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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Je n'ai pas noté de grande surprise dans le discours de Poutine ce matin. La chose la plus notable semble être la prédiction que la crise économique durera "un maximum de deux ans" (François Hollande, sors de ce corps ! :lol: :P ) Accalmie pour la Russie sur le taux de change, aux alentours de 73-75 pour un euro, quand il a brièvement touché les 100 jeudi, et était à 48-50 au début de l'année. A voir si l'accalmie est durable et si les sorties de capitaux sont contenues sans nécessité de recours aux mesures "non-conventionnelles" type contrôles sur les capitaux. Quoi qu'il en soit, c'est dans les semaines ou les mois qui viennent que la situation se clarifiera... les mouvements de court terme peuvent être impressionnants, mais c'est le moyen terme qui compte. Politiquement, je n'ai pas aperçu d'évolution dans le discours du président russe ? Sauf erreur de ma part sur ce point, le choix de Poutine semble être de maintenir sa position et faire le gros dos en attendant que la tempête économique se calme. C'est dans la longue durée que cette affaire sera décidée... sauf percée diplomatique et accord sur l'Ukraine et sur la normalisation des relations UE - Russie.
  2. Où ai-je écrit qu'aucun crime de guerre n'avait jamais été perpétré nulle part ? Ce que j'ai en revanche effectivement écrit se résume à ceci : contrairement à ce que tu écrivais, un crime de guerre n'est ni "de bonne guerre", ni "logique", ni "attendu". Et je n'ai évidemment pas écrit qu'un crime de guerre serait "plus scandaleux" si commis par le gouvernement de Kiev que si commis par quelqu'un d'autre. Concernant l'interprétation de la dépêche que je citais, de deux choses l'une : - soit la nouvelle est fausse et alors évidemment la discussion est inutile, - soit elle est vraie, et dans ce cas il n'y a aucun doute à avoir sur l'implication de certains éléments ukrainiens dans la tentative de Zakaev - au moins, sans parler du cas le pire où c'est le gouvernement lui-même qui serait impliqué On devrait en savoir plus dans les prochains jours. Personnellement je souhaite que la nouvelle soit fausse ! Ce n'est pas ce que j'ai écrit. Et tu le sais très bien :) Cela fait deux fois que tu déformes jusqu'au grotesque l'argument d'un contradicteur, ce qui certes facilite la réponse à un argument devenu absurde. Procédé de rhétorique classique... mais guère efficace, désolé ;)
  3. Je ne m'étendrai pas sur la différence pourtant fondamentale entre une invasion aboutissant à annexer un territoire sans consultation de sa population - type Alsace-Moselle 1871 - et un commando militaire forçant un parlement local à organiser une consultation de séparation d'un Etat pour en rejoindre un autre, proposition ensuite adoptée par la population à une grande majorité comme toute personne connaissant un tant soit peu la situation sur place pouvait aisément le deviner - type Crimée 2014. Je serais d'accord avec ton raisonnement si les Ukrainiens envoyaient en Crimée des guerrilleros pour monter des coups de main sur les arrières de l'armée russe. C'est-à-dire : ça n'est pas malin vu la situation d'ensemble, mais c'est attendu à partir du moment où un Etat estime qu'une de ses provinces est sous occupation étrangère. Mais ce n'est pas ce dont il est question ! Il ne s'agit pas d'opérations militaires de guerrilla, sinon quel besoin les Ukrainiens auraient-ils eu de faire appel à ce Monsieur Zakaev ? Pourquoi seraient-ils incapables de monter des coups de main eux-mêmes ? La spécialité de Zakaev c'est bien les opérations terroristes de grande ampleur, c'est-à-dire tout sauf des opérations militaires légitimes. Ça n'est pas du tout attendu, même en temps de guerre. Tu oublies la participation des Iraniens, celle de Abe et Xi interrompant un moment leur lune de miel aux Senkaku, sans oublier Iznogoud Al Baghdadi qui a joué les intermédiaires main dans la main avec Netanyahu. :lol: Plus la fée Clochette et les Bisounours ;)
  4. Hassan Zakaev, wahhabite tchétchène et l'un des organisateurs de l'attaque terroriste contre le théâtre Doubrovka à Moscou en 2002, a été arrêté aujourd'hui alors qu'il tentait d'entrer en Crimée depuis l'Ukraine avec de faux papiers. Coopération entre certains des pires des djihadistes tchétchènes et au minimum des éléments des forces ukrainiennes anti-russes, au pire le gouvernement de Kiev. La tentative d'infiltration de Zakaev en Crimée n'était certainement pas prévue pour lui permettre de faire du tourisme... Même dans l'hypothèse minimale - que des Ukrainiens extrémistes plutôt que le pouvoir de Kiev soit à l'origine de cette coopération - voilà qui ne risque pas de contribuer à calmer Moscou...
  5. Sinon, j'ai trouvé cet entretien assez intéressant, notamment par sa conclusion qui exprime bien l'objectif politique et le "scénario rêvé" recherché par les partisans de la guerre économique contre la Russie Je ne crois pas à ce scénario, comme déjà dit. Je verrais plutôt l'option "la Russie (qui décide) d'assumer son rôle protecteur pour ses entreprises", en pratique utiliser une partie de ses réserves et excédents futurs pour refinancer les dettes extérieures en dollar et euro de ses entreprises et banques. Avec pour résultat un découplage progressif des relations d'investissement réciproque entre Russie et Europe, ainsi qu'une augmentation de l'influence de l'Etat dans l'économie, en tant qu'investisseur premier dans l'économie. Tout ceci étalé sur deux ou trois ans. Enfin bien sûr ça suppose une stabilité relative de la situation pendant cette période... l'avenir le dira.
  6. Hmmm donc tu suggères que je serais trop subjectif voire irrationnel sur le sujet de la Russie, au point où j'aurais intérêt à profiter de cette particularité pour mettre du beurre dans les épinards ? :lol: Juste une question : penses-tu être objectif toi-même ? :) Ce n'est pas si facile d'être objectif... avec les meilleurs efforts - que je fais pour ce qui me concerne - on ne peut que s'y essayer. Personnellement je me connais un point de subjectivité forte, qui est que j'ai en horreur les irresponsables qui jouent avec le destin et la paix civile de pays fragiles pour leurs petits calculs, leurs hypocrisies et leurs illusions. Ce qui est précisément ce qu'ont fait les Occidentaux poussant au renversement du gouvernement démocratiquement élu d'Ukraine, jusqu'à s'allier non seulement avec des éléments de la classe compradore locale mais encore avec des milices fascisantes leur bras armé pour prendre le contrôle de Kiev. A part ça, je me soigne ;) ... mais cette subjectivité-là d'abhorrer les irresponsables et les pousse-au-crime, désolé je la garde ! Pour trouver une solution mutuellement acceptable par tous, par les Etats-Unis comme par la Russie, par les maïdanistes de Kiev comme par les insurgés du Donbass, il faut de la bonne volonté de tous les côtés. Je ne sais pas si Poutine est sur cette longueur d'onde - je suis loin d'en être sûr au point où en sont rendus les choses - mais ce qui me paraît clair est que ni les Etats-Unis ni les maïdanistes ne le sont. :( On ne peut qu'espérer que cette situation change prochainement ...
  7. Un graphique intéressant qui montre que l'instabilité perçue du rouble est beaucoup plus apparente que réelle. En réalité, le rouble est resté stable pendant toute l'année 2014, et il reste dans une fenêtre de variation réduite ces derniers jours... ... si on l'exprime en barils de pétrole plutôt qu'en dollars ou euros. Un rouble, c'est environ 1 / 4000ème de baril Brent.
  8. Et tu le lis ?!?! Malheureux ! Ne sais-tu pas qu'à écouter le Malin, on tombe dans ses filets ? :lol: Pour le salut de ton âme, va réciter deux Paters et trois Ave lire deux éditoriaux du Monde et trois du Washington Post
  9. La différence est que l'Irak était une petite puissance. Pas besoin de beaucoup de raisons pour lui taper dessus... vu que c'est si facile, et sans risque. La Russie est différente sur ce point. Quand on tombe amoureux, est-on en mesure de l'expliquer rationnellement ? Les Etats-Unis, et à un moindre degré l'Europe de l'ouest, sont tombés ennemis de la Russie.
  10. Il faut voir de quel seuil de rentabilité on parle. Prenant en compte le seul coût d'extraction... l'ensemble des coûts d'exploration mise en production extraction... ou l'ensemble de ces coûts plus les coûts financiers ? De ce que je comprends, la plus grande partie du secteur de l'huile de schiste n'était pas rentable au sens financier du terme même avec le pétrole à 100 $. Le boum des investissements était en partie spéculatif, c'est-à-dire dans l'attente d'une rentabilité espérée pour l'avenir - extension des exploitations et effet d'échelle, diminution des coûts par progrès technique, attentes d'augmentation du prix du pétrole... - mais pas encore présente. Si telle est la situation, ce secteur est probablement beaucoup plus vulnérable que ne le laisseraient supposer les seuils cités par Sapir à 65 dollars l'huile de schiste et 70 dollars les sables bitumeux du Canada. Les seuils à 40 ou 50 dollars pour "certains" puits, ce n'est pas contradictoire, ce sont juste les extrêmes du bon marché schisteux, et la moyenne est plus importante... Mgnff... je ne suis pas trop convaincu par les théories "tout ça arrive parce que Untel agit contre Unautretel" Qu'est-ce que la Saoudie ou l'OPEP aurait fait pour provoquer la chute du pétrole ? Riyad n'a pas décidé de réduire sa production pour limiter la baisse c'est vrai... mais la question ne s'est posée qu'une fois que le mouvement de baisse était déjà bien enclenché voire allé bien loin ! Objections similaires contre les autres scénarios, du type le Grand Ordonnateur Et Contrôleur De Toutes Choses américain (gnark gnark gnark) complote contre la Sainte Russie. On peut discuter des intérêts des uns et des autres à ce que telle chose arrive. Mais cela ne prouve pas que celui à qui profite le crime l'a commis car il n'y a pas nécessairement de crime : bien des choses arrivent sans que qui que ce soit l'ait prévu encore moins contrôlé. Et entre la demande, résultant des tendances de l'économie mondiale, elles-mêmes influencées d'ailleurs par le prix du pétrole jusqu'ici (pétrole cher égale récession, ça se vérifie depuis 50 ans au moins), ainsi que les errements de systèmes financiers titubants (ZIRP, QE et autres) et l'offre somme des offres de multiples acteurs, limités par les contraintes physiques, les flux d'investissement (massifs depuis quelques années pour tenter de maintenir les volumes de pétrole classique), les espoirs publicités et incertitudes autour des schistes, sans oublier les accidents géopolitiques et autres de plus en plus nombreux ces derniers temps (Libye désorganisée et moins 1 million de barils journaliers sur la production mondiale, Etat islamique menaçant le futur développement du pétrole irakien, Fukushima et plus 1 million de barils à la demande japonaise, sanctions contre l'Iran) ... ... Qui aurait la capacité de contrôler le bouzin ? Ce système est beaucoup trop complexe, les acteurs trop distribués, les boucles de retour trop nombreuses, les facteurs extérieurs trop puissants et nébuleux ! Ma conviction est que personne n'est en mesure d'exercer dessus une influence forte et maîtrisée, sans parler de le contrôler vraiment. C'est-à-dire que bien sûr les principaux acteurs ont le moyen de pousser un bouton, tirer un levier là, donner un coup de latte ou secouer un bon coup "pour voir ce qui se passe". Et quelque chose arrivera, probablement. Mais pas nécessairement ce que l'acteur voulait... Le plus puissant acteur, la plus forte puissante du monde, je suis d'accord avec Ian Bremmer le président de l'Eurasia Group pour l'identifier... Certains croient que les dirigeants des principales puissances sont aux commandes. Pour d'autres, c'est la classe sociale des super-riches. Pour d'autres encore, des groupes discrets voire occultes tels la Trilatérale ou Bilderberg. La réalité est à la fois plus simple et plus effrayante encore.
  11. Le commentaire de Ambrose Evants-Pritchard sur ces événements est assez instructif. 1. Nous voyons des banquiers et autres spéculateurs qui auraient visiblement bien aimé que la Russie continue à brûler ses réserves monétaires en essayant de soutenir sa monnaie, et sont critiques de la décision de plutôt remonter le taux d'intérêt : “This is being driven by pure fear. We have crossed a line and the crisis is now self-feeding,” Chris Weafer, from Macro Advisory in Moscow, said before the rate rise. “The central bank must intervene immediately with a great deal of money to overwhelm the sense of panic.” ... ou encore : “This is extreme central banking, and the question is, what are they trying to achieve?” said Tim Ash, from Standard Bank. Moves like this create systemic risks, the risk of panic among the general population, and surely risks major deposit flight. It makes you think whether they forgot to read the manual which came with the bazooka. But this is a really high-risk strategy from the central bank." Pas surprenant : il y a des profits énormes à réaliser dans ce genre de situation, du point de vue de spéculateurs. Leurs intérêts sont alignés avec ceux du gouvernement américain qui du point de vue géopolitique doit souhaiter que la Russie perde autant que possible de ses réserves afin de l'affaiblir. La remontée des taux d'intérêt permet de lutter contre la chute de la monnaie sans perdre les réserves. Il faut noter aussi qu'un taux d'intérêt élevé récompense petit à petit ceux qui laissent longtemps leurs fonds en roubles, tandis que dépenser les réserves récompenserait rapidement ceux qui se séparent de fonds en roubles... 2. Le problème principal, le refinancement des dettes extérieures en dollar d'entreprises et de banques russes est évoqué ainsi : The crumbling rouble has effectively doubled the real burden of nearly $700bn in external debt, mostly owed by banks and companies, and mostly in dollars. They cannot roll over the loans because the global capital markets are shut for Russian companies. These firms must repay $125bn by the end of next year. Several have already requested help from the state to meet their dollar obligations. Mr Weafer said others have built up a stash of dollars in reserves and should be able to weather the crisis. Une partie de ces 125 milliards de dollars sera probablement prise en charge par la Banque centrale russe, achetant des obligations des banques et entreprises les plus vulnérables. Ce qui diminuera les 416 milliards de dollars auxquelles sont rendues les réserves en devise étrangère après les 80 milliards brûlés en vain pour défendre la monnaie et aboutissant en fait dans les poches de spéculateurs. Je ne vois pas de raison de penser que la Russie ne puisse tenir ce régime : certes le niveau des réserves diminuera à court terme, mais elles seront renflouées à court / moyen terme lors de la remontée du prix du pétrole - et sans oublier que le prix du gaz, étant fixé dans des contrats pluriannuels, ne diminue pas lui. Remontée qui ne peut pas tarder des années... il est d'ailleurs à remarquer que le prix moyen du pétrole en 2014 restera au-dessus de 100 $ car la baisse est arrivée surtout en fin d'année. Le prix moyen du pétrole en 2015 lui... n'est pas prévisible :) A noter également qu'une partie de la dette extérieure des entreprises et banques russes est due à des institutions étrangères... dans les mains de riches Russes. Montages fiscaux et autres... D'où l'appel de Poutine à un rapatriement des fonds à l'étranger et la mise en place d'une amnistie totale à cet effet. Si cet appel réussit même en partie, surtout aux prix bradés auxquels se retrouvera l'économie russe du point de vue d'un détenteur de dollars et d'euros... la dette extérieure des entreprises russes diminuera mécaniquement, diminuant la charge de cette dette.
  12. Oui, panique et compagnie. La question et la vulnérabilité principale de l'économie russe est celle de la dette extérieure libellée en dollar et en euro des entreprises russes. Plus précisément du refinancement progressif de la partie qui arrive à échéance. Ce refinancement étant bloqué par les sanctions américaines qui reviennent à interdire à toutes les banques dans le monde entier d'y participer, sous peine de voir attaquées leurs activités aux Etats-Unis. Je me demande si la Russie ne devra pas mobiliser ses réserves pour pallier aux banques internationales refusant de refinancer les dettes en dollar et euro. Ce qui reviendrait à utiliser ces réserves pour financer l'économie du pays. Possible y compris à long terme étant donné que la Russie continuera à moyen / long terme à avoir une balance des paiements excédentaires du fait de ses exportations de pétrole et gaz et de la remontée du prix du pétrole à court / moyen terme. Une condition : que tous les capitaux ne sortent pas du pays, d'où la nécessité soit d'établir des contrôles de capitaux ce que refusait Poutine dans son discours la semaine dernière - c'est que le président russe est un libéral, il ne faut pas l'oublier - soit de stabiliser la monnaie... d'où la remontée brutale des taux d'intérêt, évidemment. La Federal Bank avait appliqué une stratégie similaire en 1980/81 sous la direction de Paul Volcker - les taux grimpant jusqu'à 20% ! - aboutissant effectivement à maîtriser les attentes d'inflation, l'inflation elle-même et à faire remonter - grandement - la valeur du dollar. Au prix d'une récession assez prononcée en 1982, qui n'empêcha pas le Great Communicator, alias président Reagan, de célébrer dès ce moment le grand "retour de l'Amérique" (qui n'était jamais partie :lol: !) dans un contexte d'exacerbation de la fierté nationale et du danger posé par un ennemi extérieur diabolisé (l'Union soviétique). Toute ressemblance avec la stratégique de communication dans les mois à venir d'un certain ancien agent du KGB nommé Vladimir... ne me surprendrait pas outre mesure ;) L'Union soviétique moderne ayant pour capitale... euh Washington, oui :P La Russie peut adopter cette stratégie puisque à la différence des pays occidentaux notamment - surtout - les Etats-Unis sa dette publique est très faible - 15% du PIB, à comparer à 80% en Allemagne, 90 à 100% en France et au Royaume-Unie, 130% aux Etats-Unis, 140% en Italie... - donc le refinancement fortement renchéri de cette dette du fait de l'augmentation brutale des taux d'intérêt ne menace pas la solvabilité de l'Etat. Le gouvernement russe semble d'ailleurs envisager une baisse des dépenses publiques de façon à limiter le passage dans le rouge des finances publiques... pendant qu'en Occident les finances publiques sont entre le rouge et l'écarlate suivant les pays, et depuis de nombreuses années. A côté de Vladimir Poutine, Angela Merkel apparaît comme une dépensière irresponsable...
  13. Il y a un peu de confusion... la Libre Belgique annonce l'euro au-dessus de 100 roubles (en date d'il y a 13 minutes), alors qu'une recherche Gogol "euro rouble" donne un taux de 81 roubles. Soit une attaque spéculative majeure est en cours à ce moment même, soit la LB a fait une erreur. Edit : ça bouge extrêmement vite en effet... voici le graphe EUR RUB de Bloomberg http://www.bloomberg.com/quote/EURRUB:CUR La Libre Belgique ne s'était pas planté. L'euro a effectivement touché les 100 roubles avant de redescendre à 90. Attaque majeure en cours sur le front du Donbass de la finance.
  14. Oui, bien sûr ! Toute info est bonne à prendre... notamment sur les marmottes de Chine ou d'ailleurs ;)
  15. Comme nous alors ? Z'ont de la chance, tiens... (bon enfin quand même moins que nous y compris dans l'absolu, sans même compter en relatif par rapport à la population)
  16. Ça fait vraiment fureur cette petite sauterie organisée par l'EI en Syrie et Irak. C'est le dernier endroit à la mode, là où il faut ab-so-lu-ment être vu ! Tous les journalistes et critiques de mode de défense viennent voir les dernières collections présentées par les plus belles femmes fortes puissances au monde : - Vous avez admiré Lady Liberty qui a sorti le grand jeu avec sa collection d'hiver en F... F-15, F-16, F-18 et même la toute dernière robe F-22 - Vous avez vu Matriochka avec ses mannequins locaux qu'elle a habillé avec du Sukhoi-25 - gala de charité ! - Vous avez aimé l'ancienne maison Marianne avec son modèle universel "Rafale en toute circonstance" tellement chic et haute couture - Vous serez maintenant intrigué par Impératrice, la jeune maison ambitieuse avec ses J-7 et J-10 ! L'Ouzbékistan ? Dictature dure, géographiquement bien placée et habituée à manger à tous les râteliers suffisamment opportuniste. Un jour hôte d'une belle base américaine, le suivant éjectant les U.S. et se rapprochant de Mère Russie, dernièrement prenant ses distances avec Moscou... ...Tout pour plaire, vu de Pékin ?
  17. Oui, c'est l'inconvénient des logiques de guerre. Je crois que c'est Vladimir Fédorovski qui disait "La Russie a gagné la Crimée et perdu l'Ukraine ; l'Occident a gagné l'Ukraine et perdu la Russie". On pourrait peut-être rajouter "L'Ukraine a gagné Poroshenko et Iatseniouk et perdu la Crimée et une partie du Donbass" ou quelque chose de ce genre. Tout le monde a perdu au change.
  18. Ouais... Soit le WU14 est juste un démonstrateur, du type de ceux que les Américains ont échoué à ce jour à transformer en prototype sans parler d'un missile opérationnel, et ça fait longtemps qu'ils essaient. Soit le WU14 est juste une grosse opération de comm' :lol: ! De toutes façons, ce n'est pas demain qu'une puissance mettra en service un missile aérobie Mach 8 ou 10, et le jour où cela arrivera le plus probable est que cette puissance n'aura pas pour capitale Pékin. Concernant le DF-41, il est certes en développement. Ça fait même pas de temps qu'il y est. La Chine a mis en service le DF-31A qui répond au besoin en terme de SSBS à propulsion solide capable d'atteindre les Etats-Unis. Pour le reste, le DF-41 est un autre exemple du fait que les développements militaires chinois en matière nucléaire ont tendance à durer... assez longtemps ;)
  19. Pourquoi pas. Dans le même genre d'idée, on pourrait envisager des obus de 155 nucléaires - les deux Gros l'avaient déjà fait pendant la guerre froide - voire un missile antichar du fantassin avec une petite TN de 2 ou 3 kt permettant de traiter un groupe de blindés. Pour l'autorisation de tir, on pourrait donner aux équipements du fantassin Félin la capacité de contact direct avec la Présidence de la République : - M'sieur l'Président, c'est Popol du 1er REI, j'ai quatre chars dans mon viseur j'peux lancer le nucléaire ? - Vas-y mon p'tit Popol vas-y... et garde-toi bien des retombées hein ? Sérieusement : le tactique on veut éviter, et il y a des raisons à ça :) Pom pom pom pom-popom pom-popom...
  20. C'est malheureusement probable. Dans les guerres civiles, il semble probable que les premiers à bouger et à se battre sont plutôt à trouver parmi les gens qui avaient déjà une habitude ou une proximité avec la violence. Dans le cas des insurgés du Donbass, cela inclut clairement des membres des forces anti-émeute Berkut dissous par les maïdanistes après leur prise du pouvoir ainsi que des membres des autres services de sécurité voire unités de l'armée, mais aussi des mafieux ou anciens mafieux. Puis un nouvel Etat ne se crée pas en un tournemain, des élections étant l'étape initiale plutôt que le bout du chemin. Sans oublier que l'Ukraine dont sont issus ceux qui veulent former un nouvel Etat "Novorussie" est connue pour le rôle de la corruption à tous niveaux, et les chiens ne font pas des chats... Ce qui soit dit en passant rend encore plus inquiétante la décision de Kiev de couper eau et chauffage - en plein hiver - aux civils du Donbass en révolte ! Et l'idée que la Russie puisse suppléer aux pénuries organisées depuis Kiev me semble douteuse : certes elle en a les ressources physiques, mais aurait-elle la possibilité de les fournir concrètement sur le terrain ? Quid par exemple des réseaux pour le chauffage : y a t il interconnexion d'un côté à l'autre de la frontière comme c'était le cas il y a 25 ans du temps de l'URSS ? Je n'en sais rien mais je ne vois pas de raison de le penser... Ce qui est certain c'est que ce ne sont pas les dirigeants de Kiev qui sont les plus motivés pour venir au secours des populations civiles du Donbass... pour faire une litote morbide Ma traduction des sous-titres anglais de ce discours de Poroshenko pour motiver ses partisans : Car nous aurons des emplois - eux non Nous aurons des pensions de retraite - eux non Nous aurons des soins pour nos enfants, les gens, les retraités - eux non Nos enfants iront à l'école, à l'école maternelle - les leurs se cacheront dans des caves Parce qu'ils ne sont capables de rien faire ! Voilà exactement comment nous gagnerons cette guerre Rappelons que Poroshenko est généralement considéré parmi les plus modérés du gouvernement maïdaniste...
  21. Toute vérité n'est pas bonne à dire... Ou au choix : si, il faut la dire. Mais on ne se fait pas que des amis
  22. Hmmm et quel doit être le coût pour Washington ou les Européens de complots visant à renverser par la force un gouvernement démocratiquement élu dans un pays européen, au hasard l'Ukraine début 2014 - chose qui bouleverse les rapports internationaux en vigueur jusque-là ? Sachant que ce coût devrait les dissuader de poursuivre cette politique en Ukraine ou ailleurs. Sérieusement, la crédibilité des Etats-Unis et des membres de l'OTAN pour jouer les défenseurs immaculés de la souveraineté des pays européens et du respect des traités est sujette à caution pour dire le moins. Une politique de moralisation par sanctions serait difficilement défendable même si l'Occident en avait et en prenait les moyens. Sachant de plus qu'il ne les a pas, cette attitude ne peut même pas être appelée une politique mais une simple posture.
  23. Juste avant de consulter ce lien, et au vu simplement du titre, je me suis dit "Romaric Godin". L'ouverture de la page n'a fait que confirmer ;) :lol:
  24. Ce n'est que mon avis mais au stade où nous en sommes j'imagine mal Moscou se contenter de simples déclarations. Les paroles s'envolent, les promesses n'engagent que ceux qui les croient, les gouvernements vont et viennent... Pour rassurer suffisamment la Russie au sujet du risque d'otanisation de l'Ukraine, je crois qu'il faudrait rien de moins qu'un traité international en bonne et due forme. Avec le plus de signatures possibles sans doute, mais surtout une : celle de Washington. Et Moscou surveillerait non seulement la signature du traité, mais sa ratification par le Congrès des Etats-Unis. Bien sûr, ce genre de traité est inimaginable à court terme, vu les réalités politiques outre-Atlantique. Ça dépend : le plan de qui ? :) 1) Pour la Russie ça me paraît assez clair, la situation actuelle convient assez bien à Moscou : - le conflit gelé dans le Donbass permet de bloquer indéfiniment les scénarios les plus menaçants du point de vue russe, - le gouvernement maïdaniste va devoir faire face à un mécontentement croissant dans les mois qui viennent ce qui les distraira de toute velléité agressive et ouvrira d'ailleurs la possibilité que la politique ukrainienne fasse un nouveau zag après le zig anti-russe de février dernier, les oscillations entre Ouest et Est semblant une spécialité du pays depuis son indépendance - les sanctions économiques non seulement ne font qu'un mal tolérable, mais encore il permet de mettre sur le compte de l'Occident des difficultés y compris étrangères aux sanctions donc de consolider le soutien de la population au président qui aurait sinon pu être entamé, et de toutes façons il ne sera que transitoire étant donné que les effets positifs d'une dévaluation sur la production locale devraient se dessiner après un ou deux ans sans compter bien sûr que le prix du pétrole ne pourra que remonter fortement dans le même délai sinon plus rapidement, sauf scénario de dépression économique mondiale (il est vrai pas exclu, mais dans ce cas c'est tout le monde qui serait frappé la Russie pas pire que d'autres et à vrai dire probablement mieux) Donc le plan de Moscou doit être "attendre tranquillement que les autres aient suffisamment mal pour changer de position", plan assez évident vu les circonstances. 2) En ce qui concerne les Européens ou les Américains en revanche, je n'aperçois aucun plan crédible : - on maintient les sanctions sans rien changer, on fait semblant de croire que la Russie devra s'écraser alors qu'on sait pertinemment qu'elle tiendra sans problème - on se fige dans une posture de ce qu'on croit être de la fermeté sans avoir ni le courage de revenir vers des relations normales avec Moscou - il serait difficile de dissimuler qu'on a erré, et le reconnaître même implicitement exigerait du courage - ni la folie de choisir une option militaire du type déploiement OTAN en soutien de Kiev dans le Donbass - car le risque d'affrontement direct avec les troupes russes serait alors très grand, et il faudrait alors parler non de courage mais de folie - on assiste en spectateur au début de l'effondrement économique ukrainien, sans avoir la cohérence minimale de remplacer chiffre pour chiffre et euro pour euro le soutien économique que Moscou a retiré à Kiev. Evidemment dépenser quelques dizaines de milliards à fonds perdus serait tout à fait possible pour les gouvernements européens s'ils étaient vraiment sérieux au sujet de l'enjeu "crucial" représenté par l'Ukraine, même en temps de crise économique et même si ça râlerait quelque peu à l'arrière. Après tout, ce sont des centaines de milliards d'argent public qui ont été consacrés au soutien des banques menacées par le surendettement sud-européen, et les Ukrainiens qui s'enfoncent dans une crise gravissime ont bien davantage besoin de soutien que des institutions financières même ayant réalisé de mauvais paris. L'absence de soutien européen ou américain un tant soit peu significatif à l'Ukraine en dit long sur le respect que l'on porte chez nos dirigeants à la population ukrainienne même à la partie qui s'est déclarée favorable à l'Ouest... - on assiste sans réaction identifiable au rapprochement à marche forcée de la Russie avec la Chine, l'Iran, la Turquie ou l'Inde, alors que la solidification de ces tendances dans la durée créerait un groupement anti-occidental et ne pourrait se faire qu'au détriment des Etats-Unis et / ou de l'Europe, probablement des deux. Rapprochement des Etats-Unis avec la Russie pour la retenir sur cette pente : non. Rapprochement des Etats-Unis avec la Chine pour l'éloigner de Moscou : non. Rapprochement de l'Europe avec la Russie pour qu'elle reste concentrée sur son Ouest : non. Rapprochement de l'Europe avec l'ensemble des BRICS pour construire des relations plus équilibrées à vocation triangulaire Amérique / Europe / Emergents : non, mille fois non, les petits Blancs restent groupiert autour de la Maison de même couleur ! Le "plan" des Etats-Unis comme celui de l'Europe semble bien être : on se fige dans nos positions et nos réflexes conditionnés parce qu'on ne sait pas quoi faire d'autre, advienne que pourra et d'ailleurs si on le veut suffisamment fort, on devrait bien arriver à congédier la réalité elle-même Disons que l'affaire de Crimée est assez douloureuse pour nous. Mais la violation du droit qu'a représenté l'intervention militaire russe au parlement local de Crimée pour l' "inciter" à organiser un référendum d'autodétermination a abouti à ce que la population criméenne décide effectivement de quitter l'Ukraine et de rejoindre la Russie. Que le référendum n'ait pas été effectué sous le patronage de l'OSCE ne change pas le fait que la majorité de la population s'est prononcée clairement. Ce qui ôte beaucoup de mordant aux récriminations occidentales, sans parler des empreintes digitales américaines autour de la scène de crime de février 2014 à Kiev pas nécessairement de nature à crédibiliser un prétendu respect par l'Occident de la souveraineté ukrainienne. L'humiliation est d'autant plus cuisante que des voix s'étaient élevées à l'Ouest, juste après le renversement du gouvernement ukrainien, pour se gausser de la Russie qui perdrait bientôt sa base cruciale de Sébastopol, ce à quoi le nouveau gouvernement de Kiev devait s'employer sans tarder. Pour tous ceux qui à l'Ouest qui voulaient continuer le rollback (refoulement) de l'influence russe en Europe de l'est, et en restant dans un langage châtié, l'affaire criméenne a atteint - pour ne pas dire transpercé - leur fondement. Ce qu'il faut accepter, c'est que du point de vue indien, ou chinois, ou d'une manière générale non-OTAN, on doit considérer la chose avec beaucoup plus de sérénité. Donc il ne doit pas sembler illogique de s'adapter aux réalités puisqu'il est assez clair que la Crimée restera russe dans tout scénario moindrement réaliste à vue humaine. Hum en Abkhazie oui. Mais en Ossétie du sud ça n'a pas tout à fait fonctionné puisque M. Mikhail S. un beau jour de l'été 2008 a cru devoir ordonner un barrage d'artillerie en pleine nuit sur la petite ville endormie de Tskhinvali, au prix de la vie de plusieurs centaines de civils sud-ossètes et une quinzaine de soldats russes de maintien de la paix. Il est vrai que la situation est revenue au statu quo ante après le prévisible coup de patte de l'ours dans la direction générale de M. Mikhail S. mais enfin la preuve était faite que les conflits gelés parfois peuvent être réveillés en sursaut et en pleine nuit.
  25. On a des analyses un peu différentes sur les responsabilités des uns et des autres, mais sur ce dernier point... je suis -hélas- tout à fait d'accord :(
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