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Affichage du contenu avec la meilleure réputation depuis le 28/07/2025 dans Messages

  1. "On" soutien l'Ukraine pour au moins une bonne raison, "on" ne veut pas d'un régime à la botte de Moscou à Kiev. Les Européen les premiers ne veulent pas d'une Biélorussie bis en contact direct avec le coeur de l'Europe Centrale. Point barre tout part de là le reste c'est de la littérature. Gaza c'est loin cela ne pose qu'un problème moral et nullement sécuritaire L'Ukraine pose un problème moral ET sécuritaire, ça change tout. Le soutien à l'Ukraine est sous-tendu par une question géographique. La Guerre Froide demeure dans les mémoires et de ça "on" ne veut plus. La Russie aujourd'hui n'apparaît pas comme un partenaire potentiellement fiable surtout avec à sa tête un proto-dictateur élu à vie qui fait passer les gêneurs par la fenêtre, et de surcroît quand on analyse le travail de sape mené par les Russes et leurs affidés sur le front cyber par exemple on a de quoi se poser qq questions.
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  2. Un différentiel d'investissement a existé entre la France et l'Allemagne de 1993 à 2022, variant de 2 à 11 milliards d'euros annuellement. Le total est de 132,95 milliards d'euros à fin 2021 en faveur de la France, un investissement régulier sur deux décennies. A titre de comparaison, 4 programmes militaires souverains français estimés à un total de 37,11 milliards d'euros, et dont l'Allemagne ne possède pas d'équivalent, auxquels on peut ajouter le Rafale développé en complète autonomie, soit 83,51 milliards : - Classe SNLE Triomphant : 24,2 milliards https://fr.wikipedia.org/wiki/Classe_Le_Triomphant - Classe SNA Suffren : 9,1 milliards https://fr.wikipedia.org/wiki/Classe_Suffren_(sous-marin) - Programme PAN Charles de Gaulle : 3 milliards d'euros https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Gaulle_(porte-avions) - ASMP-A : Achat de 54 missiles à un coût de 15 millions par exemplaires : 0,81 milliards https://fr.wikipedia.org/wiki/Air-sol_moyenne_portée_amélioré - Programme Rafale : 46,4 milliards d'euros https://fr.wikipedia.org/wiki/Dassault_Rafale Données : Année Allemagne France 1993 29,61 30,89 1994 28,37 31,56 1995 28,39 30,53 1996 28,24 30,4 1997 27,72 30,87 1998 28,07 30,25 1999 28,81 30,67 2000 28,76 30,83 2001 28,85 31,24 2002 29,34 32,49 2003 29,24 34,17 2004 28,81 35,86 2005 24,38 35,74 2006 28,6 36,5 2007 29,31 37,03 2008 30,79 37,8 2009 32,05 40,63 2010 32,49 39,3 2011 32,49 38,93 2012 34,09 39,08 2013 33,32 39,17 2014 33,66 40,05 2015 34,42 41,16 2016 36,09 42,83 2017 37,68 43,85 2018 39,39 43,56 2019 43,84 44,77 2020 46,78 46,27 2021 47,79 47,9 941,38 1074,33 => 132,95 milliards d'euros 2022 53,39 51 2023 61,85 56,74 Sources : https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/MS.MIL.XPND.CN?locations=FR-DE
    16 points
  3. Nous sommes le 2 aout 2025. Il y a 40 ans jour pour jour: https://www.opex360.com/2015/08/02/le-2-aout-1985-jour-determinant-pour-le-programme-rafale/ Réaliser un programme industriel, qui plus est d’armement, à deux donne de bons résultats, quand on songe au Jaguar franco-britannique ou encore au Transall C-160 et à l’Alphajet franco-allemands. L’équation se complique davantage quand un projet est lancé à trois mais pas insoluble… comme l’a montré le chasseur-bombardier Panavia Tornado. Mais au-delà, c’est quasiment mission impossible car il faut se mettre d’accord sur ce que l’on veut faire. Et c’est là que, souvent, pour ne pas dire presque toujours, les belles paroles et les bonnes intentions affichées se heurtent sur le mur des réalités. « Il faut prendre les choses comme elles sont, car on ne fait pas de politique autrement que sur les réalités », a dit le général de Gaulle, lors d’un entretien télévisé. Et, en ce 2 août 1985, il a bien fallu prendre les choses telles qu’elles étaient au moment de discuter de l’avenir du programme d’avion de combat européen (ACE), qui devait associer la France, l’Allemagne (de l’Ouest), le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne. C’est en 1978 que Londres, Bonn et Paris décidèrent de lancer des études pour mettre au point un futur avion de combat commun. Mais, très vite, des divergences apparurent : les Britanniques cherchaient à remplacer leurs F-4 Phantom tandis que les Français envisageaient déjà un avion multi-rôles pour remplacer les Jaguar et les Mirage F1, voire, plus tard, les Mirage 2000. Au cours de l’été 1980, le ménage à trois éclata, les besoins exprimés par les états-majors étant inconciliables. Un an plus tard, le Royaume-Uni lança le programme ACA (Agile Combat Aircraft) dans le cadre d’un consortium formé par British Aerospace, l’allemand MBB et Aeritalia, tandis que la France en fit de même avec le projet ACX. Pour autant, l’idée de concevoir un avion de combat européen ne fut pas pour autant abandonnée. « Je souhaite vivement que le futur programme puisse être réalisé en coopération. Dès maintenant, je propose à nos partenaires étrangers de réaliser également en coopération la phase expérimentale dont je viens de parler », lança, devant les députés, en décembre 1982, Charles Hernu, alors ministre de la Défense, au sujet du lancement du projet de démonstrateur ACX. Finalement, le programme ACA, pour s’aligner sur la position française, devint l’EAP (Experimental Aircraft Program) et le projet européen fut relancé. Mais, il va se résumer à une rivalité franco-britannique, avec l’Allemagne pour compter les points. En 1983, les états-majors français, britannique, allemand, italien et espagnol rendirent leurs spécifications pour ce futur avion de combat européen. Puis, le 16 décembre de cette année-là, à Cologne, ils signèrent un avant-projet commun exprimant leurs besoins opérationnels, soit la fiche programme préliminaire (Outline European Staff Targets). Et cela, malgré les divergences entre les uns et les autres. Un an plus tard, à l’issue d’une réunion ayant rassemblé les 5 ministres de la Défense concernés, un accord de principe fut trouvé. Il est alors question de « la nécessité de développer et de produire de façon conjointe un nouvel avion de combat européen pour 1995, ainsi qu’un moteur pour cet appareil ». Instructions furent données de « mener à bien » une « étude de viabilité technique et industrielle d’une durée de six mois ». En réalité, ce compromis de Madrid ne régla pas les divergences de fond puisqu’il ne consista qu’à se mettre d’accord sur les performances du futur avion exigées par chacun. La partie française accepta cependant un avion plus lourd par rapport à ses besoins afin de faciliter les discussions, alors qu’elle souhaitait un appareil léger et maniable de moins de 9 tonnes quand les Britanniques voulaient un intercepteur plus lourd (12 tonnes). Les mois suivants, il restait à se mettre d’accord sur la motorisation de ce futur avion européen – la Snecma et Rolls Royce étant en concurrence – ainsi que sur le partage des tâches entre les pays concernés. Vaste programme… qui n’aboutit qu’à constater, encore une fois, les divergences, malgré la position plutôt conciliante de la France alors qu’elle revendiquait le « leadership » en raison du nombre d’appareils qu’elle avait l’intention de commander. En octobre, la fiche programme préliminaire de l’ACE, basée sur l’accord de Madrid fut signée alors que les problèmes entre les 5 pays partenaires étaient encore loin d’être réglés. Il fut ainsi décidé de développer un appareil capable de mener des missions de défense aérienne et d’appui au sol (les premières étant prioritaires par rapport aux secondes)… Et la France se retrouva ainsi isolée, elle qui continuait à vouloir un avion polyvalent. Cependant, au début de l’année 1985, l’Allemagne sembla amorcer un rapprochement avec la vision française… Mais ce ne fut qu’un pétard mouillé en raison des divisions au sein du gouvenement allemand (opposition entre le ministre des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, et celui de la Défense, Manfred Wörner) sur ce dossier. En outre, dans le milieu aéronautique français, des doutes au sujet de cette coopération européenne s’exprimèrent ouvertement, comme ceux du général Capillon, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air. Le danger était alors de voir les industriels britanniques et allemands profiter de l’expérience française en matière d’avions de combat, notamment via les transferts de technologie que le programme ACE supposait. « Les Britanniques nous ont invités à discuter autour d’une table comme ils invitent une dinde à Noël », disait-on, à l’époque, chez Dassault. (*) En juillet 1985, lors d’une nouvelle réunion à Madrid, les 5 directeurs de l’armement des pays concernés par le programme ACE constatèrent une nouvelle fois leurs divergences. Clairement, l’Allemagne s’opposa frontalement à la France, avec un chef d’état-major de la Luftwaffe et ministre de la Défense qui menaçèrent de démissionner si Bonn s’alignait sur les positions françaises. Le 2 août, une réunion de la dernière chance fut organisée à Turin, avec les mêmes protagonistes. Royaume-Uni, Allemagne et Italie imposèrent leurs vues, qui plus est non-négociables : un avion d’au moins 9,75 tonnes (masse à vide) avec un moteur de 9,2 tonnes de poussée fourni par Rolls Royce et MTU. La France et l’Espagne furent « invités » à les rejoindre au plus tard avant le 15 août. Le chef de la délégation française, le délégué général pour l’armement Louis Blanc, en informa Charles Hernu. Et, devant ce blocage évident où les « partenaires européens » tentèrent d’imposer à la France un avion qui ne lui convenait pas tout en profitant de son savoir-faire aéronautique, Paris décida de faire cavalier seul. L’Espagne, qui pendant un moment, sembla être sur la même longueur d’onde que la France, finira par rejoindre le triumvirat. La suite est connue : la France développera le Rafale, un avion parfaitement multi-rôles, capable d’enchaîner des missions de supériorité aérienne, de reconnaissance, de dissuasion nucléaire et d’appui au sol tandis que l’EAP donnera lieu à l’Eurofighter Typhoon, qu’il est prévu de moderniser pour lui permettre d’utiliser de l’armement air-sol. (*) Rafale, le défi français – Jean-Paul Philippe, Tallandier
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  4. Je ne vois rien de convaincant. Voici le dernier article que j'ai trouvé à ce sujet : https://archive.is/x3Lwj ..... En effet, le ministère allemand de la Défense était déjà mécontent de la répartition des tâches dans le passé et, selon un article du magazine « Der Spiegel », il avait déjà averti en interne en 2021 que le FCAS risquait de devenir un Rafale-Plus peu ambitieux financé par le budget allemand, et que la force d'innovation de partenaires allemands tels que le constructeur de moteurs MTU serait sous-exploitée. Les parlementaires allemands, qui doivent débloquer des fonds supplémentaires pour le projet, réagissent avec agacement aux demandes de Paris : « Alors qu'il existe des accords clairs, il s'agit là d'une proposition totalement inutilisable et destructrice de la part de la France », commente Volker Mayer-Lay, rapporteur de l'armée de l'air du groupe parlementaire CDU/CSU au sein de la commission de la défense, auprès du journal WELT. « Il est inacceptable que le gouvernement français soutienne désormais la demande de Dassault. Si cette demande est maintenue, le projet commun sera voué à l'échec. » Selon M. Mayer-Lay, affirmer que seul Dassault dispose de l'expertise nécessaire pour faire avancer le projet témoigne d'une « certaine arrogance ». « C'est un certain manque de respect envers les partenaires d'Airbus. » Il estime qu'il est « urgent » que Berlin et Paris engagent des discussions au niveau gouvernemental. Le SPD craint également que la demande de Paris ne sonne le glas du projet commun. L'Allemagne ne peut pas accepter cela, a déclaré Christoph Schmid, rapporteur du SPD pour l'armée de l'air et le FCAS au sein de la commission de la défense du Bundestag, à « Hartpunkt ». Thomas Erndl, porte-parole du groupe parlementaire CDU/CSU en matière de politique de défense, s'est exprimé dans le même sens : « En tant que troisième économie mondiale, nous devons continuer à occuper une position forte dans le domaine des technologies clés d'avenir telles que la construction aéronautique militaire », a déclaré M. Erndl au journal WELT. « Le rôle d'un partenaire junior encore plus réduit dans le développement du nouvel avion de combat ne correspond ni à nos ambitions nationales ni aux capacités industrielles allemandes. » La Bundeswehr a besoin rapidement d'avions de combat de sixième génération. « C'est pourquoi nous ne pouvons pas perdre des années dans des discussions interminables entre les partenaires du projet. » M. Erndl évoque donc également l'abandon du projet et renvoie à des alternatives : il n'y aurait « aucune interdiction de réfléchir à une poursuite dans une autre configuration, que ce soit avec des partenaires européens supplémentaires ou différents. » Erndl fait ainsi allusion au développement alternatif au FCAS, qui est déjà bien plus avancé : les sociétés britanniques BAE Systems et italiennes Leonardo, autrefois les deux principaux partenaires allemands dans le développement conjoint de l'Eurofighter, collaborent avec la société japonaise Mitsubishi dans le cadre du projet « Global Combat Air Programme » pour mettre au point leur propre avion de combat de sixième génération, baptisé Tempest. Si Dassault maintient sa demande de 80 %, l'entrée de l'Allemagne dans le projet « Tempest » pourrait être l'alternative la plus avantageuse. En effet, le prototype devrait voler dès 2027, dans un premier temps avec les moteurs Eurofighter de l'allemand MTU. --- Avant que l'on me donne à nouveau des explications détaillées : je sais que MTU ne construit pas l'EJ200 seul. Je ne sais pas pourquoi cet article est si obsédé par cette entreprise. EDIT : Maintenant, je comprends pourquoi l'article parle sans cesse de MTU. Volker Meyer-Ley, rapporteur pour l'armement de l'armée de l'air au Bundestag, est originaire de Friedrichshafen, où se trouve le siège de MTU. Une fois de plus, j'ai fait du bon travail, mais je ne suis jamais apprécié à ma juste valeur !
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  5. Hier, le gouvernement américain a annoncé des sanctions, notamment une taxe de 50 %. Mais curieusement, une liste d’articles exemptés a été publiée. On y trouve tout ce qui concerne l’aviation et EMBRAER, ainsi que la production de pétrole, d’oranges, de jus d’orange et de minerai de fer. En substance, les sanctions toucheront la production de poissons, de viandes et de fruits. Pour le café, la situation reste incertaine. Le gouvernement américain a également placé le juge fédéral Alexandre de Moraes sous le coup de la loi Magnitsky, ce qui l’empêche d’obtenir un visa pour les États-Unis, de posséder un compte bancaire ou des biens dans ce pays. Toutefois, tous les biens de Moraes sont situés au Brésil. Les États-Unis exigent du Brésil : La fin du système de paiement gratuit et instantané créé par le gouvernement brésilien, appelé PIX, considéré comme une concurrence déloyale envers les systèmes de paiement américains tels que Google Pay. Que la législation brésilienne ne soit pas appliquée aux entreprises américaines de réseaux sociaux, les États-Unis préférant que le Brésil adopte la législation américaine. Que les poursuites judiciaires contre Jair Bolsonaro et ses alliés soient abandonnées, les États-Unis estimant qu’il n’y a pas lieu de les juger. Le gouvernement brésilien a déjà répondu que les revendications commerciales peuvent faire l’objet de négociations, mais que la souveraineté nationale n’est pas négociable. Il est question d’imposer des surtaxes aux géants de la tech américains opérant au Brésil, en mesure de rétorsion. Voici la lettre de Lula publiée hier (traduite par IA) " Le Brésil est un pays souverain et démocratique, qui respecte les droits humains et l’indépendance des Pouvoirs. Un pays qui défend le multilatéralisme et la coexistence harmonieuse entre les Nations, ce qui a garanti la force de notre économie et l’autonomie de notre politique étrangère. Il est inacceptable que le gouvernement des États-Unis interfère dans la Justice brésilienne. Le gouvernement brésilien exprime sa solidarité envers le ministre Alexandre de Moraes, de la Cour suprême fédérale, visé par des sanctions motivées par l’action de politiciens brésiliens qui trahissent notre patrie et notre peuple pour défendre leurs propres intérêts. L’un des fondements de la démocratie et du respect des droits humains au Brésil est l’indépendance du Pouvoir judiciaire, et toute tentative de l’affaiblir constitue une menace contre le régime démocratique lui-même. La justice n’est pas négociable. Au Brésil, la loi s’applique à tous les citoyens et à toutes les entreprises. Toute activité qui affecte la vie de la population et la démocratie brésilienne est soumise à des normes. Les plateformes numériques ne font pas exception. La société brésilienne rejette les contenus de haine, de racisme, de pédopornographie, les escroqueries, les fraudes, ainsi que les discours contraires aux droits humains et à la démocratie. Le gouvernement brésilien considère comme injustifiable l’usage d’arguments politiques pour justifier les mesures commerciales annoncées par le gouvernement américain contre les exportations brésiliennes. Le Brésil a accumulé, au cours des dernières décennies, un important déficit commercial en biens et services vis-à-vis des États-Unis. La motivation politique des mesures prises contre le Brésil porte atteinte à la souveraineté nationale et à la relation historique entre les deux pays. Le Brésil reste disposé à négocier les aspects commerciaux de sa relation avec les États-Unis, mais n’abandonnera pas les instruments de défense du pays prévus dans sa législation. Notre économie est de plus en plus intégrée aux principaux marchés et partenaires internationaux. Nous avons déjà entamé l’évaluation des impacts de ces mesures et l’élaboration d’actions pour soutenir et protéger les travailleurs, les entreprises et les familles brésiliennes. LUIZ INÁCIO LULA DA SILVA Président de la République"
    16 points
  6. Petit commentaire non technique sur le sujet FDI et les appels d'offres en cours : il me semble que les potentiels clients recherchent avant tout un partenaire pour la construction de leur flotte, la formation et l'entraînement des équipages, et enfin pour gérer leurs problèmes de voisinage avec eux. Donc contre les russes qu'on soit suédois, danois ou norvégien. Pour ces derniers le partenaire, historique, est tout trouvé : il est anglais, et ils les accompagnent en ce moment même en Indo-pacifique. Aucun interêt pour la Norvège en tant que pays. Beaucoup plus d'intérêts pour sa marine pour qui les voyages forment la jeunesse, améliorent le taux d'engagement des marins, et augmentent la capacité à travailler en escadre avec des moyens techniques et humains dont ils ne disposeront jamais (tels que des porte-avions ou plus ou moins équivalents). Alors la FDI là-dedans : d'après les premiers retours ce serait un bon petit canot bien né, polyvalent, pas cher, avec une empreinte technologique et RH maîtrisée. En gros le bon compromis du moment avec la technologie de ses grandes sœurs FREMM et FDA (pour les sonars et systèmes PAAMS), et quelques innovations visuelles et techniques (étrave et datas centers). La polémique avec l'offre anglaise est normale : la perfidie légendaire de ce peuple leur interdit d'admettre qu'ils n'ont fait que copier les FREMM avec leur T26, et ils usent d'arguments discutables comme taille du navire ou forme d'étrave pour faire croire (a qui ?) qu'ils pourraient faire travailler un sonar remorqué dans des creux de 15m au milieu des icebergs... La réalité crue des choses est que la RN a raclé les fonds de tiroirs pour envoyer une escadre s'entraîner avec des australiens qui ne sont pas prêts de voir les sous-marins promis, et vendus. Sous-marins que la même RN n'arrive pas à faire naviguer pour elle-même (1 sur 6 au mieux). La situation des frégates britanniques n'est pas encourageante, le planning des livraisons est au mieux inquiétant, et le modèle choisi est au mieux dépassé (au vu des retours des conflits en cours impliquant la Russie). En fait la RN, depuis 10 ans, est en voie de déclassement. Ses acquis antérieurs, et notamment les Malouines, font qu'elle garde quelques beaux restes et sans aucun doute de très bonnes écoles. Pour rappel historique la Royale sous Louis XVI a gagné la bataille de la Chesapeake et changé la face du monde. Peu de temps après la révolution à décapité le corps des officiers de marine (au propre comme au figuré), puis la grande armée a pillé celui des canonniers embarqués. Résultat final : Trafalgar, fermez le ban. Une marine qui ne navigue pas (ou peu) perd son rang. Quand la MN vise (et tient) un format à 10 soums, 18 frégates de 1er rang, une vingtaine de coques de 2nd et 3eme rang, et tout le monde a double équipage avec une disponibilité à 80%, la RN se débat et vend ce qui flotte encore pour réparer et faire flotter ce qui lui manque le plus. Ça ne veut évidemment pas dire qu'on vendra plus de FDI. C'est juste que certains commentaires, mêmes pertinents, de certains "experts" autoproclamés, ne prennent en compte qu'une infime partie du problème. Le choix d'achat est éminemment politique et je ne commenterai jamais ce type de choix, mais l'offre française est globale et pertinente, parce que toutes les nations ayant acheté des produits NG ont été formées et font parfaitement naviguer leurs coques sans dysfonctionnement notable, ni réclamation.
    16 points
  7. 1eres réactions de M. Michael Schöllhorn coté ADS aux propos de Trappier, la fin approche: Mais de quels principes initiaux ce monsieur Schöllhorn fait-il référence ? Le best athlete ? La ligne rouge des F-35 pour la collaboration SCAF ? Les besoins de navalisation et d'emport nucléaires français qui soudainement les emmerde ?
    15 points
  8. Les Allemands comptent faire quoi avec leurs armes nucléaires tactiques au juste? Sur quelle doctrine d'usage ils s'appuient? La France a disposé de Pluton et d'Hadès des missiles quasi balistique tactique - 500km - destiné à frapper le corps de bataille soviétique en RFA... Ça n'a pas laissé un très bon souvenir aux Allemands on les a vite retiré en 1990 avec la fin de la menace aux frontières de la RFA. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Missile_Hadès Pour faire simple la France a renoncé au programme Hadès pour faire plaisir au Allemands à l'époque... Programme qui prévoyait aussi une variantes quasi balistique conventionnel genre ATACMS mais avec guidage terminal etc. Quasi balistique manoeuvre terminale agressive, charge militaire non négligeable on avait notre Isknader. Et maintenant les même qui ont la mémoire courte - c'était il y a moins de 20 ans - nous reproche ce qu'ils nous ont imposé... Dans une famille de cas sociaux tu fais ça tu finis chez le juge des enfants pour maltraitance mais entre "amis" européens c'est de bonne guerre lol.
    14 points
  9. Parce que justement a l'époque plus personne ne voulait de nucléaire tactique les Allemands les premiers puisqu'ils nous l'ont littéralement interdit. Selon les Allemands le nucléaire c'était sale et c'était l'apocalypse. S'en servir ouvrirait un trou dans l'espace temps. Même les CNPE était monstrueusement dangereux au point de nous dire fermer Fessenheim! Et les meme aujourd'hui réclament un réaménagement nucléaire tactique de l'Allemagne pour bombarder le corps de bataille russe en Pologne !!! Sérieusement !!! A un moment il faut se regarder dans le miroir et assumer son passé... Plutôt de reprocher aux autres ceux qu'on leur a soit même imposé. Tu veux du nucléaire tactique. Demain matin la France t'en produits il suffit de signer le chèque. On a les avion, les missiles, tout déjà vérifié, il suffit de modifier a minima ma TNA. Si on ne le fait pas c'est justement parce que doctrinalement on considère sur proposition allemande que le nucléaire tactique c'est le diable... Et ce depuis 1991. Si les Allemands change d'avis et nous permettent de bombarder le corps de bataille russe qui rentre en Allemagne de l'est pas de souci. On peut le faire demain matin.
    12 points
  10. Je bois du petit lait. Que quelqu'un se sente floué par une balance commerciale défavorable avérée et les conséquences sur son industrie locale (et donc la situation économique de sa classe moyenne) et notre eden du dumping et de l'optimisation fiscale s'envole. Allez, encore un effort en Europe et on mets des barrières douanières (25% chacune?) : - contre les pays l'appliquant pas un ensemble de normes écologiques considérées comme la moyenne chez nous - contre les pays n'appliquant pas un ensemble de normes sociale / du droit du travail considérées comme la norme chez nous Ça permettra soit de rapatrier du travail chez nous, et de diminuer notre empreinte carbonée, soit de ne traiter qu'avec des pays qui ont un cadre culturel similaire au notre et d'arrêter de financer des enfers humains aux dépens de la classe moyenne européenne Et pour combler le tout, une imposition minimale aux entreprises en Europe, commune à toutes les nations, et l'expulsion manu militari des nations parasites de l'Europe (coucou l'Irlande) qui contribuent au vol de centaines de milliards d'euros d'impôts aux sociétés européennes. Mais il est vrai qu'il semble plus facile aux aveugles d'hier, borgnes d'aujourd'hui, de taper sur la conséquence que sur les causes. Pourquoi ? Parce que s'opposer sans réfléchir aux positions actuelles de Trump ce n'est pas soutenir le citoyen moyen Européen. C'est soutenir l'actionnaire d'Apple. Qui produit son téléphone en Chine au mepris de la dignité humaine. L'importe dans des conteneurs polluant à l'extrême. Le vends avec une marge démentielle au col bleu occidental. Et fuis l'impôt en déplaçant tous ses bénéfices vers l'Irlande où ils ne seront peu ou pas taxés. Camarades, vous vous trompez de combat. Tldr : je suis pour le libre échange, à condition qu'on parte d'un socle de droits et de valeur commune. Sinon le pays le plus naïf se fait plumer par la dictature
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  11. Un long article néerlandais sur les étraves inversées et notamment la FDI : Changer de cap : pourquoi certains nouveaux navires de guerre ont-ils une proue différente ? https://premium.marineschepen.nl/over-een-andere-boeg-waarom-hebben-sommige-nieuwe-marineschepen-een-afwijkende-boeg/ Formes de proue et leur influence sur le comportement en mer dans les vagues Les destroyers américains de la classe Zumwalt possèdent une proue inversée. Les nouvelles frégates françaises de type FDI aussi, bien que dans une moindre mesure. Ces formes de proue ont un aspect futuriste, mais près de dix ans après la mise en service du Zumwalt, aucune image du navire par mauvais temps n’a encore circulé. Et lorsque la première FDI a commencé ses essais en mer en 2024, de l’eau a immédiatement balayé la proue. Que se passe-t-il ? Quels sont les risques liés à un tel design ? Entretien avec Pepijn de Jong, chercheur à l’institut néerlandais MARIN, et Bas Buchner, ancien directeur de MARIN. Tous deux ont soutenu une thèse sur les formes de proue et leur impact sur le comportement en mer par gros temps. Lors de la première sortie en mer de la frégate française Amiral Ronarc’h, à l’automne dernier, un détail a attiré l’attention : un jet d’eau salée semblait constamment éclabousser la proue. Rien d’anormal en soi — sauf que la mer était quasiment calme. Ce n’est évidemment pas passé inaperçu, et pas seulement pour l’auteur de ces lignes. Les partisans de cette conception affirment qu’il n’y a plus de personnel posté à l’avant du navire, donc l’eau qui passe par-dessus ne poserait aucun problème. Mais tout de même. Que se passerait-il si la frégate FDI naviguait par mauvais temps en Méditerranée ? Ou pire encore : en mer de Norvège, où les embruns gèlent rapidement sur les superstructures ? La proue de ce navire va-t-elle alors fendre les vagues comme une lame de charrue fend la terre ? FDI : un “succès” Le site maritime français Mer et Marine qualifiait en octobre la nouvelle forme de proue des frégates FDI de « franc succès » après les essais en mer. La proue inversée permettrait au navire de fendre les vagues, empêchant ainsi celles-ci de s’écraser sur l’avant du bâtiment et de provoquer des dommages, selon l’explication fournie. Jean-Marie Dorbon, directeur du programme FDI chez Naval Group, a déclaré au site français : « Avec ce nouveau design, les vagues sont repoussées vers l’extérieur et leur énergie est dissipée sous forme de spray. Le résultat est impressionnant (…). » Selon Dorbon, les essuie-glaces sont « moins sollicités » que sur les navires à proue conventionnelle. De plus, les résultats observés sont conformes aux prévisions théoriques, et le comportement du navire serait même supérieur aux normes recommandées par l’OTAN. Mer et Marine a embarqué au printemps dernier à bord de l’Amiral Ronarc’h et a publié une vidéo sur YouTube. Le commandant du navire a qualifié la proue inversée de « bon choix » de la part de Naval Group. Selon lui, elle a attiré l’attention des médias, contribué à l’esthétique du FDI, mais elle est aussi appréciée par l’équipage. En mauvais temps, le navire est resté stable, sans frapper violemment les vagues. Ce comportement est meilleur à la fois pour l’équipage et pour les équipements à bord, mais il permettrait aussi à la coque de vieillir moins vite et d’éviter l’apparition de fissures, explique-t-on. Selon le commandant, il existe toutefois un « petit inconvénient » : un « effet de brouillard lorsque la mer est agitée. Il n’y a pas de vagues qui s’écrasent violemment et causent des dommages. » Une rampe anti-embruns est installée au sommet de la proue inversée pour empêcher les vagues de submerger le navire, mais cela entraîne tout de même « un peu d’écume, des gouttelettes » qui passent par-dessus. En contradiction avec ce qu’a déclaré le directeur de programme de Naval Group, le commandant affirme que les essuie-glaces doivent être « utilisés plus souvent que sur d’autres navires ». La forme de la proue a fait l’objet de critiques, mais le commandant s’est dit « entièrement rassuré ». « Les avantages l’emportent sur les inconvénients », a-t-il affirmé. Il a toutefois ajouté que la Marine continuerait à surveiller cela au cours des prochaines années. Frégates S : beaucoup d’eau sur le pont La Marine française ne sera pas la seule à surveiller de près, dans les années à venir, le comportement en mer des FDI face aux vagues : aux Pays-Bas aussi, des experts observent la situation — à distance — avec un vif intérêt. Car bien entendu, cela fait déjà des décennies que les Néerlandais étudient et modélisent les formes de proue. Mais ce n’est qu’après les retours d’expérience mitigés avec les frégates de classe S que le sujet a commencé à recevoir davantage d’attention. Dans le Marineblad de mars 1975, l’ingénieur naval Ir. E.H.E. Nabbe écrivait à propos de la frégate de classe S : « Un petit détail, mais frappant, est la proue fortement en surplomb selon les normes de la Marine royale néerlandaise. Elle résulte de la nécessité de garder la chaîne d’ancre aussi éloignée que possible de la coque immergée. » Cela a donné aux frégates S leur proue caractéristique, visible également dans les publicités diffusées au cinéma dans les années 1980 et 1990, où elle fendait gracieusement les flots. Cette proue, mise en scène sur grand écran, a sans doute contribué au nombre de formulaires d’engagement remplis à l’époque. Mais elle présentait aussi un inconvénient : par mauvais temps, les frégates S recevaient de grandes quantités d’eau verte. Cela entraînait régulièrement des dommages, notamment à l’enveloppe du canon Oto Melara de 76 mm. Bas Buchner, aujourd’hui directeur de programme pour les systèmes maritimes autonomes au sein de la Marine, mais encore directeur du MARIN jusqu’à la fin de l’année dernière, a eu l’occasion d’enquêter sur la question. « J’ai commencé au MARIN en octobre 1991 », raconte Buchner lors de notre entretien, dans une salle de réunion de l’institut de recherche à Wageningen. « Il restait alors un budget destiné à des recherches pour la Marine royale néerlandaise. » Buchner a pu se pencher sur le cas des frégates S : « Ces navires étaient connus pour être “humides”, car ils embarquaient beaucoup d’eau verte. » L’eau verte, c’est donc autre chose que les embruns. Dans ce cas, la proue du navire s’enfonce dans les vagues, formant un mur d’eau qui semble un instant figé avant de s’abattre violemment sur le pont. Il s’agit là d’eau de mer dense et massive — bien différente de l’écume ou du spray (aussi appelé “eau blanche”) — qui peut frapper avec une force considérable lorsqu’elle heurte une structure sur le pont. Chocs et ralentissements Le comportement en mer des frégates S était à l’époque un problème bien connu. Jaap Huisman, futur chef du bureau Construction Navale à la Direction du Matériel de la Marine Royale (DMKM), avait déjà reçu la mission d’améliorer cet aspect sur la frégate M lors de sa conception. Kees Scheijgrond, chef de projet pour la frégate M au DMKM, écrivait dans le Marineblad de 1986 que l’équipe projet avait réussi à concevoir un navire aux meilleures caractéristiques de navigation. « La coque a été optimisée selon les dernières données connues en matière de comportement en mer, notamment concernant le tangage, le roulis, l’impact de l’eau verte, les mouvements du pont d’envol et le bruit sous-marin rayonné. Le résultat est une proue très évasée et une section transversale en V prononcé, avec un décrochement sur toute la longueur au niveau du pont G. Les calculs montrent que la frégate M représente une amélioration de 15 à 20 % sur ces points par rapport à la frégate S. » Outre Bas Buchner, Pepijn de Jong, responsable du département Défense chez MARIN, a également participé à l’entretien. « La frégate M possède des membrures plus évasées », explique De Jong, « ce qui garde le pont plus sec, mais cela ralentit davantage le navire lorsqu’il rencontre une vague. On ressent cela comme une décélération. Ce n’est pas un choc brutal, mais parfois on a la sensation que l’estomac remonte dans la gorge lorsque le navire freine fortement à cause de cette large flare. Dans la passerelle de commandement, une frégate S peut sembler plus confortable. » « Les frégates M sont donc nettement plus sèches que les frégates S », explique Buchner. « Les LCF ont une proue encore plus pleine. En général, les LCF sont perçues comme des navires très marins. » « À l'international, le LCF est un navire très apprécié sur le plan hydrodynamique », ajoute De Jong. « Bien équilibré en termes, entre autres, de comportement en mer, de résistance aux vagues, de propulsion et de consommation de carburant. Les bonnes décisions ont aussi été prises concernant la hauteur de la proue : là où l’on cherchait encore beaucoup avec les frégates S et M, c’est bien maîtrisé sur le LCF. C’est aussi un navire plus grand, ce qui aide. » Avantages et inconvénients Alors que Bas Buchner a fait sa thèse sur la prévention de l’embarquement d’eau verte sur un navire, Pepijn de Jong a, lui, concentré sa recherche doctorale sur les conséquences du slamming, c’est-à-dire le choc brutal de la proue retombant dans l’eau. Avec ces deux experts néerlandais, nous abordons les évolutions des formes de proue à l’étranger. Il faut d’abord distinguer les différents designs. Il convient de noter que, parmi ces formes particulières de proue, celle de la classe Zumwalt est la plus extrême. Celle des FDI est la plus conservatrice, explique De Jong. Le dôme sonar sous la proue du Zumwalt est large, et la proue s’amincit vers le haut. Cela signifie qu’en haut de l’étrave, la flottabilité est réduite : il n’y a pas un grand volume d’air. La forme de la proue du FDI est plus complexe. De profil, elle est effectivement inclinée vers l’arrière, mais vue de face, on remarque que la partie supérieure est beaucoup plus large. « Je sais qu’ils ont mené beaucoup de recherches à ce sujet », explique De Jong. « Ils ont beaucoup modifié la partie haute de la proue, et il y a toujours une flare significative [forme en V] au-dessus de la ligne de flottaison. Cette largeur en haut n’est pas anodine : c’est pour la flottabilité. Cela signifie qu’avec son aspect radical, la FDI reste hydrodynamiquement raisonnable. » Mais opter pour une proue inversée implique un comportement différent dans les vagues. « Pour ma thèse au début des années 2000, nous avons testé trois bateaux rapides », raconte De Jong. « Ils étaient plus petits et plus rapides que des frégates, et chacun avait une forme de proue différente : une proue plus ou moins traditionnelle, une proue AxeBow, et enfin la dernière, un wavepiercer, c’est-à-dire un modèle avec une proue inversée. » « Le design traditionnel avait beaucoup de volume en haut de la proue. Pour la proue hache, la pointe supérieure avait été relevée pour compenser le volume perdu en bas. Quant au wavepiercer, plutôt extrême, il disposait surtout d’un grand volume en largeur. » « En termes d’accélérations verticales, le wavepiercer était de loin préférable aux deux autres », explique De Jong. Cette proue inversée coupait les vagues sans que le navire ne tape durement. « La proue hache était meilleure que la proue classique. Mais, nous avons perdu le wavepiercer après trois essais, car il a cassé et coulé. Cela était dû au fait que les forces exercées par toute l’eau qui tombait sur le navire sont devenues trop importantes pour la coque après ces trois essais. » Le design conventionnel navigue en grande partie par-dessus les vagues, ce qui provoque des accélérations verticales désagréables pour l’équipage. Par fortes houles, ce type de navire peut presque s’arrêter, et ces navires ont tendance à taper plus violemment dans les vagues. Une proue qui tranche les vagues n’a pas ce problème et offre plus de confort à l’équipage à l’intérieur du navire, tant que les vagues arrivent de face, expliquent Buchner et De Jong. « Cela illustre parfaitement le compromis. Si l’on cherche uniquement à naviguer très vite ou à maximiser le confort à bord, le wavepiercer est une bonne idée, à condition de résoudre tous ses effets secondaires négatifs », conclut De Jong. Sous-marin La proue inversée tranche donc les vagues et avance presque en ligne droite. Que se passe-t-il lorsque les vagues sont plus hautes ? « Cette proue s’enfonce dans les vagues », explique Buchner. « Avec une proue classique, plus elle s’enfonce, plus le navire gagne en flottabilité, car la proue s’élargit vers le haut. Mais avec une proue inversée, comme celle du Zumwalt, la flottabilité diminue simplement, puisqu’elle a été retirée à cet endroit. » « La proue s’enfonce vers le bas. Il faut bien avoir quelque part de la flottabilité qui permette de remonter », ajoute De Jong. « Avec ce design, les gens ont moins le mal de mer. Mais en contrepartie, il y a toujours beaucoup d’eau qui arrive sur le navire. » Buchner : « Chaque conception de navire est un compromis entre différentes exigences parfois difficiles à concilier. L’équipage apprécie que le navire ne soit pas trop stoppé par les vagues, mais si par mauvais temps on a l’impression que le navire ne peut plus ressortir des vagues, ce n’est pas non plus souhaitable. » « La Zumwalt s’en sort grâce à sa taille », explique De Jong. « Cette proue inversée est tellement extrême qu’ils n’ont ajouté aucun volume, mais ce navire est quand même plusieurs tailles au-dessus d’une frégate moyenne. Si la Zumwalt avait été plus petite, elle serait devenue un sous-marin. » « Ce qui est sûr ou non dépend de nombreux facteurs différents, comme la hauteur des vagues, la longueur d’onde et la vitesse », nuance immédiatement De Jong. « C’est pourquoi la proue FDI peut être une bonne idée en Méditerranée, mais moins adaptée dans l’Atlantique Nord. En fonction de la zone de navigation, des conditions, de la hauteur et de la raideur des vagues, et de la vitesse souhaitée, le compromis sera différent. » « Pour la Zumwalt, ils ont choisi un grand navire. La hauteur du pont est énorme comparée à d’autres navires. Cela rend plus difficile le franchissement des vagues par-dessus la proue, ce qui permet de naviguer plus vite dans des vagues plus hautes que si le navire avait été plus petit. » « Pour le FDI, on voit très clairement qu’ils n’ont pas opté pour la même forme de proue, mais qu’ils ont ajouté de la flottabilité en hauteur. Ce n’est pas un hasard, c’est un navire beaucoup plus petit. » Axe Bow « Il est aussi important de mentionner la proue Axe Bow », continue De Jong. « Cette proue est allongée vers le haut et vers le bas, et rendue très étroite. En l’allongeant vers le bas, on essaie d’éviter qu’elle ne quitte pas l’eau et ne traverse la surface de l’eau. Ainsi, il n’y a pas de slamming. Jusqu’au moment où la proue sort de l’eau, là on ressent un peu de slamming, mais très peu, ce qui fait que l’équipage subit beaucoup moins de chocs. » Spray Nous avons abordé cette histoire de spray sur la proue du FDI (mais l'AxeBow en souffre aussi). « Le spray est une fine couche d’eau qui s’élève et se décompose en petites gouttes », explique Buchner. « Au-dessus de cette proue, il y a des tourbillons qui aspirent ces gouttes d’eau vers la passerelle. Du coup, les vitres sont constamment mouillées. Cela ne cause pas de dégâts, mais ça a des conséquences sur la manière de naviguer. » Un spray constant réduit la visibilité et gèle rapidement dans les eaux froides. Il faut alors casser la glace, ce qui est pénible pour l’équipage, car la glace nuit à la stabilité du navire. Par ailleurs, on se demande quels sont les effets de ce phénomène sur le canon et le système de lancement vertical. Pour lutter contre le spray, ces navires sont souvent équipés de rails anti-spray. Buchner : « C’est une sorte de plaque horizontale qui empêche l’eau de s’élever et la maintient près de la surface. » Danger : stabilité La proue inversée a tendance à plonger dans les vagues par mauvais temps. Ce qui est étonnant, c’est que le plus grand danger ne vient pas des vagues de face, mais justement de celles venant de l’arrière. « Il y a eu beaucoup de critiques concernant la stabilité du design de la Zumwalt », explique De Jong. La Zumwalt ne possède pas seulement une proue inversée remarquable, mais la forme du navire vue de face est triangulaire : les parois latérales de la coque et la superstructure sont inclinées vers l’intérieur. La raison ? La furtivité, car cela dévie les signaux radar. Mais ces navires, qui coûtent environ 7,5 milliards de dollars chacun (et qui ne sont toujours pas pleinement opérationnels), pourraient chavirer sous des vagues venant de l’arrière, craignait-on. De Jong : « Beaucoup de recherches ont été faites et beaucoup de publications sont disponibles à ce sujet, dans le monde entier, y compris en Chine, sur la stabilité dynamique des coques face aux vagues arrière. » Un modèle plus générique et public, et non le design exact de la Zumwalt, a été utilisé. « Un navire, vu de côté, pivote autour du centre de gravité situé sur la ligne de flottaison », explique Buchner. « Si un navire est symétrique devant et derrière, alors le point de pivot est au milieu du navire. Si tu enlèves beaucoup de volume à l’avant pour une proue inversée, le point de pivot se déplace vers l’arrière. » « Mais pour un navire dont le point de pivot est plus en arrière, la forme vue du dessus ressemble à un triangle. Lorsque des vagues arrivent par l’arrière, la proue est enfoncée plus profondément dans l’eau. » Dans une telle situation, l’arrière du navire va tourner vers bâbord ou tribord, et le navire va chavirer. De Jong : « Tu vas donner un contre-bord maximal pour revenir sur le cap, mais cela provoque un choc supplémentaire qui accentue le roulis, et une vague suivante pourrait faire chavirer le navire. Les experts craignaient que la Zumwalt soit particulièrement sensible à ce problème. » « Ils ont énormément investi dans les techniques de mesure, de calculs et les outils, précisément parce que ce problème avait été identifié. » « D’après des mesures publiées », poursuit De Jong, « il y avait des risques. Les concepteurs ont donc probablement fait beaucoup d’efforts pour réduire ces risques. » De Jong suppose que c’est pour cela que les concepteurs ont élargi la Zumwalt et abaissé son centre de gravité au maximum. « Et je pense pouvoir le lire », dit De Jong en faisant référence à l’article Handling the Zumwalt-class destroyer publié dans Proceedings en octobre 2018. « Ils y indiquent qu’ils ont observé un bon comportement en mer d’état 6. L’une des remarques est que le navire revient rapidement en position verticale. Si vous connaissez un peu la stabilité navale, cela signifie qu’ils ont choisi un centre de gravité relativement bas, ce qui donne une stabilité importante. Une grande stabilité signifie que si vous poussez le navire, il revient rapidement à sa position. » Selon De Jong, cela a pour inconvénient que ce n’est pas confortable pour l’équipage : « Vous allez avoir des mouvements de roulis rapides. » Et ce, pour un état de mer 6. « Je trouve ça frappant », ajoute De Jong. « L’état de mer 6 est une mer agitée, mais pour les conditions de survie, on parle plutôt d’état de mer 8 ou plus. Donc que ce si gros navire se comporte bien en état 6, je m’y attendais. » Le risque qui existe pour la Zumwalt est-il aussi présent pour la FDI ? De Jong : « Je ne sais pas, mais pour la FDI, ils ont fait leurs calculs très sérieusement. Ils ont sans aucun doute bien étudié comment ce design se comporte. » « La FDI est quand même beaucoup moins extrême que la Zumwalt », ajoute Buchner. « À mon avis, c’est un très bon navire. Mais est-il meilleur qu’un navire traditionnel ? C’est la question. » Pourquoi choisir une étrave inversée ? Les marines mentionnées ont toutes leurs propres conceptions avec de bonnes qualités marines. Pourtant, les marines allemande, française et américaine optent pour une étrave inversée. Il y a plusieurs avantages, mais aussi des inconvénients. La question demeure pourquoi choisir une étrave atypique. Selon Naval Group et le commandant de l’Amiral Ronarc’h, le comportement en mer joue un grand rôle : plus de confort pour l’équipage. Selon Buchner, c’est aussi une question de mode. L’export pourrait y contribuer. Les étraves verticales se retrouvent aussi sur des yachts et des paquebots. Une étrave droite semble moderne. « Les gens s’influencent mutuellement », dit Buchner, « et à un moment donné, les extrêmes apparaissent. Les concepteurs sont comme tout le monde. » Selon Buchner et De Jong, le choix d’une étrave inversée ne repose pas uniquement sur l’esthétique. Ils reconnaissent que les avantages en termes de comportement en mer existent dans certains cas, mais il y a plus que cela. « Nous pensons du point de vue hydrodynamique », explique Buchner. « Pour les grandes plateformes, la signature radar est un problème sérieux. On cherche à réduire la signature radar, ce qui conduit à des parois inclinées et une étrave inversée. Si votre principal souci est d’être détecté par radar, vous acceptez peut-être les inconvénients d’une étrave inversée. C’est un compromis entre plusieurs exigences. » De Jong cite un article de Navy Times qui explique que la Zumwalt a été conçue pour « s’infiltrer discrètement le long des côtes ennemies grâce à une faible section radar, avant de bombarder à plus de 80 milles nautiques pour appuyer un débarquement de marines ». « Peut-être que les Américains ne se souciaient pas trop des conditions de mer à ce moment-là », poursuit De Jong. « Tout dépend de la mission du navire. » Il souligne aussi l’évolution dans le temps : « Pendant longtemps, le navire était juste une plateforme pour armer les armes, et tant qu’il était gris, ça allait. Mais avec le temps, on s’est plaint de l’inconfort, donc il faut faire quelque chose. » Recherche depuis les années cinquante Au XVIIe siècle, les navires de guerre n’étaient pas construits selon un plan strict, mais fondés sur l’expérience du maître constructeur. Il y a près d’un siècle, la fondation dont MARIN est issue a été créée. « Aux débuts, on se concentrait sur la résistance et la propulsion. C’était la continuité des recherches lancées par l’ingénieur anglais William Froude entre 1870 et 1890 », explique De Jong. Ce n’est qu’à partir des années cinquante que des recherches ont été menées sur les navires en mer agitée. Buchner précise : « En 1957, MARIN a mis en service l’un des premiers bassins de houle où l’on pouvait générer des vagues. C’est à ce moment-là que ce domaine s’est véritablement développé. De cette époque jusqu’au milieu des années 80, il s’agissait surtout d’apprentissage, et aujourd’hui nous sommes dans une phase d’amélioration. » Selon Buchner, la connaissance du comportement de roulis est devenue pertinente lorsque les navires sont passés de la voile à la vapeur. Un voilier, explique-t-il, peut être incliné mais ne roule pas spontanément. « Quand les voiles ont été retirées, on a découvert que les navires roulaient énormément dans les vagues transversales. On pouvait étudier cela en poussant un modèle dans de l’eau calme et en observant son roulis. Mais ce n’est qu’à partir des années cinquante et soixante que de véritables recherches ont été réalisées à ce sujet. » Frégates ASW et Den Helder MARIN a également étudié la forme de la proue et de la coque des frégates ASW. L’ASWF ne possède pas de proue inversée. L’ancien directeur Buchner déclare : « On a capitalisé sur des succès du passé. Je suis content qu’une certaine sobriété pragmatique ait été appliquée. Si quelque chose fonctionne bien, il ne faut pas changer, sauf s’il y a une très bonne raison. Et encore, il faut alors évaluer si l’on veut vraiment un navire totalement furtif, ce qui diminuerait son employabilité. » « Pour l’ASWF, la conception de la proue a été soigneusement étudiée », ajoute De Jong. « Des arguments rationnels ont été avancés et étayés par des chiffres. » « De la frégate S à la M, puis à la LCF et à l’ASWF, il y a une filiation assez cohérente », estime Buchner. « Un bon compromis en est sorti. » Selon lui, il n’y avait pas de raison de rendre la proue verticale ou inversée. La bâtiment Den Helder a une proue un peu plus verticale. Pourtant, De Jong ne considère pas non plus cela comme une conception déviante. Buchner conclut : « De mon point de vue spécialisé sur le comportement en mer, je vois une proue très nette et logique. Il n’y a pas d’extrême. La proue présente un flare vers l’extérieur, mais pas assez pour que la proue tape dans l’eau. » Pour toutes ces conceptions néerlandaises, elles doivent également être utilisables partout. Pas seulement dans certaines régions, comme dans certaines marines. « C'est aussi une contrainte », dit Buchner. « En conséquence, nous avons des frégates relativement grandes avec beaucoup de volume. Ces navires doivent également pouvoir naviguer dans l'océan Atlantique Nord, pas seulement dans la mer du Nord. En mer du Nord, vous avez généralement des vagues relativement courtes, sur l'océan, elles sont beaucoup plus longues. La taille du navire est donc importante. » Nouveaux défis Les océans n’ont pas changé depuis des milliards d’années, tout comme les lois de la nature. A-t-on déjà trouvé la forme parfaite de proue ? « À un moment donné, une forme donnée convient effectivement », répond Buchner. « C’est pourquoi il n’y a pas de grandes différences entre une LCF et une frégate ASW. Il y a une bonne raison à cela. Il ne faut pas changer une formule qui marche, sauf si de nouveaux défis apparaissent. Alors on se demande si l’on peut inventer quelque chose de nouveau sur la base des connaissances actuelles. » « Et ces nouveaux défis émergent », poursuit De Jong, faisant référence aux navires sans équipage. « Le comportement des petits bateaux rapides en mer a toujours été important, mais pour les USV (Unmanned Surface Vehicles), c’est encore plus le cas. Cela fait déjà quelques années que nous travaillons dessus, et ce n’est pas simple. » Il s’agit notamment du déploiement de drones marins et de leur récupération à bord. La taille de ces USV représente aussi un défi. De Jong ajoute : « Exail construit des drones en forme de voiliers inversés. Ils ont clairement choisi ce design, car il n’y a personne à bord. Ces drones naviguent presque en ligne droite à travers les vagues, comme des wavepiercers. Pour les USV, il faut penser autrement, ce qui impose de nouvelles limites, d’autres formes de coque et donc de nouvelles évolutions. » Les concept Allemands et Coréens de frégates à étrave inversée -->
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  12. C'est le moment de rappeler cette plaisanterie soviétique. Aux Etats-Unis, nous sommes une démocratie. Je peux sortir dans la rue et crier "à bas Nixon !" si je veux. En Union Soviétique aussi, nous sommes une démocratie. Je peux sortir dans la rue et crier "à bas Nixon !" si je veux. Avec des si, le palais de Sotchi serait ouvert au public. Enfin. On tourne un peu en rond quand même : les Ukrainiens corrompus, nazis, aux ordres de l'Occident impérialiste... vous n'avez rien de neuf en réserve ?
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  13. Moi, qui viens de Grèce, je lis toujours tes commentaires avec intérêt, justement parce que tu es en Allemagne et que ça me donne une perspective plus globale. J’apprécie vraiment ce que tu écris — surtout sur le forum français — et je trouve que tu fais du très bon boulot. J’espère que tu continueras comme ça, et ce serait sympa d’échanger nos points de vue !
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  14. L'un des problèmes est que le voisin de l'Allemagne dispose certes d'armes nucléaires stratégiques puissantes, mais à pas de tactiques, c'est-à-dire de petites bombes destinées à des missions limitées contre des cibles militaires. Une dissuasion crédible a besoin des deux genres. Les armes de la France sont en quelque sorte trop puissantes pour être crédibles. La conséquence : la dissuasion peut ne pas fonctionner. Ah si seulement les stratèges français avaient eu la sagesse de lire le Spiegel, ils aurait depuis longtemps rectifié le tir L'Allemagne a l'argent et les moyens techniques pour se procurer ses propres armes nucléaires, dit un diplomate européen de haut rang – et dans ce cas, elle serait probablement encore plus disposée que la France à les mettre au service de l'Europe Quelle admirable générosité ! J'imagine que selon ce diplomate ca va se passer comme ca ? Le contribuable Allemand va investir des centaines de milliards € dans le développement d'une bombe Allemande et de ses vecteurs. Après 20 ans d'efforts et un doublement du budget initialement prévu, l'outil fonctionne enfin. Le Chancelier Allemand partage gratuitement avec les successeurs de Sánchez, d'Orbán, de Mitsotakis ou de Duda le bouton rouge de l'apocalypse... Pas de "Final Say", pas de droit de veto ... Juste un pur acte de foi européenne. Je suis taquin, je trouve ce paragraphe bien mieux nuancé De multiples impasses mais des issues sont possibles : Premièrement, les principaux pays d’Europe pourraient créer une union de défense, en complément de l’OTAN. Elle devrait fonctionner en dehors des institutions actuelles de l’UE, afin d’éviter que des autocrates pro-russes comme Viktor Orbán en Hongrie ou le Premier ministre slovaque Robert Fico ne puissent la bloquer. Deuxièmement, les pays sans armes nucléaires propres devraient contribuer aux coûts de la protection nucléaire française et renforcer leurs capacités conventionnelles. Le président français garderait — comme c’est aujourd’hui le cas pour l’Américain — le dernier mot sur l’utilisation des armes nucléaires, mais certaines pourraient être stationnées chez des voisins européens, et un organe commun à créer permettrait aux partenaires de participer aux décisions. Troisièmement, la France devrait combler le déficit européen en armes nucléaires tactiques et adapter son arsenal à la menace actuelle. Cela ne nécessiterait ni que l’Allemagne construise sa propre bombe, ni que l’Europe possède autant d’armes nucléaires que la Russie. Les sous-marins nucléaires français garantissent déjà la capacité à répondre de manière fiable et dévastatrice à une attaque russe par des armes stratégiques.
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  15. Quand un Gripen s'est planté à l'atterrissage du fait de ses FCS, SAAB a demandé l'aide de Dassault (ou Dassault est venu en aide de peur que cet épisode nuise à la réputation des FCS) la recommandation principale de Dassault a été de séparer les logiciels critiques des logiciels normaux pour qu'un bug dans les logiciels normaux ne se propage pas dans les logiciels critiques rendant inutile les précautions qui sont prises dans les dit logiciels. Par extension Dassault a montré le genre d'architecture logicielle qu'il employait et qui facilitait cette contrainte. Depuis Saab communique sur son savoir faire dans ce domaine alors que Dassault ne dit rien...
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  16. Chat GPT comme sources de faits? vous êtes sérieux?
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  17. Oh seigneur Bon j'arrive après la bataille et pas mal de points ont déjà été abordés notamment par @g4lly mais on va reprendre les bases pour @Manuel77 Il n'existe effectivement plus d'armes tactiques réelles depuis longtemps en Europe que ce soit dans l'arsenal US, français ou russe, si elles ont jamais existé (peut être entre 1950 et 1960 et encore) Pourquoi ? Les armes tactiques vraies étaient des armes de faible portée, faible charge a utiliser sur les concentrations de forces adverses. C'est à dire des armes avec une chaine de décision rapide (corps d'armée ou armée et descente au niveau division pour la réactivité) sans chaine politique qui aurait ralenti la chose. Or, personne, personne, n'a laissé ce système en place parceque l'atomique est aussi et surtout une décision d'usage politique Du coup, plus de tactique réel parceque dans une guerre mobile, une décision qui met même une heure a s'executer c'est un déplacement potentiel de la cible (formations mobiles adverses donc) de 5-10-20-30 km (théoriques) soit même à 5 km, hors de l'air d'effet des charges tactiques Du coup, le tactique s'est rapidement transformé en semi stratégique en pratique d'usage (on frappe les aéroports, les parcs de chars, les hubs logistiques, les dépots de carburants d'armée voir les QG et GQG cad des cibles qui ne bougent pas mais qui restent militaires) Problème : l'imbrication de beaucoup de ces cibles avec un environnement civil (un aéroport même militaire est souvent à proximité d'une ville et l'effet d'une charge atomique ne distingue pas les civils des militaires) laissaient présager une dérive rapide vers un échange stratégique dont personne ne voulait à moins d'accepter une destruction mutuelle de ses infrastructures civiles et les pertes afférentes. Ca, même les soviétiques l'ont intégré rapidement post 1970 Reste le concept de pré-stratégique c'est à dire la doctrine française. (entre parenthèse il faut donc avoir une doctrine et les armes et pas juste les armes donc) c'est à dire une frappe sur des éléments mobiles adverses (quitte à les rater même partiellement, le Pluton c'était une heure pour la chaine de décision de tir avec pourtant des engins pré positionnés) mais comme message qu'on peut aller et qu'on ira plus loin si besoin avec l'échelon d'armes supérieures (donc je reprends, cela nécessite aussi des armes stratégiques dans son arsenal). Ca s'appelle un tir d'ultime avertissement et même si le système (Pluton puis Hades) est appelé tactique c'est bien une frappe pré-stratégique (rôle de l'ASMP-A maintenant) Ce que veulent les allemands maintenant, c'est des armes tactiques sans la doctrine, sur un schéma qu'ils nous ont reproché (-pour ne pas dire nous ont cassé les testicules avec-)tout au long de la Guerre Froide (frappe atomique sur leur territoire en dehors de leur choix decisionnel, les frictions sur le sujet pouvant alors certes se comprendre) pour probablement l'appliquer en Pologne ou dans les pays Baltes (qui eux aussi seront certainement ravis) et sans échelon d'armes supérieures pour une politique d'ultime avertissement Bref : vos militaires ou politiques veulent des armes pour lesquels ils n'ont aucune doctrine viable d'usage, contre lesquelles ils n'ont pas arrêté de nous faire chier pendant 30 ans (70-1997 programme Pluton puis Hades), n'ont pas compris l'inanité du concept purement tactique Soient ils sont très fébriles (possible), très hypocrites (certainement) et possiblement plus vraiment équipés intellectuellement pour comprendre des choses comprises pourtant il y'a 50 ans Autant donner des allumettes à un schizophrène paranoiaque dans un dépot d'essence
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  18. Je me suis permis d'aller poster la video du Latouche Treville sur Marineschepen... comme ils sont tous convaincus que la Marine Nationale ne frequente pas le gros temps en Atlantique Nord. (C'est bien connu voyons, les Francais sont des latins, leur terrain de jeu c'est la Mediterannee etc... ces hollandais semblent tres forts en mauvais stereotypes)
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  19. L'économie allemande considère que l'accord énergétique conclu avec les États-Unis est absurde sur les plans technique, logistique et administratif. https://archive.is/EFvIX#selection-1939.0-1939.227 1. Les 250 milliards de dollars dépassent largement les importations américaines actuelles Les données de l'UE montrent que l'année dernière, elle a importé au total pour 438,6 milliards de dollars de pétrole, de gaz naturel, de gaz naturel liquéfié et de charbon. Or, l'UE n'a acheté aux États-Unis que pour 75,9 milliards de dollars d'énergie. Cela ne représente même pas un tiers des 250 milliards de dollars par an convenus avec Trump pour les trois prochaines années. Selon l'UE, l'accord porte également sur l'énergie nucléaire. Mais même avec les importations d'uranium en provenance des États-Unis, il ne devrait pas être possible d'atteindre la valeur fixée. Walter Boltz, consultant en énergie au cabinet d'avocats Baker McKenzie, déclare : « Pour alimenter toutes les centrales nucléaires européennes, il faut environ 10 à 15 milliards d'euros d'uranium par an au maximum. » En théorie, l'UE pourrait négocier avec les exploitants de centrales nucléaires afin qu'ils constituent des réserves pour trois ans. Mais les États-Unis ne devraient pas être en mesure de fournir de telles quantités, car ils s'approvisionnent eux-mêmes en uranium supplémentaire auprès de la Russie. 2. La décision concernant les importations appartient aux entreprises Les achats d'énergie relèvent en grande partie des entreprises privées, et non des institutions politiques. Des acteurs mondiaux tels que Shell ou Total, des négociants en matières premières tels que Vitol ou Gunvor et des groupes nationaux tels que RWE, Uniper et EnBW importent de l'énergie en Europe et la revendent à des clients industriels et à des petits fournisseurs. L'UE ne peut pas imposer directement aux entreprises où et combien de pétrole, de gaz ou de charbon elles doivent acheter. Un négociant international affirme qu'il n'est pas clair comment les responsables politiques comptent garantir à l'avenir que certaines livraisons proviennent des États-Unis plutôt que du Qatar, par exemple. Théoriquement, on pourrait envisager des quotas imposés par la loi, des subventions spéciales pour les importations américaines ou des achats groupés par des acteurs publics au niveau européen. Au moment de la crise énergétique, l'Allemagne avait déjà eu recours à des achats de gaz mandatés par l'État via la société Trading Hub Europe (THE), qui est un regroupement de plusieurs opérateurs de réseaux de gaz allemands et qui a été dotée de moyens financiers considérables par le gouvernement fédéral. Mais pour les entreprises, il est actuellement difficile d'imaginer que l'ensemble des achats d'énergie européens soient réglementés de manière standardisée par un tel organisme central. Cela reviendrait à nationaliser le marché. 3. Les objectifs de l'UE ne correspondent pas à l'accord L'UE fait valoir que l'énergie supplémentaire provenant des États-Unis devrait contribuer à rendre l'UE moins dépendante du gaz naturel russe. Cependant, les chiffres montrent que les importations totales de gaz dans l'UE n'ont représenté que 118 milliards de dollars américains l'année dernière. Moins d'un sixième de cette somme provenait de Russie. Même si les quantités russes étaient entièrement remplacées par du gaz américain, on serait donc loin des 250 milliards de dollars d'importations énergétiques convenus avec les États-Unis. Dans le même temps, les entreprises mettent en garde contre une dépendance unilatérale vis-à-vis des États-Unis. Depuis l'attaque de la Russie contre l'Ukraine et la crise gazière qui en a résulté, le secteur tente de diversifier considérablement ses achats d'énergie. Ainsi, le groupe énergétique EnBW, basé dans le Bade-Wurtemberg, a signé la semaine dernière une déclaration d'intention avec Acwa Power, en Arabie saoudite, pour la fourniture d'hydrogène vert. Les accords avec les Émirats arabes unis ou le Qatar se sont également multipliés au cours des trois dernières années. Les exportateurs du Moyen-Orient ne devraient pas se réjouir de l'accord annoncé avec les États-Unis. À cela s'ajoute le fait que l'UE souhaite réviser son règlement sur le méthane et pourrait, dans ce cadre, exempter les entreprises américaines de l'obligation de réduire leurs émissions de méthane lorsque cela est techniquement possible. Pour certaines entreprises américaines, cela aurait nécessité des investissements importants, raison pour laquelle Trump s'oppose au règlement de l'UE. Il souhaite que l'UE importe davantage d'énergie des États-Unis sans avoir à remplir les conditions imposées par l'UE. Cette décision est critiquée par le Parlement européen. « Il est irresponsable de remplacer la dépendance aux importations énergétiques russes par cette nouvelle dépendance », a déclaré la députée européenne Jutta Paulus (Verts). « Au lieu de miser systématiquement sur les énergies propres, Mme von der Leyen cède aux menaces de Trump et sape à la fois les objectifs climatiques de l'Europe et le libre-échange. » ---- Au final, cela pourrait aboutir à ce que l'UE tente d'importer de plus grandes quantités d'énergie des États-Unis, mais doive ensuite inévitablement signaler que les entreprises américaines n'ont pas été en mesure de livrer les quantités convenues.
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  20. Placer la valeur des français plus haute que celle d'autres populations, bof .... Le problème est en fait assez simple, la France n'a plus la masse critique que pour influencer le monde et suivre son propre chemin économique et stratégique, à moins de 120-150 mio d'habitants pour une population assez dévelloppée, vous n'influencez plus dans le monde, ou seulement à la marge, et la France n'arrive toujours pas à l'accepter ... C'est d'ailleurs pour cela que la construction européenne entre la France et la plupart des autres pays déconne, car la vision n'est pas la même, la France voit cela comme une sorte de moyen de puissance, un moyen d'augmenter son poids relatif (450/500 mio d'Européens "cornaqués" par la France, qui aurait ainsi un poids mondial), le reste des pays d'Europe s'en foutent un peu de dominer ou d'avoir une voix qui porte dans le monde, ils veulent juste vivre peinards dans leur coin et que leurs voisins proches leur foutent la paix. Les danois, les portuguais, les belges, les tchèques, les grecs, les finlandais, n'en ont rien à b.anler de ce qui se passe en Amérique du Sud, au Pakistan ou en Chine ... et cela ne les dérange pas de payer, même un peu cher leur défense chez l'oncle Sam/Donald. Les Allemands ont essayé deux fois et la deuxième fois ont vu le résultat ... Les Anglais, c'est une île c'est déjà plus la même chose, leur langue s'est plus ou moins imposé (une version très limitée, mais bon, un anglais de cuisine), qui reste-t-il .... La France, qui n'a pas totalement digéré toutes les leçons du 20e siècle (le professeur De Gaulle a également magnifiquement entretenu l'illusion), a essayé de se raccrocher à l'Europe mais refuse encore toujours de voir que ses 26 partenaires n'ont pas la même vision .... problème, la France n'est pas une île, le Frexit est nettement moins possible que le Brexit, et comme économiquement on s'est largement planté depuis 25 ans .... C'est certain que si l'on avait un déficit de 30 % du PIB, un PIB de 55k $ par hab comme les Pays-Bas, c'est pas la voix de Berlin qui porterait à Bruxelles, mais celle de Paris .... Clairon
    10 points
  21. Honnêtement, je n'en ai pas l'impression. Du moins pas dans les faits (dans les déclarations politiques, peut être un peu plus) Je trouve plutôt que la fracture n'a jamais été aussi grande, et les clivages aussi importants entre nos deux pays. (Et je je regrette).
    9 points
  22. J'adore l'innocence du procédé qui suppose que les documents passés entre les mains de tous ces acteurs sont toujours d'une sincérité absolue.
    9 points
  23. Répondant à mes interrogations sur Delta Reflex, GE du COTAM - un chibane - me faisait part de son expérience concernant le C 130H ça sent le vécu
    9 points
  24. Je pense que cette guerre marque un changement majeur pour les combattants en première ligne, exposés en permanence (véritablement) à être chassés par des drones capables d'entrer dans des tranchées pour les y poursuivre...
    9 points
  25. Wallaby d'un côté Pol de l'autre, notre écosystème est à son point d'équilibre, la modération valide le concept...
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  26. Ich weiß. Ich liebe euch auch. Obwohl ihr furchtbar anstrengende Chauvinisten seid.
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  27. Non, les indiens et les émiratis, si ils interviennent dans le SCAF-FR, ça sera au moment de l'industrialisation et pas avant. Les indiens investissent leur R&D dans leurs champions locaux. Les émiratis sont bien plus crédible, mais, un des enjeux, du SCAF, c'est de gratter du financement européen. Et pour ça, il faut des partenaires européens. Le plan B c'est le Plan A, gratter du retour industriel et piller de la PI chez n'importe qui prêt à accepter un afflux important de Marks, pardon, d'Euros. La France n'étant plus disponible, reste donc les Anglois (qui seraient bien capable de dire oui tant ils sont aux abois) et les Suédois (Bonne chance avec eux , ça me parait improbable.) Le plan B étant de faire la danse du ventre aux américains si le plan A foire. Les Allemands sont suffisamment arrogants pour se proclamer leader d'un projet germano-hispano-belge. Mais ce scénario comprend une faille de taille. Il faut acheter des moteurs sur étagère et trouver un pigeon pour leur configurer les commandes de vol. Après, les politiques allemands ont l'air persuadés que le trio ADS/ MTU/ Hendsoldt est le meilleur groupement de l'aéronautique mondiale, donc allez savoir. Bref, j'ai l'impression de paraphraser @Patrick , mais objectivement, soit ils s'intègrent à GCAP aux forceps, soit ils achèteront américain. Un partenaire qui parait logique effectivement. Mais qui ne débloque pas de fonds européens, et qui n'a pas l'air si facile à manœuvrer, sans parler des réactions anglaises et américaines. De plus, je pense vraiment que l'Espagne va rester avec la France: - Respect des accords et des lignes rouges française tout au long du sketch allemand - Désolidarisation d'ADS Ger à quelques occasions - Volonté de ne pas marginaliser Indra - Possibilité pour ITP de récupérer le gros de la charge de MTU sur le NEFE - Y nada del Eurofighter
    8 points
  28. Il y'a un biais de calcul Les protections balistiques corps ont été très améliorées depuis la 1ere et 2eme GM Les parties exposées à la petite ferraille du champ de bataille (en impact indirect surtout, un GPB de toute façon ca n'arrêtera pas ou très mal une rafale de 5.45 SOVIET à courte portée, l'essentiel des engagements d'infanterie) restent les membres Tu as une étude un peu exhaustive sur avec l'Irak ici : https://apps.dtic.mil/sti/tr/pdf/ADA627628.pdf 8058 blessés serieux enregistrés au 1er Janvier 2006 70.5% blessés aux membres sup ou inf (encore une fois partie la plus exposée une fois qu'un GPB est mis et de toute façon le GPB passé, les blessures sont souvent fatales : poumons, coeur, foie) La dessus on a 423 amputés (5.2%) dont 372 suite à une explosion (essentiellement des IED) soit 75%. La différence est donc là avec ll'Ukraine : moins de mines APERS, plus d'explo improvisés sur véhicules, environnement plus sec moins septique globalement et chaine MEDEVAC améliorée. Mais le ratio de l'avoeu même des auteurs est particulier à un conflit de faible intensité, le taux global des conflits modernes en amputation tourne pour eux toujours autour de 7-8% lors de blessures majeures aux extrémités Si on extrapole (mal étant donné les différences de contexte) avec l'Ukraine 50 000 amputés = 7-8% de blessures aux membres (donc dans les 400 000 blessés serieux au membres ) qui elles même représentent 70% de blessures serieuses de l'infanterie (donc dans les 680 000 blessés serieux). On rejoins ton extrapolation sur les blessés C'est moins clair sur les morts justement avec l'effet protection balistiques (pertes qui décroient de 19.1 % pour la WWII à 15.8 % au Vietnam et 9.4 % des "touchés au combat" qui décèdent pour l'Irak .... mais bien sur on parle de l'armée US). Si on est conservateur version US c'est donc un ratio de pertes de 10% de tués par blessé lourd soit 68 000-70 000. Mais encore une fois l'extrapolation ici est très théorique, le case fatality ratio dependant beaucoup de la durée, intensité des combats, protections corporelles, chaine sanitaire. Disons que le chiffre de 70 000 tués est un plancher probablement largement dépassé, à voir si le ratio du champ de bataille ukrainien est plus proche de la WWII (auquel cas le plancher est à 140 000 tués) ou du Vietnam (auquel ce planche serait entre les deux soit dans les 100-105 000 tués) Dans les tous les cas, c'est environ entre 700 000 et 900 000 hommes hors de combat (en se basant sur une chaine MEDEVAC US ce qui n'est pas le lot de tout le monde, même sur une base WWII) Et ca vaut pour les 2 camps, les chaines MEDEVAC étant très loin d'être optimales malheureusement pour les soldats
    8 points
  29. C'est encore officieux, mais le gouvernement prépare la population suisse à la décision de suivre la Belgique et d'acheter d'autres F35 avec comme explication de devoir remplacer la totalité de leur aviation et d’admettre avoir mal compris les termes du contrat sur le prix fixe et d'accepter les augmentations présentes et futures. Oui les droits de douanes à 39% indique que l'achat de 36 F35 à prix fixe n'est pas suffisant pour garantir la sécurité du ciel sans nuage suisse. https://www.rts.ch/info/ PS : juste pour vous informer que c'est un message de vendredi.
    8 points
  30. Techniquement l'ASMP est une arme nucléaire tactique... Les US aiment crée une catégorie plus utilisable grâce à un puissance réglables, qui permet d'obtenir des puissances modeste de la même tête, pour rendre son usage sur le champ de bataille plus acceptable. On a notamment une variante pénétrante de la B·51 avec une tête réglable à une assez faible puissance qui permettait d'en faire une arme anti bunker - la bombe s'enfonce est explosé faisant une sorte de mini tremblement de terre très local qui secoue tellement les bunker autour qu'il n'y a pas besoin d'exploser pile dedans. A priori pour le moment les MOP conventionnelle leur suffisent encore même si elle nécessite un bombardier... Mais ce n'est pas certain que ça dure. Concernant l'ASMP c'est plus une question de posture et de volume, ainsi que la création du concept de pre·strategique qui a déclassé l'arme de la catégorie tactique. En gros après Pluton et Hadès la France voulais l'abandon du nucléaire tactique, et donc a proposé un concept d'emploi pres·trategique. L'idée était de cantonner le nucléaire a deux situations. - La dissuasion MAD. Tu entame une guerre nucléaire je t'atomise complètement. Ici on imagine souvent une seule étape la riposte massive a base d'ICBM sur les villes de l'ennemi. · Et l'intérêt vital de la France. Si mes forces conventionnelles sont insuffisantes a défendre les intérêts vitaux de la France je me réserve le droit d'engager un conflit nucléaire pour me défendre. Ici l'étape un c'est le pre-strategique, exemple un tir ASMP sur la flotte d'invasion ennemie. L'étape deux c'est le stratégique... Bombardements de l'ennemi chez lui a coup d'ICBM... Après pour refaire du tactique il faudrait avant tout changer de doctrine... Produire une tête réglable permettant de développer moins de puissance est un non problème on le faisait très bien avant. On a choisi délibérément d'annoncer des puissances importantes concernant nos tête nucléaire pour éviter l'ambiguïté justement. Non nous ne cultivons pas la culture du nucléaire d'usage courant... Que serait le nucléaire tactique.
    8 points
  31. Ca va bien au-delà de l'économie, justement. C'est la configuration des puissances dans la période qui s'ouvre qui est en train de se jouer. Et la période qui s'ouvre sera dure, ça me paraît évident L'article que j'ai posté en fin de page précédente le résume fort bien, ce que cet accord organise c'est : "L’Amérique contraint, la Chine contient et l’Europe obéit" Les coûts ne sont pas limités à ceux consentis dans ce diktat, déjà considérables. Ils incluent aussi tout ce qui sera imposé par l'Amérique à l'avenir. Et par les autres, la Chine en premier lieu et pas seulement elle Qui montre de la faiblesse incite les autres à en profiter. Quand à celui qui va jusqu'à se prosterner et s'humilier de peur de l'épreuve de force ? C'est pire encore que de projeter de la faiblesse, c'est projeter l'impression que quoi qu'il arrive on n'acceptera pas de résister ! Quelle importance ? Les coûts seraient considérables des deux côtés, à l'évidence. Est-ce que ce serait 60% / 40% dans un sens, ou 35% / 65% dans l'autre, importe peu L'essentiel est que si on accepte l'épreuve de force, on incite l'autre à ne pas y aller. A ne pas pousser "à bout" On peut alors faire des compromis. De vrais compromis, c'est-à-dire des compromis réciproques. Qui sont impossibles si ce n'est pas "Force contre Force" Si on n'accepte pas l'épreuve de force, on se retrouve dans un premier temps en face de "Tout pour moi, rien pour toi". Et ce n'est que le premier temps... car la partie qu'on a laissé prendre la position dominante reviendra à la charge, bien sûr. Et les autres parties, qui observent le spectacle, voient la bonne occaze, et sauront s'en souvenir Démontrer qu'on plie devant la pression, qu'on se couche voire qu'on se prosterne, c'est inciter tous les autres à l'hallali "Nous sommes une espèce, et notre espèce a sa loi" (Charles de Gaulle) La Chine a un excédent commercial face aux Etats-Unis à faire pâlir d'envie n'importe quel Européen, même un Allemand. Et elle ne plie pas ... En face du président Vance ! Oh oui, voilà quelqu'un qui ne va pas défendre les intérêts de son pays ! Voilà quelqu'un qui en face de gens prosternés devant l'Amérique ("Tape pas, ô grand président américain, tape pas !") va se dire "Non, non, je ne vais pas en profiter. Non, non, ce ne serait pas bien" Et même si c'était un nouvel Obama ou un nouveau Biden. Euh, vous croyez que les Démocrates américains négligent les intérêts de leur pays ? Vous croyez que face à la faiblesse ils se diront "Oh non les Européens sont si gentils, on ne va pas abuser, oh non alors ça serait trop méchant" ? Franchement, franchement, relis ce que tu as écrit là Et laisse-moi te dire un mot. Un nom. Trump Tu y crois encore ? Dans 15 jours, 3 mois ou 1 an, il est parfaitement capable de décider que nous n'avons pas baissé nos normes sanitaires de façon à permettre l'importation de nourriture américaine, donc il remet 50% de tarif, parce que nous sommes des gros profiteurs (enfin surtout les Allemands qu'est-ce qu'ils sont méchants ces gens-là) Ou bien autre chose ... Pourquoi se priverait-il, d'ailleurs ? Même si la France n'est pas le pays le plus touché - et ce n'est qu'une hypothèse, il faut voir le détail de l'accord qui n'est pas encore public alors que les communications Maison Blanche et UE sont très divergentes - la question n'est pas seulement le coût maintenant tout de suite, mais le coût de l'ensemble. Y compris tous les aplatissements futurs Et j'ai beau être personnellement souverainiste, je ne pense pas que la France peut être indifférente si ce sont d'autres pays européens qui subissent le plus dur du diktat. D'autant que nous sommes tous sur le même bateau, en matière commerciale ==>Le principal, et le plus grave, c'est de céder au diktat N'inversons pas les responsabilités. Je sais que tu te gardes bien de le faire dans le cas de la guerre Russie / Ukraine - c'est la Russie qui a attaqué, pas le contraire. Ne le faisons pas pour la guerre commerciale Etats-Unis / UE. C'est Washington qui la déclenche, pas les pays européens Et la guerre commerciale est déjà là La seule question est de savoir s'il convient de s'aplatir et de se prosterner en face du coup de force, ou s'il faut répondre à la force par la force, à la pression par la pression, afin de limiter les dégâts en forçant l'autre côté aussi à reculer, à équilibrer les concessions éventuelles Il me semble clair que se prosterner aujourd'hui, c'est non seulement accepter déjà des coûts importants, c'est aussi accepter tout ce que l'étranger (l'Amérique aujourd'hui, d'autres demain) exigeront de nous sous la menace d'un rapport de force Et si l'UE ne sert pas en matière commerciale à exercer la force pour équilibrer les intérêts avec les autres continents... alors à quoi sert-elle au juste ?
    8 points
  32. sauf que lorsqu'on communique sur nos compétences et réussites on est arrogant pour pas dire mythomane ou nostalgique d'une époque où effectivement les français savaient faire deux trois trucs mais sans plus... Suffit de voir les non français de ce forum qui sont quasi tous goguenard et moqueur quand on parle du rafale avec de l'inversion accusatoire quasi permanente et de la projection. Le fameux mythe "on ne peut rien dire sur ce forum sur le saint rafale car ça vexe les forumeurs français" alors que l'on acceptait juste pas les débilités et mensonges sorties tout droit des fora anglo-saxons. Suffit de voir toutes les précautions oratoires qu'on doit prendre vis à vis des forumeurs belges, allemands ou italiens pour leur dire une chose aussi simple et factuelle que la France peut développer et produire un chasseur "état de l'art" à un prix "raisonnable" (cas dans la fourchette de ce que doit coûter un tel programme industriel BIEN géré) et dans un laps de temps "court" et leurs pays pas. Soit par incapacité totale soit que les investissements et le temps nécessaires seraient telles qu'ils ne seraient absolument pas compétitif pour l'export ou pour fournir à temps leur propre armée de l'air. Le dire c'est être arrogant, xénophobe, la preuve du complexe de supériorité des français comparé à nos si humbles voisins. Rien que la sortie du ministre de la défense belge aurait du voir la convocation de l'ambassadeur pour lui expliquer que cette boite arrogante existe depuis le début du siècle dernier et a participé à l'effort de guerre qui a libéré SON pays durant la grande guerre, que le fondateur a préféré la déportation plutôt que de travailler pour ceux qui occupaient DE NOUVEAU SON pays, que cette boîte a permis de développer des avions de chasse au niveau durant toute la guerre froide pour contrebalancer la menace soviétique et que depuis Hollande la doctrine nucléaire française en partie permise par l'avion de cette boîte arrogante protège SON pays... Mais là énoncer ce qui relève du purement factuel est très mal pris
    8 points
  33. Cette guerre est sûrement la première avec des images aussi directes et crues de la mort qui surgit à tout moment. J'imagine bien que de tout temps ça a été la même chose pour tous les combattants du monde en première ligne. Mais l'observer derrière un écran tranquillement assis derrière un bureau est assez déconcertant. Vivement que cette hérésie s'arrête.
    8 points
  34. @gianks : en l'occurence, parce que ma boite a subi, aussi, une attaque informationnelle au printemps dernier, et parce que c'est SaxX qui a publié le truc, je peux t'affirmer avec certitude que cet individu "survend" ce qu'il a en main. En l'occurence, 2 Go de documents personnels et de fichiers de projets/TP d'un élève en école d'ingé qui avait laissé fuiter le mot de passe d'un partage de son compte étudiant sont devenus des To de données personnelles sensibles et des projets industriels confidentiels. Et selon lui, ma boite, qui peine à intégrer le top 200 mondial du domaine, est subitement devenue le leader français (alors qu'on reconnait aisément une dizaine de concurrents devant nous). Les équipes de sécurité ont passé un temps de dingue pour identifier le périmètre (inexistant), la nature des documents (personnel/étudiant) et le chemin d'exfiltration (vol du mot de passe d'un espace de partage). L'étudiant s'est pris une méga-soufflante, assumera lui-même les conséquences de son inconséquence en matière d'informations personnelles publiées, le préjudice pour la boite n'est qu'en image et en temps "perdu". Et pour avoir échangé avec des enquêteurs mandatés par la 3e chambre du tribunal judiciaire de Paris, spécialisés dans le domaine économique/cyber, les mailles du filet se resserrent... On a passé
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  35. https://www.t-online.de/nachrichten/ukraine/id_100831026/ukraine-krieg-pokrowsk-vor-einkesselung-russlands-neue-drohnenstrategie-.html t-online : Monsieur Gady, vous venez de rentrer d'Ukraine, où vous avez visité le front dans le Donbass. Qu'avez-vous observé là-bas ? Franz-Stefan Gady : Les principaux axes d'attaque des Russes se trouvent toujours dans le sud de Donetsk. Les villes de Kostyantynivka et Pokrovsk sont les deux principaux objectifs des attaques des forces armées russes. Je ne parlerais d'ailleurs pas d'offensive estivale. Je pense que cette image, souvent véhiculée ces derniers temps, est fausse. Comment décririez-vous alors la situation ? Les opérations offensives des Russes ont déjà commencé en mars et ne s'arrêteront probablement pas cet été. Il s'agit plutôt d'attaques continues, la Russie accélérant encore le rythme. Parler d'offensive suggère une période planifiée et un objectif précis, tel que la conquête d'un territoire. Et ce n'est pas l'objectif actuel des troupes du Kremlin ? Du moins, pas en priorité. L'objectif principal des Russes reste d'épuiser les défenseurs ukrainiens. Ils veulent leur infliger de lourdes pertes. Cela se reflète également dans la tactique des Russes. Comment les Russes procèdent-ils dans le Donbass ? Ils attaquent quotidiennement et continuellement en petits groupes. Les Russes n'essaient donc pas de rassembler des unités plus importantes pour réaliser des percées plus importantes. Leur objectif est d'épuiser et de décimer les Ukrainiens. Bien sûr, cela se traduit également par des pertes territoriales du côté ukrainien, mais plutôt comme un effet secondaire. La situation s'est particulièrement aggravée récemment dans la région de Pokrovsk. Des unités russes auraient déjà pénétré dans les faubourgs de la ville. La ville est-elle sur le point de tomber ? Pokrovsk sera probablement tôt ou tard complètement encerclée par les troupes russes. L'étau se resserre lentement mais sûrement. Même les dernières routes d'accès sont désormais sous surveillance constante et font l'objet d'attaques par des drones russes. Les Russes ont également réalisé des progrès considérables sur les flancs ces derniers jours. Le risque d'encerclement est donc bien réel. La grande question est maintenant de savoir à quelle vitesse les Ukrainiens pourront se retirer avec leur équipement. La situation est critique. Certains observateurs militaires parlent même d'un effondrement imminent du front près de Pokrovsk. Je ne partage pas cet avis, et je tiens à le souligner. L'Ukraine peut encore procéder à des retraits tactiques et stabiliser le front. Tout dépend donc des décisions prises par le commandement militaire ukrainien. Si Pokrovsk doit être défendue à tout prix, un scénario similaire à celui de Bakhmout en 2023 pourrait se produire. Là-bas, les Ukrainiens ont subi de lourdes pertes, tout comme les Russes. Il est vrai que la situation n'est actuellement pas stable. La ville de Konioutynivka sera probablement difficile à défendre. Cependant, contrairement à ce que certains observateurs décrivent, je ne pense pas que la situation dans le Donbass soit catastrophique. Pokrovsk est récemment devenu le symbole du changement dans la guerre des drones. Qu'est-ce qui a exactement changé là-bas au cours des derniers mois ? Sur certaines sections du front, les Ukrainiens risquent de perdre leur avantage qualitatif dans la guerre des drones. En effet, cela s'observe particulièrement dans la partie sud de la région de Pokrovsk. Les Russes y mettent en place une forme de guerre des drones plus systématique et plus adaptable, ce qui était jusqu'à présent inconnu de leur part. Sur le front, « Rubikon » est devenu un mot à la mode chez les Ukrainiens. Qu'est-ce que « Rubikon » ? Il s'agit d'unités spéciales russes équipées de drones qui opèrent à 20 à 25 kilomètres derrière le front. Elles traquent systématiquement les Ukrainiens, en particulier les équipes ukrainiennes équipées de drones. Elles tentent également de perturber la logistique ukrainienne. Les unités « Rubicon » sélectionnent leurs cibles de manière très systématique, puis les combattent. Comment cela se passe-t-il concrètement ? Les unités divisent le champ de bataille en zones qu'elles survolent méthodiquement afin d'identifier des cibles à attaquer. Cette tactique est la réponse russe aux développements qui ont eu lieu du côté ukrainien l'année dernière. Que s'est-il passé à l'époque ? En 2024, les forces armées ukrainiennes se sont adaptées à la supériorité russe en termes de matériel et de personnel. Les Ukrainiens ont mis en place un système de défense qui reposait principalement sur leur supériorité qualitative en matière de guerre des drones. Aujourd'hui, j'ai pu observer dans le sud de Donetsk que le vent semble tourner. Les Ukrainiens semblent perdre peu à peu leur supériorité aérienne à basse altitude, c'est-à-dire là où volent les drones. Cela représente un grand danger pour les Ukrainiens. Pourquoi ? Si le système de défense repose sur la guerre des drones, mais que les Ukrainiens commencent à prendre du retard dans ce domaine, alors l'ensemble de la défense pourrait être compromis. Cependant, l'artillerie fait toujours partie de la défense. Elle permet aux drones d'être efficaces en exposant les positions russes grâce à des tirs d'artillerie, ce qui empêche ou canalise leurs attaques. Ce n'est qu'ensuite que les drones entrent en action. En combinaison avec l'artillerie, les drones sont responsables de 80 à 90 % des pertes russes sur certains secteurs du front. Comment l'Ukraine réagit-elle à cette nouvelle menace russe ? Les Ukrainiens sont déjà en train de s'adapter. Cependant, la rapidité avec laquelle ils pourront trouver une solution pour rétablir leur supériorité en matière de drones reste incertaine. Il s'agit d'une question technologique, mais aussi de savoir s'ils peuvent étendre leurs opérations de drones à plus grande échelle. Les Ukrainiens disposent eux aussi depuis longtemps de spécialistes des drones. Comment fonctionnent-ils ? Il s'agit au total de cinq unités d'élite de drones, également connues sous le nom de « Line of Drones » (littéralement « ligne de drones », ndlr). Elles sont actuellement actives en tant que pompiers de première ligne, c'est-à-dire qu'elles interviennent sur les fronts les plus disputés. Elles attaquent également des cibles russes en profondeur, à l'instar des unités russes « Rubikon ». Pour être encore plus efficaces, les Ukrainiens doivent déployer ce système sur l'ensemble du front. En effet, les Ukrainiens sont sous pression non seulement dans le Donbass, mais aussi dans la région nord-est de Soumy. Comment voyez-vous la situation là-bas ? Les Ukrainiens ont même reconquis une partie du territoire. La situation s'est donc stabilisée ici. La capitale régionale du même nom, Soumy, est un important centre logistique pour cette partie du front. La stratégie russe consiste clairement à créer une zone tampon le long des frontières, tout en rendant Soumy intenable comme centre logistique pour les Ukrainiens. Ils veulent isoler la ville. Comment les Ukrainiens ont-ils réussi à stabiliser le front près de Soumy ? Les forces armées ukrainiennes ont déployé un grand nombre d'unités d'élite dans la région. Celles-ci sont soutenues par des armes de précision, notamment des missiles sol-sol tirés par des lanceurs Himars. Certains observateurs supposent que l'Ukraine déplace le centre de gravité de sa défense de la région de Pokrovsk vers Soumy. Cela viserait à empêcher la Russie de prendre la ville de Soumy et, par conséquent, de tenter à nouveau de conquérir Kiev. Je ne partage pas cet avis. Certaines unités d'élite ont déjà été envoyées de Soumy à Pokrovsk afin de stabiliser le front. Je ne vois donc pas en quoi Soumy serait un point stratégique pour la défense. Je pense également qu'il est peu probable que la Russie s'empare de la ville de Soumy dans un avenir proche.
    8 points
  36. ARRÊTEZ TOUT ! Avec un peu de chance, la guerre sera finie avant le retour des juillettistes.
    8 points
  37. Les exportations françaises sont aussi très connotees luxe. Néanmoins cet "accord" est très très néfaste a l industrie européenne, car les groupes européens : - savent qu ils ne seront pas vraiment defendu par le pouvoir politique - anticipent de possibles rebondissements douaniers selon un calendrier incompatible avec la rentabilité d' un investissement industriel. La "saine logique" est donc d investir directement aux États-Unis où d'initier une de-mondialisation avec pillage volontaire de la propriété intellectuelle. L ajustement sera donc à la fois côté consommateur américain et travailleur européen. Il y a deux questions connexes : - les achats d énergie contraints : qui, quoi, comment et combien ? - l articulation entre déséquilibre budgétaire et balance des paiements et la politique trumpienne Je ne les abordé pas dans ce message
    8 points
  38. J'ai trouvé ça: – La sous-action liée aux Rafale (sous-action 09.59) constitue pour la seconde année consécutive la mieux dotée en crédits de paiement du P146 avec près de 1,9 milliard d’euros (+40 %), tandis que les autorisations d’engagement dépassent un milliard d’euros. Ces crédits permettront notamment en 2025 la livraison de 14 Rafale, le déploiement du standard F4.1 et la qualification du standard F4.2. Il convient de relever que le projet annuel de performances du programme 146 mentionne au titre des engagements financiers pour le standard F4 « le lancement en réalisation de la capacité Suppression of Ennemy Air Defense (SEAD) ». Il s’agit d’une évolution majeure, puisque l’armée de l’air et de l’espace ne dispose plus d’une telle capacité de destruction des systèmes de défense sol-air ennemis depuis 1999 – date de retrait des missiles moyenne-portée anti-radar AS-37 Martel. En outre, alors qu’une telle capacité était attendue du titre du développement du standard F-5, il semblerait qu’il ait été décidé d’accélérer la mise en œuvre de cette capacité dès le standard F- 4. L’année 2025 marque également une étape majeure pour les travaux sur le standard F-5, comme annoncé par le Ministre des Armées lors des 60 ans des forces aériennes stratégiques (FAS). Ainsi, le PLF 2025 prévoit 704 millions d’autorisations d’engagement pour financer le lancement en préparation du drone de combat UCAV qui accompagnera le Rafale F-5. En outre, 195 millions d’euros de crédits de paiement sont prévus pour les travaux du standard F-5, notamment au titre du nouveau radar RBE2 XG. Selon le ministère des Armées, « véritable rénovation à mi-vie, le standard F5 inclut le développement d’un nouveau radar, d’un nouveau système de guerre électronique, de nouveaux capteurs optroniques et l’intégration du missile nucléaire ASN4G, ainsi que d’armes de saturation. Il bénéficiera d'une intégration renforcée avec d'autres systèmes, tant au sol qu'en vol, et pourra être appuyé par un drone furtif de combat conçu pour faciliter les opérations de pénétration des défenses adverses » ([15]). https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/rapports/cion_def/l17b0527-tvii_rapport-avis#_Toc256000011
    7 points
  39. Il est évident que de telles révélations ne font l'affaire ni de l'Ukraine ni de son gouvernement mais au moins elles sont rendues publiques et font l'objet de débats
    7 points
  40. C'est pas la peine de chercher du doigt mouillé A l'estimation, il est en dessous de tout ce qui a été publié (et qui est déjà à prendre avec des pincettes) plusieurs fois par la presse spécialisée, relais des services de rens de plusieurs pays occidentaux et a un gros biais pro ukrainien qui fait qu'il est décrébilisé dans son discours depuis J+1 du conflit Les américains par exemple estiment les pertes (KIA seulement) russes à 112500 et 125000 et celles ukrainiennes à 80% de ce chiffre Mediazona qui suit les avis de décès en Russie estiment les KIA russes entre 120 et 165 K (on est donc loin du double que ce Monsieur présente) : https://en.zona.media/article/2025/08/01/casualties_eng-trl Le congrès US estiment les KIA ukrainiens à 70 K (et ce jusqu'en 2024, cf un article du NYT dont je n'ai pas l'accès). D'autres rapports américains donnent un chiffre dans les mêmes eaux (80K) même si ca fait grincer des dents Zelensky (toujours pour 2024, ca n'a pas du s'améliorer depuis) Lui reprend juste les chiffres qui l'arrange en ne prenant pas de pincettes avec ces sources (source CSIS pertes russes en KIA de 150-250 K, pertes ukrainiennes de 60 à 120 K avec une médiane à 75 K...pile poil) J'ai encore du mal avec les gens qui défendent les "analyses" de ce clown
    7 points
  41. Le F-35 : un avion demandant beaucoup de "support" ( je suppose cette photo connue de la plupart d'entre vous, mais sait on jamais ? )
    7 points
  42. Ca me gêne toujours autant cette agressivité envers nos voisins (pas que les allemands d’ailleurs, tous - sauf les luxembourgeois et les monégasques) sont traités ici sur un ton méprisant. On peut expliquer les choses, comme le fait g4lly, sans chercher à clouer le bec, ou traiter de malhonnête ou pire nos voisins.
    7 points
  43. Ce n'était qu'une ironie amicale et une allusion à de vieux clichés nationaux. Ne le prenez pas au sérieux.
    7 points
  44. Encore cette fake news des "80%". Et pire encore, "80%" du FCAS! Donc de tout le programme, pas juste du NGF! Et maintenant c'est "la France" qui réclame! C'est insupportable ces mensonges à répétition...
    7 points
  45. L'article est intéressant mais il manque une ou deux phrases disant "la France sacrifierait une part de son économie et de son industrie en cédant le moindre pourcentage du SCAF tandis que l'Allemagne gagne tant qu'elle est au delà des 13,5%". Juste après, parler des problèmes économiques. Ça expliquerait du coup à n'importe quel lecteur pourquoi un Français qui s'intéresse à l'économie et à l'avenir de son pays ne peut que s'opposer au SCAF, bien au delà du nucléaire. Quant à la Russie "plus grande menace pour l'Europe" lol. Mon petit doigt me dit que la plus grande menace pour l'Europe (et l'Occident) c'est l'opposition de plus en plus ferme entre les progressistes et le reste du spectre électoral. C'est d'ailleurs précisément pour ça que les Russes, les Azeris, les Turcs appuient dessus. Mais on ne répondra pas à ces problèmes avec des missiles. Du moins pas à court terme.
    7 points
  46. Ou constituer des stocks stratégiques... à mobiliser, céder ou vendre en fonction des opportunités.
    7 points
  47. Ce n'était pas des raisons de coût mais de politique. A l'initial du programme "ATF", avion de transport futur qui deviendra A400M, il fallait réunir un seuil minimal de 180 engagements de commandes pour garantir la rentabilité théorique du programme. Dans ces engagements initiaux, l'Italie comptait pour dix unités et le Portugal pour trois. Puis l'Italie annula ses engagements qui entrainèrent l'annulation des engagements Portugais.....clairement un axe Rome-Lisbone-Washington était initié par Lockheed pour contrarier la dynamique industrielle européenne. Paris a réagi en concentrant ses moyens disponibles sur l'axe Paris-Lisbone-Brasilia. A l'époque il se disait que 20% de Embraer appartenait au GIFAS (dont Airbus est le plus puissant membre). Dans un appel d'offre "sur mesure" OGMA fut sélectionné au détriment de la SOGERMA pour la maintenance des C130 de l'Armée de l'Air. La "Banque Postale" associée à une Banque portugaise furent sélectionnées pour acheter deux A340-200 d'occasion à Air Austria, pour un leasing à destination de l'Armée de l'Air, dans le cadre du programme TLRA (très long rayon d'action). Ces deux A340-200 devaient, bien entendu, être entretenus par Air Portugal. Sur ce plan initial, l'Armée de l'Air a beaucoup donné et beaucoup subit...... La plus part des actions OGMA achetées par Airbus ont par la suite été transmises à Embraer qui deviendra actionnaire majoritaire de Ogma et Airbus sortira par la pointe des pieds....ou presque. SOGERMA devenue "SABENA Technics" a récupéré la maintenance des C130. La capacité de transport des A340-200TLRA est maintenant couverte par la capacité des A330MRTT.....entretenus par SABENA Technics, sous contractant de Airbus. L'Armée de l'Air Portugaise a acheté des Embraer C390 plutôt que des C130J, comme d'autres armées européennes..... La vie continue....
    7 points
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