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Titus K

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Tout ce qui a été posté par Titus K

  1. Most Comprehensive Unclassified Order of Battle for China’s Sea Services! “Modern Chinese Maritime Forces” — 1 October 2025 ed. — Includes New Shuiqiao-class LPU Bridge Barges! --> https://www.andrewerickson.com/2025/10/most-comprehensive-unclassified-order-of-battle-for-chinas-sea-services-modern-chinese-maritime-forces-1-october-2025-ed-includes-new-shuiqiao-class-lpu-br/
  2. Toulouse. Willem-Alexander et Máxima des Pays-Bas renforcent les liens franco-néerlandais https://www.entreprises-occitanie.com/actualites/toulouse-willem-alexander-et-maxima-des-pays-bas-renforcent-les-liens-franco-neerlandais Le roi Willem-Alexander et la reine Máxima des Pays-Bas ont effectué, le 1er octobre 2025, une visite de travail en Occitanie. Accueillis à Toulouse par des représentants du gouvernement français et de la Région, les souverains néerlandais ont multiplié les rencontres diplomatiques et économiques autour de l’aéronautique, de l’agriculture et de la coopération européenne. La reine Máxima et le roi Willem-Alexander des Pays-Bas. Pour la première fois depuis le début de son règne, le roi Willem-Alexander a choisi de délaisser Paris pour se rendre en région, accompagné de la reine Máxima. La capitale occitane s’est parée aux couleurs orange et bleu, symbole de l’amitié entre la France et les Pays-Bas. Ce déplacement s’inscrivait dans l’année économique franco-néerlandaise, avec l’ambition affichée de renforcer les partenariats bilatéraux. Accueilli à la préfecture de la Haute-Garonne, le couple royal a été reçu par Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie et préfet de la Haute-Garonne, Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur et aux Français de l’étranger, ainsi que par Jalil Benabdillah, vice-président de la région Occitanie. Les souverains étaient également accompagnés d’Aukje de Vries, ministre néerlandaise du Commerce extérieur et de l’Aide au développement, et de Robert Tieman, ministre de l’Infrastructure et de la Gestion de l’eau. Airbus, pilier de la coopération aéronautique La délégation royale a ensuite pris la direction de Colomiers pour visiter le site d’Airbus, acteur central de la coopération économique entre les deux pays. Le roi et la reine ont été accueillis par Wouter van Wersch, vice-président exécutif du groupe, et Bruno Even, PDG d’Airbus Helicopters. Cette étape a permis d’officialiser de nouveaux accords entre Airbus et la compagnie néerlandaise KLM, qui s’apprête à réorienter une partie de sa flotte vers des appareils européens. Le projet représente un investissement évalué entre 7 et 10 milliards d’euros. Passionné d’aviation et lui-même pilote, Willem-Alexander a parcouru avec intérêt la chaîne d’assemblage de l’A350 et a découvert les hélicoptères Caracal, dont les Pays-Bas ont commandé douze exemplaires. La visite s’est poursuivie dans les ateliers du lycée Airbus, où les souverains ont échangé avec des étudiants en formation. Agriculture et innovation au Domaine de Candie Dans l’après-midi, la délégation s’est rendue au Domaine de Candie, ferme urbaine de 250 hectares appartenant à la ville de Toulouse. Ce site, qui approvisionne notamment les cantines scolaires en produits bio, est également un lieu d’expérimentation en matière d’agroécologie et de robotique agricole. Accompagnés du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, Willem-Alexander et Máxima ont découvert plusieurs robots de nouvelle génération, conçus pour répondre aux défis de l’agriculture durable. Le domaine a aussi été l’occasion d’échanges avec des entrepreneurs et chercheurs spécialisés dans l’innovation agricole. Dans son allocution, prononcée en français, le roi a confié : « nous sommes ravis de découvrir la magnifique ville de Toulouse, cœur battant de l’aéronautique européenne et territoire d’innovation. » Une réception au Capitole pour conclure la journée La visite s’est achevée au cœur de la ville, sur la place du Capitole, où plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées pour acclamer le couple royal. Dans la salle des Illustres, Jean-Luc Moudenc a accueilli les invités parmi lesquels figuraient des représentants du monde économique et institutionnel. Prenant une nouvelle fois la parole en français, Willem-Alexander a salué « une excellente journée d’échanges et de découvertes », concluant sur une note résolument européenne : « L’union fait la force. » Cette journée de travail aura permis de sceller une dizaine de contrats, avec la promesse de partenariats supplémentaires dans les mois à venir. Entre aéronautique, agriculture et coopération institutionnelle, la venue du couple royal marque une nouvelle étape dans l’amitié franco-néerlandaise et confirme Toulouse comme une scène privilégiée des grands enjeux européens. Une mission économique néerlandaise d’envergure En marge de la visite du couple royal, Toulouse a accueilli l’une des plus importantes délégations économiques néerlandaises de ces dernières années. Environ 80 entreprises des Pays-Bas, représentant les secteurs de l’aéronautique, des nouvelles technologies, de l’agriculture et des infrastructures, avaient fait le déplacement dans la Ville rose pour participer à cette mission commerciale. Tout au long de la journée, des rencontres BtoB et des signatures d’accords se sont succédé entre acteurs néerlandais et français. Ces échanges ont permis de conclure une dizaine de contrats immédiats et d’en préparer d’autres à moyen terme, notamment autour de la fourniture d’appareils Airbus et du développement de solutions robotiques pour l’agriculture durable. Pour Jalil Benabdillah, vice-président de la région Occitanie, « cette mission traduit la volonté commune de bâtir des partenariats durables sur des secteurs clés, en faisant de Toulouse et de l’Occitanie un hub majeur des échanges économiques européens. » Au-delà de leur caractère protocolaire, ces rencontres témoignent de la vitalité du lien franco-néerlandais et de l’importance des régions dans l’essor de coopérations internationales concrètes.
  3. Ce site sur telephone sans adblock c'est une horreur ... Portugal apparement.
  4. Impressionnant, ca a du rassurer les Danois --> https://opexnews.fr/thales-ground-fire-300-production-limours/ À Limours (Essonne), Thales franchit un cap industriel. Après avoir réussi les tests d’acceptation en usine, le radar Ground Fire 300 (GF300) passe en production de série pour équiper la variante française du système de défense aérienne SAMP/T NG. Huit systèmes seront fournis aux forces armées françaises à partir de 2026. En dix-huit mois, Thales double le nombre de postes d’intégration et ramène le cycle d’assemblage d’un radar de 55 jours en 2023 à 21 jours aujourd’hui. Les volumes suivent la même trajectoire : 9 radars sortis en 2023 28 radars en 2024 35 à 40 radars en 2025 Pour absorber cette courbe, l’usine de Limours (environ 1 600 salariés) recrute 400 personnes en 2024 et prévoit un effort similaire en 2025. En parallèle, l’industriel étoffe les moyens d’essais, ajoute des chambres anéchoïques et automatise une partie des séquences de test afin de fiabiliser la série.
  5. Titus K

    Marine Grecque

    Oui et tu oublies encore les 12 Caracals... (et les Milliards dans ThalesNL qui profitent largement à la maison mère en France par exemple) Bref c'est pas un concours, mais il n'y pas "la Grèce et les autres"
  6. Titus K

    Marine Grecque

    Non pas "de loin" ... Ca se joue entre la eux et les Pays-Bas avec les Caracals, la Guerre des Mines et les Orka ... il y a aussi le Danemark avec la DSA, et les Belges avec CaMo
  7. Titus K

    Marine Grecque

    On attend plus que la signature --> Et c'est fait ! Le Parlement a ratifié la mise à niveau des trois frégates NavyGR FDI HN vers la configuration Standard 2++, l'achat d'une 4e frégate FDI HN et leur FOS ! Sur un total de 292 votes exprimés, 243 ont voté en faveur de l'approbation de l'accord
  8. OPINION. « Pour une Europe de la défense crédible et responsable : les Écologistes soutiennent le SCAF » --> https://www.latribune.fr/article/idees/76029973061962/opinion-pour-une-europe-de-la-defense-credible-et-responsable-les-ecologistes-soutiennent-le-scaf
  9. Titus K

    Marine Danoise

    J'ai pas dis le contraire J'ai par contre jamais entendu la MN l'envisager ... c'est pour ca que je demande.
  10. Titus K

    Marine Britannique

    Rappel que la RN envisage 3 principaux Large USV Type 91 AAW Missile Barge Type 92 ASW Sloop Type 93 XLUUV Chariot Ici un concept de Type 91 qui pourrait accompagner les Type 83, basé sur demonstrateur Trimaran "Triton" 32 VLS en 8x 4 cellules 2 Canons Bofors 40mm -->https://www.navylookout.com/bae-systems-large-uncrewed-warship-proposal/
  11. MTO MBDA Italia https://www.linkedin.com/posts/mbda_seafuture-loiteringmunitions-harpaxfamily-activity-7379085713314836480-h5oa Hier à SEAFUTURE, MBDA a dévoilé HARPAX, sa nouvelle famille de Loitering Munitions italiennes pour les opérations multi-domaines. Développée en collaboration avec des PME italiennes, cette solution précise, réactive et modulaire se décline en deux variantes : Mini et Small. En volant jusqu'à 4 solutions à la fois, la HARPAX family est un système complet d'armes à missiles qui assure l'interconnexion et la coopération entre les munitions. Offrant des performances exceptionnelles sur un champ de bataille segmenté et numérisé, HARPAX est l'exemple parfait de la capacité de MBDA à adapter ses produits à l'évolution des besoins de ses clients.
  12. Titus K

    Le successeur du CdG

    Sur les catapultes vapeur https://www.meretmarine.com/fr/defense/le-rafale-f5-devrait-embarquer-sur-le-charles-de-gaulle-mais-son-drone-de-combat-attendra-le-pa-ng Si le Rafale F5 embarque sur le Charles de Gaulle, la grande question était de savoir si le bâtiment pourrait aussi mettre en œuvre des UCAV. Ce ne sera pas le cas, indique-t-on à Mer et Marine de sources militaires, où l’on met en avant le fait que les catapultes à vapeur de l’actuel porte-avions français ne sont pas adaptées au lancement d’un tel engin. Trop courtes (75 mètres) et surtout trop brutales pour la cellule du drone de combat furtif, dont la version navale devra partager un maximum de communalité avec celle de l’armée de l’Air, afin de limiter les frais de développement.
  13. Titus K

    Marine Danoise

    J'ai du mal a suivre ... À quel moment les FDI vont être entretenues en cale sèche dans les territoires d'outre-mer ? C'est bien la première fois que j'entends parler de ca.
  14. Trop Francais je pense ... À la limite des 8x8 assemblés en Tchéquie ?
  15. Titus K

    Marine Grecque

    Economies En ce qui concerne la charge de la 4e frégate FDI HN, pour laquelle le contrat prévu avec MBDA d'un montant de 200 millions d'euros n'a pas été signé, celle-ci sera couverte par les stocks déjà achetés pour les autres, comme on le sait. Le ministre NikosDendias a donc précisé aujourd'hui que « la charge existante achetée pour les trois autres frégates n'est pas de 100 %, mais de 120 %. Une partie de cet excédent peut donc couvrir la quatrième frégate ». Cela signifie que les 116 missiles ASTER 30 suffisent pour plus de quatre frégates, la « Kimon » transportant 32 cellules A50 et les autres 24 A50 (les 8 restantes étant des A70). Il reste donc douze ASTER 30. En ce qui concerne les EXOCET, 29 missiles ont logiquement été achetés, ce qui signifie qu'il n'en reste que cinq pour la quatrième frégate. La question est donc de savoir si le stock actuel d'EXOCET est suffisant pour équiper la 4e2 F/G, mais aussi pour équiper complètement tous les TPK de classe Roussen, malgré l'absence regrettable de mises à niveau des anciens Block 2, tant ceux qui équipent les TPB que les batteries côtières. Et pour la frappe en profondeur : Selon le ministre grec de la Défense, Nikos Dendias, s'exprimant aujourd'hui au Parlement lors de la discussion sur l'approbation de la mise à niveau des trois frégates NavyGR FDI HN vers la configuration Standard 2++, l'exercice de l'option d'achat pour la 4e frégate et leur FOS, la Grèce installera non seulement le SYLVER A70 VLS sur les frégates FDI HN (un module à 8 cellules sur les trois derniers), mais aussi sur les frégates FREMM italiennes, à condition que les négociations pour leur acquisition soient réussies. Cela signifierait que les deux navires de classe Bergamini verraient leurs cellules de missiles augmenter à 24-32.
  16. Oui je suis aussi assez decu de ce manque "d'ambition" qui semble venir du cote FR ... Moi qui pensais que ce serait justement le gros challenge du SCAF pour ne pas se retrouver largués par rapport au Chinois/Americains...
  17. non ca vient du fil PATMAR/SURMAR Je me demande surtout s'ils vont essayer de reduire un peu le nombre de modeles proposés ... Les 900 / 2000 / 6X / 8X / 10X ne partagent presque rien au final, quand on compare a Gulfstream et Bombardier qui reutilsent beaucoup les mêmes sections de fuselage.
  18. Titus K

    Armée de l'Air hellénique

    Mirage 2000-5 : ils ne sont pas vendus directement ou indirectement à l'Ukraine, selon des sources du ministère de la Défense https://www.onalert.gr/eksoplismoi/mirage-2000-5-den-poloyntai-apeytheias-i-emmesos-stin-oykrania-anaferoyn-piges-toy-ypoyrgeioy-amynas/642011/ Ils ne sont vendus ni directement ni indirectement à l'Ukraine (par exemple via l'Estonie) les avions de combat Mirage 2000-5 dont dispose l'armée de l'air, répètent à OnAlert.gr des sources du ministère de la Défense nationale, à la suite d'un article publié à ce sujet. Les mêmes sources indiquent que, pour les Mirage 2000-5, la position constante est que « rien n'est vendu s'il n'est pas remplacé par un système d'armement équivalent ou supérieur ». Elles ont rappelé que ce n'est pas la première fois que des pressions sont exercées pour céder un système d'armement à l'Ukraine, comme cela a été le cas, par exemple, avec le système antiaérien Patriot, pour lequel la réponse a été la même. De son côté, le porte-parole du gouvernement Pavlos Marinakis, interrogé à ce sujet, a déclaré lors d'une conférence de presse : « La Grèce n'entendra pas de parler d'une telle procédure. Je n'ai aucune information concernant une telle demande. Je la démentis ». Comme l'a déjà signalé OnAlert.gr en mai dernier, l'armée de l'air souhaiterait revendre à la France les Mirage 2000-5 dont elle dispose, afin de pouvoir acheter de nouveaux Rafale à de meilleures conditions, d'autant plus que les efforts pour les vendre, par exemple à l'Inde, n'ont pas abouti. La question des pressions exercées sur la Grèce pour qu'elle vende ses Mirage 2000-5 à l'Ukraine a été révélée au grand jour par le journal « Kathimerini ». Dans son reportage, le journaliste Vassilis Nedos mentionne entre autres : « En ce qui concerne les demandes adressées à la Grèce, principalement par les États-Unis et la France, mais aussi par les alliés de l'aile orientale, demandent à Athènes de revendre certains des 24 avions de combat de type Mirage 2000-5 de l'armée de l'air, dont le destinataire final serait l'Ukraine. En cas de revente, les principaux pays jouant le rôle d'intermédiaire sont les grands pays de l'OTAN (États-Unis, France, Allemagne), tandis que la République tchèque constitue également un nœud. L'Estonie, l'un des plus fervents soutiens de l'Ukraine malgré sa petite taille, a également exprimé son intention de jouer le rôle d'intermédiaire si Athènes décidait de vendre certains de ses Mirage 2000-5 à l'Ukraine. .
  19. COMMISSION DE LA DÉFENSE : MISE EN APPLICATION DE LA LPM 2024-2030 Conclusions de la mission d’information sur la mise en application de la LPM 2024-2030 https://videos.assemblee-nationale.fr/video.17368378_68dbe764f1656.commission-de-la-defense--mise-en-application-de-la-lpm-2024-2030-30-septembre-2025
  20. C'est vrai que pendant la periode covid c'etait très chaud pour les chaines Falcon ... Ça me rappelle que j’avais fait ca il y a quelques mois.
  21. Titus K

    Force aérienne suédoise

    La Suède va signer lundi pour 4 C-390 via les Pays-Bas https://www.pilootenvliegtuig.nl/militair/zweden-stapt-aan-boord-nederlandse-aankoop-embraer-c-390/
  22. Je ne comprend pas ce tweet ... 11 Rafales M ? C'est quoi les stagiaires dans les armées ? #Entraînement | 11 avions, 30 en jeu, une coordination parfaite ! 3 stagiaires (12F/11F) mènent des missions COMAO avec +30 avions pour leur qualification mission commander OTAN. Dogfight vs F-18 espagnols & intégration AV-8B italiens en missions air-air.
  23. Titus K

    [PATMAR & SURMAR]

    La Marine prend soin de ses ATL2, regardez comme il est beau .
  24. Nouvel article de politico.de European strategic autonomy is in German hands https://www.politico.eu/article/germany-europe-strategy-military-gdp-defense-france-budgets/ Alors que Berlin devient inévitablement la puissance militaire dominante de l’UE, ses milliards pourraient soit renforcer, soit brouiller la vision de Macron pour la défense européenne. Cette année, les budgets de défense allemand et français sont à peu près comparables — 86 milliards d’euros pour l’Allemagne et 62 milliards pour la France. (notez le choix de la photo ... j'aime pas les points godwin mais francehement ........ ) Par Mujtaba Rahman, directeur Europe du cabinet Eurasia Group. Un vieux cauchemar français — celui de la montée en puissance militaire de l’Allemagne — ressurgit sous une nouvelle forme. En effet, les angoisses des XIXᵉ et XXᵉ siècles concernant une invasion transrhénane ont depuis longtemps été dissipées par le partenariat franco-allemand au sein des alliances européennes et atlantiques. De plus, les projets actuels de Berlin visant à doubler ses dépenses militaires sont accueillis favorablement en France, vus comme un rempart contre à la fois l’agression russe et le désengagement américain. Pourtant, selon des responsables gouvernementaux anonymes, le président français Emmanuel Macron serait « obsédé » par la marge de manœuvre budgétaire gigantesque dont dispose l’Allemagne pour se réarmer dans les cinq prochaines années, surtout en comparaison avec une France à court de liquidités. Sa crainte n’est pas une invasion du territoire français, mais une atteinte au rôle prééminent de la France comme puissance politico-militaire la plus efficace de l’UE. Il redoute aussi que les milliards allemands servent non pas à bâtir, mais à diluer sa vision d’une industrie de défense européenne stratégiquement autonome. En théorie, les deux pays sont liés par le nouvel engagement des membres de l’OTAN à consacrer 3,5 % du PIB à la défense d’ici 2035. Mais si l’Allemagne a un plan crédible pour atteindre cet objectif dès 2029, la France, sauf à bénéficier de larges subventions d’un fonds européen de défense qui n’existe pas encore, n’a aucun moyen évident de respecter à la fois son engagement envers l’OTAN et de ramener son déficit budgétaire à 3 % du PIB en quatre ans. Cette année, malgré l’écart entre leurs PIB et leurs populations, les budgets de défense sont relativement proches : 86 milliards pour l’Allemagne et 62 milliards pour la France. Mais d’ici 2029, l’Allemagne prévoit de dépenser 150 milliards d’euros par an, tandis que la France, même avec ses plans de défense élargis, atteindrait au mieux 80 milliards. Certains hauts responsables français, sous couvert d’anonymat, minimisent toutefois la menace : selon eux, la nouvelle puissance militaire de l’Allemagne — et dans une certaine mesure de la Pologne — n’érodera pas l’influence de Paris à Bruxelles. Ils rappellent que le statut « spécial » de la France dans l’UE repose aussi sur sa portée militaire mondiale, son siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU et sa force de dissuasion nucléaire. Les chefs militaires français, également anonymes, doutent quant à eux de la capacité de la Bundeswehr à devenir une force efficace après huit décennies d’aversion historique pour tout ce qui touche au militaire. Ils estiment que cette montée en puissance budgétaire est bienvenue et importante, mais qu’il faudra de nombreuses années avant que l’armée et l’aviation allemandes atteignent le niveau de la France. Le problème le plus urgent est cependant celui de la direction que prendra ce réarmement. La montée en puissance de l’armée allemande contribuera-t-elle à forger une industrie européenne de défense plus autonome, créatrice d’emplois et renforçant le pouvoir économique européen ? Ou bien servira-t-elle surtout à acheter du matériel américain sur étagère et à privilégier des alliances industrielles avec les géants de la défense des États-Unis ? Parfois, le chancelier allemand Friedrich Merz reprend les accents de Macron, affirmant que la hausse des dépenses de défense doit s’inscrire dans un « cadre européen » et promouvoir la « souveraineté stratégique européenne ». Mais à d’autres moments, il insiste sur le « contrat de coalition » au sein de l’OTAN et sur l’importance du partenariat transatlantique. Quoi qu’il en soit, l’ampleur des dépenses allemandes dans les années à venir fera inévitablement de son industrie de défense l’acteur central de l’innovation et de l’approvisionnement militaire européen. Or, par le passé, une grande partie de l’industrie allemande a préféré chercher des partenariats avec les États-Unis ou se tourner vers des start-ups nationales plutôt que de coopérer avec les acteurs établis en France ou ailleurs dans l’UE. Dans cette logique, Paris a été consterné par la décision récente de Rheinmetall de conclure un accord avec l’américain Anduril pour produire des drones et des missiles. Mais si l’on peut estimer qu’il est déjà trop tard pour détourner l’Allemagne des avions de combat américains, la réalité est qu’il ne pourra jamais exister de véritable base industrielle de défense européenne sans une coopération étroite entre pays de l’UE pour développer les armements du futur. Il est donc crucial que Berlin et Paris définissent rapidement un cadre commun pour les années de forte croissance à venir et qu’ils réaffirment leur engagement politique en faveur de la coopération franco-allemande dans l’innovation, la formation et les programmes d’armement. La fenêtre d’opportunité est étroite — et, passé ce délai, il ne restera qu’à mettre en œuvre les décisions déjà prises. À Paris, l’opinion majoritaire est que le réarmement allemand soulèvera d’abord des questions « d’équilibre industriel » bien avant de poser un problème « d’équilibre politique » au sein de l’UE. Mais Merz comprend aussi que si cette montée en puissance n’est pas intégrée dans un consensus européen, la puissance militaire allemande pourrait devenir un problème politique — et pas seulement pour la France. Néanmoins, la France abordera la décennie à venir avec anxiété, car l’Allemagne conservera son statut de puissance industrielle de l’Europe et deviendra — par sa seule taille — la première puissance militaire de l’UE. La vérité inconfortable pour la France est que, lorsqu’il s’agit de bâtir une industrie européenne de défense — et même de faire croître rapidement ses propres capacités militaires —, l’autonomie stratégique est désormais entre les mains de l’Allemagne.
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