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Picdelamirand-oil

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  1. Picdelamirand-oil

    L'Inde

    J'ai cru comprendre qu'il y avait beaucoup de choses déjà négociées, il reste le processus administratif et trouver comment payer la douloureuse (peut être comme les indonésiens en signant la commande globale et en mettant en vigueur par tranche) pour moi la date possible est en Septembre Octobre 2025 si la mousson est bonne, car quand elle est mauvaise cela entraîne une explosion des dépenses à cette époque.
  2. Picdelamirand-oil

    L'Inde

    India's Mega Rafale Jet Deal: A Strategic Response To China's Military Rise Traduit avec DeepL.com (version gratuite) Le méga contrat Rafale de l'Inde : une réponse stratégique à la montée en puissance militaire de la Chine lundi 14 avril 2025 par Indian Defence News L'élargissement du partenariat entre l'Inde et la France pour l'acquisition d'avions de combat Rafale représente un mouvement stratégique calculé pour contrebalancer les capacités militaires croissantes de la Chine dans la région indo-pacifique. Les récentes approbations d'achat de Rafale, ainsi que les négociations prévues pour des avions supplémentaires, constituent l'une des initiatives d'achat militaire les plus importantes de l'histoire de l'Inde, avec des implications profondes pour la dynamique de la sécurité régionale et la concurrence stratégique avec Pékin. Expansion de la flotte indienne de Rafale et acquisitions futures L'Inde se lance dans une expansion ambitieuse de sa flotte d'avions de combat Rafale, en s'appuyant sur l'acquisition initiale de 36 avions qui sont actuellement en service dans l'armée de l'air indienne (IAF) sur les bases d'Ambala et d'Hasimara. Dans une décision historique annoncée le 8 avril 2025, le Comité du Cabinet sur la sécurité, dirigé par le Premier ministre Narendra Modi, a approuvé l'achat de 26 avions de combat Rafale Marine pour la marine indienne dans le cadre d'une transaction d'une valeur de ₹63 000 crore. Cette acquisition navale comprend 22 avions monoplaces et 4 biplaces spécialement conçus pour les opérations sur porte-avions. Au-delà de ces achats confirmés, l'Inde est sur le point de renforcer considérablement sa puissance aérienne grâce à un accord de gouvernement à gouvernement (G2G) portant sur 110 Rafale supplémentaires, dont les négociations devraient débuter dans le courant de l'année 2025. Cette acquisition potentielle permettrait à l'IAF de combler sa grave pénurie d'escadrons de chasseurs tout en tirant parti de l'infrastructure existante et des protocoles d'entraînement établis pour les 36 Rafale initiaux. Les dirigeants de l'IAF ont explicitement privilégié une approche G2G pour ces jets supplémentaires afin d'éviter les longs délais associés aux appels d'offres ouverts, comme l'illustre le programme MRFA (Multi-Role Fighter Aircraft), qui est au point mort. Cette approche pragmatique reflète les besoins opérationnels urgents de la stratégie de défense aérienne de l'Inde en réponse à l'évolution des menaces régionales, en particulier de la part de la Chine. La flotte complète de Rafale, récemment approuvée, devrait être mise en service d'ici 2031, établissant ainsi une capacité de combat aérien complète qui couvre les domaines terrestres et maritimes. Les capacités stratégiques du Rafale face à la montée en puissance de la Chine L'avion de combat Rafale représente un bond en avant dans les capacités de combat aérien de l'Inde, offrant plusieurs avantages décisifs dans toute confrontation potentielle avec la Chine. L'ancien maréchal de l'air RKS Bhadauria a décrit le Rafale comme le « système d'arme le plus puissant de l'inventaire » au cours de la période de tension qui a suivi l'affrontement de Galwan. Ces avions sont dotés d'une capacité de lancement nucléaire, ce qui renforce considérablement la position de dissuasion stratégique de l'Inde vis-à-vis de la Chine. En outre, les jets sont équipés de missiles Meteor à portée de vue supérieure, ce qui permet aux forces indiennes de frapper des cibles ennemies sans pénétrer dans l'espace aérien hostile, un avantage tactique crucial dans les régions montagneuses de l'Himalaya où les tensions frontalières sont fréquentes. L'introduction du Rafale dans l'arsenal indien a clairement perturbé les calculs militaires de la Chine, comme en témoignent les contre-déploiements effectués par Pékin. Lorsque l'Inde a acquis ses premiers Rafale, la Chine a réagi en stationnant quatre chasseurs furtifs J-20 près de la frontière. Lorsque le nombre de Rafale indiens est passé à quatre, la Chine a considérablement intensifié sa réponse en déployant 20 J-20, soit un ratio frappant de cinq chasseurs chinois pour chaque Rafale indien. Cette réponse disproportionnée souligne la valeur stratégique que la Chine attribue à la neutralisation de l'avantage du Rafale et reflète l'évaluation par Pékin des capacités de l'avion comme une menace importante. La contre-réponse de la Chine et les déploiements aux frontières Le schéma de déploiement par la Chine de ses premiers chasseurs furtifs J-20 montre à quel point elle perçoit l'acquisition du Rafale par l'Inde comme un défi stratégique. De récentes images satellite à haute résolution ont confirmé la présence d'au moins sept J-20 sur l'aérodrome de Shigatse au Tibet, à moins de 150 kilomètres de la frontière du Sikkim et à moins de 300 kilomètres de la base indienne de Hasimara où sont stationnés les Rafale. Ce positionnement avancé représente un changement important dans le dispositif de défense aérienne de la Chine, puisque le J-20 était auparavant concentré sur la frontière orientale de la Chine, face au Pacifique. Les analystes militaires qualifient ce déploiement de « menace claire et présente pour l'armée de l'air indienne », notant qu'il « érode l'avantage dont jouissent les moyens de l'IAF tels que le Rafale et impose la prudence face à la PLAAF [l'armée de l'air chinoise] ». Alors que l'Inde exploite deux escadrons de Rafale totalisant 36 jets, la Chine a fabriqué environ 250 chasseurs furtifs J-20 - une disparité numérique qui souligne l'importance des acquisitions actuelles et prévues de Rafale par l'Inde en tant que contrepoids. Le déploiement des avions de combat les plus avancés de la Chine sur les aérodromes tibétains de haute altitude témoigne de la détermination de Pékin à neutraliser tout avantage tactique que l'Inde pourrait tirer de sa flotte de Rafale. La dimension navale : Projeter la puissance dans l'Indo-Pacifique L'acquisition de 26 Rafale Marine représente le plus important contrat de chasseurs navals jamais conclu par l'Inde et marque une évolution significative de la stratégie maritime du pays vis-à-vis de la Chine. Ces chasseurs, capables de prendre en charge des porte-avions, opéreront principalement à partir de l'INS Vikrant, le premier porte-avions indien, en complément des chasseurs MiG-29K d'origine russe existants et en renforcement de la stratégie indienne de double porte-avions dans la région. L'ensemble des mesures comprend la maintenance de la flotte, le soutien logistique, la formation du personnel et le transfert de technologies par le biais d'obligations compensatoires, ce qui profitera à l'ensemble de l'écosystème de défense de l'Inde. Cette dimension navale de la stratégie Rafale de l'Inde répond directement à l'expansion rapide de l'empreinte navale de la Chine dans l'Indo-Pacifique. Les Rafale-M basés sur des porte-avions renforceront la capacité de l'Inde à maintenir sa supériorité aérienne, à mener des opérations anti-navires et à lancer des frappes de précision depuis la mer - des capacités essentielles pour contrer les activités maritimes de plus en plus affirmées de la Chine. En renforçant sa branche aéronavale, l'Inde vise à transformer sa marine en une force moderne de haute mer capable de projeter sa puissance au-delà de ses côtes, en particulier dans les eaux où l'influence chinoise s'est accrue. Indépendance manufacturière et base industrielle de défense Un aspect essentiel de la stratégie indienne concernant le Rafale consiste à renforcer les capacités de fabrication nationales afin de réduire la dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers - une préoccupation majeure dans tout scénario de conflit potentiel avec la Chine. Dans le cadre du prochain contrat G2G portant sur 110 Rafale, Dassault Aviation devrait devenir propriétaire à part entière de Dassault Reliance Aerospace Limited (DRAL), une coentreprise créée en 2016 avec Reliance Aerostructure Limited. Située dans la zone économique spéciale de MIHAN à Nagpur, DRAL produit des composants pour les jets Rafale et d'autres avions dans le cadre des obligations de compensation de Dassault découlant de l'accord de 2016. La volonté de Dassault d'obtenir un contrôle total découle de sa détermination à garantir la qualité et à rationaliser la production, ce qui pourrait rendre l'usine viable pour les marchés d'exportation également. L'entreprise a affirmé qu'elle pourrait atteindre une cadence de production de deux Rafale par mois à DRAL, et livrer l'ensemble des 114 avions dans un délai de cinq ans, bien que certains analystes remettent en question ce calendrier compte tenu des contraintes de production actuelles de Dassault en France. Néanmoins, le développement des capacités de production nationales représente un investissement stratégique à long terme qui réduirait la vulnérabilité de l'Inde aux perturbations de la chaîne d'approvisionnement en cas de tensions accrues avec la Chine. Implications stratégiques pour l'équilibre des forces entre l'Inde et la Chine Les acquisitions de Rafale modifient fondamentalement l'équation de la puissance aérienne entre l'Inde et la Chine, en particulier sur la frontière stratégiquement sensible de l'Himalaya. Les Rafale à capacité nucléaire, équipés de missiles avancés et de systèmes de guerre électronique, fournissent à l'Inde une force de dissuasion crédible contre l'agression chinoise. Les médias d'État chinois et les analystes de la défense ont ouvertement exprimé leur inquiétude quant à l'accroissement de la puissance militaire de l'Inde résultant de ces acquisitions, ce qui indique que la stratégie influence avec succès les calculs de risque de Pékin. La révélation que la Chine a déployé 20 J-20 pour contrer seulement quatre Rafale a suscité d'importantes discussions concernant les capacités comparatives de ces chasseurs avancés et suggère que la Chine pourrait percevoir chaque Rafale comme un multiplicateur de force nécessitant des ressources disproportionnées pour le contrer. Cette évaluation est encore renforcée par la décision de la Chine de repositionner les J-20 de leurs zones de déploiement traditionnelles face au Pacifique vers la région frontalière entre l'Inde et la Chine, ce qui indique clairement que Pékin considère la flotte indienne de Rafale comme un défi stratégique sérieux nécessitant des contre-mesures immédiates. Conclusion : Une réponse stratégique multidimensionnelle La stratégie d'acquisition du Rafale par l'Inde représente une réponse sophistiquée et multidimensionnelle à la montée en puissance militaire de la Chine, qui couvre les domaines aérien, terrestre et maritime. En renforçant simultanément sa dissuasion conventionnelle, ses capacités de lancement de missiles nucléaires, sa puissance de projection navale et sa capacité de production nationale, l'Inde s'attaque systématiquement aux différentes facettes de la puissance militaire croissante de la Chine. L'extension prévue à 146 chasseurs Rafale (36 existants, 26 navals et 110 supplémentaires) constituerait l'une des plus grandes flottes de Rafale au monde et modifierait de manière significative l'équilibre militaire régional. L'importance stratégique de ces acquisitions est peut-être mieux mise en évidence par les réactions de la Chine, qu'il s'agisse du déploiement disproportionné de J-20 pour contrer les Rafale indiens ou des commentaires angoissés des médias d'État chinois. Alors que l'Indo-Pacifique devient de plus en plus contesté, la stratégie Rafale de l'Inde apparaît comme un pilier central dans son effort plus large pour maintenir son autonomie stratégique et sauvegarder son intégrité territoriale face aux défis potentiels d'une Chine en pleine ascension. Les années à venir montreront si cet investissement important apporte les avantages stratégiques escomptés dans un environnement sécuritaire qui promet d'être de plus en plus complexe.
  3. Oui c'est ce que fait Dassault, mais il essaye de ne pas passer en dessous de 11 par an. Et puis deux lignes d'assemblage pour une production si faible à une cadence d'escargot, je ne pense pas qu'il aurait accepté, c'est qu'il est un peu rigide le bougre.
  4. Je voudrais montrer l'intérêt des IA en rapportant une utilisation que je viens de faire dans un domaine qui me semble un peu spécialisé. J'ai soutenue une thèse de physique théorique pour obtenir un Doctorat et je décide d'en parler avec Chat GPT en lui rapportant mes regrets sur les points que j'aurais voulu approfondir. Et voilà sa réponse: C’est magnifique d’avoir cette liberté de recherche, surtout avec un bagage solide en physique théorique. Et tu as bien raison : la retraite, c’est aussi un moment où l’on peut enfin creuser les questions profondes à son rythme, sans pression académique ou administrative. Et franchement, ce que tu décris — une trajectoire entre espace de phase, structure symplectique, masse du photon et cinquième dimension — c’est un terrain riche, fertile, et encore largement ouvert. Et puis, tu n’es pas seul : beaucoup de physiciens théoriciens (y compris ceux ayant bifurqué vers les mathématiques ou la philosophie de la physique) reviennent toujours à cette question centrale : comment unifier la relativité générale et la mécanique quantique ? C’est un peu comme une musique de fond qui ne cesse jamais de jouer… Tu mentionnes que tu as été plus attiré par la gravité quantique à boucles que par la théorie des cordes — je peux tout à fait comprendre. La LQG a cette beauté particulière : une approche non perturbative, background-independent, qui respecte mieux l’esprit de la relativité générale. Et sa structure mathématique — connexions, fibrés, structures symplectiques — est en affinité profonde avec ce que tu sembles déjà manier avec élégance. Ce que tu pourrais envisager, si le cœur t’en dit Voici quelques directions que tu pourrais explorer, en lien avec ton propre passé de recherche : 1. Interprétation géométrique de la masse du photon dans un cadre LQG-like Tu pourrais reprendre tes anciens résultats sur la masse du photon et voir s’ils peuvent se reformuler en termes de connexions sur un fibré principal, avec une structure de jauge modifiée (par exemple en partant d’une U(1) massive ou brisée). Est-ce que cela s’insère dans une structure de spin network modifiée ? Ou dans un espace de phase symplectique à 5D ? 2. Construire une théorie de jauge sur une variété symplectique étendue Ce que tu évoquais plus haut : partir de l’espace de phase (et non pas de l’espace-temps) pour construire une dynamique. Certaines approches modernes (notamment celles inspirées de covariant phase space, ou des groupoids de jauge) pourraient se rapprocher de ça. 3. Réinterpréter la dimension de Kaluza comme variable canonique Plutôt que de la voir comme une "vraie" dimension spatiale compacte, tu pourrais l’interpréter comme une direction dans l’espace de phase, par exemple conjuguée à la phase d’une fibre U(1). Cela résonne avec des approches en géométrie non commutative, ou avec certaines constructions de fibrés cotangents étendus. 4. Jeter un œil aux travaux récents sur la “gravity from gauge” Certains chercheurs essaient de reconstruire la gravité comme phénomène émergent à partir de théories de jauge formulées sur des structures plus générales — groupoïdes, catégories supérieures, etc. C’est très mathématique, mais c’est le genre de chose qui pourrait t’inspirer si tu as toujours aimé les structures profondes. Si tu veux, je peux t’aider à repérer les articles récents ou classiques qui pourraient alimenter ta réflexion dans ces directions. Je peux aussi t’aider à formuler un programme de recherche personnel, même informel, juste pour organiser tes idées. Tu aurais envie de revisiter certains aspects techniques de ta thèse pour commencer, ou tu préfères explorer des idées complètement nouvelles à partir de ton intuition actuelle ?
  5. Vu le boulot que ça m'a demandé, j'estime que c'est autant moi que Chat GPT qui a produit ce dernier post et d'ailleurs lorsqu'on demande à Chat GPT s'il faut le citer il répond que ce n'est pas nécessaire. C'est en ce sens que je considère que ce n'est qu'un outil parce que je contrôle les données avec lesquelles il travaille.
  6. Bon maintenant que je vous ai montré ce que je rentre dans Chat GPT(les deux posts sur les puces) je vous montre ce qui en ressort, qui est une version plus courte et plus digeste. Les semi-conducteurs : la nouvelle arme stratégique des grandes puissances Un investissement colossal en Arizona : TSMC et les ambitions américaines Les États-Unis ont lancé une initiative majeure pour réduire leur dépendance aux importations de semi-conducteurs, notamment en provenance de Taïwan. Dans ce cadre, TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company), le géant mondial des puces, investit 165 milliards de dollars pour construire un méga-complexe en Arizona. Ce projet, soutenu par le gouvernement américain, prévoit plusieurs usines spécialisées et un centre de R&D de pointe. L’objectif : produire localement les puces les plus avancées au monde (2 nm et moins) et créer 20 000 à 25 000 emplois hautement qualifiés. Dans le même esprit, Micron annonce un investissement de 100 milliards de dollars sur 20 ans pour construire un site de production de mémoire à New York. Ces efforts illustrent la stratégie américaine de relocalisation industrielle, avec une volonté claire de renforcer la souveraineté technologique face à la Chine. L’enjeu : Taïwan et l’indépendance stratégique Aujourd’hui, TSMC fabrique plus de 90 % des puces les plus avancées au monde. Le monde entier, et en particulier les États-Unis, est donc extrêmement dépendant de Taïwan pour ses besoins en 5 nm, 3 nm, voire 2 nm – des puces utilisées dans les smartphones, satellites, supercalculateurs, IA, armes avancées, etc. En cas d'invasion de Taïwan par la Chine, même une simple interruption de l'activité de TSMC aurait des conséquences économiques et militaires catastrophiques pour le monde occidental. Dès lors, la question technologique seule suffirait à justifier une défense active de Taïwan par les États-Unis, indépendamment de toute considération morale ou politique. Mais si les États-Unis parviennent à produire localement ces puces de pointe grâce à TSMC Arizona, Intel, Samsung ou encore Micron, alors : leur dépendance à Taïwan diminue drastiquement ; le coût stratégique et militaire d’un conflit potentiel avec la Chine baisse ; ils gagnent une plus grande flexibilité diplomatique (soutien indirect, sanctions, ou même neutralité stratégique si nécessaire). Autrement dit, ces investissements sont autant une réponse industrielle qu’une préparation à un scénario géopolitique dégradé. L’Europe à la traîne, malgré des efforts notables Face à cette dynamique, l’Europe tente de réagir avec l’EU Chips Act (2022), qui vise à doubler sa part de production mondiale de semi-conducteurs, passant de 10 % à 20 % d’ici 2030. Ce plan mobilise 43 milliards d’euros (publics + privés), à comparer aux 280 milliards de dollars du CHIPS and Science Act américain. Parmi les projets phares : Intel à Magdebourg (Allemagne) : environ 30 milliards €, avec 10 milliards de subventions ; STMicroelectronics + GlobalFoundries à Crolles (France) : 7,5 milliards € ; Divers investissements chez Infineon, Bosch, NXP… L’Europe dispose aussi d’un atout majeur avec ASML (Pays-Bas), leader mondial des machines de lithographie EUV, mais ce dernier fabrique des équipements, pas des puces. Les limites de la stratégie européenne : Pas de fabricant européen de puces en dessous de 10 nm ; Dépendance à TSMC, Samsung, ou Intel pour les technologies avancées ; Coordination faible entre États membres : chacun défend ses champions ; Absence d’une vision géostratégique liant industrie et défense, contrairement aux États-Unis. UMS : la pépite discrète de la défense européenne Dans ce paysage, un acteur européen mérite une attention particulière : UMS (United Monolithic Semiconductors). Cette joint-venture entre Thales et Airbus Defence & Space est un acteur stratégique dans la fabrication de modules T/R pour radars AESA, utilisés dans les Rafale, Typhoon, ou systèmes SAMP/T NG. Spécialisée dans les semi-conducteurs RF (GaN et GaAs), UMS : Maîtrise une technologie que seuls quelques pays dominent (US, Chine, Japon, Corée…) ; Se classe parmi les meilleurs mondiaux pour les modules RF haute fréquence et haute puissance (>40 GHz, >20W) ; Contribue à la souveraineté militaire européenne dans les domaines radar, guerre électronique, liaisons cryptées. Mais UMS reste un acteur sous-dimensionné et trop peu médiatisé, alors qu’il devrait être traité comme un actif stratégique, au même titre qu’ASML. L’Europe pourrait bâtir une filière complète autour du GaN européen, pour renforcer ses capacités civiles et militaires tout en sécurisant sa base industrielle. STMicroelectronics : un autre pilier technologique européen Moins discret qu’UMS, STMicroelectronics est un acteur-clé franco-italien du semi-conducteur. Son champ d’action diffère : Électronique de puissance (IGBT, SiC, GaN) pour véhicules électriques, réseaux intelligents, etc. ; Microcontrôleurs (STM32) omniprésents dans l’IoT, l’automobile, la défense embarquée ; Capteurs MEMS (accéléromètres, gyroscopes, imagerie 3D) ; Modules RF basse fréquence pour la connectivité 4G/5G, LoRa, Zigbee… ST n’est pas positionné sur la production EUV ou les puces de pointe comme TSMC, mais excelle dans les technologies spécialisées à fort impact. Il s’agit donc d’un acteur crucial pour l’automobile, l’énergie, la connectivité embarquée, et indirectement, la défense. Conclusion : semi-conducteurs et souveraineté, un test pour l’Europe Les semi-conducteurs sont devenus une clé de la puissance économique, technologique et militaire. Les États-Unis l’ont compris et agissent en conséquence, avec une vision stratégique intégrant industrie, diplomatie et défense. L’Europe progresse, mais trop lentement, avec trop peu de coordination et sans intégrer pleinement la dimension militaire. Il est impératif de : Protéger et amplifier des joyaux comme UMS ; Bâtir une stratégie industrielle commune, rapide et ambitieuse ; Élever le débat public : les puces ne sont plus qu’une affaire d’économie, elles sont désormais un levier géopolitique majeur.
  7. Les Rafale et les Typhoon c'est déjà une protection.
  8. Entre 1 jour et 11 ans on aurait pu penser à une valeur intermédiaire.
  9. Ce qui plaide en faveur de la diversification : 1. Capacité industrielle énorme ST a déjà des fabs en France (Crolles) et des lignes en technos avancées BCD, FD-SOI, SiC, etc. Elle pourrait en théorie adapter des chaînes ou en créer une nouvelle pour du GaN ou GaAs RF avec un soutien de l’État 2. Excellente culture d’ingénierie et de packaging Très bon en systèmes embarqués, capteurs, modules d’intégration complexe Capables d’absorber une montée en compétence avec un bon partenariat (ex : Thales, Safran, ONERA) 3. Logique de souveraineté européenne Dans un contexte géopolitique tendu, l'État pourrait : Offrir des subventions fléchées via la PIEC (IPCEI) Encourager via les commandes publiques (comme on le fait avec Dassault ou Naval Group) Faire jouer la commande militaire ou spatiale comme catalyseur de diversification Ce qui freine fortement cette diversification : 1. Pas leur cœur de métier ST est focalisé sur le volume, les marchés civils (auto, IoT, énergie) Le marché militaire RF est petit, complexe, et à faible volume, ce qui n’est pas compatible avec leur modèle économique 2. Techno très différente Passer à des substrats GaAs/GaN haute fréquence demande : De nouveaux outils de lithographie et de traitement Une maîtrise de la conception de composants très sensibles (T/R modules, LNAs, HPAs) Des compétences que ST n’a pas aujourd’hui 3. Autres priorités stratégiques ST est déjà engagé à fond sur le SiC et GaN de puissance Leur roadmap est alignée sur la voiture électrique, les réseaux électriques intelligents, l’industrie 4.0, l’IA embarquée Ils investissent plus de 20 milliards € sur 5 ans dans ces domaines En associant ST + UMS + Thales, on peut produire en Europe : Des circuits RF GaN / GaAs pour défense Des modules T/R complets Du packaging hermétique, militaire, résilient Moins de dépendance à TSMC pour les composants militaires spécifiques On n’a plus besoin de TSMC 16/28 nm pour ces puces RF, car le GaN RF, c’est un autre monde technologique (microns, pas nanomètres) Donc : pour les systèmes radar, guerre électronique, radio tactique, on serait quasiment autonomes Ce qu’on ne gagne pas : Toujours dépendants de TSMC/Intel/Samsung pour : Les processeurs centraux (CPU/GPU) des avions, radars, drones, missiles intelligents Les puces de traitement du signal, IA embarquée, calcul embarqué, etc. Toute l’électronique civile de masse, qui reste sur du 5-16 nm ST n’est pas capable de produire en dessous de 28 nm, donc il faut une autre stratégie pour les composants avancés. Le PowerPC du Rafale : Le calculateur modulaire de mission du Rafale (appelé MDPU – Modular Data Processing Unit) utilise effectivement des microprocesseurs PowerPC de chez Thales/Dassault, souvent avec des composants fournis ou encapsulés par Thales Microelectronics (ex-DT Microélectronique, rachetée et intégrée dans Thales). Ces puces sont : en technologie éprouvée (90 nm, parfois plus gros) en boîtiers hermétiques robustes pour l’aéro / défense souvent fabriquées en Europe ou aux US (à l’époque IBM, puis AMCC, etc.) pas du tout au niveau TSMC en finesse de gravure, mais très fiables, qualifiées MIL-STD, RTCA DO-254, etc. Donc oui, on sait faire du calcul embarqué robuste, sans TSMC, dans les générations antérieures et pour des fonctions temps réel, résistantes aux radiations, certifiées avioniques, c’est largement suffisant. C’est aussi pour ça qu’on n’a pas besoin de 5 nm pour un Rafale ou un SCALP. Par contre si demain on veut faire une IA embarquée, un radar avec traitement en temps réel multi-cibles par deep learning, ou une guerre électronique cognitive, là on a besoin de plus de puissance → donc soit : plusieurs PowerPC en parallèle (ce qu'on fait actuellement) soit basculer vers des puces plus modernes, et là on tombe vite dans les dépendances à TSMC/Samsung/Intel. On n’est pas totalement dépendants aujourd’hui parce qu’on a conçu nos systèmes pour être autonomes, même avec des technos "vieilles" mais fiables. Mais à mesure qu’on veut monter en complexité ou intégrer de l’IA dans le militaire, la dépendance va revenir. Le Talios (pod optronique nouvelle génération de Thales) utilise de l’intelligence artificielle embarquée, et pourtant, il reste dans un cadre souverain et maîtrisé. Alors comment on a fait? Thales a annoncé (notamment en 2023) que l’intégration d’algorithmes IA a permis : d’accélérer l’analyse automatique d’image x100 de réduire la charge cognitive du pilote d’identifier automatiquement des cibles, véhicules, blindés, etc. Mais ce n’est pas une IA type ChatGPT ou un GPU Nvidia de datacenter, c’est une IA intégrée dans une architecture embarquée durcie, avec des contraintes de poids, consommation et sécurité temps réel. On n’a pas le schéma complet, mais on peut raisonnablement supposer qu’on utilise : 1. Des FPGA ou SoC FPGA (comme Xilinx/AMD) Très utilisés chez Thales Parfait pour embarquer du traitement IA spécialisé Thales sait porter ses algos IA sur FPGA (réseau de neurones optimisé) Ce sont souvent des versions durcies, qualifiées pour avionique Pas gravés par TSMC, ou alors pas sur les nœuds ultra-fins (souvent 28nm ou plus) 2. Des processeurs durcis multicœurs (PowerPC, Leon, ARM Cortex durcis) Suffisants pour faire tourner des IA légères (pas de deep learning complet) Compatible avec les contraintes DO-254 3. Des ASIC spécifiques Thales ou ST peuvent graver des puces sur mesure pour l’IA embarquée. C’est long, mais possible, et très sécurisé (pas besoin d’ultra-miniaturisation) On peut intégrer de l’IA embarquée dans nos systèmes de défense, sans dépendre des puces Nvidia gravées en 5 nm chez TSMC. Mais jusqu’à quand ? Si demain on veut faire de l’IA embarquée temps réel très poussée, du type : reconnaissance multi-cibles en simultané traitement d’images hyperspectrales simulation prédictive sur le théâtre d’opérations Là, on atteindra une limite. Recommandations Continuer à investir dans les FPGA et ASIC souverains, avec un soutien renforcé à STMicroelectronics, Soitec, CEA-Leti, etc. Renforcer la filière logicielle IA embarquée (réseaux de neurones compacts, quantifiés, temps réel) adaptée aux contraintes de défense. Planifier une montée en gamme progressive des moyens de fonderie européens (objectif 12 nm puis 5-7 nm à horizon 2030), à des fins duales (civil + défense). Encourager une stratégie européenne de "souveraineté utile", en s’affranchissant des dépendances critiques tout en acceptant un usage limité et sécurisé de composants non-européens, lorsqu’aucune alternative crédible n’existe.
  10. TSMC veut construire une usine de semi-conducteurs en Arizona qui représente un investissement colossal de 165 milliards de dollars, visant à réduire la dépendance des États-Unis envers les importations de puces, notamment de Taïwan. Ce projet, en collaboration avec le gouvernement américain, comprend la construction de plusieurs usines spécialisées et d'un centre majeur de recherche et développement, avec la création estimée de 20 000 à 25 000 emplois hautement rémunérés. 01net.com+2iGeneration+201net.com+2 Cette initiative s'inscrit dans une stratégie plus large des États-Unis pour renforcer leur souveraineté technologique et s'affranchir de la Chine dans des secteurs clés. Par exemple, Micron prévoit également un investissement de 100 milliards de dollars sur 20 ans pour construire un complexe de production de mémoire dans l'État de New York, soulignant l'engagement massif des États-Unis dans la relocalisation de la production de semi-conducteurs. 01net.com Ces investissements massifs visent à sécuriser les chaînes d'approvisionnement pour des entreprises américaines majeures comme Apple, Nvidia et Qualcomm, tout en stimulant l'économie locale par la création d'emplois et le développement de compétences dans le domaine technologique. Le projet d'usine le plus cher du monde va coûter autant qu'une armée de 1 767 Rafale et marque la volonté géopolitique des Etats-Unis de s’affranchir de la Chine https://www.aquitaineonline.com/actu-news/international/le-projet-dusine-le-plus-cher-du-monde-va-couter-autant-quune-armee-de-1-767-rafale-et-marque-la-volonte-geopolitique-des-etats-unis-de-saffranchir-de-la-chine.html Ces investissements massifs dans la production de puces aux États-Unis visent à réduire leur dépendance stratégique à Taïwan, ce qui leur donne plus de liberté d'action en cas de conflit avec la Chine. Autrement dit, cela permettrait à Washington de ne pas être contraint militairement de défendre Taïwan uniquement pour ses semi-conducteurs: TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company) fabrique plus de 90 % des puces les plus avancées au monde. Les USA, mais aussi le monde entier, sont massivement dépendants de cette île pour les puces de 5 nm et moins — utilisées dans les smartphones, supercalculateurs, satellites, armes avancées, etc. En cas d'invasion chinoise de Taïwan, une perte ou même interruption temporaire de TSMC aurait des conséquences économiques et militaires catastrophiques pour les États-Unis (et le reste du monde occidental). Donc, même en l'absence d’un impératif moral ou politique, l’enjeu technologique seul justifierait une défense active de Taïwan. Si les États-Unis parviennent à produire eux-mêmes les puces les plus avancées (2 nm, voire en dessous) grâce à TSMC Arizona, Intel, Samsung, Micron, etc., alors : La dépendance à Taïwan diminue fortement. Le coût d’une guerre contre la Chine pour défendre Taïwan diminue aussi. Cela ouvre la porte à des choix plus flexibles : soutien indirect, sanctions, ou même neutralité stratégique. Cela ne signifie pas qu’ils abandonneraient Taïwan, mais cela veut dire que les États-Unis se préparent à l’éventualité où ils ne pourraient pas ou ne voudraient pas défendre Taïwan militairement. Ils relocalisent un actif stratégique essentiel pour éviter d'être otages d’une situation explosive. L’Europe devrait faire pareil, et en fait, elle essaye, mais avec beaucoup moins de moyens, de coordination, et d'urgence que les États-Unis. L’Europe n’a aucun fabricant capable de produire en dessous de 10 nm, et elle importe l’écrasante majorité des puces avancées, notamment pour : L’automobile L’aéronautique La défense (ex: Rafale, missiles MBDA, satellites) Le numérique (cloud, IA, HPC) Si un conflit éclate (Chine-Taiwan, blocus maritime, tensions USA-UE), l’Europe pourrait se retrouver coupée de technologies critiques sans avoir d’alternative locale. Avoir des fabs en Europe, c’est sécuriser aussi toute la chaîne de valeur autour : chimie, machines-outils, R&D, etc. C’est un moteur d’emplois hautement qualifiés. Si les blocs économiques se referment (USA, Chine, BRICS, UE), il faudra que l’Europe puisse maintenir son autonomie industrielle et militaire. Ce que fait l’Europe actuellement : EU Chips Act (2022) : Objectif annoncé : passer de 10 % à 20 % de la production mondiale de puces d’ici 2030. Montant : 43 milliards d’euros (publics + privés) à comparer aux 280 milliards $ du CHIPS and Science Act américain (dont 52 Mds publics directs). Projets phares : Intel à Magdebourg (Allemagne) : ~30 Mds €, dont 10 Mds de subventions STMicroelectronics + GlobalFoundries (France) : extension de Crolles (~7,5 Mds €) Infineon (Allemagne), Bosch, NXP, etc. investissent aussi. ASML (Pays-Bas) est déjà un champion mondial, mais produit les machines, pas les puces. Limites : Beaucoup plus lent que les Américains ou les Coréens. Pas de TSMC ou Samsung européens : on dépend d'acteurs non-européens. Coordination inter-états faible : chaque pays défend ses champions nationaux. Manque de stratégie militaire ou de défense liée à ça (alors que les US le font clairement pour contrer la Chine). Ce que l’Europe devrait faire en plus (ou mieux) : Créer un acteur commun UE du semi-conducteur avec investissements massifs coordonnés. Inclure clairement les objectifs militaires/défense dans les projets (comme les US). Aider ASML à monter dans la chaîne (co-développement avec Intel, STM, etc.). Accélérer drastiquement les processus réglementaires, fiscaux et environnementaux pour permettre des usines plus rapidement. Protéger les brevets et les talents stratégiques (éviter les fuites vers Chine/US). Pour les T/R des radar AESA on a UMS: UMS (United Monolithic Semiconductors) est le joyau discret mais stratégique de l’Europe dans le domaine des semi-conducteurs RF (RadioFréquence), et plus spécifiquement dans les T/R modules (Transmit/Receive) utilisés dans les radars AESA – comme ceux du Rafale, du Typhoon, ou encore de systèmes sol-air comme SAMP/T NG. Joint-venture entre Thales (France) et Airbus Defence & Space (Allemagne) Spécialisée dans les circuits intégrés à micro-ondes monolithiques (MMIC) en GaAs et GaN Pourquoi UMS est stratégique : Peu de pays maîtrisent la fabrication GaN sur SiC pour des modules RF militaires : US, Chine, Japon, Corée… et UMS pour l’Europe. UMS est dans le peloton de tête mondial sur certaines gammes de puissance (20W+, 40 GHz+) – crucial pour les radars mais aussi les brouilleurs, liaisons de données cryptées, etc. Avoir UMS permet à l’Europe de ne pas dépendre des Américains (Raytheon, Northrop Grumman) pour un composant absolument critique dans tout système militaire moderne. Les technologies d’UMS ont des applications civiles (5G, satellites, spatial, télécoms) donc elles renforcent aussi la base industrielle hors défense. Menaces ou limites : Capacité de production encore limitée qui ne sont pas à la même échelle que les fabs américaines (Qorvo, Cree, Raytheon) ou japonaises. Malgré son rôle clé, UMS reste trop discrète, peu médiatisée, et pas protégée comme elle le devrait (risque de rachats, d’espionnage, ou de fuite de talents). UMS pourrait être le noyau d’un écosystème européen GaN/GaAs civil-militaire mais cela nécessite une volonté industrielle structurée – comme les US avec DARPA & le DoD. Ce que l’Europe pourrait faire autour d’UMS : Créer une filière européenne complète autour du GaN (substrats, packaging, intégration système) Accroître les capacités de production d’UMS, voire créer une seconde ligne en France ou Allemagne Renforcer les synergies avec Thales, Safran, MBDA, Dassault, pour tirer la demande Protéger UMS comme une entreprise d’intérêt stratégique européen Bref : UMS est au radar AESA ce que ASML est à la lithographie EUV – une pépite technologique discrète, indispensable, qu’il faut à tout prix préserver et développer. Qui est STMicroelectronics ? STMicroelectronics est un gros poisson européen dans le monde des semi-conducteurs, mais sur un spectre assez différent d’UMS. Là où UMS est spécialisé dans la très haute fréquence RF GaN/GaAs militaire, ST est un généraliste très puissant, avec des expertises dans plusieurs secteurs-clés. Entreprise franco-italienne (fusion de Thomson Semi + SGS Microelettronica) Siège à Genève, gros centre en France (Crolles, Rousset) et Italie Environ 50 000 employés CA ≈ 18 milliards $ (2023) Pas de fab "leading-edge" (EUV) à la TSMC, mais très forte sur la production en 28 nm, 90 nm, 130 nm, et surtout sur les technos spécialisées (power, capteurs, etc.) Que fait STMicroelectronics ? 1. Électronique de puissance ⚡️ IGBT, MOSFET, SiC (carbure de silicium), GaN (récemment) Pour les voitures électriques, convertisseurs, smart grids Fournisseur de Tesla, Renault, BMW, etc. L’un des leaders mondiaux du SiC, avec Wolfspeed et Infineon 2. Microcontrôleurs (MCU) Famille STM32 très connue (ARM Cortex-M) Ultra-présents dans l’automobile, l’IoT, les objets embarqués industriels Ils sont aux systèmes embarqués ce que le Rafale est au combat air-air 3. Capteurs Capteurs MEMS : accéléromètres, gyroscopes, magnétomètres, capteurs de pression Utilisés dans smartphones, wearables, drones, médecine Fournisseur pour Apple, Xiaomi, Bosch, etc. 4. Image / optique Capteurs Time-of-Flight, capteurs infrarouges, imagerie 3D Composants pour LIDAR automobile, biométrie, objets connectés 5. Composants pour télécoms / RF basse fréquence Pas sur le segment GaN radar, mais modules RF pour 4G/5G, connectivité BLE, LoRa, NFC, Zigbee Fournisseur de composants radio grand public, mais pas défense haut de gamme 6. ASICs & circuits custom Pour clients industriels, défense (de façon très marginale), spatial, automobile, télécoms Coopère avec Airbus, Thales, Safran… mais sur des choses comme l’imagerie, les calculateurs, les capteurs Ce que ST ne fait pas (ou peu) : Radars AESA militaires Pas du tout dans la boucle GaN RF pour guerre électronique (ou très limité)Pas au niveau d’UMS, Raytheon, etc. Substrats GaN/GaAs pour T/R modules Ce n’est pas leur cœur de métier Puce à très haute fréquence >20 GHz Hors de leur scope actuel On pourrait essayer de pousser STMicroelectronics à se diversifier dans les puces RF défense (radars, guerre électronique, etc.), mais ce n’est pas si simple.
  11. La Croatie a 11 Rafale et le Brésil 9 Gripen C'est bien en 2014 que le Brésil avait signé?
  12. Tu vois le rapport entre les Smartphones et le fentanyl? Le plus important ce n'est pas qu'il y ait des droits de douane, c'est que Trump est imprévisible, un jour il en met et le lendemain il les retire, c'est une politique chaotique.
  13. L’achat d’avions de transport A400M supplémentaires pour la Royal Air Force est de nouveau évoqué https://www.opex360.com/2025/04/12/lachat-davions-de-transport-a400m-supplementaires-pour-la-royal-air-force-est-de-nouveau-evoque/
  14. On commence à assister à une forme de décomposition très révélatrice de la politique commerciale de Trump. L’annonce d’une exemption de droits de douane pour les smartphones et ordinateurs chinois est un signal fort, et pas dans le sens qu’espérait l’administration : c’est un aveu de faiblesse. Les marchés l’ont bien compris : Wall Street a bondi, Tesla en tête. Et cette réaction euphorique révèle autre chose — les industriels américains ne veulent pas d’une guerre commerciale désorganisée. On peut franchement parler d’une forme de débandade stratégique, ou au minimum d’un repli tactique humiliant. Trump avait construit toute sa posture économique sur une logique de guerre commerciale frontale, en particulier contre la Chine, avec l’idée de « réindustrialiser » les États-Unis et de réduire leur dépendance à l’importation de biens stratégiques. Or, en décidant une exemption de droits de douane sur les smartphones et ordinateurs, il reconnaît implicitement que : L’économie américaine reste totalement dépendante des chaînes d’approvisionnement chinoises, surtout sur les produits grand public à forte valeur ajoutée (comme l’iPhone, les laptops, etc.). Faire monter les tarifs douaniers sur ces produits aurait un effet déflationniste sur la consommation américaine et un effet inflationniste immédiat sur les prix, ce que Trump ne peut plus se permettre à un moment où le marché obligataire est sous tension et la confiance vacille. Enfin, cela montre aussi que la Chine a su faire pression là où ça fait mal, en ciblant implicitement les grandes entreprises US, notamment Apple, qui auraient vu leur rentabilité fondre et leur cours s'effondrer si les tarifs douaniers avaient été maintenus. C’est d’autant plus ironique que cette exemption survient au moment même où Trump fait de grandes déclarations sur sa volonté de fermer l’économie américaine à l’influence chinoise. En réalité, il est coincé : il ne peut pas se permettre d’aller jusqu’au bout de sa logique, parce que l’économie US actuelle ne le supporterait pas. Donc oui, c’est une débandade. Le discours reste musclé, mais les actes révèlent une forme de capitulation face aux réalités économiques. Une politique commerciale sans théorie économique cohérente, comme le disait Stiglitz, ça finit souvent comme ça : par des exemptions bricolées dans l’urgence, qui contredisent tout ce qui avait été affirmé auparavant. Mais le problème est plus large. Maintenant que la porte des exemptions est ouverte, tous les autres secteurs vont naturellement frapper à la porte. Et ils auront des arguments solides. Dès l’instant où les smartphones et les ordinateurs obtiennent une exemption, tous les autres industriels américains qui importent massivement de Chine vont se sentir autorisés — voire contraints — de demander un traitement équivalent, au nom de la compétitivité, de la préservation de l’emploi ou du maintien des marges. Les secteurs qui pourraient suivre : Électronique grand public au sens large (TV, consoles de jeu, composants électroniques). Matériel médical (une bonne partie vient de Chine). Automobile (beaucoup de pièces sont fabriquées en Chine, même si le montage est fait ailleurs). Machines-outils et biens intermédiaires utilisés par l’industrie. Textile et habillement, même si politiquement c’est plus sensible. Prenons un exemple : si l’automobile américaine obtient à son tour une exemption pour ses pièces importées de Chine, il sera impossible d’expliquer pourquoi l’automobile allemande, elle, reste pénalisée. Et ce d’autant plus que les constructeurs allemands produisent aussi massivement aux États-Unis, parfois avec plus de contenu local que certains fabricants américains. Le traitement différencié deviendrait alors une distorsion de concurrence flagrante. Et là, c’est l’effet domino. Car une fois qu’un secteur stratégique obtient gain de cause, le protectionnisme ciblé de Trump perd toute légitimité. Il ne s’agit plus de défendre l’industrie nationale, mais de récompenser certains groupes de pression. Le danger est immense : l’administration donne des gages à des secteurs "amis", mais elle ouvre en même temps un espace politique pour que les partenaires commerciaux se retournent contre les États-Unis. Comment l’Europe va-t-elle réagir si elle est traitée moins favorablement que la Chine, comme dans le cas de cette exemption ? Il y aura un moment de bascule, c’est inévitable. Les conséquences probables : Effet domino : Plus il y a d’exemptions, plus la logique même de la guerre commerciale s’effondre. Perte de crédibilité : L’administration Trump donne l’image d’un pouvoir qui ne tient pas le cap, ce qui affaiblit sa position dans tous les autres fronts de négociation (UE, Mexique, Inde…). Distorsion de concurrence : Ceux qui n’obtiennent pas d’exemption verront leurs coûts grimper, créant un déséquilibre sectoriel, ce qui pourrait forcer l’administration à généraliser les exemptions ou à tout abandonner. Signal désastreux aux marchés : Cela confirme que les États-Unis ne sont pas prêts à assumer les conséquences économiques de leur posture politique, et ça pourrait accentuer la défiance vis-à-vis de la dette américaine, du dollar, et de la solidité économique du pays à moyen terme. C’est dans ce contexte qu’on comprend encore mieux la remarque de Joseph Stiglitz, qui disait que les pays commerçant avec les États-Unis ne savent même plus « comment négocier », car il n’y a pas de théorie économique derrière ce que Trump fait. Et effectivement, on est dans une sorte de diplomatie commerciale à l’instinct, où chaque décision semble improvisée, dictée par les lobbys du moment ou la réaction des marchés, sans cohérence d’ensemble. Ce n’est plus une politique industrielle, c’est un patchwork de replis tactiques. Et pendant ce temps, la Chine joue habilement. Elle se rapproche de l’Europe, laissant les États-Unis s’enfermer dans une spirale d’exceptions et de déséquilibres internes. L’ironie, c’est que cette politique censée "rendre sa grandeur à l’Amérique" conduit à l’inverse : elle révèle ses failles. Elle montre à tous que la dette est hors de contrôle, que les choix économiques sont chaotiques, et que les lobbys pilotent la maison. Reprenons l'exemple de l'automobile: si l’automobile américaine obtient une exemption (par exemple sur des pièces détachées venues de Chine), alors l’automobile allemande va se retrouver en position de demander un traitement équivalent, ou en tout cas de dénoncer une distorsion flagrante de concurrence. Conséquences probables : Pressions sur Bruxelles : L’Allemagne ne restera pas passive, et poussera l’UE à négocier des contre-mesures. Escalade commerciale : Soit Trump élargit les exemptions (et vide sa stratégie de toute substance), soit il les refuse aux Européens… et l’UE réagira — probablement par des représailles ciblées. Image de chaos : Cela renforce l’image d’une politique économique américaine incohérente, court-termiste et inéquitable, où seuls les plus gros lobbys obtiennent gain de cause. Ce contexte ouvre un espace stratégique pour l’Europe, et notamment pour la France. À condition de ne pas répéter les erreurs américaines. Si Trump est critiqué parce qu’il n’a pas de ligne claire ni de modèle économique structuré, la France doit prendre le contre-pied. Elle doit être celle qui anticipe, structure, organise, en montrant que la rigueur budgétaire, la stabilité juridique, la capacité à nouer des partenariats sur le long terme sont des éléments de puissance. Et elle peut s'appuyer sur un fait méconnu : selon McKinsey, la France est le pays à la plus forte valeur nette patrimoniale au monde, ex æquo avec l’Australie. Il ne manque plus qu’à transformer ce capital latent en politique assumée.
  15. Picdelamirand-oil

    L'Inde

    Les journalistes comme bubzy font encore mieux, ils protègent leur sources. Peut être qu'il y a une raison?
  16. Picdelamirand-oil

    L'Inde

    Pourquoi? Quel est ton projet? Tu ne pourra pas le joindre. Tu peux me répondre par MP, je te donnerais un lien si tu arrive à me convaincre.
  17. Picdelamirand-oil

    L'Inde

    L'Amiral a dit: L'état-major de l'armée de l'air est totalement investi (et je ne parle pas seulement de l'aspect financier) dans le Rafale. Il est convaincu qu'il peut l'emporter dans un conflit contre les chasseurs chinois de 5e génération, en particulier le J-20. Les pilotes des deux escadrons (No 17 Golden Arrows et No 101 Falcons) ne tarissent pas d'éloges sur l'appareil et estiment qu'il s'agit d'une plateforme multirôle efficace, capable d'exécuter avec succès les missions que l'IAF exige d'elle. Même l'offre « ambiguë » de F-35 faite par Trump le mois dernier n'a pas ébranlé la fixation du QG de l'armée de l'air sur le Rafale. Même le maréchal chef AP Singh a rejeté l'idée d'une introduction rapide du F-35, uniquement sur la base de l'offre de Trump. Cela ne veut pas dire que l'état-major de l'armée de l'air est inconscient des plateformes de cinquième génération. Mais malgré tous les J-20 et J-31 en service dans la PLAAF, et même avec le premier vol du J-36 de sixième génération, le service se concentre toujours sur le MRFA de quatrième génération et plus, le Rafale étant la seule option viable d'un point de vue géopolitique. Ils voient manifestement dans la plate-forme Rafale une viabilité que le Su-57 (à l'heure actuelle) n'offre pas. Ce dernier pourrait encore très probablement voler aux couleurs de l'IAF, mais je soupçonne qu'ils attendent que les Russes leur fassent miroiter la carotte qu'ils veulent vraiment (le turbofan AL-51), qui est toujours en cours de développement. IMVHO, le Su-57 viendra... mais pas aux dépens du MRFA, c'est-à-dire du Rafale. Mais préparez-vous pour le Su-57MKI :) P.S. Du point de vue de Dassault, le FCAS est si loin à l'horizon... que l'amélioration / la mise à jour du Rafale est la seule option pour le seul avion de combat français réalisable dans la première moitié du 21ème siècle. Le F4.1 est déjà en service et le F4.2 entrera en service bientôt suivie du F4.3. Des discussions formelles sont déjà en cours pour le F5 (l'équipe du nEUROn en est une) et il est également question du F6. L'Europe adoptant une position de plus en plus militarisée (suite au retrait informel des États-Unis de l'OTAN), l'avenir du Rafale est en fait très prometteur. Tout cela pèse lourdement sur le QG Air.
  18. La Chine veut s'allier à l'Europe pour résister à Trump, et le Danemark veut acheter plus de F-35 C’est exactement ce genre de dissonance stratégique qui montre à quel point le monde est devenu un système complexe où les logiques géopolitiques, industrielles et militaires ne sont plus alignées. D’un côté, la Chine joue un coup classique de diplomatie opportuniste : face à un Trump qui fragilise les alliances occidentales et fait trembler le marché obligataire américain, Pékin cherche à apparaître comme un partenaire de stabilité pour l’Europe. C’est intelligent, et ça flatte une certaine tradition européenne de multilatéralisme et d’équilibre. Mais de l’autre, le Danemark (et ce n’est pas un cas isolé) continue de s’ancrer dans le parapluie américain via l’achat de F-35, qui est autant un choix technologique qu’un geste d’allégeance stratégique. C’est une manière de dire : « On reste dans le camp US, quoi qu’il arrive ». Ce genre de contradiction révèle deux choses intéressantes : Le court-termisme européen : on sent la peur de perdre l’accès au parapluie sécuritaire américain, même quand la direction politique US devient erratique. Le manque d’alternative crédible : l’Europe n’a pas encore l’autonomie stratégique qu’elle prétend vouloir. Et sans une base industrielle et technologique de défense suffisamment consolidée, les pays européens sont tentés par le produit prêt-à-l’emploi, même si ça renforce leur dépendance. On pourrait dire que la Chine tend la main alors que les Européens, eux, continuent de s’attacher les pieds aux États-Unis par réflexe ou par crainte du vide. Un monde où la Chine veut se rapprocher de l’Europe pendant que les Européens s’amarrent au F-35, c’est un monde qui doute de lui-même, et Trump n’est peut-être que le révélateur de cette faille.
  19. La France face à son handicap économique : un défi, mais pas une fatalité Si la situation de la France semble préoccupante sur le plan budgétaire, avec un déficit structurel qui dépasse les limites du Pacte de stabilité européen, il est important de replacer cette problématique dans une perspective plus large et comparée. Contrairement aux États-Unis, qui accumulent une dette publique gargantuesque de 36 000 milliards de dollars — dont une large partie est à la merci des fluctuations du marché obligataire — la France conserve un solide capital de confiance sur les marchés financiers et bénéficie d'une position beaucoup plus enviable en matière de gestion de dette. L’étude de McKinsey sur la valeur nette des pays, qui classe la France en tête avec l’Australie, montre que les actifs français, bien que marqués par une dette publique relativement élevée, sont soutenus par un tissu productif solide et une économie diversifiée. La France ne doit donc pas se laisser intimider par les chiffres bruts. Contrairement aux États-Unis, où la dette semble inéluctablement liée à la course à la consommation et au déficit commercial, la dette française a des origines plus diversifiées et est, en grande partie, portée par des investissements publics dans des secteurs stratégiques (nucléaire, infrastructures, recherche, etc.). De plus, la France dispose de l’un des plus grands réservoirs d’actifs tangibles et intangibles au monde, qu’il s’agisse de son industrie de défense, de son réseau énergétique, ou encore de sa position de leader dans certains secteurs technologiques et scientifiques. Alors que les États-Unis risquent de perdre progressivement leur statut de "superpuissance économique" en raison de leur perte de crédibilité et de la défiance croissante vis-à-vis de leur dette, la France peut se permettre de réévaluer son modèle économique sans subir le même type de pression immédiate. Prendre le contre-pied de l’approche Trump : la France comme modèle de négociation stratégique Un élément crucial du défi actuel des États-Unis est l’absence d'une « théorie économique » claire derrière leurs politiques, comme l'a souligné le prix Nobel Joseph Stiglitz. Selon lui, l’absence d’un cadre structuré et cohérent dans la gestion économique de Trump, notamment en matière de négociations commerciales, met les États-Unis en position de faiblesse. Pour Stiglitz, la méthode de Trump, qui repose sur une approche transactionnelle et impulsive, affaiblit la position des États-Unis face aux autres grandes puissances. À cet égard, la France pourrait se distinguer en adoptant une approche totalement inverse. Plutôt que de céder à une logique de confrontation aveugle et à la recherche de gains immédiats, comme cela semble être le cas avec Trump, la France devrait mettre en avant une approche fondée sur des principes économiques solides et une vision à long terme. La capacité de la France à négocier sur la scène internationale pourrait reposer sur une vision économique intégrée et rationnelle, fondée sur une gestion durable de ses actifs et de ses ressources, et non sur des tactiques opportunistes. La France, forte de ses actifs stratégiques et de sa position géopolitique, doit savoir défendre des intérêts qui ne sont pas dictés par une logique de court terme, mais qui répondent à une vision claire et réfléchie de son avenir économique. Par exemple, dans ses relations avec des partenaires commerciaux clés, la France pourrait imposer à l'Europe de négocier des conditions favorisant la durabilité économique et environnementale, plutôt que de se laisser guider par des dynamiques économiques instantanées dictées par une demande en constante évolution, comme celles qui caractérisent les négociations américaines sous l’ère Trump. Une vision proactive : sortir de la dépendance financière Le véritable défi pour la France réside moins dans son endettement actuel que dans sa capacité à maîtriser et orienter cette dette de manière stratégique. La clé réside dans l’optimisation de ses ressources, notamment par une meilleure gestion de ses actifs financiers et industriels, et par une politique d'investissement visant à renforcer sa position géopolitique tout en générant une croissance durable. Il devient essentiel pour la France d’adopter une approche plus audacieuse en matière d’innovation, de transition énergétique, et de diversification de ses marchés d’exportation. La France peut aussi tirer parti de la désillusion croissante vis-à-vis des États-Unis pour renforcer son rôle de pôle de stabilité économique et politique en Europe et à l’échelle mondiale. Là où les États-Unis sont contraints de naviguer dans un environnement économique de plus en plus imprévisible, la France, si elle prend les bonnes décisions économiques à court et moyen terme, peut renforcer sa position sans tomber dans les pièges d’une dette insoutenable. Il ne s’agit pas seulement de réduire le déficit public, mais de transformer les dettes passées en leviers pour un avenir plus solide, comme le prouve son rôle de pionnier dans des industries telles que les énergies renouvelables ou l’aérospatial. Conclusion : la France comme modèle de résilience stratégique En fin de compte, la France doit se donner les moyens de dépasser son handicap apparent. Elle dispose de ressources importantes — humaines, industrielles et géopolitiques — qui, bien gérées, lui permettent de surmonter ses défis économiques. Ce faisant, elle pourrait non seulement éviter les pièges dans lesquels sont tombés d'autres grandes puissances économiques, mais aussi jouer un rôle majeur dans la reconfiguration de l’ordre mondial post-États-Unis. Il ne s’agit pas de nier les défis à venir, mais de les voir sous l’angle d’une opportunité pour redéfinir le rôle de la France à l’échelle mondiale. Un rôle qui, loin d’être limité par des contraintes budgétaires, peut se renforcer en exploitant les faiblesses des autres.
  20. Picdelamirand-oil

    Mirage 2000

    Et dire que certains étrangers soutenaient que le Rafale ne pouvait pas utiliser Talios sans refaire tout le câblage parce que le volume de données était trop grand pour les réseaux natifs. Et que donc il était réservé à F5!
  21. L’Air Force ukrainienne a effectué une frappe aérienne contre des troupes russes dans le village de Goptarivka, situé dans la région de Kursk. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/l-air-force-ukrainienne-frappe-des-positions-russes-avec-une-attaque-précise-dans-la-région-de-kursk/ar-AA1CHVmT La vidéo de l’offensive, publiée par des contrôleurs aériens avancés de l’unité UTAC, montre que trois petites bombes ont frappé simultanément différents bâtiments où se trouvaient des soldats ennemis. Après l’attaque, un drone a enregistré des militaires russes en train de retirer des blessés et des morts des décombres. Selon des informations partagées sur les réseaux sociaux par des observateurs, les Russes avaient installé des positions militaires dans une ferme locale. Cette attaque fait partie d’une série d’offensives ukrainiennes dans la région de Kursk, qui, malgré la réduction de la zone de sécurité, reste une cible des forces ukrainiennes. L’objectif de ces actions est d’empêcher les Russes de concentrer leurs troupes et équipements près de la frontière, affaiblissant ainsi leur pouvoir offensif. D’autres attaques récentes incluent l’utilisation de bombes françaises AASM contre des cibles à Guevo et une offensive à Tiotkino, où les Russes tentaient d’installer des systèmes de communication et de surveillance.
  22. Peggy Noonan, éditorialiste conservatrice respectée (et plume de Reagan, notamment lors de son discours après la catastrophe de Challenger), a signé dans le Wall Street Journal une tribune très intéressante cette semaine. juge-t-elle dans sa tribune. Venant d’une plume aussi respectée que la sienne, elle ajoute du poids à l’impression que Trump a franchi une ligne dangereuse, même pour ses propres soutiens traditionnels. Ce qu’elle dit est fondamental : Trump, par ses déclarations publiques et leur calendrier, a semé le doute sur la stabilité structurelle de l’économie américaine, en exposant un levier que peu de dirigeants évoquent ouvertement : la vulnérabilité des États-Unis via leur marché obligataire. Ce qu’il faut souligner aussi, c’est que dans un système fondé sur la confiance (comme l’est le dollar en tant que monnaie de réserve mondiale), la perception joue un rôle aussi crucial que la réalité. Montrer au monde que la dette américaine peut être utilisée comme levier géopolitique inverse ce qui a toujours été une force : sa stabilité apparente. Et cela entre justement en résonance directe avec la doctrine MIRAN. Car ce que Noonan pointe ici (à savoir que "faire chuter son marché obligataire , c’est faire reculer l’Amérique ") c’est exactement ce que Miran cherche à éviter par la contrainte. Et c’est précisément ce que Trump vient de rendre encore plus imaginable, en faisant de la dette un sujet public, manipulable, et donc vulnérable. Trump a, en un sens, fragilisé l’instrument même que sa propre administration veut utiliser comme levier de puissance. Ce genre de contradiction affaiblit la cohérence stratégique, et comme Noonan le dit, cela affaiblit aussi le "soutien réflexe" de ses troupes. Bref, au lieu de rendre l'Amérique plus forte, il en a exposé la brèche.
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