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AIR-DEFENSE.NET

Titus K

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Tout ce qui a été posté par Titus K

  1. Je te rejoins, c'est pour ca que j'evoquais simplement 1 seul CB90, surtout pour disposer d'un blindage lors des opération de lutte contre le narcotrafic.
  2. Titus K

    Marine Néerlandaise

    Ton délire de persécution est parfois tellement fatigant ... je repondrais ce soir.
  3. Tiens j'ai trouvé un exemple, mais bon c'est tout même assez different d'une EPC/Gowind Le plus petit des Crossover Damen (XO115S) de 115m/4500t serait capable d'embarquer 2x CB90 --> https://medialibrary.damen.com/m/147e8f4eb1fc5118/original/product-sheet-xo-115-s.pdf Il est capable d'embarquer 2 LCPV qui font 16m --> https://res.cloudinary.com/damen-shipyards2/catalogue/defence-and-security/landing-crafts/lcvp-1604/product-sheet-landing-craft-vehicle-personnel-lcvp-1604.pdf
  4. Titus K

    La Composante Air belge

    C'est de conjecture de haut vol là ... je vais enfiler ma combinaison pressurisée avant de lire le post-scriptum
  5. Les deux BRF de la Marine nationale se croisent devant Toulon https://www.meretmarine.com/fr/defense/les-deux-brf-de-la-marine-nationale-se-croisent-devant-toulon Les deux nouveaux bâtiments ravitailleurs de forces (BRF) se sont croisés devant leur base de Toulon. Un évènement rare, peut-être même une première, immortalisée par l’objectif de Jean-Claude Bellonne.
  6. https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/scaf-les-armees-de-lair-reaffirment-leur-besoin-dun-systeme-de-combat-aerien-du-futur-2191945 Selon lui, les états-majors des trois armées de l'air, allemande, française et espagnole, ont bien des positions convergentes sur la nécessité du SCAF. Une conviction renforcée par les analyses en cours des conflits tant en Ukraine, où les Russes ont été incapables d'asseoir une domination aérienne, qu'au Proche-Orient, où les forces aériennes israéliennes ont au contraire fait une démonstration de force exemplaire. Faute d'avoir su déployer ses forces aériennes intelligemment, la Russie est bloquée dans un conflit aux positions gelées, tandis que les Israéliens ont réussi avec leur aviation de chasse à reprendre l'avantage, malgré la multiplication des défenses sol-air de l'ennemi. Regagner la supériorité aérienne Dans un premier temps, ces analyses obligent d'abord l'Europe à remonter en puissance dans les airs avec plus d'avions de chasse, davantage d'avions ravitailleurs, et plus de frappes de longue portée. « Mais ces analyses nous montrent surtout qu'il ne suffit pas d'avoir une bonne défense aérienne, mais qu'il faut aussi s'équiper de capacités offensives, ce qui est tout le travail du SCAF », explique le numéro deux en France de l'armée de l'air. Autrement dit, le bouclier aérien voulu et prôné par l'Allemagne au sein de l'initiative « European Sky Shield » est nécessaire mais pas suffisant. J'ajouterais que si les UCAV sont ravitaillables, alors il faudra naturellement augmenter le nombre de ravitailleurs par rapport au format actuel non ?
  7. S'il se confirme que les FLF NG seront très peu armées, c'est que la MN estime inutile d'avoir de réelles capacitées de combat en OM... Si ca nous permet, à budget constant, de disposer de plus de frégates de 1er rang, est-ce si grave ? Par contre je me demandais s'il serait possible qu'elles embarquent un CB90 en plus des RHIB ? Ca pourrait être un bel atout en Outre-Mer, à la fois pour des operations amphibies, mais aussi afin de disposer d'un blindage lors des opération de lutte contre le narcotrafic. Le problème c'est que je ne trouve pas d'exemple de frégate qui embarquent des CB90... 16m et 20 tonnes à pleine charge c'est trop gros/lourd a remonter, même avec une rampe ? Je pense a une grosse rampe, un peu comme les OPV de classe Holland qui embarque leur gros RHIB par la dessous la plateforme avia.
  8. Ca pourrait permettre de compenser quelques Rafales vendus d'occasion dans un futur proche ? En Amérique du Sud voire en Grèce (6 occasions+ 6 neufs) ? @Asgard Dans la LMP c'est "Format aviation de combat (Air + Marine) à 225" .... donc 180-185 AAE + 40-45 MN
  9. La question c'est : Est-ce que c'est 30 Rafales supplémentaires sont distincts de la Tranche 6 (F5), qui devrait équipper les FAS à Luxeuil avec l'UCAV ? Dans ces cas la on aurait bien un gain net par rapport a ce qui etait prevu dans la LPM, comme Lecornu le sous-entendait. Ou est-ce que ces 30 Rafales supplémenaires sont ceux justement ceux du programme F5/Luxeuil ? Dans ces cas la c'est juste la confirmation de la LPM en cours...
  10. Titus K

    Airbus

    Encore 313 à livrer en 3 mois ... CHAUD !
  11. Titus K

    La Composante Air belge

    Francken version audio --> https://www.dailymotion.com/video/x9s3u2i
  12. Naval Group et ses filiales SIREHNA et Naval Group Belgium ont participé à REPMUS/DYMS25, une démonstration opérationnelle multinationale organisée par la Marine portugaise et coorganisée par le MARCOM et l’ACT de l’OTAN. Soutenue par la Marine nationale et la Marine belge, cette participation a permis de réaliser des essais en conditions réelles pour tester nos solutions. Nous avons embarqué le système Steeris Command sur un bâtiment de la Marine nationale et déployé le drone de surface Seaquest S de notre filiale SIREHNA. Le drone était connecté au système de mission Steeris (système de gestion de mission pour navires sans équipage) et a mené un scénario de lutte anti-sous-marine. Naval Group Belgium et le MCM Lab ont conduit plusieurs expérimentations avec un écosystème de partenaires industriels et académiques (GEOxyz, Space Applications Services, Université libre de Bruxelles, Sabena Engineering) : Test d’un nouvel outil d’aide à la décision pour la gestion logistique des flottes et des navires Déploiement d’un nouveau drone aérien multi-environnements doté de capacités sous-marines, le Cormorant, destiné à la mesure des signatures acoustiques et magnétiques Neutralisation de mines dérivantes : expérimentation d’une solution de pince à faible coût via drone aérien ou de surface
  13. 750 seaker PAC-3 en 2030 --> https://boeing.mediaroom.com/2025-10-14-Boeing-Awarded-Approximately-2-7-Billion-in-Multiyear-Contracts-for-PAC-3-Seeker-Production --> https://missilematters.substack.com/p/europes-missile-gap-how-russia-outcompetes Résumé des cadence estimées dans cet article (par IA). Production 2025 (global) ==> 850–880 / an. PAC‑3 MSE : 580 --> 550 Lockheed + 30 Mitsubishi PAC‑2 GEM‑T : 270–300 --> Raytheon Prévu / attendu en 2027 (global) ==> ~1 130 / an. PAC‑3 MSE : 710 --> 650 Lockheed + 60 Mitsubishi PAC‑2 GEM‑T : 420 --> Raytheon + MBDA Germany Potentiel en 2029 (global) ==> ~1 470 / an PAC‑3 MSE : 1010 --> 690 Lockheed + 60 Mitsubishi + 300 Rheinmetall PAC‑2 GEM‑T : 460 --> Raytheon + MBDA Germany
  14. La cible supersonique etait bien un MICA EM modifié https://www.navalnews.com/naval-news/2025/10/french-air-defense-fremm-hits-supersonic-target-with-aster-30-missile/ Contacted by Naval News, the French Navy declined to comment on which missile served as target. Two sources with knowledge of the matter (who wished to remain anonymous) said the target was a special variant of the MICA air-to-air missile modified to serve as a supersonic target.
  15. Titus K

    La Composante Air belge

    Ah oui, si ca comprend ceux en cours de formation c'est plus raisonnable. J'avais compris 67 pilotes pleinement formés et stationnés en Belgique en 2030, pour servir les 26 avions basés en Europe... C'est pour ca que je trouvais ca beaucoup : ~2.5 pilotes / avion
  16. C'est vrai que quand on relit cet ancien article de FOB sur le CAESAR aux US --> https://www.forcesoperations.com/amp/le-caesar-aux-etats-unis-nexter-peut-il-conclure/ Caesar est tout sauf un canon de 155mm boulonné sur un chassis. En témoigne la copie chinoise plus lourde, impossible à transporter par C-130 et rencontrant semble-t-il quelques soucis d’étanchéité de la culasse. La technologie de la culasse à vis automatisée, avec assistance hydraulique, explique pour une bonne part les performances du Caesar et sa capacité à vivre avec un équipage limité à cinq personnes. Le pointage automatique et la limitation de la masse de l’engin à 18 tonnes grâce à quelques brillantes astuces techniques sont les autres pistes pour expliquer la réussite du concept, la fiabilité de l’engin, sa précision et sa facilité de mise en œuvre. Autant d’idées présentées aux galonnés nord-américains venus regarder de près le Caesar amené (à grand frais) à AUSA.
  17. Titus K

    Marine Néerlandaise

    Il faudrait que ce soit une vraie relance du programme alors, donc au moins 6 SNA NG pour que ca se justifie. C'est un article d'opinion assez fantaisiste je trouve, mais bon ca montre que cette reflexion strategique existe aux PB. Il y aurait déjà des sous-marinier Néerlandais à bord des SNA Francais d'après le 5ème rapport d'avancement du programme Orka...
  18. Un article qui évoque les 2 projets euroopéens HYDEF et HYDIS --> https://euro-sd.com/2025/09/articles/armament/46457/hypersonic-weapon-interceptor-developments/ Les 2 programmes sont encore en concept phase de 36 mois... Par contre HYDEF à quelques mois "d'avance" puisqu'il a été selectionné avant HYDIS (31/10/2023 vs 15/05/2024), mais bon l'experience est plutot du côté d'HYDIS il me semble. Un détail que j'avais pas remarqué, c'est que 4 les membres de HYDIS (FR/IT/DE/NL) ont rajouté un billet de 25 Millions € supplémentaires par rapport au besoin de 80+34M € initialement exprimé : HYDEF 110M € --> https://defence-industry-space.ec.europa.eu/system/files/2022-07/Factsheet_EDF21_EU HYDEF.pdf --> https://www.occar.int/our-work/programmes/hydef This programme is funded with a total amount of €110 million, of which €100 million are co-funded by the EU European Defence Fund (EDF) and the other €10 million are funded by the five Participating States: Belgium, Germany, Norway, Poland and Spain. HYDIS 140M € --> https://defence-industry-space.ec.europa.eu/system/files/2022-07/Factsheet_EDF21_EU HYDEF.pdf --> https://www.occar.int/our-work/programmes/hydis-programme The HYDIS programme, launched under the auspices of TWISTER (Timely Warning and Interception with Space-based Theatre surveillance) PESCO initiative, is supported by unprecedented collaborative effort between the EU, industry and government, bringing together 19 partners and more than 30 subcontractors from 14 European countries. France, Germany, Italy and the Netherlands collectively contribute approximately 60 M€ to the programme, along with the EU Defence Fund (EDF) providing 80 M€ in co-financing. Du côté d'HYDEF, la Concept Selection Milestone (CSM), a eu lieu en Aout 2025 --> https://www.occar.int/news/eu-hydef-programme-successfully-achieves-its-major-technical-milestone--the-concept-selection-milestone-csm--2 En octobre vont avoir lieu : HYDEF --> Early Maturation Mid-Term Review Milestone HYDIS --> Initial Concept Review
  19. Et lui --> https://www.elbitamerica.com/mobile-howitzer
  20. Titus K

    La Composante Air belge

    67 pilotes pour 26 F-35 c'est beaucoup non ? https://www.mil.be/nl/news/de-eerste-drie-f-35s-zijn-geland-in-florennes/ À terme, selon le plan n’intégrant pas encore l’achat d’avions supplémentaires, 26 F-35 seront stationnés sur nos bases, dont 4 dédiés à la mission de Quick Reaction Alert (QRA), essentielle pour surveiller et protéger l’espace aérien de l’OTAN. 8 avions resteront aussi à Luke Air Force Base (États-Unis) pour la formation de base des pilotes et techniciens. L’objectif est de former 67 pilotes d’ici 2030 afin d’atteindre la pleine capacité opérationnelle.
  21. Titus K

    Marine Néerlandaise

    SNA Barracuda aux Pays-Bas ? C'est un peu trop tard mais certains l'espèrent ... il y a des propos assez curieux dans l'article mais bon, l'envie est là C'est quand même publié dans le Marineblad qui reste assez influent aux Pays-Bas Au mieux, pourrait-on accélérer le programme SNA-3G (à l'image du SSN britannique-australien) pour livrer les premieres coques vers 2040/45, dont quelques unes destinées aux Pays-Bas ? ... Ca reste également fantaisiste je pense ... Arguments en faveur du choix de sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire (SSN) pour les Pays-Bas https://www.marineblad.nl/images/Marineblad/2025/Nr._6/Mertens F.L.A. Driemaal is scheepsrecht Marineblad nr. 6 oktober 2025 30-35.pdf C’est une idée audacieuse et quelque peu sauvage, mais les Pays-Bas ont pendant quelques mois la brève opportunité d’examiner si un vieux souhait de la marine peut se réaliser et d’acquérir un groupe de sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire (SSN). À condition absolue toutefois que cela n’entraîne aucun retard dans le programme de remplacement des sous-marins. Grâce au travail extraordinaire de la marine, la classe Walrus peut heureusement encore servir quelque temps, mais commence à montrer son âge et aurait en réalité dû être remplacée depuis. Pour cette raison, la Marine royale anticipe à moyen terme un déficit capacitaire, précisément alors que le Service des sous-marins compte des personnes motivées et extraordinairement capables, qui pourraient évoluer au niveau de l’élite. Dans toutes les considérations, la rapidité doit donc jouer un rôle clé. Pour aller droit au but : pourquoi des SSN ? Les Pays-Bas ont toujours, à juste titre, été fiers de leurs sous-marins d’attaque conventionnels (SSK). Pendant la Guerre froide, la mission principale de ces bâtiments était la chasse aux sous-marins et bâtiments de surface russes, et ils formaient l’arme offensive principale de la marine. En prime, leur taille leur permettait, plus facilement que les SSN américains et britanniques, d’accomplir des missions de reconnaissance en eaux peu profondes, tout en restant assez grands pour être engagés en expéditions. Cela nous a rapporté gros pendant la Guerre froide, heureusement restée froide, et durant les années de paix qui ont suivi. " Chaque groupe aéronaval (Carrier Battle Group) se voit en règle générale attribuer un ou plusieurs sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire (SSN). " Endurance Pourtant, les SSN sont globalement supérieurs aux SSK. Le seul avantage tactique qu’ont les bâtiments conventionnels est que, toutes choses égales par ailleurs, naviguant lentement sur batteries ils sont plus silencieux que les sous-marins nucléaires. Cela peut offrir un avantage décisif, car un SSK placé au bon endroit dans une embuscade a une bonne chance de surprendre un SSN avec le premier tir. Mais pour être aussi silencieux, un sous-marin conventionnel doit entièrement compter sur ses batteries (et/ou sur la propulsion indépendante de l’air), et c’est justement là que réside le plus grand défi : on peut beaucoup rôder sur batterie, mais dès que l’on doit aller vite, le moteur principal vide en un rien de temps ces batteries. Cela signifie que le commandant d’un sous-marin conventionnel doit toujours garder un œil sur la situation tactique et un autre sur la capacité de sa batterie. La physique est impitoyable. Pour obtenir plus de vitesse, il faut exponentiellement plus d’énergie. Par exemple, si un sous-marin peut naviguer cent-vingt heures à trois nœuds, cette capacité de batterie sera épuisée en moins de deux heures lors d’un sprint à vingt nœuds. Le commandant d’un SSK doit donc réfléchir deux fois plus à la façon d’aborder une formation ennemie de surface ou un contact sous-marin, car il n’aura souvent qu’une seule bonne occasion de lancer une attaque. Après cela, la batterie est vide. De même, il doit sérieusement se demander s’il va engager un contact sonar lointain dans sa zone d’opération. Car pour cela il faut « renifler » — avec tout le bruit de plusieurs moteurs diesel et la visibilité proche de la surface — ce qui est presque toujours inévitable. Un commandant d’un bâtiment nucléaire n’a pas tous ces problèmes. Il peut se concentrer uniquement sur la situation tactique, car il dispose littéralement d’une énergie presque illimitée. Fait-on un petit sprint pour obtenir un bon signal sonar ou pour choisir une meilleure position d’attaque ? Seul compte le bruit que l’on produit, pas le fait de devoir naviguer quelques heures supplémentaires à vingt nœuds. Une torpille dans votre sillage après avoir mené une attaque ? Alors, même après des heures de sprints et de manœuvres à trente nœuds, voire plus, vous pouvez tenter d’y échapper. Un contact sonar lointain à l’autre bout de votre zone d’opération ? Encore une fois, seul votre bruit est un obstacle. Et pour couronner le tout, coopérer avec des unités de surface ? Chaque Carrier Battle Group (CVBG) se voit en règle générale assigner un ou plusieurs SSN, qui peuvent le faire grâce à leur vitesse. Ces avantages tactiques d’un SSN se transforment encore davantage en atouts opérationnels et stratégiques. Un SSK doit planifier son avance avec prudence, car, dès qu’il s’agit d’une certaine distance, cela exige inéluctablement du reniflage. Et si, par exemple, on veut progresser non pas à quatre nœuds mais à une moyenne de neuf nœuds, le reniflage augmente de façon exponentielle. Pendant ce temps, un SSN moderne peut simplement plonger et filer à vingt nœuds vers sa destination. Ou dépasser les trente nœuds si le bruit n’a pas d’importance et que, pour des raisons stratégiques, il faut arriver le plus vite possible à l’autre bout du monde. Quelques considérations stratégiques Le plus grand avantage d’un SSK est son prix. Les sous-marins conventionnels sont tout simplement moins coûteux que les sous-marins nucléaires, tant à l’achat qu’à l’exploitation. C’est aussi la raison pour laquelle la marine néerlandaise a dû, deux fois, renoncer à son rêve nucléaire : un effectif sain de six sous-marins conventionnels était encore abordable, mais six bâtiments nucléaires auraient grignoté une trop grande part du budget naval et laissé trop peu de place pour la grande flotte de surface qu’il nous fallait maintenir et armer durant la Guerre froide. Cela amène la question à un niveau stratégique, là où elle doit être traitée. Les Pays-Bas devront dépenser, dans les décennies à venir, considérablement plus pour la défense dans un cadre européen et OTAN que durant les trente dernières années. Le consensus politique à ce sujet semble assuré, vu les évolutions internationales. Reste à décider comment répartir cet argent. En tant que puissance de taille moyenne nous ne pouvons pas tout faire, et nos choix sont dictés par quelques données stratégiques. Notre position géographique est fixe : nous nous trouvons dans l’arrière-pays, relativement loin d’un front potentiel à l’Est, et bordons la mer du Nord et l’océan Atlantique. De plus, en l’absence du service militaire obligatoire, nous disposons proportionnellement de beaucoup d’argent par rapport aux effectifs disponibles. Il est donc logique d’investir dans des capacités demandeuses en capital et économes en main-d’œuvre. Enfin, il est rentable de concentrer notre reconstruction militaire sur un domaine où l’OTAN présente de grandes lacunes, afin de renforcer l’alliance dans son ensemble et d’accroître l’influence néerlandaise au sein de celle-ci. Pour prévenir d’emblée la critique inévitable qui peut surgir autour du mot « concentration », je veux préciser dès maintenant que je suis convaincu que, pour des raisons militaires et politiques, les Pays-Bas doivent aussi assumer leur part de responsabilité sur le flanc Est. Nous ne pouvons pas nous passer de brigades fortes et bien équipées ni de forces aériennes avancées avec d’importantes réserves de munitions. Mais tant que nous ne rétablirons pas le service militaire, une formation qui pèserait réellement lourd, comme un corps d’armée, est impensable et nous resterons à l’Est un allié apprécié mais relativement petit. Dans l’océan Atlantique et sur le flanc nord de l’espace OTAN, nous pouvons toutefois jouer un grand rôle. La marine américaine recentrera inéluctablement son attention vers l’Indo-Pacifique. Les Britanniques ont connu des jours maritimes meilleurs. La marine française est "à cheval" entre la Méditerranée et l’Atlantique. Les deux pays doivent protéger leurs groupes porte-avions et leurs sous-marins nucléaires stratégiques avec des SSN. Les Allemands concentrent leur Schwerpunkt sur le flanc Est. Les Norvégiens ont les mains pleines dans leurs propres eaux. Davantage de SSN de l’OTAN au nord seront donc extrêmement bienvenus, car à part quelques bâtiments nucléaires britanniques et américains, la présence dans cette zone stratégiquement très importante devient lentement alarmante. Si Norfolk, en plus de ces bâtiments américains et britanniques majeurs, peut aussi disposer par moments de quelques sous-marins d’attaque nucléaires néerlandais, nous deviendrons soudain membre d’un club très restreint, très exclusif et très intéressant au sein de l’OTAN. La lutte anti-sous-marins ? Les SSN sont littéralement faits pour cela ! Les formations de navires de surface russes ? Des proies ! Coopération avec un groupe aéronaval français, britannique ou américain ? Ils sont tous impatients d’obtenir un appui SSN. Et si l’on regarde au-delà de notre zone d’opérations nord-atlantique et arctique de l’OTAN, la valeur des SSN néerlandais augmente encore. Les quelque 8 000 kilomètres jusqu’aux Caraïbes se parcourent bien plus vite à une vitesse de transit de trente nœuds qu’à neuf nœuds. Et si l’on veut vraiment se diriger vers la mer de Chine méridionale et y rester un certain temps afin d’exercer son influence, la supériorité d’un SSN devient alors pleinement perceptible. Faisabilité La grande question n’est donc pas de savoir si les sous-marins d’attaque nucléaires sont une meilleure option stratégique, mais si, aujourd’hui, ils constituent une option réalisable pour les Pays-Bas ? La première partie de la réponse est bien sûr financière. Soyons honnêtes : les SSN coûtent beaucoup plus cher que les SSK à l’achat et en maintenance. La question est cependant de savoir combien plus cher. Car les bâtiments de la classe Orka, tels qu’ils sont actuellement budgétés, deviendront d’excellents — mais donc aussi très coûteux — SSK. Avec 5,6 milliards d’euros pour quatre bâtiments, le programme n’est d’ailleurs pas si éloigné des 11,67 milliards d’euros pour les six bâtiments de la classe nucléaire française Suffren. C’est toujours une somme effarante, mais si, toutes choses égales par ailleurs, un sous-marin conventionnel et un sous-marin nucléaire diffèrent d’environ 30 % en prix, cette différence devient relativement faible par rapport à l’écart de leurs capacités. Reste alors la grande question : ces SSN peuvent-ils être construits ? Sur ce point nous avons un peu de chance : avec la classe nucléaire Suffren opérationnelle et en production, Naval Group est le seul producteur européen capable de construire des bâtiments nucléaires — ce qui enlève aussi une grande partie de la complexité du projet d’appel d’offres. Les Français sont-ils capables et suffisamment flexibles pour, en plus des sous-marins d’attaque et des futurs sous-marins stratégiques nucléaires, faire aussi de la place pour des bâtiments néerlandais ? Ce ne sont pas des projets que l’on peut simplement monter en puissance du jour au lendemain. Les avantages stratégiques pour la France sont cependant indéniables. La mise à l’échelle et la maintenance partagée rendent déjà la perspective intéressante pour Paris. Ajoutez à cela les prix plus élevés qu’ils peuvent demander, l’autonomie stratégique européenne et un approfondissement de la coopération opérationnelle maritime entre la France et les Pays-Bas, et l’on peut s’attendre à ce que le tapis rouge soit déroulé. N’oubliez pas non plus que les Canadiens, contre les attentes françaises, ont écarté Naval Group du choix pour le remplacement de leurs sous-marins. Cela fait de l’Orka une véritable singularité — une situation que nous connaissons avec la classe Walrus. Et si je suis vraiment espiègle, la piqûre que cela infligerait à l’adresse d’AUKUS peut aussi être un argument susceptible de convaincre Paris. Si cet obstacle peut être surmonté, il restera à savoir si la marine néerlandaise peut, en peu de temps, accumuler suffisamment de connaissances nucléaires pour rendre ce plan possible. Là encore, c’est un défi à ne pas sous-estimer, mais c’est un défi que nous avons déjà affronté lors de plans antérieurs et sur lequel nous avons progressé plus loin qu’on ne le croit souvent. C’est aussi un défi que, peut-être par malchance — ou par bonheur —, notre flotte de surface devra aussi embrasser à l’avenir. Avec le développement simultané des petits réacteurs modulaires (Small Modular Reactors) et l’énorme augmentation de la demande en électricité pour les radars et les armes à énergie dirigée sur les bâtiments de surface, il se pourrait que la propulsion nucléaire devienne inévitable pour nos futurs défenseurs aériens de surface. Au lieu d’être la “bête noire” qui nécessite des connaissances particulières, nos sous-marins pourraient devenir les précurseurs d’une marine partiellement à propulsion nucléaire. Et pour couronner le tout, Allseas envisage d’alimenter la Pioneering Spirit par l’énergie nucléaire. La marine ne pourrait alors guère rester à la traîne derrière la marine marchande ! " Naval Group est le seul constructeur au sein de l’Union européenne capable de construire des sous-marins nucléaires — ce qui retire d’emblée toute la complexité du processus d’appel d’offres. " Ce qui reste finalement à résoudre, c’est la rapidité avec laquelle nous pouvons mettre des sous-marins d’attaque nucléaires néerlandais, équipés et armés, à flot. Comme indiqué au début de ce texte, c’est sans doute la question la plus importante. De plus, le fait que les six navires de la classe Suffren soient opérationnels et en production est en réalité la principale raison pour laquelle l’auteur a commencé à se demander si cela était une option réalisable. Ce qui m’inquiète surtout, c’est que la classe Orka est, en substance, un navire entièrement nouveau. Ne vous y trompez pas : il ne s’agit pas simplement de remplacer la propulsion nucléaire par quelques diesels — c’est une conception complètement nouvelle. Retards et « maladies infantiles » — comme pour tout système technologique avancé et complexe — sont pratiquement inévitables. Avec une construction de flotte bien planifiée, cela resterait gérable. Qui se souvient encore des problèmes de jeunesse rencontrés par les sous-marins américains de la classe Los Angeles ? Mais après tous les retards accumulés aux Pays-Bas, cela n’est plus une option pour le Service des sous-marins. La marine a besoin de nouveaux sous-marins le plus rapidement possible. Là, la France devrait faire un geste. Si les Pays-Bas décidaient de revoir le contrat Orka et, au lieu de quatre variantes conventionnelles de la Suffren, d’acheter trois ou quatre bâtiments nucléaires de la classe Suffren/Orka, alors la France pourrait attribuer un ou plusieurs navires du programme de construction actuel aux Pays-Bas afin que le transfert de connaissances et la formation puissent commencer le plus rapidement possible. Disons le cinquième ou le sixième navire, pour ensuite prendre le septième ou le huitième d’une classe Suffren qui serait soudain portée à dix bâtiments. Exactement la même approche que celle envisagée par les Norvégiens et les Britanniques pour les frégates Type 26. Par voie de conséquence, cela pourrait même signifier que nous pourrions avoir un nouveau sous-marin nucléaire néerlandais opérationnel plus tôt qu’un nouveau sous-marin conventionnel néerlandais ! " Est-ce une idée audacieuse, dépendante de nombreuses conditions et incertitudes ? Absolument. " Conclusion Pour conclure, une réflexion sur la position de l’industrie néerlandaise réunie au sein du cluster de construction navale. On pourrait penser que, dans le cas d’un choix pour des sous-marins nucléaires existants, la participation industrielle néerlandaise (environ un milliard d’euros) s’évaporerait. En effet, la chaîne d’approvisionnement de la classe Suffren est déjà établie, et toute modification rendrait les bâtiments plus coûteux et impliquerait des changements de conception. Pourtant, il existe des opportunités. L’industrie néerlandaise est résiliente et bénéficie d’une solide base de connaissances dans le domaine des frégates — un secteur qui garantit au moins quarante années de travail. Comparée à cela, la participation dans la construction des Orka reste modeste. Et dans le domaine de la maintenance des Suffren, il y a également beaucoup à faire : les Pays-Bas pourraient y acquérir une expertise précieuse et l’industrie nationale y revendiquer un rôle significatif. Est-ce une idée audacieuse, dépendante de nombreuses conditions et incertitudes ? Absolument. Serait-ce réalisable ? Je ne pense pas que ce soit impossible. Qu’apporterait cela aux Pays-Bas et à leur marine ? Les premiers bâtiments de ligne néerlandais depuis le cuirassé Zr.Ms. Koning der Nederlanden ! Cela permettrait de renforcer considérablement la position de l’OTAN dans l’Atlantique Nord et l’océan Arctique, d’acquérir une capacité expéditionnaire inégalée, et de devenir membre d’un cercle très exclusif. Cela me paraît en valoir la peine. Mais alors, il faut dès maintenant examiner sérieusement si cette option est réellement envisageable. Frederik Mertens
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