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AIR-DEFENSE.NET

Titus K

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Tout ce qui a été posté par Titus K

  1. Titus K

    Marine allemande

    Bon ... les coopération NL-DE dans le Naval ca fontionnera définitevement jamais. Sortie de la F126 – La Marine allemande prévoit 8 frégates MEKO https://defence-network.com/ausstieg-f126-deutsche-marine-8-meko-fregatten/ Comme l'a appris le Réseau de défense dans des cercles généralement bien informés dans le cadre du 27e DWT-Marineworkshops, la sortie du programme F126 est imminente. En remplacement, huit frégates MEKO doivent être achetées. Les MEKO ne devraient pas seulement devenir les nouveaux F127, mais aussi les prochains F126 après une sortie du contrat avec Damen, comme Defence Network en marge du 27. DWT-Marineworkshops. Le MEKO a déjà été choisi comme plate-forme pour les prochains froues de défense aérienne de la marine allemande, le F127 (nous avons signalé). Pour ce projet, thyssenkrupp Marine Systems et le groupe NVL (qui fait entre-temps partie de Rheinmetall) avaient signé il y a environ un an un accord pour la création d'une coentreprise pour la construction de la frégate MEKO-A400, qui est proposée en tant que frète de défense aérienne F127 de la Bundeswehr. Désormais, le MEKO doit également devenir les nouvelles frégates de chasse sous-marine de la Bundeswehr, car la frégate ASW (anti-Su-Submarine-Warfare) F126 ne peut pas être réalisée par des dames, selon les informations à Defence Network. Le non-respect des étapes du contrat par les dames est si important qu'il est possible de sortir du contrat sans pénalités de la part de l'Allemagne. On part plutôt d'amendes de la part de l'entreprise. En théorie, il existe désormais deux options pour la sortie du contrat avec Damen : résiliation (y compris le remboursement de fonds par Damen à l'Allemagne) ou retour. Dans ce dernier cas, les éléments déjà existants - par exemple les radars - seraient livrés à la Bundeswehr, de sorte que pour une nouvelle édition d'une F126, au moins certains éléments seraient déjà disponibles. Cependant, la question de savoir si ceux-ci correspondent au concept de MEKO est très discutable, c'est pourquoi - selon l'état actuel des connaissances - cela se résume à une résiliation dure du contrat avec les dames dans les semaines à venir. Particulièrement amer : la chasse sous-marine est considérée comme une capacité clé de la marine allemande, car en cas d'alliance, les voies maritimes doivent être dégagées pour les alliés américains. Pour cette raison, le BAAINBw n'avait déclenché qu'en juin 2024 l'option pour deux autres F126, qui était à l'époque appelée classe de Basse-Saxe. Cela devrait faire passer le nombre de frégates ASW de quatre à six. Mais maintenant, il n'y en aura pas un seul. La MEKO-A400 en tant que frégate F126 Le MEKO A-400 de tkMS, désormais prévu pour remplacer, est un navire de guerre moderne construit selon le concept de combinaison polyvalente (MEKO) grâce à une flexibilité modulaire et une intégration de système adaptable. Cette structure modulaire permettrait l'utilisation comme F127 (défense aérienne) et comme F126 (sous-marin) par la marine allemande. En tant que solution de conception nationale, MEKO représente donc effectivement un candidat approprié pour les navires prévus dans l'image cible Marine 2035+. Cependant, en plus grand nombre que prévu auparavant. Comme l'a appris Defence Network, ce ne sont pas six F127, mais huit. Il en va de même pour la F126, ce qui signifie que la marine allemande disposerait alors d'un total de 16 MEKO. Cependant, le calendrier est critique. Le premier F126 devrait aller à la marine allemande en 2028, en fait. La livraison des premiers F127, qui doivent être conclus cette année, est prévue pour 2034. Ainsi, si l'appel d'offres pour une nouvelle F126 ne commence que cette année, une livraison avant le milieu des années 2030 est difficile à imaginer. Ce qui signifie à son tour un retard de près de dix ans dans l'importante capacité de chasse en U. Dix ans que l'on ne peut plus se permettre. Cependant, il n'y a pas d'alternative, a été le réseau de défense en marge du 27. DWT-Marineworkshops. Car personne dans la Bundeswehr ne croit plus que les dames livrent encore. Mise à jour : le 23. Septembre 2025, 14h21: L'amiral de la flottille Andreas Czerwinski, chef du département de la mer au BAAINBw, souligne lors du 27. Atelier de la marine DWT : « Je peux vous assurer qu'après le vice-amiral Stawitzki, je suis le seul dans cette salle à savoir ce qui est actuellement discuté dans le projet F126. Et je peux vous assurer que nous travaillons d'arrache-pied pour que la frégate F126 soit mise à la disposition de la marine allemande le plus rapidement possible. » Mise à jour le 23. Septembre 2025, 16h42: En raison du grand nombre de demandes : les informations contenues dans cet article sont une situation stable à trois sources, deux d'entre elles ont parlé indépendamment de huit frégates MEKO en remplacement des six F126. Entre-temps, un représentant de haut rang du BMVg s'est également manifesté, qui a certes confirmé l'annulation imminente du projet F126, comme il serait actuellement sous contrat avec Damen, mais a affirmé qu'une autre solution de suivi était au centre de l'attention et qu'il ne s'agirait pas de frégates MEKO, car les MEKO ne pourraient pas être livrées assez rapidement.
  2. https://www.dassault-aviation.com/fr/groupe/presse/press-kits/inauguration-dune-nouvelle-usine-dassault-aviation/ À cette occasion, Éric Trappier a déclaré : « C’est la première fois depuis les années 1970 que Dassault Aviation met en service un nouvel établissement de production. C’est un signal positif pour la filière aéronautique et pour l’industrie en générale : la France possède des compétences rares qu’il faut absolument maintenir et développer sur le territoire national. C’est une question de souveraineté, particulièrement cruciale dans la période actuelle. C’est aussi une question économique et sociale, avec l’enjeu de réindustrialiser notre pays et de créer des emplois. » « On peut le faire tout seul de A à Z » : la réponse de Dassault à la pression allemande sur l'avion de chasse du futur https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/on-peut-le-faire-tout-seul-de-a-a-z-la-reponse-cinglante-de-dassault-a-la-pression-allemande-sur-lavion-de-chasse-du-futur-2187846 Suite aux pressions d'Airbus et de l'Allemagne sur la gestion du projet SCAF, l'avion de combat européen de sixième génération, le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a expliqué que son groupe était tout à faire capable d'assurer seul ce programme vital pour l'Europe et la France s'il le fallait. Comment cela va-t-il finir ? Alors qu'Airbus et l'Allemagne menacent à mots couverts de lancer le projet du futur avion de chasse européen sans la France, la réponse de Dassault a fusé ce mardi matin. « Je veux bien que les Allemands grondent […]. S'ils veulent faire tout seuls, qu'ils fassent tout seuls », a lancé Eric Trappier, le PDG du fabricant du Rafale, en marge de la cérémonie de l'inauguration d'une nouvelle usine de Dassault Aviation à Cergy, au nord-ouest de Paris. Un avion de combat, « ici, on sait faire, a-t-il poursuivi. On sait faire de A jusqu'à Z. On l'a démontré depuis plus de 70 ans. On a les compétences », a-t-il complété, sans pour autant fermer la porte à toute collaboration : « On est tout à fait ouverts à la coopération, y compris avec les Allemands ». Eric Trappier réagissait aux informations de presse venant de Berlin selon lesquelles l'Allemagne et l'Espagne pourraient chercher d'autres partenaires pour poursuivre ce projet face à l'intransigeance de Dassault. Lancé en 2017 par la France et l'Allemagne, rejoints plus tard par l'Espagne, le Scaf, le plus grand projet de défense en Europe censé renforcer l'autonomie stratégique du continent, parait encalminé en raison des tensions entre Dassault et Airbus. Maître d'oeuvre du crucial projet de défense européen Scaf, Dassault Aviation, qui représente la France, juge inefficace la gouvernance qu'il partage avec Airbus, qui représente l'Allemagne et l'Espagne, au grand dam de ses partenaires, qui l'accusent d'en vouloir plus que prévu sur cet avion qui doit pouvoir de l'IA, des flottes de drones, de la maniabilité et de la furtivité, la capacité nucléaire et voler à horizon 2040. Après une première phase d'étude - financée par la France, l'Allemagne et l'Espagne à hauteur de 3,6 milliards d'euros-, un nouveau contrat de 5 milliards d'euros doit être signé d'ici la fin de l'année pour la phase d'étude suivante. Mais la négociation est houleuse, Dassault affirmant qu'il ne peut garantir un bon avion si on ne lui confie pas au moins un rôle clair d'architecte maître d'oeuvre. Merz et Macron au chevet du SCAF Lors d'une visite à Madrid la semaine dernière, le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré que l'Allemagne et l'Espagne voulaient « essayer d'arriver à une solution d'ici fin 2025 » sur le Scaf. « Nous partageons le même avis : la situation actuelle n'est pas satisfaisante. Nous n'avançons pas dans ce projet », a déclaré le chancelier allemand aux côtés de son homologue espagnol à Madrid. « Comme l'ont réaffirmé le président de la République et le chancelier lors du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité du 29 août 2025, la France et l'Allemagne restent déterminées à mener à bien le programme SCAF en coopération avec l'Espagne », rappelle un communiqué envoyé samedi soir par le ministère des Armées français, qui assure être « pleinement investi avec ses homologues allemand et espagnol pour aboutir à une solution mutuellement acceptable d'ici la fin de l'année. »
  3. Titus K

    La Composante Air belge

    https://www.lecho.be/entreprises/defense-aeronautique/l-industrie-belge-de-defense-attend-les-retours-du-plan-francken/10613294.html Acheter européen? Pas toujours simple... Acheter davantage en Europe pour accroître l'autonomie stratégique du Vieux continent? La plupart des dirigeants européens le martèlent, même si certains estiment qu’il faut se procurer ce qui est disponible ou le plus performant.C'est-à-dire régulièrement du "Made in USA". Pour la Belgique, les avions de combat supplémentaires seront donc à nouveau des F-35, quel que soit leur nombre. La taille réduite de la Force aérienne rend, en effet, impossible la possession de deux types d'appareils différents. Et tous les experts s'accordent pour dire que l'avion de Lockheed Martin est le plus avancé technologiquement et le seul à pouvoir survivre seul dans un environnement contesté. Idem pour les drones: il n'y a pas d'équivalent européen au MQ-9B SkyGuardian de General Atomics. En revanche, pour la couche supérieure du futur bouclier anti-aérien que la Belgique veut mettre en place, le gouvernement devra trancher entre les deux systèmes occidentaux les plus avancés, à savoir le Patriot, produit par l’américain RTX, qui domine déjà le marché européen, et le SAMP/T NG (nouvelle génération) du consortium franco-italien Eurosam, qui réunit le missilier européen MBDA et le groupe français Thales. Là, la compétition sera beaucoup plus équilibrée et la différence pourrait se faire sur les délais de livraison. Pour les dix hélicoptères lourds que la Défense doit acquérir, il n'est aussi plus sûr que ce soit un appareil comme le CH-47 Chinook de Boeing qui s'impose. Cela pourrait dépendre des demandes spécifiques de l'Otan, indique une source à la Défense. Le fait que les Pays-Bas aient acheté en 2024 des hélicoptères européens (le H225M Caracal d’Airbus Helicopters) n'est peut-être pas étranger à cette évolution. Pour le reste, beaucoup d'achats se feront plutôt chez nos voisins. Ce sera le cas des véhicules blindés additionnels pour la Force terrestre (KNDS France et Arquus), de la troisième frégate (Pays-Bas) ou des systèmes antiaériens Skyranger (Rheinmetall).
  4. Je te rejoins mais je pense que tu sous-estimes le personnage ... Par ailleurs je cite Francken sur le budget alloué au duel SAMP/T NG - Patriot : Pour la troisième couche, il faut des anti-missiles balistiques de longue portée, et pour cela ce sera SAMP, franco-italien, ou les Patriots américains. Pour décider, on a relancé une étude approfondie. Au total on est entre 5 et 6 milliards.
  5. C'est le même code couleur pour les personnels que chez nous / aux US ?
  6. Sauf quand il faut confondre les nordco et bouriates, là d'un coup la russie redevient un pays pluriethnique
  7. Titus K

    Le successeur du CdG

    https://www.varmatin.com/defense/quinze-hectares-gagnes-sur-la-mer-et-un-pont-pour-le-futur-porte-avions-de-nouvelle-generation-1002770?utm_content=photo&utm_term=VarMatinToulon&utm_campaign=facebook&utm_source=nonli&utm_medium=Social media Mais on n’en est pas encore là. Les choses sérieuses ne commenceront en effet qu’en 2027 avec le début des opérations de dragage dans l’extrême partie ouest de la petite rade. À ce sujet, "dans une logique circulaire", les sédiments ainsi récupérés seront, dans la mesure du possible, réutilisés pour la construction du fameux polder pour laquelle pourraient d’ailleurs être sollicitées des entreprises belges ou néerlandaises. "Les leaders européens en matière de poldérisation", dixit l’amiral Lucas. Il y aura un peu de plats pays dans le programme PANG
  8. Tout le continent sud-américain renouvelle ses flottes en même temps ?
  9. https://www.fmn.dk/da/nyheder/2025/forsvarsministeren-afsatter-34-mia.-kroner-til-en-rakke-initiativer-under-accelerationsfonden/ 272 millions de DKK (36,5 millions €) pour avancer le recrutement du personnel de la défense aérienne terrestre. L’accélération du recrutement pour la défense aérienne terrestre découle des décisions prises d’acquérir en urgence des systèmes terrestres de défense aérienne à moyenne portée (décision prise avant l’été par les partis de l’accord de défense) ainsi que de l’acquisition d’un système permanent de défense aérienne terrestre, décidée à la mi-septembre. « Avec le système permanent de défense aérienne terrestre, les partis de l’accord de défense se sont entendus sur le plus gros investissement jamais réalisé dans la défense danoise. Il est absolument crucial que nous mettions aussi en place le cadre nécessaire pour développer cette capacité, notamment par un recrutement et une montée en puissance plus rapides du personnel. Avec cette décision, nous veillons à renforcer la puissance de combat de la défense danoise », conclut Troels Lund Poulsen.
  10. Titus K

    Guerre des mines

    Inspector 125, le drone naval d'Exail qui traque les mines sous-marines https://www.lepoint.fr/high-tech-internet/a-la-ciotat-exail-propulse-la-france-a-la-pointe-des-drones-navals-19-09-2025-2599004_47.php REPORTAGE. Avec un carnet de commandes d'un milliard d'euros, Exail s'impose comme le champion français des drones maritimes militaires. Nous avons assisté à une démonstration au large de la Ciotat. Dans la baie de La Ciotat, rien ne le distingue des autres navires. Malgré la présence d'une cabine fermée avec un marin à l'intérieur, l'Inspector 125 est en réalité… un drone. Développé de la coque aux équipements électroniques par Exail, ce drone de surface d'une douzaine de mètres emporte ce jour-là sur sa plage arrière un sonar remorqué T-18, lui aussi produit par l'entreprise. Grâce à son câble, il transmet en temps réel la cartographie des fonds marins et surtout repère de potentielles mines sous-marines. La guerre des mines refait surface avec le conflit en Ukraine. Face à une marine russe supérieure en nombre et en moyen, la marine ukrainienne a su faire preuve d'audace et d'inventivité avec des drones de surface kamikazes, aidés par des frappes aériennes. Résultat, les navires russes restent à l'abri dans les ports et l'Ukraine, via Odessa, parvient à exporter son blé. Les deux belligérants ont largement fait usage de mines, parfois dérivantes, pour protéger ou menacer les navires marchands. Une menace sur la navigation qui peut durer bien des décennies après la fin du conflit. L'Inspector 125 (à gauche) et le Drix H-9 d'Exail (à droite), drone de surface autonome. © Clément Machecourt / Le Point Dans ce milieu doublement hostile qu'est un océan infesté de mines, l'Inspector 125 tire son épingle de jeu. Il se distingue par sa capacité à opérer à distance, préservant ainsi la sécurité des équipages. « Pour inspecter les 65 km² de la baie de La Ciotat, une seule journée suffit », précise Jérôme Bendell, directeur du pôle maritime d'Exail. Outre le sonar T-18, l'Inspector 125 peut embarquer d'autres drones : le Seascan, dont la caméra permet l'identification visuelle de la mine, et le K-Ster, équipé d'une charge explosive pour la détruire jusqu'à 300 mètres de profondeur. Succès en Belgique et aux Pays-Bas Ce concept de drones spécialisés pour la guerre des mines a séduit les marines belge et hollandaise. Ils seront mis en œuvre depuis les douze nouveaux chasseurs de mines belges et hollandais. De nouveaux navires tous livrés avant 2030. Dans un hangar s'ouvrant de chaque côté, deux Inspector 125 pourront être simultanément mis à l'eau ou récupérés. De son côté, la marine nationale aligne encore huit chasseurs de mines de classe Tripartite, datant des années 1980 et issus d'un programme de coopération entre les marines belge, hollandaise et française… Un paradoxe alors qu'Exail s'impose dans le marché très particulier des drones de surface et sous-marins. Avec ses 2 000 employés répartis sur une vingtaine de sites dans l'Hexagone, l'entreprise s'est fait connaître avec ses centrales inertielles permettant aux navires et aux sous-marins de naviguer sans satellites. Elles équipent, par exemple, les dernières frégates de défense et d'intervention (FDI) grecques et françaises. États-Unis, Royaume-Uni, Norvège, Allemagne, Corée du Sud… Exail multiplie les succès commerciaux avec un carnet de commandes atteignant le milliard d'euros. Avec un processus de fabrication maîtrisé de A à Z et « 20 % du chiffre d'affaires investi dans la recherche et le développement », souligne son codirecteur général Thomas Buret, Exail cherche à garder une longueur d'avance sur ses concurrents. Drone transocéanique Dernière performance de l'entreprise, faire naviguer en « autonomie supervisée » son drone de surface Drix O-16 transocéanique de La Ciotat à Lisbonne. Depuis une salle équipée d'écrans, une personne au moins veillait en permanence sur ce drone rouge à l'apparence d'un sous-marin en surface. Ce dernier calcule lui-même sa trajectoire et les corrections éventuelles à faire dix fois par seconde grâce à ses capteurs. Un périple de 1 100 milles nautiques (2 037 km), soit un tiers de son endurance totale, réalisé en sept jours. Pour Thomas Buret, seules deux entreprises dans le monde, dont Exail, sont capables de mener à bien une telle action. Long de pratiquement 16 mètres et pesant 10,5 tonnes, ce drone peut effectuer un panel de missions aussi bien civiles que militaires : surveillance maritime, hydrographie, reconnaissance environnementale, appui à des opérations sous-marines. Il peut tenir trente jours en mer, même agitée. Là encore, l'enjeu est de taille alors que les câbles sous-marins sont, comme en mer Baltique, victimes d'actes de malveillance. Forte de sa notoriété internationale, dans le secteur tant civil (44 % du chiffre d'affaires) que militaire, Exail ambitionne désormais de renforcer sa présence en France. « Notre légitimité grandit, les autorités nous accordent davantage d'attention. Nous espérons que cela se traduira bientôt par des commandes concrètes de nos systèmes déjà plébiscités à l'export », affirme Thomas Buret.
  11. Titus K

    Marine Britannique

    BAE Systems’ concepts for Royal Navy’s Future Air Dominance System --> https://www.navylookout.com/bae-systems-concepts-for-royal-navys-future-air-dominance-system/
  12. OPINION. Le tortillard et le salami: comment Bruxelles veut profiter de la crise politique en France pour s'attribuer le contrôle export https://www.latribune.fr/article/idees/tribunes/70213273649117/opinion-le-tortillard-et-le-salami-comment-bruxelles-veut-profiter-de-la-crise-politique-en-france-pour-sattribuer-le-controle-export Le groupe MARS révèle que la Commission européenne souhaite prendre le contrôle des exportations d'armements des pays de l'Union européenne, notamment de la France. Dans ce cadre, Bruxelles va proposer en octobre au Conseil un nouveau « paquet défense » pour une adoption trois projets de directives dites de « simplification » modifiant les textes existants transposés depuis longtemps dans les droits nationaux. Par le groupe MARS. Trump Turnberry est un complexe hôtelier de luxe et un golf situés en Écosse à l’embouchure de la Clyde, entre Glasgow et Belfast, et appartenant au milliardaire éponyme, 47e président des États-Unis. C’est à cet endroit, insolite pour une rencontre diplomatique, que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’est rendue à la fin du mois de juillet, tel son lointain prédécesseur Henri IV à Canossa, pour signer un accord politique destiné à stabiliser la relation transatlantique. Comble de l’ironie, c’est ainsi dans la « baie du tournant » du pays des Pictes que l’Union européenne tourne une page épique de son histoire. Lancée par un traité signé symboliquement à Rome il y a près de 70 ans, drossée sur les sombres récifs d’un fjord de la mer des Hébrides, la construction européenne est désormais brisée. C’est la fin du mythe d’une « Europe qui protège », d’une certaine idée de l’Europe puissance, voire d’une « espérance » que nombre d’entre nous avaient placé en elle. Von der Leyen abandonne les Européens Quelle confiance en effet accorder à une institution supranationale qui brade d’une main, unilatéralement et sans concertation préalable, la souveraineté européenne tout en élaborant sans cesse de nouveaux outils de transfert de compétences au nom de la même souveraineté européenne ? Certains crieront à la trahison. D’autres tenteront de justifier l’injustifiable par une casuistique du « moindre mal » que les plus fervents Jésuites ne renieraient pas. Nous observerons pour le moins une incohérence certaine, qui ne plaide pas pour la confiance. Rappelons en quelques mots la situation incroyable dans laquelle « Madame VdL » a abandonné les quelque 450 millions d’Européens qui dépendent de ses pouvoirs exclusifs en matière de commerce international. Par l’accord politique de Turnberry conclu le 27 juillet par la présidente de la Commission européenne avec le président américain, l'UE annule les droits de douane sur les produits industriels américains et accorde un accès préférentiel à de nombreux produits agricoles et de la mer américains. En échange, Washington réduira à 15 % ses droits de douane augmentés unilatéralement (à 27,5 % au lieu de 5 % précédemment) sur les voitures et pièces automobiles européennes. Alors que l’aéronautique est épargnée, les vins pourraient également être taxés à 15 %. La France s'oppose ainsi à un accord qui aurait sans doute été négocié différemment si les (excellents) vins du Rhin s’exportaient aussi bien que ceux de Bordeaux. Surtout, alors qu’elle n’en a pas le mandat, la présidente de la Commission engage l’UE à acheter du gaz naturel liquéfié, du pétrole et des produits nucléaires américains pour 750 milliards de dollars d'ici 2028, et promet 600 milliards d'investissements supplémentaires aux États-Unis. L'accord comprend également une promesse d’augmentation des achats d'équipements militaires américains, non chiffrée et pourtant déjà au plus haut. Tout cela paraît contradictoire avec les objectifs politiques de l’UE en matière de transition écologique et d’autonomie stratégique. Capitulation en rase campagne L'accord évite à l'UE de recourir à l'instrument dit “anti-coercition” élaboré fin 2023 afin de lutter contre les menaces économiques et les restrictions commerciales jugées injustes imposées par les pays tiers, comprenant un ensemble de contre-mesures pouvant être utilisées dans le domaine du commerce ou des investissements. Pensé comme un moyen de dissuasion destiné à résoudre les conflits commerciaux de l'UE par la négociation, il a été abandonné au profit d’une capitulation en rase campagne. Cette lâcheté est parfaitement assumée par le ministre (alors) en charge des intérêts économiques de la France : « si on avait mis des mesures de rétorsion, avec, par exemple, (...) 15 ou 20 % de droits de douane sur les produits américains arrivant en France, ça aurait encore plus compliqué la vie (des entreprises françaises) ». Si la comparaison n’était pas aussi éculée, on dirait que l’esprit munichois souffle toujours à Bercy, alors même que la « guerre commerciale » entre Washington et Bruxelles n'est pas terminée, notamment dans les services numériques, domaine dans lequel l’UE affiche encore un certain niveau d’ambitions. Pour paraphraser Churchill, les Européens se seront couverts de honte sans pour autant éviter la guerre (commerciale). L’État de droit, meilleur rempart des intérêts des Européens Avec cette séquence inédite, comme l’observe à juste titre un ancien conseiller du président Hollande [1], l’Europe passe du statut de vassal à celui de tributaire. L’Empire américain souhaite ainsi financer son effort de guerre contre l’Empire du Milieu sur le dos de ses amis européens, encore formellement alliés au sein d’une Alliance atlantique qui perd jour après jour en cohérence et crédibilité alors même que la menace russe se fait de plus en plus pressante. Heureusement, l’accord de Turnberry est vraisemblablement mort-né. D’abord parce qu’il ne sera endossé ni par le Conseil de l’UE (malgré l’annonce d’un vote à la majorité qualifiée), ni par le Parlement européen (mais quel est son pouvoir en l’espèce ?). Ensuite, parce que la justice américaine a jugé illégale la « politique tarifaire » du président des États-Unis, car entachée d’incompétence : la législation fédérale (même les pouvoirs spéciaux issus de l’International Emergency Economic Powers Act de 1977) ne confère tout simplement pas le droit à l’exécutif américain de modifier unilatéralement des droits de douane ; la Cour suprême tranchera le litige en novembre, ce qui aura un impact certain sur la suite du mandat du 47e président. Enfin, parce que l’exécutif européen n’est pas davantage compétent pour s’engager au nom des 27 États souverains en matière d’approvisionnements énergétiques et d’achats armement ; mais qui s’en soucie : who cares ?Comme quoi, l’état de droit reste le meilleur rempart de nos intérêts face aux violations de la légalité de la part des uns et des autres. Mais qui reste-t-il pour défendre nos valeurs ? Un marché de défense : contre l'esprit des Traités Car pendant ce temps, la technocratie bruxelloise continue imperturbablement à tracer sa route, tels les Caterpillar D9 dans les rues de Gaza. La Commission européenne met la dernière main à son mégaprojet législatif « omnibus ». Sous l’image débonnaire du tortillard se cache une nouvelle machine de guerre destinée à écraser de nouveaux pans de la souveraineté des nations européennes. En matière de défense, qui n’est que l’un des nombreux volets du projet, l’ivraie est semée avec le bon grain, et c’est dans le détail des propositions que le diable se cache. Ce nouveau « paquet défense » (Defence Readiness Omnibus), proposé le 17 juin par la Commission en vue d’une adoption en Conseil en octobre, comprend trois projets de directives dites de « simplification » modifiant les textes existants transposés depuis longtemps dans les droits nationaux. Rappelons que, depuis une vingtaine d’années, l’UE a élaboré, contre l’esprit (l’Union est une œuvre de paix et de prospérité incompétente en matière militaire) et la lettre des traités (article 346 TFUE), une abondante législation destinée à créer la chimère d’un « marché unique de défense », le plus souvent regroupée en « paquets », dont les trois principaux datent respectivement de 2004, 2009 et 2016. Malgré une transposition et une mise en œuvre très inégale selon les États, la sagesse des compromis adoptés a permis jusqu’à présent d’ouvrir l’achat public de l’écosystème de défense tout en créant une catégorie spécifique de marchés, les fameux MDS (marchés de défense et de sécurité), qui échappent par exemple à l’obligation de lancer un appel d’offres européen pour certaines fournitures ou services spécifiques. Exportations : des simplifications intracommunautaires S’agissant des exportations de « produits de défense » (appellation aseptisée de ce que l’on appelait autrefois « matériel de guerre » ou encore « armement »), la directive 2009/43/CE « TIC » (pour « transferts intracommunautaires »), transposée en France en 2011 et en vigueur depuis 2014, a eu un impact positif certain sur la fluidité des relations commerciales au sein de la base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE). Auparavant, les transferts d’armement entre États membres de l’UE étaient traités de manière identique aux exportations vers des pays tiers, avec un processus long et fastidieux de double autorisation individuelle. Ce processus complexe freinait la coopération industrielle et augmentait les coûts administratifs pour les entreprises exportatrices. Rappelons avant tout que, par principe afin de sauvegarder les intérêts de sécurité du pays, l’exportation d’armement est interdite. En effet, la France commandant pour ses armées auprès de ses industriels le matériel le plus performant, il n’est pas question que ce matériel puisse un jour être retourné contre ses propres troupes. Par conséquent, toute délivrance d’une dérogation à ce régime d’interdiction doit faire l’objet d’une étude de sécurité détaillée et d’une prise de décision au plus haut niveau (Premier ministre, via le SGDSN), après consultation des administrations concernées (chargées de la défense, mais aussi de l’économie, des affaires étrangères, voire de l’intérieur). Les modalités de réexportation doivent également être contrôlées dans le temps, afin notamment de prévenir tout contournement d’un régime de sanctions. Par exemple, la France peut ainsi se permettre de vendre le Rafale à l’Inde, ayant l’assurance que le client final sera bien l’armée de l’air indienne (ou la marine) et non tout autre utilisateur indésirable. Dans le jargon, on appelle ces nécessaires précautions le « processus CIEEMG », du nom de la commission interministérielle qui en est chargée. La directive TIC de 2009 a ainsi simplifié les procédures de transfert de matériel de guerre à l’intérieur de l’UE en instaurant trois types d’autorisation : les licences générales, globales et individuelles. Les licences générales permettent à un exportateur d’expédier, sans limite de quantité ou de montant, des matériels de faible risque. Les licences globales autorisent des transferts spécifiques, sans limite de quantité ou de montant, vers un destinataire précis. Les licences individuelles, qui représentent la grande majorité des flux, concernent tous les autres cas. Cette diversification des licences a permis de réduire les délais et les coûts administratifs, facilitant ainsi la coopération industrielle entre les États membres. On comprend combien des entreprises trans-européennes comme Airbus DS et MBDA ont pu profiter de ce nouveau régime, que le Brexit est cependant venu affaiblir. La directive a également introduit la certification des destinataires fiables, garantissant que les matériels seraient transférés à des entités dignes de confiance au sein de l’UE. Cette certification renforce la sécurité et la transparence des transferts intracommunautaires. Les entreprises ayant enfreint les règles sont soumises à un régime de sanctions ad hoc. Enfin, la directive TIC de 2009 préservait explicitement, en son 1er article, le contrôle national sur les exportations vers des pays tiers. Le futur Premier ministre Bernard Cazeneuve, alors député d’opposition, a joué un rôle primordial à l’occasion de la procédure législative de transposition, alertant notamment sur le risque d’une sur-réglementation de la part de la direction des affaires juridiques de Bercy risquant d’handicaper les industriels français de la défense. Au total, avec dix ans de recul, on constate que le nouveau régime a introduit un nouvel équilibre facilitant au quotidien les coopérations européennes en matière de défense. C’est l’exemple typique d’une législation européenne réussie, grâce à un dialogue fructueux en amont, une transposition équilibrée et une mise en œuvre efficace (appuyée par un système d’information adapté), le tout permettant des progrès, réels mais mesurés, en matière d’intégration, sans transferts généralisés de compétences, et sans chercher à construire un « marché unique de défense ». Dans le sens des intérêts allemands Comme le groupe MARS ne cesse de le rappeler, il n’existe pas de marché de défense, du moins pour les armements dits « de souveraineté ». C’est une évidence qu’il ne faut cesser de marteler : quand le client est unique, et souvent le fournisseur aussi, on ne parle pas de marché, mais de transaction bilatérale. Quand les prix ne se forment pas par confrontation de l’offre et de la demande, ce n’est pas un marché. Enfin, quand le produit lui-même n’existe pas encore et que l’industriel doit le concevoir en fonction du besoin opérationnel exprimé par le client, il est absurde de parler de marché. Mais non, s’accrochant à sa « raison d’être », la Commission européenne persévère dans l’erreur et l’absurdité, en poussant coûte que coûte à faire entrer les « produits de défense » dans la logique du marché unique, en dépit de toutes les évidences, quitte à cantonner toujours davantage le champ d’application de l’article 346 TFUE qui sort du marché unique les équipements considérés comme indispensables à la sécurité d’un État [2]. Certes, comme l’admet l’article 346, pour certains matériels plus ou moins banals, il existe véritablement un marché sur lequel s’exerce une concurrence relativement libre entre clients et fournisseurs permettant aux prix de se former conformément aux lois de l’économie. Et ce n’est pas le cas des armements les plus sensibles et des matériels spécifiques, du moins pour les pays soucieux de préserver leur autonomie stratégique. Il est vrai que ces pays sont peu nombreux au sein de l’UE : ils se comptent sur le doigt… d’un doigt. Mais quand ce marché existe, lorsque les États ont renoncé à leur autonomie stratégique, sa dynamique est mondiale : l’échelle européenne n’est absolument pas pertinente en l’espèce. Ou alors, il faudrait interdire les achats hors d'Europe ou fixer un « tarif extérieur commun » sur le modèle de l'ancienne PAC. Il n’en est évidemment pas question. Alors pourquoi une telle obstination ? Mais simplement parce que cela va dans le sens des intérêts industriels et géoéconomiques de l’Allemagne. Bruxelles veut imposer à la France son contrôle export Il en va de même du « contrôle export ». La Commission européenne profite de l’affaiblissement de la France, aggravé par la crise politique en cours, pour essayer de lui imposer des évolutions inacceptables. Tel est l’un des enjeux du « paquet omnibus défense » qui vise par exemple à ouvrir davantage le fonds européen de défense aux États tiers, notamment pour les essais. C’est surtout au nom d’une prétendue volonté de simplification qui n’est qu’un prétexte, devenu mantra, que la Commission veut modifier la directive TIC en accaparant progressivement les prérogatives souveraines des États en matière de contrôle des exportations. La nouvelle directive (qui doit être adoptée lors de la prochaine réunion du Conseil à la mi-octobre) renvoie ainsi les modalités de simplification à des actes délégués élaborés dans le secret des bureaux de la Commission, sans que les États n’aient plus aucun moyen d’intervenir sur le fond. Cela conduirait à violer la position commune de 2008, qui avait jusqu’à présent une valeur « quasi-constitutionnelle » [3]. Mais de nos jours, il ne faut s’étonner de rien. Que peut-il alors se passer ? Il est vrai que libéraliser totalement les transferts d’armement serait le stade ultime de la simplification. Mais ce n’est pas cela que veut la Commission : c’est capter le pouvoir de contrôle. Donc, par le biais des actes délégués dans les domaines autorisés par la nouvelle directive, la Commission pourra s’arroger des prérogatives souveraines des États. Par exemple pour la définition des « matériels sensibles » dont l’exportation est interdite, pour le choix des licences à délivrer ou les cas d’exemption. À terme, la France risque de perdre le contrôle sur l’exportation du matériel de guerre produit par ses propres industriels, avec deux conséquences tout aussi catastrophiques l’une que l’autre : d’une part que l’export de certaines armes ou munitions sensibles soit autorisé contre nos propres intérêts diplomatiques, stratégiques ou opérationnels ; d’autre part, que l’export, indispensable à l’équilibre économique de certains programmes d’armement, soit refusé par Bruxelles. C’est ainsi que, subrepticement, la Commission fait feu de tout bois pour vider l’article 346 et la position commune de 2008 de leur substance souveraine. Elle a ainsi plaidé l’an dernier devant la Cour de Justice de l’UE (CJUE), de manière parfaitement péremptoire, que l’article 346 ne s’appliquait pas aux domaines entrant dans le champ de compétence des articles 114 (marché intérieur) et 207 TFUE (politique commerciale commune), ce qu’elle estime être le cas des « armes et équipements, figurant sur la liste commune des équipements militaires de l’Union européenne visée à l’article 12 de la position commune 2008/944 et (…) ainsi soumis au tarif douanier commun. » Ne doutons pas que l’arrêt Neves [4], rendu il y a exactement un an, ne fasse jurisprudence. Une provocation envers les intérêts de la France Pire, il ne faut pas exclure qu’un jour une majorité d’États ne demandent à la Commission une initiative en ce sens par voie de règlement, car l’arrêt Neves a enfoncé un coin dans la souveraineté des États. Le raisonnement du juge est en effet pertinent en invoquant, à raison, le fait que les États ont demandé à la Commission – depuis des années dans le cadre des sanctions internationales – d’adopter des paquets de sanctions dans lesquels figurent les armements, le tout par voie de règlement. Par conséquent, cela place les équipements de défense dans le champ de la compétence de la Commission. C’est donc une tendance lourde, encouragée par une majorité d’États, à commencer par ceux qui veulent affaiblir la position de la France en matière de défense, qu’il s’agisse de guerre économique ordinaire ou simplement de « venger Keitel » [5]. Pour la plupart des États et pour plusieurs groupes politiques représentés au Parlement européen, transférer à Bruxelles la charge coûteuse et fastidieuse du contrôle des exportations d’armement ne pose aucun problème ; ce serait un soulagement pour les uns, une victoire pour les autres. Mais pour la France, il ne saurait être question de transiger sur le « contrôle export », c’est une question d’intérêt vital. La France est, sur les cinq dernières années, le 2e exportateur mondial d'armement, (loin) derrière les États-Unis. Cela suscite évidemment des jalousies, et la Russie serait ravie de retrouver son rang. Toute initiative en ce sens paraît donc relever de la pure provocation à l’encontre de la France et de ses intérêts. Bruxelles sait parfaitement que ces propositions sont inacceptables pour Paris. Mais comme il est difficile de refuser systématiquement toutes les évolutions, Bruxelles espère que Paris finisse par céder petit à petit. La « tactique du salami » est universelle. L’UE n’a cure que tout cela ne fasse qu’augmenter le désordre en France et dérouler le tapis rouge à l’extrême droite. On voudrait le faire exprès qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Ce qui est profondément regrettable, et quelque part décourageant pour qui croit encore à la construction européenne, c’est l’impudente désinhibition avec laquelle la Commission européenne avance ses pions, en marge de l’état de droit et sans respecter ni les intérêts des États, ni même l’intérêt général européen. Chacun comprend pourtant qu’il n’est dans l’intérêt de personne de marginaliser la France, qui est encore, dans l’attente que la montée en puissance allemande porte ses fruits, la principale puissance militaire de l’UE. Mais non, on dirait que l’ambition de la bureaucratie bruxelloise d’étendre toujours davantage ses prérogatives prévaut sur toute autre considération, à commencer par la sécurité des Européens. A cet égard, le discours martial de la présidente de la Commission à Strasbourg le 9 septembre dernier n’est qu’une tartufferie. L’humiliation de Turnberry l’a montré : quand l’UE dispose des pleins pouvoirs dans un domaine, elle s’empresse de ne pas les exercer et d’abandonner les intérêts de ses mandants. Il est plus que temps d’ouvrir les yeux sur ce qu’est devenue l’UE aujourd’hui, sous le contrôle total de l’Allemagne, au rebours d’une « certaine idée de l’Europe » qu’il est urgent de réhabiliter. ---------------------------------------------------------------- [1] Chaque mois, l'Europe se fait siphonner 100 milliards de plus. Jusqu'à quand ? | Les Echos [2] « Tout État membre peut prendre les mesures qu'il estime nécessaires à la protection des intérêts essentiels de sa sécurité et qui se rapportent à la production ou au commerce d'armes, de munitions et de matériel de guerre; ces mesures ne doivent pas altérer les conditions de la concurrence dans le marché intérieur en ce qui concerne les produits non destinés à des fins spécifiquement militaires. » [3] D’après l’article 12 de la position commune 2008/944/PESC du Conseil du 8 décembre 2008 définissant des règles communes régissant le contrôle des exportations de technologie et d’équipements militaires : « Les États membres font en sorte que leur législation nationale leur permette de contrôler l’exportation de la technologie et des équipements figurant sur la liste commune des équipements militaires de l’Union européenne. Cette liste sert de référence pour les listes nationales de technologie et d’équipements militaires des États membres, mais elle ne les remplace pas directement. » [4] CJUE, arrêt du 10 septembre 2024, aff. C-351/22 Neves 77 Solutions. [5] Au moment de signer à Berlin la capitulation du IIIe Reich le 8 mai 1945, le Maréchal Keitel s’était offusqué de la présence de la France, représentée par le général de Lattre de Tassigny, dans le camp des vainqueurs.
  13. Titus K

    Marine Britannique

    L'ojectif anoncé par Babcock/BAE c'est "31 T31 commandées en 2031" ... ils sont à 10 pour l'instant.
  14. Après Biden cet apres midi, maintenant c'est au tour de TOUS ses opposants. ...
  15. https://www.thalesgroup.com/fr/monde/defence-and-security/press_release/thales-contributeur-majeur-succes-du-sampt-ng-selectionne Initialement conçu pour gérer munitions de la famille Aster (A30 B1 et A30 B1NT) dont Thales fournit l’autodirecteur, élément clé du guidage du missile, chaque section danoise du SAMP/T NG reposera sur le radar à balayage électronique actif, rotatif et multifonction Ground Fire de Thales, ainsi que sur le système de commandement et de contrôle (Module d'Engagement de Nouvelle Génération), dont Thales assure l’autorité de conception et qui est produit par Thales en coopération avec MBDA.
  16. Je pense aussi, la cooperation dans ce domaine a à nouveau été discutée au parlement NL récemment. Par contre je me demande si Francken va directement contredire le Mindef Danois sur les délais/coûts/performance qui ont joué en la faveur du SAMP/T NG au Danemark, ca pourrait etre cocasse !
  17. Sur le réarmement européen et DSEI. Détail assez impressionnant, il ne mentionne la France qu’une seule fois ... et seulement pour dire qu'elle veut limiter l'inclusion du RU dans le programme européen SAFE
  18. Je suis pas le seul a avoir tiqué sur cet article de the altlantic posté juste au-dessus ... L'article Atlantic oublie d'informer le lecteur que SAMP/T avait en fait dépassé Patriot en tant que favori pendant un certain temps et tente d'impliquer que la pause du côté américain a conduit les Français à obtenir la commande. Bonne tentative...
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