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Pol

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Tout ce qui a été posté par Pol

  1. Je l'avais bien précisé il y a plusieurs semaines déjà, l'Ukraine est dans une période d'acquisition de moyens pour les frappes en profondeur et qu'on allait assister de plus en plus à des attaques en territoire russe. Ce qui était de l'exceptionnel il y a quelques mois va devenir un quotidien. Ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas de missiles de croisière qu'ils ne sont pas capables de faire du dégât chez les russes. Je l'avais déjà indiqué au moment du blocus russe des ports ukrainiens et de la réponse similaire de ces derniers, les ukrainiens ont plus de cibles de choix que les russes n'en ont. Il ne faut donc pas négliger cet aspect, là ou les russes n'ont pas grand chose d'intéressant à toucher, les ukrainiens ont un énorme éventail de choix, cela passe par les bases aériennes, mais également pour toute l'infrastructure énergétique qui sont vulnérables à des attaques de drones. Les ukrainiens n'ont peut-être pas la capacité de faire de grosses explosions capables de raser des bâtiments, mais pourquoi donc raser des bâtiments quand vous avez déjà sous la main un énorme panel de cibles qu'on peut qualifier de "non durcies" et de "hautes valeurs" ? Les ukrainiens développent massivement en ce moment ce genre de vecteurs et ils ont le renseignement occidental qui vont leur donner des coordonnées, faut pas se mentir. C'est pareil sur/sous la mer, si sur le papier on se dit que les russes dominent la mer noire, le paradoxe c'est que l'absence de cibles ukrainiennes fait que ces derniers sont ceux qui infligent des pertes notables aux navires russes. Comme je l'avais indiqué (car c'était prévisible), cet hiver ne sera pas comme l'an dernier ou on regardait les russes tirer sur l'Ukraine et ou on comptait le nombre d'interception en se disant qui sera à court de missiles. Cet hiver sera un jeu de ping pong ou les russes ne vont rien montrer de nouveaux à ce qu'on voit déjà depuis le début, mais ou les ukrainiens vont eux amener une nouvelle réalité de la guerre à la Russie, celle d'attaques quotidiennes et qui iront de plus en plus loin mais qui toucheront des cibles "intéressantes" quand bien souvent, faut se l'avouer, on se demande bien sur quoi les russes tirent (et qu'on ne me dise pas qu'on empêche la Russie par exemple d'acheter des prises de vues satellitaires ou de donner les leurs pour montrer leurs destructions). Tout cela n'est pas terminé, la guerre n'est pas terminée et ne s'arrêtera pas. Les ukrainiens s'ils ne peuvent pas reprendre facilement leur territoire vont chercher à porter de plus en plus la guerre sur le territoire russe.
  2. Le coût des opex est une ligne budgétaire "comptable" qui s'inscrit dans le budget général. Pendant de très nombreuses années, on cherchait volontairement à la sous-évaluer afin d'obtenir un financement exceptionnel interministériel, concrètement une petite magouille pour obtenir en fin d'année une petite allonge financière. Cette différence entre ce qui était budgéter et le coût final c'est ce qu'on va appeler le "surcoût". Ce surcoût agaçait fortement Bercy, pas qu'ils n'aiment pas l'armée, mais qu'ils n'aiment pas ce manque de sérieux budgétaire. Depuis l'actuelle LPM, un effort a été fait pour financer les opex à un juste niveau pour chercher à supprimer ce surcoût. Gardons à l'esprit que le coût des opex, ce n'est pas que le Sahel, c'est la Roumanie, ce sont les missions maritimes et autres. Nos pics de dépenses pour les opex sont généralement marqués par la logistique, que ce soit de l'engagement ou du désengagement. Quand on passe d'un désengagement d'Afghanistan puis à un engagement sur Serval, puis à un désengagement de Serval, l'installation au Niger et la construction de l'infra (c'est toujours de la log) , puis on s'engage dans Sangaris et on se désengage, puis on renforce Barkhane, avant de quitter le Mali, puis le Burkina. Tout cela entrecoupé de réarticulations diverses et variées comme on pouvait le voir avec la création de bases à Gossi, Ménaka et ailleurs, sans oublier le soutien à d'autres forces alliés. Bref la logistique c'est la dépense première. Donc forcément faut pas croire que sans les opex, on verrait de l'argent tomber du ciel, car de nombreuses missions logistiques qui servent pour les opex permettent de compenser derrière sur ce qu'on devrait mettre pour de l'entrainement ou d'autres choses. Tout communique d'une certaine façon, au lieu de cramer un potentiel d'A400M pour faire des heures à vide pour l'entrainement, on va privilégier l'opex, donc ce sera sur le budget opex, quitte à ce que derrière on "néglige" l'entrainement (comme le largage de paras) faute d'avions, donc forcément il y a une somme allouée qu'on retrouvera en fin d'année dans un excédent. En vérité il y a en permanence en fin d'année des enveloppes excédentaires et déficitaires pour tout, mais on se focalise énormément sur l'opex et les équipements. Cela fait des années qu'on laisse croire qu'en arrêtant les opex on se retrouvera avec de l'argent qui permettrait de se payer un 2e porte-avions, des frégates ou je ne sais quoi. Mais bien souvent c'est plus une volonté liée à une ignorance globale du sujet qu'une vérité. Car de principe, jusqu'à 2019 environ les 2/3 de nos opex étaient en surcoûts, donc financés par le budget interministériel, donc de l'argent qui n'existerait pas sans les opex. De plus si on avait mis un terme aux opex purement africaines, on ne serait jamais descendus à zéro dépense. Depuis 2 ans on a des budgets opex à plus d'un milliard pour l'année mais ceci est une réalité récente qu'il ne faut pas projeter sur toute les années d'avant. On a fortement réduit notre engagement au Sahel, c'est ce qui explique encore certaines dépenses. Mais je vous le dis, n'imaginez pas voir des milliards qui vont venir gonfler les acquisitions d'équipements, ces sommes seront diluées au point un peu partout. Cela fait des années que certains sont obsédés à trouver l'argent magique par la suppression des opex, y voyant des sommes "folles" alors qu'en réalité, elles sont insignifiantes par rapport à ce que certains imaginent qu'elles pourraient permettre d'acquérir. Voyez aujourd'hui notre budget qui est de 10 milliards supplémentaires à ce qu'on avait il y a 5 ans, vous voyez qu'on achète un paquet de frégates, de nouveaux porte-avions ou je ne sais quoi? Non, car les besoins sont partout, les trous à combler également, jamais l'excédent de quelques centaines de millions économisés sur les opex, ne seraient allés dans l'équipement pour de gros achats. N'oublions pas aussi que les opex amènent à des achats d'équipements et permet de dévoiler des besoins ou des manques. Sans les opex, soyez certains qu'on n'aurait jamais acheté des Reaper par exemple. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas voir les opex comme un simple fardeau financier et que si on ne ferait rien, on serait mieux équiper. On le voit partout ailleurs, dans les pays qui ne font rien, la tendance n'est pas à trouver plus d'argent pour s'équiper, c'est à débattre du besoin de s'équiper et à dépenser de moins en moins.
  3. Fallait-il oui ou non que la France concède la victoire à l'Allemagne en 1916 afin de faire cesser la boucherie de Verdun et la difficulté de la bataille de la Somme?
  4. En 1916 devant l'horrible boucherie de Verdun et l'échec de la bataille de la Somme (du moins loin de ce qu'on espérait d'elle), la France devait-elle céder face aux allemands pour mettre un terme à la guerre? Faut dire ce qui est au bout d'un moment et arrêter de se cacher derrière un masque, il y a des gens qui souhaitent une victoire russe depuis février 2022, tous leurs commentaires cherchent à faire douter sur l'Ukraine, sur ses soutiens. On fait passer la Russie comme celle qu'il faut "satisfaire" pour obtenir la paix et à qui il faut concéder la victoire en prétextant vouloir "sauver" l'Ukraine de son malheur...
  5. Ni le Sénégal ni la Côte d'Ivoire n'ont les capacités d'envahir le Mali ou le Burkina Faso. L'inverse est tout aussi vrai. Donc de facto aucun de ces pays ne sera "incité" à envahir le voisin car ils n'ont pas les moyens de faire grand chose. Au Mali comme au Burkina, malgré les beaux discours qui donnent l'impression qu'ils disposent de forces puissantes, dans les faits ils ne sont déjà pas en capacité de contrôler leur propre terrain. Une guerre réellement active et qui nécessiterait un effort conséquent de leurs armées amènerait très rapidement à un affaiblissement qui sera exploité par les terroristes et également par les touaregs. Ces derniers s'afficheraient même très vite comme des "alliés". Mais le gros problème du Mali et du Burkina, c'est la France, nous sommes et restons déterminants dans le rapport de force et on amènerait une puissance aérienne qui pourraient très très vite mettre à terre le potentiel de leurs armées et leur faire comprendre leurs limites réelles. Comme je l'ai indiqué, ces juntes sont depuis plusieurs temps dans une idéologie de puissance, une pensée révolutionnaire ou ils se sentent investit d'une mission, d'un devoir. C'est cela qui fait qu'ils sont soutenus et admirés par ceux qui se disent les plus patriotes de tous les africains. Tout ceci est une supercherie totale qui fait tourner la tête à ce petit monde qui croit être en capacité d'imposer ce qu'il veut. Ainsi ces putschistes se sont mis dans une situation ou en cas de guerre, ils devront s'engager pour ne pas perdre en crédibilité , ce qui pourrait être très préjudiciable pour leur futur. Donc ils engageront des forces, malgré tous les risques encourus, ils ont un niveau de confiance aveugle dans leurs forces et ils doivent subir une défaite militaire pour qu'ils redescendent sur terre. Il faut les désillusionner, eux comme leurs soutiens.
  6. Seconde perspective "Niger : les militaires au pouvoir autorisent le Burkina Faso et le Mali à intervenir sur leur sol « en cas d’agression " On est actuellement dans les tractations diplomatiques de la dernière chance. Dès demain ce sera irréversible, l'opération obtiendra le feu vert politique et commencera sa logistique. En vérité le processus est déjà lancé, tout le monde le sait, y compris à Niamey. Ils jouent la carte du Mali et du Burkina pour chercher à dissuader, mais c'est déjà trop tard. Comme je l'ai déjà précisé depuis un moment, il ne faut pas prendre trop de temps, car le Mali et le Burkina se préparent depuis des jours à envoyer des forces au Niger et comme je le disais, plus on tarde, plus on tend vers une situation plus complexe à gérer. Les russes poussent le Mali et le Burkina à entrer dans le jeu et Lavrov vient lui aussi d'avouer à demi mots qu’« une force est déjà en train d’être créée dans une autre partie de la Cédéao pour contrer l’invasion ». Nous le savons! On est aujourd'hui dans une course contre la montre, c'est une question de plusieurs jours, non de plusieurs semaines. Les juntes du Mali et du Burkina ont mis un doigt dans un engrenage par lequel elles jouent leur crédibilité auprès de leurs sympathisants et de tout l'écosystème idéologique qui les font vivres. Il est plus que probable qu'elles interviennent et il est plus que probable que ce soit nous, français qui allons intervenir pour mettre un coup à leurs contingents, plus que probable qu'on en vienne à "glisser" quelques frappes du côté de ces juntes. Ces dernières ne sont pas en capacité de faire grand chose, mais elles ont l'idée qu'elle peuvent le faire, donc elles vont le faire. Elles mènent un combat idéologique et non rationnel, nous devons le comprendre. Le défi militaire qu'on va devoir gérer est de faire venir au plus vite la force africaine à Niamey en lui apportant la logistique, le renseignement et le soutien nécessaire, puis ce sera de faire face aux réactions du Mali et du Burkina avec la forte possibilité qu'on ait à intervenir directement contre les juntes afin de les "désillusionner". A force de vouloir être notre ennemi et de vouloir se faire l'ennemi des autres pays de la CEDEAO, ces juntes ont poussés à une situation ou nous n'avons plus rien à perdre. Ce sont ces juntes qui se sont placés dans une situation ou elles vont se considérer en "guerre", ce sont elles qui vont devoir enclencher le processus contre lequel elles ne mesurent pas les conséquences. Ce n'est pas parce que l'armée française n'est plus présente sur leur sol, que nous sommes incapables de les atteindre. Il n'y a pas besoin de pousser bien loin pour leur infliger une défaite militaire et idéologique, c'est presque question d'un seul raid. Soit elles se dégonflent pour entrer en "guerre" contre nous au Niger, soit on va devoir chercher à infliger cette défaite militaire. Ce que je dis ici ce n'est pas une fiction, ça va arriver, ne soyons pas surpris!
  7. Perspective logistique à mettre en parallèle de l'affaire, car elle est centrale! "Parti de Toulon le 14 août, le Porte-hélicoptère amphibie (PHA) Mistral est arrivé à Dakar le 22 août, où il effectue sa première escale opérationnelle."
  8. Pourquoi, ça date seulement de maintenant?
  9. Je pense plutôt que ce type ne comprend pas ce qu'il observe. Les types de Wagner morts ont été enterrés à l'arrache à un endroit, sans doute qu'ils ont été déplacé dans les cimetières du lieu d'où ils sont originaires. Les tombes des soldats de Wagner n'étaient pas des tombes "sérieuses", ce n'est pas pour moi des profanations, c'est juste un type "perdu" qui ne comprend pas ce qui se passe. Comme bien souvent on cherche à créer sa propre histoire et vu qu'on est dans un monde ou il faut être intéressant pour être vu, on va chercher le scandale avant de chercher la vérité pour créer des vues.
  10. Ils n'auront pas le temps de finir leur deuil dans ce cas...
  11. Il était une fois au pays magique des tsars, le commencement d'une belle histoire d'amitié... Mais ça c'était avant!
  12. Beaucoup dont moi avions déclaré que Prigojine finirait par se faire tuer cette année par le Kremlin lui même. Donc en attendant la confirmation officielle qu'il était bien à bord, faut pas se mentir, ce n'est pas un "accident".
  13. Ils se sont mis d'accord entre eux pour leur plan. Ils se mettent d'accord avec leurs partenaires étrangers, on change ce qu'il faut, puis feu vert politique.
  14. On y est déjà et on défend la légitimité d'un pouvoir renversé par une junte militaire qui du jour au lendemain prétend représenter le peuple et dont les patriotes qui lui sont loyales brandissent aussi facilement le drapeau russe que celui de leur pays... Il y a encore un paquet de gens, que je ne comprends pas, qui n'arrivent pas à saisir que nous sommes engagés dans une guerre idéologique à notre encontre et que plus on joue ceux qui se laissent faire, plus ceux d'en face prennent confiance. Il y a des gens qui ne veulent pas comprendre que qu'il est nécessaire de combattre cette idéologie et non de croire qu'il suffit de rassembler une petite foule dans la rue et de faire coïncider des commentaires sur les réseaux sociaux pour se dire que c'est la voix du peuple. Ces juntes militaires représentent une fraction d'une population extrémiste hyperactive dans la rue et sur les réseaux sociaux (ou se joignent des étrangers au pays), si elles seraient si plébiscités, elles n'auraient pas nécessité de prendre le pouvoir par la force, le peuple l'aurait élu. S'ils trainent les pieds pour organiser des élections, ce n'est pas sans raisons. Mettre l'Ukraine dans le débat cela n'a aucun sens, il faut comparer le comparable et non pas se dire qu'une intervention militaire a la même signification qu'une autre intervention militaire. Je défend personnellement les intérêts de la France, ce que beaucoup ne font plus car derrière leur écran ils s'imaginent tenir une neutralité. Nous n'allons pas intervenir au Niger pour l'annexer mais pour remettre en fonction un président qui est l'otage de rebelles issue de l'armée. Qu'on arrête un peu de faire comme ces africains en cherchant à rendre plus légitime ces putschistes que ne le sont des présidents élus. Quand la France est ciblée idéologiquement, qu'elle est insultée, que ses intérêts sont combattus, je regrette de voir qu'en France, certains n'ont comme seule réponse "obéissons les". Il faut comprendre que ceux qui nous détestes ne changeront jamais d'avis et qu'ils n'ont pas besoin de prétextes pour continuer à nous détester, ils s'inventent des histoires ou l'on va voler leur or, qu'on arme les terroristes et ils mangeront leurs pains ainsi. Plus on va se laisser faire, plus ça s'amplifie, ce n'est pas l'inverse qu'on observe, ce n'est pas en partant du Mali qu'on a changé leurs discours, qu'on s'est fait des amis à qui la situation nous est devenu profitable. On est dans une situation ou nous avons tout à perdre en laissant faire Je le dis depuis un moment, nous combattons une idéologie qui prend de l'ampleur du moment qu'elle n'est pas mise devant un échec sur lequel elle constatera son impuissance, ses limites. Pour l'instant tout fonctionne bien pour eux car les discours font leur pouvoir, pas les actes. Ils ont l'impression de vaincre la France par les discours et par notre inaction. C'est ce sentiment de puissance qui donne de la valeur à ces putschistes et qui donne cette excitation à leurs partisans, car ils n'ont pas été confrontés à des problèmes qui vont leur rappeler qu'ils ne sont pas grand chose, qu'ils sont en réalité très vulnérables. Tant qu'ils ne sont pas confrontés à un obstacle par lequel leurs discours ne fonctionneront plus, ils vont continuer et chercher à étendre cette idéologie à l'ensemble des pays. Ce n'est pas pour rien que les pays de la CEDEAO finissent par comprendre qu'on est sur un effet dominos qui imposent de passer à l'acte, il n'y a pas que la France qu'il faut regarder.
  15. Tu as un peu suivi ce qui se passe au Niger? On est à l'aube d'une intervention armée, prendre l'aéroport ce n'est pas juste comme ça, sans qu'il n'y ait rien derrière, c'est pour pouvoir mener efficacement cette intervention, pour pouvoir permettre d'utiliser nos moyens aériens, pour acheminer les forces africaines, pour assurer la logistique... Quelles sont donc les "répercussions" qu'on doit craindre d'une junte militaire qu'on veut faire dégager? Sans déconné, va falloir comprendre que lorsqu'on utilise la force, ben on cherche à imposer des choses. Mais de toute façon, tu verras bien, cet aéroport sera "pris" quand ça commencera, ce que moi je dis aujourd'hui c'est qu'il ne faut pas attendre d'avoir 500 types armés à côté des 3 policiers, car ce sera autrement plus complexe et ce serait bien nous qui pourrions en subir les répercussions...
  16. Le truc c'est que les ukrainiens réalisés cela en territoire russe sur plusieurs mois de préparation. On peut légitimement se poser la question sur d'autres opérations en cours. Quoi qu'il en soit, je pense que cette guerre a ouvert la voie à l'émergence d'un "service action" ukrainien qui va poser de nombreux problèmes à la Russie, bien au-delà de la guerre en cours. Les ukrainiens vont devenir pour moi un peu comme le Mossad, cherchant à réaliser des éliminations de certaines personnes liées à cette guerre, au système de propagande et autres. Si hier il fallait être intelligent pour réaliser une élimination sans se faire prendre, aujourd'hui on comprend qu'un type avec un drone peut faire le job. Je pense que les ukrainiens ont déjà une belle liste pour les années à venir. *C'est très dangereux pour tout le monde, le drone s'affranchit des dispositifs de sécurité classique, que ce soit un mur, une équipe de garde à une entrée etc, dès que vous êtes en extérieur et identifiable, vous êtes vulnérable. Faut faire gaffe dans les meetings politiques et autres.
  17. Non, prendre l'aéroport n'est pas difficile. Les forces nigériennes sont très faibles sur place, c'est de l'ordre d'une garde à l'entrée, ailleurs on a un petit groupe lié à l'armée de l'air qui ne sont pas une menace. Dans la situation actuelle, prendre le contrôle de l'aéroport, c'est envoyer une compagnie aux différents points d'entrées et ça s'arrête là. En gros vous allez avoir 3 policiers à l'entrée et quelques autres en repos dans un bâtiment, voilà le dispositif de sécurité sur place, j'exagère à peine. Croyez bien qu'ils n'ont pas les consignes pour agir s'ils voient débarquer quelques dizaines de français sur des blindés, qu'ils n'ont certainement pas la motivation de s'y opposer, faut comprendre la mentalité des forces africaines. Quand l'intervention se fera, il n'y a pas à assumer ou trouver un motif, car la finalité c'est de remettre au pouvoir le président tenu en otage, c'est de dégager la junte, on le sait déjà. Toute la subtilité que je ne précise pas, c'est que quand je dis "nous", j'inclus l'option de refiler la chose à un contingent de la CEDEAO. La France risque et cherche à jouer le plus petit rôle possible mais si on est amené à tenir un rôle plus important, nous le tiendrons. Quand les choses sérieuses commenceront, on va bien entendu pousser l'armée nigérienne à se dissocier des putschistes, la plupart ne se battront pas pour protéger les putschistes comme ces derniers l'espère, ou comme leurs partisans dans la rue se l'imagine. Certains chefs militaires vont vite se trouver une nouvelle opportunité à devenir acteur du retour de Bazoum en soutien de la CEDEAO quand ils comprendront que le rapport de force ne penche vers eux, gage d'une future promotion et d'avantages. L'Afrique c'est ça, les armées africaines et leurs chefs c'est ça, de l'opportunisme qui change de fusil d'épaule au gré de la situation. Les putschistes eux-mêmes en sont la représentation. Nous français on a du drone armé qui sera en permanence dans le ciel . Les avions de chasse vont sans même devoir tirer instaurer l'ambiance sonore dans la capitale. Comme ça derrière un écran on pense que ça ne fait rien, mais croyez moi que ça fait un effet tant pour la population que pour les forces armées. Il serait intéressant qu'on amène 2-3 Tigre également et rien qu'avec ça on va imposer le rapport de force. Pour moi le plus gros problème est et reste la gestion de foule hostile, bien plus qu'un problème d'opposition militaire.
  18. Non justement se retirer d'un traite ou en violer un ce n'est pas la même chose. Si de ton point de vue ça se rejoint, sache que dans le monde diplomatique c'est complètement différent. C'est comme dans tout, il y a des manières de faire, des manières d'être qui vont nuire plus ou moins diplomatiquement aux pays. C'est également le respect des engagements donnés qui peuvent ou non porter préjudice à la crédibilité des pays. Imaginons par exemple un pays qui signe un traité d'assistance militaire et qui en cas de guerre refuse à l'assister, vous pouvez entendre cette trahison 100 ans après. De même que si vous signez un traité de paix et que vous entrez en guerre, vous n'allez pas redevenir aux yeux du monde une nation amicale une fois que vous aurez terminé votre guerre. L'ensemble de ces traités régissent les relations interétatiques, ils participent à légitimer ou non des actions et les réponses à y apporter. Dans un contexte de guerre en Ukraine, la Russie a t-elle diplomatiquement la crédibilité suffisante pour apporter des assurances à l'Ukraine pour signer la paix? Si "oui", m'expliquer sur quoi repose cette crédibilité. La Russie ne peut miser que sur la victoire militaire pour arrêter la guerre, l'Ukraine ne peut miser que sur la victoire militaire pour obtenir la paix.
  19. Oui au pays des analphabètes ou des bisounours. Tu as raison, partout dans le monde les pays ratifient des traités en se serrant la main, c'est moi qui ait un problème sur la parole des hommes. On parlerait des USA, que le discours changerait, mais comme toujours quand ça touche la Russie on a la même équipe qui lève le bouclier. Tu cherches à justifier n'importe quoi. Oui on peut rompre un traité, on peut se retirer d'un traité, on peut renégocier, on peut y rajouter des choses, en modifiant d'autres tant que les différentes partis se mettent d'accord, que veux-tu encore découvrir? Le problème aujourd'hui c'est qu'on continue encore d'accuser l'Otan d'avoir quasiment bafouer un traité qui n'existe pas afin de donner à la Russie la légitimité d'agir contre des engagements dans lesquels elle est encore tenue. C'est donc une violation d'un traité, donc les conséquences diplomatiques et relationnels sont et doivent être assumés.
  20. Quand on s'accorde entre états, on met ça sur un papier et on le signe. C'est une base, ce n'est même pas un service minimum. Chercher à donner la même légitimité à une promesse et à un texte signé c'est passer pour un amateur, c'est prendre les autres pour des cons quand on cherche à convaincre un auditoire. Nous ne sommes pas là comme deux potes autour d'un café à se dire qu'on va venir l'aider à déménager, on parle de relations étatiques et de personnes qui engagent leur pays sur un avenir qui dépasse leur temps de gouvernance. Arrêtons un peu de défendre ce point de vue russe qui justement cherche à faire passer l'Otan comme celle qui irait à l'encontre de ses "promesses" (qu'on fait passer pour un engagement officiel) afin de légitimer la Russie à ne pas respecter de vrais engagements dans d'autres traités. TOUT se fait toujours à l'écrit et c'est justement ces textes qui permettent d'éviter le grand n'importe quoi, qui permettent d'éviter que derrière on vienne dire "mais j'étais pas d'accord" ou "il ne m'avait pas dit cela". Tout dans la vie se signe, de votre crédit à la banque à votre contrat de mariage, ce qui fait foi ce n'est pas la discussion que vous avez eût avec votre banquier ou le "oui je le veux" devant le maire du village, c'est ce qui est écrit et ce que vous signez!
  21. Faut arrêter 10 secondes avec cette histoire de promesse de non extension de l'Otan que certains cherchent sans cesse à mettre en avant pour justifier les réactions russes. Dans quel monde on s'accorde autour de mots? Faire croire qu'un tel accord entre la Russie et les USA se serait fait autour d'une "promesse" orale c'est prendre les gens pour des cons. Un accord, on le rédige, on le signe. On fait cela depuis la nuit des temps pour tout et pour rien, pourquoi donc d'un coup la Russie se serait contenté d'une promesse sur une question géostratégique si importante? Tout ce qui n'est pas écrit et signé n'est aucunement un accord, peu importe ce qui a été dit, ça n'a et ça n'aura jamais aucune valeur. En fait toutes les personnes, dont Poutine qui évoque cette "promesse" passent réellement pour des cons à essayer de lui donner de la valeur ou quoi que ce soit. C'est justement une "idée" qui sous couvert de ne pas avoir fondamentalement un texte, sert aux russes à contester une expansion non souhaitée de l'Otan vers des pays qui l'ont choisis. Par contre les russes et ceux qui soutiennent leurs discours seront bien absents pour par exemple publier et rappeler des textes officiellement signé (donc qui engage réellement des pays quel que soit leurs dirigeants) comme le mémorandum de Budapest !
  22. Si les russes pourraient occuper toute l'Ukraine et se retrouver à la frontière polonaise (ils y sont déjà avec Kaliningrad) vous pensez qu'ils diraient "non", nous voulons qu'il y ait un espace entre nous et l'Otan, on va donc l'éviter" ? Le glacis est une pure invention qui résulte d'une incapacité de la Russie à occuper ces pays. La neutralité a été une excuse qui ne protège en rien ces pays, bien au contraire, c'est la porte ouverte pour pouvoir agir. Ce n'est donc pas étonnant qu'on a vu d'autres pays neutres après le coup ukrainien rejoindre l'Otan Le problème du Kremlin c'est sa perte d'influence et son incapacité à se faire apprécier de ses voisins et qui les poussent à rejoindre l'Otan, bien entendu dans la vision russe des choses, ces pays qui n'ont aucun droit à l'autodétermination, sont envahis par l'Otan qu'on présente comme une force destinée à s'approcher de la Russie pour l'attaquer. C'est un non sens idéologique qui joue sur une peur mais qui concrètement est totalement ridicule du moment qu'on comprend que cela fait déjà bien longtemps que l'Otan partage une frontière avec la Russie. L'Ukraine si elle n'avait aucun intérêt pour le Kremlin, ben croyez bien qu'on ne discuterait pas de la guerre qui s'y déroule et ne faisons pas passer les américains ou l'Otan pour responsables. Les russes ne comprennent pas les raisons de leur perte d'influence, les raisons du pourquoi il n'y aucun pays qui aimerait construire un niveau de coopération proche de ce qu'on peut voir avec l'UE ou d'une alliance militaire proche de ce qu'on peut voir avec l'Otan. Il y a toujours au Kremlin cette volonté de dominer et non de coopérer, il y a toujours cette vision de territoires à conquérir, d'un monde à se partager entre grandes puissances. Donc pour la Russie, être une grande puissance passe par la conquête et la domination. Voir l'Ukraine s'éloigner d'elle, plutôt que de chercher à remettre en question son propre rapport à ce pays, ils y ont vu une terre à conquérir qui allait devenir impossible à conquérir dans le futur, donc ils ont cherchés à prendre une part du gâteau. L'Ukraine n'a pas été une menace pour la Russie, son intégration à l'Otan n'aurait pas ouvert la voie de Moscou aux forces occidentales qui "rêveraient" d'envahir la Russie, tout cela c'est un délire propre aux russes. Les russes ne sauvent pas les russophones d'Ukraine, elle ne combat pas des nazis, elle ne joue pas au justicier peu importe qu'elle signe d'un Z ses véhicules. La Russie voyait tout simplement son influence lui échapper sur un pays qu'elle convoitait car son élite politique a l'esprit de l'URSS et a les frontières de cette dernière comme référence. Donc ils ont misés sur le coup de force militaire pour envahir l'Ukraine en pensant que ça passerait. Moscou voit l'Ukraine sur une carte, comme un territoire à colorier aux couleurs de la Russie, ils ne sont pas là à savoir ce que ça rapporte financièrement, ils s'en foutent d'avoir des villes en ruines et des champs pollués de mines du moment que flotte le drapeau russe. Il faut bien comprendre que la Russie est et a toujours été conquérante, c'est juste qu'il y a des situations ou elle ne pouvait pas l'exprimer ou qu'elle ne pouvait pas agir. Je le dis bien souvent, l'Otan n'est pas une menace pour la Russie, l'expansion de l'Otan n'est pas un danger pour elle, mais l'alliance lui enlève une "liberté" de conquérir et d'agir par les armes contre certains pays.
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