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Akilius G.

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Tout ce qui a été posté par Akilius G.

  1. je partage l'opinion de ksimido sur les sujets agricoles : sur le soutien à l'agriculture ukrainienne et la stratégie économico/diplomatique agricole de l'UE, c'est à l'UE de mener la dance. La Russie a prévenu de ses actions et à cherché à obtenir des contreparties au maintien du corridor maritime ; l'UE pouvait s'organiser et/ou négocier le maintien du corridor contre des réductions de sanction. Si l'UE réussit à gérer les flux de produits agricoles ukrainiens, elle renforce son poids de puissance agricole (au niveau industriel le poids de l'UE est important mais sa pérennité est incertaine). Si elle ne le fait pas, des risques de migration incontrôlées vers l'Europe s'amplifient (c'est déjà pas terrible à ce jour). VZ n'est pas diplomate et cela devient un problème. Est-il dans une phase de lâcher prise en mode vénère? de dérapage contrôlé? simplement incompris? Les ukrainiens peuvent être déçus du résultat des opérations militaires d'été, mais pas totalement surpris. Même en reprenant 10 fois plus de territoires, ils devaient prévoir un plan bis 2024. VZ est-il en train de mettre en oeuvre ce plan bis ? On commence à percevoir pas mal de pression sur l'Ukraine venant d'Occident et ces clashs visent de mon point de vue à les faire (maladroitement) apparaître. Quel est l'objectif de ces pressions occidentales? Des questions complexes d'identité (les ukrainiens fuient-ils leur pays?), de représentativité et de gouvernance se posent pour l'Ukraine, et je n'ai pas l'impression que l'UE ait beaucoup aidé sur ces sujets, pour lesquels, il ne faut pas répondre à la place des ukrainiens. VZ est resté prisonnier d'une posture qui a marché en 2022 pour obtenir armes et soutiens d'Occident, mais qui l'a aussi un peu éloigné des pays non alignés. Cette posture ne rendait pas nécessaire d'affronter ces questions complexes dans un cadre où l'élan nationaliste produisait des effets. Par conséquent, attaquer personnellement VZ ne me semble pas un soucis, mais ne pas aider l'Ukraine à affronter ces questions en est un gros. Car les russes peuvent arriver avec des solutions toutes faites et directement applicables. L'image du "noyé-dangereux" me pose un vrai problème. Elle suppose non seulement que l'Ukraine se casse la gueule (défaite militaire par exemple), mais en plus qu'elle soit dangereuse pour ses voisins. Et ce n'est pas la plainte à l'OMC qui génère ce type de danger. Ce type de plainte, c'est juste un leg aux générations futures de juristes. Comment pourrait-elle être vraiment dangereuse ? En impliquant ses voisins dans la guerre? En générant un vide cosmique via son effondrement ? En organisant une montée aux extrêmes ?
  2. Le sourire est étrange. Cela donne une impression "l'Ukraine se noie = objectif atteint". Il pourrait se contenter d'insulter Zelenski, mais il dit en substance que l'Ukraine est finie. C'est une insulte qui touche le pays et qui est d'autant plus surprenante qu'il y a deux millions d'ukrainiens en Pologne... Zelenski s'est mis dans une situation depuis 2022 que l'on pourrait qualifier de dos au mur, avec des objectifs militaires très élevés. C'est un peu comme si Duda poussait Zelenski à bruler ses vaisseaux. Qu'est ce que ce serait pour l'Ukraine de bruler ses vaisseaux ?
  3. pourquoi dévaloriser la noyade alors qu'on pourrait valoriser le sauvetage : hein?
  4. c'est sérieux ça? si ce n'est que les polonais ont peut être déjà donné ce qu'il pouvait...
  5. j'ai mémoire de tes précisions et si j'utilise une formulation imprécise voire ambigüe je ne pense pas dire le contraire - tu me corriges si besoin : - En situation normale avec par exemple des départs en port d'Odessa, le marché ukrainien fonctionnerait fortement vers l'export. Il est légitime d'optimiser les prix d'achat et de vente, mais ceux-ci intègrent d'une manière ou une autre les frais logistiques ; - actuellement, il reste une faculté plus limitée de fret maritime via le Danube, les ukrainiens doivent vendre leur production. Mais les volumes de céréales sont tels par fret routier que cela innonderait les marchés voisins, rehausserait le coût du fret, ferait baisser les prix tant des vendeurs ukrainiens que polonais ou roumains. Ces agriculteurs subiraient plus qu'une perte de marge, la viabilité économique de ces activités agricoles est menacée. Le fret routier de céréales pouvait donc fonctionner pour certaines opérations avant 2022, mais pas de manière générale ; l'écart de prix entre fret naval et routier est trop grand. Nous ne sommes pas dans une situation de surproduction mondiale ni avec des stocks agricoles mondiaux pléthoriques. Le litige "commercial" Ukraine / voisins UE découle indirectement d'un problème logistique. Des agriculteurs ukrainiens seraient inquiets de ne pas pouvoir vendre leur production dans des conditions raisonnables. Dans le système actuel d'embargo partiel, le coût fret doit a minima couvrir une distance Ukraine Allemagne (transit via la Pologne). Un marché fonctionne avec des outils et des habitudes. Un acteur institutionnel peut modifier les règles du marché. La Russie s'assure apparemment que les cargaisons maritimes russes sont assurées ; ce n'est probablement pas une pure pratique de marché. Rien n'empêche l'UE de faire preuve d'imagination en ce domaine. Financer des assurances spécifiques, subventionner certains agriculteurs, achat aux enchères de céréales ukrainiennes et revente sur des marchés export type Afrique... Dans tous les cas, il y a un coût bien sur. Il existe des valorisations autres qu'économiques. Et si c'est trop couteux on revient vers les russes pour trouver un accord.
  6. Ce n'est pas la première fois que l'Ukraine se voit reprocher un manque de reconnaissance. Zelenski n'est sans doute pas un grand diplomate ; abrupte et autoritaire, trop impliqué dans les opérations militaires... Je comprends aussi la frustration ukrainienne. Ils doivent envisager une guerre longue avec une économie en ruine et pas moyen de valoriser convenablement leur production agricole dans l'espace européen. Tout ça parce que la Russie bloque les ports ukrainiens. Je ne sais même pas si la Russie espérait un tel résultat... L'incurie de l'UE est effrayante. Le libéralisme bourgeois conduit à des résultats qui seront probablement inexplicables aux générations futures. Des difficultés écologiques, des risques alimentaires majeurs pointent avec des risques de flux migratoires et pas moyen d'intégrer les produits agricoles d'un producteur majeur dans les logiques économiques et diplomatiques de l'UE. Ce qui fondamentalement une opportunité sur un plan collectif est perçu par un prisme des plus étriqués.
  7. Cette image est catastrophique : la personne qui se noie c'est qui? L'Ukraine ou Zelenski? Si c'est Zelenski, le message doit porter sur la nécessité d'une élection présidentielle ukrainienne en 2024 en accord avec les standards démocratiques européens. Bref, on le félicite en façade et derrière on soutient un concurrent. Si c'est l'Ukraine, comment dire.... En fait c'est quoi la stratégie de la Pologne mis à part de compter les Himars pour mieux s'endormir? Le commissaire européen à l'agriculture est Janusz Wojciechowski. Il est bien placé pour comprendre les problèmes spécifiques posés par les produits agricoles ukrainiens bradés, mais aussi pour proposer des solutions. C'est juste pas possible dans ce contexte, avec qui plus est des stocks mondiaux de produits agricoles mesurés et beaucoup de malnutrition dans le monde de ne pas organiser des débouchés aux produits ukrainiens tout en protégeant le marché européen. Quand on finance l'arrachage des vignes pour planter des radis, puis des oliviers et enfin des vignes, on connait les imprimés... Sans oublier que l'on finance parfois les consommateurs européens pour acheter de l'énergie russe... Je comprends mieux les propos de Zelenski sur le potentiel ressentiment de ressortissants ukrainiens. En début de guerre, je me suis demandé si la création d'une Union de l'Europe de l'Est n'aurait pas plus de sens (Pologne, Ukraine, Pays baltes ...) qu'une intégration de l'Ukraine dans l'UE. Une cogitation manifestement peu réaliste.
  8. ca sent un peu la douce pression américaine par article de presse interposé. Entièrement d'accord sur la nécessité de "contextualiser" ces accidents tragiques : quand on tire des millions de projectiles certains touchent les camarades/civils, c'est inévitable. La presse occidentale pousse un peu à sur-interprétation des accidents tragiques. Puisque l'Occident à du joli matériel hyper précis, quand quelqu'un est touché c'est qu'il y a une intention en ce sens.
  9. Sympathie et antipathie font partie de la nature humaine ; je trouve les sympathies plus instructives. Si les russes envahissent ou menacent leur voisin cela génère des antipathies, c'est inévitable. Pour autant, ces antipathies ne sont pas les meilleurs guides pour se protéger ; quand on a un ennemie, c'est très important de connaître les forces de celui-ci. J'ai donc commencé mon commentaire par ceci : reconnaissons les forces des stratégies d'influence russe. Oui je pense sincèrement que les américains se méfient de possibles rétorsions russe et je ne leur reproche pas. Avec deux guerres en irak, une en Afghanistan, des interventions discrètes ici ou là et un monde qui devient moins sur année après année (les russes ont leur part, mais il n'y a pas qu'eux), les américains doivent se dire : "on va inévitablement se retrouver sur un champ de bataille et si les russes se contentent de refiler ATGM, manpads et lancet à nos futurs ennemis on s'en sortira bien". Les américains ont quand même de bonnes raisons d'attendre que la riche Europe soit capable de se défendre toute seule. Le domaine académique de l'auteure touche une sphère de conflictualité intermédiaire entre la poursuite diplomatique d'intérêt et la force pure (la guerre). ll y a un champ de recherche intéressant pour ceux qui souhaitent éviter les guerres. On peut quand même observer que ces stratégies d'influence n'ont pas permis de retourner les ukrainiens avant guerre. C'est un échec russe à ce jour. Je n'ai rien contre le fait que les milieux académiques prennent partie. En pratique, le risque que cela limite leurs réflexions est important.
  10. à mon avis non, mais on sent quand même une préoccupation par exemple sur Rybar
  11. un article un peu inégal à mon sens : d'un côté il pointe les méthodes efficaces de la Russie dans sa guerre d'influence et l'intelligence de sa diplomatie. C'est d'autant mieux de le reconnaître si l'on s'oppose aux objectifs du kremlin. D'un autre côté, le russe est partout, il manipule tout, etc. Le russe l'ennemie intime du 21ème siècle?? "Empêcher le soutien occidental à une victoire finale de l’Ukraine et décourager les Ukrainiens de se battre jusqu’à la victoire, tels sont les objectifs russes qu’analyse et dénonce notre autrice" : ben, c'est la guerre non? Je n'ai pas ressenti de sympathie pour l'Ukraine dans l'article. La prudence américaine suit une certaine logique. Il n'y a pas que le péril russe dans le monde. Les américains ont été impliqués dans diverses guerres / situations troubles ces dernières décennies et savent qu'ils le seront à nouveau, c'est inévitable du fait de leur influence planétaire (pas de critique de ma part sur ce point). Plus ils pourrissent la guerre russe en Ukraine, plus les russes leur feront payer ultérieurement.
  12. les drones sont redoutables, les russes ont beau savoir qu'ils seront attaqués de la sorte, leur vigilance ne suffit pas.
  13. côté ukrainien, je pense que c'est beaucoup de maladresse et de méconnaissance des circuits technocratiques de l'UE. Ils sont concentrés sur les opérations militaires et un peu désemparé sur le reste. VZ souhaiterait intégrer l'UE ; cela demanderait une grande implication de l'exécutif ukrainien sur ces circuits européens. Si c'est un objectif stratégique de l'Ukraine, VZ devrait laisser les sujets militaires à d'autres et se mobiliser sur ces sujets civils. Ou laisser parler Mr ou Mme UE au sein du gouvernement ukrainien et se ranger derrière... côté UE, comment peut on soutenir l'Ukraine massivement (armes et financement) et en même torpiller le seul pan de l'économie ukrainienne qui marche dans une guerre qui s'annonce longue? L'UE a les compétences juridiques et les budgets pour trouver un débouché aux produits agricoles ukrainiens. Si ces produits dorment ou pourrissent dans les entrepôts ukrainiens, ces budgets seront alloués à l'accueil des migrants... Tout ceci est à se cogner la tête contre un mur.
  14. dans la catégorie des situations absurdes : Embargo sur les céréales : l’Ukraine porte plainte devant l’OMC contre trois pays de l’UE Kiev annonce avoir porté plainte devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contre trois pays de l’Union européenne – la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie – qui ont prolongé leur embargo sur les importations de céréales ukrainiennes, malgré la levée des restrictions décidée par Bruxelles. « C’est pour nous crucial d’établir que des Etats membres ne peuvent pas interdire à titre individuel l’importation de biens ukrainiens », a expliqué la ministre de l’économie, Ioulia Svyrydenko, dans un communiqué. « C’est pour cela que nous portons plainte contre eux », a-t-elle ajouté. Fin avril, la Commission européenne avait permis à cinq Etats membres (Pologne, Hongrie, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie) de bloquer sur leur sol la commercialisation de blé, maïs, colza et tournesol ukrainiens afin de protéger leurs agriculteurs.
  15. des motifs sérieux existent pour évacuer les habitants et donc les enfants des zones occupées. il peut y avoir des motifs douteux (pressions sur les parents, russification forcée, etc), mais je serai prudent avant de généraliser tel ou tel acte. Sur un plan administratif, les zones occupées doivent être un sacré bazar avec qui plus est une administration qui n'a pas l'habitude de justifier ses choix. Ce n'est pas parce qu'il y a du mal qu'il faut le voir partout. Les familles séparées ont vocation à se retrouver, c'est la nature humaine, que cela touche les familles avec des membres à l'ouest - je l'ai dit plusieurs fois - ou en zone russe. S'agissant des séparations de force, je considère qu'elles sont en partie vaines à moins de faire venir les parents (pour un joli passeport russe, tu récupères ton enfant). Que parents et enfants finiront par se retrouver dans de nombreux cas. Je préfèrerai voir de la part d'associations ukrainiennes des moyens malins - mais aussi neutre que possible - pour faciliter le lien entres parents (adresse courriel contact, les enfant accéderont à internet à terme, multiplier les partenaires neutres). Cela a peut être lieu et c'est peut être un échec. Je réagissais à l'article du journal lemonde ; je ne cautionne pas les séparations forcées.
  16. tout à fait d'accord. Les russes ont trouvé un moyen pour récupérer de la population jeune, ils en manquent. A ma connaissance, ils ont vidé des orphelinats dans des zones occupées, mais je n'ai pas connaissance de rafles massives avec séparation de force des familles. Génocides et déportations renvoient à des évènements terribles version SGM, on n'en est pas là je pense.
  17. pour des raisons sans doute mauvaises, mais entre 20 000 enfants et 1.5 millions il y a un écart. De toute manière quand on bombarde une ville les gens doivent fuir
  18. un horrible article en effet. Il fallait mettre déportation et génocide en évidence. Il y a d'un côté des cas où les russes ont rapatriés des enfants ukrainiens sur leur sol, pour des raisons parfois bonnes, parfois mauvaises et qui dés lors n'ont plus accès à leur pays ou famille d'origine. Et d'un autre côté les contraintes politiques de la guerre avec une conscription sévère que ce soit dans les républiques du Donbass ou l'Ukraine. Sur ce point, je ne pense pas que l'Ukraine accepte que les russophones échappent à leur obligations militaires, même s'il sont de la famille de l'autre côté de frontière. L'Ukraine ukrainifie sa population, la Russie la russifie. En ne faisant pas la distinction entre bonnes et mauvaises raisons, en choisissant de voir certains destins et pas d'autres, M. Kuleba n'aide pas à la réunifications des familles.
  19. Les français ne veulent en effet pas mettre de l'argent dans un abonnement média type journal, c'est un problème majeur. Or, un média doit bien vivre, soit par un abonnement, soit par la pub, soit par un mécène... J'évite de trop critiquer la presse, car je n'investis pas en abonnement ou autre. J'ai bénéficié l'année dernière d'un abonnement temporaire au journal Lemonde qui m'a laissé un goût mitigé. Le temps des idéologies semble révolu ; un média repose aujourd'hui sur un autre élément fondateur qu'une idéologie ou une morale du fondateur. A mon avis, un média peut reposer soit sur une image archétypale, la représentation qu'une collectivité se fait du citoyen, ce vers quoi elle s'identifie, soit sur une démarche procédurale de mécanismes sociaux et politiques. Par exemple lemonde est le journal du parti présidentiel, mais ce parti change. Le secteur évoluera probablement vers plus de participatif... Les défauts des médias français sur la guerre ukrainienne ne me semblent pas pire que sur les autres sujets.
  20. un niveau de perte aussi terrible n'est pas nécessairement général à toutes les unités... Les ukrainiens recourraient-ils à des unités fraichement mobilisées comme les russes font avec les storm Z, afin de sauvegarder les unités expérimentées plus précieuses?
  21. je ne sais pas trop quoi penser de ce passage : tout d'abord l'armée russe a pris très cher c'est une certitude, il va lui falloir du temps pour se remettre. Mais si l'armée russe est destinée à tomber en ruine, pourquoi les polonais procèderaient à des achats d'armes aussi importants... Les intérêts géopolitiques américains me semblent être l'existence de l'Ukraine hors de l'orbite russe et le maintien de la Russie hors de l'orbite chinoise, ce qui est le cas actuellement...
  22. Autant je comprend qu'il faille être prudent sur l'envoi d'armes à l'Ukraine, car à partir d'une certaine quantité d'équipements on devient de facto belligérants, autant centrer l'avenir du monde sur un pilier de pont me semble absurde. La Crimée ne dépend pas que d'un pont.
  23. Les ukrainiens ne pouvaient-ils pas utiliser ces missiles directement en lien avec leur offensive terrestre? La réponse dépend sans doute de la qualité des renseignement sur la chaine logistique et de commandements russes... Cette qualité n'est peut être pas aussi bonne qu'on ne le pense, d'où une hésitation à cibler les dépôts logistiques et centre de commandements. On peut positiver et dire que c'est déjà plus efficace que de faire un trou dans un tablier de pont qui sera réparé tant bien que mal!
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