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Tout ce qui a été posté par Wallaby
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ZEE française La France d'Outre-mer et son voisinage
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.revueconflits.com/nouvelle-caledonie-y-a-t-il-eu-accord-signe-a-bougival/ (11 août 2025) Nouvelle-Calédonie : y a-t-il eu « accord signé à Bougival » ? Un texte existe indubitablement, qui se décrit comme un « projet » d’accord (sous-entendu entre « les partenaires politiques » au sens de l’accord de Nouméa). Projet d’accord s’oppose nécessairement à accord. L’idée selon laquelle ce qui transformerait le projet d’accord en accord serait la validation des Calédoniens par un référendum n’a à cet égard pas de sens : l’accord de Nouméa fut signé et publié au Journal officiel des mois avant d’être soumis au vote. C’est précisément parce que c’était déjà un accord (entre partis politiques) qu’il pouvait faire l’objet d’un référendum. Comme je l’avais expliqué en mai, au moment où M. Valls espérait visiblement faire valider le texte de Deva par une majorité de délégations, c’est l’unanimité qui est requise à ce moment-là, pas la majorité. Le fait demeure que, tant devant l’UC que le FLNKS, les signataires ont présenté le texte, mais ils ne l’ont pas défendu. De tout ce qu’on a pu entendre, ils en étaient devenus les procureurs bien plus que les avocats. Mais cela ne change rien sur le plan juridique, puisqu’il n’y aurait pas de sanction possible à ce reniement, qui n’engage de responsabilité que morale. Le point essentiel est que, selon ce raisonnement, il n’y a pas d’accord sur le fond du texte, et donc pas d’accord sur « l’avenir de la Nouvelle-Calédonie », puisque le consensus était d’ordre procédural. Ce texte ne peut donc pas être soumis à référendum puisqu’il ne peut pas y avoir réforme constitutionnelle pour donner effet à un accord politique entre partenaires calédoniens qui n’existe pas. Eric Descheemaeker est professeur de droit. Français de naissance et d’éducation, il a enseigné aux universités d’Oxford, Edimbourg et Melbourne. -
Allemagne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Je voudrais souligner une divergence importante entre la France et l'Allemagne. Je veux parler de la notion de "raison d'État". En allemand "Staatsräson". En Allemagne, la raison d'État, la Staatsräson, c'est le soutien [aveugle?] à l'État d'Israël, c'est philosémite [?] et donc c'est bien : https://de.wikipedia.org/wiki/Staatsräson#Israel_in_der_Staatsräson_der_Bundesrepublik_Deutschland Lors d'une visite officielle en Israël, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré le 18 mars 2008 dans son discours devant la Knesset : « Cette responsabilité historique de l'Allemagne fait partie de la raison d'État de mon pays. Cela signifie que la sécurité d'Israël n'est pour moi, en tant que chancelière allemande, jamais négociable. » [25][26] Elle l'a réaffirmé le 10 octobre 2021 lors de sa visite d'adieu en Israël : « ... la sécurité d'Israël fait partie de notre raison d'État et nous devons donc agir en conséquence, même si nous avons des opinions divergentes sur certaines questions particulières. »[27] En avril 2025, Nimrod Flaschenberg, membre de l'organisation « Israelis for Peace » à Berlin, a critiqué dans un article publié dans le journal Haaretz le « soutien aveugle à Israël » comme faisant partie de la « raison d'État » du gouvernement allemand, notamment parce qu'il est utilisé pour restreindre la liberté politique en Allemagne. Il faisait notamment référence au fait que les autorités allemandes avaient prononcé des décisions d'expulsion à l'encontre de quatre militants pro-palestiniens – trois citoyens de l'UE et une Américaine – en raison de leur participation à des manifestations contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza.[39] En France, la "raison d'État", c'est associé à l'affaire Dreyfus, c'est antisémite, et donc c'est mal : https://fr.wikipedia.org/wiki/Raison_d'État#L'affaire_Dreyfus,_paradigme_du_scandale_moderne_de_la_raison_d'État Dans son interprétation classique, l'affaire Dreyfus fournit l'illustration d'un débat entre tenants de la raison d'État, pour qui l'intérêt de l'État justifiait qu'on refuse toute révision du procès d'Alfred Dreyfus, quand il avait été tenu pour innocent. Les adversaires de la raison d'État, défenseurs de Dreyfus, plaçaient ainsi la justice et la défense de l'individu contre l'arbitraire de l'État comme idéal supérieur. Dreyfus avait été condamné par un tribunal militaire. Réviser le procès, cela équivalait à considérer que l'armée pouvait se tromper. Dans la vision antidreyfusarde, le prestige de l'armée, qui implique l'infaillibilité du tribunal militaire - devait être placé au-dessus de tout, et Dreyfus devait donc être sacrifié sur l'autel de la "raison d'État". -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est quoi l'expression déjà ? "Point Godwin" ? C'est ça ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Et pas qu'à Moscou. C'est le cas également de Soljenitsyne exilé dans le Vermont. Ce n'est pas mon impression, ni celle de Miriam Elder : En fait pour clarifier, les "boulets" c'est les républiques socialistes non russes, baltes ou centre-asiatiques. Mais pour Soljenitsyne ou Poutine l'Ukraine est un cas à part et n'est pas un "boulet". Elle n'est pas l'empire. Elle fait partie de la métropole. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Est-ce qu'on ne pourrait pas simplement dire aux Russes qu'organiser des élections - parlementaires et présidentielles - en Ukraine est une forme de "dénazification". Parce que le résultat serait simplement la mise à l'écart de Zelensky. Et le remplacement par d'autres, probablement plus réalistes, plus "Realpolitik", notamment Zalouzhny. En fait la question pour moi est quel genre de compromis est-ce que Zalouzhny est prêt à passer avec les Russes ? Alternativement, quelles sont les "lignes rouges" de l'inacceptable du point de vue de Zalouzhny, qui est probablement le prochain président ukrainien ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Les Polonais ont une grande part de responsabilité dans la crise actuelle avec le "Partenariat oriental" qui a mis le feu aux poudres de Maïdan - avec la Suède, dont le but commun était d'inverser la bataille de Poltava de 1709. EN JUIN 1709, Pierre le Grand a livré une bataille décisive contre le roi de Suède, Charles XII, à Poltava, dans ce qui est aujourd'hui l'Ukraine. Les Ukrainiens se sont battus dans les deux camps. Ivan Mazepa, un hetman cosaque ukrainien, s'était rangé du côté de la Suède pour obtenir l'indépendance de l'Ukraine. Mais la bataille s'est soldée par la défaite de la Suède : La Russie déferle vers l'ouest, domine tous les pays baltes et fait de la Pologne un satellite. Radek Sikorski et Carl Bildt, les ministres des affaires étrangères de la Pologne et de la Suède, ont mis leur réputation en jeu. L'Ukraine revêt une importance particulière pour la Pologne, pour des raisons historiques, mais aussi en tant qu'emblème du rôle dominant de la Pologne en Europe de l'Est. Pour M. Bildt, la signature de l'accord avec l'Ukraine est un test de la force d'attraction de l'Europe et de sa capacité à mener sa propre politique étrangère. La Suède et la Pologne ont tenté de persuader Angela Merkel, la chancelière allemande, de l'importance existentielle d'un accord avec l'Ukraine pour l'Europe. Les États-Unis sont également intervenus, promettant de soutenir l'Ukraine si elle signe l'accord. Moralité, l'Union Européenne a eu tort d'accueillir parmi ses membres aussi bien la Pologne que la Suède, et Jacques Chirac avait mille fois raison quand il a dit en 2003 (à propos de l'Irak, mais on peut extrapoler) : https://www.lemonde.fr/archives/article/2003/02/18/jacques-chirac-critique-la-position-pro-americaine-des-futurs-membres-de-l-ue_309684_1819218.html "Ces pays ont été à la fois, disons le mot, pas très bien élevés et un peu inconscients des dangers que comportait un trop rapide alignement sur la position américaine" Mais la position américaine est elle-même le résultat du lobbying polonais aux États-Unis, comme le souligne Jacques Attali : Ce que confirme Jonathan Haslam : 18:01 Et le lobby Est-Européen à Washington était gros et puissant, avec Madeleine Albright, des gens comme elle et Brzezinski qui, comme Henry Kissinger se maintenait proche des leviers de pouvoir par l'intermédiaire de ses protégés. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ma première réponse est que pour les Russes, les questions territoriales sont secondaires[1]. Autrement dit s'ils obtiennent beaucoup sur les questions politiques : neutralité et "dénazification" (quel que soit le sens de cette expression énigmatique), ils seront prêts à être moins gourmands sur les questions territoriales, voire à apparaître "bon princes" pour permettre à Trump de se vanter d'avoir limité les dégâts territoriaux pour l'Ukraine, et de se vanter d'être le sauveur de l'Ukraine. S'ils obtiennent peu sur les questions politiques, ils vont être radins sur les questions territoriales, et on peut s'attendre qu'ils ne proposent guère plus que de céder à l'Ukraine que les parties des oblasts de Kherson et de Zaporizhzhia - en particulier les villes de Kherson et de Zaporizhzhia - qu'ils ont annexées sur le papier mais qu'ils ne contrôlent pas militairement. [1] Référence : cet article du New York Times : https://forum.air-defense.net/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-g%C3%A9opolitique-et-%C3%A9conomie/page/1332/#comment-1829665 -
Royaume-Uni
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
16 mars 2025. Angus Hanton, auteur de « Vassal State: How America Runs Britain » (État vassal : comment l'Amérique dirige la Grande-Bretagne). 0:42 Aaron Bastani : [La dernière fois [1], nous avons discuté de] la domination croissante du Royaume-Uni par l'Amérique, que ce soit dans le domaine de l'économie, des industries culturelles, ou même nos services publics. La Grande-Bretagne est un État vassal des États-Unis. 1:47 N'est-il pas temps que la Grande-Bretagne mette un terme à sa relation abusive avec l'Amérique ? 4:41 Angus Hanton : Je pense que notre classe politique vit aux crochets des Américains à la fois culturellement et financièrement. Dans le livre je donne l'exemple de la plupart des Premiers Ministres et des Chanceliers qui après avoir quitté leur fonction se font embaucher par une entreprise américaine. C'est leur orientation. Ils cherchent des conseils de Washington et des États-Unis en général, et il est difficile pour eux de se concevoir séparés et de penser de manière indépendante. 7:10 C'est plutôt dingue que les médias sociaux soient dominés par deux entreprises basées en Californie. (...) Le fait qu'ils sont des monopoles signifie qu'il faut un effort soutenu pour les remplacer, mais je pense qu'aujourd'hui l'enthousiasme serait là pour un "Twitter" basé en Grande-Bretagne. 14:32 Si les Premiers Ministres Britanniques disaient par exemple qu'ils veulent avoir d'authentiques armes nucléaires indépendantes, je pense que les Américains les en empêcheraient. 15:01 Quand vous voyez les bases militaires britanniques, un nombre significatif d'entre elles sont essentiellement des bases américaines sous étiquette britannique. Toutes les décisions dans la bases sont prises par des officiers américains, et souvent la monnaie utilisée est le dollar. 16:46 Quiconque s'imagine que la Grande-Bretagne est une sorte de puissance indépendante, séparée, se berce vraiment d'illusions. 25:03 L'une des choses que j'ai examinées pour préparer ce livre sont les patrons des entreprises du FTSE 100, nos plus grandes entreprises, et il s'avère qu'un peu plus de 50% d'entre eux étaient soit américains, soit ont été éduqués en Amérique ou dans les écoles de commerce américaines. 25:52 Bastani : un exemple de pays européen moins vassalisé ou qui n'est pas un vassal est la France... 26:32 Hanton :Il y a une longue histoire d'une tendance anti-américaine dans la politique européenne. Elle permet de gagner des voix aux élections et se renforce. 26:53 L'autre chose en France est qu'il y a un sentiment fort qu'ils veulent être indépendants. Indépendants par la force. Ils ont été envahis trop souvent. 27:23 Un livre influent a été publié en anglais en 1968 : « Le Défi Américain » de Jean-Jacques Servan-Schreiber. [2] 28:30 Bastani : Les Français font de bonnes choses sur de nombreux points. Je suis très fan de la France, bien que je n'y sois pas retourné depuis longtemps... L'espérance de vie des femmes est de 83 ans, 4e [5e] producteur de blé mondial - si vous voulez parler de sécurité alimentaire - presque zéro émissions de CO2 grâce à leur production d'électricité nucléaire - l'indépendance énergétique - Mistral, l'une des rares boîtes d'IA en Europe. Un superbe train à grande vitesse... toutes ces choses, et la liste est longue. C'est incroyable, et nous avons beaucoup de choses à apprendre d'eux. 29:03 Tout a commencé avec De Gaulle, avec sa détermination, bien qu'il fût l'hôte des britanniques et dépendît d'eux pour reprendre le pays des mains des Allemands. Peut-être que De Gaulle était fièrement indépendant et pro-France. Et tout en étant respectueux et reconnaissant pour ce que les Britanniques avaient fait il ne vivait pas à leurs crochets. Et c'est lui qui a mis à l'écart les Britanniques de l'UE lorsqu'ils ont voulu en faire partie pour la première fois. [à suivre] [1] https://youtu.be/uK7DINiVuPA (9 juin 2024) [2] https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve/1897 (11 octobre 1967) L’intellectuel français Jean-Jacques Servan-Schreiber est à l’origine d’un des événements littéraires de 1967 avec la publication de l’essai « Le défi américain », qui devient un bestseller. Critique de la présidence de Charles de Gaulle, il brosse le portrait d’une industrie française qui doit changer pour éviter d’être de de plus en plus à la remorque des États-Unis. « Le défi américain » de Jean-Jacques Servan-Schreiber (JJSS), le cofondateur et directeur du journal, puis magazine, « L'Express », devient rapidement un bestseller. Publié en octobre 1967, il se vend à deux millions d'exemplaires en France et 10 millions dans le monde. Opposant à l'idéologie politique gaulliste alors dominante dans son pays, JJSS contredit la vision du président Charles de Gaulle, au pouvoir depuis 1958, sur la grandeur retrouvée de la France. Selon l'auteur, le poids politique et économique des États-Unis devient de plus en plus imposant, de sorte que la France pourrait se retrouver à n'être qu'une succursale de ceux-ci si elle ne réagit pas. Il résume cette hypothèse dans une formule choc : « La troisième puissance industrielle mondiale, après les États-Unis et l’U.R.S.S., pourrait bien être dans quinze ans, non pas l’Europe mais l’industrie américaine en Europe ». -
Pologne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.eurotopics.net/fr/343465/pologne-l-usage-des-fonds-europeens-en-question (12 août 2025) Des reportages ont suscité une polémique en Pologne sur l'affectation de subventions européennes dans le cadre du Plan national de relance (KPO). Dans l'hôtellerie et la restauration, des fonds ont par exemple été alloués à l'achat de yachts, de saunas ou de solariums. Pour les critiques, il s'agit d'un abus du plan de relance, visant à renforcer l'économie post-Covid. Jusqu'à présent, la sollicitation des fonds du KPO a été considérée comme la plus grande réussite de la coalition gouvernementale de Tusk. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.eurotopics.net/fr/343396/sommet-en-alaska-quelle-issue-pour-l-ukraine# Avec ou sans Zelensky, il faut que l'Europe vise elle aussi la fin de la guerre, juge l'expert en relations internationales Johannes Varwick dans Der Freitag (11 août 2025) : « Au moins depuis la déclaration inflexible du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le weekend dernier, il devrait être clair que celui-ci n'est prêt à aucune concession. ... Il avait l'occasion d'esquisser les contours d'une solution politique et de préparer l'opinion publique ukrainienne à des compromis. Or il a uniquement appelé à tenir bon. ... Il est vital que les Européens ne sabotent pas l'entreprise de realpolitik visant à clarifier la question des territoires ukrainiens, mais qu'ils soutiennent, si besoin, les Etats-Unis dans leur initiative diplomatique, même contre la volonté de Kyiv. Il est temps de se focaliser sur ce qui est faisable ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Der_Freitag_(journal) Der Freitag (litt. « Le vendredi ») est un hebdomadaire allemand. Der Freitag est né en 1990 d'une fusion entre la Volkszeitung (de) (RFA) et le Sonntag d'ex-RDA. Son tirage assez restreint est de l'ordre de 13 000 exemplaires. Der Freitag est un journal libéral de gauche ayant particulièrement suivi la réunification allemande et ses conséquences politiques, sociales et sociologiques. Il possède un accord avec le Guardian qui lui permet de traduire et d'éditer des articles venant du quotidien britannique. -
Guerres commerciales 2025 (version Trump)
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
https://investir.lesechos.fr/marches-indices/les-points-bourse/a-nouveau-90-jours-de-repit-entre-la-chine-et-les-etats-unis-sur-le-commerce-linflation-americaine-a-suivre-2180993 (12 août 2025) Donald Trump a signé un décret qui prolonge de 90 jours la suspension des surtaxes douanières sur les produits chinois. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://fr.euronews.com/my-europe/2025/08/12/26-pays-de-lue-publient-une-declaration-de-soutien-a-lukraine-avant-les-pourparlers-sur-la "Les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force", peut-on lire dans la déclaration. Comme par exemple en Serbie... -
Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/une-ressortissante-chinoise-soupconnee-d-espionnage-avait-une-antenne-de-7-metres-dans-son-jardin-de-haute-garonne-20250808 Une ressortissante chinoise soupçonnée d’espionnage avait une antenne de 7 mètres dans son jardin Lorsque le magistrat dépêche la force publique sur place pour constater l’installation, les agents découvrent une antenne «de 5 à 7 mètres» plantée dans le jardin. «On comprend assez vite que ça ne sert pas à faire de la radio», ironise Christophe Amunzateguy. Sur place, ce dernier décrit une scène digne d’un James Bond : «Lorsqu’on est entré dans la maison, on a trouvé une salle avec de grandes armoires remplies de matériels informatiques ainsi qu’une caméra qui surveillait l’extérieur. Mais quand on est arrivé, tout était débranché», relate le magistrat. La maison se trouve non loin du Téléport d’Aussaguel, un site radioélectrique proche de Toulouse équipé de onze antennes satellites qui envoie des signaux et des données numériques partout dans le monde. D’après le site d’enquête Intelligence Online, qui a révélé l’affaire, ce site piloterait notamment des satellites construits par Airbus et Thalès et utilisés par le Centre national d’études spatiales (CNES). La ressortissante chinoise s’appellerait Dong H., et serait une ancienne employée de l’Académie chinoise de technologie spatiale, une entreprise d’État qui participe au développement des missiles chinois. Au final, aucune condamnation n’a été prononcée puisqu’il n’y a «aucune preuve formelle» que cette antenne a émis, «même si on pense que c’est le cas», avoue le magistrat. Ce dernier assure que l’antenne a été démontée début 2023 tout en certifiant que ce n’est pas lui qui était aux opérations à ce moment-là. Pour ce qui est de la ressortissante chinoise, «depuis, aucune nouvelle, la maison est inhabitée». -
2023 Guerre de Soukhot
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
https://rsf.org/fr/gaza-après-le-meurtre-de-six-professionnels-des-médias-dans-une-frappe-israélienne-ciblée-rsf (11 août 2025) Dès octobre 2024, RSF avait mis en garde contre l’imminence d’une attaque visant Anas al-Sharif à la suite des accusations de l’armée israélienne. La communauté internationale, l’Union européenne, le Royaume-Uni et les États-Unis en tête, est restée sourde à ces avertissements. En vertu de la résolution 2222 de 2015 sur la protection des journalistes en période de conflit armé, le Conseil de sécurité des Nations unies a le devoir de se réunir d’urgence à la suite de ce nouveau meurtre extrajudicaire commis par l’armée israélienne. Depuis Octobre 2023, RSF a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour demander des enquêtes sur ce qu’elle qualifie de crimes de guerre commis par l’armée israélienne contre les journalistes à gaza. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.rferl.org/a/ukraine-infantry-crisis-military-army-war/33497989.html (10 août 2025) Alors que la Russie poursuit son offensive, l'Ukraine est confrontée à une crise que les experts jugent aussi grave que ses pénuries de munitions et d'armes : une diminution des effectifs de fantassins. « Des chauffeurs, des artilleurs et des cuisiniers » tiennent la ligne, explique Bohdan Krotevich, un ancien officier du quartier général de la brigade Azov. « Au maximum, 12 combattants tiennent des sections de 5 à 10 kilomètres de large. » Le manque de main-d'œuvre permet à la Russie d'employer ce que le commandant en chef ukrainien, Oleksandr Syrskiy, a récemment qualifié de tactique « d'infiltration totale ». De petits groupes d'infanterie parviennent à franchir les lignes ukrainiennes, notamment à Pokrovsk, ville clé de la région de Donetsk qui est probablement la cible principale de l'offensive russe actuelle. Selon le groupe ukrainien DeepState, qui surveille le conflit, l'une des brigades chargées de défendre la zone était « à court d'infanterie », ce qui a permis aux Russes de passer. Selon l'OSW, l'Ukraine doit recruter quelque 300 000 soldats pour reconstituer ses brigades, dont certaines ne disposent que de 30 % de leurs effectifs. L'année dernière, elle en a recruté 200 000, un nombre qui « s'est avéré insuffisant pour maintenir les effectifs des unités à un niveau adéquat » compte tenu « de l'ampleur des désertions et des pertes en personnel », indique le rapport de l'OSW. Actuellement, l'Ukraine recrute entre 17 000 et 24 000 personnes par mois, soit entre 204 000 et 288 000 par an. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.radiosvoboda.org/a/28934832.html (23 décembre 2017) La biographie de Vyacheslav Chornovil (24 décembre 1937 – 25 mars 1999) comporte de nombreuses énigmes. Nous ne disposons toujours pas d'une biographie complète, relativement impartiale et analytique de cet homme politique. Or, un tel ouvrage est nécessaire. En effet, le nom de Chornovil est associé à la formation de l'État ukrainien. Il a influencé (et souvent de manière notable !) le cours des événements. Un tel livre expliquerait beaucoup de choses. Notamment pourquoi nous sommes ce que nous sommes et pourquoi nous avons un tel pays. Les paradoxes de Chornovil Dès le début de sa biographie, ce personnage présente de nombreux paradoxes. Imaginez : un militant du Komsomol, originaire de l'est du pays (et non de l'ouest !), se transforme soudainement en dissident. À quoi est dû un tel changement ? On peut bien sûr se souvenir des Soviétiques qui sont devenus antisoviétiques, tels que Levko Lukyanenko ou Mykola Rudenko. Mais tout de même... Pendant son incarcération, l'un des gardiens a demandé à Chornovil ce qu'il ferait dans une Ukraine indépendante. Il a répondu : rédacteur en chef d'un journal d'opposition. Il y avait sans doute une grande part de vérité dans cette réponse. Dans ses actions, Chornovil apparaît souvent comme un « éternel opposant », un rebelle. C'est sa nature, sa mentalité. Il y a peut-être là quelque chose de cosaque (on considère en effet que Chornovil est issu d'une famille cosaque). Cette « opposition éternelle » est bonne pour critiquer le pouvoir. Mais lorsqu'un opposant intellectuel tel que lui arrive au pouvoir, les problèmes commencent. En effet, les mesures prises par Chornovil dans le domaine du pouvoir ne semblent pas constructives. En avril 1990, alors que l'URSS existait encore, il a été élu président du Conseil régional de Lviv. Une personne sans expérience en matière de gestion, à qui on « mettait constamment des bâtons dans les roues », est arrivée à la tête du pouvoir. Chornovil n'a pas pu créer le « miracle de Lviv ». Après tout, le pouvoir est comme un champ de mines. Un pas à gauche ou à droite, et on peut se faire exploser. Un romantique politique ? À cette époque, Chornovil a lancé une initiative surprenante. Il s'agissait de l'idée de fédéraliser l'Ukraine. Évaluez au moins ses réflexions de l'époque : « J'imagine l'Ukraine future comme un État fédéral, une union de pays qui se sont formées historiquement et qui présentent des différences naturelles et climatiques, culturelles et ethnographiques, linguistiques et dialectales, quotidiennes et économiques, entre autres, qui créent le visage unique et diversifié d'un peuple uni. Je vois dans la composition de la République populaire ukrainienne des pays tels que la région de Kiev, la Podolie, la Volhynie, la Galicie, la Bucovine, la Transcarpatie, la Hetmanate, la Slobozhanshchina, Zaporijia, le Donetsk, la Tauride (Côte noire) et la Crimée comme un voisin indépendant ou une république autonome en union avec l'Ukraine. Chacun de ces pays aura son propre parlement et de larges droits autonomes. Certains pays pourront être bilingues. Cela ne vous rappelle rien ? Notre voisin du nord ne défend-il pas actuellement des idées similaires ? De plus, Chornovil a commencé à mettre en œuvre ces idées en initiant la création de l'Assemblée de Galicie, qui regroupe des députés de trois conseils régionaux : Lviv, Ivano-Frankivsk et Ternopil. On peut attribuer ces réflexions et ces actions à la naïveté politique ou au « romantisme démocratique » de Chornovil. Mais imaginons qu'il ait réussi à mettre en œuvre son idée de fédéralisation. Quelle Ukraine aurions-nous aujourd'hui ? Ne ressemblerait-elle pas à l'actuelle Bosnie-Herzégovine ? Chornovil a participé aux premières élections présidentielles ukrainiennes en 1991, qu'il a perdues face à Leonid Kravtchouk. Cette défaite était prévisible. À l'époque, l'Ukraine était encore soviétique et la majorité de la population était prête à soutenir « son » homme soviétique, tel qu'apparaissait Kravtchouk. Chornovil n'a pas été soutenu par ses compatriotes d'Ukraine centrale, mais a été principalement élu dans l'ouest du pays, d'où était originaire Kravtchouk. On peut y voir là aussi une sorte de paradoxe. Après les élections présidentielles, le vainqueur a tendu la main au vaincu. Cependant, ce dernier l'a rejetée. Chornovil n'a pas voulu coopérer avec Kravtchouk. On peut y voir une position de principe. Mais quelle était sa valeur sur le plan politique ? Au début de la formation de l'État ukrainien, Kravtchouk voulait s'appuyer sur les forces nationalistes, dont Chornovil était le leader. Cela aurait-il changé de manière significative la situation sociale et économique ? Probablement pas. Mais cela aurait eu un impact sur le domaine humanitaire. En termes imagés, l'Ukraine serait devenue plus ukrainienne. Malheureusement, cette chance a été perdue. À long terme, cela a eu des conséquences regrettables. Et aujourd'hui, nous en payons le prix. Enfin, on peut reprocher à Chornovil d'avoir causé la chute du Roukh, une force politique assez influente au début de l'indépendance de l'Ukraine. Sa tentative de transformer le Roukh en parti, alors qu'il n'existait pas encore de système électoral proportionnel en Ukraine, ne semble pas constructive. Les désaccords entre Chornovil et les autres dirigeants nationalistes démocrates, qui s'opposaient à la transformation de l'organisation en parti, ont finalement affaibli le Roukh. Avec le temps, celui-ci est devenu une force politique marginale. En conséquence, une force nationale puissante a disparu de la scène politique ukrainienne, laissant la place à des projets politiques oligarchiques qui, pour mobiliser l'électorat, utilisaient certains slogans nationaux. Je ne dirais pas que Chornovil est le seul responsable de l'effondrement du Mouvement. Mais il en fait partie. Cependant, malgré ces erreurs, Chornovil a accompli beaucoup de choses positives. En fin de compte, ces aspects positifs étaient souvent associés à des aspects négatifs. Après tout, seul celui qui ne fait rien ne se trompe pas. Et Chornovil était un pionnier. Il était peut-être sincère dans ses aspirations et voulait le bien de l'Ukraine. Mais en grande politique, la sincérité n'est pas une qualité déterminante. Il faut ici un esprit froid et la capacité de calculer au moins quelques coups à l'avance. Il semble que ce sont précisément ces qualités qui manquaient à Chornovil le politicien. Il n'est pas exclu que ce soit précisément cela qui ait causé sa fin tragique. -
Colombie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Dino dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.lemonde.fr/international/article/2025/08/11/colombie-miguel-uribe-candidat-a-la-presidentielle-blesse-par-balle-en-juin-est-mort_6628267_3210.html Miguel Uribe, candidat à la présidentielle blessé par balle en juin, est mort -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Nikolaï Petro mentionne deux noms de personnalités non jacobines : Viatcheslav Tchornovil avec le Rukh et Ruslan Kotsaba https://en.wikipedia.org/wiki/Viacheslav_Chornovil Le 16 février 1989, l'Union des écrivains a publié un projet de programme pour son groupe proposé dans Literary Ukraine, dans lequel elle appelait à l'établissement de l'ukrainien comme langue officielle de la RSS d'Ukraine, à un renouveau national et culturel, à l'autonomie ukrainienne, ainsi qu'au renforcement des droits linguistiques des minorités en Ukraine. [Chornovil] a publié son programme électoral en août 1989, avant les élections au Soviet suprême de mars 1990, dans lequel il appelait à « l'indépendance, la démocratie et l'autonomie », à la coopération avec les non-Ukrainiens ethniques et au fédéralisme. Le concept d'une Ukraine fédérale proposé par Chornovil reposait sur douze « pays » (en ukrainien : землі, romanisé : zemli), dont les frontières internes étaient grossièrement définies par les provinces de la République populaire ukrainienne, plus une terre distincte pour le Donbass. La Crimée devait exister soit comme un État indépendant, soit comme une république autonome de l'Ukraine, et la Rada centrale devait être rétablie en tant qu'organe bicaméral comprenant des députés élus en nombre égal par représentation proportionnelle et provenant des pays. Le 8 septembre 1989, le Mouvement populaire d'Ukraine (en ukrainien : Народний рух України, romanisé : Narodnyi rukh Ukrainy, abrégé en « Rukh ») a été créé sur la base du programme de l'Union des écrivains. Chornovil a continué à défendre le fédéralisme, déclarant lors d'une conférence de presse en mai 1990 que le « centralisme de Kiev » conduirait à l'émergence d'un nationalisme russe dans le Donbass et d'une identité ruthène dans l'oblast de Transcarpatie[108]. L'historien Stepan Kobuta a avancé que le rejet des lois soviétiques par la Galicie était l'expression des convictions fédéralistes de Chornovil. Lors des élections de [1998], le Rukh a changé d'avis sur le fédéralisme, Chornovil affirmant que les appels en faveur de la transformation de l'Ukraine en république fédérale relevaient du « fédéralisme clanique ». Lors du neuvième congrès du Rukh [uk], qui s'est tenu les 12 et 13 décembre 1998, Chornovil a annoncé la stratégie du parti pour l'élection présidentielle de 1999. Intitulée « En avant, vers l'est », cette stratégie appelait à se concentrer davantage sur les populations de l'est et du sud de l'Ukraine tout en maintenant son opposition à l'établissement du russe comme langue co-officielle avec l'ukrainien.[168] Plus grave encore, Chornovil a été accusé d'ignorer les réalités politiques au profit du « romantisme » et d'avoir une attitude naïve envers la politique, comme le souligne le philosophe et écrivain Petro Kraliuk dans un article publié en 2017 dans Radio Liberty [uk]. Kraliuk note en particulier que la croyance de Chornovil dans le fédéralisme et son refus de travailler avec Kravtchouk après sa défaite électorale de 1991 sont contre-productifs. [198] -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le sondage Gallup que j'ai indiqué est un "résultat". Environ 70% des Ukrainiens pour la victoire sans négociation en 2022, environ 70% pour la négociation sans la victoire en 2025. D'autre part la logique russe n'est pas territoriale : « Les Russes ne cherchent donc pas du tout à gagner le plus d'espace possible par des manœuvres, par des déplacements rapides ? » « Le territoire est très secondaire » https://www.nytimes.com/2025/08/07/world/europe/putin-trump-russia-ukraine-summit.html Des proches du Kremlin, ainsi que des analystes politiques, affirment que les exigences de M. Poutine — exclure l'Ukraine de l'OTAN, limiter les capacités militaires ukrainiennes et préparer le terrain pour un gouvernement plus favorable à Moscou à Kiev — sont plus importantes pour lui que les détails du territoire que la Russie contrôlera finalement. Tatiana Stanovaya, chercheuse senior au Carnegie Russia Eurasia Center, a souligné que Moscou, dès le début, n'avait pas officiellement délimité les frontières des quatre régions « annexées », ce qui, selon elle, montre qu'il y a toujours eu une certaine flexibilité sur la question territoriale. Elle n'a pas exclu la possibilité que Moscou soit disposée à échanger certains territoires. « Le plus important pour Poutine, c'est l'OTAN et les garanties absolues que l'Ukraine ne rejoindra pas l'OTAN et que les pays de l'OTAN ne développeront pas de présence militaire en Ukraine, ainsi qu'une série d'exigences politiques à l'égard de l'Ukraine elle-même », a déclaré Mme Stanovaya. Elle a ajouté que d'autres exigences pourraient faire l'objet de négociations. « L'une des qualités de M. Poutine est qu'il ne suit pas un plan préétabli », a déclaré Mme Stanovaya. « Il vit au jour le jour, il sait ce qu'il veut obtenir au final. » Dans ce cas précis, a-t-elle ajouté, ce que souhaite le dirigeant russe, c'est que l'Ukraine cesse d'être ce qu'il considère comme un « projet anti-russe » et revienne dans la sphère d'influence de Moscou. « Soit il y parvient grâce aux garanties de l'OTAN, c'est-à-dire aux garanties de l'Occident, soit il y parvient grâce au contrôle politique au sein de l'Ukraine », a déclaré Mme Stanovaya. « L'un ou l'autre, ou les deux. Ensuite, nous verrons comment cela se passe. Le territoire est très secondaire. » -
Israël et voisinage.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.bfmtv.com/international/oceanie/australie/la-paix-ne-peut-etre-que-temporaire-l-australie-annonce-son-intention-de-reconnaitre-l-etat-de-palestine_AD-202508110109.html (11 août 2025) L'Australie va reconnaître l'État de Palestine à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, a annoncé le Premier ministre Anthony Albanese lundi. -
[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
https://unherd.com/2025/06/fiona-hill-the-world-is-going-nuclear/ (28 juin 2025) Si l'Iran se dote de l'arme nucléaire, l'Arabie saoudite suivra. Et [Fiona] Hill estime que la prolifération ira bien au-delà du Moyen-Orient. « Les Turcs, qui se considèrent comme une puissance régionale avec des aspirations mondiales, aimeraient certainement disposer d'une arme nucléaire ; la Corée du Sud a dû être dissuadée d'en développer une pour la raison évidente de ce que la Corée du Nord pourrait faire ; le Japon, pays qui a effectivement subi l'utilisation d'armes nucléaires pendant la Seconde Guerre mondiale, s'est souvent inquiété de sa propre sécurité et de la fiabilité du parapluie nucléaire américain. Et bien sûr, en Europe, il y a eu beaucoup de discussions sur la mise en place d'un parapluie nucléaire européen si les États-Unis ne sont plus un allié fiable. » Selon elle, l'annonce faite cette semaine par Keir Starmer concernant une flotte d'avions britanniques à capacité nucléaire doit être considérée dans ce contexte. « Nous vivons dans un monde nouveau. Ce ne sont plus les États-Unis et l'Union soviétique qui dominent le débat sur le nucléaire. » Si l'on extrapole, pourrions-nous nous retrouver, dans 20 ans, dans un monde comptant 20 puissances nucléaires ? La réponse de Mme Hill est troublante. « C'est très probable à l'heure actuelle », répond-elle. « Nous assistons à l'effondrement de l'ordre mondial établi par les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. Pendant 80 ans, les États-Unis ont joué un rôle très important... Trump dit en substance : désolé, ce système ne nous convient plus, nous ne voulons plus en faire partie. Et cela amène les autres à se demander : comment établir d'autres ordres qui nous soient bénéfiques ? » Pendant ce temps, la Chine est en passe de devenir une superpuissance nucléaire au même niveau que la Russie. Si ces deux pays décidaient d'agir de concert, cela serait « très inquiétant », selon Mme Hill. C'est un euphémisme. -
Israël et voisinage.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
https://news.gallup.com/poll/692948/u.s.-back-israel-military-action-gaza-new-low.aspx (29 juillet 2025) Le soutien des Américains à l'action militaire d'Israël à Gaza a chuté de 10 points depuis la dernière enquête réalisée en septembre, et s'établit désormais à 32 %, soit le niveau le plus bas depuis que Gallup a posé cette question pour la première fois en novembre 2023. Le désaccord avec cette action militaire atteint désormais 60 %. 52 % des Américains ont désormais une opinion défavorable de Benjamin Netanyahu, son taux d'impopularité le plus élevé depuis 1997. Son taux de popularité s'élève à 29 %, tandis que 19 % des adultes américains n'ont pas d'opinion à son sujet. Les républicains continuent d'avoir une opinion globalement positive du Premier ministre israélien conservateur. Deux tiers des républicains, soit 67 %, ont désormais une opinion favorable de Netanyahu, contre 19 % des indépendants et 9 % des démocrates. Opinions des Américains sur Netanyahu et l'action militaire d'Israël, par groupe % Opinion favorable à Netanyahu % Approuve l'action militaire d'Israël à Gaza % Approuve l'action militaire d'Israël en Iran 18 à 34 ans 6 9 15 35 à 54 ans 23 29 35 55 ans et plus 47 49 55 -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je crois qu'il faut revenir à l'idée anglaise qui date de je ne sais trop quand, de Mathusalem probablement, qui consiste à dire qu'il faut que l'Europe soit la plus faible et la plus divisée possible pour que l'Angleterre puisse la dominer. On rajoute toujours plus de pays à l'UE pour que l'UE soit toujours plus cacophonique et incapable de peser. Cela inclut l'idée d'une adhésion de l'Ukraine à l'UE. L'adhésion de l'Ukraine à l'UE, c'est un affaiblissement de l'UE. Donc c'est bien d'un point de vue impérialiste anglais. Du point de vue anglais, une bonne Europe est une Europe faible, cacophonique, qui va à hue et à dia. Référence : Sylvie Goulard : -
Chili
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
La communiste (?) Jeannette Jara remporte la primaire de la gauche https://www.contretemps.eu/chili-victoire-parti-communiste/ (14 juillet 2025) Le dimanche 29 juin ont eu lieu au Chili les primaires en vue de l’élection présidentielle prévue pour novembre de cette année. Il s’agissait d’une primaire de la coalition gouvernementale à laquelle seuls les partis officiels ont pris part, étant donné que la droite n’est pas parvenue à un accord pour se présenter conjointement ni à s’enregistrer en tant que pacte. C’est un fait crucial : c’est la première fois qu’un seul bloc politique participe à des primaires présidentielles depuis l’instauration du système d’élections primaires en 2012. Jeannette Jara Román, candidate du Parti Communiste et ancienne ministre du Travail du gouvernement de Boric, s’est imposée avec 60 % des voix — environ 825 000 suffrages — en remportant la victoire dans toutes les régions du pays. L’écrasant pourcentage obtenu par Jara contraste avec le maigre 28 % (385 379 voix) obtenu par Carolina Tohá — ancienne ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique du gouvernement actuel — et candidate de l’alliance Socialisme Démocratique, composée du Parti Pour la Démocratie et du Parti socialiste. La défaite de Tohá, qui selon les sondages avait commencé la course en favorite, vient confirmer le recul déjà amorcé du centre politique incarné par les partis de l’ancienne Concertation. Pour sa part, Gonzalo Winter, député et militant du Frente Amplio — le parti du président Boric — n’a obtenu que 9 % des voix. Avec ce résultat, de manière inédite, le Parti Communiste du Chili — pratiquement absent du système politique il y a encore un peu plus de dix ans — prend la tête de la coalition de centre-gauche, reléguant aussi bien les partis qui exerçaient traditionnellement ce leadership que ceux qui l’ont dirigé plus récemment. Proche des gens, souriante et claire, la campagne de Jeannette Jara s’est principalement appuyée sur l’adhésion et l’enthousiasme suscités par sa personne et son parcours, mettant fortement l’accent sur son histoire personnelle en tant que femme de la classe ouvrière, née dans le quartier populaire d’El Cortijo à Conchalí, ce qui contrastait nettement avec le profil des autres candidats. Mais il ne s’agissait pas seulement de ses origines. Son long parcours politique — débuté dans les années 1990 comme dirigeante étudiante à la Fédération des Étudiants de l’Université de Santiago — inclut également son engagement comme dirigeante syndicale, sous-secrétaire à la Prévoyance sociale durant le second gouvernement de Michelle Bachelet, et ministre du Travail sous l’administration de Gabriel Boric. En tant que ministre du Travail, Jeannette Jara a incarné l’efficacité dans la gestion gouvernementale. Dans un contexte de minorité parlementaire, elle est parvenue à réaliser deux des principaux engagements programmatiques du gouvernement : la réduction de la durée légale du travail à 40 heures hebdomadaires et la réforme du système de retraites. Durant la campagne, son cheval de bataille fut justement de mettre en avant cette capacité de gestion, en particulier son aptitude au dialogue avec le patronat et l’opposition, acteurs clés dans la négociation des deux réformes. Cependant, ces conquêtes ont eu un prix, objet de vives critiques de la part des milieux syndicaux et sociaux. Dans le cas de la réduction du temps de travail, l’accord a impliqué l’intégration de mécanismes de flexibilité défendus par le patronat. Pour la réforme des retraites, la promesse d’améliorer le montant des pensions s’est accompagnée non seulement du maintien du système privé actuel, mais aussi d’une augmentation de près de 50 % de la capitalisation des assureurs, alors même que le programme gouvernemental et le PC eux-mêmes avaient promis d’y mettre fin. Cela contribue à expliquer, en partie, les tensions qu’a rencontrées la candidature de Jeannette Jara au sein même de son parti. Loin du soutien affiché par la direction historique du PC — clairement encline à soutenir le leadership d’un Daniel Jadue empêtré dans des affaires judiciaires[7]— cette prise de distance a fini par renforcer, plutôt que fragiliser, la portée de sa campagne, en élargissant son socle de soutien au-delà des rangs strictement partisans. Jeannette Jara a su tirer profit de cette position. Sur des sujets sensibles, comme les questions récurrentes de la presse dominante concernant la situation des droits humains à Cuba et au Venezuela, elle n’a pas hésité à souligner que, au-delà des positions du Parti Communiste, c’est elle — en tant que future cheffe d’État potentielle — qui fixerait la ligne de la politique étrangère du Chili. Dans son discours de victoire, elle a déclaré : « Je ne veux pas d’un Chili subordonné à des gouvernements étrangers ni à des modèles extérieurs, c’est pourquoi je maintiendrai une politique internationale fondée sur l’indépendance et le multilatéralisme, et qui défendra les droits humains partout dans le monde où ils sont violés. » Concernant son programme, parmi les principales mesures proposées figurent des initiatives visant à renforcer l’État social, la redistribution et les droits sociaux. Sur le plan économique, elle propose de stimuler la demande intérieure par l’augmentation du salaire minimum, la création d’emplois et le renforcement de la négociation collective. En matière de sécurité publique, elle envisage de renforcer les forces de police actuelles (carabiniers et police d’investigation), de traquer les circuits financiers du narcotrafic et de lever le secret bancaire pour faciliter ces enquêtes. En matière de santé, elle défend le renforcement du système public, avec un accent particulier sur la réduction des délais d’attente, en précisant qu’il ne s’agit pas de remplacer le secteur privé, mais de renforcer l’offre publique. En matière de retraites, elle propose la fin des AFP (Administradoras de Fondos de Pensiones)[8] et la création d’une assurance sociale solidaire de nature publique. En matière de genre, le programme inclut un accès garanti à la santé sexuelle et reproductive — y compris l’avortement sans condition —, la mise en place d’une éducation sexuelle intégrale (ESI) et la parité à tous les niveaux de représentation. Sur le plan de la redistribution, il prévoit la création d’un impôt sur les ultra-riches, la rémunération du travail reproductif et de soin, ainsi que la régulation publique des services essentiels pour garantir des tarifs justes, des subventions différenciées pour les populations les plus vulnérables, et l’étude de la création ou du renforcement d’entreprises publiques dans des secteurs stratégiques. Selon les enquêtes d’opinion, l’intention de vote majoritaire au Chili se concentre actuellement sur les trois principales candidatures de la droite : un véritable triumvirat de « patriotes allemands » composé d’Evelyn Matthei, José Antonio Kast et Johannes Kaiser. José Antonio Kast, porte-drapeau du Parti Républicain d’extrême droite, a connu une progression constante et caracole aujourd’hui en tête des sondages, apparaissant comme favori pour passer au second tour. Celui qu’on surnomme le « nazi de Paine » — en référence à la zone rurale où sa famille d’origine allemande s’est installée et complice civile des crimes perpétrés par la dictature contre les paysans — avait été, en 2021, le candidat qui avait recueilli le plus de voix au premier tour, s’imposant largement dans 11 des 16 régions du pays. Toutefois, la mobilisation du vote populaire au second tour avait permis d’inverser le résultat en faveur de l’actuel président Gabriel Boric. Selon le dernier sondage du CADEM, dans un éventuel second tour entre Jara et Kast, le candidat « républicain » obtiendrait 50 % des voix, tandis que la candidate communiste en obtiendrait 30 %. Le candidat Kaiser a clairement annoncé le contenu anticommuniste de sa campagne. Dans son premier discours après les primaires, il a attribué au PC chilien la responsabilité de plus de « 100 millions de morts » sous le stalinisme et a affirmé que la victoire du Parti communiste représente un danger pour les institutions, que cette élection est un enjeu pour la démocratie et que le Parti Communiste entre dans l’État par la voie électorale pour ne plus jamais en sortir. Il a tenu ces propos en compagnie d’anciens agents de la dictature, dont l’un a été condamné par la justice chilienne pour torture. Plus modéré, Kast a déclaré que c’était une mauvaise nouvelle pour le pays que quelqu’un de la gauche radicale dirige la coalition au pouvoir, que le gouvernement actuel était un échec et s’est empressé d’affirmer que la stratégie déployée par sa candidature s’affirmait comme la bonne. De leur côté, les médias dominants relaient l’idée qu’il serait non seulement indésirable – en raison du danger pour la démocratie – mais aussi impossible qu’une militante du Parti Communiste accède à la présidence d’un pays par la voie électorale. Publié initialement par Jacobin América Latina. Traduit de l’espagnol (Chili) par Christian Dubucq pour Contretemps. https://nationalinterest.org/feature/will-chile-elect-communist-president (8 août 2025) Ministre du Travail et figure de proue du Parti communiste chilien, Jara passera très certainement le cap du premier tour des élections générales chiliennes, prévues le 16 novembre. Cependant, malgré sa personnalité attachante et certaines réalisations concrètes à son actif, elle devra mener un combat difficile contre un adversaire conservateur lors du second tour, un mois plus tard. De nombreux Chiliens considèrent le Parti communiste avec une profonde méfiance, se souvenant à la fois de son rôle dans le gouvernement chaotique de Salvador Allende (1970-1973), qui a été suivi d'un coup d'État militaire et du régime du général Augusto Pinochet. De plus, pendant plusieurs années après le retour à la démocratie en 1990, la branche armée du Parti communiste s'est livrée à des actes de terrorisme répétés. Même aujourd'hui, le Parti communiste chilien est largement dirigé par des marxistes purs et durs, n'ayant jamais subi les réformes qui ont balayé ses partis frères en Europe occidentale dans les années 1970 et 1980. Mais Jara pourrait tirer profit des divisions entre les partis conservateurs chiliens, qui n'ont pas encore choisi leur porte-drapeau et pourraient désigner une personnalité d'extrême droite qui pourrait déplaire aux électeurs centristes. Elle devra toutefois supporter le poids de l'impopularité de l'actuel président, Gabriel Boric. Son mandat a débuté dans l'enthousiasme pour un nouveau type de politique de « nouvelle gauche », mais il n'a pas réussi à apporter des solutions convaincantes à la stagnation économique et à l'augmentation de la criminalité. Le Parti communiste chilien a une longue et tumultueuse histoire. Interdit par intermittence, il a développé une base militante parmi les travailleurs syndiqués de l'industrie et des mines, tout en gagnant le soutien des intellectuels chiliens, dont le poète Pablo Neruda, lauréat du prix Nobel. Lorsque Salvador Allende (lui-même membre du Parti socialiste, tantôt partenaire, tantôt rival des communistes) est arrivé au pouvoir de manière démocratique avec l'objectif d'instaurer de profonds changements d'orientation marxiste, le parti a apporté un soutien essentiel à son gouvernement, notamment en l'aidant à nouer des liens avec l'Union soviétique et Cuba. Après le coup d'État militaire de 1973, qui a porté le général Pinochet au pouvoir, la direction du parti s'est exilée en Union soviétique. Parallèlement, elle a créé le Front patriotique Manuel Rodriguez (FPMR), une organisation clandestine de combat qui a mené des attaques contre des installations gouvernementales et a failli assassiner Pinochet en 1986. Au départ, le Parti communiste a maintenu sa position selon laquelle seule la lutte armée pouvait renverser le gouvernement militaire et a rejeté les efforts des socialistes et des centristes visant à opérer une transition pacifique du pouvoir. En conséquence, il a refusé de participer aux négociations qui ont conduit à la création d'un gouvernement civil en 1990. Le FPMR a continué à recourir à la violence et, peu après le retour à la démocratie, il a assassiné Jaime Guzmán, juriste constitutionnel qui avait été le principal idéologue du régime Pinochet, et est resté actif jusque dans les années 1990. Finalement, les communistes ont pris leurs distances par rapport au groupe de guérilla qu'ils avaient créé et ont commencé à participer à la vie politique électorale, remportant un faible pourcentage des voix aux élections présidentielles. Néanmoins, le parti a conservé sa structure et sa vision du monde léninistes. Alors que les gouvernements de centre-gauche et de centre-droit se succédaient au pouvoir, ils ont maintenu une distance critique et sont restés à l'écart des courants réformistes de ce qu'on a appelé « l'eurocommunisme », qui ont influencé les partis d'Europe occidentale. Le Parti communiste chilien a toutefois gagné en puissance pendant le second mandat de la présidente Michelle Bachelet (2014-2018). Il a soutenu sa candidature, dans l'espoir qu'elle mènerait une politique plus résolument à gauche au cours de son second mandat. Des membres du parti ont occupé des postes au sein du gouvernement et les communistes ont remporté des sièges au Congrès chilien. La politique chilienne est revenue au centre-droit pendant la présidence de Sebastián Piñera (2018-2022). Cependant, la fin de son mandat a été marquée par plusieurs mois d'« explosion sociale » sous forme de manifestations, dont certaines ont été violentes, qui ont semblé sonner le glas de la politique consensuelle au Chili, malgré des décennies de croissance économique et de réduction de la pauvreté. Une nouvelle politique de gauche a émergé, menée par d'anciens leaders étudiants qui se concentrent sur des questions telles que l'environnement et les droits des femmes, des personnes LGBTQ et des groupes autochtones, plutôt que sur les préoccupations traditionnelles de la gauche concernant les inégalités économiques et la redistribution. Cela a conduit à l'élection à la présidence de Gabriel Boric, ancien leader étudiant devenu député, sous la bannière d'une coalition de petits partis de gauche nouvellement créés, connue sous le nom de Front large. Les communistes chiliens ont soutenu sa candidature, tout comme les partis de centre-gauche du Chili. Boric a fait appel à des communistes pour plusieurs postes importants, notamment Jara, qu'il a nommée à la tête du ministère du Travail. Elle représentait la nouvelle génération de communistes connue sous le nom de recambio (le remplacement), considérée comme plus à l'aise avec les médias et plus habile politiquement que les anciens dirigeants du parti. Jara s'est révélée être l'une des figures de proue du gouvernement Boric, projetant une image informelle et sympathique, celle d'une « femme comme les autres », fille de parents ouvriers issus d'un quartier défavorisé de Santiago. Elle s'est montrée une négociatrice habile, ce qui était particulièrement important étant donné que Boric ne disposait pas d'une majorité au Congrès. Elle a contribué à faire adopter une loi qui a augmenté le salaire minimum et réduit la semaine de travail. Boric (aux côtés de Jara et des communistes) est entrée au gouvernement, exigeant que le système de retraite privatisé du Chili soit remplacé par un système géré par l'État. Finalement, elle a toutefois négocié une réforme qui a maintenu le système privatisé intact, tout en augmentant les prestations et en renforçant la surveillance, ce qui lui a valu les éloges du monde des affaires, au prix d'un certain mécontentement parmi les militants de gauche, tant au sein du Parti communiste qu'à l'extérieur. La performance de Jara a redoré le blason d'une administration qui a connu dans l'ensemble des moments très difficiles. Élu comme alternative à la « politique habituelle », le cabinet Boric a été secoué par une série de scandales et de faux pas. De plus, l'opinion publique s'est de plus en plus concentrée sur la croissance économique atone et la hausse de la criminalité, des questions qui ont mis l'équipe de Boric sur la défensive. Kast avait perdu face à Boric au second tour des dernières élections chiliennes, le public ayant été effrayé par certaines de ses positions sur des questions sociales telles que l'avortement, ainsi que par ses commentaires sympathiques à l'égard de l'ère Pinochet. Cependant, il se concentre désormais principalement sur l'économie et la criminalité. S'il devait être le candidat de la droite au second tour, comme cela semble probable à l'heure actuelle, Jara utilisera son bilan pour le dépeindre comme un extrémiste. Et, bien sûr, il fera de même avec elle. En tant que leader d'une large coalition de gauche, Jara devra trouver un moyen de minimiser, sans pour autant renier, ses liens étroits avec un Parti communiste qui n'a pas évolué. Le chef du parti, Lautaro Carmona, a clairement exprimé son point de vue lors du congrès du parti en janvier : « En tant que parti, nous nous basons sur les principes marxistes-léninistes qui guident notre lutte pour une société juste et équitable fondée sur le remplacement du capitalisme par le socialisme et, en dernier ressort, par le communisme. » La politique étrangère ne devrait pas occuper une place prépondérante dans la campagne, à l'exception des opinions des candidats sur le Venezuela, le Nicaragua et Cuba. Boric, dans le cadre de son soutien général aux droits de l'homme, s'est montré assez sévère à l'égard du Venezuela et du Nicaragua dans les forums internationaux, mais a évité de critiquer Cuba par égard pour ses partenaires communistes de la coalition, qui entretiennent depuis longtemps des relations étroites avec le régime de La Havane. Jara a généralement suivi cette approche. Cependant, elle s'est attiré des ennuis après avoir décrit Cuba comme un « système démocratique différent du nôtre ». Par la suite, elle a déclaré qu'elle était d'accord avec les rapports des Nations unies détaillant les violations des droits humains à Cuba. Dans l'ensemble, elle insiste sur le fait que ces questions détournent l'attention des problèmes propres au Chili, mais la réalité est que quoi qu'elle dise, cela risque de mécontenter l'un ou l'autre camp du spectre politique. Richard M. Sanders est chercheur principal pour l'hémisphère occidental au Center for the National Interest. Ancien membre du service diplomatique supérieur du département d'État américain, il a travaillé à l'ambassade des États-Unis au Chili de 1991 à 1994 et a occupé le poste de directeur du Bureau des affaires brésiliennes et du Cône Sud de 2010 à 2013.