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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Un surcoût de 40 Mds (pour rappel, versus l'option coopération ou les Allemands prendraient 50% du budget) étalés sur 40 ans (plus vraisemblablement, 60 à 80 ans mais passons), ça fait 1 Mds de dépense supplémentaire par an. Comme on va les emprunter, bon prince, je vous compte 600 millions d'intérêts (en dépensant linéairement et en empruntant graduellement 1 milliard par an, cela revient à dire qu'on a un en-cours moyen de dette sur "surcout indépendance" SCAF sur les 40 ans du projet, qui vaut à peu près 20 milliards @3% d'intérêt). Donc un surcout de 1,6 Mds d'euros par an, vendu. Le déficit de la France: Qui pour dire que +1,6 Mds sur ces données de déficit, c'est significatif ? Pour faire décroitre la dette, il faudra bien créer richesse et valeur et c'est la différence fondamentale entre une dépense et un investissement, d'où ma remarque initiale sur le multiplicateur Keynésien des dépenses d'armements (fabriquées localement évidemment). Les 10 milliards claqués en 2020 au bénéfice de pays étrangers pour des produits sanitaires COVID (essentiellement des masques), c'est une pure dépense et rien d'autre: une fois la fonction sanitaire, que je ne conteste pas, légitimement accomplie par cette dépense.... Eh bien il ne reste rien et ne se produira plus rien. Les 45 milliards du programme Rafale sont un investissement (et il en est de même pour le SCAF): outre la fonction militaire qui est remplie (et je n'ouvrirai pas le débat de l'ordre des priorités militaires versus sanitaires, car c'est un choix politique), il y a une création de richesse qui est incidente à la nature de la dépense (en réalité on devrait plutôt parler d'investissement). En plus de répondre à un besoin politique (protection militaire, au même titre que la protection sanitaire), les dépenses d'armements génèrent une richesse économique que ne génère pas les masques COVID, ou les dépenses de chauffage ou d'éclairage public par exemple. Ce faisant, il faut bien comprendre que si on emprunte 3% pour financer nos 80 milliards (cout total) du SCAF, ça va nous rapporter en retour et pendant des dizaines d'années. Raison pour laquelle il est coutume de dire qu'en France, c'est l'export qui finance une partie de nos programmes d'armements. C'était le postulat hier, je ne vois pas pourquoi il en serait pas de même demain, à moins que nos décideurs aient renoncé à cette volonté politique. Et ce serait totalement incompréhensible, car le programme Rafale qui coute 45/50 milliards, a / va déjà rapporté à mi-vie en CA export près de 40 milliards d'euros (ne m'embêtez pas avec les comptes d'apothicaire sur la part armements, formation et autre quincaillerie "non Dassault"...) : - Egypte: 4,5 Mds - Qatar: 7,4 Mds - Inde: 7,8 Mds - Grèce: 2,3 Mds - Egypte: 3,5 Mds - EAU (notre plus gros contrat export tout secteur confondu): 14 Mds Je ne tiens pas compte ni de la Colombie, ni de Inde 2 ni de l'Indonésie. 40 milliards d'euros, c'est presque le cout du programme, qui viendront irriguer un tissu de 500 PME Françaises, avec maintien des emplois plutôt que du chômage etc... On attend encore les milliards d'exportations de vaccins Sanofi... Il y a donc une vraie incompréhension à ne pas reconduire une stratégie qui a payé, qui paye et qui va encore payer au moins durant le programme Rafale. Incompréhension totale qui ne peut pas réfréner le soupçon de la forfaiture.
  2. Une interception qui semble n'avoir endommagé que le propulseur et pas le missile intégralement, en tout cas au début.
  3. Effectivement dans le débat public, comme pour les questions énergétiques ("vite des économies à faire, je coupe mon ampoule basse conso à 6 watts 5 minutes avant de me coucher"), il manque quelques ordres de grandeurs à avoir bien en tête. A décharge, c'est pas un réflexe inné et on peut le comprendre, dans la mesure quand on parle de dépense publique, çà concerne surtout des dépenses de court terme, ayant peu à voir avec des investissements de long terme. Or les projets d'armements lourds, comme pour le nucléaire, font partie des investissements les plus à long terme qu'un Etat puisse engager. Bien plus que les seules infrastructures civiles (aéroport, sauf à Berlin, ferroviaire, autoroute...), dépenses qui sont par nature plus familières aux citoyens. Dès lors, répéter ad nauseam que la France n'a pas les moyens d'engager un montant formellement inconnu mais raisonnablement estimé à disons 80 Mds sur 40 ans (je suis sévère à dessein sur la durée, je pense que ça sera étalé sur plus long), relève d'une posture totalement idéologique, à ranger dans la même catégorie que le court-termisme et l'abandon de la planification de long terme de nos intérêts stratégiques. Sur le fond, pour attaquer ce débat de dépenses militaires dans la durée, les ordres de grandeurs sont les suivants: - 80 milliards pour l'enveloppe global des coûts du SCAF, qui seront étalés de façon pluriannuelle - 360 milliards, c'est à peu près le budget de l'Etat pour une seule année et 1 450 milliards, c'est à peu près le niveau de la dépense publique, toujours pour une seule année, regroupant le budget de l'Etat + la sécu + les collectivités territoriales. Je mentionne ce dernier chiffre car l'Etat étant l'ultime garant de l'équilibre des budgets des collectivités et de la sécu, il y a une lien indirect avec le seul budget de l'Etat (qui finance donc celui de la défense). Par ailleurs, dans le cadre d'une planification stratégique de long terme, certains budgets de collectivités (régions ou municipalités) inclus dans les 1 450 milliards peuvent indirectement contribuer aux coûts du SCAF, pour faciliter ici un investissement productif dans l'usine d'un fournisseur, là-bas un chantier sur des infrastructures pour permettre le maintien d'une ligne de train, l'agrandissement d'une usine ou l'ouverture d'un BE etc.. - Sur la durée estimée du SCAF, pour simplement comparer des échelles de temps comparable, il ne faut donc pas rapporter les 80 milliards (pluriannuel) à 360 milliards (une seule année) ou même 1 450 milliards (toujours une seule année). Les 80 milliards sont à comparer à un budget cumulé de l'Etat sur 40 ans, qui va conduire grosso modo, que ça plaise ou non, à des dépenses pour minimum 14 400 milliards d'euros (assez bêtement 360 * 40, je vous épargne l'inflation qui impacte numérateur et dénominateur) et / ou à une dépense publique globale que l'on peut pareillement estimer à minimum 58 000 milliards (selon le même procédé très savant d'arithmétique multiplicative par transformé chronologique). - Allons encore plus loin: la question posée n'est pas "dépenser 80 milliards ou ne rien dépenser du tout". Le choix qui s'offre à nous, c'est "dépenser 80 milliards seul ou à deux", sous entendu la coopération diviserait parfaitement les coûts par deux (personne n'y croit, mais admettons). Autrement dit, la doxa veut nous faire croire que la France ne peut pas assumer seule 80 milliards, mais pourrait assumer une part valant 40 milliards aux cotés des Allemands. Dire que le pays ne serait pas capable d'absorber seul 40 milliards de dépenses supplémentaires pour avoir 100% du projet, le tout à insérer dans les ordres de grandeur cités précédemment (environ 1 700 milliards de dépenses Défense, 14 400 milliards pour le budget de l'Etat et 58 000 milliards de dépense publique sur 40 ans) relève d'une escroquerie intellectuelle aussi basique que votre capacité à apprécier le temps long et la chronologie. C'est un choix politique et idéologique, rien de plus. Ou alors il va falloir m'expliquer comment font les Russes, les Turcs ou les Coréens.
  4. J'ai le même souvenir, ce passage m'a un peu surpris. Dans mon souvenir, c'était veto US anglais pour l'attaque de Kherson, telle quinitialement envisagée, et opportunité identifiée autour de Kharkiv / izyoum. Après, l'un n'empêche pas l'autre : les US pensaient peut être qu'il serait raisonnable d'attendre une DA ukr plus musclée et les ukr pressés par le temps, de passer outre.
  5. -20% sur le gaz (France et UE) et -7% sur l'électricité en France (gommé des effets météorologiques), au 2e semestre 2022 versus moyenne sur 5 ans. Je suis optimiste pour ma part, au bémol près que ça tient tant que les prix seront durablement élevés, pour imprégner de nouveaux comportements + rôle actif et moteur de l'Etat.
  6. Pour compléter la réponse de Patrick, il y a l'aspect coefficient Keynésien qui est largement sous-estimé dès lors que l'on parle, dans le contexte Français, de dépenses d'armements https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/l-investissement-dans-la-defense-rapporte-plus-que-ce-qu-il-coute-846190.html C'est au final assez simple et c'est du mercantilisme de bas niveau, que ne renierait pas les Allemands ou les Américains: nos dépenses en acquisitions de matériels militaires, lorsqu'ils sont conçus et fabriqués à domicile, conduisent à faire en sorte que l'argent irrigue un tissu économique Français et pas étranger. Une dépense de défense "made in France" ne déséquilibre pas notre balance des paiements vis à vis du reste du monde par exemple. Evidemment, si tout le monde s'imagine que "dépense" = "importation made in China", comme mon masque Covid Iphone 57, on va pas s'en sortir.... Pour filer la comparaison, je préfère largement le NGF made in France pour 60-80 milliards étalés sur 20-30-40 ans, que les dépenses contraintes d'achats à l'étranger pour du matériels sanitaire....parce qu'on a trop désindustrialisé. Préfère-t-on 60 milliards dépensés en France sur 40 ans ou 10 milliards payés à l'étranger en une seule année ? "La France a importé 10,3 milliards d’euros de produits liés à la crise sanitaire en 2020, en hausse de 7,2 milliards d’euros par rapport à 2019. Il s’agit en majorité de masques (pour 127 000 tonnes) et de réactifs pour les tests, tous deux achetés en Chine." https://www.lopinion.fr/economie/la-france-a-achete-5-3-milliards-deuros-de-masques-chinois-en-2020 Ce qui s'est passé pour le Covid, c'est ce qui nous attend en matière de défense dans 20 ans quand la Russie voudra rejouer le match retour "Ukraine II" et qu'il faudra qu'on accroisse nos achats de NGF ou de MGCS en urgence.
  7. Pour compléter mon post, une illustration des distances et superficies capturées par les Russes et les Ukrainiens sur 1 mois à Bakhmout.
  8. La "contre-offensive" sur le front de Bakhmout, c'est du micro-tactique local: il n'a jamais été question (ici ou même sur Twitter) d'autre chose que de reprendre au mieux Opytne, le quartier industriel à l'est et un pâté de maison au sud. Si tu regardes une carte, on doit parler de quelques centaines de mètres, même pas sur que ça atteigne le kilomètre en profondeur. Tout le terrain alentour est ultra boueux, la manœuvre de cavalerie quasi impossible: ça limite les tactiques employables et ça favorise la défense, car l'attaquant va devoir procéder de façon légère avec que de l'infanterie, vulnérable à l'artillerie de campagne (beaucoup de vidéos sur le sujet, mais hors charte). Ni le terrain ni la météo ne sont propice aux offensives, mais les Russes s'entêtent pour des raisons probablement autres que purement militaires. Les Ukrainiens gèrent seulement leurs lignes de défense à quelques centaines de mètres près, et pas au-delà.
  9. Situation sur le terrain, un peu de mouvement vers Svatove. A noter qu'une attaque au MdC est en cours sur Kiev, possiblement celle qui a été avortée au dernier moment après "Engels 2". Mobilité, chenille.... Je remets une pièce dans la machine !
  10. Pour rester dans le thème, présentation très détaillée d'un BMP-3 capturé puis réparé. J'avais jamais vu un tour du propriétaire en détail à ce point.
  11. C'est un peu facile aussi avec le recul. Le contexte préparatoire Russe de l'invasion, c'est a minima : - un état major de planification qui n'est pas majoritairement militaire mais plutôt constitués d'officiers du FSB - Un secret total et absolu, une nécessité de cacher toute préparation sérieuse qui permettrait de distinguer autre chose que l'exercice Zapad. D'ailleurs, c'était une des principales conclusions du renseignement Ukr venant de leurs propres sources: les Russes ne se préparaient pas sérieusement et donc, il était très difficile de croire que les plans d'invasion étaient sérieux. Confirmé par la suite par tous les Russes un peu paumés qui ont été capturés au début du conflit. - Quelques jours d'opérations prévus pour atteindre Kiev, avec les unités les plus prestigieuses parées des uniformes d'apparat pour la prise de la capitale, étant entendu que les analyses du renseignement (comprendre la seule parole de Medvetchouk, j'exagère à peine) prévoyaient un accueil avec des fleurs Forcément, dans ce contexte, les considérations sur la dureté du sol pour une armée blindée ou la disponibilité d'espaces pour vaincre l'ennemi par la manœuvre sont finalement assez secondaires. Je pense qu'il ne faut pas chercher midi à 14h: le plan des Russes, c'était de foncer tout droit dans le tas, selon des axes à peu près logiques et de toute façon, il n'y avait pas masse d'options par le Nord. Les VDV pour sécuriser quelques heures, jours maximum, un point de chute en amont.
  12. Interception téléphonique qui vient corroborer à merveille le témoignage de Topaz, via le thread de wartranslated. Çà ne renversera peut être pas la guerre, dans un sens ou l'autre, mais l'emploi de mobilisés doit augmenter le coût humain pour les russes de façon assez sidérante.
  13. La-Russie-veut-vraiment-négocier-mais-les-US-ne-veulent-rien-savoir, épisode 387. Lavrov aujourd'hui: https://www.lemonde.fr/international/live/2022/12/28/guerre-en-ukraine-en-direct-le-ministre-des-armees-francais-est-arrive-a-kiev-le-premier-deplacement-d-un-membre-du-gouvernement-depuis-le-24-fevrier_6155862_3210.html
  14. D'accord sur ce point, et d'accord avec Banzinou, pour ce qui relève des déclarations officielles. D'ailleurs, si on lit bien entre les lignes https://www.lemonde.fr/international/live/2022/12/28/guerre-en-ukraine-en-direct-le-ministre-des-armees-francais-est-arrive-a-kiev-le-premier-deplacement-d-un-membre-du-gouvernement-depuis-le-24-fevrier_6155862_3210.html De là à oser croire que le précédent agenda portant sur le soutien militaire Français était mal "calibré" (sans mauvais jeu de mots)... C'est mon humble avis depuis quelque temps, mais bon, à voir ce qu'il en ressortira.
  15. Le PR veut un rôle central (pour la France et/ou l'UE, on ne sait plus trop) dans les discussions de fin du conflit. J'observe qu'à ce jour, on a eu surtout eu des humiliations (pour la diplomatie Française). Les Turcs discutent à haut niveau de leurs intérêts, car ils ont des moyens de pression et des arguments à faire valoir auprès de Moscou : c'est çà que je critique en creux (et non pas le principe de discuter avec Moscou). En y allant pas plus franco dans notre soutien, on se prive d'arguments de négociation auprès du Kremlin. Je doute que les Turcs y aillent pour des discussions de fin de conflit. Toutefois, ils vont servir leurs intérêts en premier, en allégeant peut être certaines de leurs décisions coercitives vis à vis de Moscou, en fonction de ce qu'ils vont obtenir des Russes sur la Syrie/Kurdes: LE sujet qui les intéresse au premier plan. On se retrouve donc à contempler la situation décrite par le PR comme étant précisément celle qu'il voulait éviter. Quant à la Chine, la seule chose dont on a eu vent, c'est l'accord Sino-Américain: risque nucléaire écarté contre absence d'armes modernes en Ukraine. Difficile de savoir la part du vrai du fantasmé, mais force est de constater qu'en Europe, alors que des volontés ne manquent pas, tous le monde est resté bien sage sur ses plus gros matos, avec la complicité coercitive des US pour tout ce qui concerne leurs matériels (donc à peu près tout).
  16. Malgré les rodomontades du PR sur la Turquie ou la Chine dans la résolution du conflit, force est de constater (toujours ce déni des réalités) que les Turcs vont eux discuter le bout de gras à Moscou, entre professionnels. Que l'agenda officiel ne fasse pas illusion, il serait très naïf de croire que les agenda Turc et Russe en Syrie ne soient pas corrélés indirectement au conflit en cours. Gazprom reconnait une année 2022 difficile. https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20221228-le-patron-de-gazprom-reconnaît-une-année-2022-très-difficile Un point très intéressant, car c'est véritablement le nerf de la guerre et un pivot clé dans les narratifs douteux de la guerre de l'information. "Dans un communiqué publié le 1er décembre, Gazprom avait annoncé avoir extrait "376,9 milliards de m3 de gaz" entre janvier et novembre 2022, soit près de 20% de moins que sur la même période de l'année précédente." Quand on comparera avec un peu plus de recul la reconfiguration des pays importateurs de produits pétroliers Russes, il faudra surtout se garder de conclure que l'Asie aura totalement remplacé l'UE car en apparence, ce sera le cas (le gaz étant difficile stockable, toute extraction est vouée à être vendue ou torchée), mais en réalité, ce sera avec une volumétrie inférieure de 20% par rapport à 2021: ce qui est tout à fait colossal. Pour l'instant, cela produit peu d'effet financier car la courbe des prix du gaz ayant connu une forte envolée en milieu d'année, cela a certainement eu pour conséquence de compenser en prix ce que les volumes n'ont pas rapporté. Maintenant que les embargos sont en place, la tendance actuelle et qui se poursuivra sur 2023 avec un effet d'année pleine, c'est: - des prix bas (au moins pour ce début d'année, à voir par la suite) - des volumes fortement amputés (quasiment plus rien vers l'UE/G7), avec des tactiques de contournement difficiles à quantifier mais dont on peut à peu près supposer qu'elles ne compenseront pas, et de loin, les volumes Russes initialement importés.
  17. Le district militaire de l'Ouest, qui rassemblait sur le papier les régiments les plus prestigieux et les plus compétents, a complètement merdé. Au démarrage de la guerre, j'avais le souvenir que les troupes les plus performantes étaient: - celles de la 58e armée du front Sud, pas tant pour son armement en troupe de Marine (les VDV étaient au Nord, ça n'a pas suffit) mais parce que son ossature a eu l'expérience de la manœuvre ensemble, lors de l'annexion de la Crimée (et les troupes y sont d'un bon niveau en moyenne, c'est vrai aussi). - celles de la L/DPR, étant donné qu'elles combattent depuis 2014 et connaissent bien les troupes Ukr en face. Je me souviens de témoignages Ukr, qui disaient que les L/DPR se battaient globalement bien mieux que les Russes (en début de conflit... le choc de l'affrontement a été bien moins rude pour les L/DPR que pour les Russes). Manque de chance, par volonté politique et peut être un bon brin de mépris colonial aussi, ces troupes ont reçu le pire équipement pour faire face au front le plus durci (on le voit encore aujourd'hui). S'en est suivi une attrition stupide des troupes les plus expérimentées du camp Russe...
  18. Ce passage m'a fait un peu tiquer, je vais donc faire du @Alexis (comme quoi... martèle une bonne pratique, elle finit par rentrer) et remonter à la source: "Nevertheless, Russian forces quickly adapted, forming storm groups of armour and infantry, and creating storm detachments of Chechen troops who proved relatively effective." p.34 https://static.rusi.org/359-SR-Ukraine-Preliminary-Lessons-Feb-July-2022-web-final.pdf Même si l'auteur avait voulu écrire "incredibly effective", cela ne porte toujours que sur l'efficacité d'une méthode et non pas son efficience, c'est à dire sa capacité à atteindre les objectifs fixés (efficacité) au moindre coût en ressource. Personne ici n'a jamais dit que les Tchétchènes n'étaient bons qu'à se prendre en photo, faudrait pas non plus ramener tout ce qui se dit sur Twitter dans nos débats et opinions à nous, ici présents. Tout plus, on a simplement constaté à plusieurs reprises qu'ils forment plus une infanterie légère / garde prétorienne qu'une troupe d'élite, dont la valeur est surtout liée à sa loyauté aux régimes (Kadyrov et Poutine). D'où son emploi actuel sur l'arrière, en surveillance des déserteurs. On les remercie quand même d'avoir fait le déplacement pour les quelques vidéos TikTok, certaines étant assez comiques.
  19. Il s'agit pas tellement de mon sens: les chiffres de consommation constaté au réel, ce sont les chiffres du réel. Après oui on peut faire des conjectures sur les explications sous-jacentes. J'ai encore lu un article du Monde ce matin, portant sur la consommation d'électricité cette fois ci: il y a l'air d'avoir eu pas mal d'action de fonds en matière d'économie d'énergie "indolore" (cf les éclairages publics en milieu de nuit). La oui ça rejoint mon sens, ou je suppute depuis le début de ce conflit que l'arme énergétique n'en n'est pas une pour la Russie, au regard de nos propres marges d'optimisation indolore ou quasi indolore (ie notre confort d'occidentaux). Illustration, reprise dans l'article ci-dessous: ceci est notre consommation d'électricité corrigée des effets météorologiques, donc en gommant l'impact de la douceur exceptionnel de cet automne https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/12/28/energie-la-france-consomme-toujours-moins-d-electricite_6155871_3234.html
  20. ...parce que jusqu'à maintenant, ils ne s'en étaient pas donné la peine ni les moyens (d'un entraînement efficace). Maintenant et depuis 3 mois, cette volonté existe, au moins politiquement. A voir ce que ça va donner en déclinaison opérationnelle. Je te rejoins dans le fond, je suis un petit moins sceptique que toi sur ce qui en ressortira, mais je partage tes interrogations. Je pense surtout qu'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur la qualité des prochains mobilisés.
  21. y'a de l'écho on dirait ! Pour le coup, ce qu'on observe aujourd'hui, ce sont les mobilisés sacrifiés pour boucher les trous. Il est à peut près admis par tous qu'environ 150k hommes, peut être un peu plus, sont restés sur les arrières pour y suivre un entraînement. Et ne semble toujours pas déployés. Les Russes sont pas stupides à ce point: dans le chaos généralisé de la mobilisation, ceux qui représentaient le moins de potentiel ont été envoyés au massacre: n'importe quel état major aurait pris cette décision de "bon sens". C'est à mon avis les mobilisés les moins prometteurs, sciemment triés en amont, qui font les témoignages d'aujourd'hui sur leur état physique, technique et mental tout à fait lamentable. Quand à leur déploiement futur, finalement rien ne presse: - le front Russe tient, les pertes sont massives mais acceptées (c'est vous dire le niveau d'endoctrinement de la société Russe, a minima pour produire de l'apathie, qui est sûrement bien supérieur à tout ce qu'on pouvait imaginer). - les sols n'ont toujours pas gelé et donc le terrain est peu propice à une offensive généralisée: autant peaufiner l'entrainement pendant ce temps On a pas encore vu, AMHA, les résultats de cette formation plus poussée sur des effectifs non professionnels et représentant environ l'orbat du 24 février. Ceux qui ont été déployés rapidement après la mobilisation ne sont pas représentatifs je pense, bien que quantitativement très présents.
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