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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Depuis que j'ai lu Georges Clemenceau, plus rien ne m'étonne :
  2. https://newrepublic.com/article/178462/texas-border-fight-biden-constitution (26 janvier 2024) La déclaration d'Abbott semble innover sur le plan constitutionnel. Il ne semble pas y avoir eu dans l'histoire des États-Unis de cas où un État et le gouvernement fédéral aient été en désaccord sur une "invasion". (Les fonctionnaires de l'État et du gouvernement fédéral se sont notoirement opposés sur la question de la "violence domestique" pendant la guerre de Sécession). Et si Abbott tente de défier directement la loi fédérale ou les décisions de justice, cela pourrait déclencher une crise constitutionnelle semblable aux batailles de nullité du XIXe siècle [ https://en.wikipedia.org/wiki/Nullification_crisis ] et aux combats pour la déségrégation du XXe siècle. Mais il y a également des raisons de penser que cette démarche est davantage de nature théâtrale. D'une part, Abbott a déjà agi de la sorte l'année dernière. Sa déclaration le reconnaît d'une manière discrète : "Pour ces raisons, j'ai déjà déclaré une invasion en vertu de l'article I, section 10, clause 3, afin d'invoquer l'autorité constitutionnelle du Texas pour se défendre et se protéger. La partie "déjà déclarée" a eu lieu en novembre 2022. Depuis lors, le Texas s'est engagé dans des efforts sans précédent pour "sécuriser" la frontière en l'absence présumée d'efforts de la part du gouvernement fédéral. Malgré la rhétorique d'Abbott, rien n'a réellement changé cette semaine d'un point de vue juridique ou constitutionnel. On ne peut pas non plus dire qu'Abbott défie la Cour suprême dans cette affaire, du moins pas encore. L'ancien représentant du Texas Beto O'Rourke a affirmé mercredi soir que M. Abbott "utilisait la Garde nationale du Texas pour défier une décision de la Cour suprême" et a suggéré que M. Biden fédéralise la Garde nationale de l'État pour y remédier. Mais Abbott ne fait rien de tel. Le litige opposant le ministère de la sécurité intérieure au Texas portait sur une injonction désormais levée à l'encontre du gouvernement fédéral, et non du Texas. Abbott ne défie pas actuellement la Cour suprême (ni aucun autre tribunal, d'ailleurs) parce qu'il n'y a pas d'ordonnances ou d'injonctions importantes contre le Texas qu'il pourrait défier.
  3. https://www.theguardian.com/uk-news/2024/jan/26/eu-citizens-ulez-fines-data-breach-tfl Selon les gouvernements européens, des centaines de milliers de citoyens de l'UE ont reçu à tort des amendes pour avoir conduit dans la zone d'air pur Ulez à Londres, dans ce qui a été décrit comme "probablement l'une des plus grandes violations de données de l'histoire de l'UE". Le Guardian peut révéler que Transport for London (TfL) a été accusé par cinq pays de l'UE d'avoir obtenu illégalement les noms et adresses de leurs citoyens afin d'émettre les amendes. Plus de 320 000 amendes, dont certaines s'élèvent à des milliers d'euros, ont été envoyées depuis 2021.
  4. https://www.cgb-france.fr/tribune/sucre-regardons-le-strategique-en-europe/ (14 décembre 2023) La proximité nous oblige, mais la lucidité doit également nous guider. Aider l’Ukraine, comment hésiter ? Mais l’UE doit défendre à la fois des valeurs et ses intérêts. Ouvrir la porte à Kiev et à une future adhésion ne saurait être mené dans la précipitation et l’impréparation. Les forces agricoles de ce pays sont une découverte pour beaucoup, pas pour celles et ceux qui sont dans le secteur et doivent donc travailler avec les pouvoirs publics pour examiner où se situent les risques, en termes de distorsion, qu’elle soit de nature économique, normative et, disons-le sans détour, de gouvernance. Les tonnes de sucre ukrainiennes qui circulent dans le marché communautaire sont-elles pleinement légitimes ? Sont-ce des flux bien évalués et articulés ? Il faudra aussi, simultanément, réfléchir aux opportunités. L’Ukraine dans l’UE, c’est potentiellement augmenter la puissance agricole de l’Europe. À condition que cette dernière ose enfin penser et agir comme étant véritablement puissante, car unie sincèrement et stratège géopolitiquement. Faire entrer l’Ukraine dans l’UE sans renforcer le narratif de puissance européenne n’aurait que peu de sens avec l’Histoire. Cela veut dire que ne pas le faire peut favoriser une tension grandissante entre états membres, d’autant si l’on passe d’une séquence où, pendant plusieurs années, l’Ukraine est massivement aidée à une autre période où, soudainement, l’adhésion de ce pays deviendrait un problème, une menace. Vous soutenez, puis vous vous plaignez. Un discours audible, mais inintelligible. Rien ne dit par ailleurs que l’Ukraine agricole voudra entrer dans une UE qui tâtonne sur son ambition en la matière. Les acteurs du sucre en Europe ont assurément beaucoup de choses à se dire et à savoir retranscrire dans les prochains mois. La France doit jouer un rôle essentiel dans cette articulation stratégique, où agriculture et politique, comme toujours, devront veiller à bien se combiner. https://www.lafranceagricole.fr/copa-cogeca/article/860848/six-organisations-veulent-limiter-les-importations-agricoles-d-ukraine (12 janvier 2024) Six organisations représentant des agriculteurs et des transformateurs de l’Union européenne proposent notamment de limiter les importations agricoles d’Ukraine dans leurs secteurs respectifs. À savoir le sucre, les céréales, les oléagineux, la viande de volaille et les œufs. Elles estiment que la survie des producteurs européens en dépend. « Nous pensons que cet effort est actuellement réparti de manière inéquitable, le secteur agricole supportant un fardeau disproportionné et insoutenable. » Les six organisations s’inquiètent d’un maintien des conditions dans lesquelles les échanges de produits agricoles avec l’Ukraine ont lieu actuellement. En mai 2022, l’Union européenne a suspendu pour un an les droits de douane sur ses importations. Elle a prolongé cette mesure pour une année supplémentaire, jusqu’en juin 2024, et doit examiner sa possible reconduction dans les mois à venir. Ces dernières formulent six propositions dont elles espèrent que Commission européenne, le Conseil et le Parlement tiendront compte, [dont] la création d’un système pour s’assurer que la destination des produits agricoles ukrainiens est bien définie avant leur entrée dans l’Union européenne. https://www.terre-net.fr/importations/article/860767/l-arrivee-massive-de-sucre-ukrainien-en-ue-cristallise-les-inquietudes (11 janvier 2024) « C’est un soutien à Kiyv et une parade interne pour éviter que les consommateurs européens manquent de sucre (le déficit en sucre de l’UE s’établit entre deux et trois millions de tonnes, NDLR). Cela permet de ne pas totalement dépendre du fournisseur brésilien », notent à cet égard Sébastien Abis et Thierry Pouch dans leur récent ouvrage Géopolitique du sucre. Pour la campagne d’exportations allant d’octobre 2022 à septembre 2023, [l'Ukraine] a expédié 406 800 t de sucre blanc sur le marché européen, contre une moyenne d’environ 21 700 t sur les trois campagnes précédant la guerre, devenant le second plus gros fournisseur du marché communautaire en sucre derrière le Brésil (802 200 t de sucre brut de canne brésilien importées en UE en 2022/23). Selon les données de la Commission européenne, c’est la Roumanie qui a absorbé la plus forte part de sucre blanc ukrainien en 2022/23 : 130 200 t (contre une moyenne triennale de 11 000 t avant-guerre). Elle est suivie par la Pologne (47 200 t, contre 5 300 t en moyenne) et l’Italie (45 300 t, contre 2 200 t en 2018/19). La France a de son côté importé pour la première fois du sucre ukrainien en 2022/23 : 3 520 t, ce qui représente 8 % de ses imports totaux de sucre blanc sur cette campagne. « L’UE est en train de devenir le principal marché de destination du sucre ukrainien », écrivait en mai dernier le département américain de l’agriculture (USDA), car la guerre a bouleversé les voies d’export du pays, l’empêchant notamment d’expédier son sucre vers l’Asie. Selon l’USDA, alors que 17 % du sucre ukrainien exporté sur la campagne 2020/21 est parti vers l’UE, cette part est passée à 74 % sur 2021/22. Elle a dépassé 95 % sur 2022/23. Et encore plus en 2024/25. Car l’Ukraine se met à produire de la betterave en grande quantité pour profiter d’un marché européen du sucre porteur au niveau des prix mais déprimé sur le plan industriel », lit-on dans Géopolitique du sucre. Face à des cultures céréalières et oléagineuses de moins en moins rentables, surtout depuis que la fin du corridor sécurisé en mer Noire enchérit leurs coûts logistiques, les agriculteurs ukrainiens se tournent de plus en plus vers la betterave sucrière. Il y a quelques semaines, Nazar Mykhailovyn, président du syndicat des producteurs de sucre ukrainiens, indiquait à nos confrères de Reuters que la superficie ensemencée à l’échelle nationale avait atteint 250 000 ha en 2023 contre 186 000 ha en 2022, et pourrait encore grimper en 2024, parvenant à 300 000 ha. « Scandalisés par le double standard de la Commission », [les betteraviers européens] soulignent d’un côté l’interdiction de substances actives comme les néonicotinoïdes au sein de l’UE, et de l’autre « les importations massives de sucre provenant de betteraves ukrainiennes, pour lesquelles l’utilisation de ces substances actives est autorisée ».
  5. C'est une interprétation. Dans l'interprétation de Greg Abbott, ou plutôt ce que j'en ai lu, la décision de la Cour Suprême est parfaitement respectée, les agents fédéraux couperont les barbelés comme ils veulent, mais les agents texans passeront derrière pour refermer le trou, ce que n'interdit pas la décision de la cour suprême, qui se limite à autoriser les fédéraux à couper les barbelés quand ils l'estiment nécessaire.
  6. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/24/narendra-modi-un-allie-courtise-mais-embarrassant-pour-emmanuel-macron_6212742_3210.html Emmanuel Macron a accepté de jouer les remplaçants, car c’est Joe Biden qui était initialement l’invité d’honneur du Republic Day, mais le président américain a décliné, en décembre 2023, l’invitation de M. Modi. Un choix interprété comme un signe de réprobation après la tentative d’assassinat d’un militant séparatiste sikh sur le sol américain, que les Etats-Unis attribuent aux services secrets indiens.
  7. https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-l-avion-abattu-qui-transportait-65-prisonniers-ukrainiens-a-ete-touche-par-une-frappe-ukrainienne-selon-une-source-militaire-francaise_6324126.html L'avion abattu a été touché par une frappe ukrainienne, selon une source militaire française. L'avion abattu mercredi 24 janvier au-dessus de la ville de Belgorod, en Russie, tout proche de la frontière ukrainienne, qui transportait 65 prisonniers ukrainiens selon Moscou, a été frappé par une batterie de défense aérienne ukrainienne, a indiqué mercredi soir une source militaire française à franceinfo. Selon cette source, cet avion, l'Iiouchine 76, a été touché par cette batterie de défense aérienne "Patriot", de fabrication américaine, détenue par l'armée ukrainienne. Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité aura lieu jeudi soir à la demande de Moscou, a annoncé mercredi la présidence française du Conseil. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en visite à New York, avait réclamé plus tôt dans la journée cette réunion pour mercredi, mais elle aura lieu "demain 25 janvier" à 23 heures (heures françaises), a précisé la présidence.
  8. https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2024-01-23/convoi-de-la-liberte/le-recours-a-la-loi-sur-les-mesures-d-urgence-injustifie-tranche-la-cour-federale.php Le recours historique à la Loi sur les mesures d’urgence pour mettre fin au « convoi de la liberté » en 2022 n’était pas justifié et contrevenait à la Charte canadienne des droits et libertés, selon un jugement rendu mardi par la Cour fédérale. Le gouvernement a déjà indiqué qu’il porterait la décision en appel. Le décret avait mené à la suspension de certaines libertés civiles, interdisant les rassemblements publics ; il donnait également des pouvoirs supplémentaires aux corps policiers et avait permis le gel des comptes bancaires des manifestants. Le magistrat estime également que le gouvernement a contrevenu à la liberté de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression et au droit à la protection contre les saisies abusives garantis par la Charte en permettant le gel des comptes bancaires des manifestants à la grandeur du pays sans autorisation judiciaire alors qu’il aurait pu prendre des mesures moins invasives. Elles auraient pu, par exemple, « être limitées à l’Ontario qui était confronté à la situation la plus difficile ».
  9. Cette situation aurait-elle pu être anticipée par Paris? Le témoignage de l’ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, permettrait sans doute d’obtenir des éléments de réponse. Seulement, son audition par les députés de la commission des Affaires étrangères, en décembre, n’a pas donné lieu à un compte-rendu. Et il n’a pas été autorisé par le Quai d’Orsay à publier le livre qu’il venait d’écrire sur la diplomatie française en Afrique… d’autant plus qu’il a été maintenu dans ses fonctions…
  10. https://theintercept.com/2024/01/19/deconstructed-israelism-jewish-documentary-film/ Interview (54 minutes) des deux co-réalisateurs et de Simone Zimmerman, le personnage principal du documentaire qui raconte sa transition de militante sioniste à militante antisioniste.
  11. https://theintercept.com/2024/01/24/gaza-palestinian-authority-israel/ Le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh a critiqué le plan américain, affirmant que "la plupart des discussions actuelles sur la nécessité de revitaliser l'Autorité [...] ne sont en fait qu'une couverture pour l'échec de la communauté internationale [à engager] Israël dans une solution politique". Auparavant, il avait été encore plus direct : Shtayyeh avait déclaré en novembre que les fonctionnaires de l'Autorité palestinienne ne se rendraient pas à Gaza "à bord d'un char d'assaut militaire israélienOuverture dans un nouvel onglet". Le commentaire de M. Shtayyeh était une rare reconnaissance par un haut responsable de l'AP de l'absence totale de soutien de l'autorité parmi les Palestiniens, qui considèrent largement leurs dirigeants comme un "sous-traitant" illégitime et de plus en plus autoritaire de l'occupation israélienne. En particulier, le rôle des forces de sécurité palestiniennes soutenues par les États-Unis dans la répression de la résistance palestinienne et la coordination de la sécurité de l'Autorité palestinienne avec Israël - dans le cadre d'un accord géré par les États-Unis - ont longtemps été un facteur clé de la colère des Palestiniens à l'égard de leurs représentants. Leur désillusion n'a été qu'exacerbée ces dernières années lorsque les forces de l'AP ont mené une série de répressions violentesOuverture d'un nouvel onglet, détenant, et souvent maltraitant, non seulement les personnes perçues comme une menace pour la sécurité d'Israël, mais aussi les détracteurs de l'AP elle-même, y compris des centaines de manifestants pacifiques. Les défenseurs des droits de l'homme avertissent que le soutien américain aux forces de l'Autorité palestinienne a favorisé leur culture croissante de l'impunité. "Lorsqu'ils font quoi que ce soit, ils savent que les Américains sont derrière eux et peuvent les protéger", a déclaré Shawan Jabareen, directeur de l'association palestinienne de défense des droits de l'homme Al Haq, qui a documenté des actes de torture et d'autres abus commis par les forces de sécurité palestiniennes. Le rôle de l'AP dans la préservation des intérêts d'Israël en Cisjordanie est précisément la raison pour laquelle la perspective de leur retour à Gaza a suscité beaucoup de scepticisme parmi les Palestiniens, qui craignent que cet arrangement ne fasse qu'externaliser la répression d'Israël, plutôt que de leur offrir un représentant légitime pour défendre leurs intérêts. Les jeunes recrues en formation ont parlé avec ferveur de leur engagement en faveur de la cause nationale palestinienne et ont rejeté les questions concernant la contribution de l'AP au maintien de l'occupation. À la base, ils s'entraînent tout en chantant des chansons et des slogans nationalistes. Sur leurs baraquements, des fresques murales peintes à la main célèbrent le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le défunt chef de l'OLP Yasser Arafat, mais rendent également hommage à la résistance armée et au Repaire des Lions, un groupe militant basé en Cisjordanie qui a vu le jour ces dernières années et est rapidement devenu une cible privilégiée de l'armée israélienne. La rhétorique de la base fait écho à l'époque de la seconde Intifada, au début des années 2000, lorsque des membres des forces de sécurité palestiniennes se joignaient à des groupes militants pour lutter contre l'armée israélienne. "Nous travaillons pour la stabilisation", a déclaré Giuliano Politi, membre des carabiniers italiens, une force paramilitaire, qui a enseigné aux recrues de l'AP à la base de Jéricho la protection des personnalités officielles, le tir de base et l'ordre public. "Tout est orienté dans ce sens. Une écrasante majorité des dirigeants des forces de sécurité sont affiliés au Fatah, le parti politique qui dirige la Cisjordanie depuis les accords d'Oslo. Nombre d'entre eux sont d'anciens combattants et prisonniers politiques, ce qui leur confère une aura de légitimité auprès des jeunes générations. Mais en tant qu'institution, les forces de l'AP ont troqué leur engagement à libérer les territoires de l'occupation contre le maintien de l'ordre. "Pour être juste envers les jeunes recrues, il faut dire qu'à leur arrivée, elles croient que c'est là leur objectif", a déclaré Quran, l'activiste. "Les gens arrivent en pensant qu'ils vont participer à la lutte de libération, mais celle-ci se traduit pour eux par le maintien de la paix et de l'ordre au sein de leur propre peuple". Cela est dû en partie aux pressions exercées par les gouvernements étrangers qui financent l'Autorité palestinienne, en particulier les États-Unis, qui ont investi massivement dans le secteur de la sécurité palestinienne. L'autorité est également souvent à la merci d'Israël, qui considère depuis longtemps l'AP comme une menace politique plus importante que le Hamas. L'AP est le principal moteur économique de la Palestine : elle emploie au moins 150 000 personnes et fait vivre quelque 942 000 personnes, y compris à Gaza. Mais pour payer leurs salaires, l'AP est à la merci des donateurs étrangers et d'Israël, qui contrôle les flux de fonds vers l'AP et les retient fréquemment pour faire pression sur l'autorité. "Ils sont en fait un élément crucial de la poursuite de l'occupation", a déclaré M. Quran. "Car si 150 000 jeunes Palestiniens n'étaient pas mobilisés contre leur propre peuple, au nom de la sécurité d'Israël, si ces 150 000 personnes étaient mobilisées pour d'autres activités axées sur la libération de la Palestine, le jeu serait bien différent, le type de lutte sur le terrain serait bien différent. Certains dirigeants des forces de sécurité de l'Autorité palestinienne reconnaissent la contradiction de leur rôle dans le maintien de l'ordre en Cisjordanie, mais insistent sur le fait que l'alternative serait catastrophique. "Israël détruirait à nouveau nos infrastructures, nos institutions et nos forces - il peut le faire facilement", a déclaré un haut responsable des forces de l'Autorité palestinienne à The Intercept. "Ils détruiront tout ce que nous avons construit au cours des 30 dernières années". Le responsable, qui a requis l'anonymat parce qu'il n'était pas autorisé à parler aux journalistes, a ajouté que les forces palestiniennes se tenaient "sur le fil du rasoir". "Nous subissons une pression énorme de la part des Israéliens ; ils font toujours de leur mieux pour nous inciter à réagir violemment afin de pouvoir justifier leurs crimes", a-t-il déclaré. "Ils essaient en permanence de prouver que nous sommes un échec et que nous ne pouvons pas maintenir l'ordre public ni assurer la sécurité de l'endroit dont nous sommes censés être responsables, afin de justifier leurs incursions quotidiennes et les meurtres de notre peuple. Dans la pratique, cela s'est traduit par le repli des forces de l'AP face à la violence croissante des colons, et par l'invasion croissante par l'armée israélienne de parties de la Cisjordanie nominalement placées sous le contrôle sécuritaire de l'AP. Cette situation a également conduit à l'émergence de nouveaux groupes militants cherchant à combler le vide laissé par les forces de l'Autorité palestinienne. "Si aucune protection ne vous est fournie par une tierce partie, par votre propre gouvernement ou par la puissance occupante", a déclaré Jabareen, d'Al Haq, "vous tenterez de trouver vos propres moyens de vous protéger". La répression de la contestation par les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne leur a encore coûté leur légitimité aux yeux de la population palestinienne. En octobre, alors que la colère montait contre la guerre d'Israël à Gaza, les forces de sécurité palestiniennes ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes sur des manifestants à Ramallah, en Cisjordanie. Ces mesures de répression se sont multipliées ces dernières années et ont atteint leur paroxysme après l'assassinat par les forces de sécurité palestiniennes, en 2021, de Nizar Banat, qui critiquait ouvertement les dirigeants palestiniens. "Nizar voulait la liberté pour le peuple palestinien et, selon lui, le peuple palestinien avait perdu cette liberté pour deux raisons : Mahmoud Abbas, l'AP et Israël", a déclaré Ghassan Banat, le frère de Nizar, à The Intercept dans son bureau d'Hébron, qu'il a transformé en sanctuaire rempli de photos et de citations de son défunt frère. "Il a dit que nous devions nous libérer de l'Autorité palestinienne et qu'ensuite nous devrions travailler ensemble pour nous libérer d'Israël. C'est ainsi que l'Autorité palestinienne l'a tué". "Les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne ne sont pas là pour assurer la sécurité des Palestiniens", a déclaré M. Banat. "Elles assurent la sécurité d'Israël".
  12. https://theintercept.com/2024/01/24/uaw-biden-endorsement-gaza/ Des membres de l'United Auto Workers estiment qu'il y a une dissonance entre le soutien du syndicat à M. Biden et son appel à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Johannah King-Slutzky, membre de l'UAW qui faisait partie des perturbateurs, a déclaré qu'il y avait une dissonance entre l'approbation et les principes de Fain qui ont inspiré les travailleurs. "Je pense qu'il s'agit d'une situation où nous devons les pousser à respecter leurs propres principes qui nous inspirent. Vous savez, Shawn Fain est celui qui a dit 'Vous devez mériter notre soutien'. Un président qui soutient le génocide et qui envoie activement des fonds et des armes à Israël pour tuer des enfants et des familles ne mérite pas mon soutien. L'Union internationale de l'UAW a approuvé un cessez-le-feu à Gaza en décembre, et M. Fain lui-même s'est joint à un groupe de législateurs devant le Capitole pour appeler à un cessez-le-feu à Gaza le mois dernier. M. Fain s'est exprimé à plusieurs reprises sur la cause de la paix dans la bande de Gaza, pas plus tard que mardi. "Nous n'arrêtons pas notre combat pour la justice sur le lieu de travail", a-t-il déclaréLire la suite dans un nouvel onglet lors de la conférence. "Nous n'arrêtons pas notre combat pour la justice parce que ce n'est pas le bon moment. Lorsqu'il y a une guerre, que ce soit au Viêt Nam ou à Gaza, nous appelons à la paix. Il a déclaré aux journalistes mercredi qu'il pensait que les manifestants exerçaient leurs droits démocratiques et a réaffirmé la position du syndicat en faveur du cessez-le-feu". "Plusieurs personnes avec lesquelles j'ai discuté étaient d'avis que le moment était mal choisi pour un parrainage [de candidat à la présidentielle], en particulier à la lumière du génocide qui se déroule en Palestine et du fait que Joe Biden n'est absolument pas en phase avec l'appel au cessez-le-feu lancé par notre syndicat", a déclaré Zachary Valdez, délégué syndical à la section locale 2110 de l'UAW, qui regroupe le personnel d'appui de l'université de Columbia. De nombreuses armes américaines sont fabriquées dans des usines syndiquées, dont certaines emploient des travailleurs de l'UAW. "Notre syndicat peut prendre une position forte et dire - comme l'ont fait les syndicalistes du monde entier, et comme cela s'est produit en Afrique du Sud - qu'il ne fabriquera pas d'armes qui seront envoyées en Israël", a déclaré Mary Jirmanus Saba, membre de l'UAW, dont le compagnon a perdu neuf membres de sa famille à Gaza, alors qu'ils s'abritaient dans une église. L'année dernière, M. Fain a déclaré que l'UAW ne soutiendrait pas M. Biden tant que les préoccupations concernant la transition de l'industrie automobile vers des véhicules entièrement électriques ne seraient pas prises en compte ; plus tard, M. Fain a déclaré qu'il attendait de M. Biden "des actes et non des paroles" s'il cherchait à obtenir le soutien du syndicat. En septembre, M. Biden a rejoint les travailleurs sur le piquet de grève - devenant ainsi le premier président à le faire - alors qu'ils menaient des grèves contre les trois grands constructeurs automobiles. En annonçant son soutien, M. Fain a comparé le bilan de M. Biden et de l'ancien président Donald Trump en matière de travail et a parlé de l'amabilité de M. Trump à l'égard de l'Amérique des entreprises. "Le choix est clair : Joe Biden a misé sur le travailleur américain, tandis que Donald Trump a blâmé le travailleur américain", a-t-il déclaré. "Si notre soutien doit être mérité, Joe Biden l'a mérité.
  13. L'article du New York Times est plus "radio trottoir" sur le sentiment des citoyens texans. Dans le post précédent j'ai traduit de larges extraits de l'article de Wikipédia sur les politiques du gouvernement texan, et sur les recours juridiques en cours.
  14. Tu as vu mon post 4 ou 5 messages plus haut dans le fil ?
  15. https://www.independent.co.uk/news/world/europe/russia-ukraine-war-live-putin-pows-nato-b2484511.html (25 janvier 2024) Volodymyr Zelensky a accusé Vladimir Poutine de jouer avec les émotions des prisonniers de guerre ukrainiens après qu'un avion de transport militaire russe transportant 65 soldats ukrainiens capturés a été abattu, les tuant tous. "Il est clair que les Russes jouent avec la vie des prisonniers ukrainiens, les sentiments de leurs proches et les émotions de notre société", a déclaré M. Zelensky dans son discours du soir. Le président ukrainien de l'époque de la guerre a déclaré que les faits relatifs à l'avion abattu sur le territoire russe devaient être présentés. "Tous les faits clairs doivent être établis. Dans la mesure du possible, étant donné que l'avion s'est écrasé sur le territoire russe - hors de notre contrôle. Le mot 'faits' est le mot clé maintenant", a-t-il déclaré, sans confirmer directement qui a abattu l'avion. Le service de renseignement militaire ukrainien GUR a déclaré que le pays n'avait pas été alerté sur la nécessité d'assurer la sécurité de l'espace aérien, comme lors des échanges précédents, ni sur les moyens de transport utilisés et les itinéraires empruntés. Aucune information fiable sur les occupants de l'avion abattu n'a été communiquée à l'Ukraine, ont indiqué des responsables. "Sur cette base, nous pourrions parler d'actions planifiées et délibérées de la part de la Russie pour déstabiliser la situation en Ukraine et affaiblir le soutien international à notre État", a déclaré la GUR dans un communiqué sur Telegram. - - - La Russie et l'Ukraine continueront à échanger des prisonniers de guerre malgré l'abattage d'un avion militaire russe, a déclaré l'agence de presse Interfax citant un législateur russe, Andrei Kartapolov. M. Kartapolov a déclaré que la Russie discuterait avec "même le diable" pour ramener ses soldats capturés, selon Interfax. Moscou a accusé Kiev d'avoir abattu l'avion qui, selon elle, transportait 65 prisonniers ukrainiens. L'Ukraine n'a pas directement confirmé avoir abattu l'avion et a contesté des éléments clés de la version de Moscou.
  16. Et l'eau du Tage à partager (ou non ?) avec le Portugal :
  17. https://www.eurotopics.net/fr/314130/europe-comment-expliquer-la-colre-paysanne Pour Krónika (16 janvier 2024), journal de la minorité magyare de Roumanie, les importations de céréales ukrainiennes sont à l'origine de la grogne des agriculteurs : «Les revendications des paysans allemands, roumains et polonais ont des racines communes. ... Le problème est lié au dilettantisme des politiques à Bruxelles, qui, afin d'aider l'Ukraine, exemptent de droits de douane les importations de produits agricoles ukrainiens dans l'UE, alors que ces produits ne sont même pas conformes aux normes européennes. C'est comme si une personne ne sachant pas nager tentait d'en sauver une autre en train de se noyer, et qu'elles finissaient par couler toutes les deux.» Agriculteurs et routiers roumains manifestent à leur tour en bloquant les points de passage frontaliers avec l'Ukraine ainsi que le port de Constanța, sur la mer Noire. Ils critiquent le fait que les céréales ukrainiennes continuent d'alimenter le marché roumain et demandent à percevoir les subventions non versées. Jurnalul National (Roumanie, 17 janvier 2024) décrypte la situation : «La Roumanie compte le plus grand nombre d'agriculteurs de l'UE (3,5 millions), et 90 pour cent des exploitations correspondent à des surfaces cultivées de moins de cinq hectares. ... Des écueils, tels que le sous-financement, le mauvais accès à l'eau et à la mécanisation entraînent des problèmes de concurrence, déjà exacerbés par celle de l'immense voisin ukrainien. ... Prenons l'exemple de la production de betteraves sucrières : en 2023-2024, l'Ukraine en livrera environ 650 000 tonnes à l'UE, soit 30 fois plus que ce qu'elle livrait avant 2022.»
  18. https://www.eurotopics.net/fr/314060/russie-un-politique-anti-guerre-defie-poutine (23 janvier 2024) Dans un post Telegram relayé par Ekho, le rédacteur en chef de Republic, Dmitri Kolesev, estime qu'en raison de l'adhésion qu'il suscite, Nadejdine ne sera pas autorisé à concourir : «On a vu qu'il y avait encore des opposants dans le pays. Et comme Boris Nadejdine se pose en candidat antiguerre, on peut dire qu'il s'agit d'une forme d'action légale contre la guerre. Les gens ont éprouvé de la joie à participer à une action collective qui leur a remonté le moral et au moins donné le sentiment d'avoir fait quelque chose. ... Je juge improbable que le nom de Nadejdine finisse par figurer sur le bulletin de vote. Si la collecte de signatures en faveur d'un candidat suffit à raviver l'opposition et à mobiliser les citoyens, qu'en serait-il si ce candidat participait à la campagne électorale ?» La population russe ne se soulèvera pas contre Poutine à moyen terme, assure Kaleva (Finlande) : «La lassitude vis-à-vis de la guerre se reflète sur les réseaux sociaux russes, où la victoire annoncée et la prise de Kyiv sont supplantés par les messages de condoléance, qui illustrent le nombre croissant de soldats russes tombés au front. Le mécontentement éclatera-t-il à un moment donné à Moscou, Saint-Pétersbourg ou dans des régions peuplées de minorités ethniques, où de premiers troubles ont déjà eu lieu ? Cela reste peu probable. Le pouvoir semble avoir le pays bien en main, et Poutine continue de disposer d'une assise solide, grâce notamment à la propagande d'Etat.»
  19. https://www.eurotopics.net/fr/314061/sude-le-chef-d-etat-major-peut-il-conseiller-des-entreprises (23 janvier 2024) La Suède est secouée par un débat sur le lobbying dans l'armée. Micael Bydén, commandant en chef des forces militaires, a fondé avec sa fiancée Linda Staaf, ex-cheffe de la direction des opérations nationales de la police suédoise, une société de conseil sur les questions d'armement, qu'ils ont domiciliée au quartier général des forces de défense.
  20. C'est la fin de l'opération française Chammal en Irak ? https://www.france24.com/en/live-news/20240118-iraqi-leader-again-demands-us-led-coalition-leave Le Premier ministre irakien Mohamed Shia al-Sudani a réitéré jeudi son appel au départ de la coalition internationale anti-jihadiste dirigée par les États-Unis, dans un contexte de tensions régionales croissantes liées à la guerre entre Israël et le Hamas. https://www.france24.com/en/video/20240124-iraq-condemns-latest-us-strikes-as-irresponsible-escalation Les frappes américaines de la nuit contre des groupes militants irakiens qui font partie des forces de sécurité officielles du pays témoignent d'une "détermination claire à nuire à la sécurité et à la stabilité en Irak", a déclaré mercredi un porte-parole du Premier ministre irakien, Mohammed Shia al-Sudani.
  21. 24 janvier 2024. Alexis Hache, président du syndicat des betteraviers de l'Oise. On ne peut pas dire "faites plus vert" et aller chercher des poulets ukrainiens qui sont élevés dans des bâtiments qui ne sont plus acceptables chez nous, du sucre ukrainien qui pousse à partir de betteraves OGM traitées au roundup et enrobées de néo, ce qu'on n'a plus le droit de faire chez nous depuis bien longtemps.
  22. https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/reportage-secheresse-en-espagne-a-barcelone-la-pression-de-l-eau-des-robinets-va-etre-reduite_6315768.html (20 janvier 2024) À Barcelone, il ne pleut pas, ou pas suffisamment, depuis trois ans. Les réserves d’eau sont au plus bas, et les autorités vont bientôt réduire la pression de l’eau des robinets dans la ville et sa banlieue. En ville, à Barcelone, les parcs et les jardins ne sont plus arrosés depuis près d'un an. Résultat : près de 500 arbres sont morts et ont dû être abattus. https://phys.org/news/2024-01-heavens-catalonia-year-drought-persists.html (24 janvier 2024) Les villages fantômes qui ont été inondés pour créer des réservoirs dans cette région du nord-est émergent à nouveau parce que les réserves d'eau se sont épuisées. L'ONG Agua Es Vida "L'eau c'est la vie" a dénoncé les autorités régionales pour ne pas avoir réglementé le tourisme et pour avoir continué à accueillir de grands événements à Barcelone, qui consomment tous deux d'énormes quantités d'eau. L'autre région espagnole aux prises avec une grave sécheresse est l'Andalousie, où le président régional Juan Manuel Moreno a prévenu qu'il y aurait des restrictions dans des villes comme Séville et Malaga pendant l'été si le manque de pluie persistait.
  23. https://mb.com.ph/2024/1/23/russia-at-un-denies-deporting-ukrainian-children (23 janvier 2024) "Un peu plus de trois millions de résidents ukrainiens, dont un certain nombre d'enfants, ont été acceptés dans la Fédération de Russie", a déclaré M. Vovchenko, chef de la délégation moscovite à l'audience. "La plupart des enfants sont venus avec leurs familles ou leurs tuteurs. Ils ont été placés dans des abris temporaires ou chez des proches". Il a toutefois indiqué que des vérifications étaient en cours concernant la situation de "plus de 5 000 enfants". Parmi les enfants déplacés par la Russie depuis l'invasion, seuls 400 environ ont été rapatriés à ce jour, selon Kiev. La Cour pénale internationale a lancé un mandat d'arrêt contre le président Vladimir Poutine en mars 2023, l'accusant d'avoir déporté illégalement des enfants ukrainiens, ce qui constitue un crime de guerre. La CPI a porté des accusations similaires à l'encontre de Maria Lvova-Belova, commissaire présidentielle russe aux droits de l'enfant. La Russie n'est pas membre de la CPI et insiste sur le fait que le mandat d'arrêt contre M. Poutine est entaché de nullité. "Le placement des enfants évacués est organisé, avant tout, à leur demande et avec leur consentement", a déclaré la Russie au comité de l'ONU dans une réponse écrite en octobre de l'année dernière. En ce qui concerne les régions orientales de Donetsk et de Lougansk, qui, selon le Kremlin, font désormais partie de la Russie, Mme Vovtchenko a déclaré qu'environ 2 000 pensionnaires d'orphelinats et d'internats avaient été "déplacés vers la Fédération de Russie". Ils ont été "accompagnés par les directeurs et le personnel des pensionnats où ils vivaient auparavant", a-t-il précisé. "Les autorités ukrainiennes n'étaient pas particulièrement préoccupées, selon nous, par l'état de santé de ces personnes", a ajouté le ministre. Répondant aux questions de la commission, M. Vovchenko a déclaré qu'on ne savait pas combien d'enfants russes avaient perdu leur père en combattant en Ukraine.
  24. https://www.letemps.ch/monde/la-russie-interpellee-a-geneve-sur-le-sort-des-enfants-ukrainiens (23 janvier 2024) « La Russie n’a pas participé à l’expulsion de citoyens ukrainiens.» Mardi à Genève, Alexey Vovchenko, vice-ministre russe du Travail et de la Protection sociale, a nié une nouvelle fois les accusations de transfert illégal d’enfants ukrainiens des zones occupées vers son territoire, alors que la pression monte sur Moscou. Le vice-ministre russe, à la tête d’une délégation de 30 fonctionnaires du Kremlin, a déclaré aux experts que si quelque 3000 enfants avaient été « évacués » des orphelinats et centres de soins des républiques populaires autoproclamées de Lougansk et de Donetsk, c’était en réalité pour les protéger des hostilités, accusant les autorités ukrainiennes de n’avoir pas pris soin d’eux. Mais la commission, peu convaincue, a exigé davantage d’explications sur des pratiques contraires au droit international et à la Convention relative aux droits de l’enfant, à laquelle la Russie adhère depuis 1990.
  25. https://unherd.com/2024/01/modi-has-created-a-new-theocracy-india/ (23 janvier 2024) Les libéraux indiens, en revanche, ont observé les cérémonies [d'Ayodhya] avec une morosité digne d'un nécrologue. Pour eux, c'est la fin d'une époque. Le rideau est tombé sur la laïcité, sur la grande vision des pères fondateurs du pays. Les années cinquante et soixante, dit-on, ont été un âge d'or de la paix religieuse ; le parti du Congrès, qui a gouverné sans interruption depuis l'indépendance en 1947, nous dit-on, a non seulement protégé les minorités contre les pires instincts de la majorité hindoue, mais leur a aussi accordé des concessions constitutionnelles considérables. Les musulmans, par exemple, ont été autorisés à conserver des pratiques aussi folkloriques et innocentes que la polygamie, le divorce unilatéral sans pension alimentaire (une prérogative exclusivement masculine, bien entendu) et l'héritage discriminatoire (les fils ayant droit à une part deux fois supérieure à celle des filles). L'État, qui se mêle de tout, est tenu à l'écart. Cet arrangement était la preuve, apparemment, du génie de la "laïcité indienne", que les libéraux considéraient comme supérieure à la laïcité française, avec son principe peu édifiant de séparation de l'Église et de l'État. Une telle séparation aurait abouti à une impiété monstrueuse, selon les libéraux indiens. Pire encore, l'idée même puait l'étranger. Heureusement, le premier Premier ministre indien, Jawaharlal Nehru, n'avait rien à faire de ces hérésies. Comme l'a expliqué le prix Nobel Amartya Sen dans The Argumentative Indian, il avait compris que ce n'est qu'en faisant des concessions à la religion que l'on peut contrôler les passions religieuses. Le théoricien politique Rajeev Bhargava, doyen de l'aristocratie intellectuelle libérale de Delhi, a présenté des arguments similaires. Nehru avait trouvé la formule. Son sécularisme n'ignorait pas l'hindouisme et l'islam ; au contraire, il maintenait une "distance de principe" entre les deux. Stanley Tambiah, anthropologue, a également fait l'éloge du sécularisme de Nehru, "au grand cœur et véritablement accommodant", qui, contrairement à la laïcité, a su gagner les minorités. C'est du moins ce qu'il affirme. Essayez de dire cela aux musulmans qui ont vécu la période nehruvienne. Malgré toute sa bravoure laïque, Nehru a à peine levé le petit doigt pour arrêter le massacre des musulmans à Hyderabad en 1948. Quelque 40 000 personnes ont été tuées et 13 000 autres emprisonnées lors de l'annexion du royaume à la république. Plus au nord, dans l'Uttar Pradesh, les musulmans ont été renvoyés en masse du gouvernement après avoir été accusés de constituer une cinquième colonne à la solde du Pakistan. Dans les régions frontalières de l'Est, quelque 98 000 musulmans indiens ont été déportés au Pakistan oriental. Pendant ce temps, des dirigeants musulmans influents tels que Sheikh Abdullah et Kasim Razvi sont jetés en prison. Les libéraux restent dans le déni, régurgitant sans cesse les sophismes des laïques. La célébration irréfléchie de la laïcité indienne était en fait un vœu pieux déguisé en sagesse. Ces dernières années, des dizaines d'études révisionnistes ont montré, avec un bon vieil empirisme, comment la laïcité indienne apaisait [au sens péjoratif d'acheter la paix au prix de concessions excessives] le violent nationalisme hindou. Malheureusement, ces études ont été accueillies par un silence assourdissant. Les laïcs libéraux (...) ont été réticents à admettre que le Congrès était tout aussi méchant envers les minorités lorsqu'il était au pouvoir que le BJP l'est aujourd'hui. Les deux partis ont partagé une pensée unique [en français dans le texte] : un attachement à la hiérarchie des castes et des classes, doublé d'une allergie à la redistribution, soutenue électoralement par des appels tonitruants à la tradition hindoue. C'est cette vision du monde qui a donné naissance à un Congrès murmurant des pieuses paroles laïques, affirmant que ses rangs étaient le "miroir de la nation", même si, dans les années 30 et 40, les musulmans ne représentaient que 2 à 3 % de ses membres, alors qu'ils constituaient 25 % de la population de l'Inde. Dans les provinces contrôlées par le Congrès, le culte des idoles a été imposé à d'infortunés étudiants musulmans. Des politiques discriminatoires en matière d'octroi de licences ont détruit des entreprises musulmanes. L'interdiction de l'abattage des vaches a entraîné la faillite des bouchers musulmans. Les manuels d'histoire ont été réécrits pour héroïser les hindous et dénigrer les musulmans. C'est ainsi que la voie de la Partition a été tracée. Mais aucune leçon n'a été tirée. En effet, il n'y a eu pratiquement aucune tentative de correction de la trajectoire après 1947. Le Congrès avait tout simplement besoin de recourir à des arguments religieux pour remporter les élections. C'était vrai à la fin du XIXe siècle : lorsque la dévolution et l'extension du droit de vote aux classes moyennes se sont avérées difficiles, la religion est venue à la rescousse, les dirigeants du Congrès se drapant dans le drapeau safran de l'hindouisme. Il en a été de même au milieu du 20e siècle. En l'absence de redistribution et de réforme agraire, l'hindouisme était le ciment des ordres. Les campagnes électorales commençaient dans les temples. Les festivals religieux ne se distinguaient plus des rassemblements politiques. Le BJP a pu voler la vedette au Congrès non pas parce qu'il était radicalement différent, mais parce qu'il était essentiellement le même - seulement moins inhibé et plus articulé dans son majoritarisme. La laïcité indienne était la première étape d'une pente glissante vers le nationalisme hindou. Nous pouvons maintenant constater que le Parti du Congrès n'était qu'une version light du BJP.
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