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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Effectivement... Je n'ai pas de référence Internet, mais j'ai lu que les FFL (ou FFI ?) avaient fait passé le message que si les Allemands tentaient de détruire Paris, les Français ne feraient pas de prisonniers. Savoir qu'il risquait littéralement sa tête s'il obéissait à l'ordre d'Hitler de brûler Paris a peut-être "contribué" à la décision de Von Choltitz de mettre l'ordre sous le coude :lol: ?
  2. En considérant tous les critères que tu cites, je constate qu'il n'y a guère de raison d'appeler le régime actuel de la Russie autre chose qu'une "démocratie imparfaite"... imparfaite, certes, mais si différente que cela de celle que nous avons en France ou qu'ont les Américains ? - Etat de droit : c'est le cas en Russie - Information indépendante : idem. Il est vrai que les télévisions sont assez nettement "dans la ligne" de ce que leur inspire l'Etat... mais c'est aussi l'impression qu'elles donnent en France ! - Liberté d'expression : niet problema (pas de problème) - Education du citoyen : je n'ai pas de moyen de comparaison, mais je n'ai pas de raison de penser que ce soit pire là-bas que chez nous - Pluralisme des partis : c'est le cas en Russie. Il est clair aussi que le système a été "bricolé" pour rendre difficile l'émergence de nouveaux partis (pour qu'un petit parti devienne grand)... mais c'est aussi le cas en France, et je ne parle même pas des Etats-Unis ! La seule différence vraiment notable avec la France est que les Russes ont réélu Poutine en 2004 au premier tour avec plus de 60% des voix, et qu'ils seraient prêts à le réélire s'il pouvait se présenter à un troisième mandat. Je ne crois pas une telle chose possible en France : même De Gaulle a eu droit au ballotage en 1965 ! Et c'est tant mieux : il est bon de conserver un fonds de méfiance, même envers les plus grands. Cela dit, je ne suis pas sûr que cette différence soit durable à long terme. Les Russes ont vécu une telle période de désordres et de souffrances dans les années 1990 qu'ils semblent s'être accrochés au premier homme d'Etat valable qui ait émergé. Nous pouvons être tenté d'y voir quelque "atavisme slave" et de ressortir les clichés sur Pierre le Grand, Ivan le Terrible et autres tsars... mais c'est aussi un peu facile ! En fait, une fois la période de troubles suffisamment éloignée dans le passé, le système politique de la Russie pourrait fort bien revenir à un point d'équilibre tel que nous en connaissons une version en France, c'est-à-dire sans président que la majorité voudrait conserver indéfiniment. Non, c'est complètement faux. Hitler a utilisé UN SEUL plébiscite, immédiatement après son arrivée au pouvoir, pour mettre fin sans délai au régime démocratique. La Russie organise des élections régulières, sans changer de système. Qu'un homme les gagne avec plus de 60% des voix est un fait qui ne les empêche pas d'être régulières... et répétées à intervalles réguliers ! Quant à l'interdiction des partis politiques par Hitler dans les premiers mois de son arrivée au pouvoir, elle n'a aucun équivalent en Russie actuelle, où plusieurs partis se disputent les suffrages des électeurs !
  3. Tout à fait, c'est le problème de tout vote : les gens répondent toujours avec autre chose en tête que la question posée et en se basant sur d'autres arguments que les arguments corrects. D'une manière générale, les gens sont incapables d'avoir une opinion valable. C'est la raison pour laquelle il faut limiter autant que faire se peut les occasions pour les gens d'avoir une influence sur les décisions importantes. Idéalement, il nous faudrait une bonne dictature ou au minimum une oligarchie. Nous y sommes déjà au niveau européen (oligarchie), mais c'est malheureusement infaisable au niveau national. C'est la raison pour laquelle il faut être favorable à l'Europe : c'est le moyen de mettre les décisions dans les mains de gens qui sont capables de les prendre. On peut enfin se débarrasser de la dangereuse démocratie. Le système est même meilleur qu'une oligarchie au niveau national, car il est moins visible. Il serait dangereux que trop de gens comprennent que les décisions importantes se prennent hors de leur contrôle. En laissant les démocraties nationales subsister tout en les vidant d'une large part de leur substance, on cache ce fait désagréable pour eux. Ils peuvent être heureux en s'imaginant contrôler toujours leur pays, tandis que leurs supérieurs les déchargent de cette tâche trop lourde.
  4. Désolé, je ne suis pas prêt à me ravaler à votre niveau. Je ne vous insulterai donc pas. C'est bien ce que je disais donc : une occupation qui est sa propre justification. Pour info, les "zones grises" sont légion sur cette planète. Si vous proposez de toutes les occuper... en voilà une proposition qu'elle est intéressante :lol: !
  5. On est en droit de se demander quel est l’intérêt pour la France à participer à l’occupation de l’Afghanistan par les Etats-Unis ! A l’origine, cette mission avait des objectifs clairs et légitimes : - Démanteler les camps d’entraînement de terroristes internationaux et dans le meilleur des cas capturer leurs chefs, afin de diminuer leur capacité à organiser des attentats - Châtier le régime des Talibans, afin de dissuader d’autres régimes de donner asile à ces terroristes à l’avenir A la seule exception de la capture des chefs d’Al Qaida, ces objectifs furent atteints à la fin 2001 par les Etats-Unis appuyés par une coalition de groupes et tribus afghanes. Les autres pays n’y ont eu qu’un rôle négligeable. La France n’y a eu pratiquement aucune part. Depuis, les Etats-Unis appuyés par une coalition de pays surtout européens, dont la France, continuent d’occuper le pays, sans objectif clair ni légitime. La capture de Ben Laden et de Zawahiri serait bien évidemment une satisfaction, d’ailleurs peut-être surtout symbolique, étant donné que nombre d’observateurs décrivent Al Qaida moins comme une organisation structurée que comme une « marque » que divers groupes islamistes de par le monde adoptent pour se réclamer de Ben Laden. Mais qu’est-ce qui permet d’affirmer que Ben Laden serait en Afghanistan ? Cela paraît difficile à croire : comment aurait-il pu échapper à la capture pendant six années maintenant ? S’il se trouve au Pakistan dans la région du Waziristan, comme certains le disent, occuper l’Afghanistan pour le capturer ne sert pas à grand’ chose. Et s’il se trouve ailleurs… Dépourvue d’objectif clair autre que soutenir un gouvernement afghan installé par l’étranger et l’empêcher d’être renversé par telle ou telle coalition de tribus et groupes afghans, l’intervention en Afghanistan apparaît de plus en plus comme une simple occupation, un pouvoir étranger imposant ses hommes de paille à un pays récalcitrant. On peut envisager d’occuper un pays si on a une raison réelle et légitime de le faire… mais est-ce que l’occupation peut être sa propre justification ??? Bien pire, l’occupation de l’Afghanistan n’est pas seulement inutile, elle est surtout nuisible : - Elle permet aux Talibans de faire cause commune avec un plus grand nombre d’Afghans, qu’ils peuvent amener à leurs vues. Si l’Afghanistan avait été évacué vers 2002, les Talibans se seraient-ils remis de leur défaite ? Probablement pas. En revanche, l’occupation leur permet sans doute de recruter plus largement - Comme l’intervention est sans objectif clair autre que continuer d’occuper l’Afghanistan, elle ne peut se terminer par une victoire nette qui permettrait d’évacuer le pays la tête haute. Problème similaire à celui de l’Irak, quoique à une échelle nettement plus petite. Le résultat probable est que lorsque les troupes étrangères évacueront le pays, ce sera vécu comme une défaite… que le gouvernement afghan tombe dans l’année ou bien nettement plus tard. Défaite qui était parfaitement évitable, si seulement l’occupation n’avait pas été commencée ! - En attendant, le coût humain de l’occupation est réel. Le coût du côté afghan est inconnu, il est encore plus difficile à estimer qu’en Irak : quel est l’impact humain des bombardements ? Quel est l’impact humain de la désorganisation du pays qui résulte de l’absence d’un Etat légitime ? Le coût du côté occidental est réel même s’il est moindre qu’en Irak. Les pertes françaises sont certes en petit nombre, mais si c’est pour une mission inutile voire nuisible, la mort d’un seul soldat est à mon avis un prix trop lourd. Je suis loin d’être un pacifiste, mais on doit à un soldat qui risque sa vie pour le pays au minimum de ne pas lui demander ce genre de sacrifice sans une raison valable ! - Le coût financier de l’occupation n’est pas négligeable non plus. Il y a environ 1900 soldats français en permanence sur place (Afghanistan + Tadjikistan). La logistique, la maintenance plus lourde du matériel, les suppléments de solde… tout cela n’est pas gratuit. Combien de Rafale pourrait-on acheter chaque année avec cet argent (si Stratège n'avait pas été expulsé "manu militari" du forum, on pourrait le lui demander) ? - Enfin, nous n’avons même pas la satisfaction d’apporter aux Afghans une meilleure idéologie (même par la force), comme les Soviétiques l’avaient. Il faut se rappeler que du temps de l’occupation de l’Afghanistan par l’URSS, il y a eu du moins une véritable politique d’égalité légale des femmes avec les hommes. Les Soviétiques ont véritablement essayé d’imposer par la force aux Afghans de vivre à l’occidentale, ont tué beaucoup d’Afghans pour cela, ont payé un prix élevé (15 000 morts), et ont échoué au final. Les Américains n’essaient même pas de changer les mœurs afghanes par la force. C’est sans doute sage, parce que ça limite leurs pertes et la vitesse à laquelle l’Afghanistan se soulève contre eux, mais il ne s’agit alors que d’aider un tas d’islamistes haïssant les femmes et la liberté de pensée contre un autre tas d’islamistes haïssant les femmes et la liberté de pensée ! Le sens, dans tout ça ? >:( La France n’a aucun intérêt à aider les Etats-Unis à occuper l’Afghanistan. Elle n’a aucune obligation morale à les aider : la solidarité avec un allié avait du sens à la fin 2001, vu les objectifs d’alors. Nous n’avons d’ailleurs apporté pratiquement aucune aide à ce moment… faute de capacité suffisante de frappe à longue portée ! La solidarité n’a aucun sens maintenant que ledit allié s’est engagé dans une opération inutile et nuisible. Plus tôt nous nous désengagerons, moins nous perdrons de nos compatriotes pour une raison futile, moins d’argent nous dépenserons en pure perte, moins nous associerons la France à la défaite des Etats-Unis quelques années dans l’avenir. Il est fort possible que les dirigeants américains ne nous disent pas merci. Cependant, à choisir, les intérêts de la France sont plus importants.
  6. Ah le dessalement d'eau de mer =) ! Voilà qui rappelle l'époque où la France aidait un autre pays à construire une centrale nucléaire destinée au "dessalement d'eau de mer". Ce projet était parfois surnommé la "fabrique de pantalons Ben Gourion" C'était bien entendu la centrale de Dimona, le centre de production d'armes nucléaires d'Israël ! Nostalgie, quand tu nous tiens... ;) --- Bon, cela dit, ce n'est pas forcément une mauvaise idée. D'une part ces pays ont de véritables besoins d'énergie nucléaire civile (tout comme l'Iran, d'ailleurs) D'autre part, à supposer (ce n'est bien entendu qu'une hypothèse. Loin de moi l'idée de suggérer quoi que ce soit... et cachez donc ce sein que je ne saurais voir :lol: !) que les EAU, tout comme d'ailleurs d'autres pays du Golfe, aient quelques ambitions du côté nucléaire militaire, si on regarde les choses en face et de façon suffisamment cynique, ce serait peut-être un bon coup à faire que de les y aider ! Dans quelques années, la mainmise américaine sur la région du Golfe sera au minimum affaiblie, au maximum aura tout simplement disparu. Or, en tendance, les réserves de pétrole du Golfe joueront un rôle de plus en plus important, parce que ce seront les dernières à s'épuiser. La stratégie d'approvisionnement consistant à s'en remettre à l'Oncle Sam des intérêts de la France et de l'Europe dans cette région, qui fut toujours pour le moins douteuse, sera donc de moins en moins praticable, au moment même où ces intérêts seront encore plus grands qu'aujourd'hui et où ils seront menacés par la stratégie d'influence à long terme de l'Iran, les querelles entre Chiites et Sunnites et la fragilité de la monarchie des Saoud ! Pour favoriser la stabilité de la région du Golfe, tout en y renforçant notre influence, ne serait-il pas bon d'aider à un équilibre nucléaire entre Chiites et Sunnites, Arabes et Persans ? Les EAU ne sont-ils pas un pays stable et relativement modéré, que la France a déjà armé de Mirage 2000 et de missiles de croisière Scalp ? N'est-il pas dommage de n'avoir que des têtes classiques à placer sur ces missiles de croisière ?... L'hypothèse pourra sembler un peu extravagante, mais que sait-on de la véritable politique de prolif... pardon de non-prolifération de notre pays ?
  7. Qui est supposé "donner" cette indépendance ? L'indépendance ne peut être que reconnue... ou pas. En pratique, si ou plutôt quand les Albanais du Kosovo déclareront leur indépendance, ils seront reconnus par les Etats-Unis, par beaucoup de pays européens. Ils ne seront reconnus ni par la Serbie, ni par la Russie comme un Etat légitime. La seule solution à la fois réaliste et juste serait la réunion du Kosovo avec l'Albanie... mais pas le Kosovo dans ses frontières actuelles ! En effet, même si l'épuration ethnique pratiquée contre les Serbes du Kosovo par l'UCK en 1999 avec l'accord tacite de l'OTAN a réussi à nettoyer cette province d'une partie de sa population serbe, il reste de nombreux Serbes au Kosovo, qui ne veulent pas être séparés de leur pays. De plus, ils habitent souvent au Nord-Est du Kosovo, où se trouvent aussi la plupart des sites historiques serbes de cette province (enfin ceux qui n'ont pas été détruits par UCK et OTAN en 1999) La séparation du Kosovo en deux parties, une grosse qui se réunirait à l'Albanie avec les Albanais du Kosovo, une petite incluant les sites historiques serbes qui resterait serbe avec les Serbes du Kosovo, serait donc praticable. Ce serait aussi la seule équitable ! Mais elle ne sera pas choisie, bien sûr. Après la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo par certaines puissances, il faut s'attendre à ce que l'indépendance de parties de la Géorgie voire peut-être la Moldavie soient reconnues par d'autres puissances. Il faut s'attendre aussi à ce que la vie devienne plus dure pour les habitants du Kosovo, qui bénéficieront de beaucoup moins d'aides après le départ des forces d'occupation de l'OTAN et de l'UE.
  8. Voici Nicolas Sarkozy sortant d'un entretien avec Vladimir Poutine pour s'adresser à des journalistes: Et la suite: Sarkozy décrivant les sujets évoqués avec le président russe. Une chose est sûre, l'ancien directeur du FSB (anciennement KGB) est fort... très fort. Surtout une bouteille de vodka à la main =D ;/ !
  9. Espérons que nos dirigeants sauront se montrer fermes avec les Russes communistes en 2007. Ce sera au moins aussi judicieux que de se montrer fermes avec les Allemands nazis en 1963. (Bon évidemment, 1963 c'est l'année du traité d'amitié signé par De Gaulle avec les Allemands. Mais De Gaulle c'était un trouillard)
  10. N'en jetez plus ! Sérieusement, comme toute personne raisonnable qui a voté contre Sarkozy, je souhaite évidemment m'être trompé sur son compte. En pratique, pour que tel soit le cas, il faudrait que le fait d'être arrivé au pouvoir le force à sortir suffisamment de lui-même pour adopter une politique réaliste à l'égard de l'UE. Ce qui ne pourrait aller sans crises, puisqu'une telle politique supposerait de sortir en partie des traités existants. Au strict minimum, de ne pas enfoncer la France davantage encore dans le marais européen. Le moins qu'on puisse dire est que la probabilité en est hélas faible. Sauf changement de ce type chez Sarkozy, le président apparaîtra rapidement comme un illusioniste, un nouveau "président pour rien", comme on pouvait le dire de Chirac déjà un ou deux ans après son élection de 1995. A tout le moins, il est permis d'espérer qu'il soit suffisamment réaliste pour ne pas tomber dans le panneau d'une guerre contre l'Iran, et y entraîner le pays avec lui. Juste un petit ajout: j'avais 25 ans lorsque Chirac fut élu en 1995, et j'avais cru à l'espoir que représentait son élection. Je ne cherche pas à jouer les vieillards, mais je crains que l'enthousiasme que suscite Sarkozy chez certaines personnes ne soit aussi une question d'âge. Pour le dire plus directement: ce n'est pas la première fois que de tels événements arrivent.
  11. Voici un billet d'opinion concernant ce qui est sans doute le principal risque que se prépare à prendre Sarkozy en politique étrangère, plus précisément européenne : Les nonistes sont toujours là C'est là la principale contradiction de Sarkozy. Est-elle tenable à moyen terme ? Comme l'auteur de l'article, je ne le pense pas. Si Sarkozy continue sur la voie qu'il a annoncé d'avance, il apparaîtra bientôt pour le pire des illusionnistes...
  12. Effectivement, c'est bien l'un des principaux résultats de cette élection. La constitution européenne vient d'être approuvée à environ 53%.
  13. Question subsidiaire, qui semblerait peut-être accessoire vue de Washington ou de Téhéran, mais qui le serait moins pour nous [28] : ---> Si Bush déclenche la guerre avant le 22 avril, quelles conséquences sur le premier tour ? Parmi ces quatre prétendants : Bayrou, Le Pen, Royal, Sarkozy, qui en souffrirait ? Qui en bénéficierait ?
  14. Russia Is Reportedly Pulling Its Experts From Iranian Nuclear Reactor Site Je trouve particulièrement intéressant que l'Iran nie avoir un quelconque retard de paiement des travaux de la Russie sur le réacteur de Bushehr. Ce retard serait-il un simple prétexte pour justifier le retrait des spécialistes russes ? Résumons : - Le renforcement des forces américaines dans le Golfe avec de nouvelles batteries antimissile maintenant achevé - Les forces américaines en Irak maintenant renforcées et sans doute mieux aptes à parer d'éventuelles attaques ou bien à déclencher des offensives limitées - Brzezinski qui semble bien faire des tentatives tout simplement désespérées pour convaincre qu'une guerre contre l'Iran aurait des conséquences désastreuses - L'Iran qui envoie des signes d'apaisement (critiques contre Ahmadinejad visiblement autorisées et maintenant mises en avant, critiques par des responsables religieux) - Blair qui quitte son poste dans quelques semaines - Quinze militaires britanniques enlevés (tiens, ça tomberait à pic pour...) - Les Russes qui mettent leurs hommes à l'abri Si c'est du bluff, c'est un bluff très poussé. Mais ce pourrait bien ne pas être du bluff. J'ai bien peur que les prix à la pompe augmentent quelque peu pendant le mois d'avril... Bush semble être sur le point de faire LA connerie.
  15. Il y a deux différences évidentes : 1) L'occupation allemande de la France était une partie d'une guerre mondiale, tandis que l'occupation américaine de l'Irak est la partie de loin la plus importante des guerres américaines actuelles. 2) La résistance était unifiée et disposait d'une solution de rétablissement dans la continuité du régime antérieur à l'invasion. Tandis que les Irakiens sont en guerre civile parce qu'ils ont des idées différentes sur le régime à installer après le départ des Américains. Pour le reste, le bilan humain pour la France de l'occupation allemande, c'est un peu plus de 600 000 morts, "tout compris" c'est-à-dire y compris les pertes militaires des forces françaises libres jusqu'à la conquête d'une partie de l'Allemagne, ceci en 4 à 5 ans dans un pays à l'époque de 40 millions d'habitants. Le bilan humain de l'Irak de l'occupation américaine est estimé par étude statistique autour de 600 000 morts (avec une grande imprécision), ceci en 4 ans dans un pays de 28 millions d'habitants environ. Les bilans humains ne sont pas si différents. Les voies pour les atteindre sont différentes, certes, mais un être humain mort du fait de l'invasion est un être humain mort du fait de l'invasion. Qu'il ait été tué les armes à la main défendant son pays, torturé avec l'aide de collaborateurs, déporté vers un camp de concentration, bombardé avec force artillerie et missiles "intelligents" ou massacré dans une guerre civile née de l'invasion.
  16. Erreur de calendrier. Il ne peut s'agir de 2008, puisque Bush sera encore là. En revanche, 2009 [08] ... Tout dépendra des élections américaines à la fin de l'année prochaine !
  17. La France et Chypre ont signé le 28 février un accord militaire qui assure "Une collaboration accrue, une aide dans 'les moments difficiles' pour Chypre et un accès au Moyen-Orient pour la France" Par ce pacte, la France obtient un point d'appui en Méditerrannée orientale et notamment l'accès à la base aérienne Andreas Papandreou dans le sud de Chypre. Les capacités d'intervention de la France dans la région sont fortement renforcées, la volonté d'indépendance de Chypre vis-à-vis à la fois de la Turquie et du Royaume-Uni est confortée. Un beau succès pour notre pays ! Ne boudons pas notre plaisir [61] ...
  18. Ce sont deux cas de figure très différents ! 1) Dans le cas d'un Etat, il y aurait soit représailles classiques contre cet Etat, soit représailles nucléaires si l'attentat était NBC. Nous n'aurions aucun problème technique à exercer des représailles nucléaires. Pour les représailles classiques, un Etat avec une façade maritime pourrait être frappé à partir de la mer avec le De Gaulle ou/et sa marine pourrait être coulée ou/et on pourrait le soumettre à blocus ou/et faire une prise de gage sur un port ou une île. En revanche, des représailles classiques contre un Etat enclavé comme par exemple l'Afghanistan pourraient nous être difficiles. Dans ce cas, soit on peut convaincre un pays voisin de devenir notre allié et d'accueillir des bases militaires françaises ce qui résout le problème, soit on gagne le droit d'accélérer beaucoup le programme de missile longue portée Scalp N (technologiquement, tout est prêt, ce sont les crédits qui sont faibles) et d'acheter des ravitailleurs en vol plus nombreux pour permettre à nos Rafale d'aller bombarder le pays agresseur depuis une grande distance. 2) Dans le cas de terroristes identifiés, il s'agirait d'abord d'un problème de police. La secte à l'origine de l'attentat devrait être interdite et ses membres soit être expulsés (s'ils sont étrangers) soit se voir donner le choix entre abandonner totalement la participation à la secte ou subir dégradation nationale et expulsion (s'ils sont français) Pour le reste, si cette secte avait des soutiens internationaux, suivant la situation on pourrait se retrouver dans le cas 1) d'exercer des ripostes contre un Etat, ou bien ce seraient les services secrets qui auraient à s'occuper de ces soutiens. A la fin des années 80, suite à l'enlèvement d'un Soviétique au Liban, le KGB avait su expliquer de manière parfaitement claire aux commanditaires de l'enlèvement que Moscou ne trouvait pas ça drôle. L'explication fut longue, douloureuse, destinée aux inspirateurs religieux et non aux lampistes de base, et finalement fatale, d'une façon spectaculaire. Elle fut suffisante pour qu'ils n'osent jamais recommencer.
  19. Puisqu'un dessin vaut mieux qu'un long discours, voici une comparaison graphique de tous les porte-avions existants : http://www.globalsecurity.org/military/world/carriers.htm Il faudrait y ajouter quelques nouveautés, comme par exemple le Mistral français déjà entré en service. Mais l'essentiel, c'est de se rendre compte des rapports de force : les Etats-Unis ont plusieurs fois la capacité aéronavale de l'ensemble du reste du monde ...
  20. Excellente question en effet. Une des réponses possibles est la suivante : à l'impossible nul n'est tenu ! Nous aimons en France cultiver un certain nombre d'illusions sur la volonté des autres pays européens à coopérer pour s'affranchir de la dépendance stratégique et militaire envers le (prétendu...) protecteur américain. Encore et encore nous nous prenons dans la figure la réalité, c'est-à-dire que "Europe" dans ce sens-là n'intéresse pas grand monde et que le groupe des pays ayant cet esprit "européen" a un effectif de 1 (Un), le pays en question ayant pour capitale... Paris. Encore et encore nous essayons de nous convaincre que "l'Europe c'est l'avenir", que "c'est inévitable", que "en nous engageant davantage nous finirons par les convaincre" Et ça fait quelques décennies que ça dure ! Pourquoi ne pas tout simplement accepter de regarder la réalité en face ? L'"Europe" ne sera jamais un substitut à l'effort national. Nous sommes seuls pour développer les technologies et les matériels de notre indépendance stratégique. Les coopérations de bon sens qui existent déjà ne peuvent être étendues aux domaines véritablement cruciaux, pour la simple et bonne raison que nos voisins ne sont pas intéressés à être indépendants. A vue humaine, cet état de fait ne changera pas.
  21. Toujours sur le même sujet de la possibilité et du sens du gaullisme aujourd'hui, voici les réponses de Dupont-Aignan lors d'un chat sur le site du Monde le 11 décembre : http://www.nda2007.fr/spip.php?article524 Petit extrait :
  22. Oho ! Voilà qui est fort intéressant, Samson [28] ! Je reprends tes réactions : « NDA est un guignol, son livre est une daube. » Il est parmi les « glandus d'extrême-droite » C’est un « opportuniste carrièriste » au nombre des « branleurs opportunistes » Voilà ce qui s’appelle une sortie [08] ! Pourquoi perds-tu donc ton flegme ? Le discours et le projet de Dupont-Aignan sont donc tellement dérangeants ? Décrire les inspirations respectives des différents candidats de droite à l’élection présidentielle, c’est toucher un terrain si sensible [50] ? Crois-moi, en rappelant que Sarkozy est d’inspiration « libéral / européiste / atlantiste / communautariste » tandis que Dupont-Aignan se place sur un terrain « gaulliste et républicain » je ne cherchais pas à te faire « démarrer au quart de tour », même si c’est visiblement le résultat obtenu. Je m’étonne que tu réagisses de cette manière. Si je rappelle que Bayrou est d’inspiration centriste et européiste, d’une façon assez parallèle à la démocratie-chrétienne italienne ou allemande, est-ce qu’un partisan de Bayrou sera tellement choqué ? Si je dis que Besancenot est d’extrême-gauche, ou Le Pen d’extrême-droite, peut-être l’un de leurs partisans insistera-t-il pour appeler ces positionnements respectivement « vraie gauche » et « droite nationale », mais il n’y aura pas le même genre de scandale que celui que tu exprimes ! En d’autres termes, il n’y pas de honte à être européiste, atlantiste ou communautariste. On n’est pas obligé d’être d’accord avec ces options (et personnellement je ne le suis pas du tout) mais décrire le positionnement d’un homme politique en ces termes n’est pas une insulte ! Quant au positionnement de Sarkozy, parlons-en ! Communautarisme Il y a ce que Sarkozy dit sur la Nation. Il y a ses actes ! Réforme de régionalisation sous la pression des ethno-séparatistes corses (dans la lignée de Jospin), heureusement bloquée par les Corses eux-mêmes. La volonté de «réforme » de la loi de 1905, encore une fois sous la pression de groupes en marge de la nation. Le pied à l’étrier pour les islamistes avec l’échec du conseil des musulmans de France qu’il a impulsé. Le tout est assez gratiné ! Européisme Sarkozy « critique la BCE » ? Discours récurrent chez trop d’hommes politiques qui depuis de nombreuses années font mine de croire que proposer aux autres pays européens quelque « gouvernement économique » faisant face à la BCE puisse être accueilli par nos partenaires autrement que comme d’habitude : l’éventualité est refusée par trop de pays européens pour que l’unanimité nécessaire pour un tel changement soit jamais atteignable. Evidemment la ficelle commence à s’user sérieusement, mais après tout « les promesses n’engagent que ceux qui les croient », alors... pourquoi se priver ? Les deux seuls discours honnêtes à ce sujet sont soit d’expliquer que l’indépendance de la BCE est une bonne chose et qu’elle ne provoque aucun dégât économique (Bayrou), soit de proposer une tentative unique de négociation « dure » avec nos partenaires pour changer la gestion de l’euro et la sortie du système s’ils devaient refuser cette dernière tentative (Dupont-Aignan) Sarkozy, comme Royal d’ailleurs, est en fait sur la position de Bayrou … l’honnêteté en moins. Pour ne pas noircir les choses, il faut reconnaître toutefois que Sarkozy est parfois plus franc, comme lorsqu’il annonce s’il est élu la ratification sans référendum d’une constitution européenne à peine modifiée ! En somme, l’élire c’est approuver ce qui fut refusé le 29 mai 2005. Annonçant cela, il se place du moins au-dessus de Royal qui elle a l’habileté et l’hypocrisie de ne pas le dire à l’avance. Atlantisme Je te reporte à la citation de Messmer à la fin de ce post ... Libéralisme J’ai nettement moins de choses à dire à ce sujet parce que comme peut-être beaucoup de gens je suis sur une position intermédiaire à ce sujet. Reste que je trouve étonnant que tu refuses de reconnaître en Sarkozy un libéral … Sur le sujet du gaullisme et de son actualité, tu touches là à un débat de fond. De Gaulle à coup sûr s’est signalé par son refus du renoncement, son mépris pour les conformismes et son audace. Cela donne au gaullisme sans De Gaulle, le seul possible depuis 1970, un contenu moral qui n’est nié par personne. Mais est-ce le seul contenu du gaullisme ? De Gaulle n’a-t-il été guidé que par un pragmatisme de haut niveau, les qualités morales déjà évoquées mises à part ? Certainement pas. Il y a au moins deux principes sur lesquels De Gaulle s’est toujours appuyé : la recherche de la liberté et de l’indépendance de la Nation, le recours au peuple comme caution indispensable de l’action politique. - On ne peut que constater que la France, dépendant aujourd’hui d’une institution extérieure et non élue (les organisations européennes) pour ses lois, sa politique monétaire et sa politique d’immigration, est bien mal en point quant au premier principe. - De même pour le deuxième principe. Que des politiciens et candidats de premier plan se proposent de passer en force, sans référendum, au mépris de la démocratie, ce qui vient d’être refusé par les Français (et qui d’ailleurs ferait aller encore plus loin dans l’aliénation de la liberté et de l’indépendance), cela montre bien dans quelle situation la France se trouve ! Les candidats à la présidence qui proposent de changer cet état de fait et de restaurer ces deux principes qui furent à la racine de l’action de Charles de Gaulle ont quelques arguments pour se réclamer du gaullisme... C’est le cas de Nicolas Dupont-Aignan dont le projet est disponible sur Internet, on peut en comprendre les grandes lignes sans lire son livre, qui t’a tant déplu. C’est aussi le cas, dans une veine différente, de Philippe de Villiers. Pour terminer sur ce sujet du gaullisme, la personne vivante la mieux à même d’en parler est probablement Pierre Messmer, gaulliste historique, grand chancelier de l’ordre de la Libération et ancien premier ministre. Voici sa réaction à la visite de Sarkozy à Bush en septembre dernier, telle qu’il l’a exprimée dans une interview à Marianne : http://alain.kerherve.free.fr/breve_240906.htm http://www.radiofrance.fr/franceinter/chro/lekiosque/index.php?id=47895 Voilà une formulation … « intéressante », n’est ce pas [08] ?
  23. Pas de commentaire sur le programme de politique étrangère et de défense du candidat centriste ? Je suis un peu déçu ... Comme je le disais, on n'a pour l'instant qu'une seule indication, qui est le vide sidéral de toute proposition de politique étrangère qui ne serait pas "l'Europe" On espère en avoir d'autres un de ces jours. Mais en attendant, cette première indication est un tantinet gratinée ! De deux choses l'une, ou Bayrou juge inutile de préciser la politique étrangère de la région France qui n'est qu'une simple partie de l'UE lieu légitime des décisions en ce domaine (auquel cas il est encore plus européiste que je ne le croyais [31]), ou il va bien falloir que quelqu'un se dévoue pour lui expliquer que presque 90% de l'humanité n'est pas constituée d'Européens ...
  24. Tout à fait. Certains candidats n'ont pas encore annoncé très clairement la couleur en matière de défense et de politique étrangère. On espère, et on imagine, qu'ils le feront et de préférence avant le 22 avril ! Cependant, en attendant il faut bien trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Et enfin il sera difficile au candidat UMP, qu'il s'appelle Sarkozy ou Alliot-Marie, de faire un 180° complet par rapport aux orientations qui filtrent déjà.
  25. Camarade social-traître, la révolution sera mondiale et permanente ou ne sera pas ! En voyant de telles prises de position, on se rappelle que la lutte d'influence entre stalinistes et trotskistes pour le pouvoir en URSS après la mort de Lénine en 1924 a opposé modérés et extrémistes. Et que les staliniens qui l'ont gagnée étaient les modérés [57] ! Si [21] ! Le facteur est bien gentil, et toute la bande avec lui. Tant qu'il n'approche pas à moins de trois années-lumière du pouvoir, s'entend. Sinon, il deviendrait beaucoup moins drôle ...
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