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g4lly

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Tout ce qui a été posté par g4lly

  1. http://www.lemonde.fr/afrique/article/2009/05/30/en-somalie-avec-le-president-assiege-dans-une-capitale-ruinee-par-les-combats_1200186_3212.html En Somalie, avec le président assiégé dans une capitale ruinée par les combats La menace qui pèse sur sa tête se lit jusque dans les plus infimes moments contrariés de la vie quotidienne. Même pour se faire couper les cheveux, le président de transition somalien, Cheikh Chariff Cheikh Ahmed, ne peut pas sortir de Villa Somalia, la présidence protégée comme un bunker. A Mogadiscio, le gouvernement fédéral de transition (TFG) représente à peine plus qu'une hypothèse optimiste, soutenue par la communauté internationale et menacée par des combattants islamistes. Depuis le 7 mai, ses maigres forces tenues à bout de bras par la Mission de l'Union africaine en Somalie (Amisom) sont entrées dans une phase de combats. En face, les insurgés de deux groupes fondamentalistes somaliens, Al-Chabab (La Jeunesse) et Hizbul islam (Parti islamique), ont juré de balayer le TFG et son président, pourtant issu lui aussi de la mouvance islamiste. Même si les questions religieuses dissimulent aussi des appétits féroces de pouvoir, l'heure est grave. Le président Cheikh Chariff, confiné dans un réduit étiré entre le port, l'aéroport, une rue principale et quelques poches tenues par les miliciens de son clan (Abgal), s'applique à rester en vie dans Villa Somalia et à organiser, en toute urgence, des forces armées tandis que fait rage, à l'extérieur, une combinaison d'attaques, de guérilla urbaine, de tirs d'obus de mortier et d'attentats. Ses ennemis, les insurgés, opèrent depuis de nombreux quartiers de la ville. Il n'est pas certain que leurs forces, fractionnées entre commandants et factions, soient capables de s'unir au-delà de l'objectif consistant à chasser le TFG et son président de Villa Somalia pour y faire flotter leurs drapeaux noirs (Al-Chabab) ou verts (Hizbul islam). Les Chabab ont été placés par les Etats-Unis sur la liste des mouvements soutenant le terrorisme et sont supposés entretenir des relations avec Al-Qaida. Trois ans plus tôt, les ennemis du jour faisaient pourtant partie du même mouvement, celui des Tribunaux islamiques. Ils avaient réussi à prendre le pouvoir à Mogadiscio et à y instaurer le calme et la sécurité sur fond d'application rigoriste de la charia (loi islamique), avant d'être chassés par une intervention éthiopienne soutenue par les Etats-Unis. A l'époque, la composante la plus violente, la plus extrémiste de la galaxie islamiste semblait encore marginale. Elle a gagné en puissance pendant l'insurrection anti-éthiopienne. "DANS CET ANGLE, IL Y A UN TIREUR EMBUSQUÉ QUI PEUT FRAPPER" Rescapé de cette époque, Cheikh Charif est parvenu à réémerger à l'étranger et à convaincre de ses talents d'"islamiste modéré", expression absurde qui sous-entend la promesse de réunir des tendances hétéroclites somaliennes et de jouer le rôle de repoussoir contre les Chabab, ouvertement djihadistes. En janvier, il a été élu président par les députés somaliens, qui s'étaient réunis à Djibouti pour être certains de terminer le scrutin en restant entiers. Voici à présent, Cheikh Charif à Mogadiscio, sous les obus. "Je me sens en sécurité ici", assure-t-il avec un sourire évanescent, dans son bureau de Villa Somalia glacé par la climatisation. Et de dénoncer l'Erythrée, engagée aux côtés de l'ennemi: "La majorité des armes des insurgés viennent d'Erythrée. Nous savons que des officiers érythréens viennent ici et apportent de l'argent en liquide." Il dénonce aussi l'arrivée de combattants étrangers, venus faire le coup de feu avec les Chabab. "La plupart viennent du Pakistan, d'Afghanistan et d'Irak", affirme- t-il. Lorsqu'il dirigeait l'un des organes des Tribunaux islamiques, l'Erythrée était impliquée en Somalie, mais de son côté. Autour de lui, des soldats ougandais de l'Amisom fouillent les visiteurs jusqu'aux chaussures et assurent la défense, sortant à l'occasion leurs chars lorsque grandit la menace de voir les insurgés islamistes, implantés à quelques centaines de mètres, s'approcher trop près. Sur le porche du bâtiment où le président tient audience, un soldat ougandais en casque et gilet pare-balles avertit: "Attention, mettez-vous derrière le mur. Dans cet angle, il y a un tireur embusqué qui peut frapper." Plaisanterie ? Exagération ? Des responsables somaliens passent sans se presser, chemise flottant au vent. Quelques secondes plus tard, des coups de feu claquent, d'autres rafales répondent. Confusion. "Il y a des insurgés infiltrés à la présidence. Ils se sont même tiré dessus dans Villa Somalia", assure une source militaire haut placée. "LIVRAISONS D'ARMES" Dans un bâtiment en contrebas, le premier ministre Omar Abdirachid Ali Charmake, autre captif volontaire de Villa Somalia, tente de se convaincre que l'appui international arrivera à temps. "Nous avons tendu la main à tout le monde, instauré la charia", rappelle-t-il en admettant: "Le temps ne joue pas pour nous." Enfoncé dans un canapé en velours profond comme le drame somalien, voici une figure connue: le cheikh Youssouf Mohammed Siad, "Inda'adde". Après un parcours sinueux, Inda'Adde vient de quitter le camp des insurgés du Hizbul islam pour rejoindre le TFG. Les livraisons d'armes venues de l'Erythrée, il peut en parler, il était à une époque le destinataire d'une partie du matériel, comme l'ont noté des experts des Nations unies en charge de l'embargo sur les armes à destination de la Somalie. Libéré par une nouvelle trahison, le voici devenu bavard, décrivant des "livraisons d'armes" de l'Erythrée, mais aussi des transferts en liquide assurés par des "individus dans les pays arabes" pouvant atteindre, par versements de 10 000 à 30 000 dollars, "près d'un million de dollars en une seule journée". Depuis le 7 mai, plus de 200 personnes ont été tuées, 700 blessées. L'action des forces gouvernementales est un désastre. Lors d'une tentative, la semaine passée, pour reprendre des positions aux insurgés, les forces du TFG ont avancé durant des heures avant de rebrousser chemin à la nuit. Les responsables de l'Amisom n'en reviennent pas. "Ils attaquent, ils avancent, ils prennent des positions et tout à coup, ils reculent. Et évidemment, les insurgés les suivent", commente, fataliste, le colonel Jack Kakasumba, commandant du contingent ougandais de l'Amisom. "Il suffirait que le gouvernement ait de 3 000 à 5 000 hommes, espère le général Okello, commandant de la force panafricaine, mais surtout avec un commandement en état de fonctionnement." Deux semaines plus tôt, on avait tenté de leur donner des uniformes, qu'ils avaient refusés, les jugeant "haramu" (impurs). Alors le gouvernement a recours à des expédients. Des distributions d'armes à des civils ont lieu en ville ou près de la frontière éthiopienne. Des chefs de guerre qui avaient été marginalisés ces dernières années tentent de nouer une alliance pro-TFG. Dans le quartier de Madina, les Chabab font flotter depuis quelques jours leur drapeau noir. Des offensives se préparent des deux côtés.
  2. Pas sur que les "taliban" soient assez bete pour renforcer des troupes destinées a se faire étriller. L'armée pakistanaise n'y est pas allée par quatre chemin version appui. Apres il est pas évident que les groupes taliban du Swat soit tres influent dans les groupe qui agissent en afghanistan, meme s'il se couvre les uns les autres.
  3. C'est le pendant du libéralisme ... on déréglemente "tout" ... mais en contrepartie pour que l'état est encore un peu de boulot et garde ses apparence d'état ... et surtout que les gens ne s'autogère pas - en gros pour que le systeme reste le systeme tel qu'on la concu - ... on est "obligé" de les super-controler - de maniere rentable attention! - . Sinon ils vont vite comprendre que ce systeme est tout pourri et vont vouloir en changer ... mais c'est déjà trop tard :lol: Une sortes de stalinisme de droite. Tout dans quelques mains ... et un prolétariat renommer classe moyenne :) et des subversif de tout poil au goulag ... euh nan en préventive :) En angleterre il ont bien des millions de caméra publique ... et plus de 20 millions de fichés ADN ... sans résultat probant sur le boulot de la police. A part pas mal d'erreur judiciaire grace au tout puissant ADN :) Il faut savoir qu'on echantillone pas tout le génome de chacun ... mais juste quelques marqueur. Plus y a de marqueur plus c'est cher. Les premier fichier ADN ne comptait que 10 marqueurs ... chaque marqueur a 4 possibilité. D'ou 1 048 576 tirages comme au loto. Maintenant supposons 20 000 000 de fiches ADN d'innocent - chaque mise en cause meme pour une infraction ouvre une fiche ADN aux UK - ... et un ADN d'un inconnu peut etre coupable. Pour l'enquete on va comparer un a un l'ADN du supposé coupable avec un par un, chacun des 20 000 000 ... et comme il y a que 1 048 576 marque différente ... forcément on va trouver statistiquement au moins 20 innocents qui correspondent. Apres de multiple erreur judiciaire de commissaire qui savaient pas compter ... la justice s'est rendu a l'evidence. Plus le nombre de fiche est grande plus l'échantillon d'ADN doit etre éléborer pour que la probabilité de correpondance est un sens. Le probleme c'est que tester 20 marqueurs est infiniment plus cher que 10 ... et que meme avec 20 marqueurs le risque de méprise est encore grand ... a l'echelle des UK. Si on rapporte ca avec des fichier a l'échelle de l'Europe et de tout sa population ... plus les gens qui y transit ... soit ca coute une fortune ... soit ca n'aura aucun sens.
  4. :lol: on collera une doucette sur le trépied :) en modifiant un peu la gachette électrique on aura un mitrailleuse de nuit tout temps :)
  5. http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-mec/08-09/c0809028.asp#P9_295 Mme Françoise Olivier-Coupeau, Rapporteure. En ce qui concerne le transport, le retard de l’A 400 M va-t-il pénaliser l’armée de l’air ? Le recours à des avions de type Antonov est-il un palliatif acceptable du point de vue financier ? D’autres solutions sont-elles envisagées ? M. Louis Giscard d’Estaing, Rapporteur. Dans l’attente de l’A 400 M, votre matériel vous semble-t-il adapté à vos missions ? Sur certains théâtres d’opérations, faudra-t-il faire appel à des aéronefs loués ou utilisés temporairement ? M. le général d’armée aérienne Stéphane Abrial. S’agissant de l’aviation de transport, le retard de l’A 400 M constitue pour nous un problème majeur. L’industrie rencontre de toute évidence des difficultés qu’elle n’avait pas anticipées. Or l’armée de l’air a été configurée dans l’attente de ces A 400 M, qui est un programme à la fois raisonnable et ambitieux sur lequel les armées de l’air européennes travaillent depuis une quinzaine d’années. Cet appareil a l’avantage de pouvoir accomplir l’ensemble du spectre des missions tactiques et stratégiques, c’est-à-dire d’être capable à la fois de déposer des troupes dans une clairière au milieu d’une forêt la nuit, à basse altitude, dans les nuages, et de transporter à longue distance beaucoup de personnes et de matériels. La France en avait commandé cinquante exemplaires. Cela nous permettait de faire des économies, puisque, selon une autre hypothèse, il aurait fallu commander à la fois des C130, pour la partie tactique, et des C17, pour la partie haute du spectre tactique et surtout pour la partie stratégique, soit au total 62 appareils plus onéreux et construits à l’étranger. Nous nous étions organisés dans la perspective que l’armée de l’air recevrait ses deux premiers appareils A 400 M au deuxième semestre 2009, avec ensuite une cadence de livraison de cinq appareils par an, ce qui permettait une transition assez rapide. Nous avions donc entamé la gestion de fin de vie de nos Transall, de manière à ne pas engager de dépenses inutiles pour en régénérer le potentiel. Or, la première conséquence du retard de l’A 400 M, c’est précisément la nécessité de régénérer ce potentiel, avec un coût bien plus élevé que si nous l’avions anticipé. La flotte des Transall est ancienne : les premiers appareils ont commencé à voler il y a plus de quarante ans. Quoi que l’on fasse, leur nombre diminue d’année en année. Il pèse donc une très forte menace sur ma capacité à remplir le contrat de projection qui me lie au chef d’état-major des armées. Le retard de l’A 400 M, évalué aujourd’hui à quatre ans, pose en définitive des problèmes de capacité à la fois dans le domaine tactique et dans le domaine stratégique, ainsi qu’un problème d’organisation des ressources humaines. S’il est le moins visible, celui-ci est aussi le plus grave. Il faut un peu plus d’un an pour former un pilote capable de réaliser les missions de base. Pour un pilote expérimenté, capable d’être le commandant de bord et, au-delà, de commander un dispositif complexe, mettant en œuvre de nombreux appareils, la nuit, à très longue distance, huit années de formation sont nécessaires. La flotte d’appareils disponibles diminuant, il ne reste que deux possibilités : soit faire voler tout le monde moins souvent et diminuer le niveau d’entraînement des équipages, avec les risques que cela comporte, soit diminuer le volume d’équipages, ce que nous avons commencé à faire – le risque étant que, lorsque les A 400 M seront prêts, il n’y ait pas assez d’équipages disposant du niveau d’entraînement suffisant pour les utiliser. On peut essayer de réduire le problème par la coopération. Je cherche donc d’autres armées de l’air dans le monde avec lesquelles il serait raisonnable de travailler, et dont la flotte serait suffisamment importante pour pouvoir absorber quelques équipages, ce qui permettrait d’entraîner nos personnels dans des conditions acceptables, moyennant finances, voire échanges d’heures de vol ou de services. Cela permettrait à la fois d’afficher une coopération avec certains pays et de trouver une solution de transition à moindre coût. En parallèle, il faut anticiper l’évolution des différents segments de la flotte de projection. Nous possédons des Casa 235, cargos légers dont le rayon d’action et la charge ne sont pas très élevés, mais qui sont indispensables, tant pour les mouvements à l’intérieur d’un théâtre d’opérations que pour l’entraînement des équipages et les missions de routine, comme le transport de nos camarades de l’armée de terre pour l’entraînement parachutiste. Je souhaite que cette flotte soit redimensionnée, avec l’acquisition, en propriété ou en location, d’appareils supplémentaires, qui permettraient de mieux remplir les missions du bas du spectre, de soulager la flotte la flotte des Transall et des Hercules en leur confiant les missions à poids et distance relativement faibles, et d’accroître le nombre des appareils disponibles pour l’entraînement des équipages. À l’autre extrémité du spectre, pour le transport stratégique pur, nous envisageons l’acquisition de deux à trois avions de type A 330, qui nous permettront d’emmener des personnels et des matériels à longue distance. En ce qui concerne le transport tactique, comme je l’ai dit, la flotte de Transall, vieillissante, est en constante diminution. Malgré l’achat il y a quelques années d’un petit nombre d’avions Hercules, nos moyens sont insuffisants pour répondre à la demande. Une solution de transition serait d’acquérir, sous une forme à déterminer, les seuls équipements disponibles sur le marché, à savoir des C 130 et des C 17 américains. Le souci, c’est que cela engendrerait des microflottes, donc des difficultés logistiques et techniques, ainsi que des coûts importants. Si un Hercules possède entre la moitié et le tiers des capacités d’un A 400 M, son coût est proportionnellement beaucoup plus élevé, à l’achat comme à l’entretien. Le C 17, avion remarquable, coûte également très cher à l’achat et à l’entretien. Quelle que soit la solution retenue, j’étudie donc les possibilités de coopération. Ainsi, pour les C 17, j’examine s’il serait envisageable de travailler avec les Britanniques, qui possèdent déjà ce type d’appareils, ou avec certains pays de l’OTAN, qui ont constitué une flotte de C 17 au sein d’une agence de l’OTAN. Toute initiative qui permettrait d’éviter la gestion d’une microflotte sera la bienvenue. En parallèle, nous continuerons à affréter des avions civils. Dans le cadre du programme Salis, nous louons ainsi de très gros porteurs, en majorité ukrainiens, afin de transporter des équipements très lourds ou très volumineux, comme des batteries de missiles sol-air. Le contrat a d’ores et déjà été prolongé pour deux ans, mais nous aurons du mal à nous en passer tant que nous ne posséderons pas une flotte complète d’A 400 M. Toutefois, comme ces appareils ne peuvent pas se poser partout – puisqu’ils nécessitent une infrastructure aéroportuaire très lourde – et qu’ils ne sont pas protégés, nous ne pouvons pas les utiliser sur des plateformes où le niveau de menaces est élevé. Mme Françoise Olivier-Coupeau, Rapporteure. Ces coûts supplémentaires seront-ils imputés, d’une façon ou d’une autre, à l’industriel ? M. le général d’armée aérienne Stéphane Abrial. Cette décision est du ressort du chef d’état-major des armées. Les coûts supplémentaires consécutifs au retard de livraison ont été estimés, et différents scénarios de transition sont à l’étude. La négociation avec l’industriel sera certainement difficile. Le gel du programme, qui a débuté le 1er avril, est précisément destiné à provoquer des discussions entre l’industriel et les États, à travers l’OCCAR. Quant à leurs suites, je les ignore. J’ai le sentiment que la plupart des acteurs souhaitent que le programme continue, principalement en Europe continentale. Nos voisins d’outre-Manche sont peut-être le maillon le plus fragile, dans la mesure où ils connaissent actuellement d’énormes problèmes budgétaires, que leur engagement en Irak et en Afghanistan est très important, et qu’ils privilégieront la solution la plus rapide ; s’ils se désolidarisaient, le programme serait vraiment en danger. La presse faisait état hier d’énormes pénalités qu’EADS pourrait avoir à payer. Je considère de telles annonces comme des fuites destinées à préparer la négociation. D’aucuns s’offusquent de ce qu’un industriel nous mette dans une situation délicate et que la plupart des solutions de transition soient à son bénéfice, mais si nous exigions de lui le dédommagement prévu par contrat, il n’aurait plus qu’à mettre un terme au programme ! Cela étant, je ne suis pas négociateur. Quoi qu’il en soit, de mon point de vue, ce retard entraînera nécessairement un surcoût pour le budget de la défense, non dans les quatre ou cinq prochaines années – les tranches du budget d’équipement ainsi libérées pouvant être utilisées pour mettre en œuvre des solutions de transition –, mais d’ici à une quinzaine d’années. M. Louis Giscard d’Estaing, Rapporteur. Cela aura-t-il des conséquences positives sur le plan de charge de l’Atelier industriel de l’aéronautique, notamment à Clermont-Ferrand ? Par ailleurs, l’armée de l’air est présente sur des bases au Kirghizstan et au Tadjikistan. Pouvez-vous préciser quels sont les appareils et les personnels qui y sont stationnés, ainsi que les incidences financières de ces implantations ? Quelles conséquences aurait une éventuelle fermeture de la base au Kirghizstan ? M. le général d’armée aérienne Stéphane Abrial. La régénération du potentiel d’avions Transall et l’augmentation de leur durée de vie accroissent en effet le plan de charge de l’Atelier industriel de l’aéronautique, y compris à Clermont-Ferrand. Nous envisageons la prolongation de vie d’une dizaine d’appareils, ce qui représente un nombre élevé d’heures de travail. Nous sommes déployés en Asie centrale sur plusieurs sites : le ravitailleur est stationné à Manas, au Kirghizstan – un second vient parfois le renforcer durant l’été, période durant laquelle les opérations contre les talibans se multiplient ; la flotte de transport tactique et le hub de l’Asie centrale pour les forces françaises se trouvent à Douchanbé, au Tadjikistan ; et nous sommes également présents à Kandahar, avec notre aviation de combat, à Bagram, avec nos drones, à Kaboul, avec les hélicoptères. Nous comptons en outre du personnel dans toutes les structures de commandement. En dépit d’une impression d’éparpillement, ces implantations répondent à des impératifs techniques, opérationnels et financiers précis. Manas a ainsi été choisi pour trois raisons. Premièrement, nous ne souhaitions pas être trop éloignés du théâtre d’opérations, sans nous trouver pour autant sur le théâtre lui-même, les ravitailleurs étant des gros-porteurs assez lents, du moins dans les phases de décollage et d’atterrissage, et donc vulnérables. Deuxièmement, il nous fallait un pays hôte susceptible de nous accueillir, et un environnement géographique permettant aux avions de décoller à pleine charge, pour une efficacité maximale. Enfin, Manas abrite déjà le détachement des ravitailleurs américains, soit douze appareils en permanence sur place. Cela nous permet de nous insérer dans la base existante et de bénéficier du soutien américain en matière de nourriture, de protection, de technique et de logistique : nous faisons appel à eux quand nous rencontrons un problème, ils nous fournissent les pièces nécessaires, et nous les remboursons a posteriori. Nous améliorons ainsi à la fois nos coûts et notre disponibilité. Revers de la médaille, nous ne pouvons déployer que trente-sept personnes, ce qui représente une empreinte au sol très faible. Il plane en ce moment un risque sur notre présence à Manas, le gouvernement kirghiz ayant officiellement demandé aux autorités américaines et françaises de quitter la base sous six mois. Nous avons donc jusqu’au 1er octobre pour trouver une solution – sachant qu’en parallèle, les négociations vont bon train entre les gouvernements kirghiz et américain. Je ne suis donc pas totalement pessimiste. Si nous devions partir, où irions-nous ? La difficulté est de trouver un autre bon compromis entre proximité du théâtre, efficacité de la mission et coûts réduits. Il existe deux options : soit rejoindre nos amis américains à l’endroit où ils se redéploieront, quel qu’il soit, pourvu qu’il s’agisse d’un stationnement acceptable pour la France ; soit positionner nos ravitailleurs à Abou Dhabi, avec les avions de combat, ce qui leur permettrait d’effectuer à la fois des missions opérationnelles en Afghanistan et des missions d’entraînement au profit des forces françaises et émiriennes de la base d’Al-Dhafra. Aujourd’hui, les appareils implantés à Manas effectuent environ 80 % de leurs missions au profit de la coalition, le reste étant consacré à des missions franco-françaises. Nous payons 500 000 euros de taxe aéroportuaire, auxquels s’ajoutent 600 000 euros de frais de fonctionnement, soit un total de 1,1 million d’euros par an. À Douchanbé se trouvent notre base arrière et notre point d’entrée et de sortie de l’Asie centrale. Y sont stationnés en permanence des Transall et, lorsque l’activité s’accroît, un Hercules complémentaire. Nous bénéficions d’un excellent accord avec le gouvernement tadjik : nous ne payons pas de redevance, mais nous leur fournissons une assistance dans le domaine des infrastructures, grâce au déploiement régulier d’éléments du 25e régiment du génie de l’air, qui est un régiment de l’armée de terre placé organiquement au sein de l’armée de l’air et spécialisé dans les infrastructures aéroportuaires. À titre de réciprocité, nous effectuons donc des travaux sur l’aéroport de Douchanbé, au bénéfice du gouvernement tadjik : réfection de parkings, des voies de roulement, de la piste, projet de réfection de la tour de contrôle. Nous souhaitons conserver cette base car nous refusons de courir le risque qu’un gros-porteur soit atteint par des tirs sol-air en Afghanistan. Or les plateformes de Kandahar et de Kaboul ne sont pas sûres. Nos équipages, notre personnel et nos appareils stationnés à Kandahar subissent entre un et dix tirs de mortier ou de roquettes par semaine. Par chance, nous n’avons pas encore déploré de blessés, ni de dégâts importants, mais cela pourrait survenir à tout moment. Il y a quelques jours encore, une roquette est tombée au milieu du camp français à l’aéroport de Kaboul – dont l’usage tend de surcroît à être de plus en plus strictement civil. Je pense donc qu’il est préférable que des gros-porteurs non protégés ne stationnent pas en permanence en plein cœur du théâtre afghan. Nous continuerons donc à utiliser la base de Douchanbé comme relais à partir duquel les moyens sont déployés par avions tactiques. Le trafic de la base de Douchanbé s’élevait en 2008 à 20 000 passagers et 2 500 tonnes de fret. Son budget de fonctionnement annuel est de 1,8 million d’euros. Nous estimons le montant global des travaux effectués depuis notre arrivée au bénéfice du gouvernement tadjik à environ 18 millions d’euros, ce qui est extrêmement raisonnable comparé à ce que doivent payer pour chaque décollage et atterrissage nos camarades allemands stationnés à Koundouz. À Kandahar sont stationnés nos avions de combat : actuellement, trois Mirage 2000 et trois Rafale. Ces derniers seront remplacés à la mi-mai par des Mirage 2000, puis, à l’été, par des Mirage F1 de reconnaissance. Nos troupes représentent à peine 1 % du personnel déployé sur la base de Kandahar, base gigantesque de presque 18 000 personnes, située sous le feu ennemi, et d’où partent de nombreuses opérations. Nos troupes sont totalement imbriquées avec celles de la coalition, ce qui permet un partage des tâches de soutien et explique que plus de 70 % des forces françaises déployées soient des personnels opérationnels. Notre activité aérienne de combat y est de ce fait très importante et très visible. Un tel déploiement au cœur du théâtre d’opérations procure d’importants avantages, dans la mesure où nos soldats y côtoient leurs camarades des armées des autres pays et voient tous les jours revenir des avions et des convois de mission, ce qui contribue à leur donner conscience de l’enjeu et du danger de leur mission. Cela nous permet également de gagner en réactivité. Notre activité au sol croît chaque année, avec une augmentation saisonnière durant l’été. La perspective d’une solution au conflit paraît donc lointaine. La contribution française est très visible et très appréciée, dans la mesure où nous agissons au bénéfice de tous les membres de la coalition, quels qu’ils soient, ainsi que des forces afghanes. Nous avons réalisé un nombre important de vols – environ 5 500 heures au départ de Kandahar l’an dernier –, la plupart se traduisant par des engagements au bénéfice de forces terrestres prises sous le feu, sans nécessairement tir de munitions, une démonstration de force suffisant dans beaucoup de cas à mettre fin à une embuscade. Toutefois, le nombre de munitions tirées est en augmentation constante. À Bagram sont installés les drones, qui ont commencé à être utilisés il y a quelques semaines. J’attends le retour d’expérience. Je constate toutefois que nous nous sommes insérés sans difficultés dans le dispositif global de surveillance depuis la troisième dimension, et que les équipements que nous avons choisis paraissent extrêmement efficaces et sont très appréciés.
  6. g4lly

    Les Frégates de la Royale

    Audition du vice-amiral Xavier Magne, sous-chef d’état-major « opérations – aéronautique navale » à l’état-major de la marine http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-mec/08-09/c0809030.asp#P8_329 Mme Françoise Olivier-Coupeau, Rapporteure. Les moyens engagés dans l’opération FINUL maritime ont-ils été redéployés ? A-t-on réalisé des économies ? Si oui, ont-elles été chiffrées ? M. le vice-amiral Xavier Magne. Les moyens dégagés de la FINUL maritime sont entièrement réemployés. D’une façon générale, je n’ai pas de moyens inemployés. Quand un bâtiment est dégagé d’une opération, il est vite affecté à une nouvelle mission. Nous sommes sortis de la FINUL maritime car il ne pouvait plus y avoir de financement de l’ONU pour la présence de notre bateau. En outre, notre intégration à la FINUL maritime gênait nos activités bilatérales avec nos partenaires libanais. Notre coopération de marine à marine n’est pas forcément compatible avec la logique onusienne ni avec l’agenda des autres pays participant à la FINUL. Nous avons choisi des créneaux de présence en « national » pour mener une activité beaucoup plus dense, construite et suivie dans le temps. Cela permet d’assister la marine libanaise dans sa progression, car nous considérons que la surveillance de la zone devra, à terme, lui revenir. Pour transmettre le savoir-faire aux Libanais, nous avons donc extrait notre navire de la FINUL. Il est resté quelque temps sur zone pour faire de la coopération, puis a été redéployé. Un autre bâtiment se rendra au Liban dans des créneaux bien identifiés pour parfaire méthodiquement cette coopération. ... Mme Françoise Olivier-Coupeau, Rapporteure. Je voudrais évoquer les frégates multi – missions (FREMM). Le Livre blanc a prévu que l’on en commande 11 au lieu des 17 prévues au départ. Le délai de construction est passé de sept mois à un an. Il devrait encore s’allonger en cas de ventes à l’étranger. Vous aurez moins de bateaux, moins de renouvellement. Comment allez vous gérer cette situation ? Quelles sont les conséquences financières ? M. le vice-amiral Xavier Magne. L’allongement du temps de construction entraîne une hausse des coûts. Nous nous battons pour placer à l’export les frégates qui sont retirées du programme pour maintenir ainsi les délais prévus et éviter une explosion des coûts, puisque les hypothèses de coût du programme ont été établies sur une cible de 17 navires. En ce qui concerne l’utilisation des bâtiments, il faut savoir que nous sommes en situation de déficit quantitatif. Nous avons notamment beaucoup de bâtiments retenus dans l’océan Indien pour lutter contre la piraterie. De nombreux pays participent à la sécurisation de la zone mais, dès que le temps est clément, le nombre d’actes de piraterie augmente fortement. Malgré les interceptions réalisées au large de la Somalie, le crime organisé s’avère très lucratif et se répand. Il est nécessaire de changer notre mode d’action. Actuellement, nous ne parvenons pas à fournir suffisamment de bateaux pour les différentes missions confiées à la marine. Certes, les avisos A 69, qui ont été déclassés, peuvent encore être parfois utilisés comme les frégates. Toutefois, cette solution n’est pas durable car les systèmes d’armes ne peuvent plus être entretenus et, de surcroît, ces bateaux ne disposent pas d’hélicoptères. Notre capacité à agir s’érode à tel point que parfois l’arbitrage remonte jusqu’à l’Élysée pour l’emploi d’un bâtiment. ... Mme Françoise Olivier-Coupeau, Rapporteure. Les FREMM, qui sont par ailleurs de magnifiques bâtiments, sont-elles bien adaptées pour la lutte contre la piraterie ? M. le vice-amiral Xavier Magne. Oui, absolument. Le combat contre la piraterie, tout comme la surveillance des pêches, constitue une action de police pour laquelle on fait appel à un savoir-faire militaire. La difficulté réside dans la dualité de la marine. Les bateaux utilisent tous les jours des savoir-faire développés pour le combat et indispensables lorsqu’on se trouve en situation de combat. Mais les frégates de surveillance sont très peu armées. Et si elles donnent l’illusion que l’on dispose d’une flotte de combat, elles risquent de s’avérer sous-équipées pour un véritable combat naval, le moment venu. Compte tenu de l’impossibilité dans laquelle nous nous trouvons d’afficher des performances, nous sommes toujours jaugés selon le critère budgétaire pur. Et, dans ces conditions, nous sommes toujours considérés trop chers. C’est contre cela que nous nous battons. ... M. Georges Tron, Président. On peut faire valoir que la diminution du nombre de FREMM a été compensée par le gain d’un troisième bâtiment de projection et de commandement (BPC). Qu’en pensez-vous ? M. le vice-amiral Xavier Magne. Il est inexact de parler de compensation et de gain puisque la décision de lancer la construction du troisième BPC a seulement été anticipée, et qu’en tout état de cause cette construction est financée sur l’enveloppe budgétaire globale dévolue à la marine, ce qui pèsera en conséquence sur d’autres programmes. Depuis trente-trois ans que je suis ces questions, je n’ai constaté aucun « cadeau budgétaire » pour la marine nationale. De surcroît, il est prévu de désarmer de façon concomitante le transport de chalands de débarquement (TCD) Foudre. Ce désarmement anticipé comporte des inconvénients, puisque la capacité d’emport en radier des TCD est plus importante que celle des nouveaux BPC, dont le radier est sensiblement plus petit.
  7. http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-mec/08-09/c0809029.asp M. le Général Bertrand Clément-Bollée. Auparavant, les unités partaient se déployer sur un théâtre d’opérations avec leur propre parc, livré sur place, ce qui représentait un coût mais comportait aussi des avantages en termes de visibilité de la présence militaire. Ainsi par exemple, en Côte d’Ivoire lors de l’opération Licorne, les importants convois de logistique liés au remplacement des unités, intervenant tous les quatre mois, rappelaient à la population et à l’opinion la présence militaire, ce qui pouvait contribuer à maintenir la stabilité de la région et le règlement des affaires de manière apaisée. Aujourd’hui, l’armée s’adapte et participe à l’économie générale des moyens : nous avons adopté la politique d’emploi et de gestion des parcs, et le matériel est désormais sectorisé sur les théâtres d’opération. Auparavant, une unité comme le 1er régiment étranger de cavalerie, quand j’en étais chef de corps, pouvait disposer des 48 véhicules AMX 10 RC pour son entraînement, ce qui serait inconcevable aujourd’hui. Désormais, le parc en service permanent permet l’entraînement courant des unités au niveau « compagnie plus », qui est celui de la compagnie ou de l’escadron, complété de quelques éléments d’infanterie, mais pas au-delà, et un régiment ne pourrait s’entraîner en garnison avec tous ses matériels. Le parc total en OPEX est important (il compte 2 500 véhicules dont 900 blindés) ; quelque 500 VAB sont stationnés en Afghanistan. Pour éviter l’éventualité d’une destruction totale du matériel, des mandats ont été donnés à une mission d’audit menée par la direction centrale du matériel de l’armée de terre, la DCMAT, de faire le tour des théâtres, afin de prendre les décisions nécessaires de relève du matériel. Les décisions de relève sont prises au cas par cas, en fonction du taux d’usure du matériel, afin d’éviter de se trouver dans la situation de ne pas pouvoir maintenir ce matériel en condition opérationnelle. On s’impose un taux de 90 % de disponibilité en dessous duquel on ne doit pas descendre pour les engagements en opération. La situation des parcs majeurs est transmise chaque matin au CEMAT, qui prend les décisions nécessaires. Nous sommes globalement au-dessus de ce taux de 90 % sauf cas particulier comme au Tchad, où on a appliqué ponctuellement un taux inférieur pour un type de véhicule.
  8. Quelques info sur le matériel obtenu suite a l'engagement an Astan http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-mec/08-09/c0809029.asp Enfin, les achats de matériels faits directement par les personnels, un problème récurrent dans les armées, correspondent à plusieurs types de situation. Il peut s’agir d’une initiative individuelle pour améliorer son équipement, voire pour disposer d’un équipement valorisant, comme celui des forces spéciales françaises ou celui d’unités américaines côtoyées sur le terrain. L’autre cas est celui de l’abus de pouvoir, à savoir une obligation d’achat imposée par le commandement quel que soit son niveau. L’état-major de l’armée de terre interdit et combat en permanence cette pratique. Il revient en effet à la République d’équiper ses soldats. M. Louis Giscard d’Estaing, Rapporteur. Plusieurs problèmes précis se sont posés récemment : les gants, les genouillères et les lunettes pare-éclats. M. le général Bertrand Clément-Bollée. Des vagues d’achat ont pu avoir lieu récemment en Afghanistan à l’occasion de la montée en puissance du dispositif des OMLT, militaires placés dans des formations afghanes. L’isolement de ces personnels a pu amplifier le phénomène d’achats individuels. D’ailleurs, il est vrai qu’au début du programme OMLT, il n’y avait pas de lunettes pare-éclats dans les équipements de l’armée de terre. Sur la base des demandes du terrain, des achats ont été faits : 2 167 masques balistiques, ce qui a permis d’équiper tous nos personnels ; 1 968 lunettes de combat envoyées récemment. L’armée de terre fournit à ses soldats tous les équipements qui contribuent à l’efficacité opérationnelle, ce qui n’empêche pas des achats supplémentaires à titre individuel. S’agissant des gilets pare-balles, les personnels, sur les théâtres d’opérations extérieures, ont d’abord été tous équipés d’un gilet S3, d’un coût unitaire de 950 euros, conçu pour les gardes statiques et la protection contre les snipers en Bosnie, avec une bonne protection du cou et du bas du corps. D’autres types de gilets, dits « de classe 4 », mieux adaptés aux situations de combat et d’assaut et d’un coût unitaire de 3 200 euros, ont d’abord équipé les forces spéciales. Tout le personnel en Afghanistan en est aujourd’hui équipé. Il en sera de même, sous peu, au Liban compte tenu de ce qui s’est passé à Gaza. Résistant aux balles blindées les plus courantes et gênant moins les mouvements, les gilets de classe 4 ont toutefois l’inconvénient d’offrir une protection moins étendue que ceux de classe 3.
  9. g4lly

    VHM (Véhicule Haute Mobilité)

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-mec/08-09/c0809029.asp L’Afghanistan nous a montré que la pratique des itinéraires est délicate car ils sont en mauvais état. Certains endroits sont des points de passage obligés et l’adversaire les exploite en y plaçant ses explosifs improvisés, ou IED (improvised explosive devices), qui font des dégâts considérables. Nous avons donc développé un principe d’incertitude sur notre attitude dans les axes, avec des véhicules qui permettent de s’affranchir de ces points de passage obligés. Les véhicules les plus adaptés sont ceux qui équipaient déjà la 27ème brigade d’infanterie de montagne et le 3ème régiment étranger d’infanterie, pour la protection du pas de tir d’Ariane en Guyane : les véhicules articulés chenillés (VAC) et les véhicules haute mobilité (VHM), le deuxième étant un peu plus blindé que le premier. 8 VHM ancienne génération (BV 206S) et 4 VAC (BV 206) ont été déployés en Afghanistan avec la relève du bataillon de chasseurs alpins. Il existe dans l’armée de terre 52 VAC et 12 VHM ancienne génération. Nous avons donc demandé auprès de l’état-major à confirmer ce programme. 53 véhicules seront commandés en 2009, pour une cible totale de 129 unités. Le choix de l’industriel n’a pas été encore effectué. ... Une semaine après la première utilisation de ces véhicules, nous avons constaté que leur agilité était littéralement « testée » – avec succès pour nous – par les talibans, qui avaient disposé un explosif visible sur un axe et ont pu voir le véhicule quitter la route et contourner l’obstacle. Cela nous a incités à l’adaptation réactive de notre doctrine d’emploi. Nous avons cependant peu d’unités équipées de ces matériels, et le bataillon les réserve plus particulièrement à l’hiver, avec le maintien du principe d’incertitude en été. L’usure de nos VAB est le deuxième souci majeur que nous avons pour les véhicules blindés en Afghanistan. Véritable mule de l’armée de terre, il s’use deux fois plus vite dans ce pays. Après différentes attaques par IED, ce matériel a montré qu’il est assez résistant et présente un bon équilibre entre son blindage et sa légèreté relative (en comparaison du MRAP des État-Unis). Le chef d’état-major de l’armée de terre se bat actuellement pour obtenir le lancement du programme VBMR (véhicule blindé multirôle) de remplacement du VAB avant la fin de la loi de programmation militaire dont le projet de loi est en cours d’examen devant votre assemblée. Pour l’armée de terre, c’est un élément stratégique pour la cohérence de l’opération Scorpion, qui est la mise en conformité de l’engagement opérationnel haute intensité du groupement tactique interarmes (numérisation de l’espace de bataille, mobilité, protection sous blindage). Il faut absolument anticiper ce programme, car le vieillissement du VAB est avéré et sa durée initialement prévue à 2025 ne pourra pas être tenue. ... À côté du Buffalo, il faut une autre équipe, qui utilise actuellement le véhicule d’accompagnement VAB, dont le degré de protection n’est pas du tout le même, c’est pourquoi on veut l’équiper d’un type de blindage plus performant. Une commande de 15 véhicules Aravis a été passée à Nexter pour le remplacer. Dans l’intervalle, c’est encore le VAB qui est utilisé. Nous avons demandé le prêt sur zone de matériel américain MRAP, qui permet de rester dans le concept d’emploi, mais cette démarche, pour le moment, n’a pas abouti. Plus ca va moins y en a :lol:
  10. http://lemamouth.blogspot.com/2009/05/lanveoc-tout-le-monde-sur-le-pont.html La location d'EC225 par la marine, révélée par la livraison du magazine Air & Cosmos, la semaine dernière, ne règlera pas tout. Il faudra en effet trouver des équipages pour armer ces appareils que de récurrents bruits de coursive évaluent à deux, voire trois machines, la troisième servant notamment à l'entraînement au contre-terrorisme maritime (CTM). Les appareils, qu'il reste à trouver, arriveraient à Lanvéoc fin novembre, début décembre, signant ainsi la fin définitive du Super Frelon dans la mission SECMAR. Dix équipages seraient nécessaires, dont la majorité -relative- serait fournie par la marine, l'EH 1.67 "Pyrénées" de l'armée de l'Air, et, surprise, le détachement ALAT des opérations spéciales (DAOS), qui apporterait un équipage. Le DAOS avait déjà failli servir Lanvéoc en fin d'année, astreinte dont il avait été sorti puisqu'il partait pour l'Afghanistan. Ce serait donc la deuxième mission conventionnelle attribuée au DAOS, unité relevant du COS qui n'effectuait pas, jusqu'alors, d'autres types de mandat. Des observateurs très fin du landerneau y voient déjà le baptême du feu de la cellule de coordination des hélicoptères, placée au CPCO comme embryon du futur commandement interarmées des hélicoptères (CIH). Une cellule interarmées de coordination (CIC), placée auprès du COMALAT, avait déjà, depuis plus de trois ans, commencé à standardiser les procédures entre aviateurs et alatiens, permettant une exploitation commune du Puma au sein du groupe interarmées d'hélicoptères (GIH), soutien aéromobile du GIGN. Comme le constate un membre de la confrérie des hélicoptéristes, "il n'y aura pas d'accalmie d'ici 2012 sur le front des hélicoptères". Navigation à vue en perspective...
  11. http://moreas.blog.lemonde.fr/2009/05/29/le-fichier-analyse-serielle-nouvelle-technique-enquete/ L’analyse sérielle n’est pas réservée aux serial killers, mais au plus grand nombre, c’est-à-dire à chacun de nous. Pour que cela fonctionne, il faut recueillir un maximum de renseignements sur un maximum de gens. Ensuite le policier lance son filet, aux mailles plus ou moins fines, et il fait le tri. Banni donc le temps où la police ne s’intéressait qu’aux suspects. La démarche actuelle part d’un syllogisme à la Socrate : Tous les hommes naissent innocents, les coupables sont des hommes, donc pour trouver les coupables, il faut ficher les innocents. C’est du moins ce que laisse présager la nouvelle loi sur la sécurité intérieure qui semble entériner le fichier d’analyse sérielle. Il s’agit de faire ce qu’on a toujours dit qu’on ne ferait pas : le croisement de tous les fichiers (pas seulement ceux de la police) et de toutes les informations qu’on peut recueillir sur un individu, qu’elles soient judiciaires, policières, administratives, ou personnelles (ce qui explique, pour répondre à un lecteur, que les policiers posent parfois des questions saugrenues, alors qu’auparavant on se limitait à la petite ou à la grande identité). L’analyse sérielle appliquée à la criminalité est le résultat d’une démarche entreprise à la fin des années 90 par des groupes de chercheurs universitaires, des psychologues, des médecins et des gendarmes. C’est ce qui est indiqué dans le préambule du livre Identification et sérialité, publié sous la direction de Loick M. Villerbu et Pascal Le Bas, aux éditions L’Harmattan. Voici la définition (très simplifiée) qu’en donnent les auteurs : Analyse psycho-criminologique qui vise tous les champs d’un individu (personnalité, habitudes, comportement, déplacements, etc.) afin de bâtir un historique en repérant par rapprochement analogique tout ce qui dans une vie s’opère par répétition. Autrement dit, si j’ai bien compris, il s’agit de repérer notre manière de vivre, nos habitudes, etc., pour obtenir un portrait informatisé de notre personnalité. Ensuite, pour rechercher l’auteur d’un crime ou d’un délit, on opère en trois temps : 1) Il faut « reconstruire » l’auteur (inconnu) en accumulant le maximum de détails concrets tant sur sa manière d’agir que sur son comportement et son aspect physique, voire psychologique. 2) L’ordinateur restitue la liste des individus auxquels les éléments recueillis peuvent s’appliquer. 3) Il ne reste plus qu’à faire le tri. Il est évident que plus il y a d’infractions identiques, plus il devient possible d’affiner la recherche. Et plus on possède d’éléments sur un grand nombre d’individus, plus la pêche est bonne. Cette nouvelle forme d’enquête nécessite donc de stocker le plus de choses possibles sur le plus de monde possible, et cela le plus tôt possible, voire dès la naissance. Je n’exagère pas. Le 15 janvier 2007, lors d’une réunion qui regroupait les 27 ministres de l’intérieur de l’UE, pour mettre en place le croisement des fichiers Adn, le représentant de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, a déclaré : « Les citoyens seraient mieux protégés si leurs données ADN étaient recueillies dès leur naissance. » Son nom ? Tiens, je vous laisse deviner. Juste pour vous mettre sur la piste disons qu’aujourd’hui, il se verrait bien place Beauvau. ... Estrosi http://moreas.blog.lemonde.fr/2007/01/23/ladn-des-vingt-sept/
  12. g4lly

    [Rafale] *archive*

    Euh ... l'air de rien les choses ont évolué depuis hein ;) les moyens anti-aériens sont légions et le passage bas rapide dans l'axe de la piste est une manœuvre qu'on pourrait considérer comme, comment dire, assez cavalière. C'est pas pour rien qu'on a développé de l'armement standoff pour les premières frappes contre le gros de la défense aérienne, autant sol-air que air-air, acquérir la maitrise du ciel en évitant une victoire a la Pyrrhus passe par là.
  13. g4lly

    VHM (Véhicule Haute Mobilité)

    Manque plus que les sabords de tir pour faire les glory hole :lol:
  14. g4lly

    La vie du forum

    C'est normal c'est expliqué par ici http://www.air-defense.net/Forum_AD/index.php/topic,9300.0.html
  15. http://www.opex360.com/2009/05/29/vague-dattentats-au-pakistan/ Depuis près d’un mois, 15.000 soldats de l’armée pakistanaise ont entrepris une vaste offensive contre les taliban dans la vallée de Swat, après l’avancée de ces derniers jusqu’à une centaine de kilomètres d’Islamabad. Des combats importants ont eu lieu dans la ville de Mingora, où les forces gouvernementales ont traqué maison par maison les combattants islamistes qui auraient pu s’y trouver. Selon les bilans fournis par les militaires, 1.200 taliban auraient été tués au cours de l’opération. Les pertes de l’armée pakistanaise s’élèveraient quant à elle 80 hommes. Pourtant, la situation n’est pas encore stabilisée. Des coups de feu auraient encore été récemment entendus à Mingora, ville vidée de ses habitants et, ce 29 mai, la prise d’un bastion islamiste par les forces pakistanaises dans le district de Swat aurait fait 28 tués. Par ailleurs, les combats auraient fait fuir de la région près de 2,4 millions de civils et les forces gouvernementales, peu au fait de la guerre contre-insurrectionnelle, ne font pas dans le détail quand il s’agit de bombarder un objectif. Avant l’offensive de l’armée pakistanaise, il était estimé qu’entre 4.000 et 5.000 combattants taliban se trouvaient dans la vallée de Swat. Leur chef, le mollah Fazlullah, leur a ordonné, le 25 mai, “de cesser toute résistance à Mingora et ses environs pour soulager les habitants et éviter des pertes parmi les civils” tout en promettant de mener ailleurs la “guerre sainte”. Les taliban pakistanais préférent en effet mener la bataille là où ils sont le plus à l’aise, c’est à dire sur le terrain du terrorisme. Depuis maintenant près de deux ans, les attentats qui leur ont été attribués ont fait plus de 1.900 morts. Ainsi, la ville de Peshawar, dans le nord-ouest du pays, a été le centre de plusieurs attaques islamistes, le 28 mai au soir. Deux motos piégées ont explosé simultanément sur deux marchés de la cité, faisant 8 morts et une centaine de blessés. Après ce double attentat, des accrochages à l’arme automatique ont opposés dans des ruelles, pendant plusieurs heures, les forces de l’ordre à des combattants islamistes. Deux d’entre eux ont été tués et deux autres faits prisonniers. Pendant ce temps, deux policiers ont perdu la vie et 8 personnes ont été blessées dans l’explosion d’une voiture piégée conduite par un kamikaze. L’attaque visait un poste de contrôle routier situé à la périphérie de la ville. A Dera Ismaïl Khan, à 300 km de là, un autre membre des forces de l’ordre ainsi qu’un civil ont été tué par une bombe cachée dans un véhicule à trois roues, à proximité d’un barrage routier. Enfin, le Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP), du chef tribal Baïtullah Mehsud, a revendiqué un attentat suicide commis la veille “en représailles à l’offensive de Swat”, à Lahore, une mégalopole de 10 millions d’habitants. Cette fois, ce sont les bureaux de l’Inter-Service Intelligence (ISI), le puissant service de renseignement pakistanais qui ont été visé, ainsi que des locaux de la police. L’attentat a été commis par des hommes armées qui ont fait exploser une voiture piégée non loin des bâtiments de l’ISI et de la police. Au moins 24 personnes ont été tuées et 300 autres blessées. “Nous avons atteint la cible que nous visions depuis longtemps” a déclaré Hakimukkah Mehsud, un commandant taliban.
  16. http://www.opex360.com/2009/05/29/des-officiers-francais-a-bagdad/ Avant la première guerre du Golfe, l’armée irakienne était une bonne cliente de l’industrie française de défense, avec notamment l’achat d’avions Mirage F1 et d’hélicoptères Gazelle, ce qui avait posé quelques soucis lors de l’opération Tempête du Désert, déclenchée en janvier 1991, car les militaires français utilisaient des matériels analogues à ceux qu’ils étaient censés combattre. L’embargo qui a suivi la libération du Koweït et l’invasion de l’Irak par la coalition internationale menée par les Etats-Unis n’ont pas permis le rétablissement de la coopération militaire entre Paris et Bagdad. Du moins jusqu’à la récente visite en Irak du président Sarkozy, en février dernier. “Nous pouvons collaborer, former et équiper aussi l’armée irakienne” avait-il alors déclaré. En mars, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, avait annoncé l’intention de Paris de “rouvrir une mission militaire à Bagdad” et d’y affecter un attaché militaire dès l’été prochain. “Nous voulons retrouver le niveau des relations que la France avait jusqu’aux années 1980″ avec l’Irak avait-il ajouté. Et cela commençait plutôt bien avec la commande pour l’armée irakienne de 24 hélicoptères de transport EC-635 d’Eurocopter, pour un contrat de 360 millions d’euros. Dernier épisode en date : la venue, pour la première fois depuis près de 20 ans, d’une délégation militaire française composée d’officiers de haut-rang à Bagdad pour évaluer les besoins de l’armée irakienne et discuter de l’achat par l’Irak de patrouilleurs, d’avions de combat et d’hélicoptères. Selon l’AFP, qui a interrogé le général Mohammad al-Askari, le porte parole du ministère irakien de la Défense, “la coopération militaire avec la France dans le futur s’étendra aux forces terrestres, navales et aériennes”.
  17. Merci pour la doc ... mais c quoi ce sylindre adaptateur? c pour mettre des missile plus petit dans des silot pas prévu pour?
  18. g4lly

    VHM (Véhicule Haute Mobilité)

    Cette mauvaise foi !!! on voit les chasseurs embarquer a l'arrière, c'est pas juste pour servir de backroom quand même !!!
  19. g4lly

    [Rafale] *archive*

    3 cratere d'AASM 1 cratere de Rafale ? Les Apache porte a au moins 150km ... ca évite la défense sol-air au porteur. De plus les Apche alignent 10 cratere de 50kg d'explo. Bon ok c'est pas tres compliqué a réparer, si on a les copétence et le matériel, m'enfin la piste est hors service pour plusieurs heures. Les Scalp on préfera les garder pour les poste radar fixe ... les centres de commandement de la base aérienne ... et les moyen indispensable telle que les réserve de kero. Sans radar fixe ... la piste fermé et le poste de commandement KO ... on peut envisager de finir le boulot a l'AASM tiré vite a haute altitude.
  20. g4lly

    VHM (Véhicule Haute Mobilité)

    @P4 Tiens des Bv206s en Astan en video, a 2:30 [dailymotion=425,350]x9bpkq[/dailymotion]
  21. Effectivement j'ai pas fait gaffe en postant ... il ont rtecylclé des photo des photo de super frelon ... le le caracal n'as pas fait le sauvetage aucune idée... Mais les légende sont claire sur le site du premar :lol: http://www.premar-atlantique.gouv.fr/galeries/Mario-M
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