèmes de surveillance et de défense de l'espace aérien. Les chercheurs ont noté que l'utilisation de sources de rayonnement tierces, telles que celles des satellites Starlink, pourrait améliorer les capacités de dissimulation et d'antibrouillage des systèmes radar. Cette technique pourrait être particulièrement efficace pour la détection des drones et des chasseurs furtifs, en offrant une couverture étendue avec des milliers de satellites en orbite. Réactions et critiques L'affirmation a suscité un débat important, certains critiques mettant en doute l'aspect pratique et la préparation militaire de la technologie. Les sceptiques affirment que si la détection d'avions furtifs est théoriquement possible, la mise en œuvre réelle dans un scénario de combat est beaucoup plus complexe. Ils soulignent que la technologie furtive avancée, telle que celle employée par le F-22 et le F-35, est conçue pour échapper à la détection par les systèmes radar les plus sophistiqués, et qu'il est peu probable que les drones commerciaux utilisant les signaux Starlink représentent une menace significative. Toutefois, si les affirmations des chercheurs chinois sont validées et que la technologie est développée, cela pourrait potentiellement compromettre la dépendance de l'armée américaine à l'égard des avions furtifs, tels que le F-22 et le F-35, qui sont actuellement considérés comme quasiment indétectables. Conclusion Bien que l'expérience ait démontré la faisabilité et l'efficacité de la technique, la technologie n'est pas encore prête pour un déploiement militaire. Le système actuel en est encore au stade expérimental et doit être perfectionné avant d'être appliqué à des scénarios militaires réels. L'équipe s'efforce d'affiner le modèle de détection et d'améliorer les capacités du système à détecter les avions furtifs à des altitudes opérationnelles. Cette avancée pourrait marquer le début d’une nouvelle ère dans la détection des avions furtifs et la surveillance de l’espace aérien, renforçant ainsi les capacités de défense de la Chine
  11. Moi je dirais que la Terre est sphérique.
  12. Un nouveau chef pour l’armée de l’Air et de l’Espace
  13. Picdelamirand-oil

    Le F-35

    US Air Force plans to bed down 25 F-35s in FY26, report says Traduit avec DeepL.com (version gratuite) L'armée de l'air américaine prévoit de retirer du service 25 F-35 au cours de l'année fiscale 26, selon un rapport Par Jonathan Lehrfeld 16 Sep 2024, 03:00 PM L'armée de l'air américaine prévoit de retirer 25 F-35A de la circulation au cours de l'exercice 2026, selon un rapport du ministère de la Défense indiquant le nombre d'avions de combat que le service a l'intention d'aligner jusqu'à l'exercice 29 (Staff Sgt. Andrew Lee/U.S. Air Force). L'armée de l'air américaine prévoit de mettre au rebut 25 F-35A au cours de l'exercice 2026, selon un récent rapport du ministère de la défense décrivant comment le service prévoit de mettre en service un inventaire de près de 700 avions d'ici la fin de la décennie. Le Selected Acquisition Report, en vigueur à partir du 31 décembre 2023, a été autorisé à être publié en août. Il indique le nombre d'avions de combat que le service a l'intention d'aligner chaque année jusqu'à l'exercice 2029, avec des pertes attendues de deux à quatre F-35A par an, pour un inventaire total de 664 appareils. Un responsable de l'armée de l'air a déclaré au magazine Air & Space Forces, qui a été le premier à publier le rapport, que les chiffres ne devaient pas être considérés comme le reflet exact des demandes budgétaires de l'armée de l'air, mais qu'ils étaient liés à « un certain nombre de facteurs » ayant un impact sur la vitesse à laquelle les avions peuvent être achetés, livrés et absorbés dans les unités existantes et déployés sur de nouveaux sites. Le fonctionnaire a également déclaré que des ajustements ont été apportés au programme depuis la fin de l'année 2023, date à laquelle le rapport est entré en vigueur, et qu'ils n'ont pas été pris en compte dans le rapport. Le Pentagone prévoit que la flotte de F-35, y compris la variante F-35B pour le Corps des Marines américain et la variante F-35C pour la Marine américaine, remplacera les flottes existantes des différents services et complétera leurs autres aéronefs. Pour l'exercice 2026, le rapport présente un plan visant à mettre au rebut 16 F-35B et 20 F-35C, les services atteignant un inventaire de 245 et 219 de ces avions respectifs pour l'exercice 2029. Les pertes prévues pour les flottes du Corps des Marines et de la Marine vont de zéro à deux par an, soit environ la moitié de ce que prévoit l'Armée de l'air. En outre, le rapport décrit un plan d'acquisition pour les F-35A, avec l'intention d'en acheter 42 au cours des exercices 2025 et 2026, 47 au cours des exercices 2027 et 2028, puis 48 par an jusqu'à l'exercice 2048. Ensuite, pour l'exercice 2049, elle prévoit d'en acheter 34, ce qui porterait à 1 763 le nombre total d'appareils acquis depuis 2007. La demande de budget de l'armée de l'air pour 2025 fait également état d'une demande de 42 F-35A, comme le montre un document d'acquisition. Le Pentagone a autorisé la production à plein régime du F-35 Joint Strike Fighter au début de l'année, a rapporté Defense News.
  14. Si les US devait attaquer la Corée du Nord il ne survolerait pas la Russie avec des missiles balistiques nucléaires. Ils attaqueraient depuis un sous marin lanceur d'engins.
  15. Oui mais en 2023 On en a livré 11 au lieu de 13 et je ne pense pas qu'en 2024 on en livrera 14, c'est à dire qu'on ne va pas rattraper à court terme ! En plus on en a perdu 2 qui se sont abordés, ça en fait 4 de moins.
  16. Défi démographique en Allemagne : L'Allemagne fait face à un défi démographique engendrant une pénurie de main-d'œuvre, qualifié de « grave épée de Damoclès » par l'économiste Hans-Werner Sinn. Taux de fécondité : En 2022, le taux de fécondité en Allemagne est de 1,52 enfant par femme, contre 1,82 en France. Projections démographiques : Les projections démographiques de l'institut statistique allemand Destatis sont fortement dépendantes des hypothèses sur le taux de natalité, le solde migratoire et l'espérance de vie. Hypothèses démographiques conservatrices : Taux de fécondité projeté à 1,55 enfant par femme à partir de 2032. Augmentation modérée de l'espérance de vie. Solde migratoire faible : Si le solde migratoire est de 180 000 personnes par an, la population allemande passerait de 83,2 millions en 2022 à 74,5 millions en 2070. Solde migratoire nécessaire pour maintenir la population stable : Un solde migratoire de 290 000 personnes par an est requis pour maintenir la population stable à 82,6 millions en 2070. Vieillissement de la population : Le vieillissement de la population en Allemagne entraîne une augmentation des dépenses sociales (retraites, maladie, dépendance). Réforme des retraites de 2014 : Cette réforme introduit un départ à la retraite à 67 ans à partir de 2029 pour la génération 1962 et les suivantes, en réponse au défi démographique. Problème structurel du financement des retraites : Le rapport entre retraités et actifs, qui était de 1 pour 6 en 1962, devrait atteindre 1 pour 1,3 en 2050, ce qui rendra le financement des retraites plus difficile. Baisse de la population en âge de travailler : Le vieillissement démographique provoque une baisse de la population active, ce qui impacte la croissance potentielle du pays. Effets à court terme : À court terme, la baisse de la population active peut réduire le chômage, mais cela ne compense pas les effets négatifs à long terme. Conséquences sur l'économie : Les pénuries de main-d'œuvre limitent les capacités productives de l'économie et la croissance potentielle. Effets sur l'innovation : Une population active vieillissante pourrait être moins propice à l'innovation. Pénurie de main-d'œuvre qualifiée : L'Allemagne est confrontée à une pénurie de travailleurs qualifiés, ce qui retarde les décisions de production et d'investissement des entreprises. Nombre d'emplois vacants : Actuellement, 2 millions d'emplois ne sont pas pourvus en Allemagne. Impact sur les entreprises : Selon l'Institut de Cologne, un cinquième des entreprises allemandes est contraint de limiter son activité à cause du manque de main-d'œuvre. Pénurie de scientifiques : L'Allemagne manque de 308 400 professionnels dans les domaines des mathématiques, de l'informatique, des sciences naturelles et des technologies, qui sont essentiels à l'industrie. Déclin de l'investissement public depuis les années 1990 : L'Allemagne souffre d'un déclin notable des investissements publics, en particulier en raison des restrictions budgétaires. Frein à l'endettement (2009) : Le « frein à l’endettement » instauré en 2009 a limité le déficit structurel de l’État fédéral à 0,35 % du PIB, sauf en cas de circonstances exceptionnelles. Cela a empêché la mise en œuvre d'une politique ambitieuse d'investissement public. Retard dans la numérisation : L'Allemagne est en retard par rapport aux États-Unis et à d'autres pays de l'UE dans la numérisation, que ce soit pour les infrastructures en fibre optique ou pour les services publics. Part de la fibre optique : En Allemagne, la part de la population raccordée à la fibre optique est six fois moins importante qu’en France. Infrastructures publiques délabrées : L’infrastructure ferroviaire et routière en Allemagne est délabrée, avec l'Allemagne occupant la 22e position dans l'UE concernant la qualité des infrastructures routières. Besoins d'investissement : L'IMK estime que l'Allemagne a besoin de 460 milliards d’euros d’investissements cumulés sur dix ans pour moderniser ses infrastructures. Répartition des besoins d'investissement : Sur les 460 milliards d'euros, 100 milliards seraient nécessaires uniquement pour le réseau ferroviaire. Impact économique des investissements : Selon l'IMK, ces investissements pourraient augmenter le PIB allemand de 0,9 % les deux premières années et de 1,7 % à la dixième année, par rapport à un scénario sans investissements. L'Allemagne représente environ 30 % de la production économique de la zone euro. C'est le principal partenaire commercial de plus de la moitié des pays de l'UE. 12,4 millions d'emplois dans le monde sont liés aux exportations allemandes. 8,4 millions d'emplois dans l'UE sont liés aux exportations allemandes. Pour comparaison, 3,3 millions d'emplois en France sont liés à ses propres exportations. La part de la valeur ajoutée allemande dans la valeur ajoutée étrangère européenne varie de 2,2 % (Chypre) à 11,7 % (Luxembourg). Les pays d’Europe centrale et orientale, tels que l’Autriche, la République tchèque et la Hongrie, sont particulièrement dépendants de l'Allemagne en tant que fournisseur de produits intermédiaires et de services. Certains pays concurrents directs de l'Allemagne, comme le Royaume-Uni, l'Italie, et l'Estonie, pourraient bénéficier de la perte de compétitivité allemande. D'autres pays, tels que l'Irlande, la Grèce, la Finlande, la Slovénie, et la Slovaquie, pourraient voir leurs exportations réduites en raison de leur étroite dépendance au commerce avec l'Allemagne. En 2020-2021, face à la crise de la Covid-19, l’Allemagne a levé provisoirement le mécanisme de « frein à la dette » et a adopté un plan de soutien économique équivalent à 8,8 % du PIB, le plus élevé en Europe. Pour la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, un plan d’aide de 4,4 % du PIB a été mis en place en 2022-2023. Les ressources non utilisées dans certains fonds spéciaux ont été réaffectées vers d'autres dépenses. Début 2024, le Conseil des sages (Sachverständigenrat) a proposé de corréler la règle du « frein à l’endettement » au niveau d’endettement du pays, ce qui pourrait permettre de dégager plus de 50 milliards d’euros d’endettement supplémentaires d’ici à 2027. Le 15 novembre 2023, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe a invalidé une disposition budgétaire transférant 60 milliards d’euros vers le Fonds pour le climat et la transformation (KTF), soulignant que la capacité d’emprunt devait être utilisée selon les fins prévues. La révision du Pacte a introduit plus de flexibilité pour les pays en déficit excessif s'ils présentent un plan de quatre ans (pouvant aller jusqu'à sept ans) pour assurer la soutenabilité de leur dette et ramener leur déficit sous 3 % du PIB. L'Allemagne a obtenu des mesures durcissant les contraintes budgétaires : réduction minimum du ratio de déficit de 0,5 point de PIB par an pour tous les pays en déficit excessif, et réduction annuelle de 1 point de pourcentage pour les pays dont la dette dépasse 90 % du PIB. L’Allemagne entend réhabiliter sa politique industrielle en la recentrant sur la transition écologique, malgré un cadre budgétaire revenu à l'orthodoxie. L’Allemagne vise la neutralité carbone d’ici 2045. Elle souhaite que la consommation d’électricité soit couverte au minimum à 80 % par des énergies renouvelables d’ici 2030. En 2023, le mix électrique allemand est composé de 56 % d’énergies renouvelables, 11 % d’énergies fossiles, et 26 % de charbon. En comparaison, le mix électrique français repose sur 26,6 % d’énergies renouvelables, 6,5 % d’énergies fossiles, et 0,2 % de charbon, l’essentiel étant assuré par le nucléaire (64,8 %). Signature le 16 août 2022. Prévoit l’octroi de 342 milliards de dollars pour la production nationale et le déploiement des équipements bas-carbone. Perçu comme un désavantage concurrentiel, surtout pour les secteurs dépendants de la demande américaine. Renforce l’attractivité des délocalisations industrielles vers les États-Unis. L’Allemagne a soutenu le Net Zero Industry Act proposé par la Commission européenne le 16 mars 2023. L’objectif est de relocaliser une partie de la production de technologies énergétiques propres en Europe. Produire 20 % des semi-conducteurs sur son territoire. Couvrir 40 % des besoins en technologies propres (panneaux solaires, électrolyseurs, turbines pour éoliennes) en Europe. Renforcement de l’industrie manufacturière. Mise sur les semi-conducteurs et le développement des technologies vertes pour une économie décarbonée. Le risque que l’objectif ambitieux ne soit pas atteint, similaire aux précédents mécanismes européens comme le plan Juncker de 2014. Problèmes structurels mis en lumière : Les crises successives de la Covid-19 et de l'énergie ont révélé certains problèmes structurels dans l'économie allemande. Atouts du modèle allemand : Malgré ces défis, le modèle allemand possède des atouts importants, notamment : Une base industrielle innovante. Un réseau de PME puissantes. Une avance dans le domaine des énergies renouvelables. Solutions nationales : Une partie des réponses aux défis actuels sera d'ordre national, avec des actions telles que : Un rééquilibrage entre la demande extérieure (exportations) et la demande interne. Une politique d'investissement public ambitieuse. La redéfinition d'un mix énergétique durable. Solutions européennes : Une autre partie des réponses sera européenne, car des enjeux tels que la souveraineté industrielle et la sécurité d'approvisionnement touchent l'ensemble de l'Europe, et pas seulement l'Allemagne. Interdépendance Europe-Allemagne : La prospérité de l'Allemagne est de plus en plus liée à celle de l'Europe. Ainsi, ce qui est bénéfique pour l'Europe l'est aussi pour l'Allemagne.
  17. Là on parle du passé, après, le tout est de savoir si on accepte que les prix soient variables en fonction de la conjoncture. Et puis d'après le point 24, 13% des activités industrielles ont été délocalisées aux États-Unis à cause des coûts énergétiques plus faibles. Est ce que ces activités vont revenir en Allemagne en fonction de la conjoncture?
  18. L'Allemagne est dépendante des hydrocarbures russes, en particulier du gaz naturel. Le gaz naturel occupe une place importante dans le mix énergétique allemand. L'Allemagne a décidé de sortir du nucléaire après l'accident de Fukushima en 2011. L'Allemagne vise une transition vers une économie bas-carbone. L'Allemagne a massivement investi dans les énergies renouvelables, mais leur intermittence a limité l'impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour pallier l'intermittence des énergies renouvelables, l'Allemagne a dû continuer à recourir aux centrales à gaz, une source d'énergie fossile, afin d'assurer la stabilité électrique. Ce recours aux centrales à gaz a été exacerbé par les problèmes de corrosion sous contrainte des centrales nucléaires françaises, qui ont réduit la production nucléaire en France et donc les exportations d’électricité vers l'Allemagne. L'Allemagne utilise majoritairement le gaz pour le chauffage des logements afin d'éviter de solliciter une électricité encore trop carbonée. Pour sécuriser son approvisionnement en gaz naturel, l'Allemagne a établi un partenariat stratégique avec la Russie. En 2005, l'Allemagne et la Russie ont signé un accord pour construire le gazoduc sous-marin Nord Stream 1, qui relie directement les deux pays. Le gazoduc Nord Stream 1 a été mis en service en 2012. À partir de 2018, l'Allemagne a renforcé son partenariat avec la Russie en lançant la construction de Nord Stream 2, destiné à doubler les livraisons de gaz naturel russe. À partir de 2021, Gazprom a réduit ses livraisons de gaz vers l'Europe. L'Allemagne a dû compenser 50 % de ses importations de gaz naturel suite aux réductions de Gazprom. Comme d'autres pays européens, l'Allemagne a subi une flambée des prix du gaz et de l'électricité. Cette hausse des prix est due au mécanisme européen de fixation des prix de l'énergie. Les factures énergétiques en Allemagne ont triplé à cause de la flambée des prix. Le taux d'inflation en Allemagne a dépassé les 10 % fin 2022 (contre 6 % en France). Les industries énergivores allemandes ont été particulièrement affectées par cette crise, ce qui a entraîné une baisse durable de la production industrielle. Fin 2023, la valeur ajoutée du secteur manufacturier allemand était toujours légèrement inférieure à son niveau d'avant la crise. Les secteurs à forte intensité énergétique (chimie, papier-carton, métallurgie) ont enregistré une baisse importante de la production. En décembre 2023, l'indice de production industrielle pour les secteurs énergivores était 15,3 points en dessous du niveau de 2019. La production de la chimie était 21,6 points en dessous de son niveau de 2019, celle du papier-carton de 18,7 points, et celle de la métallurgie de 18,2 points. En octobre 2022, l'association des industriels du secteur chimique en Allemagne a déclaré que 13 % des activités industrielles avaient été délocalisées aux États-Unis à cause des coûts énergétiques plus faibles. La crise énergétique a révélé une faiblesse structurelle en Allemagne : la disponibilité de l’énergie à coût raisonnable. Cette faiblesse structurelle déterminera en partie la capacité de l'Allemagne à maintenir son tissu industriel. En 2022, l'Allemagne a cessé d'importer directement du gaz russe. Malgré cette cessation d'importation directe, l'Allemagne continue à importer indirectement du gaz naturel liquéfié russe via les Pays-Bas et la Belgique. L'Allemagne a mis en place une politique de diversification de ses fournisseurs énergétiques. Elle a construit des terminaux méthaniers pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL). Des contrats d'approvisionnement en gaz naturel liquéfié ont été signés avec le Qatar et les États-Unis. La question de la pertinence du mix énergétique global allemand se pose pour l'avenir. L'industrie manufacturière allemande, énergivore par nature, doit entreprendre une transition énergétique de grande ampleur pour préserver sa compétitivité internationale. En plus de la vulnérabilité énergétique, l'Allemagne fait face à une vulnérabilité commerciale liée à sa dépendance à la Chine. Les crises successives de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine ont perturbé les chaînes de production mondiales, exposant la vulnérabilité du modèle allemand. L'économie allemande est plus dépendante des chaînes de livraison et d'acheminement des matières premières et produits intermédiaires que ses voisins. En 2021, les difficultés d'approvisionnement ont réduit la croissance du PIB allemand de 0,7 point, contre seulement 0,2 point en France et aux États-Unis. L'industrie allemande, en particulier l'automobile, a été fortement affectée par la pénurie de semi-conducteurs. Selon Raul Sampognaro [2022], les tensions géopolitiques observées en 2022 ont entraîné une baisse du commerce mondial de marchandises de 0,7 % en volume. L'Allemagne aurait perdu 1,1 % de son PIB en 2022 en raison de la baisse du commerce mondial. Bien que ces évolutions soient conjoncturelles, elles révèlent une fragilité structurelle du modèle économique allemand, très dépendant de la demande extérieure. La demande intérieure en Allemagne, comprimée pendant des décennies, peine à prendre le relais de la demande extérieure. L'Allemagne est de plus en plus dépendante de la Chine pour les intrants stratégiques. En 2023, l'Allemagne adopte une "stratégie chinoise" qui recommande aux entreprises de diversifier leurs sources d'approvisionnement et leur clientèle face aux risques géopolitiques croissants. Les investissements directs à l’étranger (IDE) des entreprises allemandes en Chine ont augmenté, passant de 1 % en 2000 à 11,3 % en 2023, leur niveau le plus élevé depuis 2014. En 2023, environ 5 200 entreprises allemandes opèrent en Chine, contre 1 600 entreprises françaises. Les investissements allemands en Chine depuis quatre ans sont entièrement financés par des bénéfices réinvestis. La proportion d'entreprises allemandes quittant le marché chinois est en augmentation. L'industrie automobile illustre bien la dépendance de l'Allemagne à la Chine. Pendant des années, la Chine a permis aux entreprises allemandes d'investir massivement en créant des joint-ventures ou en participant au capital des entreprises chinoises. Ces collaborations ont entraîné des transferts de technologie, contribuant à l'essor de l'industrie automobile chinoise, devenue concurrente directe de l'Allemagne. En mai 2023, la Chine est devenue le premier exportateur automobile mondial, dépassant l'Allemagne. L'Allemagne dépend fortement des composants électroniques chinois, avec un quart de ses importations de diodes, circuits intégrés, et processeurs provenant de Chine. Le ralentissement de la productivité allemande reflète les difficultés structurelles du pays. Les estimations de la croissance du PIB potentiel indiquent une inflexion à partir de 2019, suggérant que la situation pourrait être durable. Le PIB potentiel mesure le niveau maximum de production qu'une économie peut atteindre sans générer d'inflation. Le Conseil des experts projette que la croissance du PIB potentiel était de 1,4 % entre 2000 et 2019, mais seulement de 0,4 % entre 2020 et 2030. Une lente remontée de la croissance potentielle est envisagée après 2030. Deux facteurs principaux expliquent ce ralentissement : le ralentissement démographique et le manque d'investissements publics.
  19. 1. Le leadership allemand et la gouvernance européenne : L'Allemagne, en tant que principale économie de la zone euro, a historiquement joué un rôle clé dans la conception des règles économiques et budgétaires européennes, notamment à travers le Pacte de stabilité et de croissance et la gestion de la crise de la dette souveraine dans les années 2010. Ses positions, souvent alignées sur une rigueur budgétaire et une stabilité monétaire, ont influencé l'orientation des politiques économiques européennes, souvent perçues comme restrictives. Le cas des règles budgétaires : Par exemple, les principes de rigueur budgétaire inscrits dans le Pacte de stabilité et de croissance sont en partie une projection des propres contraintes de l'Allemagne (comme le Schuldenbremse, le frein à l'endettement). Cela a conduit à des politiques d'austérité qui, si elles ont pu être gérables pour l'Allemagne, ont été dévastatrices pour d'autres pays, notamment ceux du sud de l'Europe comme la Grèce, l'Italie, ou l'Espagne, qui avaient besoin de marges budgétaires plus flexibles pour stimuler leurs économies. 2. Les conséquences de la transition énergétique allemande et son impact européen : La transition énergétique de l'Allemagne, et en particulier sa sortie du nucléaire, a également eu un impact au niveau européen. L'Allemagne a encouragé une accélération de la transition énergétique au niveau européen, mais sans nécessairement tenir compte des spécificités énergétiques de chaque État membre. Certains pays, comme la France, qui dépendent fortement du nucléaire pour leur production d'électricité, ont longtemps vu cette pression comme une tentative d'aligner les politiques européennes sur les choix allemands. Effet sur les prix de l'énergie : L'Allemagne, en raison de sa sortie du nucléaire et de sa forte dépendance au gaz naturel, a vu ses coûts énergétiques augmenter fortement, notamment avec la crise en Ukraine. Par ricochet, cela a eu un impact sur l'ensemble du marché énergétique européen, les pays partageant les mêmes réseaux et marchés d'énergie. La dépendance allemande au gaz a donc contribué à l'augmentation des prix de l'énergie dans toute l'Europe. Risque d'uniformisation forcée : Il est vrai que si tous les pays de l'UE étaient contraints de suivre la même trajectoire énergétique, cela pourrait limiter les avantages concurrentiels de certains pays. Par exemple, la France, avec son parc nucléaire, bénéficie d'une électricité décarbonée et à moindre coût par rapport à l'Allemagne, qui dépend encore du charbon et du gaz. Si la France était contrainte de réduire son usage du nucléaire pour "harmoniser" les politiques énergétiques européennes, cela pourrait effectivement neutraliser un avantage concurrentiel important. 3. Tentative de standardisation pour masquer les erreurs : On peut interpréter les actions de l'Allemagne comme une tentative de faire en sorte que tous les pays européens adoptent des politiques similaires, de sorte que les erreurs stratégiques allemandes soient moins visibles ou n'affectent pas seulement l'Allemagne. Règles environnementales strictes et industrie automobile : Un exemple récent est la pression allemande pour que l'Europe adopte des normes environnementales très strictes pour les véhicules, dans le but de pousser l'industrie automobile vers l'électrification. Si cela peut sembler positif du point de vue de la lutte contre le changement climatique, cela sert aussi à protéger l'industrie automobile allemande, qui a pris du retard sur certains segments technologiques, notamment face aux constructeurs asiatiques et américains. En imposant des règles communes en Europe, l'Allemagne s'assure que les autres pays de l'UE subissent les mêmes contraintes, évitant qu'ils ne profitent d'un avantage concurrentiel. Stratégie budgétaire : De même, en ce qui concerne la rigueur budgétaire, l'Allemagne a longtemps plaidé pour des politiques d'austérité généralisées. Cela a pu être vu comme une manière de neutraliser les marges de manœuvre budgétaires que certains pays auraient pu utiliser pour investir massivement dans leur compétitivité future. 4. L'Allemagne face à ses propres limites : En raison de ses choix stratégiques récents (sortie du nucléaire, retard dans les infrastructures, dépendance au gaz russe, etc.), l'Allemagne se trouve actuellement dans une situation délicate. Si elle cherche à exporter son modèle au niveau européen pour que d'autres pays suivent les mêmes contraintes, cela pourrait effectivement avoir pour objectif d'atténuer ses propres désavantages. Cependant, cela pourrait aussi entraîner des tensions croissantes au sein de l'UE, notamment de la part de pays qui pourraient souhaiter conserver des marges de manœuvre dans leurs propres politiques économiques, énergétiques ou industrielles. Conclusion : Il est clair que l'Allemagne, en tant que puissance économique dominante de l'UE, a une influence déterminante sur les politiques européennes. Lorsqu'elle commet des erreurs stratégiques, elle peut chercher à les diluer ou à les atténuer en promouvant des politiques européennes uniformes, ce qui pourrait empêcher les autres pays de tirer profit de leurs propres atouts ou stratégies. Cela soulève une question importante sur la manière dont l'UE doit concilier la diversité des modèles nationaux avec la nécessité d'une coordination à l'échelle européenne. L'UE ne devrait pas être utilisée pour compenser les erreurs stratégiques de certains de ses membres au détriment des autres. Le défi est de trouver un équilibre qui permette à chaque pays de maximiser ses propres avantages concurrentiels tout en maintenant une cohésion européenne.
  20. Je vous présente plusieurs réflexions stratégiques qui viennent à l'esprit concernant la compétitivité économique de l'Allemagne, son positionnement face à l'inflation et ses choix énergétiques : 1. Baisse de la compétitivité à l'exportation : La baisse de 10 % des parts de marché à l'exportation entre 2019 et 2023 est préoccupante pour un pays dont le modèle économique repose fortement sur les exportations. Cela suggère une perte de compétitivité par rapport à ses concurrents mondiaux. Les raisons de cette baisse semblent être à la fois conjoncturelles (crise énergétique, inflation) et structurelles (coût du travail et dépendance à certains secteurs). Perspective stratégique : L'Allemagne pourrait être confrontée à la nécessité de repenser son modèle économique pour le rendre moins vulnérable aux chocs extérieurs, en diversifiant son économie au-delà de l'industrie lourde, de l'automobile et des biens d'équipement. 2. Impact de la crise énergétique et de l'inflation : La hausse des prix, en particulier l'inflation alimentée par la crise énergétique, a frappé l'Allemagne plus durement que ses voisins européens. Cela est en grande partie attribuable à sa dépendance au gaz naturel, une ressource vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux et aux crises géopolitiques. Perspective stratégique : Cette situation pourrait accélérer la transition énergétique de l'Allemagne vers des énergies renouvelables. Toutefois, une transition rapide et bien gérée est nécessaire pour éviter d'autres chocs économiques. Il est impératif de renforcer la résilience énergétique et de réduire la dépendance au gaz, en particulier dans un contexte de tensions géopolitiques mondiales. 3. Politique de réponse à la crise inflationniste : L'Allemagne a initialement privilégié les aides directes aux ménages et aux entreprises avant de mettre en place un bouclier tarifaire en 2023. Cette réponse tardive semble avoir accentué l'inflation. Les mesures initiales, bien que nécessaires pour soulager les ménages à court terme, ne semblaient pas s'attaquer aux causes profondes de la crise énergétique et inflationniste. Perspective stratégique : Ce délai dans la mise en place de mesures de contrôle des prix de l'énergie peut être une leçon pour l'avenir : les réponses à des crises économiques de cette envergure doivent être anticipées et coordonnées. L'Allemagne pourrait revoir sa gestion des crises économiques et énergétiques pour agir de manière plus proactive. 4. Sortie du nucléaire : un pari risqué qui amplifie la crise énergétique La décision de l'Allemagne de sortir progressivement du nucléaire après l'accident de Fukushima en 2011, dans le cadre de sa politique de transition énergétique ("Energiewende"), a clairement eu des effets sur sa sécurité énergétique. Si cette politique visait à réduire la dépendance aux énergies fossiles et à accroître la part des renouvelables, elle a également accru la dépendance du pays au gaz naturel pour compenser l'arrêt des centrales nucléaires. Conséquences : En réduisant sa capacité de production d'électricité nucléaire, l'Allemagne s'est retrouvée plus vulnérable aux variations des prix mondiaux du gaz, ce qui a fortement contribué à l'inflation que tu mentionnes. En temps de crise, comme celle provoquée par la guerre en Ukraine et la réduction des approvisionnements en gaz russe, l'Allemagne n'a pas eu de levier nucléaire pour compenser cette perte d'approvisionnement. La décision d'abandonner le nucléaire s'avère donc doublement coûteuse : à la fois en termes économiques et environnementaux, car elle a conduit à une augmentation de l'utilisation du charbon. Perspective stratégique : Cette situation montre qu'une sortie prématurée d'une source d'énergie bas-carbone comme le nucléaire, sans alternative fiable en place, peut exposer une économie aux aléas des marchés énergétiques internationaux. L'Allemagne aurait probablement pu atténuer une partie des effets de la crise énergétique en maintenant une part de nucléaire, qui, contrairement au gaz ou au charbon, n'est pas soumis aux fluctuations de prix mondiaux et aux tensions géopolitiques. 5. Le frein à l'investissement : une barrière à la modernisation des infrastructures Le "Schuldenbremse" (frein à l'endettement) inscrit dans la constitution allemande en 2009 est un autre point central. Ce mécanisme limite le déficit structurel de l'État à un seuil très bas (0,35 % du PIB) et impose une discipline budgétaire stricte, empêchant l'Allemagne d'investir massivement dans certains domaines stratégiques. Conséquences : L'Allemagne a un important retard dans ses infrastructures, notamment dans les domaines des transports, de l'énergie (réseaux d'électricité pour intégrer les renouvelables) et des télécommunications (réseau internet à haut débit). Ces infrastructures sont pourtant essentielles pour maintenir la compétitivité du pays à long terme. En période de crise, comme celle liée à la pandémie de COVID-19 ou à la crise énergétique, ce frein à l'investissement limite la capacité de l'État à réagir rapidement et à stimuler l'économie par des investissements publics. Cela pourrait ralentir la transition énergétique, la digitalisation de l'économie, et la modernisation industrielle dont l'Allemagne a pourtant besoin pour conserver son leadership. Perspective stratégique : Le frein à l'endettement, bien que bénéfique en période de prospérité, peut s'avérer contre-productif en période de crise. D'autant que l'Allemagne a des marges de manœuvre financières grâce à des excédents budgétaires passés. Une certaine flexibilité dans cette règle pourrait permettre de stimuler les investissements nécessaires dans des secteurs clés, comme les infrastructures énergétiques ou numériques, tout en favorisant la transition écologique. 6. Révision du modèle allemand : Le modèle économique allemand, basé en grande partie sur l'industrie exportatrice, pourrait avoir atteint une limite face à des changements globaux, tels que la transition écologique et la concurrence accrue des marchés asiatiques. Sa dépendance aux chaînes d'approvisionnement globales et aux marchés internationaux rend ce modèle vulnérable aux crises comme celle du COVID-19 et de l'énergie. Perspective stratégique : L'Allemagne pourrait devoir réfléchir à un modèle plus diversifié, incluant plus de secteurs liés à la technologie et aux services, moins dépendant des exportations industrielles et plus axé sur l'économie verte. Cela pourrait aussi impliquer un renforcement de la résilience des chaînes d'approvisionnement et une relocalisation partielle des industries stratégiques. Conclusion générale : Ces faits montrent que l'Allemagne se trouve à un carrefour critique. Les crises récentes ont révélé des vulnérabilités importantes dans son modèle économique basé sur l'industrie exportatrice et sa dépendance au gaz naturel. Cela suggère la nécessité de repenser certains piliers économiques et de se préparer à un avenir plus incertain en diversifiant ses secteurs économiques, en accélérant sa transition énergétique et en révisant sa gestion des crises. Les décisions de sortie du nucléaire et de frein à l'investissement sont des choix stratégiques qui ont des répercussions profondes sur la capacité de l'Allemagne à s'adapter aux crises actuelles et futures. Le retrait du nucléaire semble avoir exposé le pays à une plus grande dépendance au gaz, ce qui a exacerbé l'impact de la crise énergétique. Le frein constitutionnel à l'investissement restreint la capacité d'action publique pour répondre aux besoins structurels et moderniser les infrastructures vitales pour l'avenir. Cela invite à se poser des questions plus larges sur la capacité de résilience de l'économie allemande à l'ère des grandes transformations, notamment la transition énergétique et la réindustrialisation pour s'adapter à une nouvelle ère de compétitivité mondiale, tout en résolvant les déséquilibres internes. Si ces deux choix étaient revus, l'Allemagne pourrait probablement mieux affronter les défis économiques et géopolitiques actuels.
  21. Le Point de vue de l'Allemagne sur la France en matière de coopération dans la défense Le point de vue allemand sur la coopération avec la France, notamment dans le domaine de la défense, est souvent marqué par un mélange d'admiration, de frustrations, et d'inquiétudes. Comme en France, il existe des divergences d'opinions entre différentes parties du spectre politique et industriel, mais certaines critiques reviennent souvent lorsqu'il s'agit des relations franco-allemandes dans ce domaine. 1. La vision d'une France trop militariste : Historiquement, la France a été perçue par l'Allemagne comme ayant une approche plus interventionniste et militariste dans ses politiques de défense. Cela découle notamment du fait que la France a une tradition d'engagements militaires à l'étranger, que ce soit en Afrique (à travers des opérations comme Barkhane au Sahel) ou dans d'autres régions stratégiques, alors que l'Allemagne, après la Seconde Guerre mondiale, a adopté une approche beaucoup plus prudente vis-à-vis de l'usage de la force. De ce fait, une partie de l'opinion publique allemande, ainsi que certains décideurs politiques, voient la France comme étant trop rapide à envisager des solutions militaires aux crises internationales, et estiment que la France pourrait parfois chercher à entraîner l'Allemagne dans des interventions que cette dernière préfère éviter. Dans ce contexte, les Allemands sont souvent plus enclins à privilégier des solutions diplomatiques et économiques aux conflits, tandis que la France valorise davantage l'usage de la force pour défendre ses intérêts géopolitiques. 2. Une approche centralisée et unilatérale : L'Allemagne, qui valorise beaucoup le processus démocratique et les consensus internes et européens, perçoit souvent la France comme trop centralisée et trop dirigiste dans sa manière de prendre des décisions, y compris dans le domaine militaire. Le rôle prééminent de la présidence de la République française et le pouvoir exécutif fort en France sont vus comme des caractéristiques d'une approche unilatérale, où les décisions sont parfois prises rapidement et sans trop de consultation. Dans le cadre de la coopération franco-allemande, cela se traduit souvent par la perception que la France veut dominer les projets communs, notamment en imposant son leadership ou ses priorités. Par exemple, dans des projets comme le SCAF (Système de combat aérien du futur), les entreprises allemandes et certains politiciens peuvent ressentir que Dassault Aviation (le partenaire français clé) cherche à dicter les termes de la coopération, ce qui mène à des frustrations sur le partage des tâches et la répartition des avantages économiques et technologiques. 3. Les exportations d'armes françaises : L'un des points les plus sensibles du côté allemand est la politique d'exportation d'armes de la France, qui est perçue comme beaucoup plus libérale et opportuniste que celle de l'Allemagne. Alors que l'Allemagne a des lois relativement strictes concernant l'exportation de matériel militaire, et qu'elle peut bloquer certaines ventes à des pays qu'elle considère comme problématiques (comme l'Arabie Saoudite), la France a une attitude plus permissive, cherchant activement à exporter ses systèmes d'armement pour soutenir son industrie de défense. Cette différence a conduit à des tensions dans les projets de coopération. Les Allemands craignent que les exportations françaises vers certains pays ou régimes controversés ne sapent les valeurs européennes communes ou ne créent des problèmes éthiques et politiques à long terme. Ils craignent également que la France utilise les projets communs pour servir ses propres intérêts commerciaux, en vendant des équipements co-développés dans des marchés où l'Allemagne ne pourrait pas suivre en raison de ses restrictions légales. 4. Les préoccupations économiques et industrielles : Du côté de l'industrie allemande, il y a une crainte que la France utilise la coopération comme un levier pour soutenir ses propres entreprises nationales, au détriment des entreprises allemandes. Cela peut s'expliquer par le fait que la France a plusieurs champions industriels nationaux puissants et bien établis dans le secteur de la défense (comme Dassault, Naval Group, Thales, et Safran), alors que l'Allemagne est perçue comme ayant une industrie plus fragmentée et moins influente sur la scène internationale. Dans ce contexte, certaines entreprises et acteurs allemands peuvent avoir l'impression que la France essaie de dominer l'industrie européenne de la défense en concentrant la production et l'innovation sur ses entreprises phares, tout en laissant à l'Allemagne des rôles secondaires. Ils sont parfois sceptiques quant à l'idée que la coopération soit réellement équitable et profitable pour les deux parties. 5. Une méfiance vis-à-vis de l'ambition française en Europe : En Allemagne, certains peuvent également considérer que la France a une vision trop ambitieuse de la souveraineté européenne, dans laquelle elle souhaite que l'Union européenne devienne un acteur géopolitique et militaire majeur. Alors que l'Allemagne est généralement favorable à l'idée d'une plus grande coopération européenne, elle est plus réservée quant à la création d'une armée européenne ou à une intégration militaire trop rapide. Les Allemands peuvent aussi être sceptiques quant à la volonté de la France de s'approprier le leadership en matière de défense au sein de l'Europe. La France, avec son siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies et son arsenal nucléaire indépendant, est parfois perçue comme voulant imposer ses priorités stratégiques à l'ensemble de l'Europe, alors que l'Allemagne préfère une approche plus multilatérale et consensuelle. 6. La question du financement : Enfin, il y a aussi des préoccupations en Allemagne concernant la répartition des coûts dans les projets de défense. Alors que l'Allemagne a augmenté ses dépenses militaires ces dernières années, elle reste plus prudente quant à l'idée d'engager de lourds investissements dans des projets qui ne sont pas perçus comme immédiatement rentables ou nécessaires pour sa sécurité. L'Allemagne a souvent préféré se concentrer sur la modernisation de ses infrastructures et la coopération avec l'OTAN, plutôt que sur des projets européens coûteux et parfois incertains. Certains en Allemagne peuvent estimer que la France, avec ses ambitions géopolitiques plus marquées, pousse à des dépenses militaires élevées qui ne correspondent pas toujours aux priorités allemandes, notamment dans un contexte de pressions budgétaires et de débats internes sur l'austérité fiscale. Conclusion : En résumé, du point de vue allemand, la France est souvent perçue comme un partenaire compétent et ambitieux, mais aussi parfois trop dirigiste, militariste, et unilatéral. La France est vue comme cherchant à imposer ses priorités stratégiques et industrielles dans les projets de coopération, tout en ayant une approche plus libérale et opportuniste en matière d'exportations d'armes. Dans le cadre de la coopération franco-allemande, ces différences de priorités et d'approches peuvent mener à des tensions et à une méfiance mutuelle, mais elles reflètent aussi des divergences plus profondes sur la manière dont les deux pays conçoivent leur rôle dans le monde et leur vision de l'Europe. Les Allemands attendent souvent de la France qu'elle fasse preuve de plus de pragmatisme et de coopération équitable, tandis que la France peut attendre de l'Allemagne qu'elle prenne plus de responsabilités en matière de défense.
  22. Le point de vue de la France sur l'Allemagne en matière de coopération dans la défense 1. Historique de la défense allemande et son approche de la coopération : L'Allemagne a une histoire particulière en matière de défense depuis la Seconde Guerre mondiale, et cela a influencé sa manière d'aborder les questions militaires. Pendant des décennies, l'Allemagne a adopté une posture de réticence vis-à-vis de l'armement et des interventions militaires, se concentrant davantage sur des missions de maintien de la paix, avec une opinion publique souvent peu favorable à un rôle militaire proactif. Cependant, dans les dernières décennies, l'Allemagne a fait des efforts pour renforcer sa défense, notamment sous l'impulsion des engagements au sein de l'OTAN et de la pression internationale, en particulier des États-Unis. Ce changement de posture est toutefois survenu avec un retard par rapport à d'autres pays européens, comme la France ou le Royaume-Uni, qui possèdent une longue tradition d'interventions militaires et d'investissements dans la défense. 2. Problèmes dans les projets de coopération européens : Plusieurs grands projets de coopération militaire entre l'Allemagne et d'autres partenaires européens, notamment la France, ont été marqués par des désaccords ou des lenteurs. Quelques exemples : SCAF (Système de combat aérien du futur) : Ce projet franco-allemand, également soutenu par l'Espagne, est souvent cité comme un exemple de coopération difficile. Le projet vise à développer un avion de combat de nouvelle génération avec un système de drones associés, mais il a été marqué par des tensions, notamment concernant la répartition des tâches, le leadership industriel, et les transferts de technologie. La France, qui possède une expérience significative dans l'industrie aéronautique militaire avec Dassault, s'inquiète parfois du fait que l'Allemagne pourrait chercher à rattraper son retard technologique en demandant des transferts de savoir-faire importants, sans pour autant offrir un retour proportionnel en termes de compétences ou de financement. MGCS (Main Ground Combat System) : Ce projet de char de combat européen, qui vise à remplacer les chars Leclerc français et Leopard 2 allemands, souffre également de lenteurs et de désaccords. L'une des critiques est que l'Allemagne pourrait utiliser la coopération comme un moyen de bénéficier des avancées technologiques de la France tout en conservant une approche plus conservatrice sur la part des investissements. Le programme avance avec difficultés et les tensions sur la propriété intellectuelle ou les attentes en matière d'innovation sont des sources de friction. 3. Perception d'une Allemagne opportuniste ? La perception que l'Allemagne cherche à "piller" le savoir-faire de ses partenaires sans offrir une réelle réciprocité est effectivement présente dans certaines sphères diplomatiques et industrielles. En général, ce type de critiques repose sur plusieurs points : Répartition des coûts et des tâches : Dans plusieurs projets de coopération, la France ou d'autres pays partenaires ont parfois exprimé des réserves sur le fait que l'Allemagne semble vouloir assumer des responsabilités limitées sur certaines phases de développement, tout en bénéficiant de la technologie ou des innovations produites par ses partenaires. Cela peut donner l'impression que l'Allemagne cherche à réduire ses risques financiers tout en accédant à des avancées technologiques stratégiques. Retard technologique : l'Allemagne a pu accuser un certain retard dans certains domaines de la défense, notamment en ce qui concerne les capacités de projection ou certaines technologies spécifiques (notamment les systèmes d'armes sophistiqués comme les chasseurs ou les chars modernes). De ce fait, il y a une tentation de rattraper ce retard en participant à des projets avec des pays qui ont plus d'expérience dans ces domaines, comme la France ou le Royaume-Uni. Cela peut être perçu comme une approche opportuniste où l'Allemagne cherche à combler ses lacunes sans assumer la totalité des investissements nécessaires. 4. La question des transferts de technologie : Un des points de friction majeurs dans les coopérations militaires avec l'Allemagne concerne les transferts de technologie et la propriété intellectuelle. Par exemple, dans le cadre du SCAF, la France s'inquiète du fait que l'Allemagne pourrait exiger des transferts de technologies sensibles tout en imposant des restrictions sur l'exportation de systèmes d'armement à d'autres pays. L'Allemagne a des lois strictes en matière d'exportation d'armes, et cela pourrait poser problème pour des partenaires comme la France, qui exporte traditionnellement ses systèmes militaires à l'international. L'exemple de l'exportation d'armes dans des pays comme l'Arabie Saoudite a déjà créé des tensions entre les deux pays. L'Allemagne a suspendu certaines exportations après le meurtre de Jamal Khashoggi, alors que la France restait plus flexible. Dans ce contexte, la France peut craindre de se retrouver en difficulté si l'Allemagne insiste pour appliquer ses propres règles d'exportation sur des systèmes co-développés. 5. Le dilemme européen : L'Allemagne et la France sont souvent vues comme les deux moteurs de la coopération en matière de défense européenne, mais leurs visions sont parfois divergentes. L'Allemagne a une approche plus prudente, et ses réticences historiques à l'égard de l'usage de la force et de l'armement pèsent encore lourdement dans ses choix stratégiques. Par ailleurs, l'Allemagne semble parfois réticente à assumer un rôle de leadership militaire clair, tout en cherchant à éviter que ses partenaires européens prennent un avantage compétitif dans des domaines stratégiques comme l'aéronautique, la défense terrestre, ou la cybersécurité. Conclusion : Si l'Allemagne est perçue comme utilisant la coopération militaire européenne pour combler ses lacunes technologiques sans assumer la totalité des responsabilités ou des coûts, cela pourrait effectivement être interprété comme un comportement opportuniste. Cette dynamique peut saper la confiance nécessaire pour mener à bien des projets complexes et ambitieux à l'échelle européenne. Le défi pour l'Europe sera de trouver un juste équilibre entre coopération efficace et respect des contributions technologiques et industrielles de chaque pays, sans qu'un pays ne tire profit de manière disproportionnée des compétences et du savoir-faire de ses partenaires.
  23. Les syndicats employés trouvent que compte tenu des performances exceptionnelles de Boeing une augmentation de salaire de 25 % sur quatre ans et une prime de 3.000 euros, ce n'est pas suffisant.
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