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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Plus précisément : Je répète depuis des années que la Chine d'aujourd'hui ressemble beaucoup plus à la France de De Gaulle que la France [d'aujourd'hui] elle-même [ou ne ressemble à ce qu'elle fut naguère].
  2. https://en.wikipedia.org/wiki/2025_Tai_Po_apartment_fire#Background L'utilisation du bambou comme matériau de prédilection pour les échafaudages est un vestige des premières pratiques de construction chinoises et est restée en vigueur dans le secteur de la construction à Hong Kong, tandis que la Chine continentale est passée à l'utilisation d'échafaudages métalliques.[17][18] Le 17 mars 2025, les autorités gouvernementales ont annoncé qu'elles commenceraient à supprimer progressivement l'utilisation du bambou et à le remplacer par des échafaudages métalliques, affirmant que le bambou se détériore avec le temps, qu'il a contribué à 23 décès dans des accidents liés aux échafaudages depuis 2018 et qu'il est combustible. [17][18] En octobre 2025, un échafaudage massif recouvert d'un filet de sécurité a pris feu à la Chinachem Tower [yue] dans le quartier Central.[19] Après l'incendie de la Chinachem Tower, le département des bâtiments a publié une déclaration demandant le renforcement des normes ignifuges pour les filets de sécurité des murs extérieurs des chantiers de construction.[20]
  3. https://www.rfi.fr/fr/podcasts/revue-de-presse-afrique/20251126-à-la-une-la-fin-du-conflit-sur-l-or-au-mali Fin du conflit sur l’or (...) qui opposait depuis deux ans les autorités maliennes et le groupe minier canadien Barrick Gold à propos de l’exploitation de la mine d’or de Loulo-Gounkoto. Barrick Gold s’engage à abandonner son arbitrage en cours auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements. En retour, le gouvernement malien s’engage à retirer toutes les accusations portées contre Barrick et à libérer immédiatement quatre de ses employés qui étaient retenus. Par ailleurs, l’accord met fin à la mise sous administration provisoire du complexe Loulo-Gounkoto, restituant le contrôle opérationnel complet à Barrick ».
  4. https://www.rfi.fr/fr/podcasts/revue-de-presse-afrique/20251127-à-la-une-la-guinée-bissau-avec-ce-coup-de-force-qui-pose-question Alors question : ce coup de force des militaires serait-il en fait un coup de poker du président Umaro Sissoco Embalo ? C’est ce qu’affirment certains opposants, cités par Le Monde Afrique : « en proie au désespoir face aux résultats électoraux, Umaro Sissoco Embalo, de concert avec son chef d’état-major, a décidé, disent-ils, d’orchestrer un coup d’État simulé (…) par un groupe de milices rattachées à la présidence de la République. Cette manœuvre vise à empêcher la publication des résultats électoraux » prévue ce jeudi.
  5. https://www.telos-eu.com/fr/la-victoire-annoncee-de-lextreme-droite-au-chili.html (26 novembre 2025) Le second tour de l’élection présidentielle chilienne aura lieu le 14 décembre prochain et opposera la candidate communiste pro-gouvernementale Jeannette Jara au chef du parti des Républicains situé à l’extrême droite José Antonio Kast, les deux vainqueurs du premier tour, le 16 novembre dernier. Arithmétiquement, José Antonio Kast, bien qu’arrivé en seconde position, a toutes les chances de l’emporter face à Jeannette Jara qui, avec un peu moins de 27%, semble avoir fait le plein des voix de gauche dès le premier tour. José Antonio Kast, arrivé en tête des candidats de droite avec près de 24%, a déjà reçu le désistement en sa faveur de la candidate de centre-droit Evelyn Matthei qui n’a obtenu que 12,5% environ des suffrages au premier tour. Pour que les reports de voix se fassent correctement de la part de cet électorat de droite modérée, José Antonio Kast devra éviter des déclarations vantant les mérites de la dictature de Pinochet, ce qu’il n’aura sans doute pas trop de mal à faire étant donné qu’il a déjà baissé le ton à ce propos depuis la précédente campagne présidentielle et surtout que ce thème n’est plus vraiment un enjeu politique dans l’électorat de droite et du centre. Le véritable défi pour José Antonio Kast sera de recueillir le maximum de voix du premier tour de ses challengers populistes à tendances libertariennes : Franco Parisi (près de 20%) dont les positions fluctuantes ont permis d’attirer des électeurs tous azimuts y compris de gauche, et Johannes Kaiser (près de 14%) qui renouvelle un certain style d’autoritarisme en se situant dans les sillages de Trump, Milei et Bolsonaro. Mais le rassemblement de la droite, voire du centre et même d’une partie des électeurs voyageurs du spectre politique selon les scrutins, devrait se faire sans grande difficulté étant donné les deux thèmes largement consensuels qui ont déjà animé la campagne du premier tour : la sécurité (dans le pays considéré comme le plus sûr du continent, le doublement des homicides en dix ans font considérer à 63% de la population l’insécurité comme la première préoccupation) et l’immigration clandestine (notamment vénézuélienne, considérée comme contribuant à une hausse de la criminalité). A cet égard, il est significatif que le président extrêmement répressif du Salvador, Nayib Bukele, recueille l’admiration de près de 70% des Chiliens. Par ailleurs, s’il l’emporte, José Antonio Kast devra gouverner avec une majorité issue des trois principales alliances de droite à la Chambre des députés et une quasi-égalité avec la gauche au Sénat ce qui nécessitera des négociations et des accords.
  6. Oui mais comme je ne cesse de le dire, si la Biélorussie ne mange dans la main de la Russie, c'est parce que l'Occident a décidé de la mettre à l'index. L'Occident jette la Biélorussie dans les bras de la Russie, tout comme il jette la Russie dans les bras de la Chine. C'est de la politique de Gribouille.
  7. Le Keynésianisme militaire a un aspect social. Il redistribue les revenus d'une manière différente d'en temps de paix : Aujourd’hui, il est décoré d’une médaille et conduit une voiture neuve. Il a emmené ses parents au bord de la mer — on dit qu’ils ont pleuré tellement ils étaient fiers de leur fils. Chaque fois que j’entends des « experts » raconter depuis leurs studios confortables, aux Pays-Bas ou en Israël, comment le peuple souffre sous le joug du régime de Poutine et comment ce peuple a tout perdu à cause de la guerre et des sanctions, je pense précisément à cette rue. Il y a quelques temps, une psychologue de renom, Ljudmila Petranovskaja, a tenté de passer en revue dans un billet toutes les pertes subies par le peuple russe, pour nous démontrer que « tous les Russes ne profitent pas de cette guerre ». Sa liste comportait une série de points : l’effondrement de la monnaie nationale et la dévaluation de toutes les propriétés, la « fermeture du monde » aux touristes russes, l’épuisement des possibilités d’études à l’étranger, la réduction des droits civils et des libertés, la dégradation de l’enseignement et de la culture, la « séparation des familles en raison des départs », et ainsi de suite. En réalité, si on définit « le peuple russe » comme les deux tiers environ de la population russe, alors ce « peuple russe » n’a rien perdu de tout cela, parce qu’il ne l’a jamais eu. Des dizaines de milliers de soldats russes ne sont pas revenus chez eux vivants, mais des centaines de milliers sont bel et bien revenus : ils sont revenus avec des millions de roubles, des sommes dont ils ne seraient jamais permis de rêver auparavant. Mais bon, ma source est une source hautement suspecte : c'est le magazine pro-Europe, pro-Macron "Le Grand Continent" :
  8. Au cas où il y aurait une "chute de Kiev", cela ressemblerait à la "chute de Saïgon" avec la célèbre image de l'hélicoptère sur le toit de l'ambassade des États-Unis du 22 rue Gia Long, alors qu'il n'y a plus un seul soldat américain au Viet Nam depuis deux ans. source : https://en.wikipedia.org/wiki/Fall_of_Saigon Cela ressemblerait aussi à la "chute de Kaboul" d'août 2021, qui a valu une mauvaise presse au président Biden. Trump veut probablement éviter ce type d'image.
  9. https://www.asahi.com/ajw/articles/16182711 (26 novembre 2025) La star ukrainienne Aonishiki promue au rang d'ozeki Aonishiki est arrivé au Japon en avril 2022, peu après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Il a fait son entrée dans le monde du sumo lors du Grand Tournoi d'automne 2023 et il ne lui a fallu que 14 tournois pour atteindre le rang d'ozeki. Il s'agit du record le plus rapide pour ceux qui ont débuté dans la plus basse division jonokuchi, depuis 1958, date à laquelle le calendrier actuel de six tournois par an a été mis en place. Aonishiki devient le neuvième ozeki de l'ère Reiwa, qui a débuté en 2019. Il rejoint Kotozakura, 28 ans, seul autre ozeki actuellement classé. https://www.asahi.com/ajw/articles/16182808 (26 novembre 2025) En réponse, Mme Takaichi n'a pas abordé directement la question de la responsabilité des propos tenus à la Diète le 7 novembre, affirmant qu'elle n'avait fait que répondre à une question. Elle a toutefois déclaré : « L'auteur de la question a limité le sujet à une éventualité concernant Taïwan et a même mentionné le blocus des voies maritimes. Je ne voulais pas entrer dans les détails, mais si je me contentais de répéter sans cesse les réponses précédentes du gouvernement, le Comité budgétaire risquait d'être bloqué. Comme on m'a demandé des exemples précis, j'ai voulu répondre sincèrement. » Elle a ajouté : « J'ai répondu dans le cadre de la question qui m'était posée, mais la position unifiée du gouvernement a été décidée hier par le Cabinet et énoncée comme telle, ni plus, ni moins. » Concernant Taïwan, Mme Takaichi a déclaré : « Nous entretenons des relations non gouvernementales au niveau opérationnel. Ayant renoncé à tous nos droits et revendications en vertu du traité de San Francisco, nous ne sommes pas en mesure de reconnaître le statut juridique de Taïwan. » Ensuite, Tetsuo Saito, chef du parti d'opposition Komeito, a interrogé Mme Takaichi sur son point de vue concernant les « trois principes non nucléaires », qui interdisent la possession et la production d'armes nucléaires au Japon, y compris leur présence sur le sol japonais. Mme Takaichi a déclaré : « En tant que politique, nous les respectons », précisant qu'elle suivait la position traditionnelle du gouvernement. Concernant la révision accélérée des trois documents liés à la sécurité, y compris la stratégie de sécurité nationale prévue pour l'année prochaine, Mme Takaichi a déclaré : « Il n'est pas vrai que j'ai explicitement demandé une révision des trois principes non nucléaires. » Le 11 novembre, lors de la réunion de la commission budgétaire de la Chambre basse, Mme Takaichi avait évité de répondre clairement à la question de savoir si la phrase « respecter les trois principes non nucléaires » serait conservée, déclarant : « Je ne suis pas en mesure de me prononcer à ce stade. » https://www.sankei.com/article/20251126-Y4ACCGWTBZM6VAOJN3IRRGKX5A/ (26 novembre 2025) « Largement insuffisant » : la Chine réagit vivement à la réponse du gouvernement japonais et demande à nouveau à la Première ministre Takaichi de retirer ses propos. Lors d'une conférence de presse tenue le 26, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a réagi avec véhémence à la décision du gouvernement japonais d'adopter une réponse écrite affirmant que celui-ci « maintenait pleinement » sa position traditionnelle concernant les critères de reconnaissance d'une situation de crise existentielle, en réponse à la déclaration de la Première ministre Sanae Takaichi devant la Diète au sujet d'une éventuelle crise à Taïwan. Il a réitéré la demande traditionnelle adressée au Japon de « retirer dès que possible cette déclaration erronée ». Mme Mao a critiqué la réponse du gouvernement japonais, affirmant que « le Japon n'avait toujours pas exprimé de regrets et avait tenu des propos absurdes sur la question de Taiwan, s'ingérant ainsi dans les affaires intérieures de la Chine ». Il a souligné que « la manière dont la question de Taiwan sera résolue et l'unité nationale réalisée relève entièrement des affaires intérieures de la Chine » et que « le Japon n'a pas le droit de s'y immiscer ou de s'y ingérer ».
  10. Les Etats-Unis ne sont pas un broker impartial. Ils sont une partie prenante embourbée dans un conflit ingagnable, comme au Vietnam ou en Afghanistan et cherchent à se désembourber. Comme le dit Mark Galeotti, chercheur au Royal United Service Institute (RUSI) en décembre 2023 : Il n'est pas impossible, après tout, d'imaginer un monde dans lequel la Russie gagnerait, non pas en s'emparant de toute l'Ukraine, mais en parvenant à contrôler de facto la Crimée et une partie du sud-est ukrainien. Et ce n'est pas la fin du monde [le ciel ne tombe pas sur la tête / the sky does not fall] pour l'Europe. Je veux dire qu'il s'agit en quelque sorte d'une guerre, mais elle ressemble à tant d'autres guerres que l'Occident a menées ailleurs, loin de ses frontières, et qu'il pouvait finalement se permettre de perdre si nécessaire.
  11. https://www.intellinews.com/kyiv-blog-kremlin-leaks-phone-conversations-to-refocus-attention-on-original-28-point-ukraine-peace-plan-413582/ (26 novembre 2025) La fuite Witkoff était également très intéressante. La Maison Blanche a pris sa défense pour avoir conseillé Ouchakov sur la manière de traiter avec le président américain Donald Trump. Les commentateurs l'ont critiqué pour s'être comporté davantage comme un « partenaire » des Russes que comme un – je ne sais pas ce qu'il devrait être ; l'implication est « adversaire ». La Maison Blanche a souligné à juste titre qu'il négociait un accord souhaité par les deux parties et que, dans le cadre de ces discussions, on finit par devenir un partenaire si l'on veut que l'accord aboutisse. Entretenir de bonnes relations amicales avec son interlocuteur, même si les relations entre les deux pays sont mauvaises, est non seulement tout à fait normal, mais également souhaitable. Nikki Haley, qui a été ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies de 2017 à 2018 sous le premier mandat du président Donald Trump, en est un excellent exemple. Elle est connue pour avoir entretenu des relations très cordiales avec Vitaly Churkin, l'ambassadeur russe de longue date auprès des Nations unies, décédé subitement en février 2017 alors qu'il était encore en fonction. Après sa mort, elle a rédigé un éloge funèbre dithyrambique et a déclaré qu'ils passaient des heures à imaginer des solutions aux problèmes, qu'ils soumettaient ensuite à leurs dirigeants afin de trouver des compromis. C'est ainsi que fonctionne la diplomatie. En illustrant comment Poutine pourrait vendre une idée à Trump, Witkoff n'a rien fait d'inhabituel. Ce qui ressort également, c'est un calendrier très clair de la manière dont cet accord a vu le jour. 15 août : le processus a débuté lors du sommet en Alaska entre Poutine et Trump. Il est clair que les grandes lignes de l'accord ont été négociées à cette occasion, notamment les accords miniers (bien sûr) et l'utilisation des fonds russes gelés, ainsi qu'une série d'autres accords commerciaux dont nous ne connaissons pas les détails, mais qui devaient être intégrés au fonds d'investissement conjoint américano-russe de 200 milliards de dollars mentionné dans la liste initiale. 14 octobre : Witkoff s'est entretenu avec Ouchakov, le sujet de la première transcription de Bloomberg, et lui a donné des conseils sur la manière de vendre l'accord de paix à Poutine à la suite de son triomphe sur l'accord de Gaza quelques jours plus tard. Le plan complet n'était pas encore élaboré à ce stade, mais il était clair que la Maison Blanche et le Kremlin avaient tous deux l'intention de mettre en place un plan et que la Maison Blanche vendait déjà cette idée au Kremlin, et non l'inverse. 24-27 octobre : Witkoff et Dmitriev se sont ensuite rencontrés à Miami, entre tous les endroits possibles, pendant trois jours pour régler les détails. Il est intéressant de noter qu'un autre détail minimisé est que le ministre ukrainien de la Défense, Rustam Umerov, était apparemment présent à certaines de ces réunions. Il se trouvait aux États-Unis à ce moment-là (où vit sa famille) et aurait également été à Miami, mais le moment exact de sa présence et sa contribution restent flous. Le seul point qui a été rapporté est que l'idée de limiter à 600 000 le nombre d'hommes dans les forces armées ukrainiennes (AFU) était la sienne. 29 octobre : Dès son retour à Moscou, Dmitriev a appelé Ouchakov pour discuter de la divulgation des détails du plan, sujet de la deuxième transcription de Bloomberg. 1er novembre : depuis le début du mois de novembre, le Kremlin a mis toutes ses forces dans la bataille pour Pokrovsk et a réalisé de réels progrès. Poutine aurait déployé 150 000 soldats dans la région et 11 000 soldats russes seraient directement engagés dans la bataille pour la ville elle-même. Il y a deux semaines, après près d'un an de combats, Pokrovsk semblait sur le point de tomber, mais les forces armées ukrainiennes ont opposé une résistance héroïque et auraient mené plusieurs contre-attaques couronnées de succès. Cependant, l'érosion progressive des défenses ukrainiennes est un autre point de pression que le Kremlin exploite alors que les négociations de cessez-le-feu s'intensifient et que la situation sur le front est « critique », selon les rapports des blogueurs militaires. 11 novembre : le scandale de corruption Energoatom, d'un montant de 100 millions de dollars, a été un bonus pour le Kremlin, car il exerce une nouvelle pression inattendue sur Zelenskiy pour qu'il mette fin à la guerre. Ce scandale est de loin le pire depuis son arrivée au pouvoir en 2019 et améliore considérablement les perspectives d'un accord de paix, car il sape le soutien déjà fragile de l'UE à Kiev. 18 novembre : Axios publie son rapport intitulé « Scoop : les États-Unis élaborent secrètement un nouveau plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine », semant ainsi la zizanie. En moins de 24 heures, le texte complet de la liste est divulgué par le politicien ukrainien Oleksiy Honcharenko, membre du parti Solidarité européenne de l'ancien président Petro Porochenko. La liste a été présentée comme une « liste de souhaits russes » et, pour étayer cette idée, Luke Harding, du Guardian, a rédigé une analyse textuelle de la liste montrant que l'original avait très probablement été rédigé en russe, et non en anglais, et qu'il provenait donc forcément du Kremlin. Sauf qu'il provenait d'Ukraine, où le russe est l'une des langues de travail diplomatiques. 23 novembre : le cirque des amendements aux propositions a commencé, culminant avec la réunion de Genève le 23 novembre, et se poursuit encore aujourd'hui. Genève a produit un plan de paix alternatif en 19 points (19PPP) et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également publié une version européenne en 24 points (24PPP) qui sera totalement inacceptable pour le Kremlin.
  12. https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/peut-etre-que-le-president-poutine-pourrait-dire-au-president-trump-le-script-de-la-conversation-qui-enflamme-washington-2201011 (26 novembre 2025) L'agence de presse Bloomberg a divulgué ce mercredi la transcription de l'interception de la conversation d'une durée de cinq minutes, le 14 octobre, entre Steve Witkoff, émissaire spécial du président américainsur l'Ukraine et le Proche-Orient, et Iouri Ouchakov, conseiller du président russe pour les affaires diplomatiques depuis 2012 et ancien ambassadeur de Russie à Washington. Cette conversation en anglais (Steve Witkoff ne parle pas russe) a eu lieu peu après la signature d'un accord à Gaza, auquel le début de la conversation fait allusion. On y entend l'émissaire du président américain conseiller son interlocuteur sur la manière de flatter son patron, en préparation d'un entretien Poutine-Trump, et saboter la visite, trois jours plus tard, de Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche. Donald Trump a qualifié cette conversation de « technique de négociation standard », confirmant au passage son authenticité. Mais des voix s'élèvent aux Etats-Unis, y compris dans l'appareil sécuritaire, ou le camp républicain, voire MAGA, pour s'inquiéter de ce qui pourrait s'apparenter à de l'intelligence avec une puissance étrangère. L'agence Bloomberg n'a, sans surprise, pas divulgué l'identité de ceux (services de renseignements américains, ukrainiens ou russes ?) qui lui ont transmis cette conversation, dont voici la traduction française. Steve Witkoff : Salut Iouri. Iouri Ouchakov : Oui Steve, salut, comment vas-tu ? S. W. : Bien Iouri. Et toi, comment tu vas ? I. O. : Je vais bien. Félicitations mon ami. S. W. : Merci. I. O. : Tu as fait un travail formidable. Juste un travail formidable. Merci beaucoup. Merci, merci. S. W. : Merci Iouri et merci pour ton soutien. Je sais que ton pays l'a soutenu et je t'en remercie. I. O. : Oui, oui, oui. Oui. Tu sais, c'est pour ça que nous avons suspendu l'organisation du premier sommet russo-arabe. S. W. : Oui. I. O. : Oui, parce que nous pensons que c'est toi qui fais le vrai travail là-bas dans la région. S. W. : Eh bien écoute. Je vais te dire quelque chose. Je pense, je pense que si on arrive à résoudre la question Russie-Ukraine, tout le monde sautera de joie. I. O. : Oui, oui, oui. Oui, il ne te reste qu'un seul problème à résoudre. [rire] S. W. : Lequel ? I. O. : La guerre russo-ukrainienne. S. W. : Je sais ! Comment on résout ça ? I. O. : Mon ami, je veux juste ton avis. Penses-tu que ce serait utile si nos chefs parlaient au téléphone ? S. W. : Oui, je le pense. I. O. : Tu le penses. Et quand penses-tu que ce serait possible ? S. W. : Je pense que dès que tu le proposes, mon gars est prêt à le faire. I. O. : D'accord, d'accord. S. W. : Iouri, Iouri, voici ce que je ferais. Ma recommandation. I. O. : Oui, je t'écoute. S. W. : Je ferais l'appel et je réaffirmerais simplement que tu félicites le président pour cette réussite, que tu l'as soutenue, que tu l'as soutenue, que tu respectes le fait qu'il est un homme de paix et que tu es vraiment heureux d'avoir vu cela se produire. Donc je dirais ça. Je pense qu'à partir de là, ce sera un très bon appel. Parce que, laisse-moi te dire ce que j'ai dit au président. J'ai dit au président que la Fédération de Russie a toujours voulu un accord de paix. C'est ce que je crois. Je l'ai dit au président, je le crois. Et je pense que la question, le problème, c'est que nous avons deux nations qui ont du mal à trouver un compromis et quand on y arrivera, on aura un accord de paix. Je pense même qu'on pourrait établir une proposition de paix en 20 points, comme on l'a fait à Gaza. On avait préparé un plan Trump en 20 points pour la paix et je me dis qu'on pourrait faire pareil avec vous. Mon point est le suivant… I. O. : D'accord, d'accord mon ami. Je pense que ce point précis, nos dirigeants pourraient en discuter. Hey Steve, je suis d'accord avec toi, il va le féliciter, il va dire que M. Trump est vraiment un homme de paix, et ainsi de suite. Il va le dire. S. W. : Mais tu sais ce qui serait incroyable ? I. O. : D'accord, d'accord. S. W. : Et si, et si… écoute-moi bien… I. O. : Je vais en discuter avec mon patron puis je reviens vers toi. D'accord ? S. W. : Oui, parce que écoute ce que je dis. Je veux juste que tu dises, peut-être juste dire ça au président Poutine, parce que tu sais que j'ai le plus grand respect pour le président Poutine. I. O. : Oui, oui. S. W. : Peut-être qu'il pourrait dire au président Trump : tu sais, Steve et Iouri ont discuté d'un plan de paix très similaire en 20 points, et ça pourrait être quelque chose qui, selon nous, pourrait faire avancer les choses, on est ouverts à ce genre de propositions - pour explorer ce qu'il faudrait pour parvenir à un accord de paix. Maintenant, entre nous, je sais ce qu'il faudrait pour parvenir à un accord de paix : Donetsk et peut-être un échange de territoires quelque part. Mais je dis qu'au lieu de parler comme ça, parlons avec plus d'espoir parce que je pense qu'on va arriver à un accord ici. Et je pense, Iouri, que le président me donnera beaucoup de marge de manoeuvre et de discrétion pour parvenir à cet accord. I. O. : Je vois… S. W. : … donc si on peut créer cette opportunité, qu'après ça j'ai parlé à Iouri et qu'on a eu une conversation, je pense que ça pourrait mener à de grandes choses. I. O. : D'accord, ça me va. Ça me va. S. W. : Et encore une chose : Zelensky vient à la Maison-Blanche vendredi. I. O. : Je sais. [rire] S. W. : Je vais aller à cette réunion parce qu'ils veulent que je sois là, mais je pense que si possible, il faudrait qu'on ait l'appel avec ton patron avant cette réunion de vendredi. I. O. : Avant, avant - oui ? S. W. : Exact. I. O. : D'accord, d'accord. J'ai compris ton conseil. Je vais en discuter avec mon patron puis je reviens vers toi, d'accord ? S. W. : D'accord Iouri, je te parle bientôt. I. O. : Parfait, parfait. Merci beaucoup. Merci. S. W. : Au revoir. I. O. : Au revoir.
  13. source : https://www.cbsnews.com/news/poll-venezuela-u-s-military-action-trump/ (23 novembre 2025)
  14. Donc cela montre que ce n'est pas une histoire de km². On progresse. La dernière fois que la France a eu contre elle une coalition de pays européens c'était en 1815, à Waterloo. C'est dans cet esprit-là que sont les Russes aujourd'hui. Pouvons nous le comprendre. Qu'est-ce qui pourrait me permettre de comprendre ? J'ai lu Les Misérables de Victor Hugo. C'est pas grand chose. C'est très peu. Je ne suis pas sûr de pouvoir comprendre. Qui le peut ?
  15. https://www.zeit.de/politik/deutschland/2025-11/norbert-roettgen-28-punkte-plan-ukraine-russland-usa/komplettansicht Norbert Röttgen, politicien CDU, conservateur, traditionnel, qui vivait dans une sorte d'idylle germano-américaine, est catastrophé. C'est la deuxième Zeitenwende ! La première c'était d'après lui "le retour de la guerre en Europe". Quand ça ? en 2022 ? (ou en 2014 avec l'annexion de la Crimée ?) ou en 1999 avec les troupes allemandes au Kosovo ? Ah non c'est pas possible car "Die Zeitenwende I war die Rückkehr des Krieges nach Europa durch Russland" (Le tournant historique I a été le retour de la guerre en Europe par la Russie). Si la Russie fait une guerre en Ukraine c'est une Zeitenwende, si l'Allemagne envoie des troupes au Kosovo ce n'est pas une Zeitenwende. On est rassuré. Alors qu'est-ce que c'est que la deuxième Zeitenwende ? Die Zeitenwende II ist die Entscheidung der USA, sich bei Fragen der europäischen Sicherheit auf die Seite des Krieg führenden Diktators zu schlagen. (Le tournant historique II est la décision des États-Unis de se ranger du côté du dictateur belliqueux sur les questions de sécurité européenne). Donc on ne peut plus compter sur les Américains. Que faut-il faire ? Se trouver des alliés parmi les puissances moyennes : Und gleichzeitig müssen wir neue Partnerschaften bilden, mit Japan etwa oder mit Indien, Mittelmächten in einer ähnlichen Lage. (Et parallèlement, nous devons nouer de nouveaux partenariats, par exemple avec le Japon ou l'Inde, des puissances moyennes qui se trouvent dans une situation similaire). Sauf que l'Inde adore les Russes. L'Inde achète beaucoup d'armement russe, adore raffiner le pétrole russe et nous le revendre. Norbert Röttgen a l'air d'avoir complètement perdu ses repères. Le pauvre, il est sous le choc. Und nun haben wir noch mal eine neue Situation, nämlich dass wir von den USA in einer existenziellen Frage im Stich gelassen werden. (Et maintenant, nous sommes à nouveau confrontés à une situation nouvelle, à savoir que les États-Unis nous laissent tomber sur une question existentielle). Pourquoi l'Ukraine devrait-elle être "existentielle" pour l'Allemagne ? Parce qu'elle fait partie du "Lebensraum" ? En fait ce n'est pas la première fois que les Américains s'allient à un "dictateur belliqueux" russe contre l'Allemagne. C'était déjà le cas de l'alliance de Franklin Delano Roosevelt avec Staline.
  16. Sauf si Kempf lit dans le marc de café des choses qui n'y sont pas. Je ne suis pas sûr que les États-Unis soient derrière la révélation du "Mindichgate". C'est une théorie intéressante pour écrire un roman ou un scénario de film. Mais les choses plausibles ne sont pas forcément vraies. Le truc c'est que l'Ukraine est un pays tellement corrompu que l'apparition de ce genre de choses est quasiment inévitable. Cela finit bien par sortir d'une façon ou d'une autre. Y a-t-il vraiment besoin que les États-Unis aient donné un coup de pouce ?
  17. https://www.spiegel.de/ausland/ukraine-verhandlungen-woldymyr-selenskyj-reist-womoeglich-in-die-usa-a-4d8da2d7-caf1-4f80-9ef2-6d1f84109e16 (25 novembre 2025) Le président ukrainien Volodymyr Zelensky pourrait se rendre aux États-Unis dans les prochains jours afin de conclure un accord avec le président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre avec la Russie. On se réjouit d'organiser cette visite dès que possible en novembre afin de finaliser les dernières étapes et de conclure un accord avec le président Trump, écrit le chef du Conseil national de sécurité ukrainien, Rustem Umjerow, sur X. Selon lui, les parties se sont mises d'accord sur les questions les plus importantes du plan de paix américain. « Nos délégations sont parvenues à un accord sur les principales dispositions de l'accord négocié à Genève », écrit M. Umjerow. Selenskyj lui-même ne s'est pas encore exprimé sur une éventuelle rencontre avec Trump, mais après les récentes discussions à Genève, il voit « de nombreuses perspectives » de paix avec la Russie, comme il l'a déclaré sur X . Il y a des « résultats solides », mais il reste encore beaucoup de travail à faire pour toutes les parties concernées, a écrit Selenskyj. Les États-Unis n'ont pour l'instant pas réagi à la déclaration d'Umjerow. Washington s'est toutefois montré confiant quant aux discussions avec l'Ukraine : des discussions très productives ont eu lieu ce week-end entre l'équipe de sécurité nationale du président américain et la délégation ukrainienne, a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. Il ne reste plus que « quelques points litigieux », a déclaré la porte-parole de Trump lundi (heure locale) lors d'un entretien avec la chaîne Fox News. Simultanément, selon des sources bien informées, le gouvernement américain serait en pourparlers avec des émissaires russes et ukrainiens à Abu Dhabi, comme le rapportent de manière concordante l'agence de presse Reuters et le quotidien britannique « Financial Times ». Le secrétaire d'État adjoint américain à la Défense, Dan Driscoll, aurait entamé les consultations lundi, a déclaré à l'agence de presse Reuters un représentant du gouvernement américain qui a souhaité rester anonyme. Les discussions devaient se poursuivre jusqu'à mardi.
  18. https://news.sky.com/story/zelenskyy-is-racing-to-beat-donald-trumps-peace-plan-deadline-but-what-will-russia-do-13475289 (25 novembre 2025) Washington s'est réveillé ce matin avec une série de développements concernant l'Ukraine. C'était au milieu de la nuit à Washington lorsqu'un tweet a été publié par le conseiller à la sécurité nationale ukrainien, Rustem Umerov. Il a déclaré que les États-Unis et l'Ukraine étaient parvenus à un « accord commun sur les termes essentiels de l'accord discuté à Genève ». Il a ajouté que Volodymyr Zelensky se rendrait aux États-Unis « dès que possible en novembre afin de finaliser les dernières étapes et de conclure un accord avec le président Trump ». Au lever du soleil à Washington, un responsable américain a utilisé des termes similaires, mais pas identiques, pour décrire les progrès réalisés. S'exprimant anonymement devant les médias américains, ce responsable a déclaré que l'Ukraine avait « accepté » la proposition de paix de Trump, « à quelques détails près qui restent à régler ». Parallèlement, il a été révélé que des pourparlers avaient eu lieu à Abu Dhabi. Les Américains affirment y avoir rencontré des responsables russes et ukrainiens, bien que les Russes n'aient pas confirmé leur présence. Trump doit se rendre ce soir dans son complexe hôtelier Mar-a-Lago, en Floride, où il restera jusqu'à dimanche. Il a fixé à jeudi, jour de Thanksgiving, la date limite pour parvenir à un accord sur son plan. Nous savons que le plan a été modifié par rapport à sa forme initiale, mais il est clair que Zelenskyy souhaite montrer qu'il est prêt à accepter rapidement un accord, ce qui serait bien vu par le président Trump. J'ai le sentiment que Zelensky va essayer de se rendre à Mar-a-Lago dès que possible. Avant jeudi, ce serait précipité, mais cela respecterait le délai fixé par Trump. Il appartiendra ensuite aux Russes de faire connaître leur position sur le document révisé. Tout porte à croire qu'ils le rejetteront. Mais peut-être que les pourparlers secrets d'Abou Dhabi aboutiront à quelque chose.
  19. https://www.telegraph.co.uk/world-news/2025/11/25/russia-ukraine-zelensky-putin-war-latest-news5338/ L'Ukraine a accepté un accord de paix modifié à la suite de négociations avec les États-Unis, ont déclaré des responsables américains. Une source a déclaré à ABC News que « des détails mineurs » devaient encore être réglés, mais que « les Ukrainiens avaient accepté l'accord de paix ». La Russie a toutefois fait savoir qu'elle rejetterait les modifications apportées à la proposition initiale des États-Unis qui a fuité la semaine dernière. Dan Driscoll, secrétaire à l'Armée américaine, a tenu lundi des pourparlers secrets avec une délégation russe à Abu Dhabi. Le porte-parole de Sir Keir Starmer a déclaré que la Grande-Bretagne poursuivait ses plans d'urgence en vue d'un éventuel déploiement de forces de maintien de la paix en Ukraine, malgré les objections de Moscou.
  20. L'administration Trump a commis une erreur de procédure qui annule la procédure. Ce faisant elle a perdu du temps, et elle est rattrapée par le délai de prescription. En dernière analyse, James Comey est probablement sauvé par le délai de prescription. Mais l'affaire n'a pas été examinée sur le fond et il n'a pas été innocenté - tout comme il n'a pas non plus été jugé coupable. https://www.theguardian.com/us-news/2025/nov/24/james-comey-letitia-james-charges-case-dismissed Currie a rejeté les deux affaires « sans préjudice », ce qui signifie que le gouvernement pourrait théoriquement tenter de porter à nouveau plainte sous la direction d'un procureur américain dûment nommé. Mais il n'est pas certain qu'il puisse le faire dans le cas de Comey, car le délai de prescription pour le crime dont il est accusé expire le 30 septembre 2025.
  21. Je ne sais pas. Dis nous quelles sont tes sources, et si ce sont des sources sérieuses, c'est que c'est vrai. Simplement Gates a quitté ses fonctions de secrétaire à la défense de Barack Obama en juillet 2011. Donc il faudra aussi être prudent de mettre tout cela en contexte, mais pourquoi pas ?
  22. Tu as mal lu : sur ta carte il est écrit 1919 et non 1918. Et c'est la carte d'une revendication qui n'a jamais été acceptée par personne, donc qui ne fait pas date en droit international. On peut trouver des tas de cartes amusantes de cette époque, comme celle-ci publiée dans le New York Times du 17 février 1918, et qui exclut la Crimée, et les parties sud de Kherson et Zaporijjia sous le nom de "Tauride" : source : https://fr.wikipedia.org/wiki/République_populaire_ukrainienne Je rappelle quant à moi que le Troisième Universel du 20 novembre 1917 de la Rada ukrainienne exclut explicitement la Crimée :
  23. J'y crois parce que des tas de gens beaucoup plus compétents que moi y croient. Par exemple l'ancien directeur de la CIA Robert Gates : Faire accepter par Gorbachev une Allemagne unifiée membre de l'OTAN a été un succès considérable. Mais agir aussi rapidement après l'effondrement de l'Union Soviétique pour incorporer autant de ses États qu'elle maintenait sous son joug a été une erreur. Inclure rapidement les États baltes, la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Hongrie était une bonne chose, mais je pense que la procédure aurait dû ensuite ralentir. Tenter de faire entrer la Géorgie et l'Ukraine dans l'OTAN était vraiment aller trop loin. Les racines de l'empire russe peuvent être retracées à Kiev au 9e siècle, donc cela a constitué une énorme provocation. Les Européens, et encore moins les Américains, étaient-ils prêts à envoyer leurs fils et filles pour défendre l'Ukraine et la Géorgie ? C'est difficile à dire... L'élargissement de l'OTAN fut un acte politique et non un engagement militaire prudemment évalué, qui finalement sape la raison d'être de l'alliance et ignore témérairement ce que les Russes considèrent comme étant leur intéret national. (Duty: Memoirs of a Secretary at War - janvier 2014) (cité par https://nationalinterest.org/feature/understanding—-misunderstanding—nato’s-role-the-ukraine-10375 ,6 mai 2014)
  24. Tu as créé un gros pavé sans le moindre changement de ligne, sans le moindre paragraphe. Moi, si j'avais eu à rendre compte de ce papier intéressant de la journaliste Anastasia Lapatina, j'aurais coupé toute l'introduction, parce que les principaux développements de l'actualité récente ont déjà été racontés mille fois dans ce fil de discussion et n'ont pas à être racontés une énième fois. Tout le monde sait qu'un "plan en 28 points" a été jeté comme un pavé dans la mare dans le marigot bruxellois. Et j'ai reproduis des extraits de l'allocution « L'un des moments les plus difficiles de notre histoire » de Zelensky du 21 novembre ici : https://forum.air-defense.net/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-g%C3%A9opolitique-et-%C3%A9conomie/page/1415/#comment-1853070 Donc essayons d'aérer un peu ce texte, d'extraire juste les arguments et les points de vues uniques et inédits sur ce fil de cette journaliste ukrainienne, en surlignant juste deux phrases en gras : Ce qui m’a vraiment mise en colère vendredi, c’est l’appel du président Zelensky à « l’unité ». « Il nous faut nous ressaisir. Retrouver nos esprits. Arrêter les querelles. Cesser les jeux politiques… » a dit Zelensky dans son discours. « Le parlement d’un pays en guerre doit travailler dans l’unité. Le gouvernement d’un pays en guerre doit être efficace. Et nous tous, ensemble, nous ne devons pas oublier — ni confondre — qui est l’ennemi de l’Ukraine aujourd’hui. » Zelensky faisait évidemment référence à la réaction publique provoquée par le scandale de corruption dans le secteur énergétique — la plus grande crise politique de sa présidence — qui a impliqué plusieurs hauts responsables et hommes d’affaires proches de lui. Le système frauduleux mis au jour révèle un niveau de cynisme effarant parmi ses proches, qui ont détourné au moins 100 millions de dollars du secteur énergétique alors que, en raison des frappes russes, des millions d’Ukrainiens sont privés d’électricité la majeure partie de la journée et se préparent à un hiver extrêmement difficile. Son appel à « arrêter les querelles » survient alors que la société civile — et même le parlement ukrainien, pourtant longtemps apathique — exige de plus en plus fortement un changement réel dans la manière dont le pays est gouverné. Au début de la semaine dernière, les partis d’opposition ont commencé à réclamer que Zelensky remplace le gouvernement actuel par un « gouvernement d’unité nationale » qui inclurait des représentants de l’opposition. L’idée est mauvaise : tous les partis d’opposition sont extrêmement impopulaires, leurs programmes politiques sont dangereusement populistes, et leur demande n’était qu’une tentative opportuniste de profiter de la crise pour obtenir un peu de pouvoir. Une idée bien meilleure est venue de plusieurs députés du parti même de Zelensky — y compris, dit-on, du chef de la faction — qui ont réclamé le départ du chef de cabinet, Andriy Yermak. Plusieurs hauts responsables ukrainiens ont également conseillé à Zelensky de limoger Yermak pour désamorcer la crise. Pourquoi Yermak ? Parce qu’il est à la fois le symbole et l’architecte du système de gouvernance défaillant de l’Ukraine, un système qui privilégie la loyauté à l’efficacité. En tant que chef de cabinet le plus puissant de l’histoire ukrainienne — un pouvoir que Zelensky lui a délégué — Yermak est largement perçu comme responsable de toutes les décisions politiques majeures : nominations (qui devient ministre de quoi) et législation (quels projets de loi passent ou non). Rien de significatif ne se produit en Ukraine sans Yermak, et il est pratiquement impossible qu’un système de corruption d’une telle ampleur organisé par des personnes proches de la présidence ait pu exister sans lui. C’est pourquoi personne n’a été surpris lorsque des informations ont suggéré son implication possible dans le scandale. Selon les agences anticorruption ukrainiennes, qui ont révélé le schéma, l’une des personnes dont les conversations ont été interceptées est identifiée sous le nom de code « Ali-Baba ». Les agences n’ont pas révélé son identité, mais de nombreux députés, journalistes et militants affirment qu’il s’agit de Yermak. (Son prénom et son patronyme commencent par A [Andriy] et B [Borissovytch], et il est de longue date désigné comme « AB » au sein du gouvernement, ce qui pourrait expliquer le surnom.) « Ali-Baba » est entendu dans les enregistrements ordonnant aux forces de l’ordre d’intimider les enquêteurs anticorruption — un comportement conforme aux accusations déjà formulées dans le passé contre Yermak. La société civile réclame également son départ, dénonçant depuis des années la concentration dangereuse de pouvoir entre ses mains. « Zelensky doit se séparer de Yermak. S’il ne le fait pas, pour moi ce sera la preuve qu’il est impliqué dans le schéma », a déclaré Daria Kaleniuk, la principale militante anticorruption du pays, dans un podcast d’Ukrainska Pravda publié jeudi dernier. « Je pense que ce sera une preuve non seulement pour vous, mais pour une grande partie des Ukrainiens », a répondu la rédactrice en chef du média, Sevgil Musaeva. « À ce moment-là, la société comprendra qu’il ne le lâche pas parce que Yermak était ‘le cou’ de ce système. » [Si Yermak n'est que "le cou", c'est qui "la tête" ?] Lors d’une réunion avec son parti jeudi, Zelensky a clairement indiqué que Yermak resterait, rejetant les critiques sur les Russes, les Américains et certains Ukrainiens qui, selon lui, amplifiaient artificiellement la polémique. C’est dans ce contexte, et après avoir fait l’un des pires choix politiques possibles, que Zelensky a appelé vendredi à l’unité. Parmi toutes les options à sa disposition, il a choisi de faire ce qu’il maîtrise le mieux — un discours — plutôt que de gouverner. « Nous ne devons pas oublier qui est l’ennemi aujourd’hui », dit-il, alors que ses amis corrompus collaborent avec un sénateur russe pour faire transiter de l’argent sale via la Russie. Comme l’ont écrit à juste titre mes anciens collègues du Kyiv Independent dans un éditorial, les défis diplomatiques et militaires de l’Ukraine « ne sont pas une mosaïque d’événements aléatoires. Ils sont le résultat d’un système qui valorise la loyauté plus que le mérite et qui écarte toute personne trop compétente ou critique. C’est un système centré sur l’ego et la politique — et il affaiblit l’Ukraine. » Et maintenant, au lieu de le renvoyer, Zelensky envoie Yermak à Genève pour diriger la délégation ukrainienne dans les négociations avec les États-Unis. À ses côtés se trouvait l’ancien ministre de la Défense, Rustem Umerov, lui aussi impliqué dans le scandale — ce qui ne semble aucunement déranger le gouvernement Zelensky-Yermak. « Je ne sais pas quel accord, s’il y en a un, Yermak, Umerov et les autres ramèneront à Kyiv. Mais si les Américains pensent qu’une crise intérieure obligera un Zelensky « affaibli » à signer un mauvais accord, ils se trompent lourdement. Les gens réclament déjà la tête de Zelensky. La dernière chose qu’il puisse se permettre, s’il veut éviter un soulèvement massif — potentiellement violent — est de signer une capitulation. » Pas un mot à rajouter. Nous sommes très nombreux, voire majoritaires à partager ce ressenti. On ne peut pas demander aux Ukrainiens d'ignorer les problèmes internes, de blâmer le monde entier sans s'attaquer aux racines. Si Zelensky veut regagner la confiance des Ukrainiens, il doit agir en homme d'Etat, et non pas en ami.
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