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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. - Nous n'en sommes pas heureusement au point où l'E.I. ou des forces djihadistes similaires risqueraient de gagner en "Syrie utile". Il me semble possible d'espérer que cela n'arrivera pas, car aucun des camps de la guerre civile syrienne n'est prêt à l'emporter sur les autres, et notamment l'effondrement des loyalistes semble maintenant improbable. Cela dit, si le cas se présentait, je suis d'accord qu'il serait impossible de rester passifs. Et comme ni nous ni les pays voisins ne peuvent être en mesure d'accueillir raisonnablement une dizaine de millions de personnes - pour fixer les idées - à très long terme (donc hors de camps de réfugiés), je dirais qu'il ne resterait qu'une seule solution humainement acceptable et réaliste en pratique : une guerre terrestre de haute intensité pour conquérir un morceau de Syrie - la Syrie de l'ouest ? - suffisant pour servir de foyer aux dix millions de Syriens visés par E.I. et consorts. Ce serait coûteux à plusieurs points de vue. Et mieux vaudrait empêcher l'E.I. et les djihadistes d'en arriver là ! Mais ça resterait infiniment plus honorable que se boucher les yeux en face d'un nouveau génocide des Arméniens, et incomparablement moins coûteux que tenter d'intégrer dix millions de personnes dans juste quelques pays européens - car beaucoup de pays refuseraient. Et il suffirait de deux ou trois pays européens pour rassembler les forces nécessaires, la France et l'Allemagne par exemple devraient en être capables - On ne peut pas comparer l'entrée de pays dans un ensemble économico-légal comme l'UE et le déplacement de même dix fois de personnes. Dans un cas, les gens restent chez eux, même si nous avons davantage d'échanges, dans l'autre ils changent de pays ! - Je suis d'accord avec le dernier point. Même si on parle surtout du Moyen-Orient - au sens très large, incluant l'Afghanistan - à cause de ses désordres actuels, le fait est que les plus grandes masses humaines, et celles qui risquent le plus d'être déstabilisées par croissance démographique excessive et ponction trop lourde sur l'environnement entraînant son déséquilibre, se trouvent en Afrique
  2. Selon le premier ministre grec Alexis Tsipras, réagissant à la mort d'environ 50 migrants en mer Egée ces trois derniers jours, les Européens sont scandaleusement incapables de défendre leurs valeurs en "fournissant une route alternative sûre au dangereux voyage en mer". Pour Tsipras, Bien sûr il faudrait très largement étendre le programme de répartition, qui ne prévoit que 160 000 places de mémoire sur deux ans, nombre largement explosé depuis longtemps. Et cette extension et changement nécessaire d'ordre de grandeur seraient disons un peu délicats à négocier, pour dire le moins... Cependant, Tsipras a raison au moins sur un point : si le programme est de toute façon d'accueillir tous les immigrants - c'est ce qui se fait après tout - alors mieux vaudrait effectivement les transporter par avion. Le résultat en terme d'immigration serait le même, sauf que des milliers de vies seraient préservées. En toute logique, Merkel devrait donc s'accorder avec Tsipras sur ce point... enfin si elle n'était pas plutôt en mode recherche désespérée de solution pour ralentir l'afflux tout en prétendant que non aucune erreur n'a été faite pas du tout voyons . Dans ce genre de situation, la logique n'a guère de place...
  3. Juste un petit exemple du genre d'opinions bien-dans-la-ligne et je-fais-pas-de-vague du sieur Trump Donald Trump regrette Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi On est assez loin du discours traditionnel des Républicains comme d'ailleurs des Démocrates sur le sujet . Il y a d'ailleurs un côté assez réjouissant à voir quelqu'un mettre les pieds dans le plat aussi franchement et sans se soucier ni des conventions ni de maintenir une continuité avec ses discours politiciens d'il y a cinq ou dix ans... eh il est vrai que l'oiseau n'était pas un politicien à l'époque ! Bon bien sûr ça ne l'empêche pas d'enfiler un certain nombre de perles par ailleurs... Les Chinois, "pas dix centimes devant eux" ! Il n'arrive pas non plus à être cohérent dans ses métaphores : "l'Amérique confrontée à un retour à l'époque médiévale", "des violences au Moyen-Orient d'une brutalité inédite depuis des milliers d'années"... faudrait que quelqu'un lui explique que le Moyen-Age c'était il y a nettement moins de mille ans. Et si c'est de Mahomet dont il parle, encore raté ça ne fait pas des milliers d'années, même pas deux. Trump c'est pour une part du gros bon sens qui tache j'ai l'impression. C'est aussi un certain nombre de co... considérations douteuses, mais enfin quand tant de gens qui parlent bien en restant cohérents avec eux-mêmes ont donné l'impression par leurs résultats décevants d'une grande déconnexion du monde réel, il n'est pas si surprenant qu'un personnage capable d'éclairs de bon sens puisse attirer.
  4. Sais pas. Mais j'ai entendu dire qu'on ne peut pas virer celle de Trump de la version américaine du bouzin.
  5. Il y a des gens aux yeux de qui c'est possible, apparemment Celui qui parle est Angus Campbell, général australien en charge de l'opération Sovereign Borders, qui a partir de 2013 a diminué de 90% l'immigration illégale par voie de mer en Australie. La politique d'asile australienne est résumée ainsi : Les détails d'une politique européenne suivant les mêmes grandes lignes seraient nécessairement différents. Par exemple, la distance par voie de mer entre Turquie et Grèce est nettement plus courte qu'entre Indonésie et Australie. Il se peut aussi que contrairement à ce que j'imaginais déposer les migrants sur les plages de départ ne soit pas nécessaire - l'idée d'accords avec des Etats voisins, certainement contre autres services rendus en échange, visant à organiser les fameux hotspots sur leur territoire ainsi que l'installation des éventuels véritables réfugiés pourrait sans doute être adaptée à la situation européenne. Mais le principe de stopper la migration par des mesures dissuasives impliquant l'armée, serait le même. Il faut noter que les Australiens interceptent et renvoient fort peu de bateaux, parce que très peu tentent encore la traversée. L'essentiel de l'effet est dissuasif - si on n'a aucune chance d'arriver à ses fins en venant illégalement par la mer, eh bien on n'essaie même pas.
  6. Tsk, tsk... l'appli n'est pas désinstallable naturellement. Elle est intégrée à l'OS lui-même. De ce que j'ai compris, il t'est d'ailleurs impossible d'installer une appli des discours d'Obama, ou de Hollande. L'OS détecte ce que tu essaies de faire et bloque l'opération. Une appli des discours de Sarkozy en revanche, ça passe.
  7. Et puis t'as une appli pré-installée qui te permet d'écouter tous les discours internationaux de Poutine. Avec sous-titrage en cinq langues dont le français. Que demander de mieux ?
  8. Je dirais même plus : trois gusses dans deux tranchées à 50 mètres d'écart, zut c'est raté tire encore, oh mince encore raté... ah cette fois-ci c'est bon. Ça fait une, deux, trois... ou neuf cibles, puisqu'on a tiré trois fois ?
  9. Donc 700 000 migrants cette année - à moins que ça ne soit un peu plus, étant donné que le rythme continue à s'intensifier en fin d'année et que tous les migrants ne s'enregistrent pas. Un à deux millions les années suivantes. Ou plus, suivant les événements. Plus le regroupement familial, vu que la majorité des migrants sont des hommes seuls qui ont bien du laisser une femme et peut-être des enfants au pays, ça fera encore davantage de monde. Ta réponse c'est "on gère au mieux". Je la comprends comme l'idée de serrer encore plus les dents et de s'y mettre vraiment très fort. Wir-Schaffen-Das, comme disait l'autre. C'est ta proposition, soit. La mienne est de rendre possible ce qui selon certains raisonnements ne le serait pas. Tôt, avec très peu d'entorse aux règles établies et peu de désordre. Plutôt que tard, avec beaucoup de désordre dans l'intervalle et des entorses aux règles établies que je ne sais pas évaluer mais que je soupçonne majeures. A chacun son opinion. J'avais remarqué la différence. Mais ce qui est physiquement possible pour les uns, l'est encore davantage pour les autres. Les marines européennes sont parfaitement capables de déposer sur les plages de Turquie ou de Libye les migrants venant d'arriver à Lesbos ou à Lampedusa, en détruisant au passage les embarcations des passeurs. Je rappelle en passant la remarque d'Hubert Védrine il y a quelques mois, qui avec son expérience reconnue des affaires étrangères pouvait affirmer que certes la solution à ce problème ne peut être uniquement militaire, mais qu'il est inutile de se leurrer : une partie de la solution sera forcément militaire. Et je préfère peu et tôt, plutôt que tard et beaucoup.
  10. J'ai déjà expliqué sur cette page pourquoi je ne pense pas que la situation soit celle-ci. Si je peux me permettre une question, à toi comme à toute personne qui soutient que la politique que je propose est mauvaise, inapplicable ou quelque chose de ce genre ... Je fais une proposition, et tu la refuses. Soit. Quelle est alors ta position, que faudrait-il faire ? - Est-ce que tu penses que l'évolution que je pointe, c'est-à-dire non pas quelques dizaines de milliers de réfugiés auxquels nous saurions bien évidemment faire face, mais un ou deux millions voire davantage chaque année et de manière pratiquement indéfinie comme l'affirment de nombreux responsables européens peu suspects d'être des alarmistes, n'arrivera pas ? Pourquoi ? - Est-ce que tu penses que cela arrivera, mais ne posera guère de problème - du travail on en créera, la formation de masses de personnes peu qualifiées à un travail dans un pays développé ça se fait, les surcoûts aux systèmes sociaux européens seront limités, l'éducation aux valeurs européennes ne posera pas de problème majeur, les repliements communautaires il n'y en aura guère, la violence importée comme la violence indigène seront aisément maîtrisées ? Dans ce cas, peux-tu détailler ? - Est-ce que tu penses que les problèmes seront majeurs, même tu ne sais pas vraiment comment on pourra bien y arriver dans des délais faisables et en limitant le désordre, mais "Wir schaffen das" (on peut le faire) comme aime à le répéter Angela Merkel. En somme on va tous s'y mettre et serrer les dents, si la migration chaotique nous amène un million de personnes on le fera, si c'est cinq millions en cinq ans on le fera, et dix millions aussi, et encore davantage - ne pas oublier le regroupement familial, au fait... - on serrera encore plus les dents et on s'y mettra vraiment très fort Wir-Schaffen-Das. C'est vraiment ce que tu penses ? - Est-ce que tu penses que les problèmes seront majeurs, qu'on sera sans doute dépassés, que les conséquences non seulement économiques mais sociales, politiques, en terme d'ordre public risquent d'être graves, voire assez imprévisibles en fait, mais qu'on ne peut pas faire une entorse légère à une décision interprétative de la CEDH - il ne s'agit pas d'une violation franche d'un droit, plutôt du refus de comprendre ce droit de manière extensive ce que recommandait la CEDH - même si cela suffirait à éviter l'essentiel de ces conséquences graves sans compter l'incertitude qui y est attachée ? En somme, refuser de faire un compromis léger y compris si cela signifie laisser se produire des catastrophes y compris des catastrophes quant à la volonté future d'appliquer le droit. Est-ce ton idée de l'éthique de conviction, allant jusqu'au mépris de toute éthique de responsabilité ? - Est-ce que... tu as une idée géniale pour faire tout à la fois ? Je veux dire tu peux proposer une politique pratique et réaliste (les pétitions de principe "on va œuvrer pour le développement des pays d'origine" et autres "on va travailler pour la paix dans ces pays" ne comptent pas comme politiques pratiques naturellement, si c'était si simple ou possible dans des délais moindrement maîtrisés et rapprochés ce serait fait depuis longtemps) pour mettre fin au mouvement de migration massif et désordonné et en même temps respecter jusqu'à la moindre des décisions interprétatives de la CEDH, voire même pendant qu'on y est toutes les directives de l'UE soyons fous ? Si oui, laquelle ? Je ne veux pas que tu comprennes cette question comme une agression. Le débat m'intéresse, non la polémique, et je n'essaie pas d'en créer une. Mais c'est une question légitime je crois - si ce que je propose est mauvais ou impossible, alors que faire ?
  11. La compétence de la CEDH s'étend aux 47 Etats signataires de la Convention européenne des droits de l'homme. La Turquie notamment figure parmi ces Etats. Si la CEDH peut "contraindre" les Etats à ne pas violer les droits de l'homme, et si elle estime que la Turquie ne traite pas les réfugiés présents sur son territoire de manière acceptable, alors la CEDH devrait contraindre la Turquie à le faire, n'est-ce pas ? Cependant, la Turquie est chaque année depuis 2004 le pays recevant le plus de condamnations de la CEDH, le record étant 341 en 2009 (la liste continuant cette année-là 210 pour la Russie, 153 pour la Roumanie, 126 pour l'Ukraine...) Et cependant les choses ne changent pas, la Turquie reste bonne première. C'est dire quel est le pouvoir de contrainte de la CEDH. 1. Négliger le risque - et tu as expliqué pourquoi la probabilité est élevée - de condamnation ultérieure par la CEDH d'une politique d'application simple et franche de la notion de frontière, c'est négliger le risque pour les Etats concernés, non seulement Grèce et Italie mais encore les autres Etats européens dont Athènes et Rome seraient en droit d'exiger qu'ils les aident en envoyant des navires de patrouille, de gagner un +1 sur leur "score" de l'année auprès de la CEDH. 2. Négliger d'appliquer une politique dont je soutiens qu'elle est la seule qui offre une chance réaliste de stopper l'afflux désordonné de millions de migrants, c'est négliger le risque : - que l'intégration de ces migrants s'avère pratiquement impossible par manque d'emplois peu qualifiés, manque de crédits pour soutenir un tel nombre de migrants le temps qu'ils deviennent indépendants, - que les tensions interethniques inévitables à partir du moment où justement l'intégration ne se fait pas empirent encore les choses, - que les arrivées continuelles à un rythme encore croissant de millions de personnes préférant vivre en Europe que dans des pays désordonnés tyranniques ou pauvres et comprenant que la chose est possible ne rendent encore plus futiles les efforts d'intégrer les premiers arrivés. Sans compter la violence importée, nombre des nouveaux venus étant issus de régions où l'extrémisme religieux hostile à l'Occident est répandu - rappelons que rien que pour cette année nous parlons non seulement de la Syrie mais encore de l'Irak, de l'Afghanistan et du Pakistan, de la Nigéria et du Soudan - certains d'entre eux ayant une expérience directe de la guerre civile donc des barrières psychologiques au passage à la violence abaissées par rapport au commun des mortels. Sans compter la violence indigène suscitée par des situations en général angoissantes et localement encore davantage, exploitables par toutes sortes d'extrémistes violents - la chose a déjà commencé en Allemagne Sans compter les milliers de morts annuels par noyade en Mer Égée comme en Méditerranée du sud. Sans compter naturellement le résultat de moyen terme le plus probable de tous ces événements, c'est-à-dire après un certain nombre d'épisodes éventuellement pas particulièrement agréables l'avènement dans l'essentiel de l'Europe de gouvernements qui se soucieront comme d'une guigne, non pas seulement d'avoir une condamnation de plus par la CEDH, mais d'en avoir 100 de plus chaque année, ou d'ailleurs autant qu'on voudra. Tout comme le gouvernement de M. Erdogan, ou d'ailleurs celui de M. Poutine, ne semblent pas excessivement se soucier d'être condamnés 100 fois par an par la CEDH, ou bien 300 ou davantage... Que la France, et d'autres pays avec elle, gagne un +1 sur son nombre de condamnations par la CEDH à cause de son aide à Grèce et Italie pour faire respecter les frontières de l'Europe ne me ferait aucunement plaisir, je te le garantis. Je regrette aussi que la CEDH ait pu prendre des décisions qui avec le bénéfice du recul apparaissent irréalistes et qui si elles étaient respectées à la lettre empêcheraient les Etats d'exercer leur responsabilités de contrôle de leurs frontières. Mais je n'y peux rien. Il se trouve qu'il faut choisir aujourd'hui entre deux inconvénients, et je choisis le moindre - et c'est peu dire qu'il est moindre ! Parfois - souvent - le mieux est l'ennemi du bien.
  12. A trois mois du début des primaires par Etat, qui débutent le 1er février et dont la majorité a lieu avant fin mars, Trump et Carson continuent à se détacher très nettement du reste des compétiteurs. La moyenne des sondages donne 27% au premier, 22% au second, mois de 10% aux autres, et Carson réduit l'écart sur Trump. Du côté démocrate, guère de changement sinon que Clinton creuse encore l'écart sur Sanders 49% contre 26%. Mais c'est aussi moins intéressant puisque après tout Clinton est une vieille routière de la politique et son élection ne changerait sans doute pas grand chose à la politique américaine - enfin, sauf si elle commence une guerre bien sûr, par exemple contre la Russie, elle est nettement plus militariste que Obama il faut le noter. Il faut à mon avis prendre en considération la possibilité que les phénomènes Trump et Carson soient davantage qu'une passade. Comme le fait remarquer Le Monde, L'un de ces hommes pourrait bien être le candidat républicain pour 2016. A partir de là, il semble bien que tout soit envisageable à ce stade. Les sondages Clinton-Trump comme Clinton-Carson donnent des résultats serrés, à deux ou cinq points près. Vu le temps qui sépare de l'élection - une année - toute évolution est imaginable avec des différences aussi faibles. Cette quasi-égalité entre une candidate potentielle expérimentée et des candidats qui sont tous sauf des politiciens professionnels montre soit dit en passant que les électeurs conservateurs ne sont pas les seuls à accepter voire préférer des personnalités sans expérience politique comme président. L'élection présidentielle américaine de 2016 sera-t-elle la plus intéressante depuis quelques décennies ? C'est qu'avec un oiseau comme Trump, ou comme Carson à la Maison Blanche, il y aurait sans doute quelques changements dans la politique de la Superpuissance... Peut-être encore davantage avec Trump d'ailleurs. Carson semble être une personnalité comme GW Bush, quelqu'un qui a de fortes convictions religieuses mais pour le reste n'a pas trop d'idées et pourrait ne pas être bien difficile à circonvenir et placer sous contrôle par son vice-président ou ses conseillers. Placer sous contrôle le magnat immobilier à la moumoute par contre... ce serait une autre paire de manches !
  13. Ben si. Ils font comment les migrants pour arriver sur les plages de Lesbos ou de Lampedusa ? Et pourtant, ni la Grèce ni l'Italie ne leur a donné l'autorisation officielle de venir...
  14. Nul doute que des conseillers en communication sont passés par là, et lui ont expliqué les inconvénients d’une telle franchise. Et cependant, même dans son démenti elle confirmait encore le fond. En résumé : je n'ai pas dit cela... mais pourtant c'est vrai. Sans négliger d'ajouter que de toute façon ce n'est pas de sa responsabilité "ce n'est pas dans mes mains". La psychose ou disons l'opposition radicale pour être plus positif, elle aussi du secret maniaque maintenu autour du texte en cours de négociation. Le plan est clairement de bloquer toute information jusqu'aux derniers moments avant la signature, afin de prendre de vitesse les critiques. Une fois le texte signé il deviendrait totalement inamovible, sauf à sortir de l'UE bien sûr, mais comme ce serait - nous affirme la propagande - menacer la paix en Europe...
  15. Je ne pensais pas que le traité TAFTA pouvait devenir encore plus effrayant - jusqu'à ce que je parle avec la négociatrice en chef de l'EU (article en anglais) Moins de dix mots. Et pourtant, tout est dit.
  16. La Convention de l'ONU sur les réfugiés crée des obligations pour les Etats qui l'ont ratifiée, notamment les Etats européens. Il serait très dommageable de renier ces obligations. Cependant, elle ne crée aucune obligation concernant les réfugiés arrivés irrégulièrement depuis un pays où leur vie n'est pas menacée. Il n'y a notamment rien dans cette convention qui interdise l'expulsion de réfugiés en situation irrégulière. L'article 31-1 par exemple ne fait qu'interdire d'appliquer des sanctions pénales aux réfugiés "arrivant directement du territoire où leur vie ou leur liberté était menacée". Il ne parle pas du cas des réfugiés entrés irrégulièrement depuis un pays où leur vie n'est pas menacée. De même, l'article 32 crée des obligations aux Etats concernant les réfugiés "se trouvant régulièrement sur leur territoire" et qu'il s'agit d'expulser "pour des raisons de sécurité nationale ou d’ordre public". Il n'en crée aucune concernant les réfugiés ne se trouvant pas régulièrement sur leur territoire. Ces articles et les autres ne créent donc aucune obligation par exemple à la Grèce relativement aux réfugiés arrivés irrégulièrement à Lesbos, ou à l'Italie relativement aux réfugiés arrivés irrégulièrement à Lampedusa. En pratique, c'est le refoulement immédiat qui serait la meilleure solution, c'est-à-dire la reconduction des migrants irréguliers sur le territoire de départ le même jour de leur interception en mer ou sur la côte. Je ne suis même pas persuadé qu'il soit vraiment utile de leur demander leur identité - à quoi bon ? C'est la solution la plus efficace s'il s'agit de décourager les mouvements de masse auxquels on assiste depuis cette année, et qui sont absolument ingérables à terme - question de nombre avant tout. Si payer un passeur pour monter sur un rafiot dangereux ne mène qu'à retour à la case départ le soir même, y aura-t-il beaucoup de candidats ? C'est aussi paradoxalement la solution la plus humaine, pour peu que ne serait-ce qu'un quart des budgets qu'il aurait fallu consacrer à l'entretien de ces migrants illégaux dans les pays européens soient plutôt consacrés au secours à leurs familles - rappelons les 400 000 enfants syriens privés d'école en Turquie par exemple. Pour le prix de l'entretien d'un seul migrant en Europe, pourra-t-on en secourir cinq, dix ou davantage dans les camps de réfugiés en Turquie ou dans d'autres pays ? Sans parler de l'hécatombe en mer, des milliers de morts cette année, qui prendrait fin.
  17. (Niet) Franchement, je ne vois pas l'intérêt pour les pays concernés de faire ce genre de propositions que Moscou allait évidemment bloquer. Sauf à vouloir souligner que la Russie refuse de coopérer, donc est très méchante etc. Ce qui pourrait avoir un sens si la décision suivante était "Puisque c'est comme ça, on va faire telle chose que la Russie ne va pas mais alors pas du tout aimer", mais comme aucune décision ne sera prise, quel autre effet de cette proposition sinon de souligner que c'est Moscou qui décide ? Une autre superbe occasion de se taire... brillamment manquée.
  18. Les Autrichiens s'arment - vendeurs en rupture de stock Dans la définition du rôle de l'Etat, il y a le contrôle de la frontière nationale, ainsi que le monopole de la violence légale. Quand le premier n'est plus assuré, et de manière vraiment spectaculaire encore, c'est le second qui est menacé - dans le sens où la violence illégale risque d'augmenter.
  19. Au sujet des avertissements formels de Bulgarie, Roumanie et Serbie il y a quelques jours comme quoi si l'Europe de l'ouest - essentiellement Allemagne et Autriche - fermait ses frontières, alors ces trois pays fermeraient les leurs et ne se laisseraient pas transformer en zones tampons stockant des migrants, cette réaction certes un tantinet "vigoureuse" d'un Est-Européen sur un forum anglophone. Ce n'est qu'un citoyen lambda, mais il me semble avoir bien résumé l'état d'esprit de pas mal d'Européens de ces pays... Juste et équilibré ? Pas nécessairement. Mais il y a une vraie divergence Ouest-Est qui se fait jour à l'occasion de la crise migratoire... autant en être conscient.
  20. Et c'est en cela que le mot de Gérole "Il drague" est justifié. Pour la Russie, les relations les plus importantes sont celles avec les Européens, et les œillades et autres contrats avec la Chine, l'Inde ou l'Iran apportent certes une diversification utile mais sans changer ces faits fondamentaux : - le commerce extérieur du pays est à plus de la moitié réalisé avec les pays de l'UE, et au total aux deux tiers avec des pays européens - le pays lui-même est majoritairement européen dans sa civilisation, dans son peuplement et dans sa géographie : les trois quarts de la population ou à peu près vivent à l'ouest de l'Oural, les deux villes principales sont situées en Europe, les Russes émigrés se trouvent en Europe et secondairement en Amérique, bien davantage qu'en Chine ( !) ou au Japon - la sécurité du pays se joue certes en partie en Extrême-Orient, mais tout de même bien davantage en Europe même A court terme et compte tenu de la crise ukrainienne il est utile à la Russie de s'appuyer sur son voisin géant la Chine, à moyen terme il ne peut être question de fonder une stratégie nationale sur un partenariat avec un pays 5 fois plus économiquement puissant et 10 fois plus peuplé que soi, la Russie a besoin de relations meilleures avec ses voisins européens qui sont des partenaires beaucoup plus proches à tous points de vue et de plus ne présentent pas de danger de long terme. La vision de Mikhaïl Gorbachev d'une "maison commune européenne", répondant à la vision gaullienne de "l'Europe de l'Atlantique à l'Oural", peut bien n'être guère à la mode ni en Europe-UE ni en Russie même, elle n'en correspond pas moins aux intérêts fondamentaux à la fois des uns et des autres. Le pari de Vladimir Poutine est que pour construire ces relations mieux développées et plus confiantes, nul besoin de passer sous les fourches caudines de l'OTAN et du partenaire américain, comme du point de vue russe le font les Européens eux-mêmes. Il suffit d'attendre que les Européens remettent en question leur manière actuelle d'envisager leurs relations avec le partenaire américain, de compter sur Washington pour leur fournir des motivations supplémentaires, et plus généralement sur les faux pas et mécomptes divers subis par les Européens pour accélérer les choses. La Russie aurait peut-être du mal à attendre dix ou vingt ans, mais du point russe, la situation doit apparaître assez favorable et Moscou ne s'attend sans doute pas à devoir attendre aussi longtemps. Rien que pour prendre l'exemple français, parmi les trois principaux candidats à l'élection de 2017 deux sont plus favorables à des relations proches avec la Russie que le président actuel, donc la Russie n'a que du bon à attendre du résultat de l'élection (un peu avec LR, beaucoup avec le FN, au pire sans changement avec le PS). Et on pourrait multiplier les exemples de potentiels favorables à relativement court terme dans différents pays européens...
  21. - Ce n'est pas une expression utilisée sur un forum par une personne qui pose problème, c'est clair. Un débat ne perd pas nécessairement quoi que ce soit à être animé, et puis sur un forum tout le monde peut s'exprimer, discuter ce qui a été dit, etc. Il y a une situation d'égalité, et on est après tout entre citoyens, on a bien le droit de s'écharper si on veut m...e ! En revanche, quand ce sont des responsables politiques qui laissent deviner leur mépris, quand ce sont ceux qui causent dans le poste ou dans la boîte à images et auxquels on ne peut donc répondre - pas d'égalité, pas de débat - là ça peut être grave. - Sur les immigrés, leur définition est "personne née étrangère à l'étranger". Il y a donc des Français parmi les immigrés - des gens qui ont été naturalisés Français. Le "jeune d'origine étrangère" est plus ambigu : parle-t-on de jeunes Français immigrés donc des gens nés étrangers à l'étranger mais naturalisés ? De Français de naissance mais ayant au moins un parent étranger ? Ou un parent immigré ? Ou bien deux ? D'une manière générale les expressions imprécises et portant à confusion, mieux vaut les éviter... et pourtant je suis bien d'accord que ce n'est pas précisément ce que font trop de journalistes et hommes politiques ! Puis il y a évidemment le souci de bien comprendre "d'origine étrangère" dans son sens exact, relatif à la nationalité et à la civilisation, mais pas avec la couleur de la peau. Par exemple mes enfants sont des jeunes d'origine étrangère puisque leur mère est immigrée de Russie. Mais sachant que moi aussi je suis blanc, à supposer qu'on mette mon fils à côté d'un petit Martiniquais, Français depuis cinq générations mais par ailleurs noir comme le charbon... est-ce que tout le monde identifiera bien mon fils comme le "jeune d'origine étrangère" parmi ces deux-là ? Beaucoup certes oui, mais enfin pas tous. De ce point de vue, je dois avouer une certaine tendresse pour un acronyme militaire que l'Armée française dans sa grande sagesse utilisait au moment où j'ai fait mon service il y a, euh, un quart de siècle : FSNA. Soit : Français de souche nord-africaine. Ça a l'avantage de dire les choses clairement, ce qui est préférable à utiliser des expressions hors de leur contexte, pour dire mais sans le dire n'est-ce pas, et suggérer encore davantage. Tout en rappelant exactement de qui l'on parle en conformité avec les lois et les principes du pays, c'est-à-dire des Français comme tout un chacun, juste de souche nord-africaine plutôt que normande ou périgourdine. Aucun copyright à ma connaissance L'expression est issue d'un entretien avec Pierre Messmer publié dans Marianne en 2006. Elle montre à mes yeux d'une part que Messmer avait le mépris princier - c'est la compétence ou l'honnêteté qu'il jugeait, pas la classe sociale - d'autre part et surtout que quoique les Français aient toléré trop longtemps d'être dirigé par des gens qui n'y sont pas aptes, le pays reste capable de se renouveler, comme il l'a déjà fait plusieurs fois dans l'histoire et dans des circonstances autrement plus difficiles - ce n'est évidemment pas Messmer qui risquait de l'ignorer. L'opposition élites - peuple ne doit pas être poussée trop loin à mon sens, d'autant que si des gens insuffisamment capables dirigent... c'est bien que la majorité les laisse faire ! C'est là que le rappel de Gally quelques posts plus haut est essentiel : c'est l'engagement de tout un chacun à sa manière et suivant ses idées qui peut corriger le mieux ce genre de problème, et un peuple n'est en aucun cas innocent de ce qu'il laisse faire à ses élites. Des référendums sont bafoués ? Des idées ridiculisées ? Des partis déconsidérés restent au pouvoir ? Mais pour s'engager dans un parti politique, en réorienter un existant ou en fonder un nouveau, ou pour faire du lobbying, fonder ou contribuer à une ONG, défendre le libéralisme le socialisme le souverainisme le républicanisme l'identitarisme le trotskisme l'islamisme le royalisme ou le rastafarisme... a-t-on besoin de l'autorisation du gouvernement ou des "maîtres censeurs" pourfendus par Elisabeth Lévy - mais qui n'ont cependant pu l'empêcher de créer un journal différent, par exemple ? On a pu défendre l'idée que si le jeu préféré des Américains est le poker, celui des Russes les échecs, les Français ont pour jeu totem le yoyo. ... Oui, parce que la France historiquement est généralement soit au-dessus soit en-dessous des pays équivalents, elle va plus souvent qu'à son tour s'abîmer dans les bas-côtés, mais c'est pour repartir de plus belle après s'être renouvelée d'une manière souvent frappante. Le message de Messmer est optimiste, et c'est ce qui me plaît le plus. Pas de place pour la sinistrose, le pays peut avoir un bel avenir pour peu qu'il s'en donne les moyens.
  22. On est d'accord. Ce n'est pas une expression utilisée une fois sur un forum dans le feu de l'action qui changera quoi que ce soit naturellement. Mais enfin les expressions de mépris social - éventuellement plus dissimulées mais tout de même bien détectables - ne sont pas rares chez nos dirigeants. Et le problème c'est que quand on exprime du mépris, non seulement c'est désagréable à entendre, mais encore on est d'autant plus "attendu au tournant" par la population. En d'autres termes, si les résultats étaient là en matière d'action publique, la plupart des gens pourraient être mécontents de percevoir du mépris, ils seraient tout de même largement enclins à passer l'éponge, voire à se dire "c'est vrai qu'ils sont fortiches, moi je saurais pas faire". En revanche, quand les résultats sont... ce qu'ils sont, le mépris est d'autant plus inexcusable, et revient comme un boomerang. On se rappellera que les dirigeants clairement à leur affaire, ceux en somme chez qui ce serait le plus excusable, Charles de Gaulle par exemple, peuvent bien être capable - et comment ! - de mépris, ils ont le mépris princier et ne l'adressent qu'aux incompétents, aux fumistes et aux pleutres, pas aux petites gens. On en mesurera d'autant plus clairement la distance cruelle entre une personne d'élite, et celui qui se croit membre d'une élite et n'appartient qu'à une caste. Ce qui naturellement ouvrira grande les opportunités à ceux qui sauront présenter un projet nettement différent, sans exprimer de mépris voire au contraire, et en appuyant sans vergogne à la fois sur les résultats décevants des dirigeants actuels et sur leur attitude perçue. Bien sûr, cela ne prouve ni n'infirme la validité du dit projet. Mais enfin le mépris est comme la cerise pourrie sur le gâteau des échecs des politiques... pas étonnant que nombreux soient ceux qui le trouvent indigeste. 1) Si nous avons un accord avec l'Italie et agissons de concert, le renvoyer directement en Libye, le pays d'où il a pénétré illégalement dans la zone Schengen 2) En Turquie, par le même raisonnement
  23. De ce que je comprends, à l'expression de Christiane Taubira en 2007 comme quoi : "Nous sommes à un tournant identitaire. Les Guyanais de souche sont devenus minoritaires sur leur propre terre" Cela dit, Christiane Taubira d'une part n'a pas à ma connaissance proposé le passage au droit du sang, d'autre part et surtout la situation de la Guyane effectivement submergée par une immigration massive par rapport à sa population initiale n'est pas la situation de la métropole - 29% de la population de la région est constituée d'immigrés en 2007. Si les Français d'aujourd'hui laissaient rentrer sur leur territoire vingt millions de nouveaux immigrants, alors oui on pourrait imaginer devoir changer de système - non pas que cela résoudrait les problèmes immenses qui se poseraient, mais enfin on pourrait discuter si ce serait utile. Mais nous n'en sommes pas là et ce que je préfère moi c'est éviter cette situation, auquel cas aucun changement de système ne serait nécessaire ni utile.
  24. Ach, fous y afiez cru à mon suicide, nicht wahr ? Poste restante en Archentine, petits canaillous ! Les prochaines élections générales allemandes sont en 2017. Il est permis de penser qu'à moins que le gouvernement ne change de politique vite et fort - vraiment fort maintenant - les conséquences de moyen terme des décisions sur les migrations prises en 2015 par un gouvernement de droite, une partie des Allemands votera pour des dirigeants plus à droite que ceux d'aujourd'hui. Bon, de là à imaginer que AFD qui doit être à 6% dans les sondages prenne le pouvoir - ce qui d'ailleurs n'aurait aucune raison de rien changer à l'Etat de droit outre-Rhin - sans parler du NPD le parti national-démocratique (hum) qui lui présenterait des risques pour l'Etat de droit mais se traîne à 1%... c'est quand même un scénario un peu extrême. J'imaginerais plutôt un bel avenir à Horst Seehofer le responsable CSU qui défie Angela Merkel sur la politique migratoire et parle en bien de Viktor Orban. Ou à un politicien similaire. Crois-tu que les patrons de Boeing soient meilleurs ? Sur le fond, rien n'interdit à quiconque de dire n'importe quelle bêtise qui n'est que le voile transparent de ses propres intérêts particuliers. C'est de prendre ce genre de discours en compte qui serait grave. [HS ON] Il me souvient d'une jolie communication interne du même Sieur Enders à la veille des dernières élections européennes, enjoignant à mots à peine couverts aux employés du groupe - au hasard, tiens, aux Français - de voter "bien" c'est-à-dire surtout pas ô mon Dieu pour des politiques qui soient "anti-européens". Le monsieur est coutumier du mélange des genres. Mais personnellement, je ne connais aucun employé français d'Airbus qui ait changé son vote pour plaire au dirigeant du groupe qui l'emploie ! [HS OFF]
  25. Je conseille le hongrois. Vingt-trois déclinaisons au compteur. Attendez j'ai Monsieur Viktor O de Budapest au bout du fil... vous dites que vous ne conseillez pas la Hongrie aux immigrants ?
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