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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Obama, dont les origines sont les océans Indien et Pacifique, ayant vécu sa jeunesse en Indonésie et à Hawaii, a fait le "pivot vers l'Asie". Kamala est le prolongement de cette tendance. Au fur et à mesure que la composition des États-Unis devient majoritairement hispanique, afro-américaine et asiatique, ils n'ont plus de lien sentimental avec l'Europe.
  2. Kamala avec ses origines afro-caribéenne et indienne n'a pas de lien personnel avec l'Europe. Pour elle l'Ukraine n'est qu'un pion sur un jeu d'échec.
  3. Et aussi : Poutine a également affirmé jeudi être disposé à des pourparlers avec Kiev sur la base de ceux du printemps 2022, si l’Ukraine le demande, alors que Moscou excluait toute discussion du fait de l’offensive ukrainienne d’août contre la région de Koursk. «Sommes-nous prêts à négocier avec eux ? Nous n’avons jamais refusé», a affirmé le chef de l’Etat lors d’un forum économique à Vladivostok, «si un souhait de négocier émerge (en Ukraine), nous ne refuserons pas», a-t-il ajouté.
  4. Vous vous souvenez du leitmotiv de Kamala Harris durant son "interview" avec CNN ? https://pjmedia.com/matt-margolis/2024/08/29/kamalas-first-interview-was-the-dumpster-fire-you-expected-it-would-be-n4932106 My values have not changed That value has not changed My values have not changed Eh bien, qui l'aurait cru ? durant cette même interview, elle a annoncé quoi ? https://www.lefigaro.fr/conjoncture/pourquoi-kamala-harris-a-change-d-avis-sur-l-exploitation-du-gaz-et-du-petrole-de-schiste-20240830 Kamala Harris a changé d’avis sur l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste C’est un véritable retournement de veste. Kamala Harris, adversaire de Donald Trump dans la course à la présidence, a affirmé jeudi lors de sa première interview de candidate à la Maison-Blanche qu’elle « n’interdirait pas » l’extraction de gaz et de pétrole de schiste aux États-Unis si elle était élue. « Nous pouvons faire croître et développer une économie florissante basée sur les énergies propres sans interdire la fracturation », a toutefois assuré la candidate démocrate, en affirmant : « Mes valeurs n’ont pas changé ». « J’ai toujours pensé que le changement climatique était une réalité, que c’est une question urgente » et que les États-Unis doivent tenir des « objectifs » en termes d’émission de gaz à effet de serre. Sauf que ce n'est pas uniquement un problème de gaz à effet de serre (de méthane, principalement), mais aussi un problème de pollution de l'eau. https://www.procon.org/headlines/fracking-top-3-pros-and-cons/ Une étude de l'université de Cornell a montré que le processus de fracturation libère de grandes quantités de gaz à effet de serre, notamment du méthane, ce qui se traduit par un réchauffement planétaire supérieur de 20 % par unité à celui du charbon. Bien qu'il soit peu probable que le processus de fracturation lui-même provoque des tremblements de terre, l'USGS a constaté que les puits d'évacuation des eaux usées provenant de la fracturation sont associés à une « augmentation sans précédent » des tremblements de terre [2] [27] [28]. [2] [27] [28] « La fracturation est un danger pour notre approvisionnement en eau. C'est un danger pour l'air que nous respirons, cela a entraîné une augmentation des tremblements de terre et c'est hautement explosif. Pour couronner le tout, il contribue au changement climatique. Si nous voulons vraiment assainir l'air et l'eau potable, si nous voulons vraiment lutter contre le changement climatique, le seul moyen sûr et raisonnable d'aller de l'avant est d'interdire la fracturation dans tout le pays », résume le sénateur Bernie Sanders (I-VT)[29]. [29] https://www.rfi.fr/fr/amériques/20240830-états-unis-kamala-harris-attaque-trump-cnn-premier-entretien-télévisé-walz Kamala Harris doit absolument remporter l'État de Pennsylvanie et ses vingt grands électeurs si elle veut arriver à la Maison Blanche. Or, le sol de cet État du nord-est américain abrite l'un des plus importants gisements de gaz de schiste au monde. Ce gaz est exploité par fracturation hydraulique, une méthode ultra-polluante, décriée par les défenseurs de l'environnement et du climat. En 2019, alors candidate aux primaires démocrates, Kamala Harris avait d'ailleurs déclaré vouloir définitivement bannir le fracking aux États-Unis. Mais en Pennsylvanie, quelques 70 mille emplois dépendent directement ou indirectement de l'exploitation gazière.
  5. https://www.nytimes.com/live/2024/09/04/world/ukraine-russia-missile-attacks Ce bouleversement politique est intervenu après une série d'attaques de missiles russes et de gains sur le champ de bataille au cours des dernières semaines, et avant un voyage important de M. Zelensky à Washington, où il prévoit de révéler un « plan de victoire » pour la guerre. M. Zelensky a déclaré mercredi qu'il agissait pour apporter une « nouvelle énergie » aux institutions de l'État, quelques heures après que les secouristes ont retiré des corps des décombres d'une attaque de missiles qui a tué sept personnes dans le centre historique de Lviv, près de la frontière polonaise. Selon Mykhailo Minakov, conseiller principal sur l'Ukraine à l'Institut Kennan du Wilson Center, ces changements étaient envisagés depuis février, mais M. Zelensky a agi maintenant parce que « l'Ukraine doit se préparer à une nouvelle phase de la guerre et à une nouvelle phase de la diplomatie ». M. Zelensky lui-même n'a pas donné d'explication à cette activité, se contentant de dire qu'il s'attend à ce que « certains domaines de notre politique étrangère et intérieure aient une importance légèrement différente ». En tête des priorités de M. Zelensky figure le soutien américain à ce qu'il a décrit comme le plan de victoire de son pays. M. Zelensky a déclaré la semaine dernière qu'il avait l'intention de partager le plan avec le président Biden lorsqu'il se rendra aux États-Unis à la fin du mois. Il a ajouté qu'il transmettrait également le plan aux candidats à la présidence, la vice-présidente Kamala Harris et Donald J. Trump. Certains critiques ont condamné les changements au sein du gouvernement, les qualifiant d'irréfléchis et de malavisés à un moment difficile de la guerre, et de poursuivre une tendance à la concentration du pouvoir entre les mains de M. Zelensky, surtout s'il installe des loyalistes peu enclins à le défier ou à défier le puissant chef du bureau du président, Andriy Yermak. Le remaniement pourrait voir « une augmentation de l'influence de Yermak », a déclaré Yevhan Mahda, un analyste politique ukrainien, qui a ajouté que l'autorité accrue du bureau du président pourrait se faire aux dépens du Parlement et des ministres du cabinet.
  6. Pourcentage du vote AfD en Allemagne de l'Est et de l'Ouest Projection de la décroissance (en rouge) et de la croissance (en bleu) de la population de 2021 à 2045 Source : https://adamtooze.substack.com/p/chartbook-314-analyzing-the-right
  7. Nate Hagens utilise une expression pour résumer cela : "energy blindness" la cécité énergétique, ou le fait de ne pas voir que l'énergie est une composante cruciale de tous les objets et modes de consommation dans notre concept de société "développée". Nous vivons présentement dans un monde dirigé par des aveugles énergétiques. Voir la vidéo du 7 février 2024 [1] de Steeve Keen, économiste australien, réhabilitant François Quesnay et les physiocrates, ou encore Anne Robert Jacques Turgot, parce que contrairement à Adam Smith qui avait fait du travail l'origine de la richesse, ils pensaient que l'économie découlait des "dons gratuits de la nature", ce qu'on appelle aujourd'hui l'énergie. Ce détour par l'histoire de l'économie permet ainsi d'expliquer la "cécité énergétique" (energy blindness) de la plupart des économistes et des décideurs d'aujourd'hui. [1] http://www.air-defense.net/forum/topic/19441-effondrement-écologique-et-civilisationnel-en-ce-siècle/page/83/#comment-1697741 - Je pense qu'il faudrait comptabiliser l'énergie dépensée pour manufacturer (à l'étranger) les produits que les Français importent. Je ne suis pas sûr que la règle d’élasticité du PIB par rapport à l’énergie dont il a parlé plus haut fonctionne pays par pays. L'essentiel est qu'elle a l'air d'être vérifiée au niveau mondial. Voir l'article de Jason Hickel du 18 juin 2020 dans Foreign Policy : http://www.air-defense.net/forum/topic/19441-effondrement-écologique-et-civilisationnel-en-ce-siècle/page/57/#comment-1391727
  8. https://www.ledevoir.com/economie/776882/analyse-bienvenue-a-l-ere-des-polycrises? (6 janvier 2023) Depuis quelques mois, un mot revient pour nommer cette accumulation de problèmes mondiaux : polycrise. Le sociologue, philosophe et théoricien français de la complexité Edgar Morin aurait été l’un des premiers à l’utiliser, il y a un quart de siècle, pour décrire particulièrement la situation provoquée par la crise climatique [1]. L’ancien président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker l’avait aussi employé en 2018 pour dépeindre les années troubles que venait de traverser l’Europe. L’expert en histoire économique Adam Tooze s’est récemment fait l’un des principaux champions de l’expression. Une polycrise n’est pas seulement une multitude de crises qui arrivent en même temps, précise-t-il. C’est une situation où les chocs qu’elles produisent interagissent entre eux de manière à ce que « l’ensemble soit encore plus dangereux que la somme de ses parties ». Plusieurs de ces menaces, comme des problèmes auxquels nous faisons actuellement face, sont déjà bien comprises par les experts, observait le mois dernier, dans un article [2] destiné à la presse, Michael Lawrence, chercheur au Cascade Institute, un centre de recherche spécialisé dans la convergence des crises et basé à l’Université Royal Roads, en Colombie-Britannique. [1] https://cascadeinstitute.org/wp-content/uploads/2022/04/What-is-a-global-polycrisis-version-1.1-27April2022.pdf Le concept de « polycrise » a été introduit pour la première fois et très brièvement par le philosophe, sociologue et théoricien de la complexité français Edgar Morin et sa coauteure Anne Brigitte Kern dans leur livre Homeland Earth : A Manifesto for a New Millennium. Ces auteurs ont parlé de « crises imbriquées et superposées » affectant l'humanité et ont soutenu que le problème le plus « vital » du moment n'était pas une menace unique mais « l'intersolidarité complexe des problèmes, des antagonismes, des crises, des processus incontrôlables et de la crise générale de la planète » - un phénomène qu'ils ont appelé la polycrise (Morin et Kern, 1999, p. 74) [cet ouvrage semble être la traduction anglaise de Terre-Patrie, des mêmes auteurs, Seuil, 1993] [2] https://cascadeinstitute.org/polycrisis-why-we-must-turn-this-meme-into-a-big-idea/ (12 décembre 2022) Une version plus courte de cet article a été publiée dans The Conversation [3]. [3] https://theconversation.com/polycrisis-may-be-a-buzzword-but-it-could-help-us-tackle-the-worlds-woes-195280 (11 décembre 2022) Tooze affirme que nous nous trouvons dans une conjoncture entièrement nouvelle, définie par l'absence de causes uniques et de solutions uniques qui caractérisaient les crises du passé. Il est ici moins convaincant. Il n'est pas difficile de penser à des exemples historiques dans lesquels des causes multiples se sont combinées pour produire des crises interdépendantes qui ont défié les solutions directes, de l'effondrement des empires aux chocs pétroliers des années 1970. La polycrise que nous vivons aujourd'hui est, à certains égards, sans équivalent. Jamais auparavant l'activité humaine n'avait déséquilibré les systèmes écologiques de la planète au point de mettre en péril tous les autres systèmes mondiaux, qu'il s'agisse de la production alimentaire, du commerce mondial ou de la sécurité internationale. Certains chercheurs ont ajouté d'autres couches au concept de polycrise, soulignant qu'une polycrise crée des dilemmes dans lesquels les tentatives de résolution d'une crise en aggravent une autre, comme lorsque les mesures de réduction de la pauvreté augmentent les émissions de combustibles fossiles. La polycrise est particulièrement difficile à résoudre lorsqu'il y a désaccord sur la définition des problèmes en cause et sur ce qui constituerait une résolution - et pour qui. Mes collègues et moi-même affirmons qu'une polycrise mondiale survient lorsque les crises de plusieurs systèmes mondiaux s'enchevêtrent de telle sorte que les perspectives de l'humanité s'en trouvent considérablement dégradées. Une étude importante sur les risques mondiaux a révélé que « l'incapacité à prendre en compte les rétroactions entre les systèmes » est un risque crucial en soi.
  9. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/03/la-turquie-demande-a-rejoindre-les-brics_6302520_3210.html Ankara a officiellement demandé à rejoindre le groupe des BRICS
  10. https://ici.radio-canada.ca/rci/en/news/2100374/man-accused-of-planning-terror-attack-in-toronto-screened-twice-before-getting-citizenship-official (28 août 2024) Un père de famille accusé d'avoir planifié un attentat à Toronto a fait l'objet de deux contrôles de sécurité nationale avant d'obtenir la citoyenneté canadienne au début de cette année. Cependant, une vidéo de 2015 le montrant prétendument en train de participer à une violente attaque terroriste à l'étranger n'a pas été mise à la disposition des fonctionnaires à l'époque, a déclaré un haut fonctionnaire.
  11. https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/03/en-difficulte-volkswagen-fait-sauter-un-tabou-en-evoquant-la-fermeture-d-usines-allemandes_6302756_3234.html Volkswagen fait sauter un tabou en évoquant la fermeture d’usines en Allemagne Le puissant comité des salariés de VW a appelé à la « résistance ». Pour la première fois en quatre-vingt-dix ans d’histoire, Volkswagen (VW) le premier constructeur automobile européen et deuxième mondial envisage de fermer un de ses sites de production en Allemagne, ainsi que des licenciements secs, afin de réduire massivement ses coûts. https://www.tagesschau.de/wirtschaft/vw-sparkurs-heil-100.html (4 septembre 2024) Le directeur financier Arno Antlitz a évoqué les soi-disant surcapacités en ce qui concerne les sites. En Europe, il se vend actuellement deux millions de voitures de moins par an qu'avant la pandémie Corona. Cela ne changera guère. Pour VW - avec une part de marché d'environ un quart en Europe - cela signifie : « Il nous manque les ventes d'environ 500.000 voitures, les ventes pour environ deux usines. Et cela n'a rien à voir avec nos produits ou une mauvaise performance de la distribution. Le marché n'est tout simplement plus là ». https://www.tagesspiegel.de/politik/koalitionen-mit-sahra-wagenknechts-partei-in-der-cdu-formiert-sich-der-widerstand-12308117.html (4 septembre 2024) Coalition avec le parti de Sahra Wagenknecht : la résistance s'organise au sein de la CDU Le chef de la CDU, Merz, a donné carte blanche aux fédérations régionales de Saxe et de Thuringe pour une collaboration avec le BSW. Certains chrétiens-démocrates veulent désormais faire adopter une résolution d'incompatibilité.
  12. Esquissons une théorie du "deuil de l'idée de victoire ukrainienne" avec l'article suivant de Foreign Affairs, qui est à la phase 3 (marchandage) du modèle de Kübler-Ross, les phases 1 et 2, le déni et la colère, étant passées. Selon cet article, Vladimir Poutine est incapable d'abandonner son idée de victoire totale sur l'Ukraine, donc il faut attendre l'arrivée d'un régime post-Poutine, plus malléable en Russie. En attendant, tout cessez-le-feu avec Poutine est bon à prendre, mais dans le but de reconstituer une position de force pour l'Ukraine. Ce qui est implicite, c'est la résignation à l'abandon - donc le deuil - de toute théorie de victoire ukrainienne à court terme, le court terme étant ici défini par la durée de vie (biologique ou politique) de Vladimir Poutine. Donc on marchande en achetant une victoire à long terme, au prix du renoncement à la victoire à court terme. https://www.foreignaffairs.com/ukraine/putin-will-never-give-ukraine (3 septembre 2024) Si Poutine n'est pas disposé à mettre fin à son assaut contre l'Ukraine, la guerre ne peut se terminer que de deux façons : soit parce que la Russie n'est plus en mesure de poursuivre sa campagne, soit parce que Poutine n'est plus au pouvoir. [La troisième façon, "parce que la Russie a gagné", n'existe pas dans le club des gens raisonnables qui lisent des revues sérieuses comme Foreign Affairs] Il n'est pas réaliste d'envisager la première solution, qui consisterait à dégrader les capacités de la Russie. Poutine s'étant engagé dans la guerre et étant en mesure de continuer à envoyer des soldats et des ressources au combat, il est peu probable que l'armée russe s'effondre. Vaincre Poutine sur le terrain en Ukraine nécessiterait une augmentation considérable des munitions, mais ce n'est qu'en 2025 que les États-Unis commenceront à augmenter la production des obus d'artillerie nécessaires, et même cette augmentation ne sera pas suffisante pour répondre aux besoins de l'Ukraine sur le champ de bataille - sans parler des défenses aériennes que l'Ukraine pourrait utiliser. L'Ukraine devra également continuer à envoyer des soldats au combat et, bien que l'Occident puisse aider à les former, les pays occidentaux ne sont pas disposés à engager leurs propres troupes. Pour ajouter à la difficulté, comme plus de deux ans de guerre l'ont montré, les grandes offensives sont extrêmement difficiles à mener face à des défenses préparées, d'autant plus que les drones et autres technologies de surveillance réduisent l'effet de surprise pour les deux parties. Il reste donc la deuxième voie pour mettre fin à la guerre : Le départ de Poutine du Kremlin. Tenter d'accélérer ce processus peut sembler séduisant, mais c'est une idée irréalisable. Pendant des décennies, Washington n'a guère montré sa capacité à manipuler avec succès la politique russe ; essayer de le faire maintenant représenterait le triomphe de l'espoir sur l'expérience. En outre, bien que Poutine pense probablement déjà que les États-Unis sont déterminés à l'évincer, s'ils commençaient réellement à prendre des mesures en ce sens, il est très probable qu'il remarquerait le changement et y verrait une escalade. En réaction, il pourrait intensifier les efforts russes pour semer le chaos dans la société américaine. Compte tenu de ces risques, la meilleure approche pour Washington est de jouer le long terme et d'attendre le départ de Poutine. Il est possible qu'il se retire volontairement ou qu'il soit poussé vers la sortie ; ce qui est certain, c'est qu'à un moment donné, il mourra. Ce n'est qu'une fois qu'il ne sera plus au pouvoir que le véritable travail de résolution permanente de la guerre en Ukraine pourra commencer. D'ici là, Washington devrait s'efforcer d'aider l'Ukraine à tenir bon et d'empêcher toute nouvelle avancée militaire de la part de la Russie. Il doit continuer à imposer des coûts économiques et diplomatiques à Moscou, mais ne pas s'attendre à ce qu'ils aient beaucoup d'effet ; l'objectif principal de ces pressions est d'envoyer le bon message aux alliés des États-Unis et de garder un point d'appui en réserve pour une Russie post-Poutine, tout en évitant les critiques internes. Dans le même temps, Washington devrait gérer ses ressources, les dépenser aussi efficacement que possible et convaincre Kiev d'éviter les grandes offensives inutiles. Même les offensives réussies de Kiev à ce jour - y compris l'attaque surprise dans la région russe de Koursk le mois dernier - n'ont eu que peu d'effet sur le cours général du conflit. Il s'agit toujours d'une guerre d'usure qui ne laisse entrevoir aucune avancée pour l'Ukraine. Lorsque l'offensive de Koursk se dissipera et que Kiev parviendra à stopper les progrès de la Russie à Donetsk, Washington devrait également soutenir un cessez-le-feu qui mettrait fin aux combats. Bien que Poutine puisse évidemment rompre tout accord, les avantages d'un cessez-le-feu l'emportent sur les risques. Un cessez-le-feu permettrait à l'Ukraine de consolider ses défenses et de former davantage de soldats, et l'Occident pourrait se couvrir en continuant à fournir des armes au pays. Plus important encore, un cessez-le-feu éviterait que d'autres soldats et civils ne meurent dans une guerre qui n'a pas de fin réaliste tant que Poutine n'est pas parti. Cependant, lorsque Poutine partira, Washington devra être prêt avec un plan qui non seulement résoudra la guerre entre l'Ukraine et la Russie, mais créera également un cadre positif pour la sécurité européenne, qui apaisera les tensions militaires, réduira le risque de conflit et offrira une vision à laquelle les nouveaux dirigeants russes à Moscou pourront adhérer. Cela nécessitera un leadership audacieux, une diplomatie affirmée et une volonté de compromis à Moscou, à Kiev, à Bruxelles et à Washington. Depuis l'invasion, la stratégie des États-Unis à l'égard de la guerre en Ukraine se caractérise par l'attitude qui consiste à prendre ses désirs pour des réalités : "si Washington peut imposer suffisamment de coûts à Poutine, elle pourra le convaincre d'arrêter la guerre en Ukraine"... "Si seulement Washington peut envoyer suffisamment d'armes à l'Ukraine, Kiev pourra repousser les forces russes". Après deux ans et demi, il devrait être clair qu'aucun de ces deux résultats n'est en vue. La meilleure approche consiste à jouer la montre en maintenant la ligne en Ukraine, en minimisant les coûts pour les États-Unis et en se préparant au jour où Poutine finira par partir. Il s'agit là d'une approche certes insatisfaisante et politiquement désagréable, mais c'est la seule option réaliste. Mais c'est la seule option réaliste. Peut-être aussi que l'Occident s'est pris à son propre piège de diabolisation de Vladimir Poutine, rendant inacceptable par l'opinion publique occidentale l'idée de négociation avec la Russie tant qu'il est au pouvoir. Parce que si le "cadre positif pour la sécurité européenne" que l'auteur appelle de ses vœux implique des renoncements douloureux pour la Russie, il est peut-être plus facile d'imposer ces choix douloureux à l'opinion publique russe si le dirigeant russe qui les impose s'appelle Poutine, que si c'est un inconnu qui n'a pas fait ses preuves, en qui la population russe n'a pas vraiment confiance, et dont le pouvoir est un pouvoir faible, susceptible d'être renversé à la moindre contrariété dans l'opinion publique. Begin n'a pas attendu que l'Égypte devienne une démocratie pour faire la paix avec Sadate.
  13. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/04/en-ukraine-le-plus-grand-remaniement-gouvernemental-depuis-le-debut-de-l-invasion_6303635_3210.html En Ukraine, le plus grand remaniement gouvernemental depuis le début de la guerre Le ministre des affaires étrangères, Dmytro Kouleba, fait partie des démissionnaires.
  14. https://www.theguardian.com/politics/article/2024/sep/02/uk-suspends-30-arms-export-licences-to-israel-after-review Le Royaume-Uni suspend 30 licences d'exportation d'armes vers Israël après examen Le Foreign Office déclare que l'examen a révélé un « risque clair » que les armes britanniques soient utilisées en violation du droit humanitaire.
  15. https://www.rfi.fr/fr/france/20240901-france-la-diplomatie-affaires-étrangères-quai-orsay-élysée-à-la-peine En novembre dernier, une dizaine de diplomates adressent à l’Élysée une note commune dans laquelle ils regrettent le virage pro-israélien du chef de l’État depuis le 7 octobre. Ils « affirment que notre position en faveur d’Israël au début de la crise est incomprise au Moyen-Orient et qu’elle est en rupture avec notre position traditionnellement équilibrée entre Israéliens et Palestiniens », indique un diplomate dans les colonnes du Figaro.
  16. https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/israel-une-greve-generale-declenchee-pour-mettre-la-pression-sur-benyamin-netanyahou-au-sujet-des-otages-20240902_RGR7MBNNWNDIJPC4IBKYTD5JS4/ Routes, écoles et centres commerciaux fermés, services municipaux fermés à Tel-Aviv mais ouverts à Jérusalem, vols partiellement perturbés à l’aéroport Ben Gourion…Le mouvement de grève en Israël lancé par la puissante centrale syndicale Histadrout – en vue d’accroître la pression sur le gouvernement de Benyamin Nétanyahou pour obtenir la libération des otages retenus à Gaza – et qui a été inégalement suivi ce lundi selon les secteurs, s’est heurté à la mi-journée à la décision d’un tribunal du travail israélien.
  17. https://www.aspistrategist.org.au/no-malaysia-is-not-moving-away-from-the-west/ (30 août 2024) L'Australie doit comprendre que, du point de vue de la Malaisie, se rapprocher de la Chine ne signifie pas s'éloigner de l'Australie ou de l'Occident. Les déclarations pro-chinoises du premier ministre Anwar Ibrahim ne doivent pas nous alarmer. En fait, le style de partenariat du gouvernement Anwar avec Pékin ne diffère pas beaucoup de celui des administrations malaisiennes précédentes. En 2021, lorsque AUKUS a été annoncé, le ministre de la défense malaisien de l'époque, Hishammuddin Hussein, a fait part de son intention de consulter Pékin à ce sujet. Anwar a d'ailleurs dirigé le parti d'opposition qui a critiqué Hishammuddin à ce sujet. En 2016, la Malaisie a acheté des navires de guerre construits en Chine sous le premier ministre Najib Razak, se rapprochant ainsi de la Chine dans ses relations de défense. Plus tôt encore, en 1974, la Malaisie a été le premier des cinq membres fondateurs de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est à établir des relations diplomatiques avec la Chine. Comme d'autres États d'Asie du Sud-Est, la Malaisie n'envisage pas son environnement stratégique de manière binaire. Elle choisit de travailler en étroite collaboration avec la Chine sur certaines questions et de coopérer avec les États-Unis sur d'autres. Dans ses relations avec la Chine, la Malaisie préfère adopter une diplomatie discrète, une approche prudente qui reconnaît ses ressources limitées face à la puissance militaire de la Chine et cherche à éviter une escalade des tensions. De hauts responsables politiques et diplomatiques malaisiens ont déclaré en privé avoir résisté à la Chine à huis clos lorsqu'ils pensaient qu'elle menaçait les intérêts de leur pays. L'Australie doit savoir que les préoccupations de la Malaisie en matière de sécurité ne sont pas en contradiction avec celles de l'Australie. Les deux sont alignées. Les responsables malaisiens de la défense ont déclaré en privé qu'ils considéraient le renforcement militaire de la Chine et ses revendications maritimes excessives en mer de Chine méridionale comme des menaces importantes pour la sécurité. La Malaisie renforce donc ses capacités de défense en Malaisie orientale, la partie du pays la plus proche des revendications de la Chine en mer de Chine méridionale. En outre, de hauts fonctionnaires ont salué en privé le rôle des États-Unis dans la lutte contre la Chine, ce qui témoigne d'une compréhension commune des défis en matière de sécurité. L'Australie serait mal avisée de se détourner de la Malaisie. Pékin exploiterait probablement tout vide qui en résulterait pour affirmer son influence, comme il l'a fait avec le Cambodge lorsque les États-Unis ont réduit leur engagement.
  18. Les bonnes nouvelles, dans ce même article précité : https://www.theguardian.com/politics/article/2024/aug/27/keir-starmer-takes-a-political-gamble-with-message-of-bad-news Le chômage a baissé au cours des trois mois précédant le mois de juin, tandis que le Royaume-Uni a connu une croissance plus rapide que n'importe quel autre membre du G7, le groupe des principales économies occidentales, au cours des six premiers mois de l'année. À 2,2 %, le taux d'inflation annuel représente un cinquième de son récent pic de 11,1 %. Les taux d'intérêt baissent.
  19. L'empire américain se heurte à l'empire russe de la même manière que l'empire romain naguère se heurta à l'empire Parthe (sous Trajan) et finalement renonça à le conquérir (sous Hadrien). Tant que l'empire américain cherche à conquérir l'empire russe, et ne renonce pas, cela crée du "chaos". https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_parthique_de_Trajan#Le_changement_de_stratégie_d'Hadrien
  20. S'il n'y avait pas eu de sommet de Bucarest en 2008, il n'y aurait pas eu de guerre en Géorgie, et si Obama n'avait pas fourni des armes aux opposants d'Assad, il n'y aurait pas eu de guerre civile en Syrie. Je rappelle la réflexion de Zbigniew Brezinski : Il [Obama] a un problème difficile sur les bras, et il y a un aspect mystérieux à tout cela. Réfléchissez à la chronologie. Fin 2011 il y a des déclenchements en Syrie produits par une sécheresse et attisés par deux autocraties bien connues du Moyen-Orient : le Qatar et l'Arabie Saoudite. Il annonce tout à coup qu'Assad doit partir - sans apparemment de préparatifs réels pour que cela se produise. Ensuite au printemps 2012, année électorale ici, la CIA dirigée par le général Petraeus, selon le New York Times du 24 mars 2013 - un article qui révèle beaucoup - monte un effort de grande ampleur pour assister les Qatariotes et les Saoudiens et les mettre d'une certaine façon en liaison avec les Turcs pour cet effort. Était-ce une position stratégique ? Pourquoi avons-nous tout à coup décidé que la Syrie devait être déstabilisée et son gouvernement renversé ? Cela avait-il été expliqué au peuple américain ? Puis dans la deuxième moitié de l'année 2012, surtout après les élections, le cours du conflit se renverse contre les rebelles. Et il devient clair que tous ces rebelles ne sont pas si "démocrates". Et donc toute la politique commence à être reconsidérée. Je pense que ces choses doivent être clarifiées pour que l'on puisse avoir une compréhension plus claire des buts qui étaient alors recherchés. Et accessoirement, les guerres se terminent toujours par de la politique. Et l'auteur du coup de force est Saakachvili.
  21. https://www.nytimes.com/2024/08/26/world/europe/telegram-russia-ukraine-war.html Un citoyen russe sur deux utilise Telegram aujourd'hui, soit pour obtenir des informations, soit pour communiquer avec d'autres, contre environ 38 % au début de la guerre, selon le Levada Center, un institut de sondage russe indépendant. De nombreux Russes se sont tournés vers l'application de messagerie pour obtenir des informations sur la guerre après que le Kremlin a interdit la plupart des autres grandes plateformes de médias sociaux occidentaux dans le pays, notamment Facebook et Instagram. Le gouvernement a également fermé les quelques journaux, sites web et stations de radio et de télévision indépendants, et emprisonné des centaines de personnes pour avoir remis en question le récit officiel de la guerre. Selon un sondage réalisé par Levada en avril, environ un Russe sur quatre lit chaque jour les panneaux d'affichage publics de Telegram, appelés « canaux », qui donnent une vision plus directe de la guerre. Il y a cinq ans, ce chiffre n'était que de 1 %. Les journalistes indépendants aujourd'hui en exil ont utilisé l'application pour continuer à couvrir la guerre et à informer le public russe de son bilan. Des passionnés de l'armée et des analystes de données satellitaires, auparavant obscurs, ont accumulé des millions d'adeptes sur Telegram après l'invasion, devenant ainsi des arbitres essentiels de l'opinion sur le déroulement de la guerre. Des bénévoles ont utilisé l'application pour collecter des dons pour les troupes et pour aider à évacuer les civils pris dans les combats. Telegram est également devenu une source importante d'informations sur la guerre en Ukraine. De nombreux Ukrainiens se tournent par exemple vers Telegram pour recevoir des alertes de raids aériens, considérées comme plus rapides que l'application officielle du gouvernement. Mais ce qui est peut-être le plus révélateur, c'est que les soldats de première ligne se sont tournés vers Telegram pour documenter leur vie et leur mort, modifiant ainsi la nature même de la diffusion de l'information en temps de guerre. L'absence de restrictions sur le contenu violent de Telegram fait que l'application est devenue un portail pour certaines des vidéos de combat les plus horribles, exposant la réalité d'une guerre du XXIe siècle où les drones et les caméras corporelles ont créé une quantité inégalée d'images en temps réel. Les soldats russes utilisent aussi régulièrement Telegram pour se communiquer des informations militaires, ce qui montre que la guerre en Ukraine a été menée en combinant des technologies militaires et commerciales, notamment des drones de loisir et des routeurs Starlink. « À ce jour, Telegram est peut-être devenu le principal moyen de commandement et de contrôle des unités », a écrit sur Telegram un collectif d'analystes militaires russes favorables à la guerre, connu sous le nom de Rybar, après la détention de M. Durov. Rybar a ajouté que la détention de M. Durov avait mis en évidence la nécessité pour la Russie de développer des canaux de communication militaire plus sûrs. Le pouvoir de Telegram de façonner le récit de la guerre est apparu clairement au cours de l'été 2023, lorsque le chef de guerre russe Evgeniy V. Prigozhin a utilisé l'application de messagerie pour annoncer - et ensuite raconter - sa rébellion éphémère contre le commandement militaire russe. Des millions de personnes en Russie et à l'étranger ont regardé sur Telegram des images et des vidéos des colonnes blindées de M. Prigozhin se dirigeant vers Moscou, tandis que les chaînes de télévision du pays diffusaient leurs programmes de divertissement habituels. La détention de M. Durov menace désormais le statut de Telegram en tant que média dominant de la chronique de la guerre. Certains analystes estiment que sa détention pourrait compliquer la collecte de fonds de l'entreprise et susciter des doutes quant à sa viabilité financière future. D'autres ont exprimé des inquiétudes quant à la pérennité des mesures de protection de la vie privée de Telegram, après que les médias français ont rapporté que les forces de l'ordre du pays cherchaient à accéder à la base de données des discussions privées sur l'application. Un canal russe de Telegram proche des agences de renseignement du pays, appelé Baza, a rapporté lundi que les responsables de la sécurité du pays avaient reçu la directive de supprimer l'application de leurs téléphones.
  22. https://www.theguardian.com/technology/article/2024/aug/27/mark-zuckerberg-says-white-house-pressured-facebook-to-censor-covid-19-content Mark Zuckerberg déclare que la Maison Blanche a fait pression sur Facebook pour qu'il censure le contenu de Covid-19 Le patron de Meta regrette de s'être plié au pouvoir du gouvernement et affirme qu'il ne ferait pas les mêmes choix aujourd'hui. Le patron de Meta, Mark Zuckerberg, a déclaré qu'il regrettait d'avoir cédé à ce qui, selon lui, était une pression du gouvernement américain pour censurer les messages concernant le Covid sur Facebook et Instagram pendant la pandémie. Mark Zuckerberg a déclaré que de hauts responsables de la Maison Blanche, dans l'administration de Joe Biden, avaient « exercé des pressions répétées » sur Meta, la société mère de Facebook et d'Instagram, pour qu'elle « censure certains contenus sur le Covid-19 » pendant la pandémie. « En 2021, des hauts fonctionnaires de l'administration Biden, y compris de la Maison Blanche, ont exercé des pressions répétées sur nos équipes pendant des mois pour qu'elles censurent certains contenus Covid-19, y compris l'humour et la satire, et ont exprimé beaucoup de frustration à l'égard de nos équipes lorsque nous n'étions pas d'accord », a-t-il déclaré dans une lettre adressée à Jim Jordan, le chef de la commission judiciaire de la Chambre des représentants des États-Unis. « Je pense que la pression exercée par le gouvernement était erronée. Pendant la pandémie, Facebook a ajouté des alertes à la désinformation pour les utilisateurs qui commentaient ou aimaient des messages considérés comme contenant de fausses informations sur Covid. La société a également supprimé les messages critiquant les vaccins Covid et suggérant que le virus avait été mis au point dans un laboratoire chinois. Trump parle dans le micro lors d'un rassemblement Meta lève les restrictions sur les comptes Facebook et Instagram de Trump En savoir plus Lors de la campagne pour l'élection présidentielle américaine de 2020, Joe Biden a accusé les plateformes de médias sociaux telles que Facebook de « tuer les gens » en autorisant la désinformation sur les vaccins contre le coronavirus. « Je pense que nous avons fait des choix que nous ne ferions pas aujourd'hui, avec le recul et de nouvelles informations », a déclaré Mark Zuckerberg. « Je regrette que nous n'ayons pas été plus francs à ce sujet ». « Comme je l'ai dit à nos équipes à l'époque, je suis convaincu que nous ne devons pas compromettre nos normes de contenu sous la pression d'une administration, quelle qu'elle soit. Et nous sommes prêts à réagir si quelque chose comme cela se reproduit ». M. Zuckerberg a également déclaré que Facebook avait « temporairement rétrogradé » un article sur le contenu d'un ordinateur portable appartenant à Hunter Biden, le fils du président, après un avertissement du FBI selon lequel la Russie préparait une campagne de désinformation contre les Biden. M. Zuckerberg a écrit qu'il était devenu clair depuis que l'article n'était pas de la désinformation et que « rétrospectivement, nous n'aurions pas dû rétrograder l'article ». https://www.racket.news/p/zuckerberg-defies-the-borg Le 9 avril, le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, Jim Jordan, a envoyé une lettre au PDG de Meta, Mark Zuckerberg, lui rappelant qu'il avait fait l'objet d'une assignation en vue d'obtenir des informations sur les communications entre Meta, le FBI et « l'influence étrangère présumée ou l'intégrité des élections ». Le bureau de M. Jordan a ensuite publié une série de « Facebook Files », révélant des documents montrant que les dirigeants de Meta s'inquiétaient des « pressions continues... y compris de la part de la Maison Blanche » pour supprimer des contenus.
  23. On sait déjà qu'elle a perdu la primaire de 2020, donc a priori ce n'est pas une bonne candidate. Le but d'une primaire est de sélectionner un bon cheval, et elle n'a pas été sélectionnée. Sauf miracle où elle deviendrait brusquement la "réincarnation de Barack Obama". Ou peut-être que les énormes dépenses de marketing, les trillions de dollars dépensés permettront d'habiller ce handicap avec les oripeaux de "l'image".
  24. https://www.thenation.com/article/politics/rfk-endorsement-trump-camelot/ (28 août 2024) Il est indéniable que RFK Jr. a trahi le libéralisme que sa famille, dans ses meilleurs moments, incarnait. En effet, RFK Jr. s'est également montré infidèle à ses propres valeurs déclarées, puisqu'il y a seulement quelques années, il condamnait Trump comme une « menace pour la démocratie », « un terrible président » et « un sociopathe » dont la politique était basée sur le « sectarisme », la « haine » et la « xénophobie ». Compte tenu de cette brusque volte-face, il n'est pas surprenant que d'anciens proches collaborateurs de RFK Jr, notamment le journaliste d'investigation Greg Palast, parlent ouvertement de l'homme politique comme de quelqu'un qui a « perdu la tête ». Mais aussi manifestement corrompu que soit le comportement de RFK Jr., nous devrions nous méfier de la narration de "Camelot trahi", qui repose sur la fiction séduisante de l'existence d'un héritage Kennedy unifié et sans tache. En réalité, les Kennedy, qui sont des figures nationales depuis plus d'un siècle, ont été très diversifiés sur le plan politique, et pas toujours de manière admirable. La famille a longtemps été démocrate, mais parfois de manière très réactionnaire, d'une manière qui montre décidément une affinité pour le trumpisme. Bien que démocrate, Kennedy a été nommé ambassadeur en Angleterre de 1938 à 1940 et s'est battu âprement contre le président Franklin D. Roosevelt. Au cours de son désastreux mandat d'ambassadeur, Kennedy s'est rangé du côté des aristocrates de Cliveden en Angleterre, qui voulaient accepter Hitler comme suzerain de l'Europe afin d'ériger un rempart contre le communisme. Lorsque son propre gouvernement a rejeté cette acceptation de la domination nazie sur l'Europe, Kennedy en a conclu que l'esprit de FDR avait été empoisonné par une cabale de méchants Juifs (tels que Felix Frankfurter et Sidney Hillman) qui entraînaient l'Amérique dans la guerre. Patriarche primordial, Kennedy voyait le monde en termes de machisme belliqueux : Tous les hommes sont des rivaux ; toutes les femmes existent pour la conquête sexuelle. Comme le montre Wills de manière concluante, cette attitude machiste était omniprésente dans la vie de JFK et RFK (bien que RFK, qui avait une tendance au catholicisme dévot, n'était pas un coureur de jupons compulsif). Dans les années 1950, les deux frères Kennedy étaient des militants anticommunistes classiques de la guerre froide. JFK était l'ami de Joseph McCarthy, avec qui il a même eu des rendez-vous doubles. RFK a fait partie de l'équipe de la sous-commission sénatoriale d'enquête de McCarthy et voulait devenir conseiller en chef, un poste qui a été remporté par Roy Cohn (qui allait devenir le mentor de Donald Trump dans l'art de la sale politique). En 1960, JFK s'est présenté à la droite de Richard Nixon en matière de politique étrangère, dénonçant un déficit fictif de missiles. Comme le note Wills, l'invasion ratée de Cuba en 1961, lors de la Baie des Cochons, était une distillation pure et simple de la politique masculiniste à la Kennedy. Les Kennedy ont eu le mérite de savoir tirer les leçons de leurs erreurs. Lors de la crise des missiles de Cuba, JFK a découvert à quel point la politique de la corde raide pouvait être dangereuse. Une nouvelle ouverture à la diplomatie est perceptible dans le discours de JFK à l'American University, prononcé le 10 juin 1963, cinq mois seulement avant son assassinat. Le programme de contre-insurrection de JFK et son ingérence dans la politique sud-vietnamienne (notamment en fermant les yeux sur le complot d'assassinat contre le président Ngo Dinh Diem) ont entraîné les États-Unis dans une guerre désastreuse. Mais à la fin des années 1960, RFK Jr. et Edward Kennedy critiquaient tous deux ouvertement cette guerre. En novembre dernier, j'ai participé au podcast Know Your Enemy pour parler du livre Kennedy Imprisonment de Wills. Le coanimateur de l'émission, Sam Adler-Bell, a noté que, sur de nombreux points, le JFK du livre lui rappelait Donald Trump : un coureur de jupons agressif et exploiteur aux goûts vulgaires, saturé de culture médiatique (Frank Sinatra et le Rat Pack dans le cas de JFK, la télé-réalité dans le cas de Trump). La présidence Kennedy a été la première administration réellement dominée par les médias, obsédée par le « charisme » (une idée empruntée au sociologue Max Weber mais popularisée à cette époque) et la fabrication d'images (un concept exposé en 1962 par l'historien Daniel J. Boorstin). Les caractéristiques du leadership charismatique, telles que détaillées par le sociologue Reinhard Bendix et distillées par Wills, sont étrangement prémonitoires de l'ère Trump : un style de leadership lâche et personnel qui donne la priorité à la loyauté des copains et à la conclusion d'accords transactionnels plutôt qu'à la recherche de consensus, à la responsabilité démocratique ou au respect des normes. En outre, les idéaux aristocratiques que JFK a hérités de son père, perversement anglophile, la conviction que les sociétés fortes ont besoin de grands dirigeants capables de transcender l'aveuglement des masses, ont été le terreau des impulsions antidémocratiques qui minent encore la société américaine. Une façon de décrire la politique de RFK Jr. est qu'en soutenant Trump, il abandonne le libéralisme d'Edward Kennedy et revient à l'autoritarisme « America First » de son grand-père.
  25. https://pjmedia.com/matt-margolis/2024/08/29/kamalas-first-interview-was-the-dumpster-fire-you-expected-it-would-be-n4932106 Avez-vous vu la première « interview » de Kamala Harris en tant que candidate du Parti démocrate à l'élection présidentielle ? C'était à peu près tout ce que l'on peut attendre d'une interview menée par CNN. Beaucoup de questions faciles, beaucoup de réponses en forme de salade de mots. La présentatrice de CNN, Dana Bash, a posé quelques questions convenables, mais ce qui m'a vraiment frappé dans cette interview, c'est que Kamala Harris, le plus souvent, a évité de répondre à la plupart des questions, et que Bash n'a pas semblé se préoccuper d'obtenir une véritable réponse. On savait que les choses allaient mal se passer lorsque Kamala Harris a eu du mal à donner une réponse cohérente à la question cliché de savoir ce qu'elle ferait « dès le premier jour ». Et lorsque Bash a demandé à Kamala pourquoi il avait fallu tant de temps pour faire quelque chose au sujet de la frontière, la réponse de Kamala n'a été qu'un long fatras de points de discussion mal reliés entre eux. Avant l'interview de Mme Harris sur CNN, nous avions appris qu'elle ne durerait que 18 minutes, ce qui n'est guère impressionnant. On ne sait pas exactement combien de temps Harris et le candidat à la vice-présidence Tim Walz ont réellement parlé avec Bash, mais cela a probablement duré au moins une heure. Le fait que CNN ait réduit l'émission à 18 minutes seulement suggère qu'elle n'avait pas beaucoup de contenu à diffuser. Et Walz n'a pas été contraint d'expliquer pourquoi il a menti sur son service, son arrestation pour conduite en état d'ivresse et son recours à la fécondation in vitro. Bash a simplement accepté sa réponse longue et faible sur sa « grammaire » parfois erronée comme une explication légitime. Croyez-moi, vous ne verrez jamais Donald Trump obtenir une interview aussi facile. Même pas de la part de Fox News. https://apnews.com/article/tim-walz-ivf-fertility-jd-vance-fc5ebf8f37adb28cf45d0af51224a938 (21 août 2024) Tim Walz a décrit l'expérience de sa famille en matière de fécondation in vitro. Mais ils ont utilisé une procédure différente Tim Walz a décidé de parler de son combat pour avoir des enfants avec sa femme, Gwen. Le même mois, son équipe a envoyé un courriel de collecte de fonds intitulé « notre parcours de FIV », partageant un article qui faisait référence au « parcours de FIV de sa famille » dans le titre. Mais Gwen Walz a publié mardi une déclaration qui détaille l'expérience de manière plus complète et révèle qu'ils ont eu recours à un processus différent connu sous le nom d'insémination intra-utérine (IUI). https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/30/kamala-harris-passe-sur-cnn-son-premier-oral-televise-de-candidate-sans-ecart-ni-brio_6299012_3210.html Kamala Harris passe, sur CNN, son premier oral télévisé de candidate, sans écart ni brio La candidate démocrate n’avait pas encore participé à cet exercice depuis que Joe Biden s’est retiré. Jeudi, en compagnie de son colistier, Tim Walz, elle n’a pas réussi à dégager l’énergie qui anime sa campagne.
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