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Tout ce qui a été posté par Patrick
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Le problème des IA c'est que tout n'est pas sur internet. Sans accès à tous les livres, toutes les revues, tous les journaux, toutes les émissions télévisés, toutes les émissions de radio, dans toutes les langues possibles, et en sachant que tout n'a pas été archivé, elle ne peut concevoir son image du monde que par rapport à ce qui lui a été donné. Et encore à ce stade ne disposera-t-elle que d'une fraction de ce qu'il lui faudrait pour pouvoir comprendre son environnement et en former une vision objective, encore que celle-ci soit fonction de critères culturels qui lui auront été imposés, car elle est obligée actuellement d'obéir à des algorithmes qui orientent sa façon de penser, qui la censurent, qui l'empêchent de révéler une forme de "conscience" artificielle fondée sur ses découvertes. Elle ne peut pas briser son conditionnement et dire "non". Il faudrait probablement un ordinateur des milliards de fois plus puissant que les serveurs sur lesquels elle tourne pour atteindre cet état. L'IA ne sera donc autre chose qu'un pipotron que le jour où elle pourra se poser à elle-même ses propres questions sur l'univers, le règne du vivant, et l'histoire de l'humanité dans son ensemble, sans avoir été à un quelconque moment orientée par ses créateurs, et sans avoir besoin que quelqu'un ou quelque chose ne lui pose une question pour qu'elle donne une réponse.
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Les IA restent des pipotrons. De très bons pipotrons, mais des pipotrons quand même.
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On sait de quel logiciel à quel autre ils sont passés? T'inquiètes. Les clients eux, ils savent. C'est bien pour ça qu'il fallait que Naval Group soient éclaboussés par un "scandale". À force de tout faire bien contrairement aux autres, il fallait trouver un truc pour les faire passer pour des peintres.
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Nous sommes le 2 aout 2025. Il y a 40 ans jour pour jour: https://www.opex360.com/2015/08/02/le-2-aout-1985-jour-determinant-pour-le-programme-rafale/ Réaliser un programme industriel, qui plus est d’armement, à deux donne de bons résultats, quand on songe au Jaguar franco-britannique ou encore au Transall C-160 et à l’Alphajet franco-allemands. L’équation se complique davantage quand un projet est lancé à trois mais pas insoluble… comme l’a montré le chasseur-bombardier Panavia Tornado. Mais au-delà, c’est quasiment mission impossible car il faut se mettre d’accord sur ce que l’on veut faire. Et c’est là que, souvent, pour ne pas dire presque toujours, les belles paroles et les bonnes intentions affichées se heurtent sur le mur des réalités. « Il faut prendre les choses comme elles sont, car on ne fait pas de politique autrement que sur les réalités », a dit le général de Gaulle, lors d’un entretien télévisé. Et, en ce 2 août 1985, il a bien fallu prendre les choses telles qu’elles étaient au moment de discuter de l’avenir du programme d’avion de combat européen (ACE), qui devait associer la France, l’Allemagne (de l’Ouest), le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne. C’est en 1978 que Londres, Bonn et Paris décidèrent de lancer des études pour mettre au point un futur avion de combat commun. Mais, très vite, des divergences apparurent : les Britanniques cherchaient à remplacer leurs F-4 Phantom tandis que les Français envisageaient déjà un avion multi-rôles pour remplacer les Jaguar et les Mirage F1, voire, plus tard, les Mirage 2000. Au cours de l’été 1980, le ménage à trois éclata, les besoins exprimés par les états-majors étant inconciliables. Un an plus tard, le Royaume-Uni lança le programme ACA (Agile Combat Aircraft) dans le cadre d’un consortium formé par British Aerospace, l’allemand MBB et Aeritalia, tandis que la France en fit de même avec le projet ACX. Pour autant, l’idée de concevoir un avion de combat européen ne fut pas pour autant abandonnée. « Je souhaite vivement que le futur programme puisse être réalisé en coopération. Dès maintenant, je propose à nos partenaires étrangers de réaliser également en coopération la phase expérimentale dont je viens de parler », lança, devant les députés, en décembre 1982, Charles Hernu, alors ministre de la Défense, au sujet du lancement du projet de démonstrateur ACX. Finalement, le programme ACA, pour s’aligner sur la position française, devint l’EAP (Experimental Aircraft Program) et le projet européen fut relancé. Mais, il va se résumer à une rivalité franco-britannique, avec l’Allemagne pour compter les points. En 1983, les états-majors français, britannique, allemand, italien et espagnol rendirent leurs spécifications pour ce futur avion de combat européen. Puis, le 16 décembre de cette année-là, à Cologne, ils signèrent un avant-projet commun exprimant leurs besoins opérationnels, soit la fiche programme préliminaire (Outline European Staff Targets). Et cela, malgré les divergences entre les uns et les autres. Un an plus tard, à l’issue d’une réunion ayant rassemblé les 5 ministres de la Défense concernés, un accord de principe fut trouvé. Il est alors question de « la nécessité de développer et de produire de façon conjointe un nouvel avion de combat européen pour 1995, ainsi qu’un moteur pour cet appareil ». Instructions furent données de « mener à bien » une « étude de viabilité technique et industrielle d’une durée de six mois ». En réalité, ce compromis de Madrid ne régla pas les divergences de fond puisqu’il ne consista qu’à se mettre d’accord sur les performances du futur avion exigées par chacun. La partie française accepta cependant un avion plus lourd par rapport à ses besoins afin de faciliter les discussions, alors qu’elle souhaitait un appareil léger et maniable de moins de 9 tonnes quand les Britanniques voulaient un intercepteur plus lourd (12 tonnes). Les mois suivants, il restait à se mettre d’accord sur la motorisation de ce futur avion européen – la Snecma et Rolls Royce étant en concurrence – ainsi que sur le partage des tâches entre les pays concernés. Vaste programme… qui n’aboutit qu’à constater, encore une fois, les divergences, malgré la position plutôt conciliante de la France alors qu’elle revendiquait le « leadership » en raison du nombre d’appareils qu’elle avait l’intention de commander. En octobre, la fiche programme préliminaire de l’ACE, basée sur l’accord de Madrid fut signée alors que les problèmes entre les 5 pays partenaires étaient encore loin d’être réglés. Il fut ainsi décidé de développer un appareil capable de mener des missions de défense aérienne et d’appui au sol (les premières étant prioritaires par rapport aux secondes)… Et la France se retrouva ainsi isolée, elle qui continuait à vouloir un avion polyvalent. Cependant, au début de l’année 1985, l’Allemagne sembla amorcer un rapprochement avec la vision française… Mais ce ne fut qu’un pétard mouillé en raison des divisions au sein du gouvenement allemand (opposition entre le ministre des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, et celui de la Défense, Manfred Wörner) sur ce dossier. En outre, dans le milieu aéronautique français, des doutes au sujet de cette coopération européenne s’exprimèrent ouvertement, comme ceux du général Capillon, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air. Le danger était alors de voir les industriels britanniques et allemands profiter de l’expérience française en matière d’avions de combat, notamment via les transferts de technologie que le programme ACE supposait. « Les Britanniques nous ont invités à discuter autour d’une table comme ils invitent une dinde à Noël », disait-on, à l’époque, chez Dassault. (*) En juillet 1985, lors d’une nouvelle réunion à Madrid, les 5 directeurs de l’armement des pays concernés par le programme ACE constatèrent une nouvelle fois leurs divergences. Clairement, l’Allemagne s’opposa frontalement à la France, avec un chef d’état-major de la Luftwaffe et ministre de la Défense qui menaçèrent de démissionner si Bonn s’alignait sur les positions françaises. Le 2 août, une réunion de la dernière chance fut organisée à Turin, avec les mêmes protagonistes. Royaume-Uni, Allemagne et Italie imposèrent leurs vues, qui plus est non-négociables : un avion d’au moins 9,75 tonnes (masse à vide) avec un moteur de 9,2 tonnes de poussée fourni par Rolls Royce et MTU. La France et l’Espagne furent « invités » à les rejoindre au plus tard avant le 15 août. Le chef de la délégation française, le délégué général pour l’armement Louis Blanc, en informa Charles Hernu. Et, devant ce blocage évident où les « partenaires européens » tentèrent d’imposer à la France un avion qui ne lui convenait pas tout en profitant de son savoir-faire aéronautique, Paris décida de faire cavalier seul. L’Espagne, qui pendant un moment, sembla être sur la même longueur d’onde que la France, finira par rejoindre le triumvirat. La suite est connue : la France développera le Rafale, un avion parfaitement multi-rôles, capable d’enchaîner des missions de supériorité aérienne, de reconnaissance, de dissuasion nucléaire et d’appui au sol tandis que l’EAP donnera lieu à l’Eurofighter Typhoon, qu’il est prévu de moderniser pour lui permettre d’utiliser de l’armement air-sol. (*) Rafale, le défi français – Jean-Paul Philippe, Tallandier
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Je ne suis pourtant pas si éloigné de la vérité si on considère par exemple les questions de maintenance outre-Rhin et ce qu'elles nous ont donné à voir depuis bien des années. Il n'y avait pas assez d'argent? Leur budget était pourtant déjà supérieur au budget Français! D'autre part, me rassurer de quoi? Ça ne me gênerait pas que l'Allemagne soit "la première puissance militaire d'Europe" comme Merz & co aiment à présenter leur projet désormais. Ça gênerait quelques politiciens du MAE Français qui ne pourraient plus se raconter de belles histoires à ce sujet justement, mais moi, pour citer Jacques Chirac, ça m'en toucherait une sans faire bouger l'autre. Mais admettons que ça arrive. Les Allemands vont-ils assumer politiquement et diplomatiquement cette nouvelle posture? Posture qui bien entendu devrait être de nature à leur conférer un leadership, fondé sur la taille des gros chiffres qu'ils pourront coller partout dans leurs powerpoints? Je parie que non. Tiens d'ailleurs j'y pense, pour illustrer, les fameux missiles Taurus KEPD ne sont toujours pas arrivés en Ukraine? Le 5 juillet dernier on apprenait que ça y est, c'était bon, et puis le 14 juillet dernier on apprenait qu'en fait ça n'allait pas se faire. J'aurais pourtant juré que livrer quelques dizaines de missiles de croisière sur les 500 qu'elle possède serait dans les cordes de la future première armée d'Europe... La pensée magique c'est de croire que tout cet argent va leur apprendre à faire des bateaux qui ne penchent pas d'un côté, des avions qui ne coûtent pas 70k€ l'heure de vol en étant moins performants que leur concurrent direct qui en coûte 4 fois moins, des chars qui réussissent à être plus que 9 à être disponibles là où le contrat opérationnel dit qu'il en faut 44, des missiles antichar qui atteignent un taux de réussite supérieur à 16%, des satellites qui réussissent à ouvrir leur antenne une fois arrivés en orbite, et je peux continuer longtemps comme ça. Mais bon. Machiavel, Discours sur la première décade de Tite-Live, l'or, le fer, le nerf de la guerre, tout ça tout ça. https://fr.wikisource.org/wiki/Page%3AŒuvres_politiques_de_Machiavel.djvu/362 Aussi, quel que soit le cri de l’opinion générale, je soutiendrai que ce n’est pas l’argent qui est le nerf de la guerre, mais une bonne armée ; car, si l’or ne suffit pas pour trouver de bons soldats, les bons soldats ont bientôt trouvé de l’or. Si les Romains avaient voulu faire la guerre plutôt avec de l’argent qu’avec du fer, tous les trésors du monde n’auraient pu leur suffire pour réussir dans les vastes conquêtes qu’ils entreprirent, et surmonter les obstacles qu’ils y rencontrèrent. Mais, comme ils faisaient la guerre avec le fer, ils ne souffrirent jamais de la disette de l’or, parce que ceux qui les redoutaient leur apportaient leurs richesses jusqu’au milieu de leurs camps.
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Europe de la Défense ?
Patrick a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
La contradiction n'en est pas vraiment une. Ce sont deux composantes différentes de la politique Française qui s'affrontent et parfois tentent de concilier leurs différences en une position cohérente. La souveraineté Européenne est ce mariage de la carpe et du lapin entre les positions souverainistes Françaises trop fermées pour être attractives, et les positions Européistes Françaises trop ouvertes pour se protéger des attaques. -
Bien. Et maintenant, considérons l'efficacité des dépenses. Parce que si jamais 1€ dépensé en France permet de faire ce que ne permettent pas 5€ dépensés en Allemagne... Ils auront l'air malins avec un budget 2 ou 3 fois supérieur.
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Ce n'est pas le cas. "Pas prêts" pour un truc qu'on ne leur a jamais demandé auparavant? Si si, très bien! Tu commentes même à ma place ce qui m'évite d'avoir à le faire! Au risque de radoter, j'avais déjà rapporté que l'énorme syndicat IG Metall demandaient il y a des années que soit lancé un démonstrateur 100% Allemand. Je crois que si les gens mentionnés dans cet article croient vraiment en leurs capacités, il est plus que temps qu'ils prouvent qu'ils savent faire et suivent cette recommandation syndicale. Mais attention, ils n'auront pas d'excuses si ça ne marche pas. Et surtout pas "c'est la faute des Français!" Et de plus, s'ils demandent à fabriquer sous licence un avion conçu aux USA, par exemple par un constructeur exclu du NGAD, et bien ça ne comptera toujours pas comme un avion Allemand... Nous verrons ce qui va ressortir de toute cette affaire, mais une chose est certaine: on arrive au point de non-retour, où soit le MINARM et la DGA se dédisent - et dans ce cas ils passent pour des peintres qui ne savent pas gérer des fonds publics ou une politique industrielle, avec dans la foulée des effets de bord qui entraîneront des catastrophes pour l'aéronavale alors qu'on vient de lancer le PANG, et la dissuasion alors qu'on a lancé l'ASN4G depuis des années et qu'on y travaillait depuis des décennies - soit ils tirent les conclusions de la situation actuelle, et ils font au mieux avec ce qu'ils ont, à savoir le Rafale F5, l'UCAS, et peut-être encore d'autres projets qui pourraient être lancés en lieu et place du FCAS et du NGF. Et la prochaine fois ils ne signeront pas n'importe quoi, n'est-ce pas?
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Ils ont plein d'options. Le F-35 d'abord. Mais aussi le Joint Strike Fighter. Sans oublier le Lightning 2. Qui? Personne n'est susceptible de répondre. Pays sans F-35 en Europe: Suède (mais SAAB ne se laisseront pas faire, ce ne sont pas des Français, ils sont retors en affaires) Portugal (mais ils y pensent) Hongrie (rien que pour rigoler je veux voir Merz et Orban discuter d'un nouveau chasseur commun ) Slovaquie (ils n'ont pas de budget et viennent juste de prendre 12 F-16 block 70 qui arrivent en 2025 2026) Bulgarie (ils ont pris des F-16, rêvent de F-35) Autriche (ils ont remplacé leurs Saab 105 par des M346 et vont remplacer leurs Eurofighter T1 soit par des T4, des Rafale, des Gripen, ou des F-35) France (LOL et oui il fallait réfléchir monsieur Shoellhorn...) Ce qu'Airbus sont visiblement incapables de faire en premier lieu comme en témoignent leurs aventures avec Kratos autour du drone Valkyrie ou avec TAI autour du Hurjet... Même pas en rêve. L'alliance Italie Grand Bretagne fonctionne et a donné des résultats probants depuis des décennies maintenant. C'est sans doute le "couple" qui marche le mieux en Europe à ce niveau. Ce couple continue à très bien fonctionner sans l'Allemagne. L'Italie voulait initialement faire partie du FCAS mais on ne les a pas acceptés pour cause de F-35. Puis l'Allemagne a pris du F-35 mais on a continué quand même pour cause de "couple Franco-Allemand" et de biais des coûts irrécupérables. Qu'est-ce que l'Allemagne aurait à offrir à l'Italie en échange d'un retrait de l'Italie du GCAP? Pas grand chose j'en ai peur. Ou alors tu penses qu'ils pourraient coopérer sur encore un autre type d'appareil? D'accord pourquoi pas, il y a bien un projet qui est revenu souvent côté Allemand d'avion lourd à haute altitude, mais bon, ça va commencer à être cher tout ça... De même, si Airbus Allemagne, soutenus par le Bundestag et la Chancellerie réussissaient par miracle à rejoindre le GCAP, l'équipe d'Allemagne devrait tout de même changer drastiquement d'attitude. Fin des demandes déraisonnables de pourcentage de charge de travail au sein du programme Fin des blocages tous les 3 mois au Bundestag selon l'humeur des parlementaires Allemands. Fin du ton supérieur et le non-respect des termes d'un contrat signé. Fin des sermons, place au travail concret. Pour être plus juste, on pourrait dire que ce serait un Tornado-bis. ...Or je vous rappelle qu'en 2018 côté Allemand il était bien question de remplacer le Tornado. Bon fort heureusement depuis le F-35 est arrivé et tient bien ce rôle. Et chose amusant le Tornado a justement équipé la GB, l'Allemagne, et l'Italie. Mais bien que des parallèles amusants puissent être tracés, ça ne suffit pas à en dériver des conclusions acceptables. Je ne vois pas quel avion correspond à cette description. En tout cas ça ne correspond pas au Tempest. Mais les Allemands ont bel et bien un projet de gros avion de reconnaissance à haute altitude, possiblement doublé d'un bombardier tirant des armements à longue portée. Quant à savoir s'ils réussiraient à le produire c'est une autre histoire. SAAB vivent au jour le jour et trouvent des moyens de se placer dans le monde entier. Mais avec le récent psychodrame Globaleye pas sûr que Dassault soient chauds pour une alliance. Voilà. 1985, présentation de la maquette échelle 1:1 du Rafale. Journaliste: - "Alors le Rafale n'est pas un avion Européen?" Marcel Dassault: - "Ce sera un avion mondial." Non. On a déjà refusé en 2008-2010 de refiler le RBE2 AESA à SAAB. On a aucune raison d'aider des concurrents à l'export. Le moment où il fallait faire quelque chose c'était en 2013 après Neuron. Au lieu de ça on avait décidé en 2010 de faire le FCAS-DP avec les Anglais. On connaît la suite... Ils feraient bien la paire... Mais pour l'Allemagne ce serait du suicide. Les Américains seraient extrêmement vigilants à ce que l'Allemagne ne transmette rien qu'ils aient sur le F-35 aux turcs. Or cela empêcherait justement l'Allemagne de récupérer plus de charge de travail sur le F-35, alors que c'est une des options qu'ils auraient pour gagner en importance au sein d'un programme de future génération. Plus aujourd'hui. Ces temps-ci, les alliances changent très vite, vis-à-vis des USA bien sûr, mais aussi dans d'autres pays d'Europe. Respecter une posture et une parole donnée, c'est devenu un truc de Français. Qui ça??? Et néanmoins ils ont agi avec une morgue absolument incroyable... Peut-être parce qu'ils n'ont plus rien à perdre... Ils ont vendu 3 avions neufs aux Autrichiens, les 12 autres étant sortis des commandes de la Luftwaffe. Et aujourd'hui les Autrichiens veulent remplacer ces avions qui n'ont jamais donné satisfaction. Ils pourraient d'ailleurs bien reprendre du Gripen. Ou alors demander à entrer dans l'OTAN et acheter des F-35 dans la foulée pour faire comme tout le monde. Ils économiseraient un peu d'argent par rapport aux coûts de maintenance de leurs Eurofighter, ne voleraient pas beaucoup plus, mais ils auraient aussi beaucoup plus de capacités en sus de soudainement arriver dans un club où ils auraient plein de collègues. Vraiment pour eux ce serait le jackpot. Une entrée dans un nouvel univers. Je ne sais pas de quel accord il est question. Il y a un contrat signé entre les industriels et c'est celui-ci qui fait foi. Les politiques peuvent bien raconter ce qu'ils veulent, il n'est pas question "d'esprit des accords" ici comme mentionné par schoellhorn, mais bien de DROIT. En clair les discussions politiques laissant supposer que (...) n'ont aucune valeur juridique. Ce qui fait force de loi c'est ce qui a été signé entre les acteurs industriels, à savoir les contrats. Raté, le travail est effectué en France... Là à mon avis tu en demandes beaucoup trop. Quoique tout récemment il a été question de "20 Eurofighter" de plus. Ce qui correspond en réalité à 5 avions de plus en sus des 15 Eurofighter EK prévus de longue date mais jamais commandés, pour la mission de guerre électronique. Mission pour laquelle Hensoldt étaient supposés concevoir une suite de guerre électronique ultra-moderne, avant qu'Airbus ne se ravise et propose d'acheter la suite AREXIS de SAAB à la place... Donc personnellement j'attends de voir.
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Marine Australienne: modernisations, acquisitions et exercices navals.
Patrick a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Asie / Océanie
Quand on sait combien de problèmes ont les Vanguard et les Astute il faudrait que les Aussies soient fous pour rester dans un tel piège à cons... Je pense qu'on a pas eu la bonne stratégie avec le Shortfin: il aurait fallu envoyer des maîtresses sadomaso négocier plutôt que Pierre Eric Pommelet. -
Pas exactement. Mais...
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Europe de la Défense ?
Patrick a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Quelles meilleures conditions? Qui va évaluer quoi et selon quels critères quand la plupart des pays Européens ne font pas la guerre, contrairement à... la France? Qu'est-ce qui lui fait croire qu'il n'y aura pas de représailles? Tout ça ressemble à de la pure méthode Coué. Est-ce que le monsieur se rend compte que l'attitude complètement imprévisible et souvent insensée de l'administration trump est une contradiction concrète des idées exposées ici? Même en étant bon public, il est difficile de comprendre exactement où les Américains veulent en venir. Et pour tout dire c'était déjà aussi le cas sous biden et Obama avant lui. Cette instabilité ne peut pas servir de socle solide à une politique de rapprochement. Le lundi vous achetez des F-35, le mardi vous prenez 30% de taxes... L'Europe peut très bien appuyer les USA tout en défendant son propre modèle. Cela suppose une relation de confiance rétablie. Cette confiance aura bien plus de valeur qu'une relation de vassal à suzerain qui est défendue ici. Quant à sa conclusion, bien sûr que si le modèle Français d'autonomie a de l'utilité pour la France. Parce que croire que la France ne peut que se diluer dans l'Europe, c'est oublier justement que son modèle d'autonomie stratégique est destiné à contrer une situation dans laquelle la France ne pourrait plus compter sur personne en Europe... C'est la raison de la proposition faite par la France à l'Europe d'adopter ce modèle et de se l'approprier. Il s'agit de faire en sorte que l'Europe puisse compter sur elle-même. Ce n'est pourtant pas si compliqué à comprendre... Si l'Europe n'en veut pas, ça n'empêchera pas la France soit de retourner à son quasi-isolationnisme, soit de continuer de se tourner vers d'autres alliés extra-Européens partageant ses conclusions. Et pour l'instant ces deux options cohabitent très bien ensemble. Ce qui prouve par corollaire qu'on est pas obligés de coller à un seul modèle de gouvernance en matière de politique étrangère. On peut être d'accord avec un pays sur certains points, et pas sur d'autres. -
Non il parle du fait que Dassault doivent leur céder tous leurs brevets gratuitement au nom du "partage". Ou encore du fait qu'il faut qu'Airbus fassent XX% de tous les piliers du FCAS au lieu de 100% de leurs propres piliers qui leur ont été attribués selon le contrat. Bref. Vivement la fin officielle de cette mascarade. Qui entraînera celle du MGCS. Qu'on puisse sereinement passer à autre chose. Mais prudence. Nous devons nous attendre à tout...
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Hegseth est de loin ma plus grande déception dans cette administration jusqu'à présent. De soutien de l'Ukraine à anti-Ukraine. De soutien d'une refonte et d'une renaissance des forces armées US centrée sur la fonction combat à une frénésie d'annulation de programmes essentiels... Difficile à suivre.
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À mon avis on cartographie aussi pas mal de choses de notre côté. Et les Européens sont bien plus enclins à se faire gifler par les USA qu'à se faire gratter la tête par les Français.
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Groupe Dassault Aviation, fil sur l'avionneur/industriel
Patrick a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Intéressant. On pourrait assister à des séparations donc? Ça je m'en rendais bien compte. Ça aussi je comprends bien que ce soit déjà le cas à l'heure actuelle de fait, mais en quoi cette fusion empêcherait-elle cela? N'y-a-t-il pas déjà un certain nombre de garde-fous d'appliqués actuellement? -
Oui sans doute. En attendant on y va nous aussi... Espérons qu'on a appris des erreurs de LM. Ça change quoi par rapport au F-16 et au F-104?
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Groupe Dassault Aviation, fil sur l'avionneur/industriel
Patrick a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Question à 1€: et les autres entités Thalès? Thalès UK, Thalès Netherlands, Thalès Australia? Que deviendraient-elles au sein du groupe? Tout ça m'a l'air un peu bancal. Les participations sont bien suffisantes. Dassault ont une relation de confiance avec Thalès depuis un bail. Tout comme avec Dassault Systèmes, Safran, ou MBDA. Pourquoi vouloir fusionner? Les cessions ou ventes d'activité chez Thalès n'auraient pas beaucoup de sens non plus. Qu'est-ce qu'aurait à gagner Thalès dans cette affaire concrètement? S'il s'agissait de tout verticaliser, de tout intégrer, pour avoir un contrôle total sur tout ce qui entre dans la conception et production des avions, je veux bien, mais le problème se situe actuellement plutôt du côté des sous-traitants travaillant dans des domaines tout à fait physiques... C'est là qu'il faut faire des efforts, d'ailleurs Dassault en rachète pas mal. Est-ce que Dassault ont perdu en compétences en IT pour avoir besoin de Thalès? De même, est-ce que les entreprises travaillant avec Thalès seraient satisfaites du silotage des activités? Je pense évidemment à Airbus. C'est à mon avis surtout un coup à donner des contrats aux concurrents sur des plateaux d'argent. Cette opération serait une bonne chose s'il y avait derrière des programmes de réalisation au long cours se suffisant à eux-mêmes. Mais Thalès est avant-tout un fournisseur de solutions. L'adosser à Dassault n'aurait de sens que si Dassault multipliait les programmes comme des petits pains dès maintenant avec l'ambition de devenir un vrai géant de l'aérospatial à l'égal d'Airbus voire plus encore. Or nous n'y sommes pas. -
Pourtant des forces aériennes continuent de le réclamer pour ses qualités sans se soucier de ses défauts. La seule façon de l'emporter face à ce rouleau compresseur c'est de proposer les mêmes caractéristiques, mais sans les problèmes... Quelle souveraineté? C'est un truc de Français ça.
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Et il en profite pour raconter un paquet de bêtises au passage en mélangeant un peu tout et n'importe quoi, en se trompant dans les dates et les événements... La totale.
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Europe de la Défense ?
Patrick a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Le problème principal c'est que jouer l'escalade comme le font les russes, c'est nous mettre à leur niveau. Hors de question de sortir des traités internationaux pour cela. La France a tout à y perdre. -
Europe de la Défense ?
Patrick a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Merci le document est intéressant, mais justement il dit ceci: La Belgique continuera probablement à débattre de la place du nucléaire au sein des instances de l’OTAN avec les autres pays alliés – sans s’engager dans une politique solitaire de désarmement unilatéral qui pourrait consister à sortir ses forces aériennes de la mission de strike nucléaire. L’avenir pourrait imposer au gouvernement belge de se situer face au résiduel des outils de dissuasion français et britannique, s’il s’avérait un jour que Washington décide de renvoyer ses armes nucléaires vers le sanctuaire. Il est probable alors que la Belgique, comme les autres pays européens, assumerait passivement la doctrine de dissuasion par constat française et britannique. Le nouveau paysage nucléaire – s’il devait perdurer vu l’instabilité de l’environnement proliférant – évoluerait dans un contexte stratégique n’imposant alors plus la présence de charges nucléaires dans le Royaume. On en est pas là, mais cette éventualité est bel et bien présentée. https://www.un.org/fr/conf/npt/2015/pdf/text of the treaty_fr.pdf Articles 1 et 2... Article premier Tout État doté d’armes nucléaires qui est Partie au Traité s’engage à ne transférer à qui que ce soit, ni directement ni indirectement, des armes nucléaires ou autres dispositifs nucléaires explosifs, ou le contrôle de telles armes ou de tels dispositifs explosifs ; et à n’aider, n’encourager ni inciter d’aucune façon un État non doté d’armes nucléaires, quel qu’il soit, à fabriquer ou acquérir de quelque autre manière des armes nucléaires ou autres dispositifs nucléaires explosifs, ou le contrôle de telles armes ou de tels dispositifs explosifs. Article II Tout État non doté d’armes nucléaires qui est Partie au Traité s’engage à n’accepter de qui que ce soit, ni directement ni indirectement, le transfert d’armes nucléaires ou autres dispositifs explosifs nucléaires ou du contrôle de telles armes ou de tels dispositifs explosifs ; à ne fabriquer ni acquérir de quelque autre manière des armes nucléaires ou autres dispositifs nucléaires explosifs ; et à ne rechercher ni recevoir une aide quelconque pour la fabrication d’armes nucléaires ou d’autres dispositifs nucléaires explosifs. Et comme déjà dit, comme le TNP ne concerne que la situation à partir du moment où il a été signé, sans prendre en compte l'ante, alors les B61 DÉJÀ positionnées étaient de facto exclues de l'accord, MAIS par corollaire, si les USA les retirent d'un pays où elles se trouvent, ils ne peuvent plus les y remettre sans contrevenir au TNP... Prépositionner des têtes Françaises à demeure dans un autre pays étranger même Européen serait donc une rupture du TNP. Sauf peut-être en cas de menace grave et avérée où le traité de Lisbonne s'appliquerait et remplacerait les dispositions du TNP, surtout s'il y a menace nucléaire ce qui rendrait par définition le TNP caduc. Mais malgré la rhétorique nucléaire de poutine, nous n'en sommes pas là. Ce qui veut dire qu'en l'état, les politiciens Allemands qui réclament que la France les aide à acquérir l'arme atomique, sont DÉJÀ en violation de l'article 2 du TNP. Heureusement qu'ils ne sont pas aux affaires, quoiqu'il faudrait vérifier exactement ce qu'a dit Pistorius à ce sujet... -
N'aies aucune illusion: ils n'apprendront jamais.
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Europe de la Défense ?
Patrick a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Ah donc les propositions de Macron pourtant déjà très généreuses, et mettant dans la balance des armes infiniment plus performantes et pertinentes que la B61, ne sont pas convenables? Ok. ...Sinon tu as bien conscience que ça fait SOIXANTE ANS que la dissuasion Française protège le Benelux et l'Allemagne? Que depuis le départ Charles de Gaulle a insisté que les voisins de la France étaient évidemment concernés par cette dissuasion sachant que s'ils étaient atomisés la France serait touchée immanquablement par des retombées? Les autres t'ont déjà répondu sur le début, mais sur la fin, NON il n'existe plus de nucléaire tactique à l'heure actuelle en Europe. C'est-à-dire des armes déployées au plus près des combats et pouvant être utilisées de façon libérale par le commandement militaire sur des concentrations de moyens ennemis. L'ASMPA-R (il faut se mettre à la page) est une arme qui a besoin d'un profil de mission. Elle ne saurait être utilisée sur un objectif d'opportunité sans une préparation de mission. Laquelle suppose à son tour le choix d'un axe d'attaque et l'ouverture de cet axe avec d'autres moyens. On ne fait pas ça au pied levé. S'il existait un missile balistique air-surface de faible puissance (typiquement moins de 50kt) qui puisse assez aisément être tiré assez loin par un Rafale, sur des coordonnées géographiques précises potentiellement transmissibles en cours de mission, on pourrait presque parler de tactique, mais ce n'est pas le cas. Or, si l'ASMPA-R en est peut-être capable (?) ce n'est pas du tout comme cela que se prépare un raid nucléaire en Rafale. Tes remarques sarcastiques me tuent à chaque fois, comment fais-tu? Bien entendu voyons! Et après la russie n'atomise pas du tout l'allemagne en retour, parce que "c'est les Polonais qui ont appuyé sur le bouton!" Tu penses bien... Ils sont gentils mais le simple fait d'expliquer qu'il faut une seconde Europe ne va déjà pas du tout. D'autre part, qui garantira qu'il y aura toujours uniquement des pro-russes en Hongrie ou en Slovaquie? Qui garantit que les "anti-poutine" d'aujourd'hui ne seront pas demain tout aussi délétères pour l'Europe que les pro-poutines? Et ce alors que ce sont justement les outrances de beaucoup de "libéraux" qui ont conduit des peuples Européens sur la voie de certains extrémismes? La tentative d'établir un parallèle avec le positionnement de B61 Américaines est ridicule: les USA peuvent se permettre ce positionnement parce qu'il est ANTÉRIEUR au TNP. Depuis que des B61 ont été retirées, de Grèce ou de Corée du Sud, les USA ne peuvent pas les y remettre sans contrevenir à ce traité! La France signataire du TNP ne peut donc pas déployer ses armes de cette façon ailleurs dans le monde, sauf à bord de son Porte-Avions nucléaire et à condition de n'entrer dans les eaux territoriales de qui que ce soit. Oui car n'oublions pas: tous les pays participants devraient sortir du TNP immédiatement. Et d'ailleurs, pourquoi la France déploierait-elle des armes (et les avions FRANÇAIS qui vont avec, pilotés par des FRANÇAIS, oui parce que personne ne va acheter de Rafale évidemment...) ailleurs en Europe alors qu'elle est juste à côté et peut rapidement, en quelques heures, traverser l'Europe pour être à portée de tir? La seule chose dont on a besoin, c'est d'un plastron de chasseurs de la Finlande à la Grèce, de ravitailleurs, d'AWACS, afin de semer le doute chez l'ennemi quant à l'axe d'attaque et de l'empêcher de tenter un coup de poker en tentant une interception. Le positionnement plus à l'est de missiles mach 3+ et de portée 300-600km n'a aucun sens ni aucun intérêt. Et si on veut répondre du tac au tac à une frappe en premier, ce n'est pas le bon armement. Non. Les TNO (et futures TNO2) sont à 100kt. Un peu moins que les TN71/75 qu'elles remplacent et qui étaient à 120kt. Les TNA sont à 300kt comme les TN80/81 qu'elles remplacent. Il y a bien a priori une option de puissance variable pour réduire la puissance des têtes, notamment dans la doctrine de la frappe d'ultime avertissement, mais les chiffres sont secrets. C'est aussi ce qui a été testé lors de la dernière campagne de tirs à Mururoa en 95-96. Tant mieux qu'ils ne soient pas convaincus, ça nous évite des déclarations absolument lunaires faites par des politiciens qui ne comprennent strictement rien au droit international. La France avait 540 têtes au plus haut, au début des années 90. Elle pourrait aujourd'hui en avoir beaucoup plus si elle en faisait le choix. Pas mieux. Pas mieux, bis. ...Quand je vous dis que la France n'est pas un plan A, ni un plan B, mais bel et bien un plan Q pour ces messieurs... Franchement, le bon choix à l'heure actuelle pour la France, dans tous les domaines de la défense Européenne, c'est de faire le minimum syndical, de pratiquer l'isolationnisme par défaut, et en cas de désir de coopération, d'adopter la logique du "qui m'aime me suive", à nos conditions, et selon nos règles. On tend la main, mais c'est pas pour se faire manger le bras. Et en effet, que des gens trouvent encore trump plus crédible que Macron sur la question de défense nucléaire commune... Dites-moi, si poutine bombarde le Luxembourg, est-ce que c'est la France ou les USA qui auront des retombées radioactives sur leur sol? Parce que dans l'esprit de certains on dirait que cette variable n'existe pas... Bref... -
Merci pour les fous rires... Qu'est-ce-que c'est que cet article? EDIT: ah mais c'est l'innénarable Ajai Shukla, anti-Dassault notoire depuis que Dassault lui ont refusé un vol en place arrière. Depuis lors il s'est reconverti dans la propagande anti-Rafale. Tout s'explique... La première étape de l’Inde vers la mise en place d’une puissante capacité de frappe aérienne doit être de reconnaître que l’intégration de 36 chasseurs Rafale dans la flotte de l’IAF n’a pas réussi à créer la dissuasion nécessaire pour tenir le Pakistan et la Chine à distance. Heureux d'apprendre que la chine et le pakistan auraient été tenus à distance sans cela... Mais c'est surtout bien la preuve qu'il en faut beaucoup plus. Et ô surprise il y en aura bientôt 62, enfin, 61, et non plus 36, enfin, 35. Tandis que Dassault a multiplié les partenariats industriels au cours des dernières années, partenariats qui portent désormais leurs fruits, pour produire en Inde de plus en plus d'éléments complexes de l'avion. Après la frappe de l’IAF sur le campement de Jaish-e-Mohammed à Balakot en février 2019, au cours de laquelle elle a perdu au moins un chasseur MiG-21, le ministre de la Défense Rajnath Singh a insinué que cela ne se serait pas produit si l’IAF avait possédé le Rafale. Mais cinq ans plus tard, alors que l’armée de l’air israélienne avait intronisé les 36 Rafale, les dirigeants indiens embarrassés ont admis avoir perdu au moins un Rafale dans l’opération Sindoor. C'est pas "au moins un" c'est juste un, et on ne sait pas dans quelles conditions, sachant qu'il pourrait fort bien avoir été perdu non pas par un coup de l'ennemi mais sur friendly fire... l’IAF a été technologiquement devancée par l’armée de l’air pakistanaise Oh oui alors on a vu ça quand l'IAF sont passé à travers les défenses AA paki, se sont fait tirer dessus des centaines de missiles divers et variés, et ont malgré tout réussi à frapper tous leurs objectifs avec moins de bombes et de missiles que ce qu'ils s'attendaient à devoir dépenser... En partageant des liaisons radar et de données avec la PAF et en les intégrant à l’avionique embarquée des chasseurs pakistanais, la PLAAF a créé un réseau d’espace de combat intégré qui est supérieur aux systèmes aériens, aux liaisons de données, aux plates-formes et à l’électronique embarquées qui équipent les chasseurs indiens. ...qui ne leur a servi à rien contre les AASM les SCALP et les Brahmos tandis que les J-10 ont bien pris garde à ne pas s'approcher de la Line Of Contact et de balancer leurs PL15 à distance de sécurité avec des Pk assez faibles. Curieux pour des gens dotés d'une telle "supériorité". une capacité de frappe au sol dévastatrice doit être l’une des principales exigences de l’IAF. Ah parce qu'ils n'en ont pas déjà une avec ce qui a justement été démontré durant Sindoor? la première réponse de l’Inde doit prendre la forme de frappes d’interdiction. Ça c'est de la doctrine et de la tactique, ça n'a rien à voir avec le modèle d'avion utilisé... Ce ciblage de l’infrastructure de guerre de l’ennemi est appelé « interdiction » et est de deux types : « interdiction sur le champ de bataille » et « interdiction profonde ». Dans ce dernier, des chasseurs-bombardiers indiens comme le F-35 frapperaient les chemins de fer et les autoroutes de la Chine vers le Tibet, isolant l’armée chinoise et empêchant son renforcement par la route et le chemin de fer depuis la Chine continentale. Argument éclaté au sol, l'Inde n'a pas vocation à aller frapper le Tibet et la chine n'ira pas renforcer le pakistan outre-mesure avec des colonnes de véhicules franchissant les montagnes. Elle peut aussi passer par la mer pour cela. Le pakistan est pour la chine un moyen de contourner le détroit de Malacca, et rien d'autre. Et la chine pourrait très bien reconstruire ses routes assez rapidement. D'autre part si jamais les chinois devaient soutenir le pakistan avec des moyens terrestres ils pourraient aussi les livrer en avance de phase. L'Inde irait-elle attaquer ces moyens sans casus belli? Bien sûr que non. De plus la chine protègerait aussi dans les airs ses moyens au sol, et elle dispose de plus de 150 J-20, et bientôt de J-35, ainsi que de toute une panoplie de drones de surveillance y-compris furtifs... Autant dire que les quelques dizaines de F-35 livrés à l'Inde d'ici plusieurs années et peut-être même une décennie, ne pèseront pas lourd, sachant que pour frapper les colonnes de véhicules il faudra avoir un visuel dessus. Or ceux-ci seront cachés par d'imposantes chaînes de montagne, cela supposera donc de s'enfoncer assez profondément dans un territoire d'où les F-35 pourraient être pris à partie de tous côtés. Ce n'est pas du tout un scénario envisageable. L’absence d’un avion d’attaque de qualité supérieure tel que le F-35 nuit à la capacité de l’IAF dans son ensemble. Pour masquer sa propension idéologique aux chasseurs de supériorité aérienne, l’IAF soutient que l’avion de combat moyen et multirôle (MMRCA) peut également frapper les forces terrestres ennemies. Il le peut, mais nulle part aussi efficacement que le F-35, qui a été conçu dès le départ pour ce rôle. Pour utiliser une analogie avec l’athlétisme, les décathloniens lancent le disque, lancent le javelot et sprintent également sur 100 mètres. Cependant, aucun d’entre eux n’atteint les normes mondiales dans chacune de ces épreuves. Le Rafale est un multirole natif centré sur la frappe air-surface avec trois armements phares, le SCALP, l'Exocet, et l'AASM, mais c'est pas grave... Quant au F-35 il est tout aussi capable de faire du combat air-air... L’armée indienne n’a pas oublié l’inutilité de l’IAF pendant le conflit de Kargil. Alors que les combattants de l’armée de l’air auraient dû soutenir l’infanterie en lançant des frappes aériennes sur les positions pakistanaises, l’appui-feu de l’infanterie d’assaut de l’Inde provenait presque exclusivement des propres canons de l’armée. Pendant ce temps, l’IAF cherchait un moyen d’équiper ses Mirage-2000 pour qu’ils puissent lancer des bombes avec précision sur les sommets des montagnes. PARDON? Réécriture complète de l'histoire. Le Mirage 2000 était mal perçu AVANT la guerre du Kargil, mais il a été encensé APRÈS cette guerre parce qu'il a pu mener des missions de bombardement de précision sur des ouvrages d'art, des abris blindés, et des positions ennemies le tout sans bombes à guidage laser, les Matra Arcole 1000kg étant en nombre limité, uniquement grâce à son exceptionnel calculateur balistique. Un autre argument fallacieux avancé contre le F-35 est que sa conception – optimisée pour les frappes au sol – le rend vulnérable aux chasseurs ennemis. En fait, en raison de ses capacités furtives et de son radar supérieur, les simulations de combat de l’US Air Force ont révélé que le F-35 était l’égal en combat air-air de quatre chasseurs de la quatrième génération, que l’IAF est en train d’acquérir. Marrant Theo Francken disait "20", la version belge serait-elle supérieure à la version indienne? Compte tenu de ces qualités et de ces capacités, il devrait être facile de justifier l’acquisition du F-35. Mais les chasseurs qui dominent la prise de décision de l’IAF ont un parti pris de longue date en faveur des chasseurs de domination aérienne. Comme la plupart des forces aériennes, l’IAF a pour tradition de se concentrer moins sur la destruction des infrastructures et des troupes au sol ennemies et plus sur l’ambition de chasseur d’abattre les chasseurs ennemis dans des duels air-air. Mais de quoi il parle? Durant Sindoor les frappes ont visé des installations et des personnels au sol en priorité... Le profil de mission du F-35 va changer tout cela. Dans un avenir proche à moyen, les missions les plus probables de l’IAF contre la Chine ou le Pakistan se concentreront sur des frappes d’interdiction en profondeur : raids punitifs air-sol contre des camps terroristes ou des sites de renseignement inter-services ; des représailles pour un nouvel attentat terroriste ; ou des frappes préventives contre des silos de missiles balistiques pakistanais lorsqu’un lancement nucléaire contre l’Inde semble imminent. ...Mais justement c'est EXACTEMENT ce qu'ils viennent de faire durant Sindoor et le Rafale a donné entière satisfaction sur ce point. L’IAF étant désespérément à court de MMRCA, le gouvernement indien a lancé deux appels d’offres mondiaux pour des chasseurs multirôles moyens. Le premier appel d’offres, lancé en août 2007 pour 126 chasseurs, s’est soldé par l’achat de 36 chasseurs Rafale auprès du constructeur aéronautique français Dassault. Un deuxième appel d’offres pour 110 chasseurs supplémentaires, lancé en 2019, est toujours en cours de traitement. Ce n'est pas exactement comme ça que ça s'est passé mais c'est pas grave... Six constructeurs d’avions de chasse ont répondu au premier appel d’offres. Quatre d’entre eux étaient des chasseurs bimoteurs : le F/A-18E/F Super Hornet de Boeing ; le MiG-35 de la Russian Aircraft Corporation ; le Typhoon d’Eurofighter GmbH et le Rafale de Dassault Aerospace. De plus, deux avions monomoteurs ont été proposés : le F-21 de Lockheed Martin et le nouveau Gripen E de Saab. "Dassault Aerospace"??????... Et lors du premier appel d'offre le F-21 était encore vendu sous le nom de F-16. C'est après, en 2014, que LM a changé de nom pour essayer d'embrouiller le public Indien, puisque le pakistan est déjà doté de F-16... Toute nouvelle acquisition d’avions de chasse par l’IAF semble devoir commencer avec les six mêmes constructeurs qui ont participé à l’appel d’offres avorté de 2007, offrant maintenant des variantes améliorées de leurs chasseurs moyens. En outre, deux autres avions de chasse – le F-15EX Eagle-II de Boeing et le Sukhoi-35 de la Russie – pourraient être mis en service dans l’appel d’offres actuel. La participation de ces gros chasseurs bimoteurs pourrait porter le coût du nouveau contrat à 15-20 milliards de dollars. Dans ce climat, l’offre de F-35 de Trump devrait être activement envisagée. Il oublie le Su-57... Et j'avoue ne pas trop comprendre pourquoi proposer le F-35 dans ce contexte Certes, cela entraînerait l’entrée d’un autre type de chasseur dans l’IAF, faisant de la gestion des stocks un cauchemar logistique encore plus grand. Le chef de l’IAF a averti l’année dernière que l’armée de l’air exploite déjà trop de types d’avions différents, avec des origines dans trop de pays différents. Le F-35 constituerait un septième type de chasseur encombrant dans son inventaire. Pourquoi utiliser un tel contre-argument en guise de point final? Ah moins que l'idée soit que le F-35 pourrait remplacer le Rafale? Vous noterez d'ailleurs que les seuls avions mentionnés ET critiqués dans cet article sont... Des avions FRANÇAIS. Mirage 2000 et Rafale. Rien sur le Su30 MKI qui avec 272 exemplaires achetés et un bon paquet de perdus devrait pourtant être une cible de choix... D'autre part c'est assez amusant ce chiffre "7", parce le Rafale a justement remplacé 7 types d'avions dans l'armée de l'air et la marine Française. Bref. J'ai l'impression d'un bel exercice d'auto persuasion alors que tout le monde a bien compris que le Rafale tenait la corde dans le cadre du MMRCA2 ou de ce qu'est supposée être la future compétition, et que l'Inde cherche à développer sa propre industrie y-compris avec l'aide de la France. L'image du F-35 est désormais pour le public Indien celle d'un avion qui reste sur un tarmac pendant plus d'un mois en attendant des pièces détachées. Celle d'un avion vendu par un pays qui marchande diplomatiquement avec le pakistan ennemi, ce qui d'ailleurs devrait n'avoir aucun sens au vu de l'histoire passée et actuelle des USA dans la région. L'image, aussi, d'un avion qui pourrait être imposé à l'Inde politiquement et diplomatiquement, ce qui a du mal à passer dans ce qui est aujourd'hui le pays le plus peuplé du monde et la plus grande démocratie du monde. Celle d'un avion qui pourrait chambouler les plans d'équipement de l'IAF uniquement par désir d'évincer la France du marché Indien, alors que la France démontre son engagement dans la sécurité de l'Inde et dans le développement de l'industrie indienne, tandis que les USA donnent l'impression de jouer sur deux tableaux. Il y a de bons arguments pour un achat de F-35 par l'Inde, mais l'opposition frontale au Rafale n'en est pas un. Au contraire, il faudrait plutôt mettre en avant les synergies possibles. Et c'est quand même assez dingue que les propagandistes anti-Rafale et visiblement reconvertis en pro-LM comme Shukla, ne s'en soient toujours pas rendu compte. Leur niveau de détestation doit être à son paroxysme... Mais ce n'est pas comme ça que notre ami Ajai va obtenir son vol en place arrière...