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Tout ce qui a été posté par Alexis
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L'avenir de la péninsule coréenne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Andromeda dans Politique etrangère / Relations internationales
Elle est bonne -
Oui. Je n'ai pas tout lu, mais c'est effectivement du très lourd très chargé. On apprend ainsi page 2 que si Trump n'a pas "mordu" aux offres d'investissement immobilier de faveur en Russie destiné à en faire un obligé, le FSB s'est en revanche assuré d'obtenir du "kompromat" du matériel compromettant de nature sexuelle à son sujet. Notamment, Trump aurait loué la suite présidentielle du Carlton Hotel à Moscou, où avait logé Obama sa bête noire, puis engagé des prostituées pour souiller le lit où Barack et Michelle avaient dormi en urinant dessus. Pas de précision sur ce que faisait Trump à ce moment, mais vu que nous parlons d'une compromission d'une nature sexuelle, il est raisonnable de penser qu'il se masturbait. On apprend aussi soit dit en passant que cela fait "au moins cinq ans" que le FSB s'intéresse à Trump, sur ordres directs de Poutine qui vise ainsi à semer la discorde aux Etats-Unis et dans l'alliance atlantique. Ce qui montre bien que le maître du Kremlin est non seulement supérieurement intelligent, mais encore extra-lucide, ayant pu discerner à l'avance le potentiel d'un Trump qui en 2011 n'était qu'un promoteur immobilier flamboyant et amuseur public occasionnel. That is the question, indeed... La véracité ou non des informations diffusées dans ce document est évidemment indécidable pour le public en général. La question est donc de savoir si l'homme de la rue réagira plutôt en se scandalisant de cet infâme Trump assez pervers et haineux pour payer des filles pour pisser sur le lit d'Obama, tout en s'effrayant de ce chef d'une nation hostile à l'intelligence tellement supérieure qu'elle lui permet de prévoir l'avenir. Ou bien s'il réagira par un grand éclat de rire et en se disant "ils ne savent plus quoi inventer" Je ne dis pas de quel côté je penche... je vous laisse deviner
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L'avenir de la péninsule coréenne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Andromeda dans Politique etrangère / Relations internationales
Franchement, y a des journalistes qui mériteraient des baffes. Je propose à vos applaudissements M. Cyrille Pluyette, qui annonce tout de go que la Corée du Nord "veut lancer un missile nucléaire sur les Etats-Unis". Oui, car Kim Jong Un veut cette année être en mesure de "réaliser son rêve : envoyer une bombe nucléaire sur le territoire américain" Ce n'est pas le Gorafi, mais bien le Figaro. L'auteur ne cherche pas à plaisanter, il est soit véritablement incapable de comprendre le concept de dissuasion nucléaire, soit tellement brouillon et halluciné qu'il ne voit pas bien la différence entre vouloir avoir la capacité de faire quelque chose, et vouloir le faire. Brassens est certes une consolation, mais... -
co² Economie et climat. CO2 or not CO2?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Economie et défense
Oui, c'est clair. La COP21 ne définit qui plus est aucune méthode, aucun mécanisme, permettant d'assurer que les déclarations d'intention ("pas plus de 2°C de réchauffement moyen") puissent être suivies d'effet. En gros on définit ce qu'on voudrait faire, mais pas comment on estime pouvoir y arriver, sans même parler de contrôler ensuite qu'on applique bien ce qu'on aurait décidé. Ce serait pour être gentil le verre à moitié plein - de manière plus réaliste à 10% plein - si on tenait compte de l'effet de mobilisation dans l'esprit public, répandant l'idée "il faut quand même qu'on fasse quelque chose" et créant des attentes comme quoi "nos dirigeants vont faire quelque chose", attentes qu'il leur serait politiquement avantageux de ne pas trop décevoir... si 1) d'une part il n'était pas si difficile, si "coûteux" en terme de prospérité et de bien-être, de changer de trajectoire de développement, 2) d'autre part il n'était pas si facile de contourner les dispositions visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre... tout simplement pour une entreprise en s'établissant ailleurs, dans un pays moins regardant ! 1) Car l'humanité retire plus de 80% de son énergie des combustibles fossiles, et il n'existe aucune solution de court terme pour faire baisser drastiquement ce pourcentage, ce qui ne laisse l'alternative qu'entre la poursuite des choses plus ou moins comme avant - améliorations incrémentales par recherche d'efficacité, mais c'est à peu près tout et c'est lent - et la décroissance économique. C'est-à-dire moins de richesses, et du "développement" à l'envers. 2) Quant à monter un programme volontariste pour "forcer" les acteurs économiques à se diriger vers des solutions bas carbone tout en poussant les feux de la recherche sur les sources d'énergie non fossiles, cela signifierait dans la situation actuelle forcer les entreprises à produire plus cher (le bas carbone a un coût), ce qui est impossible en régime de libre échange sauf unanimité complète de tous les pays dont nous sommes extrêmement loin. Si nous n'étions pas en régime de libre-échange, par exemple si l'OMC autorisait le protectionnisme pour raison de lutte contre le CO2, ou si l'OMC n'existait carrément pas et l'UE non plus, alors on pourrait par exemple créer une taxe carbone qui s'appliquerait aussi aux importations. Comme nous en sommes très loin, quelles que soient les attaques verbales de Trump contre l'OMC ou les protestations des souverainistes contre l'UE, la seule taxe carbone envisageable serait interne, et facile à contourner, il suffit de délocaliser dans un pays qui n'en a pas, le seul effet pratique serait de diminuer la compétitivité relative du pays appliquant cette taxe carbone. En régime de libre-échange et en l'absence d'unanimité complète de tous les pays pour choisir des politiques réduisant la prospérité mais permettant de diminuer progressivement - à long terme peut-être drastiquement, si la recherche donnait de bonnes surprises - les émissions en gaz à effet de serre, la seule chose qui pourrait permettre de s'en sortir serait la découverte d'une source d'énergie à la fois non carbonée, abondante, bon marché et largement généralisable, ce qui aurait pour effet d'orienter "naturellement" l'économie vers le bas carbone, les lois du marché y suffiraient. Il n'y a pas de véritable piste à ce jour. L'énergie solaire est trop chère si l'on prend en compte le coût de l'intermittence et du réseau, sans compter la difficulté à l'utiliser pour les transports - les technologies de batteries et piles à combustible sont chères et ne sont pas généralisables en l'état faute de matières premières rares suffisantes. Le nucléaire de quatrième génération à combustible fertile (thorium, uranium 238) n'est pas au point, n'est presque pas financé, et bien sûr la même difficulté se présenterait pour l'utiliser pour les transports. Éoliennes, hydroliennes, géothermie et biomasse sont des sources insuffisantes, et les premières de plus sont chères. Fusion nucléaire et solaire spatial - panneaux solaires géants en orbite géostationnaire là où le Soleil brille toujours et la question de l'intermittence ne se pose pas - sont encore plus lointains que le nucléaire fertile. Si l'on suppose levées les contraintes de l'OMC et de l'UE, la meilleure voie pour la France serait probablement : - Non seulement prolongation et renouvellement des réacteurs nucléaires existants, mais extension de la puissance nucléaire totale installée avec de nouveaux réacteurs de quatrième génération issus d'un programme de R&D en urgence type "carte blanche" - Un doublement approximatif de la puissance nucléaire permettrait de se passer des énergies fossiles pour le chauffage comme pour les processus industriels, qui sont des sources majeures d'émission fossile - Pour le transport, dans un premier temps développement de l'efficacité des véhicules favorisé par une taxe carbone forte et élevée régulièrement - on reste sur le fossile, mais on diminue de plus en plus la quantité utilisée - Protection contre le contournement des coûts de ce programme par une taxe carbone externe : tout produit importé se voit appliqué une taxe au passage de la frontière proportionnelle à l'intensité énergétique fossile du pays d'origine, c'est-à-dire au rapport entre son PIB et ses émissions en gaz à effet de serre Un tel programme nécessiterait au minimum une vingtaine d'années, plus probablement une trentaine si l'on tient compte des temps de mise au point comme de construction de suffisamment d'unités de production nucléaires fertiles. En revanche, sur cette échelle de temps il permettrait à la fois de baisser vraiment drastiquement les émissions en GES du pays déjà favorables du fait de l'existence du parc électronucléaire - diminution au minimum de la moitié et probablement des deux tiers - tout en protégeant son économie contre l'inévitable rareté croissante du pétrole et du gaz sur cette échelle de temps. Certes la France n'est qu'un puissance économique moyenne à l'échelle du Monde (1 / 30ème de son économie) voire petite-moyenne pour la pollution en carbone (1 / 50ème des émissions)... mais il faut tenir compte de l'effet d'entraînement d'un bon exemple. Cet effet sera bien évidemment inexistant si le programme n'est pas appliqué, ne serait-ce que parce que taxe carbone et renchérissement de l'énergie par les investissements nécessaires provoquent rapidement un ralentissement économique et un contournement qui font abandonner le programme. En revanche, s'il est couronné de succès, ou s'il commence à l'être, il sera une démonstration concrète et indubitable que la diminution drastique des émissions en GES est vraiment possible... ce qui intéressera sans doute davantage dans dix ans qu'aujourd'hui, et encore plus dans vingt ans, car les troubles liés au réchauffement climatique ne font que commencer, et la pénurie et le renchérissement de pétrole et de gaz vont apparaître puis s'aggraver dans cette période. Il permettrait même au passage de prendre de l'avance dans les technologies - nucléaire fertile, véhicules à basse consommation - qui seront très demandées quand les problèmes se seront multipliés en cascade. -
co² Economie et climat. CO2 or not CO2?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Economie et défense
Non, la concentration en CO2 est de 400 parties par million environ, soit 0,04%. La valeur de 3% est une valeur limite sur 15 minutes, on observe des effets nettement avant, ou encore si la durée est plus longue. Entre 0,2% et 0,5%, maux de tête, éventuellement difficulté à se concentrer et légère nausée. -
Merci, du coup j'ai pu retrouver le lien en page 669 effectivement. Devant ce genre de problèmes supplémentaires, on en viendrait à se demander si abréger les souffrances du F-35 ne serait pas finalement une question de simple humanité...
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Un nouveau problème de taille pour le F-35C - The most expensive F-35 variant has hit another major snag that could take years to fix Je ne traduis qu'une petite partie mais qui permet de saisir l'essentiel ... ça pouvait donc encore empirer !
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Oui bien sûr. Sans refaire la discussion qui a déjà eu lieu un peu plus haut, rien n'interdit non plus d'affecter un "coefficient de vraisemblance" à telle ou telle organisation en fonction de sa nature et / ou de son historique. Donc de ne pas estimer au même niveau la crédibilité d'un Wikileaks et d'une CIA. Quoi que l'on pense de leurs crédibilités respectives, la communication de Wikileaks sur le sujet est de toute façon aussi pertinente, au sens d'intéressante à en prendre connaissance, que celle de la CIA et des autres services apparentés, dont le message a été posté à raison sur ce fil. Juste une remarque, cette question gagnerait à être mise au conditionnel, étant donné que l'existence même d'une influence par SR russes et hacking du DNC est pour le moins une question. Si je devais donner un chiffre, j'en estimerais la probabilité très au-dessous de 50%, pour les raisons déjà discutées. Telle autre personne avec d'autres arguments pourra en estimer la probabilité au-dessus voire très au-dessus de 50%, je pense toutefois qu'il sera utile quoi qu'il en soit de se rappeler que l'on parle au conditionnel. [HS ON] La liaison n'est pas nécessairement étroite pour toute forme de République théoriquement envisageable, elle est cependant directe s'agissant de la République française, par l'intermédiaire de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 qui sert de préambule à la Constitution. Ses articles 3 et 6 imposent que le pouvoir de décider les lois qui s'appliquent en France réside au Parlement. Ce qui n'est pas le cas en Union européenne, une partie importante de la législation étant décidée dans la superstructure européenne, en dehors du Parlement, et s'imposant à lui. Contradiction frontale avec une condition fondamentale de l'existence d'un régime démocratique. [HS OFF]
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[BREXIT]
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Hmmm... celui-là ? Oui, "Sans vergogne", c'est moi -
Commentaire par Julian Assange du rapport des agences de renseignement américaines accusant la Russie notamment d'avoir fourni à Wikileaks les informations sur les turpitudes du DNC publiées en juillet dernier WikiLeaks dément à nouveau que sa source soit la Russie
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Ouais, elle peut l'exiger mais... quant à l'obtenir, visiblement c'est pas trop ça. Il y a du y avoir de la remontée de bretelles du côté de la sécurité américaine qui gère ces navires. S'il suffit de se présenter la bouche en cœur en uniforme de policier français pour obtenir l'accès puis se balader librement sur un PA américain sans que personne ne pose de question, ça pourrait donner des idées aux types de l'EI, Al Qaeda et autres adeptes de la jihadmania ... Déguisez-vous comme ça, et la sécurité super-Threatcon de l'US Navy n'y verra que du feu...
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Chine-Japon : dégradation spectaculaire des relations.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Perry dans Politique etrangère / Relations internationales
Peut-être aussi une nervosité particulière au Japon vu le contexte général, entre armement nucléaire de la Corée du Nord, annonce d'essai balistique intercontinental, dispute entre Trump et régime de Pékin au sujet de Taiwan avant même la prise en fonction du premier... Après il faudrait voir combien d'appareils japonais ont vraiment décollé. Il est heureux que Tokyo n'envoie pas des F-2 avec armement antinavire faire coucou au-dessus de navires de guerre chinois, par exemple du Liaoning. Ce serait à peu près aussi responsable que de faire une simulation d'attaque au bombardier dans le détroit de Tsushima. Mais les autorités japonaises ont un comportement plus raisonnable. -
L'avenir de la péninsule coréenne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Andromeda dans Politique etrangère / Relations internationales
Quelques détails supplémentaires sur le KN-08, le missile intercontinental que développe la CdN : - Portée estimée entre 5 500 et 11 500 km, dépendant notamment du choix de propulsion qui n'est pas confirmé, avec une charge de 500 kg suffisante pour 1 TN A noter : la distance de Pyongyang à Anchorage est d'environ 6 000 km, Honolulu 7 500 km, Seattle > 8 000 km et Los Angeles < 10 000 km - Prévu pour être mobile sur route. La CdN a acheté 8 TEL à la Chine - qui ont été exportés sous un autre nom bien sûr pour contourner les traités sur le contrôle des armements. - Aucun test du KN-08 n'a encore eu lieu. Il est donc difficile de soutenir que ce missile soit déjà opérationnel - A partir de ces éléments, il est raisonnable de supposer que Pyongyang vise - au moins dans un premier temps - une dissuasion contre les Etats-Unis constituée de 8 SSBS mobiles mono-tête avec ogive à fission de 20 kt. Idéalement avec une portée supérieure à 10 000 km afin de pouvoir menacer la métropole de Los Angeles, cependant une portée de l'ordre de 6 500 à 7 000 km suffirait pour menacer Anchorage, dont la zone urbaine dépasse 300 000 habitants, et qui malgré sa faible densité de population pourrait être dévastée par 3 bombes de 20 kt. Et une portée de 8 000 km mettrait Honolulu à portée, sa zone urbaine frôlant le million d'habitants et sa densité supérieure qui la rendrait vulnérable à seulement 2 bombes de 20 kt. Une force de 8 missiles, même avec les contraintes opérationnelles, les échecs de tir éventuels et les interceptions potentielles par la défense antimissile américaine - qui n'a jamais, et heureusement, été testée en situation réelle - pourrait très probablement réussir 2 à 3 coups au but. Du moins, Washington n'aurait aucune garantie qu'une frappe échouerait, précisément parce que le seul test vraiment convaincant d'une défense antimissile ne pourrait être qu'en situation réelle. Je pense aux Ground Based Interceptors, dont l'inventaire à Fort Greely, Alaska atteindra les 40 cette année, plus 4 à Vandenberg, Californie. Système qui a le mérite d'exister, mais n'a pas été entièrement testé. Sans compter que son utilité dans le cas d'une frappe contre Anchorage ou Hawaï est sujette à caution, il s'agit d'un intercepteur à mi-course, donc la localisation en Alaska est adaptée à la protection des 48 Etats contigus, non de l'Alaska ni de Hawaï. La capacité de provoquer aux Etats-Unis un désastre humain cent fois pire que celui du 11 septembre serait probablement une dissuasion suffisante s'agissant d'une puissance régionale moyenne comme la Corée du Nord. Le critère central pour assurer la crédibilité technique de cette dissuasion, c'est de tester avec succès le KN-08, sur une portée suffisante. Plusieurs fois de préférence. J'espère quand même que Kim Jong Un ne sera pas assez facétieux pour choisir le 20 janvier pour son premier test ... -
Oui, enfin si la France avait comme régime politique une dictature à parti unique. Oh mince, je n'avais pas vu le nom du directeur de l'Institut Américain à Taiwan ... James Moriarty revient ! Que fait Sherlock ?
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Chine-Japon : dégradation spectaculaire des relations.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Perry dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne trouve pas encore de trace de cet événement dans le net francophone ni anglophone... ça doit vraiment être du tout chaud tout récent ! Merci de nous donner des infos de toute première fraîcheur. -
Trump s'il faut en croire l'organe de diffusion principal de la politique étrangère américaine - c'est-à-dire bien sûr le compte Twitter du président-très-bientôt - semble vouloir échanger la poursuite de la reconnaissance de la Chine populaire seule contre des concessions sur le terrain économique. Il ne souhaite pas faire peur aux Chinois en soi, mais utiliser des provocations géopolitiques comme monnaie d'échange dans un jeu de poker économique. C'est une folie, car on ne mélange pas dans une négociation des questions littéralement vitales pour l'un des interlocuteurs avec des questions somme toute assez mondaines, en tout cas certainement pas vitales, comme les arrangements précis du "terrain de jeu" économique. Une négociation commerciale peut être dure, elle peut être stridente et donner lieu à de sérieuses fâcheries, elle reste quoi qu'il en soit une négociation autour d'une relation de coopération et de compétition mêlées. Mais une négociation où l'on menace, ou donne l'impression de menacer gravement les intérêts vitaux de l'une des parties, c'est une négociation non avec un concurrent ou un partenaire de coopération, mais avec un ennemi. La question de l'unité du pays face à des forces centrifuges, la question de la légitimité du pouvoir chinois actuel, est littéralement vitale pour le gouvernement chinois. On peut trouver des exposés détaillés de ce fait basique dans pas mal d'endroits. J'ai bien aimé par exemple ce riche essai de David Goldman (en anglais) sur la Chine et la Russie, qui explique bien pourquoi l'unité du pays est la question essentielle pour Pékin. Oui, et les éléments dans la position internationale de la France qui restent indépendants - c'est-à-dire qui n'ont pas été touchés par la grande mode de lâchage de beaucoup des moyens d'indépendance du pays - le démontrent. Exemple évident : la dissuasion nucléaire, qui est la raison fondamentale de la relative sérénité des commentateurs français sur Donald Trump, par rapport à leurs homologues allemands qui semblent eux beaucoup plus inquiets. Assurer par soi-même le plus fondamental et le cœur de sa défense, celui qui garantit la survie du pays, a de ces avantages qu'on dort mieux. Alain Minc entre autres le disait ouvertement dans ce débat télévisé début novembre (temps 7'19'') D'une manière générale, renforcer dans la position française les moyens de l'indépendance concrète, en tout domaine législatif, économique, renseignement, indépendance numérique, médias etc. apparaît comme une excellente idée. Une précision importante : - Souverainisme, terme entré dans le vocabulaire politique français vers la fin des années 90 en réaction aux politiques inverses suivies par les gouvernements successifs, désignant la volonté et la doctrine de l'indépendance des nations, notamment de la France, n'a aucun lien obligatoire avec - Ré-informer, terme apparu dans les années 2000 autour de l'idée d'une part que la propagande dans les principaux médias aurait atteint un tel niveau qu'il faudrait "combattre le feu par le feu" et construire une contre-propagande, d'autre part qu'une telle contre-propagande serait possible c'est-à-dire que l'on pourrait définir une "version juste" qu'il suffirait alors de propager et diffuser. Propager se disant d'ailleurs en latin propagare, dont la forme féminine de "devant être propagée" se dit propaganda, qui en français a donné... eh oui On a bien sûr le droit d'être souverainiste et de vouloir "ré-informer", comme Nicks l'a déclaré. On peut tout aussi bien être souverainiste et avoir les plus grands doutes sur l'idée d'une prétendue "ré-information". Moi par exemple. On peut encore trouver des gens qui "ré-informent" avec grande conviction et ne sont pas du tout souverainistes, ou bien des gens qui ne sont ni souverainistes ni ré-informateurs...
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Je rappelle le contexte de l'échange. Dans une comparaison entre la crédibilité des SR et celle de Wikileaks, ton argument consistait en deux parties : 1) C'est sur les actes que l'on doit juger la crédibilité d'une organisation 2) L'intérêt de certaines des informations publiées par Wikileaks te paraît douteuse et ils n'ont pas publié d'information sur la Russie. Cette ligne d'argumentation comme quoi le passé d'une organisation la CIA qui a publié des faux, dont certains sont restés dans les mémoires pour ne pas dire dans l'Histoire - même si le rappeler semble te déplaire - prouverait sa crédibilité comparée à celui d'une organisation qui n'en a pas publiés Wikileaks... appelle l'ironie. Cela dit, l'objectif n'était pas de te vexer, ni de vexer qui que ce soit d'autre, et je suis désolé si ça a été l'effet.
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On va dire ça, oui.
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Oh ce n'est pas tellement une question de longueur de la discussion. Le facteur principal, c'est quelqu'un qui dise tout à coup que les SR américains ont prouvé dans l'histoire leur crédibilité. Comme tu l'as fait un peu plus haut. Crédible, à chacun d'en juger et de se faire son opinion. Pas dans "les hypothèses suffisantes les plus simples" en tout cas, comme le principe du rasoir d'Ockham le recommande. Hmmm, si tu poses cette question, attention aux "réveils pénibles" Enfin, sauf si tu as une bonne droite. Ça peut aider, si tu veux faire payer les 10% d'amende. Je t'ai deviné Tancrède, tu es percé à jour ! Tu es déçu de ne pas avoir été désigné. Et nous donc, tu nous aurais fait un compte-rendu circonstancié de la journée du 20
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L'idée étant quoi ? Que la CIA est fiable et que son passé le prouve ?
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Messieurs, je vous félicite de l'avoir compris. Avec comme illustration la carte d'Afrique que voici, il fallait vraiment être très attentif pour remarquer quelque chose... Et pourtant vous n'avez pas manqué cette anomalie si subtile. Allez, avouez que vous l'avez mérité Merci pour le compliment Donc Seth Rich était un agent russe. Tout s'explique en effet. Ou encore, le lanceur d'alerte en contact avec Wikileaks a été repéré par les SR russes - au moment même où les SR américains eux ne voyaient que du feu - lesquels lui ont donc laissé l'accès - qu'il pouvait déjà avoir s'il travaillait au DNC - aux mails embarrassants détaillant les turpitudes des dirigeants démocrates afin qu'il utilise cet accès pour informer Wikileaks. C'est très clair. Y a aussi quelque chose qui s'appelle le rasoir d'Ockham C'est pas le plus invraisemblable en effet... Avec cette différence évidemment que la puissance nationale, donc l'étendue des intérêts à l'étranger et l'impact sur les autres pays, des Etats-Unis sont un ordre de grandeur au-dessus de ceux de l'Italie. Et le fait que Berlusconi n'était pas si original en politique étrangère, ce qui ne sera pas forcément le modèle Trump. C'est aussi une méthode qui se défend en effet. Disons que si on la choisit, on n'obtient pas nécessairement des résultats très différents. Le même quelques années plus tard Colin Powell : comment la CIA m'a trompé
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Allez, pour te rassurer, un grand classique dans sa version d'origine (1956) (titre français : l'Invasion des Profanateurs de Sépultures) C'est bon ? Tes angoisses sont finies ? Ne t'en fais pas, un beau jour tu te réveilleras... et tu comprendras. (bon je suis cruel là... tu ne vas plus jamais oser dormir !)
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Pas nécessairement. Il y a eu un précédent dans les années 1990 d'une ambassade en Afrique que Clinton avait attribuée à un inconnu qu'il avait juste rencontré dans un restaurant, tant celui-ci lui avait paru connaisseur du sujet. Mais bon il s'en est ensuite mordu les doigts... l'ambassadeur avait un secret, et le pot aux roses a fini par être découvert ! Le rapport publié par les agences de renseignement a été mis en ligne par le New York Times ici. Si on met de côté les affirmations comme quoi Moscou souhaitait l'élection de Trump plutôt que celle de Clinton, ou que les médias russes ont essayé de présenter Trump sous son meilleur jour et Clinton sous son plus mauvais - qui sont évidemment vraies, mais ne sont pas exactement des comportements inhabituels si on les compare avec le comportement de l'ensemble des médias américains ou de la plupart des bons alliés de l'Amérique au hasard l'Arabie Saoudite... quoique ceux-là pesaient dans l'autre sens mais exactement de la même manière - on trouvera la véritable matière en pages 12 et 13 sur 25. Où l'on lira les affirmations suivantes : - Les SR russes se sont intéressés aux commissions électorales nationales et locales, cependant pas aux systèmes impliqués dans le compte des votes (1) - Les SR russes ont espionné les deux principaux partis américains - Ils ont accédé au Comité National des Démocrates (DNC) de juillet 2015 à au moins juin 2016 - "avec un haut niveau de confiance", c'est des SR russes que Wikileaks tient les informations sur le DNC qu'il a diffusé (2) - Aucun faux n'a été détecté parmi ces informations (3) J'ai souligné deux informations qu'il est utile de garder à l'esprit : (1) même les SR américains n'accusent pas la Russie de s'être intéressé aux systèmes de compte des votes, (3) même les SR américains ne contestent pas que les informations sur le DNC diffusées par Wikileaks étaient vraies. La seule affirmation qui pose problème, dans le sens où elle serait une intervention remarquable d'un pays étranger en faveur d'un candidat à l'élection américaine, par la révélation de turpitudes de son adversaire, est bien sûr la (2). Le reste, c'est-à-dire que des SR étrangers étudient de près l'élection dans le pays le plus puissant du monde... franchement j'espère que les Russes ne sont les seuls à le faire ! C'est un besoin évident et Hollande si la DGSE fait son boulot avait lui aussi un rapport sur le fonctionnement interne des Démocrates et des Républicains. L'affirmation (2) - c'est des SR russes que Wikileaks tient les informations sur le DNC qu'il a diffusé - pose aussi problème d'une autre manière. C'est que Wikileaks a indiqué formellement que ce sont un ou des lanceur(s) d'alerte qui sont à l'origine de ces informations, non un quelconque Etat. Les versions des SR américains - le rapport dont on parle - et de Wikileaks sont donc frontalement incompatibles, et à partir de là c'est parole contre parole. A chacun de se faire son opinion, à partir de là. Question éminemment personnelle. Je vais juste partager la mienne : - Si c'était parole de SR américain contre parole de SR russe, je refuserais toute conclusion, car l'un comme l'autre sont parfaitement capables de mentir au public, et ce serait une grande naïveté de penser qu'un SR ne construit jamais ses messages publics afin de servir des intérêts autres que la vérité - Mais là, c'est la parole d'un SR, avec toutes les réserves évidentes envers les messages publics d'une telle organisation, contre la parole d'une organisation de lanceurs d'alerte, dont les membres prennent des risques personnels importants, paient des prix souvent élevés, afin de diffuser au public les secrets des puissants - c'est sa raison d'être. La crédibilité de Wikileaks est juste une bonne quinzaine de niveaux plus élevée que celle des SR de n'importe quel pays, France y comprise. Et j'ajoute évidemment foi aux indications de Wikileaks comme quoi les informations sur le DNC lui sont parvenues par la voie habituelle c'est-à-dire un lanceur d'alerte, contre le message public des SR américains affirmant le contraire, sans la moindre preuve. Quelle est donc la version de Wikileaks ? Eh bien une affirmation claire comme quoi l'origine des informations embarrassantes sur le fonctionnement du parti démocrate était un lanceur d'alerte. Cela pour ce qui est affirmé ouvertement. Le reste est "fortement" suggéré, voir cette vidéo. S'agissant de la personne précise à l'origine de la fuite, Julian Assange en réponse à une question directe sur Seth Rich a indiqué "Nous ne commentons pas sur nos sources". Mais la suggestion était aussi nette qu'il est possible : le meurtre inexpliqué d'un jeune employé du DNC à Washington en juillet 2016, assassiné dans la rue de deux balles dans le dos, sans qu'aucune de ses possessions ne soit volée, n'était pas sans rapport avec la publication des informations embarrassantes pour le DNC quelques jours plus tard, Assange soulignant avec gravité que "nos sources prennent des risques importants". Les lanceurs d'alerte, qu'il s'agisse de Bradley Manning condamné à 35 ans de prison, ou - très probablement - Seth Rich payant de sa vie l'alerte donnée sur des comportements qu'il trouvait inacceptables, prennent de fait des risques importants. Et ce ne sont pas des espions ni de la Russie, ni d'une autre puissance. +1. La meilleure protection contre ceux qui divulguent les scandales, que ce soit des lanceurs d'alerte, ou des services étrangers, c'est tout simplement le bon comportement. Je ne crois pas que choisir un bouc émissaire soit recommandable, quel qu'il soit. On peut à la rigueur dire qu'il est pratiquement moins grave de choisir un bouc émissaire puissant, car on risque moins de l'agresser gravement - c'est que la peur, ça existe. Avec ce raisonnement, prendre les Etats-Unis comme bouc émissaire est probablement moins dangereux que de choisir un pauvre type vulnérable, parce que bien sûr les Etats-Unis c'est puissant et "ça calme" d'éventuelles velléités de violence. Mais prendre même le pays le plus puissant comme bouc émissaire, ça reste à éviter.
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Non, pas tea culpa. Moi aussi j'aurais eu confiance dans un tableau présenté par The Independent et sourcé chez Crédit Suisse. Ce n'est que par curiosité sur la position des autres pays et parce que j'avais du temps à perdre que je suis allé voir la source brute. Franchement je ne comprends pas non plus. La propagande anti-russe existe bien sûr, surtout ces temps-ci, mais de là à totalement inventer des chiffres, et à leur donner faussement source chez une banque réputée pour son sérieux ... Et la propagande anti-russe n'est pas nécessairement une explication suffisante. Il y a pas mal de chiffres faux en plus de celui sur la Russie, est-ce que ces pays-là aussi sont visés ? Ou bien juste des inventions supplémentaires pour faire joli autour de la cible principale ? Si les vrais chiffres de l'indice de Gini étaient cités, la Russie apparaîtrait certes en mauvaise position, mais aussi en compagnie de pays comme l'Ukraine. Et les Etats-Unis apparaîtraient plus inégaux que des parangons d'égalité citoyenne bien connus comme la Chine ou le Brésil (attention, ironie inside) Est-ce donc ce qu'un propagandiste imprudent et probablement bourré s'est mis en tête ? ... rien que des conjectures, j'en ai peur. Tout ça reste bizarre