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Tout ce qui a été posté par Manuel77
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Quelqu'un peut-il expliquer pourquoi ils n'utilisent pas une batterie nucléaire pour cette mission ? Cet article affirme que les panneaux solaires présentent de gros inconvénients en raison des radiations à proximité de la Lune Europe. https://www.space.com/why-jupiter-juice-spacecraft-will-not-orbit-europa
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J'ai trouvé le document original. Ceux qui ont un penchant masochiste peuvent le lire ici. Pour l'explication : le groupe parlementaire CDU/CSU du Bundestag a demandé au gouvernement quel était l'avenir du tigre dans l'armée allemande. L'opposition voulait donc faire pression sur le gouvernement concernant le soi-disant "changement d'époque" dans la capacité de combat de la Bundeswehr. https://dserver.bundestag.de/btd/20/062/2006246.pdf
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La crise des tigres en Allemagne s'aggrave : Ils ne seront plus opérationnels à partir de 2029. https://www.businessinsider.de/politik/deutschland/tiger-ersatz-bundeswehr-streit-ueber-neue-kampf-helikopter-airbus/ Il y a un conflit au sein du ministère de la Défense au sujet de la succession : les dirigeants civils veulent que le H 145 soit une "solution passerelle", les experts militaires mettent en garde contre cette solution. J'ai lu ailleurs qu'un document du ministère de la Défense affirme que le MK3 n'apportera aucune amélioration en termes d'intensité de maintenance. https://esut.de/2023/04/meldungen/41247/bundesregierung-tiger-mark-iii-upgrade-fuehrt-zu-keiner-erhoehten-einsatzbereitschaft/
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Politique étrangère de la France
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Parmi la multitude d'articles qui paraissent désormais chez nous sur la politique étrangère de Macron, j'en ai trouvé deux que je trouve intéressants. Sur Macron et l'Allemagne : https://www.ips-journal.eu/topics/foreign-and-security-policy/the-franco-german-bone-of-contention-6604/ Sur son modus operandi (Dommage, il a maintenant disparu derrière la barrière payante) : https://www.spiegel.de/ausland/was-steckt-hinter-der-taiwan-aeusserung-des-franzoesischen-praesidenten-emmanuel-macron-a-0e62a7a4-6c47-40d1-9812-a8485081abf3 ————————————————— … Au début, j'ai pensé qu'il s'agissait d'une parodie. Jusqu'à ce que je me rende compte que ce n'en était pas une", explique François Heisbourg, conseiller principal de l'"International Institute for Strategic Studies" à Londres et connaisseur de longue date de la politique étrangère française. Avec la mention "Ceci n'est pas une parodie", Heisbourg a continué à tweeter le clip. Comme beaucoup, il le considère comme raté. "Mais il montre en même temps toute l'hubris de Macron. Il se voit comme l'homme qui peut séduire Poutine, qui fascine même Xi Jinping", poursuit Heisbourg. Les alliés de la France n'ont pas été aussi enthousiastes à l'égard du voyage de Macron que le service médiatique de l'Élysée. Car au lieu de défendre une position européenne commune en Chine, Macron s'est distancé de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, nettement plus critique envers la Chine. Il l'avait pourtant emmenée spécialement pour que "l'Europe parle d'une seule voix", comme l'avaient laissé entendre ses conseillers auparavant. Au lieu de signaler à Pékin, partenaire stratégique de Moscou, qu'il ne peut y avoir de "business as usual" en temps de guerre en Ukraine, il s'est fait accompagner d'une importante délégation économique. Mais ce sont les deux interviews qu'il a données dans l'avion qui le ramenait à Paris qui ont provoqué le plus d'agitation. Evoquant une possible escalade du conflit à Taiwan, il a déclaré au quotidien français "Les Echos" et au portail d'information "Politico" que l'Europe risquait de se laisser entraîner dans des crises "qui ne sont pas les nôtres". ....... Ce qui est étonnant, c'est que Macron dit en fait beaucoup de choses intelligentes dans l'interview des "Echos", si on la lit dans son intégralité, explique Jean-Marie Guéhenno, ancien diplomate et aujourd'hui professeur à l'université Columbia de New York. "Il pose les bonnes questions. Il a raison quand il demande que l'Europe trouve une position commune face à la Chine, qu'elle ait besoin d'une autonomie stratégique. Mais ensuite, il prononce à un moment donné cette phrase selon laquelle une crise à Taiwan ne serait pas une crise en Europe. Ce faisant, il va clairement trop loin, sans compter que ce n'est pas vrai. Bien sûr que l'Europe serait touchée". Guéhenno ne croit pas à une provocation calculée de Macron. "Quel calcul pourrait-il y avoir à la base ? Il ne fait que compliquer les choses, diviser les Européens et se mettre les Etats-Unis à dos. C'était une erreur diplomatique". Ou alors la tentative ratée de vouloir satisfaire les deux parties - la chinoise et l'européenne. ... Macron a une vision très romantique de la politique étrangère, explique l'expert Heisbourg de l'"International Institute for Strategic Studies". "Macron pense pouvoir faire bouger les choses par sa propre force de persuasion, plus que d'autres ne le font. C'est ce que Macron a essayé de faire publiquement à plusieurs reprises, pour ensuite échouer tout aussi publiquement. En juillet 2017, il a invité Donald et Melania Trump à Paris, les a entourés lors d'un dîner à la Tour Eiffel et lors du défilé militaire du 14 juillet dans l'espoir d'une "relation spéciale". Celle-ci n'a jamais eu lieu, si ce n'est que Trump a trouvé le président français plutôt mignon et sympathique. Des semaines auparavant, Macron avait invité en grande pompe le président russe Vladimir Poutine au château de Versailles et y avait fait amener spécialement tous les chevaux de la garde républicaine. Mais le principe de Macron, qui consiste à gagner les autres à sa cause en accordant une attention illimitée à son interlocuteur, n'a pas non plus conduit ici à des succès particuliers en matière de politique étrangère. Aujourd'hui, Macron semble donc tenter une nouvelle fois sa chance avec la Chine. Il y applique à nouveau, selon Heisbourg, sa formule "en même temps", avec laquelle il justifie également en politique intérieure le fait de prendre en même temps des positions politiques opposées "Pourquoi donc ne pourrait-il pas en même temps faire quelques concessions à la Chine et revendiquer l'autonomie stratégique de l'Europe ?" L'un des conseillers de Macron a un jour formulé les choses de la même manière : Le président part du principe que l'on peut fondamentalement influencer le cours des événements. Macron appelle cela l'optimisme de la volonté. —————————————————————————— Cet article exprime très bien ce que je ressens également. Macron comme un Casanova de la politique étrangère qui veut toujours séduire. Je trouve tragique que le peuple français ne lui offre pas la caisse de résonance de l'amour dont il a besoin pour qu'il puisse déployer ses effets. C'est peut-être cette "arrogance" dont les médias français ne cessent de parler et que je n'ai pas comprise. Il est certainement le président le plus intéressant psychologiquement depuis Mitterrand. Et cette vidéo que l'Elysée a publiée de sa visite en Chine ! C'est comme un drame de Shakespeare, un grand talent est mis à terre par une faiblesse de caractère. Ou peut-être réussira-t-il, ce qui serait un triomphe! -
Politique étrangère de la France
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, je le sais très bien. N'oubliez pas que je ne crie pas "magnifique, magnifique!" lorsque Scholz se fait le principal représentant commercial de BASF. Il ne s'agissait pas non plus d'un règlement de compte général sur la politique chinoise de Macron, dont il y a à mes yeux de bons aspects, comme par exemple une plus grande fermeté à l'égard de Huawei. Il s'agissait concrètement de cette interview. Et même dans la version non manipulée par Politico, elle ne me plaît pas. Cela n'a bien sûr aucune importance, puisque je ne suis pas le cardinal Richelieu et que personne ne me demandera mon avis. Mais je dois aussi signaler, à mon grand regret, que l'interview n'a pas été bien accueillie dans le large spectre des médias et des milieux politiques allemands. Macron n'a ainsi trouvé en Allemagne que l'approbation des extrêmes politiques de gauche et de droite. -
Politique étrangère de la France
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
J'ai lu toute l'interview dans Les Échos. Que puis-je dire, j'ai une... conclusion contradictoire. Macron souhaite une Europe forte : bien, d'accord. Macron affirme à plusieurs reprises et triomphalement que l'Europe souveraine est un fait irrémédiable par l'accélération de l'histoire et les contraintes extérieures ("la bataille idéologique est gagnée" il le dit plusieurs fois) : très discutable. Macron affirme que cette Europe souveraine est menacée par un timing momentanément malheureux des événements : peut-être. J'ai la flemme de chercher des citations, mais il me semble que Macron trouve des formules malheureuses dans l'affaire USA-Chine. L'accord avec les Etats-Unis concernant Taïwan semble hystérique ("réflexe de panique"), les Chinois comme un acteur responsable. Pas un mot de sympathie pour la Taïwan démocratique. Les Chinois l'incorporeront de toute façon, semble penser Macron. -
Politique étrangère de la France
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Tu as peut-être raison. J'ai fait des recherches, le département européen de Politico appartient à la maison d'édition allemande Axel Springer, qui possède le grand journal populiste Bild. Les rédacteurs de cette maison d'édition doivent prêter serment d'allégeance au transatlantique, ce n'est pas une blague ! https://www.axelspringer.com/de/werte Sur Twitter, Ulrich Speck diffuse toutes les cinq minutes une attaque contre Macron. Mais une Française, Elisabeth Malafa, nous éclaire sur les circonstances étranges de cette "interview". Macron semble ne pas être content de la présentation faite par Politico. -
Politique étrangère de la France
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne comprends pas, qui est "ils" ? Les transatlantiques ? Pourquoi devraient-ils perdre le leadership de l'Europe ? Je pense qu'il y a une différence de point de vue sur la cause et l'effet. Tu penses qu'ils étaient d'abord transatlantiques et qu'ils ont ensuite pris le leadership de l'Europe. Je pense que les "dirigeants" en Europe sont majoritairement arrivés à la conclusion qu'ils voulaient être transatlantiques. D'une certaine manière, je ne comprends pas la politique étrangère de Macron. Même Scholz n'aurait pas eu l'idée de dire, lors de sa visite en Chine il y a quelques mois : "Vive l'amitié sino-française !" Pourtant, la France a bien moins besoin de se faire aimer de la Chine que l'Allemagne. Avec l'Allemagne, le cas est clair, ces petits malins veulent manger le gâteau et le conserver : L'économie avec la Chine et la sécurité avec les Etats-Unis. Mais la France semble à chaque fois totalement décrédibilisée lorsqu'elle lance de telles actions. Peu crédible en ce qui concerne son discours permanent sur la "souveraineté européenne". Il est pourtant clair pour tout écolier que le reste de l'Europe n'a pour l'instant pas la moindre envie de donner un coup de pied dans la jambe des Etats-Unis concernant Taïwan, qui est la prunelle de leurs yeux. Alors que Macron ait l'honnêteté de parler de souveraineté française et ne se cache pas derrière l'Europe. Macron devrait avoir l'honnêteté de parler de souveraineté française. Il ne devrait pas se cacher derrière l'Europe. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tu as raison, peut-être que @collectionneur aimerait déplacer les dernières nouvelles sur le fil approprié ? -
Politique étrangère de la France
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Un tweet de Carlo Masala (Université de la Bundeswehr), actuellement l'un des analystes de la politique de défense internationale les plus écoutés en Allemagne. Macron poursuit une sorte de politique étrangère gaulliste, comme tous les présidents avant lui. Indépendance de l'Europe vis-à-vis des Etats-Unis sous la direction de la France. Mais ce qu'il ne voit pas, comme les autres avant lui après 1990, c'est la chose suivante. De Gaulle a pu suivre cette ligne de conduite parce qu'il savait qu'en cas de doute, les Etats-Unis défendraient l'Europe (et donc aussi la France), parce que cela aurait été dans leur propre intérêt (empêcher l'émergence d'une puissance hégémonique sur la côte opposée). Mais cette évidence pourrait bientôt disparaître ( victoire électorale républicaine). Nous aurions alors une Europe faible et aucune garantie de sécurité américaine. Nous serions donc une victime parfaite. Il a raison sur un point. L'Europe doit s'améliorer. Mais le chemin est encore long. Et si ce "devenir meilleur" est dirigé contre les Etats-Unis, de nombreux Européens centraux et orientaux ne suivront pas. Ce serait donc un projet mort-né. La seule solution est de s'améliorer et de ne laisser planer aucun doute sur le fait que l'on partage fondamentalement les grandes lignes des Etats-Unis en ce qui concerne la Chine (il y aura de toute façon encore suffisamment de querelles sur les détails). Et ce serait peut-être le seul moyen de conserver une influence minimale sur les États-Unis. Mais si le projet est manifestement dirigé contre les Etats-Unis, au lieu l'autonomie de l'Europe, c'est la division et l'affaiblissement de l'Europe qui seront au bout du compte. Situation perdante-perdante. -
Politique étrangère de la France
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Je lis peut-être trop dans ma bulle, mais l'impression est que Macron a prôné une équidistance de l'Europe entre les Etats-Unis et la Chine. Pas très habile diplomatiquement, alors que la moitié de l'Europe prie le soir pour la santé de Papa Joe, car elle ne contrôle pas son propre continent, comme d'habitude. -
Politique étrangère de la France
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Tiens, qu'est-ce qui se passe ? Est-ce à cause de Pâques, ou pourquoi l'interview de Macron dans Politico n'est-elle pas abordée ici ? Est-ce un tabou national que je ne comprends pas en tant qu'étranger ? En tout cas, son interview a fait l'effet d'une bombe dans les milieux intéressés allemands, et ce de manière négative. Les transatlantiques crachent du poison et de la bile, même les francophiles se grattent la tête et lèvent les yeux au ciel. L'opinion majoritaire est qu'il est allé trop loin. https://www.politico.eu/article/emmanuel-macron-incite-europeens-etats-unis-chine/ -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tu ne dois pas être triste du tout. We will all go together when we go. https://www.youtube.com/watch?v=TIoBrob3bjI Joyeuses Pâques ! -
Ce forum a de nombreuses qualités, mais la discussion sur le F-35 ici est aussi productive que les discussions sur la limitation de vitesse dans un forum BMW allemand ou sur les lois sur les armes dans un forum d'éleveurs de bétail texans. Comment discute-t-on en fait en Italie de l'avenir de la participation nucléaire ? EDIT (Je parle de l'utilisation militaire, pas de l'utilisation civile). Y a-t-il eu un changement avec la guerre en Ukraine ? En fait, ce n'est pas le bon fil pour cela, si quelqu'un peut me donner une indication, ce serait intéressant.
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Allemagne
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Je dois malheureusement affirmer que les hauts fonctionnaires ont bien plus peur de Pistorius que de Scholz. Scholz joue plutôt ce rôle dans l'augmentation de la force de frappe de la Bundeswehr : De grands discours, peu d'actions. Pour le reste, je trouve cette mise en scène ridicule, mais je vois bien d'où cela vient. Ingo Gerhartz, le chef de la Luftwaffe et donc du "commandement spatial", est un homme qui a le goût de la publicité. Et la Bundeswehr a actuellement d'énormes problèmes de personnel, on voudrait attirer les adolescents. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Même si les Pays-Bas n'étaient qu'un proxy de la Chine (ce qu'ils ne sont pas, c'est un proxy du pétrole), pour l'ensemble de l'UE, il ne faut pas surestimer la Chine : Volume du commerce extérieur UE 2022 : env. 5500 milliards Dont avec la Chine en 2021 : env. 700 milliards. Cela représente environ 12%. N'hésite pas à rappeler aux Allemands l'importance de l'UE, parfois ils l'oublient. Et bien sûr, une crise dans le plus grand pays de l'UE serait une crise de l'UE, cela n'a absolument rien à voir avec l'ancien empire. C'est peut-être différent en France, mais en Allemagne, les partis qui représentent l'État ont lié leur destin à l'empêchement de la victoire des Russes. Si les Russes l'emportaient, il y aurait une grande crise de légitimité des forces politiques constructives. En ce qui concerne la migration, si je vois bien les données, la France a connu une légère tendance à la hausse depuis 2006, avec un maximum de 390000 en 2018. Elle a ensuite chuté. Le minimum de l'Allemagne depuis 2006 était de 660000, avec un maximum de 2000000 en 2015. En 2021, il y avait 1300000. Pour ne pas se tromper, l'Allemagne a besoin de l'immigration. Mais en comparaison avec les fluctuations extrêmes qu'elle connaît, la France navigue en eaux calmes. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Tu surestimes l'importance du commerce avec la Chine du point de vue allemand. Le volume des échanges commerciaux avec la Chine et l'Allemagne était de 300 milliards d'euros en 2022. Mais rien qu'avec les Pays-Bas, il était de 233 milliards d'euros. La croissance en Chine, c'est bien pour l'Allemagne, mais la base, c'est l'Europe. Sans cette base, l'Allemagne ne peut pas vivre, personne n'échappe à sa géographie. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
13 millions d'Ukrainiens sont déplacés. 8 millions à l'étranger, 5 millions à l'intérieur de l'Ukraine. 20 pour cent de l'Ukraine sont occupés par la Russie. A combien de réfugiés faut-il s'attendre si nous supposons que la Russie conquiert 50 pour cent de l'Ukraine en trois ans au prix de combats considérables et que le pays s'abandonne/ s'effondre ensuite ? L'Allemagne est dans le pétrin, elle ne peut guère accueillir plus de réfugiés, mais elle ne peut pas non plus les refouler. Si la Russie gagne cette guerre, nous aurons une crise insoluble en Allemagne, tu peux calculer l'importance pour l'Europe. -
Il n'y a pas de fil spécial pour MGCS, n'est-ce pas ? Tiré d'un important journal économique allemand. Le journal avait eu un entretien avec la patronne de Renk, un fabricant de boîtes de vitesses pour chars. https://www.wiwo.de/unternehmen/industrie/ruestung-killt-der-leo-europas-superpanzer/29082072.html Le Leo va-t-il tuer le super char de l'Europe ? Le système européen de combat au sol MGCS prévu est déjà en difficulté. C'est justement le char allemand Léopard 2, vieux de 40 ans, qui pourrait désormais lui donner le coup de grâce, craint la patronne du constructeur de boîtes de vitesses Renk. Des systèmes de protection quasiment inviolables, une vue d'ensemble parfaite de tous les dangers qui s'approchent et un canon particulièrement puissant pour la défense - le nouveau système européen de combat au sol MGCS doit résister à presque tous les agresseurs. Telle était la promesse des constructeurs de chars européens lorsque la chancelière allemande de l'époque, Angela Merkel, et le président français, Emmanuel Macron, ont annoncé en 2017 le lancement du Main Ground Combat System, un ensemble de chars, d'obusiers, de véhicules d'accompagnement sans pilote et d'un nuage de combat numérique en réseau. C'est désormais un rival vieux de 40 ans, le Leopard 2, qui pourrait bien détrôner le super char européen, comme le craint Susanne Wiegand, la patronne du groupe Renk d'Augsbourg. Du point de vue de la manager, depuis l'attaque de la Russie sur l'Ukraine il y a un peu plus d'un an, tant de pays européens ont commandé pour leurs forces armées les véhicules de combat appelés Leos du constructeur munichois KMW qu'il pourrait ne plus y avoir de place pour le MGCS pour le moment. "Au total, nous prévoyons un besoin d'au moins 300 chars Leopard. Et ils seront à nouveau en service pendant 40 ans", explique Wiegand. "Il faudra évaluer politiquement ce que cette nouvelle évolution signifie pour la poursuite de la mise en œuvre du MGCS". En clair : Wiegand s'attend apparemment au moins à un report prolongé du programme. En effet, les pays MGCS que sont l'Allemagne et la France ainsi que les pays intéressés - selon les informations, l'Italie, le Portugal ou la Finlande - doivent se demander s'ils ont encore besoin du nouveau système - et si oui, quand. Le char Leopard, explique encore Wiegand, restera probablement encore un bon moment le produit de choix. Un report ou même une fin du MGCS ne serait pas tout à fait surprenant. En tant que projet franco-allemand, MGCS devait certes inaugurer une nouvelle ère de coopération paneuropéenne en matière d'armement avec le nouveau système de combat aérien FCAS. De plus, grâce à un chiffre d'affaires pouvant atteindre 100 milliards d'euros lors de la construction, il promettait 100 000 emplois hautement qualifiés pour des décennies et devait, après son lancement à partir de 2040, assurer aux forces terrestres européennes une avance de trois à quatre décennies sur les fournisseurs des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine ou de la Corée. Mais l'euphorie est vite retombée. "Le moins que l'on puisse dire, c'est que les négociations initiales n'incitent pas à l'optimisme", a commenté le président permanent du Comité militaire de l'Union européenne (CMUE), le général Robert Brieger. Alors que dans le cas du FCAS, la politique et les entreprises sont en bonne voie de parvenir à un compromis après environ cinq ans de querelles, le MGCS n'a guère progressé depuis 2021, rapportent les initiés. Etant donné qu'outre la société franco-allemande KNDS, mère de KMW et Nexter, Rheinmetall devrait également faire partie de MGCS, les planificateurs seraient confrontés au problème de la répartition du travail de manière à ce que l'Allemagne n'obtienne pas plus d'affaires que la France. "Trois moitiés d'un poulet, il n'y a que les restaurateurs douteux de l'Oktoberfest de Munich qui y sont parvenus", se moque un observateur. De plus, les groupes KMW et Rheinmetall, y compris leurs chefs, sont traditionnellement liés par une certaine aversion. Mais contrairement à ce qui s'est passé avec FCAS, les pays concernés ont hésité à faire entendre leur voix. Ces problèmes n'existent pas avec le Leopard, laisse entendre la directrice de Renk Wiegand, "parce qu'il est disponible et peut être développé techniquement". Et il y a encore un tiers qui ne dit pas son nom. Même si de nombreuses nouvelles techniques doivent encore être développées, si le Léo du futur doit conserver son rang de meilleur char du monde : "Même avec des améliorations au niveau des systèmes de protection, de l'arme principale ou de la mise en réseau numérique, il coûte dans un premier temps nettement moins cher à l'unité qu'un système nouvellement développé", fait savoir un initié. En effet, KMW et Rheinmetall, son principal fournisseur, ont déjà testé de nombreuses mises à niveau possibles. Outre une meilleure protection périphérique ou une tourelle automatique, il s'agit surtout d'un canon avec une plus grande force de pénétration. KMW tire cette puissance d'une nouvelle technique de tir pour des projectiles plus massifs, tandis que Rheinmetall mise sur une plus grande circonférence pour son Panther présenté l'été dernier, avec un tube lisse de calibre 130 millimètres - dix de plus que le Leopard 2 A7+ le plus moderne à ce jour. Et la sœur française du groupe KMW, Nexter, propose même un centimètre de plus pour la variante de démonstration d'un nouveau Leclerc, appelée "Terminateur", avec 140 millimètres. La querelle de leadership disparaît également. Comme la direction du Leopard revient clairement à KMW, les autres pays acheteurs se considèrent plutôt comme des partenaires juniors, explique Rolf Hilmes, auteur d'ouvrages spécialisés et ancien enseignant à l'Académie fédérale pour l'administration de la défense. "Les Pays-Bas, le Danemark et la Norvège ont accepté que l'Allemagne prenne le rôle de leader dans le projet - et se contente de contribuer au projet en fournissant par exemple des composants individuels". Mais malgré tous les avantages pour le Léopard, les experts du secteur ne croient pas à la fin totale du MGCS. Car un nouveau char de combat n'est que la nouveauté la plus visible du programme, mais pas la plus importante. "Ce qui est décisif, ce sont plutôt des choses comme les véhicules d'accompagnement autonomes et surtout les applications informatiques autour de l'utilisation du cloud computing et de l'intelligence artificielle", estime un cadre dirigeant. "Et celles-ci doivent être développées dans tous les cas, que ce soit pour le Leo ou pour un successeur".
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(Re)structuration du tissu industriel européen de défense
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Economie et défense
France, Naval Group : public Espagne, Navantia : public Je ne sais pas si le gouvernement allemand apprécierait que TKMS soit vendu à un autre "État". L'industrie de la défense allemande fonctionne un peu comme l'industrie américaine : il n'y a pas de participation de l'Etat, le gouvernement souhaite une concurrence privée dans laquelle il peut ensuite choisir. Dans le cas allemand, c'est bien sûr fictif, car les chiffres d'affaires et les investissements sont bien trop faibles. Les politiques ont fini par s'en rendre compte, ils ont alors parlé de "champions" nationaux ou européens. Mais le fédéralisme allemand entre alors à nouveau en jeu, ainsi que les syndicats. Le débat est sans fin.- 284 réponses
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Là, vous les Français, vous êtes un peu durs avec le think tank. C'est plutôt comme un champion de Formule 1 qui passe dans une assez bonne écurie, qui a de grandes ambitions. Tout comme Schumacher a dû passer chez Ferrari pour que les Italiens puissent eux aussi devenir une fois de plus champions du monde. Son fesses délicates ont fait la moitié du travail.
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Oui, l'activité sous-marine de TKMS se porte bien. Mais dans l'image globale du conglomérat, il s'agit de savoir ce que cette entreprise ThyssenKrupp est censée être. Comme le dit l'article de journal que j'ai posté dans le fil "Industrie de l'armement". Le syndicat veut faire en sorte que TK reste ce qu'elle était au départ : un producteur d'acier. Mais cela ne permet pas de faire des bénéfices en Allemagne. L'espoir est maintenant que l'on passe de la cuisson de l'acier à la chimie de l'hydrogène. Que la cuisson de l'acier se fait à l'aide de l'hydrogène. Pour cela, il faut beaucoup d'argent et le syndicat souhaite que l'argenterie soit vendue pour faire un pari sur l'avenir de la production d'acier. Mais on a déjà joué l'atout avec la branche ascenseurs, qui a rapporté 17 milliards. TKMS est estimé à 2 milliards par TK, mais le marché financier ne l'évalue qu'à un milliard. Ce sont des petits poissons. La désorientation de TK est depuis des années le running gag des journalistes économiques allemands.
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(Re)structuration du tissu industriel européen de défense
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Economie et défense
Fincantieri n'appartient-il pas à 70 pour cent à l'État italien ? L'Allemagne n'a pas de parts dans le conglomérat ThyssenKrupp. Le plus gros actionnaire individuel est une fondation qui sert des objectifs caritatifs. Je ne sais pas quelle vente est politiquement opportune : A l'Etat italien via Fincantieri ? A une société d'investissement ? A Rheinmetall ? Au groupe NVL ? Ils sont probablement trop petits.- 284 réponses
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J'avais déjà posté un article plus long dans le fil "Industrie européenne de l'armement". Les acheteurs potentiels pourraient être Rheinmetall ou des investisseurs financiers. Politiquement difficile. Depuis des décennies, les analystes financiers disent que Thyssen dans son ensemble vaut moins que ses pièces détachées. Ils ont déjà vendu la division ascenseurs, c'était le morceau de choix. Le secteur des ascenseurs est une mine d'or. Les sous-marins par contre...
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Une analyse des conséquences de l'achat des F35 par l'un des grands think tanks allemands. Je ne poste que la conclusion, car elle serait trop longue. La plupart des arguments devraient être connus. https://www.swp-berlin.org/publikation/die-entscheidung-zum-kauf-von-f-35-kampfjets-fuer-die-luftwaffe ----- Les défis de l'avenir F-35 L'achat de ces avions renforcera les relations bilatérales de l'Allemagne avec les États-Unis. En utilisant le même système, les deux forces aériennes collaboreront plus étroitement. En Europe, la décision de sélection du F-35 est accueillie avec certaines attentes. Paris souhaite obtenir des garanties claires que l'acquisition du F-35 ne mettra pas en péril le projet commun "Future Combat Air System" (FCAS) et les plates-formes volantes NGWS qui le composent. Si le développement commun d'un avion de combat de 6e génération devait être inférieur aux attentes, l'armée de l'air allemande disposerait d'une option de repli avec le F-35. Paris et Madrid, avec qui le développement est commun, auraient alors un sérieux problème. Ils devraient compenser l'échec en très peu de temps et contre des résistances de politique industrielle dans leur propre pays. Il s'agit ici de s'en tenir à la position claire de l'Allemagne selon laquelle l'acquisition du F-35 n'a pas d'impact sur le développement européen des avions de combat. Ces répercussions ne pourront toutefois être évitées que si des ressources financières et humaines suffisantes sont disponibles à long terme pour les tâches de planification. L'achat de l'avion américain et le développement européen du FCAS ne peuvent toutefois pas être totalement dissociés. La question de l'intégration du F-35 dans le système FCAS doit donc être résolue. Pour permettre cette intégration, de nombreuses données sensibles de l'avion de combat américain sont nécessaires, mais la partie américaine ne les partage pas actuellement. Seule une documentation complète et détaillée de ces données peut garantir qu'une intégration complète pourra être réalisée. Si cela n'est pas possible, les partenaires allemands pourraient renverser l'équation et exiger l'intégration du FCAS et de son NGWS dans le développement du Combat-Cloud du F-35. Cela pourrait probablement être initié du côté américain par le biais d'une standardisation de l'OTAN, car l'industrie américaine travaille intensivement avec les forces armées américaines au développement des systèmes d'armes du futur. Parallèlement, ces dernières étudient comment les systèmes et informations pertinents pour le champ de bataille pourraient être réunis dans un réseau similaire au FCAS. Eurofighter Dans le cadre de son développement, l'Eurofighter, qui vole depuis des années au sein de l'armée de l'air, doit être enrichi de deux capacités essentielles. Premièrement, il doit être équipé de meilleurs capteurs pour la détection des positions ennemies et d'un missile adapté pour la suppression de la défense aérienne au sol. Deuxièmement, il doit être capable de brouiller les forces ennemies dans le spectre électromagnétique ("Jamming"). Pour cela, il doit disposer de systèmes de brouillage permettant d'interférer avec les radars et les systèmes de communication des forces ennemies dans différentes gammes de fréquences. De cette manière, des technologies clés et des développements importants dans le domaine de la guerre électronique pourraient être établis en Europe. Ces technologies pourraient être utilisées dans le cadre de développements ultérieurs tels que le NGWS. Parallèlement, ces mesures de développement comportent des risques. L'intégration de systèmes appropriés dans un avion existant est techniquement très complexe et prend beaucoup de temps en raison de la certification nécessaire. Il faut tenir compte non seulement de l'installation et de la fixation sur l'aéronef, mais aussi de l'architecture logicielle complète du système. L'Eurofighter est exploité avec des partenaires internationaux. Il ne serait donc pas judicieux que l'Allemagne fasse cavalier seul dans le développement décrit ci-dessus. Il reste à déterminer les incitations qui permettraient d'intégrer les autres utilisateurs. L'industrie, en collaboration avec l'armée de l'air, doit maintenant élaborer des solutions à la pointe de la technique, réalisables et utiles sur le plan militaire. Il n'existe pas d'expérience globale sur laquelle s'appuyer. Si les développements n'aboutissent pas, la question se posera de savoir pourquoi on n'a pas eu recours à un système établi aux États-Unis. Un tel système aurait été disponible sur le marché avec l'EA-18G Growler, basé sur l'avion de combat polyvalent F-18 qui a fait ses preuves. Conclusion Avec la combinaison des avions de combat F-35 et des Eurofighters, l'armée de l'air allemande est bien positionnée pour l'avenir. L'acquisition des avions de combat polyvalents américains est plus qu'un simple signe visible adressé aux alliés, car la décision d'acheter des F-35, y compris un important pack d'armes, assure le développement des capacités actuelles. Le projet de développement de 15 Eurofighter pour le combat électronique est une tâche exigeante pour l'industrie et l'armée de l'air dans le contexte de l'interconnexion des systèmes visée. Il offre des opportunités, mais comporte également des risques. Dans le cadre du développement commun du FCAS, l'armée de l'air allemande sera la seule des trois partenaires à pouvoir apporter à l'avenir des expériences tirées de l'utilisation d'un avion de combat de dernière génération. Parallèlement, il s'agit d'éviter que l'achat des avions F-35 n'augmente les risques d'échec du FCAS. Une concertation précoce avec les États-Unis et les alliés européens sur les possibilités d'intégration des différents systèmes est une tâche exigeante, mais qui doit être entreprise. La décision d'acheter le F-35 a des conséquences à moyen terme sur le financement de la Bundeswehr. Dans les conditions actuelles, le budget de la défense doit connaître des augmentations significatives afin d'assurer l'exploitation des systèmes coûteux tout comme l'entraînement du personnel. Sinon, il y a un risque de conflit entre l'exploitation du F-35 et le développement du FCAS, qui, selon les calculs actuels, devrait coûter au total 100 milliards d'euros. A l'avenir, l'Allemagne devra définir plus clairement ses propres intérêts afin de mieux préparer des décisions de grande envergure. Le changement d'époque désigné par le chancelier allemand Olaf Scholz offre la possibilité de penser et d'agir avec plus d'assurance qu'auparavant en matière de politique de sécurité.
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