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Tout ce qui a été posté par Alexis
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C'est dramatique à deux titres : - La mort d'un homme, bien évidemment - La création d'un nouveau martyr, d'une nouvelle "preuve" de l'infamie du gouvernement américain - du simple fait qu'il existe Ce phénomène n'est pas prêt de s'arrêter.
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Alexis : Tu sais pas ce qu'il me rappelle ? C't'espèce de drôlerie qu'on buvait dans une petite taule de Bien Hoa, pas tellement loin de Saïgon. "Les volets rouges"... et la taulière, une blonde comac... Comment qu'elle s'appelait, nom de Dieu ? Shorr Kan : Lulu la Nantaise. Alexis : T'as connu ? Toi aussi, t'as connu cette époque... où les politiciens de gauche étaient juste de gauche, les politiciens de droite étaient de droite, plutôt que d'être tous remplacés par des zombies ? Ah... le bon temps ! (l'inspiration, c'est ici)
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S'agissant de Clinton, il y a aussi cette sombre histoire d'enquête en cours du FBI sur son serveur mail, comme quoi elle aurait violé les règles de sécurité protégeant des informations sensibles. Je n'ai aucune idée du risque réel que cela représente pour elle. M'est avis que l'essentiel est le moment où l'enquête produira un résultat. Si c'est dans un an... peu importe. Après tout nous avons bien chez nous un candidat à la (ré)élection qui est naturellement supposé innocent jusqu'à preuve du contraire : un véritable Blanc-comme-Neige et ses sept affaires louches, et pourtant il sera peut-être désigné par la primaire de son parti ! Si le résultat risque de "sortir" plus tôt, surtout si c'est une question de semaines, là c'est autre chose. Parmi ses positions : - "If an institution is too big to fail, it is too big to exist" - Scission forcée des banques trop grandes - Restaurer le Glass-Steagall Act, en gros une séparation entre banques commerciales et banques d'affaires - Opposition aux nouveaux traités de libre-échange intercontinentaux - Doublement du salaire minimum horaire d'ici 2020 - Opposition au Patriot Act et généralement à la surveillance trop envahissante Tout cela est certainement beaucoup plus à gauche que ce que défend le PS et ce qu'a mis en application François Hollande. C'est dans le nuage réformateur du PS / Front de gauche. Pour certaines positions, c'est aussi un peu FN, je pense à l'opposition à la surveillance et aux nouveaux traités de libre-échange, mais cette coïncidence est plus anecdotique.
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Le New York Times rapporte - avec délectation - le débat qui fait rage dans l'establishment du Parti républicain Trump ou Cruz, lequel est le plus dangereux ? En gros, ceux qui se considèrent conservateurs, les intellectuels et les directeurs de revue craignent davantage Trump. Tandis que les lobbyistes, les élus, etc. sont à fond contre Cruz Cruz est vu aussi comme quelqu'un qui a ses gens, ses équipes, et qui pratiquerait le remplacement des gens bien établis, et Trump comme quelqu'un d'assez seul, qui aurait besoin d'être "aidé"... quelqu'un de plus contrôlable en somme. A quelques jours du vote de primaire dans le premier Etat, à cinq semaines du Super-Mardi, l'avantage de Trump sur Cruz se maintient voire se renforce. Avec le soutien des élus et des lobbyistes le préférant à Cruz en cerise sur le gâteau, il me semble que c'est pratiquement plié. La question est maintenant : quel Démocrate affrontera Marine Le Pen Donald Trump ? Clinton part favorite... mais Mélenchon Sanders est toujours dans la course.
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[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Représentatif ? Faut voir. Parmi les double-diplômés de l'ENA et de HEC il y aussi celui-là. Qui n'est pas précisément du nombre des pro-germanistes extrémistes... Bon cela dit lui est déjà "pris" , et puis la majorité des énarques sont peut-être effectivement "bien dans la ligne", même si je connais personnellement encore une autre exception à cette règle ce qui me fait conserver quand même un doute. N'empêche que si Hollande voulait promouvoir des individualités plus originales, dans quelque sens que ce soit, il pourrait. Un dirigeant est responsable de qui il choisit de s'entourer. Cela dit, qu'il soit tétanisé au sens psychologique du terme, c'est une hypothèse oui. Elle participe du scénario "Hollande inactif parce qu'incapable". L'autre demeurant un Hollande qui certes ne fait rien, mais a une raison pour cela. -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
- Les frontières de l'UE sont des passoires oui. Concernant celles de la France, il faut tout de même noter que les contrôles aux frontières ont été rétabli suite aux attentats de novembre, et pas mal de gens ont été empêchés d'entrer sur le territoire et refoulés. Les contrôles ne sont pas systématiques, sauf en quelques points précis contrôlés 24 h sur 24 si j'ai bien compris, mais enfin il y a de l'amélioration : À la frontière entre la France et la Belgique, des contrôles aléatoires mais renforcés Si ces contrôles sont suffisants, alors il n'y aura plus d'attentats comparables à ceux du 13 novembre. S'ils ne le sont pas, ils seront renforcés. Je ne suis pas optimiste ... Quant aux frontières extérieures de l'UE... à partir du moment où il y a des contrôles aux frontières françaises, keskonana-afoute est-il nécessaire de s'en préoccuper exagérément ? - L'Allemagne comme chef naturel des pays européens, c'est effectivement avant tout un phénomène mental - c'est dans la tête de ceux qui adulent l'Allemagne au lieu de la considérer pour ce qu'elle est : un pays qui a ses points forts et ses réussites mais aussi ses faiblesses et ses échecs, un pays ami ce qui ne l'empêche pas d'être parfois (souvent) "dur" en négociations. Mais c'est en train de changer. Cette Une du Point date de septembre dernier. Aujourd'hui, qui oserait écrire "Si seulement elle était française..." ? On n'est pas rendus non, si l'objectif est une famille harmonieuse de nations européennes. L'inaction de la France doit alors être dénoncée : - puisque nous ne sommes ni intervenus pour empêcher Bruxelles, Francfort et derrière eux Berlin d'organiser la faillite des banques grecques en juillet dernier pour mettre au pas la Grèce récalcitrante - puisque nous n'intervenons pas pour expliquer à Berlin qu'il devrait respecter davantage les conceptions des autres en matière d'immigration par exemple celles des Centre-Européens - puisque nous ne rappelons pas à Berlin que quand il a promis 3 milliards d'euros à la Turquie il n'avait aucun mandat européen pour le faire - puisque nous ne prenons pas position pour désamorcer le conflit initié par Bruxelles avec le soutien allemand contre la Pologne etc. etc. D'un autre côté, est-ce l'objectif du gouvernement - et avant tout du président français ? S'il s'agit d'arranger le coup entre les différents pays européens, et avant tout de protéger l'Allemagne contre elle-même en l'empêchant d'abuser sans même sembler sans rendre compte de sa position dominante dans le système UE en abîmant ses relations avec nombre de ses voisins, alors effectivement Hollande devrait agir. Il vaut la peine de noter que si tous les pays européens en bénéficieraient, le principal bénéficiaire d'une telle politique française serait... l'Allemagne. Et c'est ce que la France devrait faire, en tant que bonne amie de l'Allemagne, parce que c'est le devoir d'un ami de parler franchement dans ce genre de situation. Est-ce vraiment ce que souhaite François Hollande ? Tancrède rappelait sur un sujet analogue il y a quelques mois la maxime de Napoléon : "Quand l'adversaire fait une erreur, ne l'interrompez pas". Si l'on considère l'Allemagne avant tout comme un concurrent au sens politique du terme, un concurrent dont l'influence politique parmi les pays européens s'est exagérément renforcée, alors il n'est pas urgent de l'aider à ne pas gâcher la bonne image qui renforce tant son influence. Il est même urgent d'attendre avant de le faire... Soit Hollande est inactif devant Merkel parce que son image de mollesse est dans ce cas justifiée, parce qu'il est en train de dire "Gnéé hé hé" plutôt que d'agir. Soit il est plus retors intelligent qu'il en a l'air, ses longues années de direction du PS lui ont enseigné l'art de la manœuvre d'appareil... et il se rappelle de la maxime de Napoléon. Personnellement je suis d'accord avec toi, il est urgent de rentrer dans le lard du gouvernement allemand. Mais c'est parce que je vois avant tout en l'Allemagne un pays ami davantage que le concurrent politique qu'elle est également. François Hollande ne met pas nécessairement les choses dans le même ordre. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
La Chine et les Etats-Unis sont au coude-à-coude en tant que nations importatrices, au voisinage de 7 millions de barils par jour chacun. La Chine a pris l'avantage à l'été 2015 car elle remplissait ses réserves stratégiques, mais les Etats-Unis pourraient reprendre la tête. Si on parle de zones économiques, l'UE importe plus de 11 millions de baril par jour, et plus de 9 millions si l'on considère l'ensemble (UE+Norvège) ce qui a plus de sens : -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Voir le Annual Energy Outlook édition 2015, publié par l'EIA agence américaine d'information sur l'énergie, plus précisément la section sur la production d'énergie. Notamment les figures 21 et 22. Toutes les projections font apparaître un pic de production de pétrole de schiste aux alentours de 2020, sauf le scénario marron dont le texte permet de comprendre qu'il est irréaliste - suppose que les estimations les plus optimistes sont valides, des technologies inconnues permettent de les exploiter, etc. En ce qui concerne les importations, les EU consomment 19 millions de barils par jour - données 2014 - et en produisent, pétrole de schiste inclus, environ 9 millions de barils par jour. La différence, c'est un peu d'agrocarburants, un peu de gaz liquéfié, et surtout des importations. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Changé, mais relativement à la marge. L'exploitation de sources déjà connues mais jusqu'ici négligées change la date du pic pétrolier, mais pas la dynamique de base. Elle ne la change pas tant que ça d'ailleurs. Avant l'effondrement du prix du pétrole, on prévoyait un pic des schistes avant 2020. Tant que le prix du pétrole reste très bas, même cela semble optimiste. Sans compter que le mécanisme du pic pétrolier pourrait être différent de ce qui était imaginé par la plupart des gens - moi y compris. Il existe des analyses comme quoi l'effondrement du prix est un effet paradoxal de l'approche du pic. En d'autres termes, l'effet du pic est une récession généralisée qui est en train de commencer, retardée seulement par divers artifices financiers, et cette récession a pour conséquence une baisse de la demande qui baisse le prix du pétrole. Ce genre d'analyse était original mais marginal il y a un à deux ans, mais sa vraisemblance augmente. Bon c'était du HS. Mais il est vrai que du sujet Russie on passe facilement au sujet Pétrole... -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce n'est pas ce que j'ai écrit. Les réserves d'énergie fossile sont finies, ça c'est un fait scientifique de base. Le moment et la manière dont la production de pétrole - la première concernée - passera par un pic, c'est sujet à discussion. Voir par exemple le blog de Mathieu Auzanneau sur le sujet. Mais une chose est certaine : pour une croissance de 2% par an entre 2014 et 2050 de la production mondiale d'énergie, il faudrait d'autres énergies que les fossiles, et en très grande quantité. Ce qui est invraisemblable dans ces quantités et dans ces délais. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Plaît-il ? -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Rapport de PriceWaterhouseCoopers "World in 2050", dont l'original est ici. Pour l'estimation des taux de croissance d'ici 2050, ce rapport est basé sur l'application de "our long-term economic model to estimate trend growth rates" (page 6). Petit problème : ce modèle donne des résultats absurdes, parce qu'il néglige des facteurs externes importants, pour ne pas dire primordiaux... et PwC a publié ce rapport quand même ! L'erreur la plus criante est leur estimation du taux de croissance mondial moyen 2014-2050 à 3%. Absurde : le taux de croissance moyen de l'économie mondiale est historiquement 0,8% à 1% au-dessus du taux de croissance de l'énergie consommée. Il faudrait donc une croissance de l'énergie consommée de 2 à 2,2%, ce qui est absolument hors de portée étant donné que les réserves d'énergie fossile sont finies et que des substituts aux énergies fossiles ne sont pas pensables dans les volumes et les délais qu'il faudrait. L'exercice réalisé par PwC, à qui on posait la question "les tendances actuelles vont-elles se poursuivre ?", consiste à prolonger les tendances quasi linéairement. Suite à quoi ils ont "découvert" que, oui, les tendances actuelles vont se poursuivre. La futurologie est un art difficile, mais ceci n'est même pas de la futurologie. -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est sans doute vrai... et d'ailleurs, ça n'est pas un scoop. Que l'E.I. prépare de nouvelles attaques (ils le disent sur tous les tons), que ces attaques visent des cibles civiles en priorité (comme jusqu'à maintenant), que beaucoup d'autonomie soit laissée aux commandants intermédiaires voire aux djihadistes de base (ce qui a été décrit déjà à plusieurs reprises)... Rien de nouveau sous le soleil. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Ben c'est normal. Le patriarche est un personnage important de l'Etat. Et je ne persifle qu'à peine. La séparation de l'Etat et des Eglises que nous appelons laïcité n'a pas cours en Russie. (Note : il s'agit bien d'Alexis II ... Quant à moi, j'étais trop jeune pour entrer au KGB, il avait eu le temps de prendre un autre nom entre-temps ) Du lard ou du cochon ? Je ne sais. Ce type de déclaration peut tout aussi bien être une véritable ouverture - la Russie respectant les accords de Minsk, les sanctions seront levées à l'été - qu'une simple manœuvre - car après tout il suffit de déclarer que la Russie ne respecte pas ces accords pour continuer comme avant et maintenir les sanctions après l'été... Il est même possible / probable que des acteurs différents aient des intentions divergentes à ce sujet, au sein même du pouvoir américain qui décidera au final de la levée ou du maintien de ces sanctions. -
N'oublie tout de même pas toutes les raisons connues de les apprécier... (et oui, je fais dans l'auto-dérision là )
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John Podhoretz dans Commentary Magazine, écrit "Trump and Sanders: ‘Apocalypse Now’"
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Les trois derniers sondages en date en cas de face-à-face Clinton-Trump sont : Clinton / Trump 51 41 44 47 37 36 L'avantage de Clinton à ce stade existe, mais il est léger. Ce qu'il deviendrait si ce face-à-face se matérialisait n'est pas prévisible - impact des débats télévisés, capacité de Trump à tenir la route et préciser son programme, risque pour Clinton que la détestation contre elle n'enfle encore, événements de 2016 renforçant l'un ou l'autre. Je ne vois aucune certitude pour Clinton de se faire élire dans ce cas. C'est une proposition de servir de roue de secours à Clinton (et Rubio, etc.) si chacune des branches du parti unique gouvernant l'Amérique chacun des candidats de la version locale du "cercle de la raison" était débordé par la fureur populaire. Bloomberg aurait sans doute quelques chances en tant que "candidat centriste". Bon, j'ai hésité, m'enfin faut quand même que je le dise, hein. Je vais m'exprimer sous forme de condition logique avec deux hypothèses : SI Sanders et Trump sont les candidats démocrate et républicain ET SI chacun d'eux est en bonne santé début novembre, sans avoir eu une expérience du genre "DSK au Sofitel" ALORS ceux qui voient des complots partout et sont encore en train de se demander qui a assassiné Kennedy seront bien obligés d'en rabattre sur leurs scénarios conspirationnistes Naturellement, il ne s'agit là que de deux hypothèses, parmi pas mal d'hypothèses possibles.
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Ce qui est certainement un facteur plus important qu'on ne le pense. Surtout par différence avec Hillary, qui semble ne pas être beaucoup appréciée pour sa personnalité - à tort ou à raison d'ailleurs, qu'est-ce que j'en sais. Par les Républicains, c'est évident, mais même par beaucoup de Démocrates. J'ai pu apaiser ma faim avec cette vidéo "Progress", 5 minutes d'évocation de la vie du bonhomme et surtout de ses thèmes de prédilection. C'est vrai que ça fait tout drôle de se dire que les Américains pourraient vraiment élire un social-démocrate. J'avais en fait entendu parler de Sanders je m'en rappelle, mais comme d'un original, un représentant social-démocrate, "one of his kind", forte personnalité pour sûr mais condamné à jamais à n'être qu'une curiosité vivante à cause de ses convictions trop originales, un peu le pendant d'un Ron Paul en quelque sorte juste sur l'autre bord. Moi qui pensais que le système politique américain était - à vue humaine - complètement bloqué, avec le système bipartite verrouillé par le vote à un tour, et chacun des deux partis officiels verrouillé lui-même par l'argent et les lobbys jusqu'à ne pas être bien loin de constituer un parti unique. Si Sanders et Trump se retrouvent désignés, je serai bien heureux de ne pas porter de chapeau, ça m'évitera d'avoir à le manger... Que les Etats-Unis nous sortent un tel duel Le Pen - Mélenchon : ! Ah, et en cas d'élection, Sanders devenu 45ème président ne serait que le deuxième à ne pas être protestant. Ce serait une date de ce point de vue aussi. Resterait seulement à lui souhaiter de ne pas rencontrer le même genre de problème que le catholique qui l'a précédé, et qui ne s'aventura à Dallas un certain jour de 1963 qu'à son détriment... On a failli nous aussi avoir notre premier président juif. Mais le Sofitel de New-York... toussa... Un autre petit clip, d'il y a treize campagnes présidentielles. Voici pourquoi vous devez voter Lyndon Johnson en 1964 Ah c'est un autre style, évidemment. Avec tous les problèmes de l'heure, on peut parfois perdre de vue que certains problèmes du moins sont beaucoup moins avec nous.
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Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ben dans l'article d'origine ils expliquent que le cheikh en question est parti de l'interdiction des jeux d'argent et paris qui est effectivement traditionnelle en islam, et a décidé d'y insérer les échecs parce qu'il se pourrait que quelqu'un fasse un pari dessus. Sans compter que c'est "une perte de temps" et "une cause de discorde entre les joueurs" - eh oui, il montre là le bout de l'oreille , c'est un mauvais perdant voilà tout cet Abdulaziz ! L'article ajoute que l'interdiction aurait probablement surpris les musulmans du septième siècle qui adoptèrent le jeu après leur conquête de la Perse avant de l'exporter en Europe -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne trouve pas Erdogan très habile sur ce coup. Il sait, ou devrait savoir, que si les Russes établissent une base à un kilomètre, même à cent mètres de la frontière, il n'y pourra rien. Donc même si la chose lui déplaît, il aurait tout intérêt à en dire le moins possible, plutôt que d'émettre des avertissements qui risquent fort d'être ignorés, ce qui ne fera que souligner son impuissance à y changer quoi que ce soit. Si les Turcs s'inquiètent, il aurait pu tout simplement insister sur la qualité de la défense de la nation, son armée au point et vigilante, ses alliés puissants... bref, rassurer "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre" plutôt qu'inquiéter. -
Pas mal ce clip en effet. Enfin, pas mal pour l'ambiance... parce que sinon, pour le contenu ... (vide sidéral) Dans le Figaro, on évoque déjà la possibilité d'un duel Trump-Sanders. Cela reste un simple scénario parmi plusieurs, mais il est tout à fait vraisemblable - il suffirait de pas grand chose. S'il se réalise, les élections américaines seront vraiment intéressantes, pour une fois.
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Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
La Turquie ne veut pas de militaires russes à sa frontière avec la Syrie -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Hmmmoui, le détail du calcul coût / bénéfice en sera changé pour un certain nombre de groupes "adhérant" à Daech... mais le résultat du calcul en sera-t-il changé ? Dans l'article en référence, on trouvait cette phrase : "D’autant plus que l’adversaire n’est pas forcément mieux loti : même amputée de moitié, la solde d’un combattant de l’EI reste supérieure ou équivalente, selon les grades, à celle des membres des forces de sécurité irakiennes ou des soldats syriens qui lui font face." Ceci sans compter bien sûr que si le montant de la solde est important, ce n'est tout de même pas le seul facteur. Les populations sous contrôle de l'E.I. ont par exemple une certaine expérience de l'interaction avec les Américains... celle-ci est-elle globalement positive ? (oui, je sais, je me laisse parfois aller à de l'ironie facile mais enfin il faut bien garder à l'esprit l'histoire récente) Quant à leur expérience récente du gouvernement chiite de Bagdad, je ne sais si elle est pire ou meilleure que celle de l'interaction avec les Américains, mais disons qu'elles vont dans le même sens. Je suis d'accord qu'il serait intéressant d'essayer de rallier certains groupes, en échange de garanties - d'ailleurs pour ce que nous savons, peut-être est-ce ce qui se fait - mais enfin il faut voir qui propose ces garanties... Oui, les Américains et les chiites de Bagdad, c'est ça. Je ne dis pas que c'est complètement impossible, ni qu'il est interdit d'au moins essayer, mais pour citer un ancien premier ministre de notre beau pays, disons que "la pente est forte"... J'ai bien peur qu'il faille un peu plus qu'un simple programme d'austérité européen daechien pour faire douter les ralliés à l'E.I. Il y a incertitude sur le volume de forces on est d'accord. Avant d'expliquer mes raisons pour être plus optimiste que toi, il faut d'abord que je ré-insiste sur le principal : je ne pense pas que nous en soyons rendus au point où il faudrait adopter cette stratégie "Pain dans la gueule de Daech, répétable à volonté". C'est-à-dire qu'à mon sens le calcul coûts / bénéfices n'est pas (encore ?) favorable, et nous devrions adopter une stratégie d'ensemble défensive. Ce qui certes n'empêcherait pas de balancer quelques bombes, pour maintenir la relation, et surtout pour aider à l'endiguement de l'E.I. par ses adversaires locaux, mais nécessiterait d'une part d'avoir une politique beaucoup plus sérieuse quant à la défensive justement - interdiction de la propagande salafiste, contrôle aux frontières visant trafic d'armes comme retour des Français djihadistes, emprisonnement des traîtres et contre-endoctrinement des récupérables, j'en ai déjà parlé en détail je n'y reviens pas. D'autre part de ne se faire aucune illusion sur la disparition du phénomène djihadiste sauf à très long terme, donc tout en visant bien entendu à minimiser les dommages subis à regarder en face le fait que de temps en temps, "ils passeront". Ce qui suppose entre autres choses de vivre normalement par ailleurs, donc de sortir de l'état d'urgence, y compris si certaines législations doivent être changées pour faciliter la lutte anti-djihadiste : ce n'est pas un état sortant de l'ordinaire, donc que la défensive soit organisée suivant les procédures normales, pas suivant des procédures d'exception ! Incidemment, de ce point de vue je trouve que la décision de prolonger l'état d'urgence de trois mois est mauvaise. Sans parler des diverses éructations de Monsieur Valls aujourd'hui comme quoi "on le prolongera jusqu'à ce que Daech soit détruit" - ce type n'a tout simplement pas de nerfs, il me sort de plus en plus par les yeux Dire que quelques-uns verraient bien un tel excité impressionnable à l'Elysée, avec 300 têtes nucléaires à sa disposition ! Maintenant, ce qui faciliterait une opération "Pain dans la gueule" sur l'E.I. : - D'abord, le modèle serait celui d'une opération (très) mobile, non d'une avance ultra-prudente sécurisant outrageusement leurs marges avant de frapper. Le modèle Blitzkrieg, non première guerre mondiale. Je me suis laissé dire que l'art n'en était pas tout à fait perdu, puisqu'il semble bien que ce soit celui adopté pour Serval. Et oui, ce modèle suppose une prise de risque tactique voire opérationnel supérieure. Ce que les Américains ayant étudié Serval ont bien rappelé. Je crois simplement que le modèle "supériorité écrasante avant toute action" n'est pas applicable de façon réaliste dans le cas E.I., parce que les volumes de force deviendraient irréalistes. - Oui, le modèle de mobilité, débordement, droit voire devoir d'initiative reconnu aux bas échelons, a des résultats moins spectaculaires dans le cas où l'adversaire n'a pas de centre de gravité bien prononcé. Mais l'objectif de l'opération n'est pas de détruire entièrement Daech, mais de l'affaiblir suffisamment pour qu'il ne soit plus un proto-Etat. Or une force blindée avec son artillerie et sa cavalerie aéromobile peut bien être assez peu adaptée à aller chercher à la petite cuillère des groupes de guérilla, s'il y a une chose qu'elle sait faire c'est bien casser. Brûler, faire exploser, systématiquement, toutes les ressources utilisées par Daesh, dépôts, centres d'entraînement, puis les véhicules, etc. Une fois privés de la grande majorité des ressources qui permettent à l'E.I. de se donner sans invraisemblance le nom d'Etat, quelle sera la vulnérabilité des groupes de guérilla qui resteront - je parle de la vulnérabilité aux autres acteurs de la zone, non à la force d'intervention qui sera partie ? Sans compter naturellement qu'ils auront perdu beaucoup de monde, car enfin beaucoup d'entre eux n'auront pas l'intelligence, le sang-froid, et encore la possibilité de se replier dans des caches "profondes" préparées à l'avance. - S'agissant des cycles de projection, ce que j'ai en tête c'est bien une opération qui "tienne" sur un seul cycle de disons six mois. Je crois que nous sommes d'accord sur le fait que tactiquement les forces E.I. sont relativement faibles, il faut donc s'attendre une fois le déploiement effectif à ce que des forces blindées occidentales pénètrent en territoire E.I. essentiellement comme le couteau dans du beurre chaud. Ensuite bien sûr il faut imaginer un certain nombre d'opérations de ratissage pour appliquer sur le plus clair du territoire "utile" ce qui s'apparenterait à une politique de la terre brûlée. Reste qu'on ne parle certainement pas d'années, et à vue de nez il me semble vraisemblable que le tout tienne sur six mois. - Politiquement, eh bien il s'agirait d'obtenir l'assentiment d'un, idéalement de deux des dictatures syrienne et irakienne. Or ces dictatures ne sont pas confrontées à une zone de désordres certes chaotiques, mais relativement contenue, auquel cas ils pourraient effectivement craindre qu'à aller y casser des choses, on ne pousse leurs habitants à devenir agressifs. Non : les Etats syrien et irakien sont confrontés à une armée qui leur cause plus d'un souci, et qu'ils ne peuvent contenir voire au mieux parfois repousser que grâce à une aide extérieure conséquente. L'offre de l'intervenant extérieur serait alors : "Nous allons casser la puissance de cette armée, puis nous vous les laisserons pour finition si vous le souhaitez, endiguement si vous préférez". J'imagine assez facilement ces Etats être intéressés par la proposition. Il s'agit bien au minimum de remplacer une armée agressive par une zone de désordres assez facile à contenir, au maximum - s'ils sont prêts à faire l'effort d'assurer la suite - de reprendre le contrôle de cette zone après "motivation" adéquate de ses résidents. Je ne sais pas quel serait leur choix, mais de toute façon le résultat vaudrait beaucoup mieux pour eux qu'une armée djihadiste qui se renforce en continu. Les arguments contre une stratégie "Pain dans la gueule" de ce type, j'en vois surtout deux : d'abord la nécessité d'abandonner vraiment toute illusion d'imposer la paix par la force, en s'alliant avec des gentils. Car il s'agirait bien de l'objectif unique de se protéger contre l'E.I., et les alliés syrien comme irakien ne sont pas des enfants de chœur. Ce n'est pas le principal argument cependant, car après tout abandonner les illusions c'est plutôt recommandable. Le principal argument, c'est que l'opération ne serait pas exactement gratuite en vies civiles. On peut se faire des calculs du genre "oui mais ce serait pire sinon", ces calculs sont peut-être vrais d'ailleurs, il n'empêche que ce ne sont pas seulement des soldats de l'E.I. que tuerait la force d'intervention. Il s'en faudrait de pas mal, je le crains. C'est l'une des raisons pour lesquelles je ne la recommande pas, l'autre étant le rapport coût / bénéfice estimé en vies sauvées / perdues pour la France. En revanche, je pense que dans certaines circonstances elle pourrait avoir du sens... à la différence de l'option "on y va comme les Américains en 2003 et on établit la paix et ils nous remercieront" qui doit elle être refusée dans tous les cas. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Ces différents objectifs - élite brillante, méritocratie ouverte aux classes populaires, niveau moyen suffisamment élevé, ne sont pas contradictoires. A preuve, les performances assez impressionnantes de pays comme la Corée du Sud ou le Japon dans le tableau des résultats PISA que je pointais page précédente (la Chine est moins convaincante parce que seules ses régions les plus développées concouraient... oui, si Paris + le 92 étaient une unité séparée, les résultats "français" seraient probablement époustouflants - et pas si représentatifs) Et si on veut rester entre Européens, eh bien des pays comme Suisse ou Pays-Bas, et à un moindre degré l'Allemagne, font nettement mieux que la France à la fois en ce qui concerne le niveau moyen et la proportion d'élèves "très performants" en maths. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Je te rejoins sur le classement de Shanghai qui ne veut pas dire grand chose, mais l'indicateur PISA me semble nettement plus sérieux et certainement à prendre en compte, même s'il a ses imperfections : - Concernant la Russie, il y a là il me semble un aspect "générationnel". Les mathématiciens de haut niveau d'aujourd'hui ont été formés pour une part avant l'effondrement des années 90. Donc je ne vois pas le score assez médiocre des élèves russes de 15 ans en 2012 comme contradictoire avec ce que l'on sait généralement du niveau des mathématiciens et scientifiques russes - L'investissement par élève est plus important après 15 ans en France. Que sait-on en revanche de ses résultats ? Une bonne partie des bases sont déjà - ou non - posées dès le collège voire avant. Il demeure possible de rattraper certaines choses par la suite, mais certainement pas dans tous les cas, ni même la majorité, et la situation "à 15 ans" est donc un bon indicateur - même si imparfait - de la performance globale du système éducatif. Il faut dire aussi qu'il n'est guère envisageable d'en avoir un meilleur, étant donné qu'après 15 ou au plus tard 18 ans, les élèves se dispersent sur toute une série de formations différentes et les comparer deviendrait pratiquement impossible - La formation en mathématiques abstraites d'une élite brillante mais réduite est une réalité en France, et paraît-il en Russie. La France fait jeu égal avec les Etats-Unis pour ce qui est des médailles Fields, le Nobel des mathématiques. Ce fait, tout comme l'excellence confirmée des grandes écoles d'ingénieur, ne doit pas faire oublier que la qualité de la formation de la plus grande masse de la population conserve une importance primordiale - je me doute bien que tu es d'accord je dis simplement que c'est précisément la raison pour prendre en compte le classement PISA - Concernant la nature des épreuves de maths PISA pour jeune de 15 ans, je ne les ai pas vues mais je me doute bien qu'elle correspond aux maths que l'on apprend avant la fin du collège, pas au calcul variationnel ni à la théorie des distributions Mais encore une fois c'est bien la base à partir de laquelle le reste sera construit plus tard - ou pas. En pratique, ce sont en grande majorité les élèves mesurés "très performants" en mathématiques qui pourront éventuellement vraiment avancer assez loin par la suite. La France avec 13% d'élèves dans cette catégorie n'est pas dans la même situation que Japon à 24% ou Corée du Sud à 31%, même si elle s'en sort mieux que Russie ou Etats-Unis à 8 ou 9%