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Akilius G.

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Tout ce qui a été posté par Akilius G.

  1. les militaires russes ont empochés les primes, ils étaient très satisfaits!
  2. Je suis entièrement d'accord sur tous ces points, notamment sur le fait que sur un plan économique, une chaine de production doit idéalement tourner à plein : les yo-yo de demande, la sous-qualité ont des effets économiques particulièrement nocifs dans l'industrie. Et comme il n'y a pas 36 clients, il faut que le client principal s'engage.... Bien évidemment, si vous voulez recruter des jeunes pour faire de l'usinage, ce sera sur des machines à commandes numériques et pas sur des machines outils à réglage manuels, qui permettaient pourtant des travaux remarquables. Maintenant que la presse et les milieux économiques commencent à évoquer le sujet, cela devrait susciter des idées, des propositions, etc... et la commande publique doit s'adapter et faire preuve d'initiative. Le maintien d'une base industrielle en mode survie long terme et un travail sur le volume et les prix, ce n'est pas la même chose. Dans un cas l'entre-soi peut se justifier, dans l'autre il faut du sang neuf; des idées, et faire jouer la pensée industrielle à plein. Et je ne dis pas ça pour faire venir un Elon Musk sur le marché du canon... La montée en cadence sur le Caesar est intéressante, mais c'est peut être sur l'obus de 155 mm que la capacité à produire à coût compétitif présente le plus d'importance. Ceci est un peu HS, mais c'est ce que semble indiquer le conflit en Ukraine.
  3. Il y a un siècle les process de production étaient plus simples, même s'il y avait beaucoup moins d'automatisation. Le problème des process actuels de production d'obus me semble être l'exigence peut être excessive de qualité à tous les niveaux et non une indisponibilité des matériaux. La performance technique c'est bien, mais l'esprit ne semble pas à la recherche méthodique - de gains de productivité à chaque étape, quitte à accepter une légère baisse qualitative. Exemple : pourrait-on éviter d'usiner le corps de l'obus en passant par une technique de forge à froid ? A titre personnel, j'en sais rien, mais si c'est possible, la cadence de production du corps de l'obus augmente très sensiblement. Il ne s'agit pas de simplement de comparer deux offres de fournisseurs, mais de travailler les offres de la manière la plus serrée et méthodique pour parvenir à une hausse des cadences et une baisse de prix unitaire. Bien sur tout ceci doit exister, mais avec quelle volonté? Je vais peut être sembler excessif mais les sociétés embourgeoisées occidentales n'ont plus le respect de l'industrie, laquelle a été sacrifiée. Un technicien on accepte, mais un ouvrier reste fondamentalement louche. On ne peut même pas débattre sérieusement de ce sujet. Résultat les industriels restant vivent cachés. Les asiatiques lancent de nouvelles lignes de production de smartphones en peu de temps, mais on n'est pas foutu de monter rapidement en cadence sur un produit standard type obus de 155 mm dont la conception doit dater d'au moins 20 ans...
  4. Rybar spécule sur le fait qu'elle pourrait être enterrée. Mais cela fait des volumes importants de terre à déplacer.
  5. je pense également que c'est difficile de lâcher un pays en pleine guerre sauf contrainte incontournable, le risque d'image est important. Pour les Etats-Unis il faudrait donc que le risque d'image retombe sur l'UE et pas sur eux. La question des proportions et de la valorisation de l'aide militaire US n'est pas si simple. Déjà 40 Md$ ce n'est pas rien, mais la valorisation est sauf erreur au coût historique et non au coût de remplacement. Ce dernier peut être singulièrement en hausse. Les USA ont beau avoir un budget cosmique de la défense leur base de production reste insuffisante en volume dans divers domaines...
  6. Si je résume ta pensée : - on a un sujet démographique majeur en Ukraine (pour ma part j'y vois surtout un sujet réfugiés à aborder TTU avec exercice du retour ASAP, pour le bien exclusif de l'Ukraine), - la guerre risque de durer (plutôt d'accord, c'est parti pour, mais pas 10 ans de mon point de vue. Cela étant le passé nous a parfois surpris sur la durée et l'intensité des guerres) - les américains vont diminuer les livraisons d'armes (je ne sais pas, difficile de lâcher l'Ukraine après tant d'efforts) - il faut compter sur les européens pour les remplacer ..... Euh.... Sur le plan des principes, je suis d'accord, c'est à la riche Europe de gérer ses problèmes... Mais comment dire, c'est quand même un peu mal barré non? Dans ces conditions autant négocier un plan de paix le moins mauvais possible avec les russes, quitte à accepter une démilitarisation et opter pour une résistance pacifique. Les russes s'écharperont entre eux à la mort de Poutine, c'est politico culturel. Le tout est de gagner une génération de paix pour se requinquer. Il n'y a pas beaucoup à ajouter à tes considérants pour dire que l'Ukraine a besoin d'un Jaures ; il y a de nombreux combats qui ne sont pas militaires.
  7. euh, ils espèrent vraiment pouvoir la faire fonctionner en temps de guerre ou elle est enterrée? Autant, je veux bien que la population soit tranquille à la frontière polonaise, mais une usine de chars...
  8. pour moduler le caractère pessimiste de la démographie ukrainienne, elle présente une forme assez spéciale avec un trou dans les naissances 1990-2000, trou que l'on peut expliquer par les conditions économiques et politiques désastreuses du moment. Ce n'est néanmoins pas une pyramide de pays vieillissant, avec une pyramide des âges en champignon. Exemple Espagne donné par wikipedia : les gens arrêtent de faire des enfants de longue date, sans nécessairement un facteur externe bien net (la tendance est antérieure à la crise économique de 2008). La forme bizarre de cette pyramide laisse penser que la natalité pourrait remonter naturellement à des niveaux plus tenables à long terme, si une paix durable pouvait être conclue avec la Russie et que le pays pouvait pleinement profiter de ses avantages pour se développer économiquement (i.e. virer les mafias qui phagocytent l'Etat). Il existe des kits-pour-fabriquer-des-maisons-pas-chère (en bois) qui permettent de loger des gens assez vite (il faut un raccordement eau et électricité bien sur). Ce n'est pas grand luxe, mais pas très différent en apparence des maisons individuelles qui parsèment la campagne ukrainienne... Donc, on pourrait reloger assez vite des centaines de milliers d'habitants.
  9. L'offensive russe a directement ou indirectement touché une partie importante de la population ukrainienne puisque Kiev et Kharkov étaient menacés. Il est très clair que compte tenu de la violence des combats, les civils doivent impérativement quitter la zone de front... Comme l'offensive intervenait en hiver, il n'était pas souhaitable de mettre les familles en tente. Et l'ouest de l'Ukraine a accueilli sa part de réfugiés. Donc les mouvements spontanés de population - très principalement vers l'UE - suivaient une logique pratique. Lorsque Kiev et Kharkiv ont cessé d'être menacé on a vu une partie de la population rentrer. Jusqu'ici on est dans l'improvisation "de bon sens". Je suis peut être pessimiste pour l'Ukraine quand j'évoque un doute des familles à rentrer et ce potentiellement dès le départ. J'ai sans doute calqué sur ces départs la logique d'émigration significative qui a précédé. Il n'en demeure pas moins que le sujet est majeur pour le pays et qu'il y a toute la place nécessaire pour loger cette population à l'ouest. Je ne sais pas si le gouvernement ukrainien planifie ce retour mais il va falloir très vite le faire. L'UE finance l'accueil des réfugiés, elle peut financer des plans de reconstruction dans l'ouest, et ce bien avant la fin de la guerre. La séparation des familles à des limites.
  10. Au delà de la perte de population qui s'explique par de multiples facteurs (baisse de natalité, occupation de la Crimée, émigration), c'est la pyramide des âges qui inquiète avec un trou de naissance dans la tranche d'âge 1990-2000, c'est à dire la population des 20-30 ans. On parlait déjà de désastre démographique avant 2022, avec le même constat que pour la Russie mais en aggravé. Le régime soviétique n'a pas laissé de doux souvenirs aux ukrainiens, il n'était pourtant pas dissuasif au point de démotiver la natalité. Apparemment, dans un des épisodes de la série "Le Serviteur du Peuple" où Volodymyr Zelensky incarnait un président malgré lui, on le voyait dans une Ukraine désertée de ses habitants. Lui y restait seul. Un recensement de la population ukrainienne aurait été effectué à "l'économie" en 2019, suscitant des doutes sur la qualité des données obtenues, mais je n'ai pas retrouvé de référence sur ce point. Démographie de l'Ukraine — Wikipédia (wikipedia.org) Ce graphe n'intègre pas les pertes de population découlant de la guerre de 2022. On ne sait pas encore si ces pertes sont temporaires (les familles souhaitent rentrer au pays au plus vite), se concrétiser (finalement on est mieux à l'étranger, d'autres l'on fait avant nous), voir s'amplifier en cas de guerre longue (regroupement familial au sein de l'UE, voire de la fédération de Russie). A ce jour l'importance des pertes humaines ukrainiennes directement liées à la guerre - on parle de 20 milles morts environ dans l'armée - plus un nombre indéterminés de civils (crimes russes, dégâts collatéraux, effondrement de systèmes de soins / économiques) ne semble pas avoir encore d'effet dramatique sur la viabilité démographiques du pays. Comme on le sait, il y a plus de naissances de garçons que de filles. Néanmoins, tout ce qui touche à la mortalité et à l'exil des 30 ans ou moins doit être surveillé de près, puisqu'un c'est un enjeu majeur de la viabilité du pays dans le contexte présent, contrairement au sort de tel ou tel oblast, voire du régime politique du pays. La combativité des ukrainiens est maintenant amplement prouvée, néanmoins, le débat sur la viabilité militaire du pays post-guerre est prématuré, voire partiellement hypothéqué. Il découle en partie des ressources économiques et démographiques du pays et sur ce point c'est mal parti. Que l'Ukraine devienne un état militariste soldé par l'UE, me semble une solution court-terministe. Qui sait ce que cet Etat deviendra dans 20 ans? Le comportement des ukrainiens est déroutant : d'une part, ils combattent vaillamment signe d'un attachement à leur pays et d'autre part, ils envoient leur famille à l'étranger, alors que les deux tiers du pays ne connait pas directement la guerre, ce qui signale un doute sur le désir de rester chez soi.
  11. Michel Goya porte divers jugements dans ses écrits ou interview, c’est un peu son rôle, ce qu’on attend de lui. Il peut néanmoins l’impression de donner des bons et mauvais points, ce qui serait déplacé. exemple dans son billet du 7 juin sur son blog sur la colonne de Bradley détruite : "cette affaire montre qu’une des compagnies les plus puissantes de l’armée ukrainienne, avec des Léopard 2, n’est pas commandée par un officier du meilleur niveau tactique". Le jugement est modulé dans le billet du 16 juin "L’échec le plus important est venu de la 47e brigade dont les quatre colonnes d’assaut ont été sévèrement étrillées devant le groupement russe de la 22e brigade Spetsnaz et de la 45e brigade de Forces spéciales, utilisées en formation d’infanterie.". Autrement dit, un officier ukrainien a peut être mal géré la situation, mais il n'était apparemment pas le seul et en face, il y avait des bons... Dans son billet du 2 juillet, le problème est plus large encore… Michel Goya est quelqu’un de professionnel (il connait le sujet), de respectable (il passe sur BFM et LCI) – et d‘autorisé (quand il parle, c’est un petit peu plus que lui qui parle). Il accède probablement à des infos plus précises que le commun des mortels, mais subit aussi des contraintes que quelqu’un de ni professionnel, ni respectable, ni autorisé ne connait pas… Ce qui donne l’impression de maitre d’école, laquelle disparait à la relecture, c’est à mon avis une difficulté à choisir entre plusieurs casquettes qui bataillent intérieurement (l’ancien soldat, l’écrivain, le vulgarisateur, le témoin des grands évènements de ce monde…). Un même évènement pourrait - suivant la casquette - être présenté différemment, j’y vois une difficulté de communication sans conséquence significative. Sur le ressenti pessimiste, je n’ai pas vu le dernier interview sur LCI, mais la teneur pessimiste va croissante d’un billet à l’autre. Si la pente continue, il envisagera effectivement la capitulation ukrainienne dans quelques semaines, mais c’est là une vue de l’esprit! Comme ses billets comportent une forme d’évolution, il est assez naturel de projeter quelque chose sur la suite. Par exemple le 2 juillet, il indique que l’organisation ukrainienne n’est pas très claire. On peut envisager qu’un billet suivant abordera les contraintes organisationnelles qu’imposent une armée “patchwork”, situation que l’on retrouve aussi dans le camp russe, mais qui est exacerbée côté ukrainien par la diversité des matériels. Les cogitations et jugements ont néanmoins diverses limites, avec aux extrêmes : - le Destin, que l’on peut présenter sous les formes les plus variées : de lois quantitatives sur la guerre au Karma du monde et des individus, en passant par les aléas statistiques qui transforment une succession d’évènements anodins en évènement majeur, etc… Bref, on cogite mais les choses vont dans un sens et on n’y peut rien... - le Génie humain qui permet de contourner certains aspects du Destin, de rendre possible certaines choses qui ne le semblent pas, mais la faculté est rare. Il faut trouver la personne qui la porte. Autrement dit, s’il semblait que la contre-offensive est face à un mur, il pourrait être intéressant de s’intéresser aux individus, de chercher celui ou celle qui fait naitre le sentiment que des approches différentes sont possibles... Michel Goya ne dit pas nécessairement le contraire, mais s'il ne connait pas suffisamment d'officiers ukrainiens, il est enfermé dans un rôle critique.
  12. je comprends dans ce calcul que nous avons deux camps composés de stakhanovistes qui ne respectent ni les dimanche, fêtes religieuses, fête du travail, fête nationale, fête des mères, lendemain de versement de solde, etc... Nous avons alors deux inconnues majeures : le nombre de soldat ukrainiens U et le nombre de soldat russe R. Si U et R valent 1000 hommes les ukrainiens en perdent 20 et les russes 989.17 (jour 1 860 survivant soit 860*0.84 =739.6 le jour 2, etc). De manière contre-intuitive, le nombre ne joue pas favorablement. Au final, c'est la gestion des arrondis qui va faire la différence et je vous renvoie vers les images du chevalier noir de Monty Python que je n'arrive pas intégrer de cet ordi...
  13. sur le premier sujet, y aura t il une élection présidentielle en 2024 en Ukraine malgré la loi martiale? Je ne sais pas si la question est tranchée. La possibilité d'un débat politique sur des sujets comme le retour des réfugiés, la reconstruction voire des négociations de paix avec la Russie, etc serait un marqueur très favorable de maturité des institutions ukrainiennes et peut être aussi un exemple à suivre pour nous compte tenu du contexte très compliqué dans lequel le débat interviendrait. Un cessez le feu, du type deux mois le temps de mener des négociations, c'est permettre à l'armée russe de construire des fortifications en dur directement sur la ligne de front, donc je n'y crois pas non plus
  14. pour rebondir sur le sujet côté véhicule ; les véhicules blindés de transport de troupes conçus durant la guerre froide étaient assez compacts et de faible hauteur (notre VAB). Les MRAP sont ou me semblent plus hauts ; ils résistent mieux aux mines, mais doivent dès lors présenter une section plus importante aux éclats d'obus. Les russes balancent les obus de 152 mm en paquet, de sorte que sur un plan statistique cela doit jouer... C'est un aspect que les ukrainiens ne semblent pas évoquer dans leur critique du matériel occidental, c'est parce que le cône de dispersion des éclats est au raz du sol ou au contraire très vertical et que cela joue peu?
  15. Je n’ai pas trop d’avis sur la résilience respective de l’Ukraine et de la Russie en terme d’acception des pertes et des difficultés économiques, mon impression est juste que la Russie est avantagée par la taille de sa population et sa profondeur géographique. Le facteur temps ne joue pas identiquement pour les deux pays, j'essaye donc de distinguer les principales contraintes temporelles des deux camps. A mon avis côté russe : - le risque le plus élevé repose sur un potentiel décès / incapacité permanente à gouverner de Poutine compte tenu de la nature spécifique / déviante des institutions russes… Les risques de violentes luttes de pouvoirs internes sont alors très élevés. Sur ce point, la posture défensive russe permettrait néanmoins de tenir quelques mois avant que la situation ne parte en vrille... - le second serait une pression accrue chinoise type embargo économique… Les russes ne peuvent vraiment pas prendre le risque d’une telle situation ; je pense qu'ils peuvent le gérer. A mon avis côté ukrainien : - la question des réfugiés : une question de viabilité du pays le dernier décompte serait de fevrier 2023 : entre 4 et 5 Millions d’ukrainiens vivent en Europe et 2,8 Millions en territoire russe (site statista)… les réfugiés ukrainiens sont pour beaucoup des femmes et des enfants, soit l’avenir du pays… Ils ont maintenant pris leurs habitudes et ont profités d’un marché du travail favorable. Les terribles blessures de guerres pourraient inciter les ukrainiennes à faire venir fils, frère ou mari en occident pour un meilleur suivi médical. Plus le temps passe, plus leur retour est incertain et certains pays comme l’Allemagne en panne démographique peuvent pleinement profiter de cet afflux (un million), et ne les lâcheront pas volontiers. Au delà de la guerre, une compétition pour le retour des réfugiés apparaîtra entre UE/Ukraine et des flux Russie/Ukraine reprendront d’une manière ou une autre… La Russie consciente de la situation a très vite fait de la pub pour la reconstruction de Mariupol. Les ukrainiens peuvent mener des programmes de replacement de la population dans l’ouest du pays, mais je n’en ai pas connaissance… Le débat victimes us collabos des habitants en zone occupée semble non tranché en Ukraine... - la lassitude des donateurs : Le sujet est à plusieurs facettes : équipements militaires, soutien financier, intégration future dans l’UE et OTAN. Sur le plan de l’équipement militaire, l’Europe devrait en faisant preuve d’ingéniosité (i.e. raclant les fonds de tiroir) et avec l’aide US pouvoir compenser les pertes en équipements de l’été 2023. Au delà, je ne vois que les américains pour fournir dans un délai raisonnable. Indépendamment de l’élection américaine de 2024, je vois mal les USA porter intégralement le poids du soutien militaire ukrainien pour différentes raisons. La principale étant d’apparaître comme le parrain de l’Ukraine et de porter politiquement le potentiel échec militaire et/ou social de celle-ci (radio moquette à l’ONU : pssst, les USA perdent l’Ukraine, comme l’Iraq et l’Afghanistan)… Plus que la lassitude proprement dite des donateurs, c’est leur divergence de point de vue qui est un risque pour l’Ukraine. L’inflation et son corollaire la hausse des taux d’intérêts vont mettre sous pression les Etats européens endettés, il sera difficile de trouver des compromis pour financer la guerre, étant signalé qu’il faudra ensuite reconstruire et qu’il faudrait dès maintenant engager toutes sortes d’autres dépenses non liées à l'Ukraine… Ma conclusion : la nature profondément instable de l’Etat russe peut laisser espérer une débâcle politico-militaire russe. Je ne suis pas convaincu que l'offensive de l'été soit une fusil à un coup, néanmoins le second coup 2024 dépendrait uniquement des américains. Le risque d’une évaporation économique et sociale ukrainienne est élevé malgré le soutien de la riche UE et il reste à mon avis peu de temps à l’Ukraine pour adopter des mesures pour prévenir celle-cI. Si la guerre continue en 2024 elle prendra une forme différente.
  16. La seule personne que je souhaitais véritablement juger c'est le/la journaliste du monde. Les jugements portés sur les ukrainiens ne visaient qu'à caractériser une situation : on peut avoir une cause juste, se battre vaillament et faire de grands sacrifices, et pourtant perdre la guerre sur d'autres critères : diplomatiques, économiques, etc... L'histoire est plein d'exemples de ce type. Lorsque je dis que la communication ukrainienne est mauvaise, je ne dis pas que la cause ukrainienne est mauvaise, mais que le peuple ukrainien risque très fortement d'être prisonnier de choix anodins de prime abord, mais qui auront de gros effets à terme. Et que ce n'est pas aider cette cause que de cacher cette situation. Juste une illustration pour éviter le HS ; dans la gazette professionnelle de la Dgfip où je travaille, il est mentionné ce jour une démarche spécifique d'accompagnement de familles ukrainiennes pour la campagne d'impôt sur le revenu vers Biarritz je crois. C'est très bien, je n'ai rien contre ; cela signale globalement des familles avec des revenus, probablement des enfants, etc.. Bref, on sent bien après de telles démarches que l'on ne chassera pas ces familles de France et à titre personnel je n'en aurai pas le coeur. Lesquelles risquent bien de rester, ce qui globalement revient à piquer une part de la population d'un pays qui souffre d'un creux dramatique dans la tranche d'âge née en 90-00. Il n'y a pas beaucoup d'ukrainiens en France, mais il y a en a beaucoup en Europe... Fin du HS. Les médias occidentaux et pouvoir ukrainien se sont à mon sens enfermés dans une posture mutuellement trompeuse.
  17. Je profite de la pause de midi pour lire le journal lemonde en ligne et notamment son live sur la guerre en Ukraine, où globalement je n'apprends rien : à 9:53 L’essentiel de la contre-offensive ukrainienne reste à venir C’est un exercice de communication dans lequel les Ukrainiens sont passés maîtres : Oleksii Reznikov, ministre de la défense ukrainien, explique aujourd’hui au Financial Times que la libération des quelques villages ukrainiens occupés par les Russes au cours des dernières semaines n’est qu’un avant-goût de l’offensive prévue par Kiev. « Lorsqu’elle se produira, vous le verrez tous […]. Tout le monde le verra », détaille M. Reznikov, réfutant la lenteur des progrès réalisés face aux fortifications russes. Il confirme que l’essentiel des réserves ukrainiennes, y compris les brigades formées par les Occidentaux et équipées de chars et de blindés modernes, n’est pas encore entré en action. Ils ont trouvé où ce journaliste? Ou voit-il une maitrise de la communication? C'est juste compliqué pour les ukrainiens ; ils trouveront peut être une faille dans la dispositif russe, ils ont encore le temps et les ressources et peut être même un plan solide. Même dans ce cas, cela risque d'être horriblement sanglant. Pour revenir à cette vidéo déchirante sur les pauvres gars empêtrés dans un champ de mines, il faudrait peut être que les journalistes du Monde la voit. Zelenski porte quand même un air préocuppé, mais Reznikov avec son air goguenard semble rire de tout. C'est ça la maitrise de la communication? Bien sur les ukrainiens sont justifiés à se défendre face à une invasion russe, mais ils me semblent mauvais en communication et ce depuis le début de la guerre : mauvais de n'avoir pas trouvé une communication protégeant leurs concitoyens des occupants russes, mauvais de n'avoir pas su négocier avec les russes pendant les quelques semaines où c'étaient apparemment possible ou a minima de rendre évident aux yeux de l'histoire que la responsabilité de l'échec en incombait intégralement aux russes, mauvais de servir un discours bâti pour l'Occident et qui n'engage guère ce dernier, mauvais de ne pas donner une perspective temporelle au retour des réfugiés car l'ouest de l'Ukraine est actuellement préservé de la guerre, mauvais de ne pas préfigurer des accords économiques avec l'UE, on voit que sur les céréales il y avait matière à le faire, ne serait-ce que pour protéger les agriculteurs d'Europe de l'Est, etc, etc.. Les mensonges par omission des journalistes occidentaux vont faire des ravages à la cause ukrainienne...
  18. Il y a deux sujets : déployer des troupes en Lituanie - est-ce favorable ou pas à la sécurité du pays et de la région - et l'accompagnement potentiel des familles. Toutes les sources de presse ne mentionnent pas l'accompagnement des familles. Je veux bien croire que la presse allemande soit mieux informée, mais ce serait quand même à confirmer. Je vais me retenir pour ne pas commenter trop négativement cet accompagnement familial, bien sur c'est mieux d'être avec sa famille, et puis voir du pays c'est sympa .. Disons juste que si la guerre éclate sur initiative russe, par exemple dans l'hypothèse d'une véritable attaque surprise, le pays tombe avec ou sans la brigade et les familles restent bloquées devenant dans le meilleur des cas des otages du régime russe. Mais comme on ne discute pas avec ce régime bassement militariste, etc, etc, bref pour la faire courte, le militaire allemand ne reverra pas ses gamins selon toute vraisemblance. L'environnement bigarré d'un orphelinat sibérien, c'est aussi voir du pays d'une certaine manière...
  19. Les russes ne vont pas abimer la centrale tant qu'ils tiennent le terrain alentour, ils ne sont pas fous...
  20. Cà à l'air bien foutu : hyper mobile, pas cher côté véhicule, avec une portée suffisante pour ne pas trop risquer les tirs d'infanterie
  21. Lorsque de l'annonce du retrait de Bakhmout par Wagner il y a quelques semaines, je me suis dis que la dissolution de la milice prenait un sens : elle était devenue trop visible pour les opérations barbouzardes et elle avait trop de sang sur les mains du fait de ses combats ukrainiens : trop de brutalité, de contraintes, de morts absurdes par des gus envoyés au casse pipe dans des opérations mal préparées... Même pour Prigojine, la liste des gus de Wagner pouvant lui faire la peau doit être longue... Une solution logique aurait pu être la dissolution de la milice, le transfert discret des actifs "sains" (i.e. rentables) dans d'autres structures pour maintenir les opérations africaines et la récupération des gus en trop - si possible pas trop barge - par l'armée avec une démarche mémorielle sur leurs sacrifices pour accompagner le mouvement. Prigojine a affronté l'armée, probablement pour dire à ses troupes : vos souffrances, c'était pas ma faute (mes bénéfices répondent de relations causales distinctes)! Et visiblement pour continuer à faire fonctionner sa milice sous la même façade. La rébellion a foutu un sacré bordel, je ne sais pas qui du MoD ou de Wagner a été le plus bête dans cette affaire... Elle génère potentiellement un gain pour Wagner dans ses opérations africaines : la milice qui a fait 'trembler' Poutine, ça doit impressionner dans certains milieux! Il n'est pas impossible que cette affaire ait des répercussions en Afrique. D'un côté les putchistes africains en puissance vont voir en Wagner une source d'inspiration, d'un autre côté la côté diplomatique de la Russie pourrait augmenter, si la Russie maintient un peu la bride sur la SMP.
  22. on a des nouvelles de Guerassimov? Les russes vont avoir d'une chaine de commandement opérationnelle...
  23. oui c'est tout sauf neutre ! Mais sauf erreur de mémoire, le dépôt a été détruit lorsque les ukrainiens ont arrêté de pousser fort. C'est le timing, pas l'action que je ne comprend pas.
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