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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. C'est quelque chose que j'ai du mal à comprendre, personnellement Jusqu'ici, je pensais que la décision de ne pas mettre fin au mandat de Biden (avec le 25ème amendement si nécessaire) était due à la conscience de la nullité de Harris, autrement dit le raisonnement mieux vaut quelqu'un qui a été (même s'il n'est plus tout à fait), que quelqu'un qui a été choisi par erreur pour la vice-présidence et serait encore pire Mais ça ne devait pas être ça... sinon la nullité n'aurait pas été désignée candidate en remplacement de Biden ! Alors pourquoi ne pas renvoyer Biden dans sa famille (où il sera mieux, franchement ce serait une mesure d'humanité) et laisser Harris le remplacer à la présidence, où de plus elle pourra renforcer sa stature présidentielle (jusqu'ici, en tant que vice-présidente, Biden l'avait chargée d'un seul dossier la frontière Sud, où elle a lamentablement échoué..."You had one job") ce qui ne pourra que l'aider pour novembre ?
  2. Je pense que le risque que les Européens fassent totalement n'importe quoi en réaction à une décision américaine (si Trump est élu) de laisser à un "pilier européen de l'OTAN" la responsabilité principale de la défense face à la Russie n'est pas tant sous-estimé que mis de côté. A la base, il y a l'idée d'être responsable pour soi-même, que le courant de pensée semble-t-il dominant chez les dirigeants MAGA applique y compris à leurs alliés européens. Auquel il est dit non qu'ils doivent "en faire plus" (ça c'était avant), mais qu'ils doivent se prendre en charge comme si l'Amérique n'était pas là. Ils n'excluent pas que l'Amérique coopère quand même un peu avec les Européens, ils le disent même, mais seulement dans un rôle second... et limité Qu'ils aient l'impression que les Européens devraient arriver s'en sortir (ils semblent le penser sincèrement), ou pas, de toute façon c'est la responsabilité de... quelqu'un d'autre. Le constat fondamental défendu par ce courant de pensée est que l'Amérique rencontre des limites, qu'elle doit faire des choix, et plus spécifiquement choisir consciemment de se dégager de l'essentiel de son rôle actuel dans la défense en Europe. S'ils arrivent au pouvoir, et après probablement une période intermédiaire (mais courte... comment pourrait-elle tarder au-delà du mandat de Trump, donc au-delà de 2028 au plus tard ?), ce ne sera plus la responsabilité de l'Amérique Le leadership politique est une question difficile, en effet. L'arrangement depuis 1949 est que les Américains commandent, les Européens n'ont qu'un rôle second dans le commandement, ce qui leur épargne d'avoir à s'entendre entre eux. Il est plus simple de se régler tous sur un chef d'orchestre qui bat la mesure - éventuellement avec certaines limites comme le retrait de la France du commandement intégré en 1966, mais à l'échelle du continent c'est relativement un détail - que de construire une entente politique soi-même ! S'il faut le faire tout de même, après la période de sidération type "je cours dans tous les sens dans la basse-cour en caquetant très fort", je soupçonne qu'une entente politique sera tout de même possible : 1. En laissant l'UE complètement de côté. Non seulement cette organisation n'inclut pas la Grande-Bretagne, mais bien pire elle n'a strictement aucune compétence dans la défense, n'est pas faite pour ça, a une tendance à la bureaucratisation avérée, et ne peut générer aucune loyauté suffisamment sérieuse pour parler de défense. Se battre pour son pays, mourir pour son pays, ce doit être dur mais cela s'est fait dans l'Histoire et cela continue - hélas - de se faire en Europe de l'est. Mourir pour l'UE ? Il faudrait être complètement c.. / Müsste man völlig bescheuert sein ! 2. Négocier un arrangement à trente pays (les membres européens de l'OTAN) serait évidemment impraticable. Mais il serait sans doute possible d'adapter la méthode utilisée longtemps par Paris et Berlin pour trouver des arrangements en Europe, c'est-à-dire négocier une "bonne approximation" d'accord entre deux pays gros et très différents (Allemagne et France), approximation que d'autres pays peuvent ensuite enrichir de leurs propres apports, sachant que la base doit être déjà assez raisonnable étant donné qu'elle a été produite par deux groupes de gens qui pensent différemment et ont chacun fait des compromis. Mais là, le franco-allemand ne suffirait évidemment pas. Je pourrais imaginer un arrangement Londres-Paris-Berlin-Varsovie, quatre pays c'est plus gérable que trente, tout en représentant les principales "masses" en matière de moyens de défense ainsi que d' "implication" (la Pologne évidemment dans une position toute particulière parmi ces quatre...) 3. Un arrangement politique entre ces quatre-là, qui devrait à mon sens être différencié c'est-à-dire que chacun ne cherche pas tant à apporter le même genre de contribution à une défense commune, mais d'apporter des contributions de poids équivalent (par exemple, France et Grande-Bretagne davantage sur Marine et Dissuasion, Allemagne davantage sur Armée de terre, Pologne aussi, etc.), pourrait ensuite servir de "cadre général" à l'implication des autres. Plus précisément à la négociation des contributions des autres : "Sachant que les quatre plus gros ont défini telle chose, j'ai déjà une idée globale de ce à quoi le résultat final ressemblera, donc je peux décider où je peux enrichir / contribuer le plus efficacement et d'une manière qui a le plus de sens pour moi". De l'Espagne à la Finlande, des Pays-Bas à la Grèce, de l'Italie à la Suède ou la Roumanie... chacun pourrait s'orienter en connaissance de cause, dans un deuxième temps 4. Bien sûr, il ne saurait être question de mesurer les contributions par un % de PIB. Vance, Colby et al. ont parfaitement raison sur ce point. Ce n'est pas en s'envoyant des sacs d'argent à la figure qu'on mène une guerre ! Les contributions seraient mesurées par des capacités militaires concrètes (tant de brigades lourdes, telle capacité de bombardement pendant telle période, telle capacité d'observation spatiale et de défense spatiale etc.) 5. Ce genre d'arrangement pourrait peut-être être négocié dans un cadre OTAN ou plus exactement "Partie européenne de l'OTAN", Américains et Canadiens ne participant qu'en tant qu'observateurs (s'ils le souhaitent) Sans toucher nécessairement à la structure d'ensemble de l'OTAN - enfin le commandement opérationnel en Europe ne serait plus pour un général américain bien sûr Faire cela sous quatre ans, c'est-à-dire non seulement négocier les contributions... mais les construire pour de bon ? Une gageure. Mais il est possible qu'une administration Trump 2 ne laisse pas d'autre choix aux Européens
  3. Le sujet, et ce qui est critiqué, c'est la malhonnêteté consistant à répéter à l'Ukraine qu'elle sera intégrée à l'OTAN, alors que les Etats-Unis, principal décideur car dans le rôle du protecteur, n'en ont pas la moindre intention Il serait bien préférable de continuer à soutenir l'Ukraine militairement, mais sans leur cacher qu'ils ne rentreront pas dans l'OTAN
  4. Le dernier président américain à annoncer qu'il ne se représenterait pas était Lyndon Johnson en 1968. Voici son discours télévisé à la Nation et sa retranscription (...) Je ne crois pas que je doive consacrer une heure ou un jour de mon temps à des causes partisanes personnelles ou à des devoirs autres que les devoirs essentiels de cette fonction - la présidence de votre pays. En conséquence, je ne solliciterai pas et je n'accepterai pas l'investiture de mon parti pour un nouveau mandat de Président. (...) La lettre diffusée le 21 juillet sur le fil X de Joe Biden et portant sa signature n'a pour l'instant été suivie d'aucune prise de parole en public. Cela ne peut que nourrir les théories du complot. Il est un peu irresponsable pour le parti démocrate de les laisser prospérer, surtout dans le contexte où : - Le mensonge consistant à proclamer pendant des mois que "tout va très bien Biden est en pleine possession de ses moyens" a éclaté en plein vol, ce qui ne peut qu'atteindre la crédibilité de l'entourage du président ainsi que des médias accrédités à la Maison Blanche, bref d'une grande partie de la parole publique - La décision de laisser Biden à son poste jusqu'en janvier tout en le proclamant incapable d'être à nouveau candidat ne peut que poser question. Rassurer sur la capacité de Biden à "tenir" encore six mois devrait être un impératif et une urgence Même s'il serait peut-être trop difficile à Biden de parler pendant plus d'une demi-heure, comme Johnson l'avait fait, une annonce télévisée ne serait-ce que de cinq minutes, de préférence en direct, aiderait déjà grandement On critique Q-Anon et les autres complotistes délirants mais... encore faudrait-il arrêter de les nourrir !
  5. Le journal de référence allemand Der Postillon passe en revue les démocrates candidats au remplacement de Biden Avouons-le, le dernier est la meilleure solution Kamala Harris Pour : connaît déjà son chemin à la Maison Blanche. Compte également déjà de nombreux partisans. Contre : Rit un peu bizarrement parfois Hunter Biden Pour : Les affiches de campagne et le matériel promotionnel de Biden n’ont pas besoin d’être modifiés. Pourrait marquer des points auprès de la base électorale de Trump en tant que criminel reconnu coupable Contre : Toxicomane. Son ordinateur portable a disparu Donaldo Trumpolino Pour : Nouveau venu avec des racines italiennes. Contre : D’une manière ou d’une autre, il semble qu’il soit en réalité Donald Trump déguisé qui veut s’attirer les bonnes grâces des démocrates afin d’assurer la présidence d’une manière ou d’une autre (...) Michael J Terrigan Pour : Expérimenté. Populaire. Haut-parleur puissant. Ça a l’air éblouissant. Il possède une excellente connaissance de tous les domaines de la politique. Charismatique. Empathique. Respecté par tous. Le pays peut-il s’unir ? Contre : Malheureusement, nous venons de l’inventer. Pas une vraie personne. La photo est produite par IA
  6. Ce n'est pas faux. Et je le tiens des meilleures sources historiographiques Note toutefois que c'est vrai aussi de plusieurs autres régions du monde D'aucuns prétendent que l'Europe entre le Vème et le XXème siècle n'était pas un endroit parfaitement calme
  7. Tout cela est possible oui. Mais pose la question non seulement du délai, que tu évoquais déjà, mais aussi de la vulnérabilité à une attaque aérienne, qui est pour moi LE principal problème Je ne crois pas qu'un projet de cette ampleur, quelle que soit la technologie de production de matière fissile choisie, puisse rester absolument secret pendant les plusieurs années (au moins) qui seraient nécessaires. Et un ou plusieurs sites critiques (ça ne pourrait pas être 100 ni 1000) seraient détruits par la Russie avant d'avoir pu terminer le travail "Faiblement" est à mon sens une litote. Amener une charge de 500 ou 1 000 kg à 1 000 km par la voie des airs est tout sauf simple quand on ne produit que des drones à charge utile 10 ou 20 fois plus petite. Et un transport par le SBU n'est pas très crédible si la Russie passe en mode "contrôle policier partout", ce qui serait le cas D'autre part, mais c'est un détail, une arme de première génération ne pourrait en aucun cas "raser" Moscou. La bombe d'Hiroshima était équivalente à une sentence de mort à 2 km de distance (en simplifiant), soit sur 13 km². Même dans une ville aussi dense que Paris, cela ne signifierait "que" 250 000 morts et 2-3 arrondissements perdus Mais même en concédant ce point, c'est-à-dire en négligeant le risque de bombardement sur l'usine de production de missiles balistiques / de croisière, la vulnérabilité du ou des sites d'enrichissement de l'uranium demeure Pas besoin de Gérard de Villiers Nous avons déjà les plus hautes autorités de divers pays de l'OTAN qui nous assurent que des agents ukrainiens ont loué un bateau dans la Baltique et sont allés saboter un gazoduc à deux endroits différents... ça vaut les meilleurs romans ==>[ ]
  8. A ma connaissance, la Serbie n'a jamais renoncé au Kosovo. Qui en droit international reste d'ailleurs une province serbe En revanche, l'annexion de l'Alsace-Lorraine en 1871 avait été ratifiée par la France qui l'avait reconnue comme légale Je suppose que l'une comme l'autre option sont possibles à l'issue de cette guerre. A condition du moins que le gouvernement ukrainien à Kiev reste indépendant ... Ce qui est le point commun de la situation de la France en 1871 et de la Serbie en 1999, ni l'une ni l'autre n'avaient perdu leur indépendance du fait de l'agression Ce qui me semble, non pas seulement une mauvaise idée, mais une idée immorale voire carrément dégueulasse, c'est de répéter aux Ukrainiens qu'ils entreront dans l'UE mais oui mais oui, comme on leur répète depuis longtemps qu'ils entreront dans l'OTAN mais oui mais oui L'entrée dans l'OTAN est exclue, les Etats-Unis la refusent depuis longtemps même s'ils répètent le contraire pour ne pas sembler "se couper" par rapport à ce qu'ils disaient en 2008 du temps de George W Bush. L'entrée dans l'UE est au mieux très douteuse et à très long terme seulement L'hypocrisie fait certes partie des relations internationales, mais à ce degré, et aux dépens d'un pays soumis au genre d'épreuve à laquelle fait face l'Ukraine aujourd'hui... !
  9. Plus simplement, l'instruction n'est pas la moralité. Elle n'a pas pour conséquence la moralité, ni n'en tient lieu, ni n'est liée... en quoi que ce soit j'irais jusqu'à dire Les idéologies sont d'ailleurs liées au niveau d'instruction, parce qu'il faut bien être instruit et réfléchir pour en créer, et pour les développer et les répandre. Il est utile aussi dans une certaine mesure d'être instruit pour les croire. Et les idéologies sont de très loin la plus grande source de crimes de masse
  10. Les Ukrainiens ont quelques "briques de base" en effet. Mais je ne connais pas de raison de croire qu'ils auraient démarré quoi que ce soit avant 2022 Pour ne serait-ce qu'une dissuasion (très) minimaliste, ils auraient besoin - De retraiter du plutonium de leurs centrales ou d'enrichir de l'uranium naturel, deux technologies qu'ils n'ont pas et qu'ils devraient d'abord développer - Une fois développées, il leur faudrait soit avoir un centre de retraitement bien visible (Yongbyon en Corée du Nord avait été vu rapidement par les satellites américains dans les années 1990) donc très vulnérable à une attaque aérienne russe, soit des installations d'enrichissement un peu plus faciles à disperser en plusieurs endroits, mais tout de même pas dans 100 ou 1 000 garages, ce qui pose à nouveau le problème de l'attaque aérienne même si c'est sur plusieurs sites. Je ne vois guère comment protéger ces sites ? - Ils auraient aussi besoin de développer la métallurgie et l'usinage spécifique de pièces en uranium enrichi ou en plutonium - Et ils auraient besoin de vecteurs. Portée minimale 1 000 km je dirais, charge utile minimale 500 kg, probablement davantage pour une arme initiale de toute première génération. A ce jour et sauf erreur de ma part ils n'ont aucun balistique ni aucun croisière qui convienne, et ce n'est pas un drone qui pourra faire l'affaire. Il faudrait donc développer ce vecteur... et le construire dans une usine. Ce qui pose une fois de plus la question de l'attaque aérienne Une fois tout cela développé, je suppose qu'ils pourraient faire un essai nucléaire, quelques tirs de leur vecteur avec une charge classique, annoncer qu'en cas de rupture du front ils tirent au nucléaire sur Moscou, et compter sur Xi Jinping pour expliquer à Vladimir Poutine que la Chine refuse tout risque nucléaire qui serait déstabilisant donc jouerait contre les intérêts chinois. Stratégie au bord du gouffre, c'est peu de le dire, mais enfin ça pourrait marcher Mais on est à mon sens dans l'impossible, vu les délais nécessaires et surtout la vulnérabilité constante du territoire ukrainien
  11. Si la plupart des participants à ce forum étaient Russes, nous serions en plein point Stabilo en effet. Les dissidents et opposants russes ne se privent d'ailleurs pas de désirer et d'exiger (enfin avant de se retrouver en prison ou pire) et de préparer (enfin ils essaient) mieux pour leur pays que le régime de Poutine. Ils ne se laissent visiblement pas impressionner par aucun argument du type "la stabilité et le développement c'est mieux que les années 1990" ni "on va gagner cette guerre, qu'est-ce que vous voulez de plus ?". A mon avis, ils ont raison. Mais la plupart des participants à ce forum, comme moi, ne sont pas russes. Il est important d'essayer d'analyser comment une grande partie des Russes peuvent voir la situation de leur pays, ce qui permet à mon sens de comprendre deux choses : - Pourquoi le régime de Poutine est soutenu par une majorité des Russes - Qu'il n'est pas menacé à court ni à moyen terme, ni économiquement ni politiquement
  12. Je ne dis pas le contraire. Simplement, les Américains sont ceux qui ont à décider du gouvernement de leur pays, et je suis un peu mal à l'aise qu'un étranger, moi par exemple, exprime trop fort une préférence, quelle qu'elle soit Si un étranger avait dit trop fort en 2022 "Ah dîtes donc j'espère que vous les Français vous allez élire X ou Y", indépendamment de mes préférences partisanes, je pense que ça m'aurait énervé Le bilan de Michelle Obama c'est d'avoir un visage agréable et une élégance naturelle Aussi, probablement, rappeler aux Américains surtout démocrates une époque dont ils ont probablement de bons souvenirs Avec le même raisonnement, le prochain candidat LR pourrait être Carla Bruni, et le candidat PS serait Julie Gayet
  13. Tout ce qui concerne la guerre d'agression contre l'Ukraine, inutile, injuste, criminelle et coûteuse est vrai, bien sûr Mais cela n'invalide pas l'évaluation globale de 2021 que citait Wallaby Poutine prend justement bien garde à limiter au strict minimum les conséquences concrètes de la guerre pour la très grande majorité de la population : - Ne s'engage que qui le veut, sauf un épisode spécifique en septembre 2022 que le Kremlin n'a pas l'intention de répéter. L'argent et secondairement le patriotisme motivent les engagés, non la contrainte du gendarme - L'économie russe a été stabilisée, puis a recommencé à croître à rythme honorable, meilleur que les autres pays européens. Même si le plus gros de cette croissance est absorbé par la production militaire, le secteur civil au minimum ne diminue pas. C'est : davantage de canons et autant de beurre. Pas : les canons plutôt que le beurre - Les bombardements en Russie sont très limités sauf sur la petite région de Belgorod, par manque de capacité propre suffisante en Ukraine et dissuasion réussie à ce jour de toute velléité occidentale d'autoriser l'utilisation de leurs armes dans la profondeur du territoire russe Poutine mène cette guerre comme une course de fond, dans laquelle il sait que la Russie a l'avantage. Il a refusé les idées par exemple de Prigojine en 2023 de mobiliser à grande échelle et de partir en mode "Grande guerre patriotique 2". La propagande russe n'arrête pas de parler comme si c'était la GGP n°2, mais le Russe moyen n'en ressent guère d'effet Pour lui, c'est "tout bénef". On lui dit que son pays est engagé dans une guerre héroïque et terrible contre trente ou quarante pays, il en ressent (la majorité) un surcroît de fierté... mais pas de privation, pas de danger ! On s'ra des héros (par procuration)... mais sans risque ni sacrifice, dis donc ! Gagner le bras de fer contre la population ukrainienne et l'industrie militaire occidentale (la part assez petite qui est mise au service de l'Ukraine) est naturellement plus long du fait de ce choix prudent de Poutine, mais à partir du moment où la Russie est engagée dans cette course de fond (au contraire des pays occidentaux, et l'Ukraine ne peut tenir seule), ce n'est pas vraiment un inconvénient Sauf à ce que quelque chose de nouveau et d'inattendu survienne, il n'y aura effectivement eu aucune expérience sociale grandiose en Russie dans la décennie 2020. Juste une guerre de plusieurs années, certes coûteuse mais loin que ce soit au point de déstabiliser la société, une guerre victorieuse à l'issue de laquelle le budget militaire aura certes doublé de 3 à 6-7% du PIB, un certain nombre de provinces devront être maintenues sous contrôle spécial (celles qui étaient autrefois ukrainiennes), et la thèse officielle sur la guerre de 2022-202X sera maintenue par la contrainte Tout cela ne constitue pas une expérience sociale à grande échelle. C'est très, très, très loin de la guerre civile Rouges Blancs, de la décennie 1930 ou de la décennie 1990 Cela peut fort bien nous déplaire, mais la meilleure période historique pour le Russe moyen... c'est maintenant Le soutien pour Poutine en Russie est certes consolidé par la dictature, mais ce n'est pas la dictature qui l'a créé. Il vient de là
  14. On verra De toute façon, en tant que non-Américain, j'affirme une chose : si Harris est élue en novembre c'est une excellente chose, et si Trump est élu c'est une excellente chose aussi Le reste regarde les Américains, et je n'en suis pas
  15. Cela dit, il y aura d'autres candidats Il y en a déjà
  16. Et il annonce soutenir Kamala Harris pour devenir candidate du parti démocrate...
  17. Un avis perso : on ne saura jamais le fin mot de cette histoire L'assassinat de Kennedy, en 1963, n'a toujours pas été élucidé. La plupart des historiens il me semble ne croient pas vraiment à la thèse du tireur isolé soutenu par personne. Il est probable que des forces internes aux Etats Unis aient été à la manœuvre derrière lui. Lesquelles ? Mystère. Il y a trop de coupables potentiels plutôt que pas assez. Et la thèse du tireur isolé est-elle au moins complètement écartée ? Non... Même pas Il est possible que l'auteur de l'attentat contre Trump ait agi seul. Il est possible que non. Quelles forces alors auraient pu l'aider ? Mystère (mon avis c'est que le pauvre Biden quoi qu'il en soit est parfaitement innocent...) Mais Thomas Crooks pourrait il être vraiment un tireur isolé sans soutien ? Oui c'est tout à fait possible Le doute demeurera, comme le personnage de Lee Harvey Oswald reste douteux même après soixante ans
  18. Un autographe de Jeanne d'Arc sur la crosse de ton Famas
  19. L'article de The Economist sur J.D. Vance, avec son illustration, vaut le détour ! J.D. Vance, Français d'honneur, fait paniquer l'Europe - Millennial, champion MAGA, péquenaud... et Gaulliste Le texte est intéressant, je ne traduis que quelques extraits Lorsqu'on demande aux sénateurs américains de nommer une idole politique, ils choisissent généralement une figure sculptée sur le Mont Rushmore. J.D. Vance, le nouveau candidat républicain à la vice-présidence, a opté contre toute attente pour un Français. Interrogé par Politico, un site d'information, au début de l'année, sur la personne qui l'inspirait, M. Vance s'est arrêté un instant, puis a cité Charles de Gaulle (...) Ce que M. Vance admire chez le président français de l'après-guerre, c'est la « confiance en soi revigorée » qu'il dégageait au nom de son pays, un terme diplomatique pour dire aux alliés d'aller se faire voir quand il en avait envie (comme le général l'a fait avec l'OTAN quand elle lui déplaisait, par exemple). Les Européens qui s'inquiètent du maintien du soutien américain à l'Ukraine ne seront probablement pas rassurés (...) Au risque de se porter volontaire pour la guillotine, Charlemagne oserait dire que M. Vance est en quelque sorte un Français honoraire. Il s'est fait connaître en tant que mémorialiste nombriliste et intellectuel public, une profession essentiellement française. Il est sceptique à l'égard des grandes entreprises, estimant qu'elles écrasent trop souvent les petits qu'il prétend défendre. M. Vance est opposé aux réductions d'impôts pour les riches et a plaidé en faveur de la négociation collective à l'européenne. Il a même rejoint des travailleurs en grève sur un piquet de grève, pour l'amour de Dieu. À ce propos, M. Vance s'est converti au catholicisme en 2019 sur la base de son appréciation de René Girard, un philosophe français (...) À Bruxelles et au-delà, la simple perspective d'un duo Trump-Vance à la Maison Blanche devrait ajouter de l'urgence au débat sur l'avenir de l'Europe. Comment peut-elle financer les dépenses de défense dont elle a besoin pour rattraper deux décennies de consommation excessive des « dividendes de la paix » de l'après-guerre froide, et ainsi ne pas être aussi dépendante de l'Amérique ? Disons-le, les Britanniques ne déçoivent pas
  20. Comme déjà discuté dans les derniers jours, la désignation de J.D. Vance comme candidat républicain à la vice-présidence par Trump après la tentative d'assassinat du 13/7 lève les derniers doutes sur ce que serait la politique étrangère américaine en Europe en cas de victoire de Trump en novembre (scénario à ce stade le plus probable) L'une des personnes les plus en vue sur les sujets de défense autour de Trump est Elbridge Colby, ancien secrétaire de défense adjoint sous Trump 1 Le voici parlant (2 minutes) à un journaliste britannique - il y a des sous-titres en anglais Le message est tout à fait cohérent avec celui de Vance (voir ce que j'en avais rapporté mardi dans le fil USA). Il ne s'agit pas d'un homme seul. C'est une équipe, autour de Trump, prête à agir à partir de janvier prochain 1. Nous autres Américains ne sommes pas capables de faire la guerre sur plus d'un théâtre à la fois, notre base industrielle de défense est affaiblie, nous n'avons pas non plus beaucoup d'argent à dépenser dessus. Nous sommes obligés de faire des choix, et notre priorité est l'Asie 2. Donc si la Russie est autant une menace que les gouvernements européens le disent, alors ce sont les Européens qui doivent s'en occuper. Les Européens peuvent tout à fait faire face à la Russie, regardez l'Armée britannique du Rhin d'il y a une génération ou la Bundeswehr de 1988. Les pays européens peuvent le faire, il leur suffit de le décider 3. Attention, l'argent est certes nécessaire pour la défense, mais ce qui compte ce sont les capacités de combat crédibles, c'est la bonne unité de mesure 4. Baisser les forces américaines en Europe, aujourd'hui 100 000 soldats, nous ne l'avons pas vraiment fait lors du premier mandat de Trump, mais nous serons obligés de concentrer nos ressources limitées sur nos priorités donc lors du deuxième mandat oui, car aujourd'hui nos priorités ne sont pas au bon endroit 5. Les Européens intelligents comprennent que les Etats-Unis vont se concentrer sur l'Asie, et l'OTAN ne restera fort que si c'est son pilier européen qui est aux manettes Ce sont les mêmes points principaux. Les mêmes arguments. La même conclusion. La même urgence aussi, ils ne parlent pas de projets lointains, il s'agit de ce qu'en cas d'élection ils feront dès l'année prochaine Le rappel de la Bundeswehr de la Guerre froide, c'est un élément de langage que j'avais repéré aussi chez Sumantra Maitra, qui avait été peut-être le premier à formuler de manière intellectuellement construite le projet MAGA en matière de défense et d'Europe (avec la notion d' "OTAN dormant"), initialement début 2023, voici la traduction d'une interview qu'il avait accordée en début d'année au Spiegel allemand Il suffirait à l'Allemagne de revenir à la situation de 1988, lorsque la Bundeswehr comptait douze divisions actives avec près de 500 000 hommes et 2 000 chars de combat principaux Leopard 2 Ce "Il suffirait" vaut évidemment son pesant de cacaouètes ! A l'époque, l'Allemagne avait le service militaire et dépensait près de 3% du PIB pour la défense. Faudrait-il en revenir là, je n'en suis pas persuadé. Cela dit, Maitra / Vance / Colby ont raison sur le fait que si les Européens le voulaient, ils le pourraient Et ils informent que dans six mois, les Européens seront bien obligés de se poser ce genre de question... car c'est le pilier européen de l'OTAN qui devra prendre le premier rôle "for the European pillar of NATO to lead" (Enfin, sauf si les Démocrates réussissent un exploit. Ce n'est pas exclu certes, mais est-ce très probable ?)
  21. Le suspense est à son comble... Biden reste « absolument » dans la course, selon sa directrice de campagne « Absolument, le président est dans la course. Vous l'avez entendu dire cela à maintes reprises, et je pense que nous avons vu hier soir exactement pourquoi. Parce que Donald Trump n'offrira rien de nouveau au peuple américain. Il est la même personne qu'en 2020, la même personne qu'au moment du débat », a déclaré Mme O'Malley Dillon sur MSNBC. « Joe Biden est plus engagé que jamais pour battre Donald Trump ». « Nous devons également prendre au sérieux les inquiétudes exprimées par les gens, mais le moyen de les surmonter est de revenir à la tâche de battre Donald Trump et d'établir un choix clair entre la vision du président et celle de Donald Trump », a-t-elle déclaré Bon, il est vrai que si Biden doit finalement renoncer, il sera dans la course et "absolument impossible qu'il renonce"... jusqu'à la minute d'avant l'annonce de son forfait
  22. On s'cotise pour l'offrir à la dame ?
  23. C'est dit avec élégance Mais c'est tout de même individuel. Je dirais plutôt que Mme Guilfoyle est une personne intéressante Je soupçonne que le divorce ne s'est pas très bien passé...
  24. Je n'ai pas trop compris. Il y a bien deux rumeurs, l'une très incertaine autour de Xi il y a quelques jours, et j'avais signalé qu'elle était très incertaine, l'autre toute récente autour d'un forfait de Biden d'ici deux jours, plus crédible parce que "on le voit venir" et parce qu'il semble y avoir deux sources, même si elle reste incertaine La différence porte sur la vraisemblance. Je n'en vois pas d'autre En ce qui concerne le refus de partage de données, je ne vois pas de quoi tu parles Mais bon tout ça n'est pas très grave, à mon avis ?
  25. Rumeurs, de plusieurs sources semble-t-il, comme quoi Biden prévoirait d'annoncer son retrait de la présidentielle ce week-end. Il ne soutiendrait pas Kamala Harris, mais appellerait à une convention démocrate ouverte fin août, Harris n'étant qu'une parmi plusieurs candidats. Et il resterait président jusqu'à la fin de l'année A ce stade ce sont des rumeurs hein, et les rumeurs il y a quelques jours c'était que Xi Jinping avait eu un AVC, ce qui était faux Mais il semble y avoir plusieurs sources, donc disons que c'est probablement une vraie possibilité, sans certitude à ce stade Resterait pour les démocrate à choisir un candidat... et à convaincre en à peine plus de deux mois. Très difficile, mais probablement pas hors de portée d'un exploit
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