-
Compteur de contenus
24 898 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
67
Tout ce qui a été posté par Wallaby
-
Moldavie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Qu'est-ce que la démocratie pourrait bien avoir à faire avec le nombre de bulletins de vote ou le nombre de bureaux de vote ? Quelle idée saugrenue, en effet. -
Allemagne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Apparemment, c'est un thème qui fair fureur en France en mai et juin 2025. Je n'ai lu aucun de ces deux articles : https://www.lefigaro.fr/livres/jean-sevillia-la-republique-de-weimar-quand-l-allemagne-marchait-a-l-abime-20250518 (18 mai 2025) Jean Sévillia : « La République de Weimar, quand l’Allemagne marchait à l’abîme » https://www.lefigaro.fr/livres/la-republique-de-weimar-de-jean-paul-bled-la-victoire-du-nazisme-n-etait-pas-ineluctable-20250529 (29 mai 2025) La République de Weimar, de Jean-Paul Bled : la victoire du nazisme n’était pas inéluctable En revanche, j'ai écouté cette émission : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/la-republique-de-weimar-6567257 (21 juin 2025) Johann Chapoutot, Les irresponsables, Qui a porté Hitler au pouvoir ? NRF Gallimard 2025 Jean-Paul Bled, La République de Weimar, Perrin 2025 Avec la République de Weimar, l'Allemagne, nous dit, Johann Chapoutot, montrait au monde "son autre visage, celui de la vieille littérature, des arts et de la philosophie, loin de Berlin et de postes d'armes, des casques à pointes et des casernes, l'Allemagne de l'Aufklärung et de la Weimarer Klassik, non celle du militarisme, des défilés, au son du fifre et des canons". Johann Chapoutot rappelle qu'il y a une autre Allemagne, qui est celle de 1848-49, "parce que la République de Weimar en 1919, avec le vote en 6 mois d'une constitution libérale, démocratique, parlementaire, est l'aboutissement d'un cycle révolutionnaire qui a été avorté en 1849, 70 ans après cet autre chemin particulier d'Allemagne qui était celui de Kant, qui était celui de la Weltlitteratur, de l'humanisme et de l'universalisme. C'est cela qui s'est concrétisé à Weimar". "Contrairement à l'idée que l'on a souvent, la République de Weimar est une république saine et forte. On dirait aujourd'hui "résiliente", puisque de fait, elle a survécu au Traité de Versailles, à une occupation illégale en 1923, à l'hyperinflation, à une quasi-guerre civile permanente, à la guerre extérieure jusqu'en 1923. Le champ des possibles indiquait plutôt une réussite de l'expérience démocratique en Allemagne". Mais l'expérience n'aura duré que 14 ans… 00:37 J'avais invité ce matin pour répliquer à l'historien Johann Chapoutot un autre historien, Jean-Paul Bled. Celui-ci a dû malheureusement déclarer forfait. Je dialogue donc avec Johann Chapoutot seul et nous avons du pain sur la planche. Mais je me référerai à Jean-Paul Bled pour qu'il ne soit pas absent de notre débat. 03:23 Et il a fallu ce choc exogène monstrueux, terrible, qui a été celui de la grande crise économique, financière, puis économique et sociale, dont l'Allemagne a été la première victime avec les Etats-Unis, puisque la crise est partie des Etats-Unis et l'Allemagne était sous perfusion de capitaux américains. 03:57 D'ailleurs, Jean-Paul Bled, dans son livre « La République de Weimar », dit que sous la conduite de Gustav Stresemann, qui a été ministre des Affaires étrangères de 1923 à 1929, l'année de sa mort, l'Allemagne a retrouvé progressivement sa place dans le concert européen. Mais alors, qu'est-ce qui s'est passé ? Alors, vous dites la crise de 1929, mais votre livre, vous l'intitulez « Les irresponsables »... Les irresponsables, ce sont les responsables, en réalité. 04:36 Il y a une conjonction chronologique terrible, une concomitance à l'automne 1929, vous avez cette crise qui se développe à partir des Etats-Unis qui touche l'Allemagne puisque ça vient à la purger des capitaux et des crédits extérieurs américains et britanniques et vous avez le décès de Gustav Stresemann qui était jeune, il avait moins de 60 ans. Et Gustav Stresemann, grand ministre des Affaires étrangères avec Briand, prix Nobel de la paix en 1926, Locarno, la SDN. Il a été aussi le chancelier qui a sauvé l'Allemagne en 1923, puisqu'en 1923, vous avez l'hyperinflation, l'occupation étrangère, des putschs communistes et le putsch nazi en Bavière. Un immense chancelier. Et vous avez cette concomitance malheureuse. Encore une fois, il a fallu un choc exogène terrible qui n'avait rien à voir avec l'histoire allemande en réalité, qui est le fait qu'on a retiré le tapis sous les pieds de l'économie allemande à l'automne 1929. Mais en amont de cela, il y avait tout de même une décision qui avait été prise par ces fameux responsables, par antiphrase, qui sont en réalité des irresponsables de désinvolture et d'amateurisme, qui avaient décidé dès 1928-1929 de mettre fin à l'expérience démocratique allemande. 05:46 C'était qui ces gens-là ? C'est l'entourage du président von Hindenburg qui a été élu en 1925. Je reviens sur les circonstances de son élection qui s'est joué à peu de choses au fond face à un centriste qui était un républicain respectueux de la constitution. Et Hindenburg a eu la chance de gouverner pendant trois ans avec des majorités de droite. Et puis quand la gauche a gagné en majorité relative en 1928, il a hésité pendant trois semaines à nommer un chancelier social-démocrate, ce qui était la logique constitutionnelle. Et il s'est promis qu'on n'y reprendrait plus. Et la décision a été prise dès 1928 de mettre fin à la démocratie libérale et parlementaire en ne respectant plus le résultat des élections. C'est-à-dire, la décision a été prise de nommer des gouvernements de droite qui gouverneraient sans le Reichstag, sans le Parlement, mais sur ordonnance présidentielle d'exception. 07:31 Et il y a un candidat, Wilhelm Marx. Les socialistes votent pour lui. Et les communistes maintiennent leur candidat, Ernst Thälmann, donc Hindenburg est élu. Et il y a une formule qui circule après cette élection, Hindenburg par la grâce de Thalman. Et on a vu cela assez longtemps, c'est-à-dire des communistes en effet qui en veulent davantage aux capitalistes libéraux qu'aux nazis, c'est le cas de Clara Zetkin, et vous la citez assez longuement, encore en 1932. Elle est doyenne du Reichstag. Donc à la rentrée, le 30 août 1932, elle préside la séance. Et voici ce qu'elle dit : « l'impuissance du Reichstag et la toute-puissance du cabinet présidentiel sont l'expression de la décadence du libéralisme bourgeois qui accompagne nécessairement l'effondrement du mode de production capitaliste ». Et elle dit « Je déclare ouverte la nouvelle législature, conformément à mon devoir, de doyenne de cette Assemblée, et dans l'espoir qu'en dépit de mon invalidité, je connaîtrai le bonheur d'ouvrir en tant que doyenne le premier congrès de l'Allemagne soviétique ». 09:21 Donc, on a l'impression que les communistes sont totalement à côté de la plaque, donc les premiers irresponsables, c'est la question que je vous pose, c'est eux, non ? Non. La scène que vous citez est intéressante parce qu'elle résume de manière terrible cette fin de la République de Weimar, dès août 1932, avec une doyenne d'âge communiste qui cède la parole ensuite au président élu qui est un nazi. Or, le président a été élu, le président du Reichstag, Goering, a été élu par les voix des nazis et par les voix du Zentrum, puisque c'est la droite et le Zentrum qui ont voté pour lui. Les communistes et les sociaux-démocrates ont voté, évidemment, contre Goering. Et ce que vous dites est tout à fait juste. En 1925, Tellmann s'est maintenu et c'était une erreur, puisqu'il aurait fallu se retirer au second tour. Mais par contre, dès 1925, on se rend compte qu'Hindenburg a pu être élu grâce aux voix d'une partie du Zentrum qui trouvait que Marx était trop à gauche pour eux, notamment de ce parèdre du Zentrum qui est le BVP, le parti bavarois, l'équivalent de la CDU aujourd'hui, qui a voté pour Hindenburg. Alors, ensuite, quand on parle de la responsabilité de la gauche, on parle de la responsabilité des communistes et également des socialistes qui n'ont pas su s'allier. Parce que lorsqu'on regarde les dernières élections libres de la République de Weimar, le 6 novembre 1932, c'est le bloc marxiste qui est en tête, à 37%. En majorité relative, c'est eux qui ont gagné les élections. Or, ils sont désunis. Ils sont désunis pour plusieurs raisons. D'une part, et vous le dites, vous le rappelez, parce que les communistes ont une ligne stalinienne d'ultra-gauche, comme on dit à l'époque, ultra-links, de classe contre classe qui a été confirmée en 1928 par la Troisième Internationale. Et ça, ça implique de combattre ceux qui sont les plus proches de vous, en l'occurrence les sociaux-démocrates qui sont susceptibles de capter une partie de l'électorat ouvrier. C'est totalement irresponsable, mais ça s'explique par le fait que, de fait, les communistes ont été victimes depuis 1919 d'une vague de répression vraiment très violente et meurtrière, 160 morts en janvier 19, 1200 morts en mars 19, 33 morts encore le 1er mai 1929 de la part des sociaux-démocrates. Et lorsque les nazis percent, vous avez évoqué septembre 1932, ensuite vous avez les élections en Prusse, au Landtag de Prusse. En avril 1932, les nazis sont à 36%. Là, la direction du KPD, du Parti communiste allemand, se rend compte qu'il est inepte de taper sur les sociaux-fascistes ou les sociaux-traîtres plutôt que sur les vrais fascistes, sur les nazis. 11:48 Et dès lors, il y a une proposition qui est faite à la hiérarchie sociale-démocrate de la part des communistes de s'allier contre le danger nazi. Et à ce moment-là, ce sont les sociaux-démocrates qui refusent. Alors, ils avaient des bonnes raisons, ils avaient été insultés à qui mieux mieux pendant des années, mais de fait, la responsabilité ultime dans le défaut d'alliance pèse au fond sur les sociaux-démocrates. Par ailleurs, quand bien même ils auraient pu s'allier, répétons-le, le bloc marxiste fait 37%, c'est le bloc majoritaire en novembre 1932, la République de Weimar ne fonctionne plus normalement depuis mars 1930. Depuis mars 1930, la décision a été prise par Weimar, le cabinet présidentiel et ses ministres, de ne plus respecter le résultat des élections. Donc, quand bien même ils auraient été unis et quand bien même ils auraient fait 50% des voix... Il était trop tard. Le président Hindenburg nommait qui il voulait, en l'occurrence un homme à sa main, comme il le fait depuis 1930. Donc, quand on parle de la responsabilité de la gauche, oui, en partie, d'un point de vue intellectuel et moral. Par contre, d'un point de vue politique, non, puisque, de fait, il n'y a plus de fonctionnement parlementaire de la République depuis mars 1930. 12:55 Mais en même temps, est-ce qu'on ne peut pas chercher la responsabilité en amont, bien plus loin ? Et là, je pense à l'ouvrage prémonitoire, tout à fait extraordinaire, de Jacques Bainville, « Les conséquences politiques de la paix », 1920. Et quand on le lit, même aujourd'hui, on n'en revient pas. Il montre, dès 1920, que Weimar était fatalement destiné à s'effondrer. Il dit ceci, « Le traité de Versailles ne désarme pas l'Allemagne, il la désespère ». Il montre que les conditions imposées à l'Allemagne alimenteront un nationalisme revanchard et qu'une démocratie instable ne saurait contenir longtemps ce ressentiment. Il écrit textuellement que la paix conclue à Versailles est un « armistice de 20 ans ». Il a cette phrase, « une paix trop douce pour ce qu'elle a de dur », formule restée célèbre, pourquoi ? Certes l'Allemagne est reniée, mais elle est homogène, elle reste homogène alors qu'il aurait fallu revenir au stade antérieur à l'unification. Ça, c'est sa thèse, et il a cette phrase aussi, « Accroupie au milieu de l'Europe comme un animal méchant, l'Allemagne n'a qu'une griffe à étendre pour réunir de nouveau l'îlot de Königsberg. Dans ce signe, les prochains malheurs de la Pologne et de l'Europe sont inscrits » [ https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Conséquences_politiques_de_la_paix/02 ] Alors, Hitler n'était pas prévisible. Personne ne pouvait prévoir Hitler. Mais ce qu'il était, semble-t-il, c'était précisément la destruction de l'esprit de Weimar par le revenchisme et le malheur de l'Europe. 14:54 Oui, vous citez Bainville qui ensuite va réitérer au début des années 30, il va faire un livre intéressant qui s'appelle « L'histoire de deux peuples » en comparaison franco-allemande. C'est un historien très sagace, très littéraire, très intéressant qui a cependant un petit biais de jugement qui est sa proximité, enfin son adhésion idéologique à l'action française. C'est un germanophobe convaincu. C'est quelqu'un qui considère, comme Charles Maurras, que l'Allemagne est inconciliable avec quoi que ce soit de latin, de grec, de méditerranéen et donc de français. Par ailleurs, le protestantisme versus le catholicisme, enfin tout ça joue dans la lecture de Bainville. Cela dit, ce que vous citez correspond très adéquatement à ce que dit un protestant, pour le coup, John Maynard Keynes. Dans Les conséquences économiques de la paix - les deux sont réédités par Gallimard, je vois le livre sur votre table - Keynes dit exactement la même chose, le maréchal Foch dit exactement la même chose, l'armistice de 20 ans est une citation peut-être apocryphe prêtée au maréchal Foch. La position française la plus dure, celle de Clémenceau et de ses conseillers proches, Mandel, André Tardieu, le « mirobolant », la position de ce noyau-là, c'était, vous l'avez dit, de revenir au stade de pré-unification de 1870, faire éclater l'Allemagne en trois blocs. La Prusse protestante à l'est, un ouest catholique très proche de la France, Napoléon avait fait la même chose avec les républiques rhénanes, et au sud, un autre bloc catholique autour de la Bavière, du Württemberg et de la Franconie. Faire éclater l'Allemagne en trois. C'était la ligne la plus radicale française qui a été empêchée. Par qui ? Par Lloyd George, les Britanniques, et par Wilson. Wilson pour faire des affaires, et Lloyd George également, mais aussi dans un souci d'équilibre européen, qui est la ligne habituelle de la politique britannique pour ne pas avoir une France trop puissante face à une Allemagne éclatée et donc disparue. Effectivement, on arrive à un entre-deux assez désastreux qui est une fausse paix. C'est une paix léonine ou cartaginoise. C'est la première fois depuis 1648, depuis qu'on a créé cet ordre westphalien européen des négociations et des congrès, que le vaincu n'est pas associé aux discussions. Or, il y a ce principe des relations internationales qui est « etiam hosti fides servanda » : On doit la bonne foi également à l'ennemi pour le réintégrer précisément au concert des nations et lui montrer que c'est quelqu'un avec qui on peut dialoguer. 17:15 Là, on a signifié à l'Allemagne des prix Nobel de littérature, de la philosophie que ce n'était pas un partenaire de logos. Voilà qu'on ne pouvait pas parler avec eux et que dès lors on allait les exclure du concert des nations à tel point que les plénipotentiaires allemands qui n'ont de plénipotentiaires que le nom, ont un statut de prisonniers : ils sont gardés par des poilus à baïonnettes, ils sont assignés à résidence derrière des barbelés à l'hôtel des citernes de versailles. Et la signature est imposée, quasiment le fusil sur la tempe, puisqu'on dit clairement en mai 1919 « Soit vous signez, soit on reprend les combats ». Or, l'Allemagne était en pleine démobilisation sur le fondement de la Fides, sur le fondement de la bonne foi depuis novembre 1918. Donc effectivement, ce qui a été fait aux Allemands à ce moment-là est une catastrophe. Ce n'est pas que la droite ou l'extrême droite qui le dit. Philipp Scheidemann, qui a proclamé la République, social-démocrate et chancelier, démissionne en juin 1919 en disant que la main qui signera ce traité se dessèche. Un social-démocrate refusait cette infamie. 24:18 Le premier cadeau terrible, c'est mars 1930, quand la décision est prise de ne plus respecter le résultat des élections, donc de ne plus respecter la logique parlementaire de la constitution de Weimar. En l'occurrence, on dit aux Allemands, on leur signifie qu'ils peuvent bien voter, mais qu'in fine, c'est le président qui décide, un président qui est en position de prééminence constitutionnelle, au titre de plusieurs articles, notamment l'article 48 de la constitution de Weimar. Donc ça, c'est le premier cadeau, puisque quand les nazis vont arriver, ils auront beau jeu de dire « on ne vote plus, après tout, ça fait trois ans que vous votez pour rien ». Deuxième danger, c'est qu'on substitue au droit commun l'état d'exception permanent, puisque le gouvernement va gouverner désormais sur fondement d'ordonnances présidentielles. 25:11 Ça, c'est les deux énormes cadeaux des irresponsables aux nazis qui n'auront qu'à se couler dans ce moule-là et qui, au fond, auront la partie très aisée à partir de l'hiver 1933. Et cette décision a été prise par ce qu'on appelle la Camarilla. La Camarilla, c'est-à-dire le petit cabinet, le petit entourage, composé de gens qui sont tout sauf des lumières. Vous avez le fils Hindenburg, qui est toujours dans les jupes de son père, qui est un officier raté, mais qui a été nommé chef d'état-major particulier du président, et qui est donc au cœur de la vie politique berlinoise. Vous avez un grand propriétaire terrien qui était déjà d'extrême droite avant 1914. C'est vous dire le niveau de haine antidémocratique de cet homme-là. Vous avez des banquiers, vous avez des industriels et vous avez le secrétaire général, la présidence du Reich. Et ce petit entourage décide clairement que la démocratie est tolérable si et seulement si c'est la droite qui gagne, c'est-à-dire en gros des gens qui défendent leurs intérêts. Et j'insiste sur ces intérêts-là, puisque les intérêts patrimoniaux, fiscaux, successoraux de la famille Hindenburg sont hélas sordidement et tragiquement au cœur des décisions prises par Hindenburg et par son fils. Et dans cette mesure-là, il est hors de question de tolérer quoi que ce soit qui ressemble à la gauche au pouvoir, à telle enseigne que la Prusse, qui est gouvernée par les centristes et les sociaux-démocrates, voit son gouvernement déposé par la force le 20 juillet 1932, puisqu'on ne tolère plus que des sociaux-démocrates soient au pouvoir nulle part. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Kaliningrad est un héritage difficile pour Moscou. Un gage territorial dont personne ne sait ce qu'on peut en faire. La société civile russe réagit avec malaise aux vestiges du passé. Il suffit pour s'en convaincre d'observer le langage utilisé : les habitants de Kaliningrad viennent "de" ou vont "en" Russie, comme si l'enclave ne faisait pas partie à part entière de la fédération. Mais de nombreux habitants de Kaliningrad ont encore du mal à s'identifier à ce lieu. Anschelika Schpiljova y a travaillé pendant des années. Elle était directrice du musée local de Sovetsk, la deuxième plus grande ville de la région. Autrefois, cette petite ville de 40 000 habitants située sur la rivière Memel s'appelait Tilsit. Elle était principalement habitée par des Lituaniens et des Allemands. Schpiljowa est une femme gracile, elle porte un jean brun et un pull-over rouge foncé lors de sa promenade dans la zone piétonne, autrefois appelée Hohe Strasse, aujourd'hui rue de la Victoire. En son centre, la ville s'est faite belle et agréable à vivre. "Mais dans les rues environnantes, les maisons se dégradent", explique l'historienne de l'art. Une dizaine de kilomètres plus à l'est se trouve Neman. Le village s'appelait autrefois Ragnit. L'entrepreneur Iwan Artjuch y a acheté l'ancienne "Maison allemande", une auberge datant de 1792. Et il profite des sanctions que l'Occident a imposées à la Russie après l'annexion de la Crimée en 2014. En effet, en contrepartie, le Kremlin a stoppé l'importation de fromage en provenance de l'UE. Artjuch s'est alors lancé dans la production du fromage Tilsit, qui peut se targuer d'une tradition de près de 200 ans. Au bout de cinq ans, la boutique tourne. Dans la cour, Iwan Artjuch a construit une fromagerie moderne avec des techniques venues de Suisse. Depuis longtemps, il ne produit plus seulement du tilsit, mais aussi dix autres sortes de fromage. Le regard sur l'Europe a changé dans cette région au cours des 20 dernières années. Il est devenu plus étroit. Autrefois, l'UE était considérée comme une destination de rêve, et pour beaucoup comme Sergei Iwanow, cela est resté ainsi. Mais la politique nationaliste et anti-occidentale du Kremlin a rendu de nombreux habitants plus silencieux, ou du moins plus prudents. L'Europe n'est plus une promesse. Si beaucoup voyaient autrefois la région comme un tremplin potentiel, une génération a grandi entre-temps, qui se démarque aussi à nouveau. -
Allemagne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Ludwigshafen : https://www.swr.de/swraktuell/rheinland-pfalz/ludwigshafen/ob-wahl-ludwigshafen-niedrige-wahlbeteiligung-oberbuergermeister-kommentar-100.html (22 septembre 2025) Les raisons sont multiples, mais l'une d'entre elles me semble particulièrement évidente à Ludwigshafen : la ville est en train de se vider financièrement. Elle est tout simplement abandonnée par l'État fédéral et le Land, qui lui imposent toutes sortes de tâches sociales, et les programmes de remboursement des dettes anciennes et les subventions accordées ici et là n'y changent rien. - - - - -
Allemagne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.spectator.co.uk/article/germanys-panicking-centrists-are-driving-voters-to-the-fringes/ (27 septembre 2025) Dans certaines communes, les commissions électorales ont décidé d'exclure les candidats de l'AfD au motif qu'ils les jugeaient anticonstitutionnels. Cela a attisé les ressentiments préexistants parmi leurs électeurs, qui ne sont pas immédiatement visibles dans les résultats. C'est ce qui s'est passé à Ludwigshafen, une ville industrielle de Rhénanie-Palatinat (...), où la population ouvrière est très représentée, alors que c'est précisément dans cette catégorie sociale que l'AfD trouve la plupart de ses électeurs. Joachim Paul, candidat de l'AfD à l'élection du maire de Ludwigshafen dimanche dernier, a été disqualifié au motif que sa loyauté envers la Constitution allemande et ses valeurs semblait incertaine. Les électeurs ont donc dû choisir entre les quatre candidats restants : un conservateur du parti au pouvoir CDU de Merz, un social-démocrate de leur partenaire de coalition du SPD, un candidat du petit nouveau parti pro-européen Volt et un indépendant. Les membres de tous ces partis avaient précédemment voté pour disqualifier le candidat de l'AfD sur la base d'un rapport remis par les services de renseignement intérieurs qui affirmait, entre autres, qu'il avait des liens avec des groupes d'extrême droite, qu'il avait utilisé le terme « remigration » et qu'il avait cité Le Seigneur des anneaux, une série de livres qu'il avait louée pour ses personnages qui faisaient preuve d'un « engagement profond envers leur peuple, leur culture et leurs ancêtres ». Paul a contesté cette décision avec son avocat, arguant que la plupart des accusations, vraies ou fausses, étaient « totalement hors de propos » d'un point de vue juridique. La décision de l'exclure a été confirmée par trois tribunaux différents. Sur le papier, Ludwigshafen affiche désormais un résultat qui semble être un « oui » retentissant aux partis au pouvoir. Le candidat de la CDU a obtenu 41 % des voix et celui du SPD 36 %. Un second tour opposera ces deux candidats le 12 octobre. Cependant, ces résultats masquent le fait que le taux de participation n'a été que de 29 % et que plus de 9 % des bulletins de vote étaient nuls. La presse locale a rapporté que des électeurs avaient inscrit le nom de Paul sur les bulletins de vote ou ajouté des commentaires sur ce qu'ils pensaient du processus électoral. On peut sans doute supposer que toute cette saga n'a pas redonné confiance aux électeurs dans le processus démocratique, ni dans les partis qui ont estimé que leur choix devait être limité. -
Moldavie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Au sujet de l'élection présidentielle, l'an dernier, on disait : Et voilà ce qu'on disait samedi sur France Culture à propos du vote des Moldaves de l'étranger aux élections législatives qui ont eu lieu (ou peut-être n'ont pas eu lieu ?) hier. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaires-etrangeres/face-a-moscou-et-washington-l-europe-sur-la-defensive-7068641 (27 septembre 2025) 43:49 Guillaume Lagane : ...et puis après je crois que l'Europe ne s'interdit pas...des méthodes qui sont discutables et discutées. L'élection présidentielle en Roumanie, elle a effectivement été annulée par la Cour constitutionnelle, vous savez que dans ce pays, ça déclenche beaucoup de discussions, y compris juridiques. Et s'agissant de l'élection en Moldavie qui se tient demain, là aussi il y a pas mal de débats parce que vous savez que la Moldavie est un pays qui a perdu à peu près le quart de sa population depuis 1990, beaucoup de gens sont partis travailler à l'étranger, certains à l'ouest, d'autres en Russie. Et là, la décision du gouvernement Moldave a été de ne pas ouvrir de bureaux de vote... En fait, en Russie, vous n'avez qu'un seul bureau à Moscou, alors qu'en Europe de l'Ouest, beaucoup de bureaux de vote ont été désignés. Est-ce que c'est démocratique ? C'est pas complètement évident. Et en même temps, c'est parfaitement légitime, je pense, de la part de l'Ouest, de la part de l'Europe, de se défendre et peut-être aller vers des méthodes que nos adversaires nous imposent. -
[Kosovo]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.justiceinfo.net/fr/149935-souvenirs-kosovo-james-rubin.html (18 septembre 2025) L'ancien porte-parole du département d'État américain sous Madeleine Albright, James Rubin, a témoigné cette semaine pour la défense de l'ancien président du Kosovo, Hashim Thaçi, devant les Chambres spécialisées du Kosovo [ https://en.wikipedia.org/wiki/Kosovo_Specialist_Chambers ], à La Haye. Les KSC ont été créées il y a dix ans par le Parlement du Kosovo sous la pression des alliés occidentaux de ce pays, afin de juger les anciens combattants de l'UCK. Les chambres font officiellement partie du système judiciaire kosovar, mais elles sont situées aux Pays-Bas et leur personnel est entièrement composé d'internationaux, en raison des inquiétudes liées à la protection des témoins dans ce petit pays des Balkans. Thaçi est jugé en tant que haut responsable de l'UCK pendant la guerre du Kosovo pour obtenir l'indépendance de la Serbie. Les trois autres accusés sont également d'anciens membres haut placés de l'UCK, devenus ensuite des figures clés de la politique kosovare, Kadri Veseli, Rexhep Selimi et Jakup Krasniqi. Ils sont en détention depuis novembre 2020. Les quatre accusés plaident non coupable de toutes les charges retenues contre eux. Le procès s'est ouvert en avril 2023 et a vu jusqu'à présent 127 témoins témoigner en personne devant le tribunal, dont beaucoup à huis clos, et 137 autres déclarations de témoins admises par écrit. 155 victimes participent au procès et deux témoins experts ont témoigné à leur demande en juillet, en plus des 125 venus au nom du procureur. Selon l'accusation, l'UCK disposait d'une chaîne de commandement bien structurée, et les accusés portent une responsabilité individuelle et hiérarchique pour des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre. Dont des détentions illégales, des actes de torture et les meurtres de plus de 100 personnes entre mars 1998 et septembre 1999 au moins, dans plusieurs endroits du Kosovo et du nord de l'Albanie. Les crimes présumés s'inscrivent dans le contexte d'une guerre où les Albanais du Kosovo membres de l'UCK combattaient les forces serbes et ex-yougoslaves, alors au pouvoir au Kosovo. Les forces serbes ont finalement été chassées du Kosovo par une campagne aérienne de l'OTAN qui a duré 78 jours, de mars à juin 1999. Ces événements rappelés par l'avocat de Thaçi, Luka Mišetić, s'articulent autour de deux principaux moments qui ont encadré les bombardements de l'OTAN. De 1997 à 2000, James Rubin était secrétaire d'État adjoint aux affaires publiques et porte-parole principal du département d'État américain. Il était considéré comme le bras droit de la secrétaire D’État Madeleine Albright sous l'administration Clinton. À ce titre, il a participé avec elle aux pourparlers de paix entre les Albanais du Kosovo et les Serbes à Rambouillet, en France, en février 1999, puis a été négociateur spécial lors des pourparlers visant à démobiliser l'UCK en juin de la même année. C'est en France, se souvient Rubin, qu'il a entendu parler pour la première fois de Thaçi et qu'il l'a rencontré. Âgé de seulement 30 ans à l'époque, Thaçi avait été choisi comme chef de la délégation albanaise du Kosovo. « Nous ne connaissions pas vraiment l'UCK. C'était une organisation très petite et, à nos yeux, peu connue et peu importante », déclare Rubin devant le panel de trois juges présidé par Charles Smith. Albright charge Rubin de faire connaissance avec Thaçi, car celui-ci va jouer un rôle déterminant dans la signature de l'accord de paix. Ils passent donc beaucoup de temps ensemble, explique le témoin. Les pourparlers sont initialement interrompus en février 1999, les dirigeants de l'OTAN n'étant pas prêts à inclure la demande d'indépendance qui était essentielle pour certains dirigeants de l'UCK. Au cours de l'audience, une partie de la déclaration de Rubin à la défense est lue, dans laquelle l'ancien responsable américain déclare qu'« à un moment donné pendant la conférence, M. Thaçi m'a fait part de ses inquiétudes quant au fait qu'il n'avait pas les pleins pouvoirs pour signer au nom de l'UCK sans autorisation. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à réaliser qu'il était davantage une figure publique présentée par l'UCK à l'Occident et qu'il n'était pas aux commandes. Franchement, nous ne savions pas exactement de qui Thaçi devait obtenir l'approbation. Certains pensaient qu'il s'agissait d'Adem Demaçi [emprisonné pendant 28 ans en ex-Yougoslavie pour son ardent plaidoyer en faveur des droits des Albanais du Kosovo, devenu plus tard un symbole de la lutte pour l'indépendance nationale, et décédé en 2018]. Tout ce que nous savions, c'est que c'était l'armée qui devait prendre la décision ». Lorsque l'avocat de Thaçi, Mišetić, soumet cette déclaration à Rubin, le témoin répond qu'il était clair pour lui que Thaçi ne pouvait rien dicter, « mais qu'il pouvait plutôt refléter les décisions prises par cette entité amorphe, appelée direction albanaise du Kosovo ». La nouvelle force internationale de maintien de la paix dirigée par l'OTAN, la KFOR, arrive au Kosovo sous le commandement du général britannique Mike Jackson. Il veut que l'UCK rende les armes, et Rubin est envoyé pour participer aux négociations sur la démilitarisation. Il se souvient avoir rencontré Thaçi et « les véritables commandants de l'UCK » dans leur repaire montagneux pendant trois jours. « C'étaient des hommes âgés, dans la cinquantaine ou plus. Hashim était un jeune homme, comme moi sur cette photo [présentée par la défense, Thaçi et Rubin sont assis sur un canapé marron], il avait l'air très jeune. Il était donc clair pour moi qu'il n'était pas aux commandes. Il n'avait ni les connaissances, ni les capacités, ni l'autorité nécessaires pour prendre des décisions de quelque manière que ce soit. [...] C'étaient eux qui lui disaient quoi faire. Et non lui qui le leur disait. » L'atmosphère change immédiatement lorsque le procureur entame son contre-interrogatoire, lundi après-midi. Les longues réponses de Rubin sont interrompues par le procureur James Pace, qui lui demande de répondre si possible par oui ou par non. Pace conteste d'abord le fait que Rubin ne connaissait pas Thaçi avant Rambouillet, en présentant des articles de presse et d'autres rapports de responsables américains mentionnant l'accusé, dont Rubin disait ne pas avoir connaissance. L'un d'entre eux est un reportage de la BBC daté d'août 1998 et intitulé « L'Armée de libération du Kosovo nomme ses représentants politiques ». Deux d'entre eux figurent parmi ceux qui se trouvent désormais en face dans la salle d'audience. « Cela ne faisait donc pas partie des reportages que vous examiniez à l'époque au sujet du Kosovo ? », demande Pace. « Si c'était le cas et que je l'avais lu, je ne m'en souviens pas 27 ans plus tard », répond Rubin. Rubin est ensuite confronté à plusieurs articles de presse datant de 1998 et 1999. Un article du New York Times avait couvert l'enlèvement de plus de 200 Serbes, dont la plupart auraient été tués. « Si cela a été publié dans le New York Times, il est très probable que je l'ai lu. Je ne sais pas si je l'aurais considéré comme absolument exact », déclare Rubin. « Dans cette apparition télévisée de juillet 2025 [montrée par l'accusation], vous déclarez que M. Thaçi est poursuivi sur la base d'une théorie complètement absurde selon laquelle il contrôlait tout, ce qui n'est manifestement pas vrai. C'est bien ce que vous avez dit, n'est-ce pas ? » interroge Pace. Les juges se redressent, attentifs. « Cela me semble correct. C'est ce que je crois », répond Rubin. Après Rubin, la défense de Thaçi présentera 10 autres témoins à la cour et demandera l'admission d'un témoignage écrit. L'équipe de Krasniqi présentera ensuite un témoin en personne et trois par écrit, si les juges l'autorisent. Les avocats de la défense de Veseli et Selimi ont, quant à eux, annoncé en juillet qu'ils n'avaient pas l'intention de présenter de preuves. La date de clôture de la défense a été fixée au 14 novembre. Les parties disposeront ensuite d'un mois pour déposer leur mémoire final et de trois semaines supplémentaires pour présenter leurs conclusions finales. Il appartiendra alors aux juges de délibérer, ce pour quoi ils disposent d'environ 90 jours. -
On peut en trouver un écho dans ce que Françoise Mélonio dit de Tocqueville, l'auteur de "De la Démocratie en Amérique" (1835-1840) : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/la-vie-et-l-oeuvre-d-alexis-de-tocqueville-4715007 07:46 Et c'est quand il va en Amérique qu'il se convainc qu'un régime démocratique est viable sans violence révolutionnaire, et à partir de ce moment-là, il va passer toute sa vie à essayer d'acclimater en France une démocratie qui soit paisible. Donc l'Amérique a vraiment joué ce rôle d'exemple de démocratie apaisée. L'autre image de l'Amérique qui se présente comme modèle pour le monde, c'est la notion de "cité sur la colline" : https://en.wikipedia.org/wiki/City_upon_a_Hill ... Je me suis inspiré de la norme établie par John Winthrop devant ses compagnons de bord sur le navire amiral Arabella il y a trois cent trente et un ans, alors qu'eux aussi étaient confrontés à la tâche de bâtir un nouveau gouvernement dans une région frontalière périlleuse. « Nous devons toujours garder à l'esprit, disait-il, que nous sommes comme une ville sur une colline : tous les regards sont tournés vers nous. » Aujourd'hui, les yeux de tous les peuples sont véritablement tournés vers nous, et nos gouvernements, à tous les niveaux, national, régional et local, doivent être comme une ville sur une colline, construite et habitée par des hommes conscients de la grande confiance qui leur est accordée et de leurs grandes responsabilités. Car nous nous engageons en 1961 dans un voyage qui n'est pas moins périlleux que celui entrepris par l'Arabella en 1630. John F. Kennedy [Et je découvre que la Liberté portait déjà un diadème en 1821, avant même que Bartholdi ne la sculpte]
-
Russie et dépendances.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
En nous faisant voir les aspects positifs d'Hitler pour une partie importante de la population allemande, cette approche pourrait rendre un peu plus féconde qu'ordinairement - car ordinairement c'est une simple caricature, destinée à façonner "l'image de l'ennemi" [1] - la comparaison Hitler-Poutine. Sur les aspects positifs de Poutine, je rappelle l'ouvrage d'Emmanuel Todd (qui s'appuie sur David Teurtrie et Vladimir Shlapentokh) : https://forum.air-defense.net/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-g%C3%A9opolitique-et-%C3%A9conomie/page/762/ ou encore cet article du New Statesman : https://www.newstatesman.com/world/europe/2021/03/why-russians-still-choose-vladimir-putin-s-stability-over-alexei-navalny-s (2 mars 2021) Malgré tout, la période actuelle est toujours historiquement une bonne période pour vivre dans le plus grand pays du monde. Les Russes contemporains vivent plus longtemps, boivent moins et, aussi étrange que cela puisse paraître, jouissent d'une plus grande liberté personnelle que dans presque toutes les époques de leur histoire. La semi-démocratie embryonnaire de la Russie a peut-être été étouffée, mais comparée aux catastrophes sociales, économiques et culturelles des années 90 de Boris Eltsine ou au cauchemar stalinien - dont on se souvient encore - l'autoritarisme sans imagination mais sans intrusion de Poutine est loin d'être le pire des mondes possibles. De plus, la Russie de Poutine - bien que profondément corrompue, sans aucun doute - est bien plus que la parodie de démocratie ratée et gangrenée que certains portraits à l'étranger laissent entendre. Chez elle, il s'agit d'un système raisonnablement cohérent qui ne demande qu'une acceptation passive de ses citoyens, tout en promettant en retour un minimum de participation politique, un semblant décent d'ordre public et au moins une chance de prospérité personnelle. Pour les Russes, qui n'ont que rarement bénéficié de ces avantages, ces trois éléments à la fois constituent une proposition historiquement séduisante. Au fond, le poutinisme s'engage à ne plus jamais faire de la Russie le cobaye d'expériences sociales grandioses. Au lieu de cela, il offre la stabilité, la continuité et le développement à une nation qui a dû régulièrement réapprendre les règles de la société par des dirigeants allant de Pierre le Grand à Eltsine. Pour une population épuisée par les bouleversements idéologiques, entraînée dans ce que l'analyste politique Andreï Kolesnikov appelle "une combinaison familière d'inertie [et] d'apathie", cette simple promesse reste bien plus attrayante que l'appel de Navalny à transformer une fois de plus la Russie, au risque de la rendre méconnaissable. [1] Voir aussi Heikki Luostarinen sur la russophobie finlandaise : http://www.air-defense.net/forum/topic/21089-finlande/?do=findComment&comment=1610214 -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
- - Les "vrai résidents" de Kaliningrad sont sous sanctions (européennes) : -
https://www.telegraph.co.uk/world-news/2025/09/29/thomas-jacob-sanford-mormon-church-gunman-trump-supporter/ Les enquêteurs ont déclaré qu'il faudrait peut-être un certain temps pour déterminer pourquoi cet Américain fier et père de famille avait perpétré cette attaque contre l'église mormone. « Nous ne pouvons pas tirer ce genre de conclusions avant un certain temps », a déclaré dimanche le lieutenant Kim Vetter, de la police de l'État du Michigan. Sanford a servi dans les Marines pendant quatre ans, où il a atteint le grade de sergent et reçu plusieurs médailles. Il a été déployé en Irak pendant sept mois entre 2007 et 2008 dans le cadre de l'opération Iraqi Freedom. Pendant son service, il s'est spécialisé dans la conduite de véhicules militaires. Il a quitté le corps quelques mois après son déploiement. Après l'armée, il a occupé différents emplois, notamment dans l'aménagement paysager, le déneigement et comme chauffeur de camion pour Coca Cola. En 2016, il a épousé une femme qui avait fréquenté le même lycée que lui, et ils ont eu un fils. Selon une page GoFundMe datant de 2015, la famille a lancé un appel aux dons pour aider à payer les soins médicaux de leur fils, aujourd'hui âgé de 10 ans, né avec un hyperinsulinisme congénital, une maladie génétique rare dans laquelle le pancréas libère trop d'insuline, ce qui a nécessité de nombreuses interventions chirurgicales et hospitalisations. Ses opinions politiques récentes restent floues, mais on l'a vu porter un t-shirt de campagne Trump 2020 camouflage, arborant les mots « Make Liberals Cry Again » (Faites pleurer les libéraux à nouveau), sur une photo publiée sur les réseaux sociaux en 2019.
-
ZEE française La France d'Outre-mer et son voisinage
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
En particulier, des conséquences démographiques en termes de solde migratoire, qui à leur tour impactent les poids électoraux des différentes population : - - Davantage de gens dans le Nord et les îles Presque un cinquième des Calédoniens est dans le Nord (50 947, soit 19 % de la population). C'est une augmentation de 2,1 % en six ans. Avec 18 671 habitants, les Loyauté pèsent 7 % du pays et leur population augmente : + 1,7 %. Forte baisse à Nouméa ou au Mont-Dore Un regard sur la carte des communes fait apparaître une diminution marquée sur la pointe Sud de la Grande Terre et une partie de la côte Est, ou encore une augmentation particulière dans le Nord-Ouest et l'extrême Nord. Voyons le détail... Six communes sur 33 révèlent une baisse du nombre d'habitants en six ans qui dépasse les 5 % : Nouméa (85 976 habitants en population municipale), le Mont-Dore (25 303) , Poindimié (4 613), Houaïlou (3 756), Ouvéa (3 162) et Belep (686). Cinq municipalités ont perdu 2 à 5 % de leur population : Dumbéa (34 926), La Foa (3 449), Ponérihouen (2 332), Touho (2 284) et Yaté (1 588). Autres enseignements de ce recensement 2025 : un peu moins des trois quarts de la population vivent en province Sud (194 978 habitants, soit 74 % du total au lieu de 75 %). Cela représente une baisse de 4 % comparé à 2019. Source : -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je pense que les Russes seraient OK pour une triple neutralisation Ukraine-Biélorussie-Pays Baltes, qui créerait un glacis, une zone tampon entre l'OTAN et eux. Si on leur avait proposé ça en 2021, il n'y aurait jamais eu de guerre. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Vue depuis Minsk, la fenêtre diplomatique ouverte en Alaska ne serait pas refermée : https://www.reuters.com/world/europe/lukashenko-says-putin-has-proposal-ukraine-that-trump-is-familiar-with-2025-09-26/ Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré vendredi, après avoir rencontré Vladimir Poutine, que le dirigeant russe allait annoncer une « très bonne proposition » pour mettre fin à la guerre en Ukraine, qui, selon lui, bénéficie d'un large soutien de la part des États-Unis. Loukachenko, qui a rencontré Poutine à Moscou pendant plus de cinq heures, n'a pas précisé en quoi consistait cette proposition, mais a ajouté qu'elle avait été présentée au président américain Donald Trump lors du sommet qui l'a réuni avec Poutine en Alaska le mois dernier. « Si les Ukrainiens n'acceptent pas ces propositions, ce sera comme au début de l'opération militaire spéciale », a-t-il ajouté, utilisant le terme employé par Moscou pour désigner l'invasion de l'Ukraine. « Ce sera encore pire ; ils perdront l'Ukraine. » « Pour éviter de perdre toute l'Ukraine, (Zelenskiy) ne doit pas seulement négocier, mais accepter des conditions favorables — des conditions qui, dans l'ensemble, ont été approuvées par les Américains », a déclaré Loukachenko. Loukachenko rencontre Poutine plus souvent que tout autre dirigeant étranger et a soutenu sa guerre en Ukraine, sans toutefois engager ses propres troupes dans les combats. Il est isolé depuis des années par les sanctions occidentales en raison de son rôle dans la guerre et de son bilan en matière de droits humains. Mais ces dernières semaines, Trump l'a appelé, l'a qualifié de dirigeant « très respecté » et a envoyé un émissaire en Biélorussie pour des pourparlers qui ont abouti à la libération de plus de 50 prisonniers politiques. -
La technologie contre la démocratie ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.telos-eu.com/fr/calculer-pour-dominer-lombre-algorithmique-de-la-p.html (22 septembre 2025) Alors que l’intelligence artificielle s’impose comme un enjeu stratégique majeur, la capacité de calcul devient un critère central de puissance entre États. Devenue le socle d’une nouvelle grammaire de la puissance, elle redéfinit les hiérarchies mondiales: désormais, la souveraineté se mesure autant en teraFLOPS et en exaFLOPS qu’en PIB et en capacités militaires. L’entraînement d’un modèle comme GPT-4 a nécessité, à titre d’exemple, plus de 10 000 puces graphiques, chacune facturée autour de 30 000 € — soit près de 300 millions d’euros de matériel, sans compter la consommation électrique, la logistique et les milliers d’heures de travail humain, allant des ingénieurs de pointe aux annotateurs de données précarisés. Un tel niveau d’investissement — à l’image de la société OpenAI, qui a levé à elle seule près de 58 milliards de dollars depuis 2019 — témoigne d’une intensité capitalistique rarement égalée dans l’histoire récente de la Silicon Valley, qui ne laisse place qu’à un cercle très restreint d’acteurs dotés des moyens nécessaires à pareille réalisation. En janvier 2025, le Bureau of Industry and Security (BIS) a étendu les contrôles à de nouveaux équipements de calcul avancé ainsi qu’aux paramètres internes des modèles d’IA (« AI model weights »), appliquant pour la première fois des restrictions formelles à l’exportation de ces éléments. En parallèle, au niveau matériel, des décisions à forts enjeux ont été prises : à compter du 31 décembre 2025, la validité du statut privilégié de TSMC - leader mondial des puces électroniques - qui permettait l’export d’équipements vers son usine chinoise de Nanjing, sera révoquée, contraignant désormais l’entreprise à obtenir une licence pour chaque envoi de marchandises. Combiné au contrôle privé des volumes massifs de données nécessaires à l’entraînement, ce verrouillage à la fois géopolitique et industriel érige une barrière à l’entrée quasi infranchissable pour tout nouvel entrant potentiel. Résultat : l’IA devient le terrain de jeu exclusif d’une poignée d’acteurs, où la frontière entre intérêts publics et privés demeure souvent floue. L’Europe a commencé à réagir, investissant dans ses propres infrastructures de calcul. Mais l’enjeu est immense et dépasse la simple réduction du retard : il s’agit de reprendre la maîtrise de notre destin technologique. Sans un effort soutenu et coordonné, l’Europe risque de cesser d’être une puissance influente pour devenir une simple zone d’exploitation technologique, au service d’intérêts extérieurs. -
AFRIQUE : politiques internes et relations internationales
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.telos-eu.com/fr/de-la-democratie-en-afrique.html (27 septembre 2025) Ousmane Ndiaye, L’Afrique contre la démocratie : mythe, déni et péril, 2025 Ousmane Ndiaye prend notamment comme cible Alain Foka, un ancien journaliste de RFI devenu un critique déterminé du colonialisme français et un partisan acharné du panafricanisme. Sur son canal YouTube qui compte un million d’abonnés, il pourfend la démocratie et fait l’éloge des militaires qui ont pris le pouvoir au Mali, au Niger, en Guinée ou au Burkina Fasso et ont su rejeter les Français coupables d’ingérences permanentes. L’auteur raconte qu’à la 23e conférence de l’Union Africaine qui eut lieu à Addis Abeba en 2023, la rumeur persistante, relayée par la plupart des participants était ce rejet d’une démocratie néocoloniale alors que la priorité pour les Africains était de se nourrir grâce à l’efficacité de régimes autoritaires. Or sur 65 ans d’histoire depuis son indépendance, le Mali a été gouverné pendant 39 ans par des militaires qui ont été incapables de vaincre les mouvements djihadistes. La politisation à outrance de l’armée rongée par la corruption a constitué le principal obstacle à l’organisation d’élections libres et n’a pas permis de venir à bout des mouvements terroristes qui bénéficient de l’appui d’une partie de la population. Ousmane Ndiaye critique aussi avec vigueur ce qu’il appelle la Kagamephilie, c’est-à-dire le culte que vouent les pays occidentaux au président Kagamé qui aurait gouverné de manière exemplaire, depuis trente ans, le Rwanda. Il voit dans ce comportement la mauvaise conscience du monde qui s’est révélé incapable d’arrêter le génocide des Tutsis. Or, depuis que Kagamé a pris le pouvoir en 1994 d’abord comme vice-président puis depuis 2000 comme président à vie, le calme est revenu dans ce pays. Toutefois, le bilan de cet autocrate est loin d’être brillant. L’opposition est bâillonnée, les médias sont contrôlés et de nombreux adversaires du président ont perdu la vie dans des conditions troubles. Sur le plan économique, le Rwanda reste un des pays les plus pauvres du monde et ne survit que grâce à une aide internationale massive qui semble surtout profiter à la capitale Kigali. Il met aussi en cause la politique de dialogue et d’échanges engagée par le président Macron lors d’une conférence réunissant des jeunes et des intellectuels africains à Montpellier en 2021 et qui ne débouchera sur aucun résultat concret. Un modèle trop souvent cité par eux est celui du capitaine Thomas Sankara qui prit le pouvoir en 1984 au Burkina Faso et fut renversé et assassiné en 1987. Ce dirigeant charismatique qui lutta contre la corruption et promut l’émancipation des femmes acquit une grande notoriété dans les milieux de la gauche européenne. Cependant, il se comporta aussi comme un dictateur impitoyable, n’acceptant aucune opposition. Aujourd’hui, son lointain successeur à la tête du Burkina Fasso, le capitaine Traoré, essaie sans grand succès de le réincarner. Il faut cesser de s’obséder sur l’Europe et sur un calendrier des élections sans cesse reporté, et défendre les libertés publiques, la liberté de critiquer le pouvoir et la défense des droits des citoyens. Pour l'instant, je n'ai pas trouvé beaucoup mieux comme analyse, que celle de Rahmane Idrissa, qui rompt avec la dichotomie junte/démocratie en analysant le phénomène de "démocratie à parti dominant" sous les mandats Issoufou et Bazoum : - -
Cambodge
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.telos-eu.com/fr/cambodge-la-prise-silencieuse-dun-pays-par-leconom.html (26 septembre 2025) À Sihanoukville, Bavet ou Dara Sakor, le Cambodge est devenu un carrefour du crime numérique mondialisé. À la manœuvre : des réseaux mafieux chinois, parfois en lien étroit avec le pouvoir. Dans un reportage glaçant, The Times décrivait en juin 2025 un complexe surnommé « la ferme à pigeons » à Bavet, où des jeunes femmes sont contraintes de séduire des retraités britanniques en ligne, de les convaincre d’envoyer leur épargne, puis de couper tout contact. À Dara Sakor, dans la province reculée de Koh Kong, la Chine a bâti une zone économique spéciale de 360 km², avec hôtels, casinos, port en eau profonde… et un aéroport si grand qu’il pourrait accueillir des chasseurs militaires. Officiellement, c’est un projet touristique. Officieusement, Wikipedia et plusieurs ONG y voient une base arrière pour des opérations de blanchiment et des centres de cybercriminalité. En mai 2025, le Washington Post révélait que l’organisation World Hongmen History and Culture Association, officiellement dédiée à la promotion du patrimoine chinois, est en réalité dirigée par Wan Kuok-koi, dit « Broken Tooth », ancien chef de la triade 14K à Macao. Les ramifications de ces réseaux atteignent les plus hauts niveaux du pouvoir cambodgien. En septembre 2024, les États-Unis ont sanctionné Ly Yong Phat, tycoon du sucre et du jeu, proche du clan Hun au pouvoir, pour son rôle dans le trafic humain et les centres de scams. Le Cambodge est classé 158e sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption de Transparency International (2023). À Sihanoukville, l’ambiance a changé. La petite ville côtière, autrefois fréquentée par les familles cambodgiennes et les touristes français, est aujourd’hui surnommée la “petite Shenzhen”. Les enseignes en khmer ont disparu, remplacées par des panneaux en mandarin. Les habitants locaux témoignent d’un sentiment d’invisibilité, voire d’exclusion. Un sondage relayé par le Business & Human Rights Resource Centre montre que 59 % des Cambodgiens considèrent l’influence chinoise comme source de tensions sociales accrues. En mai 2024, le United States Institute of Peace estimait que les scams issus d’Asie du Sud-Est ont coûté plus de 64 milliards de dollars au monde en 2023, dont 12,5 milliards rien que pour le Cambodge. Le Cambodge est aujourd’hui pris dans une mécanique redoutable : une économie mafieuse, un pouvoir corrompu, une dépendance stratégique à la Chine. Cette imbrication entre crime et politique transforme peu à peu le pays en zone grise — ni totalement souverain, ni totalement captif, mais résolument à la dérive. -
https://www.racket.news/p/no-things-arent-worse-now-on-speech (25 septembre 2025) Google a envoyé cette semaine une lettre à la commission judiciaire de la Chambre des représentants : De hauts responsables de l'administration Biden, y compris des responsables de la Maison Blanche, ont mené, répété et maintenu des actions de sensibilisation auprès d'Alphabet et ont fait pression sur l'entreprise concernant certains contenus générés par les utilisateurs liés à la pandémie de COVID-19 qui ne violaient pas ses politiques. Alors que l'entreprise continuait à élaborer et à appliquer ses politiques de manière indépendante, les responsables de l'administration Biden ont continué à faire pression sur elle pour qu'elle supprime des contenus générés par les utilisateurs qui n'enfreignaient pas ses règles, alors que les plateformes en ligne, y compris Alphabet, étaient en proie à des difficultés. Par ces décisions, les responsables de l'administration, y compris le président Biden, ont créé un climat politique visant à influencer les actions des plateformes en fonction de leurs préoccupations concernant la désinformation. Il est inacceptable et injustifié qu'un gouvernement, y compris l'administration Biden, tente de dicter à l'entreprise la manière dont elle doit modérer les contenus, et l'entreprise s'est toujours opposée à ces efforts en invoquant le premier amendement. Avec les Twitter Files et les aveux de Mark Zuckerberg concernant les responsables de l'administration Biden qui « hurlaient » ou « injuriaient » pour obtenir la suppression de contenus, la lettre de Google vient compléter le trio des grandes plateformes Internet qui ont admis avoir collaboré avec le gouvernement dans le cadre d'une censure systématique avant l'arrivée de Trump. Avant cette année, il existait des administrations fédérales entières consacrées à la surveillance des discours, du Global Engagement Center du Département d'État à la Foreign Influence Task Force du FBI, en passant par le Bureau de la stratégie numérique de la Maison Blanche. Les agences d'État ont également établi des partenariats avec des ONG « privées » (souvent financées par le gouvernement) afin de créer des bureaucraties secondaires chargées de contrôler les discours, comme le Stanford Internet Observatory, aujourd'hui disparu, qui a nié avoir formulé des recommandations sur le contenu jusqu'à ce qu'il soit contraint de remettre des documents prouvant qu'il l'avait fait. Le FBI et le département de la Sécurité intérieure organisaient des réunions mensuelles (voire hebdomadaires dans certains cas) avec plus d'une vingtaine d'entreprises Internet, leur fournissant des « conseils » sur le contenu à publier sur divers sujets, allant du Covid à la Russie en passant par l'Iran et les « élections américaines ». À l'instar d'un détenu en liberté conditionnelle, Facebook devait envoyer un « rapport bihebdomadaire sur le contenu Covid » au chirurgien général Vivek Murthy. Sans parler de l'éphémère "Disinformation Governance Board" (avril 2022- août 2022) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Disinformation_Governance_Board Les législateurs républicains et les experts ont critiqué la commission après sa formation, certains appelant à sa dissolution. Le sénateur Josh Hawley a estimé que « la Sécurité intérieure a décidé de faire de la surveillance des discours des Américains sa priorité absolue »[1]. Certains critiques, dont le gouverneur de Floride Ron DeSantis[11] et l'ancienne représentante démocrate d'Hawaï Tulsi Gabbard, ont comparé le conseil d'administration au ministère de la Vérité, un ministère fictif du roman dystopique 1984 de George Orwell[4],[12].
-
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour compléter mon post dans le fil "Allemagne" sur le prix Erich-Maria-Remarque pour la paix, je faisais une recherche sur "Lemberg", et je retombe sur cette info datant de 2018 que j'avais complètement oubliée. Le problème de la propagande russe pour nous en Europe, n'est pas qu'elle est fausse, mais qu'elle est, peut-être pas tout le temps, mais parfois vraie : - -
Allemagne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.ndr.de/geschichte/koepfe/55-todestag-von-erich-maria-remarque-im-westen-nichts-neues,remarque100.html (25 septembre 2025) 55e anniversaire de la mort d'Erich Maria Remarque : « À l'Ouest, rien de nouveau » En 1922, Remarque s'installe à Hanovre. Il y travaille comme rédacteur publicitaire et rédacteur en chef de l'« Echo Continental » des usines Continental-Gummiwerke. Il commence à voyager et découvre la Suisse, la Yougoslavie, l'Italie, l'Angleterre, la Belgique et la Turquie. En 1925, il s'installe dans la capitale, Berlin. Il y gagne sa vie en tant que rédacteur du magazine « Sport im Bild ». Après le travail, dix ans après ses terribles expériences en tant que soldat, il écrit le roman anti-guerre « À l'Ouest, rien de nouveau ». En 1928, il propose d'abord son ouvrage à la maison d'édition S. Fischer Verlag. Celle-ci estime que le sujet n'est plus d'actualité et le refuse. Le groupe Ullstein fait preuve de plus de perspicacité : il signe un contrat avec l'auteur. Le roman est publié en avant-première dans le « Vossische Zeitung », qui appartient à la maison d'édition Ullstein, puis sous forme de livre le 29 janvier 1929. « À l'Ouest, rien de nouveau » devient le plus grand succès de l'histoire de la littérature allemande jusqu'alors, notamment grâce à une campagne marketing intensive. Dès la première année, le livre est traduit en 26 langues. À l'été 1930, un million d'exemplaires ont déjà été vendus en Allemagne. « J'ai toujours pensé que tout le monde était contre la guerre. Jusqu'à ce que je découvre qu'il y en avait qui étaient pour. Surtout ceux qui n'avaient pas à y participer », dira plus tard Remarque. Les nazis répandent la rumeur selon laquelle Remarque s'appellerait en réalité Kramer. Ils veulent le faire passer pour un menteur. Ils affirment également que Remarque est un Juif français et qu'il n'a jamais été soldat pendant la Première Guerre mondiale. Entre-temps, une société américaine adapte déjà le roman « À l'Ouest, rien de nouveau » au cinéma. La première à Berlin en 1930 donne lieu à des troubles. Goebbels, alors Gauleiter local, fait perturber massivement l'événement. En décembre, la commission de contrôle cinématographique de Berlin interdit le film. Quelques semaines plus tard, Remarque est proposé depuis l'étranger pour le prix Nobel de la paix. Mais celui-ci est décerné aux pacifistes Jane Addams et Nicholas Murray Butler. 73 ans plus tard, le roman de Remarque « À l'Ouest, rien de nouveau » est mis à l'honneur grâce au nouveau film du réalisateur Edward Berger, originaire de Wolfsburg : en mars 2023, le film remporte quatre Oscars à Los Angeles : celui du meilleur film international, ainsi que ceux de la « meilleure photographie », de la « meilleure musique de film » et du « meilleur design de production ». Remarque avait quant à lui prévu d'écrire « À l'Ouest, rien de nouveau » dans le cadre d'une trilogie. En 1931 paraît « Le Chemin du retour », le deuxième volet. Divorcé de sa femme et voyageant beaucoup à l'étranger, Remarque achète une villa au bord du lac Majeur, en Suisse. Il y rencontre Thomas Mann, Carl Zuckmayer, Else Lasker-Schüler et d'autres auteurs qui ont quitté l'Allemagne. En mai 1933, les livres de Remarque sont brûlés publiquement à l'université de Berlin. Il continue à vivre en Suisse et publie en 1937 le troisième volet de sa trilogie : « Trois camarades ». En 1938, les nazis lui retirent sa nationalité allemande. Remarque a entre-temps épousé sa première femme pour la deuxième fois, bien qu'il ait également une relation avec Marlene Dietrich. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, le couple Remarque s'installe aux États-Unis. L'auteur y rencontre de nombreux éditeurs et producteurs de cinéma. Joseph Kennedy, propriétaire de salles de cinéma et producteur, père du futur président des États-Unis, l'aide particulièrement à se faire une place. Malgré les dépressions qui le rattrapent régulièrement, cet invalide de guerre traumatisé originaire d'Osnabrück est devenu un homme du monde séduisant. Marié à une danseuse, lié à Marlene Dietrich, et ayant également une liaison avec un mannequin, il rencontre en 1940 la star hollywoodienne Paulette Goddard, l'ancienne femme de Charlie Chaplin. Il l'épousera 18 ans plus tard. Mais pour l'instant, il est également fasciné par Greta Garbo, avec laquelle il entame bientôt une relation étroite. Et cela continue ainsi. Remarque fréquente de nombreux créatifs et fait la connaissance de nombreuses femmes intéressantes. Il n'a aucun ordre dans ses relations. Mais cela ne nuit pas à sa créativité. En 1941, « Flotsam », un roman sur les réfugiés allemands, paraît en anglais aux États-Unis. Le destin des réfugiés est également au cœur du roman « Arc de Triomphe », publié pour la première fois en anglais en 1946. Ce livre connaît à nouveau un succès mondial. Ses romans suivants, « Der Funke Leben » (L'étincelle de vie), « Zeit zu leben und Zeit zu sterben » (Le temps de vivre et le temps de mourir), « Der schwarze Obelisk » (L'obélisque noir) et « Die Nacht von Lissabon » (La nuit de Lisbonne), ne connaissent pas le même succès. Pourtant, huit œuvres de Remarque sont adaptées au cinéma. Sa pièce de théâtre « Die letzte Station » (La dernière station), publiée en 1956, connaît également un grand succès. L'Allemagne est désormais fière de lui, ce citoyen américain qui vit principalement en Suisse. En 1964, Remarque reçoit la médaille Justus-Möser de sa ville natale d'Osnabrück, puis en 1967 la Grande Croix fédérale du Mérite. En 1968, Remarque est admis comme membre de l'Académie allemande de langue et de poésie. Cette distinction aurait particulièrement réjoui l'écrivain alors âgé de 70 ans. Il est depuis longtemps gravement malade et a subi plusieurs crises cardiaques. Remarque décède le 25 septembre 1970 dans une clinique de Locarno. Depuis 1991, la ville natale de Remarque, Osnabrück, décerne tous les deux ans le prix Erich-Maria-Remarque pour la paix, doté de 25 000 euros. Ce prix récompense des œuvres littéraires, scientifiques ou journalistiques traitant du thème de la paix. En 2025, le prix sera décerné au juriste et écrivain franco-britannique Philippe Sands. Dans son livre « Retour à Lemberg », il raconte l'histoire de son grand-père, qui a réussi à fuir après l'annexion de l'Autriche en 1938, et la mêle à l'histoire des concepts de « génocide » et de « crime contre l'humanité ». « Sands décrit la conception juridique de ces termes. C'est sur cette base que les horreurs du nazisme ont pu être nommées et punies. Il explique au lecteur qu'il est nécessaire de défendre ces droits fondamentaux et de veiller à ce qu'ils restent intégrés dans la juridiction internationale », déclare la présidente du jury, le professeur Susanne Menzel-Riedl, présidente de l'université d'Osnabrück. Un prix spécial est également décerné à Jouanna Hassoun et Shai Hoffmann pour leur projet « Trialoge », qui traite du conflit au Proche-Orient. Depuis l'attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la guerre qui s'en est suivie dans la bande de Gaza, ce conflit s'est aggravé à tel point qu'une coexistence pacifique semble impossible dans un avenir proche. -
République démocratique du Congo
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Mani dans Politique etrangère / Relations internationales
source : https://www.ege.fr/infoguerre/les-enjeux-dinfluence-autour-du-processus-de-certification-dans-lextraction-miniere-des-3t#_heading=h.17dp8vu (15 juillet 2024) En Afrique centrale, dans la région des Grand Lacs, une confrontation d’intérêts économiques 1 oppose sur les exportations des minerais 3T, la République Démocratique du Congo (ex-Zaïre) principal exportateur de la région et le plus important exportateur de colombite-tantalite du monde à son voisin le Rwanda également exportateur important desdits minerais. En effet, tandis que la chaîne de production et d’exportation des minerais 3T du Congo est teinté et décrédibilisé 8 par le sang de la guerre qui perdure depuis bientôt 30 ans à l’est de son territoire, le second lui a réussi à certifier et normaliser ses exportations par la mise en place d’un storytelling 14 et de normes nationales 51 ensuite reconnues et acceptées par des organismes normatifs internationaux 52 grâce à un lobbying habile. De fait, le Rwanda annonce avoir normalisé l'entièreté de sa chaîne d’exportation minière essentiellement sur le standard anglais ISTCI 52. Cependant, ce standard est très contesté, notamment par de nombreuses enquêtes internationales et rapports d’organisation non gouvernementales 55 comme Global Witness l’accusant d'être une véritable laverie des minerais du sang 10. Les enjeux commerciaux de la crédibilité éthique des exportations de minerais de ces nations sont énormes, et sont au cœur de cette confrontation informationnelle. C’est en mettant en doute la crédibilité du standard l’ISTCI, principale standard appliqué au Rwanda, que le gouvernement Congolais à mis en demeure le 22 Avril 2024 le géant américain de la technologie Apple 73 sans doute pour amplifier la médiatisation de son narratif et combattre le storytelling et le lobbying du Rwanda, menant une véritable guerre informationnelle contre la filière 3T de ce dernier 44, relevant son manque d’éthique et l’accusant de lui piller ses ressources 9 par le biais de milices à sa solde 8. Analyse et décryptage du narratif de la chaine de production 3T du Rwanda Le Rwanda se positionne comme un pays acteur historique 12 dans l’extraction minière des 3T, dont les chaînes de production sont vertes 45 éthiques, conformes aux normes et standards du secteur, facteur d’inclusion et de stabilité sociale 14. Ce narratif, n’est par ailleurs qu’un élément d’une stratégie de communication globale de ce pays dont le régime semblerait soigneusement orchestrer les facettes à l’aide de puissant soutien politique étranger mais également de trolls numériques et de cabinets de conseil grassement rémunérés 64 . Analyse et décryptage du contre-narratif de la République Démocratique du Congo : Guerre de l'information. Les acteurs du contre narratif indirect associent la guerre d’agression à l’est de la République du Congo (ex Zaïre) aux exportations minières du Rwanda 5 accusant celui-ci de soutenir les groupes armées y commettant des atrocités 11 et trouve une corrélation entre l’intensité de cette guerre et la hausse des exportations minières rwandaise 16. Identification des acteurs de l’encerclement cognitif Le acteurs de l’encerclement cognitif sont des du côté congolais des cabinet de conseil privé tel que Amsterdam & Partners 55 ainsi que des instituts de recherches internationales tel que l’International Peace Information service (IPIS) 2, The Hague Center for Strategic Studies 1 et le Pôle institutes mais également la société civiles Congolaise à travers diverses organisation non gouvernementales tels que le Centre National d’Appuis au Développement et à la Participation Populaire (CENADEP) et des activistes congolais à travers les mouvements citoyens Filimbi, Lucha et d’autres. Diverses organisations non gouvernementales internationales sont également impliquées tel que Global Witness, Agiamondo et le Service Civil pour la paix. On observe du côté Rwandais principalement la société civile à travers certains activistes et organisations non gouvernementales ainsi que le monde politique. Impacts géostratégiques Cette amplification de la guerre informationnelle sur le narratif éthique de la filière 3T du Rwanda semble coïncider avec une intensification des confrontations militaires entre armée congolaise et mouvements qualifiés par la RDC de terroristes 75. En effet dans les territoires Congolais de Masisi et de Rutshuru; territoires frontalier avec le Rwanda et particulièrement riche en coltan, zinc et minerais 3T, de nombreux combats ont opposé l’armée régulière Congolaise, à ces mouvements autour de l’important site minier de Rubaya 62 sur la période qui nous occupe. De manière systématique, chaque confrontation militaire dans la région est commentée par les acteurs Congolais de l’encerclement cognitifs de façon à associer à la filière d’exportation des minerais 3T du Rwanda le sang des victimes congolaises. Cela conduit à un isolement diplomatique accru du Rwanda dans la sous-région et à une dégradation de son image 64. De plus, en alertant les opinions publiques internationales, cette guerre informationnelle force l’agenda diplomatique des traditionnels soutiens du Rwanda et à conduit par exemple les Etats-Unis à suspendre son aide militaire à ce dernier 61. -
République démocratique du Congo
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Mani dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-enjeux-internationaux/les-enjeux-internationaux-emission-du-jeudi-25-septembre-2025-1317302 Thierry Vircoulon Alors que plusieurs tentatives de paix ont été menées, les échecs se multiplient. "Le processus qui a été défini au printemps dernier est un processus en quatre accords. Un premier accord entre Kinshasa et Kigali qui est un accord sécuritaire, un accord de paix entre le M23 et le gouvernement congolais, un accord de coopération économique entre la RDC et le Rwanda, et enfin des accords de coopération économique avec les États-Unis et les deux pays. C'est donc un processus en quatre étapes très compliqué." Ce processus était censé être mené en trois mois, mais n'a pas tenu dans la mesure où le premier accord signé en juin dernier prévoyait un cessez-le-feu, or les combats ont repris cet été après la signature de l'accord. Pour l’instant, l'initiative américano-qatari patine. Un accord aurait dû être signé cet été et cela n'aurait été que le deuxième accord sur quatre prévus initialement, sachant que le premier a déjà été violé. Pour arriver à instaurer une paix entre les différentes parties, le gouvernement congolais et le M23 doivent se mettre d’accord sur le contrôle du Kivu, ce qui est difficile, car les différentes parties n'arrivent pas à trouver d’accord sur les termes d’un contrôle partagé. "Cet été, il y a eu plusieurs rapports de l'ONU, d'Amnesty International, de Human Rights Watch, qui ont expliqué que toutes les parties au conflit, c'est-à-dire les forces anti-gouvernementales ou les forces pro-gouvernementales, commettent toutes des atrocités contre les populations civiles." 03:29 Les groupes armés sont innombrables dans la région. On en compte plus de 100 dans les Kivus. Mais le plus puissant actuellement c'est en effet le M23. -
La technologie contre la démocratie ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.theguardian.com/politics/2025/sep/27/petition-opposing-starmer-plan-digital-id-cards Plus de 1,6 million de personnes signent une pétition contre le projet de Starmer visant à instaurer des cartes d'identité numériques Les opposants à ce projet destiné aux personnes travaillant au Royaume-Uni le qualifient de « pas vers la surveillance de masse et le contrôle numérique ». Les associations de défense des libertés civiles ont fait part de leurs inquiétudes concernant ces propositions. Silkie Carlo, directrice de Big Brother Watch, a averti que ce système « rendrait la Grande-Bretagne moins libre » et créerait « une infrastructure de surveillance de masse nationale qui s'étendrait probablement de la citoyenneté aux prestations sociales, aux impôts, à la santé, voire aux données Internet et bien plus encore ». Elle a ajouté : « Des informations extrêmement sensibles sur chacun d'entre nous seraient accumulées par l'État et exposées aux cyberattaques. » La chef du parti conservateur, Kemi Badenoch, a déclaré que son parti s'opposerait à toute tentative du gouvernement « d'imposer des cartes d'identité obligatoires aux citoyens respectueux de la loi ». Le chef du parti Reform UK, Nigel Farage, a également critiqué ce projet, qu'il a qualifié de « carte anti-britannique ». Dans un article publié dans le Daily Express, il a déclaré : « Le projet du gouvernement travailliste d'imposer des cartes d'identité numériques à tous les adultes ne contribuera en rien à lutter contre l'immigration clandestine. Mais il donnera à l'État plus de pouvoir pour contrôler le peuple britannique. » https://www.theguardian.com/politics/2025/sep/27/britons-on-keir-starmer-plan-digital-id-cards Encore plus de choses dont je serai exclue, ou qui me seront rendues très difficiles, à cause de mon choix de ne pas avoir de smartphone pour mon bien-être. On nous oblige à posséder un smartphone pour pouvoir participer à la vie sociale, et ce n'est pas normal. Le smartphone et l'utilisation constante d'Internet sont en grande partie responsables de la mauvaise santé mentale de beaucoup d'entre nous, et le gouvernement rend de plus en plus difficile l'existence sans smartphone. Même les cabinets médicaux partent du principe que vous en possédez un et vous envoient des liens à suivre sur votre téléphone, liens que vous ne pouvez évidemment pas suivre sur un téléphone basique. Pourquoi ne pas simplement présenter son passeport ? Eve, 38 ans, travailleuse indépendante, Glossop. Je n'ai aucune confiance dans la capacité du gouvernement actuel à résister aux paroles mielleuses des géants américains de la technologie. En matière de bases de données, je ne vois que quelques acteurs suffisamment importants pour pouvoir le faire rapidement à l'échelle d'un pays tout entier... Je ne fais pas confiance au gouvernement britannique pour prendre une bonne décision dans ce domaine si... ces entreprises proposent leur « aide » pour ce projet, malgré les énormes problèmes que cela poserait pour la souveraineté numérique et la protection des données. De plus, si ce projet est baptisé « Brit card », la moitié de l'Irlande du Nord et un tiers de l'Écosse le détesteront passionnément. Alexander, 36 ans, développeur de logiciels, originaire d'Écosse, vivant actuellement au Danemark -
ZEE française La France d'Outre-mer et son voisinage
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Nouvelle-Calédonie. Source : https://la1ere.franceinfo.fr/nouvellecaledonie/ces-six-chiffres-de-l-ieom-qui-confirment-la-catastrophe-economique-annoncee-en-2024-1603086.html (9 juillet 2025) Ces six chiffres de l'IEOM qui confirment la catastrophe économique annoncée en 2024 13 000 emplois salariés détruits - 8% de retraits par carte bancaire +3,3% : le coût de l'alimentation toujours en hausse - 88,8 milliards de francs : l'exportation de produits miniers en chute libre - 34,3 % de ciment consommé par le BTP 40% : la capacité d'hospitalisation en fort recul "La pénurie d'infirmiers devient critique" au Médipôle, indique l'institut qui relaie le chiffre de 200 postes perdus, dont 114 entre janvier et novembre 2024. Le territoire était déjà jugé "pas suffisamment attractif" par la commission des praticiens des établissements hospitaliers. -
ZEE française La France d'Outre-mer et son voisinage
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
https://la1ere.franceinfo.fr/nouvellecaledonie/nous-ne-sommes-pas-sur-une-phase-de-reprise-economique-ferme-et-significative-constate-fabrice-dufresne-directeur-de-l-ieom-1626422.html (25 septembre 2025) Fabrice Dufresne : La Nouvelle-Calédonie a perdu entre 10 et 15% de PIB. Ça n’avait jamais été enregistré depuis les années 60. (...) Nous ne sommes pas sur une phase de reconstruction, de reprise économique ferme et significative. En revanche, il y a quelques signaux positifs, notamment sur l’indicateur du climat des affaires. L’IEOM sonde le moral des chefs d'entreprise chaque trimestre et depuis un an on voit une progression. Ensuite, il y a des indicateurs objectifs comme l’exportation de minerais qui reprend un peu. La production métallurgique (+33% sur 12 mois, NDLR), et la production de l’usine du Sud (+114%), qui retrouvent des niveaux d’avant crise, sont quelques signaux positifs qui montrent qu’il y a des éléments favorables. La situation économique reste tout de même très dégradée. Le taux de créances douteuses, ce sont tous les crédits qui ne peuvent pas être remboursés de la part des entreprises comme des ménages. Il est d’un peu plus de 8%. C’est le taux le plus élevé de l’ensemble de l’Outre-mer. Bien plus élevé que celui, aux alentours de 2%, qui est actuellement en vigueur dans l’hexagone. Un chiffre important à retenir c’est la production de crédits. Ce sont tous les nouveaux crédits qui sont mis en production par les banques calédoniennes. Et ce chiffre de production de crédits se lève à un peu moins de 40 milliards de francs sur les six premiers mois de l’année 2025. Ça signifie un retrait de presque 13% en un an, ce que la NCL n’avait pas connu depuis de longues années.