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mehari

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Tout ce qui a été posté par mehari

  1. Le Spike SR est probablement l'idéal dans ce cas-ci. F&F, guidé IR et pesant juste 10kg. Pour l'Alcotan 100 missile, je suis un peu sceptique. Il faudra qu'ils confirment la capacité AT du système avant que je sois sûr que ce soit la meilleure option. Sinon, on se retrouve avec un équivalent au GMM pour Carl Gustav: un missile guidé laser mais qui n'est pas un anti-char.
  2. Je pense que ça va en partie dépendre des discussions sur la doctrine entre la France, le Luxembourg et nous. Un équipage de 3 est très bien quand on envisage que le véhicule est principalement utilisé monté mais certains pays aiment coupler des éléments montés et débarqués dans leurs pelotons de reconnaissance. Je pense aux US, à l'Espagne ou aux Australiens. Si on part comme ça, on peut très facilement envisager un VBAE avec un équipage de 2 personnes embarquant aussi un binôme d'éclaireurs à pied.
  3. mehari

    Ici on cause MBT ....

    Entraînement, éducation. Je ne sais pas trop comment le phraser. Un truc qui me frappe quand je lis des commentaires sur la manière des russes de s'entraîner est qu'une bonne partie semble être une histoire de show. Je ne saurais pas vraiment développer, n'étant pas expert, mais ça donne l'impression qu'on ne s'entraîne pas à faire la guerre mais juste à faire des démonstrations avec son unité dans son coin, avec les impacts que ça peut avoir sur les pratiques interarmes ou l'inculcation d'automatismes tels que l'espacement, les besoins d'éclairage ou la façon correcte d'avancer en terrain inconnu. Il ne font pas ce qu'il faut car il n'ont pas l'habitude de faire ce qu'il faut voire ne l'ont pas appris. J'ai juste lu l'article posté dans le fil Ukraine 2022 - Op Militaires écrit par Lt-Gen Mark Hertling, ancien CINCUSAREUR, sur son ressenti de l'évolution des armées ukrainiennes et russes depuis la Guerre Froide et quelques extraits m'ont frappé. Son ressenti d'une visite en 1994: Seconde visite pendant son temps en tant que CINCUSAREUR (~2012) Je ne sais pas à quel point c'est vrai mais c'est la deuxième fois (au moins) que je lis quelque chose du genre. https://www.thebulwark.com/i-commanded-u-s-army-europe-heres-what-i-saw-in-the-russian-and-ukrainian-armies/?fbclid=IwAR0nSy4aowbiDpx_7PP4OZnvMrhweAto6Y13bzXs-HDSBsxYsA5Ksb4DPBE
  4. mehari

    Ici on cause MBT ....

    Attention à ne pas oublier la différence entre masse à vide et masse au combat. À moins de vouloir faire des posés d'assaut ou de l'aérolargage, rien ne sert de transporter le char avec ses munitions, son fuel, son surblindage et son équipage à l'intérieur. Cependant, il faut aussi se demander pourquoi on veut des chars légers. L'argument le plus fréquent c'est l'aérotransportabilité ou la mobilité. Les Japonais ont développé le Type 16 (qui est un char léger malgré les roues) parce qu'ils voulaient un truc aérotransportable pour rapidement renforcer leurs îles et ce développement s'inscrit dans la structure des Régiments de Déploiement Rapides (vidéo de BattleOrder sur le sujet: https://www.youtube.com/watch?v=bGKHiqjaa6Y) Les chinois de leur côté ont développé le ZTQ-15 car ils voulaient un véhicule plus manœuvrable pour servir dans les hauts plateaux, les zones hautement boisées ou à haute densité de zones humides où un MBT pourrait ne pas passer. Ils ont aussi le ZTD-05, une variante de leur IFV ZBD-05. L'intérêt de celle-ci est que le véhicule est amphibie, même si il s'agirait doctrinalement plus d'un canon d'assaut que d'un char léger. Enfin, les US veulent des chars légers pour des raisons qui, pour autant que je sache, sont similaires à celles des Japonais. Mais dans tous les cas, ces pays maintiennent et développent des flottes de MBT avec les Type 10, ZTZ-99 et M1 Abrams. Les chars légers sont prévus pour faire face à des chars si il faut et leurs APFSDS-T de 105mm feront mal à l'armure latérale des chars les plus modernes mais tous ces pays préféreraient largement engager avec leurs MBT. On notera par ailleurs que les Chinois seraient en train de développer un nouveau GLATGM pour leur canon. On notera par ailleurs qu'il y a des arguments pour alléger le MBT. Le Type 10 japonais par exemple ne pèse que 40 tonnes sans sa configuration de base, avec une configuration lourde à 48 tonnes et une configuration standard à 44 tonnes. Le justificatif ici est qu'ils voulaient un char capable de traverser leurs routes et ponts hors d'Hokkaido car cette contrainte limitait précédemment le déploiement de blindés japonais Type 74 et 90 à cette unique île (la plus proche de la Russie). Cependant, les Type 10 semblent aussi coûter extrêmement cher: pas loin de 15M USD... Autre avantage de réduire la masse, on peut diminuer la puissance du moteur nécessaire à ratio puissance/masse équivalent et diminuer la consommation en fuel mais c'est plus secondaire comme considération comparé au reste. Bref, un char léger est toujours fait pour une raison très spécifique et n'est que très rarement un remplaçant pour un vrai MBT mais sert à fournir des capacité similaires en terme de puissance de feu à des forces plus légères agissant à des endroits où un MBT ne peut soit pas manœuvrer correctement, soit pas se rendre à temps avec un coût logistique moindre. Après, on peut se demander de quelle manière un tel véhicule serait utilisé en France et comment il serait conçu. À mon sens, on parlerait d'un engin à roues destiné à la cavalerie légère aux côtés du Jaguar équipé d'un canon de 105mm (avec GLATGM) ou de 120 similaire au Type 16 japonais (une résurrection du Vextra avec tourelle de ). Pour l'organisation, je m'inspirerait de la structure des escadrons (bataillons) d'ACR américains mais en l'allégeant fortement. Le régiment de cavalerie se verrait alors transformé avec 3 escadrons (compagnies) de reconnaissance dotés de 2 pelotons de reconnaissance sur VBAE et 2 pelotons Jaguar, supportés par un QG comprenant entre autres 2 MEPAC. Chaque régiment aurait alors en plus un ou deux escadrons de combat équipés de chars légers. Alternativement, on garde la structure actuelle et on remplace tous les Jaguars. Cependant, quoiqu'il arrive, le char léger n'est pas un remplaçant pour un MBT. RETEX numéro 1. L'entraînement, c'est important (pour peu qu'il soit correct).
  5. Pas entièrement. Si on regarde les résultats de l'élection législative de 2017 et qu'on compare avec la présidentielle, on note que LREM, au premier tour, reçoit 28% des votes (contre 24% au premier tour des présidentielles), FN 13 contre 21, Républicains 15 contre 20, LFI 11 contre 20, PS 7 contre 6. Il y a plusieurs facteurs qui jouent effectivement, dont le résultat de l'élection présidentielle 1 mois avant, un taux d'abstention significativement plus important (77.77 de présence aux présidentielles, seulement 48% aux législatives), la connaissance du système majoritaire (i.e. le système de vote influe sur le choix du vote), la présence de beaucoup plus de petits partis et candidats, etc.
  6. mehari

    Drone aérien

    Ça dépend un peu du système par contre. Certains sont totalement consommables (munitions rôdeuses), d'autres sont si peu chers qu'une perte n'est pas un problème (RQ-11) et d'autres sont tellement chers ou présents en nombre si faibles qu'une perte, si elle est plus acceptable que la perte d'un chasseur et de son pilote, est à éviter. Et on a en exemple des systèmes comme le XQ-58A présenté comme attritable (suggérant qu'il y en ait qui ne le sont pas). C'est l'image fournie dans certains médias mais ce n'est pas forcément l'image vendue initialement (ou la conclusion qu'il faudrait en tirer). L'image du TB2 vendue par la Turquie est surtout d'un drone efficace et terriblement bon marché, par conséquent achetable en nombres tels que la perte de quelques unités n'a que peu de conséquences. Et d'ailleurs, la Turquie a perdu quelques unités au NK. Cependant, ils en ont tellement que ça n'est pas réellement un problème et peuvent de toute façon remplacer les pertes sous des délais très faibles et pour pas grand chose.
  7. mehari

    Drone aérien

    C'est pour a qu'il faut une gamme de systèmes dont le TB2 n'est qu'un élément. Plus précisément, il représente la partie basse des drones MALE (500 à 1500kg, capable d'embarquer des munitions légères). On y trouve aussi le futur TB3, le MQ-1C ou bientôt le Patroller. Au dessus de ça, on a la partie moyenne de la gamme avec le Reaper, l'Akıncı, l'Aksungur ou le Mojave. Et enfin, on a la partie lourde avec les MQ-20 Avenger ou Euromale. Mais à côté des MALE, on a aussi les appareils tactiques plus légers, destinés être utilisés par des formations de combat terrestres pour la reconnaissance au niveau de la brigade, du bataillon ou même de la compagnie (RQ-7, RQ-11, RQ-20, RQ-21, Penguin C, SpyRanger, etc.). Et on a aussi les drones plus sophistiqués prévus pour le combat aérien au côtés des chasseurs. Et ici, on a aussi le bas de gamme dit "attritable" (XQ-58A Valkyrie) ou le haut de gamme plus gros avec un large emport comme le S-70 russe. Après ça, il y a la question de savoir ce qu'on peut se payer, à la fois en coût de développement et en coût d'achat et d'opération. Rien ne sert de développer la pleine gamme de capacité si on ne sait acheter que 3 systèmes de chaque par exemple et développer des compromis entre deux catégories peut être une solution.
  8. On a pas encore l'air de l'avoir posté ici du coup je m'en charge. L'US Army cherche des kits de conversion en 6.8 pour ses M240. Il s'agit juste pour l'instant d'une requête d'information et rien de plus, cependant. À mon sens, passer les armes de 7.62 à 6.8 me paraît encore être le meilleur plan. Il y a un clair bénéfice et pas de réel désavantage comparé au remplacement complet de la 5.56. Cependant, on peut se poser la question de ce que ça veut dire pour la compétition NGSW. Rechambrer les GPMG en 6.8 TVCM est indispensable si on veut une arme alimentée par bande car True Velocity n'en propose pas. Ceci dit, ils ont déjà montré des conversions de M40, M134 et, justement, de M240 dans ce calibre. SIG fourni déjà une MG alimentée par bande mais celle-ci pourrait s'avérer être un mauvais choix pour le rôle de GPMG: pas de remplacement aisé du canon, pas de point de fixation pour un trépied ou similaire. La MG-68 est supposément une variante légère de la MG-338 du même fabriquant donc ça ne devrait pas être complexe à intégrer mais pour une raison quelconque, ils ne partent pas sur cette direction. Peu de confiance en SIG pour ce coup ou juste un gain financier attendu du simple achat de kit de conversion? On peut aussi se demander si la M240 peut aisément accepter la 277 FURY de SIG et ses 550MPa de pression. Source: https://www.thefirearmblog.com/blog/2022/03/18/us-army-m240-6-8mm-conversion/
  9. Note que le 360 n'est pas furtif. ll a l'air furtif mais il avait été dit assez tôt dans son développement qu'il ne le serait pas. C'est un appareil de reconnaissance après tout. La capacité d'emport, bien qu'intéressante, n'est pas non plus la priorité.
  10. Bordel, tu te lèves tôt... Bien sûr. On est soit sur une force d'entrée (initial entry force), soit sur une force de raid (in-out et rentre à la base), soit d'une force capable de mener des opérations d'étendue limitée (disons que quelqu'un s'est amusé à envahir les Îles Crozet). Ceci dit, ce n'est pas une nécessité. L'USMC peut par exemple entrer et avancer en toute autonomie sur un théâtre et avait d'ailleurs un axe de progression propre lors de l'invasion d'Irak (1st Division). Ce niveau d'ambition est cependant hors de portée de la France. Si on a un jour une armée européenne (une vraie de vraie) pourquoi pas mais pour l'instant non. Par ailleurs, rien n'empêche l'existence d'unités désignées "amphibies" plus lourdes pour poursuivre l'effort initial des éléments commando depuis la mer jusqu'à ce que la force amphibie capture et sécurise les installations nécessaires (ports, aéroports) à l'arrivée d'autres unités ou tout simplement pour faire des opérations plus large et de plus longue durée. Les Commandos sont alors aux forces amphibies ce que les Rangers sont aux forces aéroportées US. À mon sens, il faut des deux. Dans un cas où on en aurait les moyens, ces autres unités pourraient aussi bien se trouver sous le commandement de la Marine que de l'AdT mais on a pas ces moyens. D'ailleurs, j'aurais dans l'idée que même en remodelant l'Armée de Terre comme je le suggère avec 2 divisions déployables et des commandos pour la Marine, la 9e BIMa conserve sa vocation amphibie aux heures perdues. Pareil pour la 6e BLB dont je crois que c'est également un des rôles. Résumons alors: 2 Brigades médianes AdT (9e BIMa, 6e BLE sous une division) formées à l'amphibie avec 1 bataillon de cavalerie VBAE/Jaguar 3 bataillons d'infanterie Griffon 1 bataillon d'artillerie CAESAR 1 bataillon du Génie 1 batterie de missiles anti-aériens à courte portée 1 bataillon de la logistique 1 Groupe Commando pour la Marine avec 2-3 Commandos modelés sur les MCG néerlandais (avec éventuellement des Sections de support HE au Carl Gustav en plus) 1 Batterie commando mortiers 120mm et munitions rôdeuses 1 Élément de reconnaissance et de contrôle de plage On peut se poser la question du besoin d'une capacité similaire au 30 Commando britannique mais je ne pense pas car une bonne partie de ses fonctions sont remplies ailleurs: Communications: chaque MCG a une troupe CIS Surveillance et Reconnaissance: déjà fournie par les actuels Commando Marine (il semblerait que ce soit le rôle des Commandos de Monfort et de Penfentenyo) Guerre électronique: pas rempli et pourrait être utile mais on peut emprunter à l'AdT pour le coup
  11. C'est pas faux. Si on regarde la structure, un MRSq1 a à sa disposition le seul équipement de ses 3 MRT et celles-ci ne semblent pas avoir non plus d'autres équipement disponible que celui des MRSe car chacun des échelons ne comporte qu'un QG et des appuis non-combattants (communications, ravitaillement et potentiellement un médic). Pour autant que je puisse juger, le MRSe possèdent 1 MAG 2 C7 LSW 3 HK417 2 C7 + M320 6 C7 L'organisation est probablement en QG + 1 + 2 teams avec un QG de deux, peut-être avec les UGL, une équipe de 4 avec la GPMG (tireur et assistant), un DMR et le chef d'escouade, et deux équipes de 4 avec un DMR, une LSW, un fusilier et le chef d'équipe. Le fusilier ou le chef d'équipe est peut-être doté de l'UGL. Il est très probable cependant que ce ne soit pas le fusilier qui ait l'UGL mais à la place soit doté d'un PzF3. Ça veut donc dire que les appuis disponibles pour le MRSq sont 18 DMR 6 GPMG 12 PzF3 12 M320 Et c'est tout. En incluant les attachments, on gagne 1 à 2 Spike MR, M2 et MAG suivant la taille des sections AT. L'appui feu cinétique (mitrailleuses, DMR) me paraît décent avec des possibilités à distance. Si on fait passer les MAG et DMR en 6.8 NGSW ou en .338NM (dernier cas pas sans inconvénients), on gagne même encore en puissance de feu. Cependant, l'appui feu HE est limité à une paire de Spike-MR (très cher à l'usage) et à juste 12 PzF3 (et les 40mm). Contrairement aux armes terrestres, on ne peut pas se baser sur l'emport en véhicule de munitions supplémentaires (chaque marine ayant à sa disposition ce qu'il porte) donc il faut d'autres options. On ne peut pas non plus compter sur la présence d'hélicoptères d'attaque ou cavalerie dans le coin, ceux-ci étant absent de l'organisation néerlandaise. Le plus simple serait de fournir des M72 à tout ceux qui ne portent pas autre chose. Ça fait très pansement comme solution mais c'est pas cher. L'autre solution serait de créer une section appui HE au sein du Squadron. On peut se baser sur la section assaut de l'USMC si on veut, fournissant 6 binômes équipés en SMAW. Remplaçons les SMAW par des CGM4 et on a potentiellement quelque chose. Il faut cependant noter qu'on fait croître la taille du MCG de 39. À garder à l'esprit. Reste l'appui indirect. Ici, les néerlandais n'ont rien d'organique et ne peuvent compter que sur les Spike en mode BLOS, les mortiers de 81mm et l'artillerie navale (si disponible). Ça veut donc dire une puissance de feu ± équivalentes à celle d'une compagnie française (avec probablement un mortier en plus) mais sans appuis additionnels (et on ne peut clairement pas compter sur l'appui feu naval en France...). Donc il faut comparer avec l'extérieur et ici ça devient compliqué. Les US ont des mortiers de 60, des 81, des canons de 155mm et des roquettes de 227mm. Cependant, ils ont signalé leur intention de liquider les 155. Avant ça, ils ont aussi viré les mortiers lourds. Et de toute façon, les 155mm sont lourds et lents. Peu adaptés à la guerre moderne pour une unité légère (et pourtant plus lourde que les néerlandais), surtout si l'adversaire a de la contrebatterie. Les Britanniques pour l'instant peuvent compter sur leurs L118 de 105mm. Cependant, le remplacement de cette capacité est à l'étude et on ne sais pas ce qui va lui arriver. Le concept Future Commando Force est censé se baser sur des Littoral Strike Units centrée sur une compagnie des 40 ou 45 Commandos renforcée par des éléments du 24 Cdo RE, 29 Cdo RA et du RLC mais difficile de dire pour l'instant en quoi l'élément fourni par le 29 Cdo RA va consister. Des observateurs d'artillerie sans aucun doute mais au delà? J'ai vu l'option de canons de 127mm sur plateforme porteuse dronisée flotter mais je ne sais pas à quel point c'est vraisemblable. D'autres tablent sur des nouveaux 105 ou des mortiers de 120. Et il est difficile de voir si les Commandos vont suivre le reste de British Army sur ce coup-ci. Et de toute façon, les 105mm sont certes plus légers mais ils sont aussi lents que les 155 des US Marines. Hors, les squadron teams se doivent d'être aussi légères que possible et aussi rapides que possible. On a l'option de roquettes sur navires ou de munitions rôdeuses. Dans le premier cas, on étend la portée de l'appui naval mais sans régler entièrement le problème et en diminuant la capacité de l'élément débarqué de moduler les effets en fonction de ce qui est nécessaire (c'est soit un obus de 6kg ou une ogive de 90). Dans le second, on gagne une capacité assez légère et précise mais ne permettant pas de faire le même genre de saturation que l'artillerie normale. Et pas de SMK ou d'ILLUM avec ces deux-là. L'option devrait alors se trouver du côté des mortiers de 120mm. Pour éviter le problème de la lenteur et de la contre-batterie cependant, il faut que ces mortiers soient chargés sur un véhicule et un MEPAC pèse quelques dizaines de tonnes. La solution vient alors peut-être d'Israël. Elbit a ses mortiers SPEAR montés sur support absorbant qu'ils mettent sur un peu n'importe quoi. Ils ont démontré ça par exemple sur Sand Cat et JLTV. On pourrait cependant aussi l'imaginer sur le dos d'un véhicule léger non ou très faiblement blindé comme le Jackal/Coyote que les Britanniques emploient pour l'instant. Ça donne une option pour l'appui feu. On pourrait alors former une batterie Commando dotée de plusieurs pelotons de 4 mortiers assignables aux éléments suivant les besoins. Des pelotons additionnels pourraient fournir une capacité munitions rôdeuses. Mortier SPEAR 120mm sur JLTV Mortier de 81mm sur Jackal Edit: J'avais oublié le Wiesel 2 comme option pour un mortier de 120 mobile ultraléger. On pourrait aussi compter sur des plateformes UAV pour fournir une capacité d'appui supplémentaire avec munitions guidées avec un équivalent par exemple au V247 avec missiles Hellfire et bombes guidées 1 MRSq/T/Se: Marine Raiding Squadron/Troop/Section, les compagnies, pelotons et sections du KM.
  12. Et pourtant, ils sont en retraite au Nord, au Nord-Est et au Sud-Ouest. Ils ont avancé pendant un mois grâce à leur pur volume et puis se sont retrouvés coincés et partent à la retraite. Pour les radios, il faut se demander pourquoi est-ce que les unités ne les avaient pas de base... Mais effectivement mauvais fil. En reprenant l'organisation néerlandaise, un escadron de raid compte 108 hommes, chaque groupe en compte 3. Par défaut, chaque escadron reçoit en soutien un tiers de l'escadron de soutien au combat (Combat Support Sq) dont 1/3 de la Troupe anti-char (je ne serais pas surpris si elle fait aussi office de soutien mitrailleuse), 1/3 de la troupe génie de combat (assaut), 1/3 de la troupe de véhicules blindés. L'escadron faisant 114 personnes, je ne serais pas surpris si l'élément combat support attaché faisait environ 35 personnes. Par ailleurs, pour un déploiement seul, l'escadron se verrait probablement attacher des éléments de l'escadron RSTA dont une ou deux des 4 équipes d'observateurs de feu de 6 personnes chacune. On verrait probablement aussi une partie de la troupe mortier. Si elle suit l'usage britannique de 9 mortiers de 81 par peloton, on a alors probablement 3 mortiers. La Troupe de Recon Sniper fournirait probablement aussi un élément de taille variable selon la mission tout comme la section UAV qui fournirait un RQ-11 ou -20. L'escadron RTSA a normalement 87 personnes affectée. 27 personnes affecté à un escadron ne serait donc pas délirant. Probablement un peu plus si on décide qu'il faut des supports plus importants. Enfin, il doit y avoir un élément composite logistique, médical et transmissions en provenance de l'escadron CSS. Celui-ci est normalement le plus gros du MCG avec 171 personnes mais aucune idée de la façon dont il se diviserait. Ceci dit, ça doit pouvoir fournir un squadron team (Escadron Tactique?) d'environ 200 personnes dont 108 fantassins et un MCG complet devrait pouvoir en fournir 3. Crée 3 MCG pour organiser des rotations entre les éléments en alerte, en repos et en reformation et ça devrait être bon. Le Korps Mariniers a un effectif total de 2300 avec 2 MCG de 726 chacun, les forces spéciales, l'escadron prépositionné aux Caraïbes (153 personnes), le Seabased Support Group fournissant le support à bord des LPD, les éléments d'entraînement et le SATG de 241 hommes. Ce dernier comprend une troupe LCU, une troupe LCVP, un escadron FRISC (équivalent ECUME NG) et deux équipes de contrôle de débarquement avec un groupe de reconnaissance de plage (avec une équipe de plongeur/démineurs/pionniers), un groupe de contrôle de plage et un groupe "heavy vehicles" (aucune idée de ce qu'il fait). Cependant, on est loin des 300 hommes que tu suggérais. Alternativement, on peut regarder du nouveau concept des Commandos britanniques. Apparemment, ils considèrent un élément Royal Marines embarqué de 250 personnes comprenant une compagnie du 40 ou 45 Cdo et des éléments du 24 Cdo RE, 29 Cdo RA et Cdo LR. Il y aurait aussi un gros focus sur l'usage de UAV et UGV pour la logistique et la reconnaissance. Les détails commencent à faire surface mais sans plus. Sinon, je suis tombé sur l'organisation du bataillon Jäger autrichien sur Wiki. Bataillon Compagnie de Commandement Plt Transmissions Plt Ravitaillement Plt Maintenance Plt Médical 3 Compagnies Jäger 3 Plt Jäger Plt d'appui Compagnie d'appui Plt de Mortiers lourds Plt Anti-char Plt Reconnaissance Plt de Soutien Jusqu'ici rien d'extraordinaire à quelques détails près. Tout d'abord ce "peloton de soutien" semble en réalité être un peloton de pionniers. On voit ce genre d'organisation dans quelques armées dont les Britanniques, Suédoises, Russes et donc aussi les Autrichiens. Pourquoi pas (même si personnellement je les laisserais au bataillon génie). Le peloton mortier est équipé de mortiers de 120 et le peloton AT est équipé de RBS-56. Pour le reste, je n'ai pas l'organisation des Plt Jäger mais j'ai une idée des plt d'appui. On y trouve les classiques éléments mortiers (81mm) et AT mais utilisant des CG (les vieux avec une masse de 5 tonnes) plutôt que des missiles. Et plus digne d'intérêt, on a apparemment un élément HMG avec mitrailleuses M2. J'ajouterais que j'ignore la taille de tous ces éléments mais je suis assez curieux. Et ça me fait penser... Qu'est-ce que ça donnerait si on équipait une compagnie médiane ou légère avec un élément MG. Pas avec une M2 mais à la place des systèmes plus léger. On pourrait alors utiliser les MMG en .338NM que les Marines envisagent. Ou on pourrait aller chercher plus loin pour prendre une des HMG ultra-légères que les Chinois développent. Ou alors mieux, toujours chez les chinois, on essaie de prendre un de leurs lances-grenades automatiques. 13kg, 2200m de portée (pour une zone, 1000 pour une cible). Ça pourrait avoir un plus pour le soutien de l'infanterie. À méditer.
  13. En théorie, il vaut mieux. En pratique, il y a des moments où n'importe qui fera l'affaire. Si tu fais du combat motorisé dans le désert du Nord Mali, tous les QG peuvent le faire, à la rigueur avec un officier attaché pour conseiller vis-à-vis des capacité et de la logistique des unités non-organique mais rien de bien compliqué. C'est quand il s'agit de planifier des opérations complètes reposant sur la particularité de l'unité en question que ça commence à poser question. On peut demander à un GTIA para de monter dans ses VAB/Serval et de sillonner le désert lorsqu'on est de la 9BIMa, ça n'a rien de très compliqué. Mais planifier une opération aéroportée dans la même zone demande une connaissance des capacités de saut, la liaison avec l'Armée de l'Air, la planification de l'arrivée du matériel, etc. Pareil pour demander aux alpins de faire un assaut héliporté à Tora-Bora. Il faut quelqu'un qui puisse signaler qu'un Tigre ne vole pas à 4200m d'altitude et qu'il faudra probablement prévoir autre chose pour l'appui feu. Et inversement, on ne demande pas à la 27BIM de planifier un assaut amphibie. C'est relativement parlant bon marché. Bien sûr, le matériel et l'entraînement coûtent mais c'est des coûts ponctuels (quand on parle du remplacement d'une capacité par une autre) comparé à l'investissement en personnel (salaires, primes, pensions, assurances, etc.). Sur le plus long terme, augmenter la taille de l'armée coûte plus cher. Et perdre des forces parce qu'elles ne sont pas soutenues correctement par manque d'appuis coûte encore plus cher. Bref, si on veut effectivement renforcer les appuis et les niveaux supérieurs, la manœuvre RH, avec toutes ses implications financières et capacitaires, reste l'option la moins chère...
  14. La batterie russe, c'est 6 pièces. À ma connaissance, c'est les chinois qui sont à 9. Soyons généreux et disons qu'il faut une batterie 155 par GTIA. Si on considère ~4 GTIA par brigade, il manque 12 batteries de 155mm soit 96 pièces en plus. Admettons qu'on ne touche pas aux commandements externes ou à la taille des régiments/au nombre de compagnies d'infanterie (pour faire simple, gardons les régiments tels quels) et tentons de renforcer les appuis. Si on veut que chaque brigade actuelle fournisse 4 GTIA et qu'on envisage 1 batterie de 155mm par GTIA (passons les 120mm aux unités de contact), on a un besoin de 2 batteries supplémentaires par brigade (12 total). J'ignore la taille d'une batterie française mais une batterie US compte 90 personnes, avec 2 pièces en moins mais des véhicules de ravitaillement blindés en plus donc admettons une charge similaire. Ça fait 1080 personnes en plus à recruter. À cela on ajoute une compagnie de transmissions et une compagnie de renseignement pour le soutien du QG. On est facilement sur 200 personnes de plus, par brigade soit 1200. On peut garder la batterie de DA et l'augmenter mais il serait aussi sympathique d'ajouter des pelotons AA au sein des régiments de contact. Supposons un SPAAG avec 4 personnes en équipage soit 16 par peloton, sur 31 régiments soit 496 personnes de plus. Mais même avec ces appuis ajoutés, la brigade n'est pas déployable: pas de logistique donc pas de maintenance, ravitaillement, support médical, etc. Compte plusieurs centaines de personnes par régiment logistique (réalistiquement bien au delà de 500 pour des brigades aussi lourdes que celles de la France) soit largement plus de 2500 personnes en plus. On a donc enfin des brigades déployables mais on a ajouté environ 6000 personnes à l'effectif. Viennent les appuis de division. Ce serait bien de récupérer une artillerie divisionnaire avec capacité MLRS. On a 3 brigades à supporter donc 3 batteries au moins, de 8 pièces chacune. Ce que ça veut dire c'est augmenter et dédoubler le 1RA. Et il serait tout aussi bien d'ajouter une unité d'obusiers supplémentaires et/ou de munitions rôdeuses. Compte plusieurs batteries en plus soit très facilement 2000 personnes. On fait pareil pour l'AA et on crée un frangin au 54RA avec de meilleurs missiles que le Mistral si possible. Ce serait aussi sympathique de bénéficier d'un bataillon de transmissions pour la division et d'une compagnie de guerre électronique. Une compagnie de renseignement (différente de celle des brigades) pour l'analyse des données ne serait pas de trop non plus. Et pour faire tourner tout ce petit monde, il faudra bien un groupe logistique aussi. Compte un groupe avec un régiment de maintenance, de ravitaillement, de transport et médical (jamais trop de logistique). Et ensuite on passe au Corps. Une brigade d'artillerie avec MLRS, munition rôdeuse et même missiles ballistiques supplémentaires ne serait pas de refus. Pareil pour un groupe AA pour gérer le "au dessus de la Division". Des éléments supplémentaires génie, transmissions, guerre électronique, médicaux, logistique, maintenance, médicaux, reconnaissance, etc. Mais je suppose que pour ceux-là on pourrait enfin se reposer sur le Corps. Le fait est que les forces des Commandements Logistiques, SIC, et Maintenance des Forces n'existent que pour supporter les brigades. Espérer refondre les atouts sans toucher à ces commandements est illusoire car si on veut faire une brigade déployable, il faut que cette brigade ait les éléments de communications, de ravitaillement, de maintenance et de soins requis pour qu'elle continue à tourner. Ainsi, le 2RMAT n'existe que pour fournir la maintenance de la 9BIMa, le 511RTrain n'existe que pour fournir la logistique de la 27BIM et le 53RTrans n'existe que pour fournir des compagnies de transmissions pour les QG de niveau brigade. Et si on veut restaurer les appuis en gardant le même nombre de compagnies d'infanterie et de cavalerie, il va falloir engager un paquet de monde. Ou alors on fait un compromis. Moins d'infanterie, moins de cavalerie mais plus d'artillerie, de génie, de logistique, de guerre élec, etc.
  15. Ne t'inquiète pas, je suis tout autant un civil ignorant que toi. Ceci dit, après presque 6 ans (for fuck's sake, already?) sur ce forum, quelques années sur r/WarCollege et un paquet de temps à écumer Internet, j'espère avoir acquis une certaine quantité de connaissances et notions. Cependant, garde à l'esprit que je n'ai ni la formation militaire, ni la formation académique pour faire figure d'autorité en matière de doctrine militaire (et l'organisation qui en découle) et c'est le cas de beaucoup de monde ici, même si certains ont acquis une certaine expérience malgré tout. Et puis, il y a ceux qui ont une forme d'autorité car ils sont ou ont été militaire ou ont travaillé pour une boîte spécifique (disons DCNS) ou sont ingénieurs dans un domaine spécifique (dans mon cas robotique, électronique digitale et micro/nanotechnologies par exemple) ou ont fait sciences politiques ou sciences économiques, etc. Pour être honnête, je n'en sais trop rien. Mais à mon avis, ça se fait soit au niveau du Commandement des Forces Terrestres (CFT) soit du côté de l'élément de planification opérationnelle de l'Armée de Terre (quelque soit son nom). Il y a la question des moyens financiers évidemment et pour combler les trous, ne serait-ce que d'un point de vue de l'entraînement et de l'achat de matériel. Recréer des batteries d'obusiers, MLRS, anti-aériennes et des compagnies logistiques, ça coûte en obusiers, obus, MLRS et roquettes, radars, missiles AA, SPAAG, et ça coûte en entraînement d'artilleurs et de logisticiens (et on ne mentionne pas les éléments drones, renseignement, transmissions, EW, etc.). Ça c'est pour le pan financier. Mais qu'en est-il du pan humain? Tout dépend de la façon d'aborder le problème. Si on décide de ne rien changer et de juste augmenter la taille des éléments disponibles en créant ce qui manque ex-nihilo, ça va coûter en moyens humains et encore ajouter à la charge financière car à la formation et au matériel, il va falloir ajouter salaires, primes, retraites, assurances, etc. Bref, augmenter les frais personnels. Ou alors on peut rééquilibrer ce qu'on a. Prend chaque Brigade et enlève lui un régiment, prend chaque régiment et réduit sa taille de 7 à 5 compagnies pour l'infanterie, de 6 à 5 pour la cavalerie (CCL et CA comprises), etc.. Ça permet de gagner un paquet de personnel. On peut alors récupérer ce personnel pour augmenter les appuis, créer des brigades additionnelles, renforcer des divisions et renforcer le corps. Pour autant que je puisse juger, le Commandement des Forces terrestres, via ses deux divisions, compte environ 50000 hommes. À cela tu dois ajouter environ 6000 hommes du commandement logistique et potentiellement 11000 du commandement maintenance (j'oublie toujours de compter ceux-là) sans lesquels les divisions ne peuvent pas tourner. Ça te donne 56000 à 67000 personnes. Plus les 4400 hommes la 4e Bde de l'ALAT, les 4900 du Commandement SIC, etc. Une brigade, dans le format usuel (i.e. 3 bn infanterie/char, 1 bn ou coy cavalerie, 1 bn artillerie, 1 bn génie, 1 bn logistique) pèse entre 4500 et 5000 hommes. En prenant une limite haute de 5500 hommes, on a la possibilité de créer 8 brigades donnant au total 44000 hommes tout en conservant entre 11000 et 23000+ hommes à destination des appuis de division et de Corps. Avec ces hommes, on peut créer des groupes et brigades d'artillerie et de défense AA, bataillons et groupes transmissions, éléments EW, groupes et brigades logistiques, un bataillon héliportée à destination de l'ALAT, un groupe de reconnaissance (façon ACR léger) pour le Corps, etc. Les possibilités sont excessivement nombreuses. Et surtout, elles ne demandent pas d'augmenter la taille de l'armée car on se contente de redistribuer. Bien sûr, le nombre de compagnies d'infanterie et de cavalerie diminue (et trouver comment utiliser les 300 Jaguars commandés est mon casse-tête actuel...) mais les appuis, les capacités C2, etc. croissent NB: augmenter le nombre de bataillons et de QG pourrait modifier la pyramide des grades et augmenter la charge salariale. On voit qu'en 2013, ce n'est pas entièrement le cas. GTIA 2 et 3 semblent quand même très improvisés, même si ils arrivent tôt dans le conflit (environ un mois). Après, pour faire des rotations lors de conflits établis (disons des rotations de GTIA au Mali), ça marche et le cycle entraînement-déploiement est respecté. Cependant, ça veut aussi dire que les brigades ne peuvent déployer qu'un nombre limité de GTIA à cause du niveau de préparation et du manque de moyens et donc, si un jour il y a un besoin rapide de GTIA en nombre, on a un problème. Un commentateur a dit un truc qui m'a frappé sur la situation en Ukraine. L'armée russe était bourrée de manquements à tous les niveaux, dans toutes les unités. Ses effectifs étaient incomplets (la faute en partie à la corruption), son équipement insuffisant, sa logistique encore plus insuffisante, etc. Pourtant rien des engagements russes précédents ne le laissaient supposer de prime abord. La raison est que les engagements précédents avaient toujours été très limités. En Géorgie, les Russes n'ont mobilisé qu'une petite partie de leurs forces. Après tout, la Géorgie n'est qu'un petit pays de moins de 4M d'habitants à l'armée à l'époque moribonde. En Syrie, les Russes n'ont mobilisé qu'une petite partie de leurs forces car il s'agissait de combattre des rebelles et terroristes. De nouveau pas un problème. En Crimée, la Russie a mobilisé une partie de ses forces spéciales et l'a emporté sans résistance. Et dans le Donbass, la Russie s'est de nouveau déployé en relativement faible nombre et avec un paquet de proxys contre une armée moribonde. Mais à chaque fois, les Russes avaient le luxe de combler tous les trous (humains et matériels) avant le déploiement et de déployer les troupes de leur choix pour des actions limitées contre un adversaire loin d'être au niveau d'une armée de premier rang. Lorsque la Russie attaque en Ukraine cette année cependant, la situation change. L'Ukraine n'est pas un petit pays (44M habitants), son armée qui peinait à faire sortir un char de ses dépôts en 2014 est désormais décemment équipée, entraînée par des forces occidentales et est passée par plusieurs tours de conscription générant une large réserve de vétérans réservistes. Et elle est motivée. La Russie déploie donc en masse et tous les manquements qui pouvaient être cachés en Crimée, en Syrie et en Géorgie apparaissent au grand jour: le matériel est insuffisant (les radios sont un exemple criant), l'entraînement est abyssal et beaucoup d'unités ne sont probablement pas à quelque chose d'approchant le plein effectif. En comparaison, le déploiement au Mali a également aussi demandé assez peu de forces. À son plus fort, pour autant que je puisse dire, Serval comprend 3 GTIA, 1 élément d'hélicoptère et un élément logistique. Je ne dis pas que la France est dans le même état que l'Armée Russe mais il n'empêche qu'on peut se demander ce qu'il va se passer lorsque des brigades complètes devront être déployées... C'est kif-kif. D'un côté, on parle de transfert de personnel AdT à la Marine ou sous son commandement. Il faut le quantifier et l'évaluer. Deuxièmement, il est tout à fait possible que le commandement des unités amphibies passe sous un officier terrestre à un moment où un autre (parce que le combat pourrait se dérouler ailleurs que sur une plage) et que les troupes amphibies soient déployés en accompagnement de forces terrestres. Les Marines US, Espagnols, Britanniques et Néerlandais se sont tous vus déployés en Afghanistan par exemple. À mon sens, peu importe qu'ils soient AdT ou MN, les forces amphibies légères tomberaient sous un commandement double. D'une part la Marine administrativement et pour les opérations amphibies et d'autre par, un commandement inter-branche des forces de réaction rapide comprenant outre les forces amphibies, les forces du COS et celles de la 11 BP qui seraient les forces déployables sous préavis très faibles (une journée disons). Donc à mon sens, il convient de discuter des forces amphibies, même attachées à la Marine, ici étant donné qu'il s'agit de forces qui seront potentiellement déployées sous commandement terre, formée avec des forces potentiellement réassignées de l'AdT et s'inscrivant dans la gamme d'éléments de combat terrestres disponibles à l'Etat-Major des Armées pour ses opérations.
  16. Une chose est encore plus sûre: ce commentaire démontre avec force pourquoi les petits pays ne veulent pas voir les grands dicter la politique européenne. Parce que dans les petits pays, on trouve certes beaucoup d'états d'Europe centrale et orientale qui ont bénéficié de subventions européennes pour le remettre sur pieds et qui en bénéficient toujours mais on trouve aussi toute une série d'états qui sont contributeurs à l'Union au même titre que la France dont la Finlande, la Suède, le Danemark, l'Autriche, l'Irlande, les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique, les trois derniers ayant par ailleurs été fondateurs de l'UE et préfigurateur de beaucoup de systèmes désormais européens via le Benelux. Nous payons tous notre contribution au budget européen, nous recevons tous des subventions en fonction de nos besoins et de nos projets, nous appliquons tous la législation européenne et nous avons tous droit au chapitre.
  17. Le truc c'est que le GTIA est autosuffisant lorsqu'il est déployé seul. Il a seul la connaissance de son milieu et ne doit opérer avec personne d'autre. Donc il est content. Cependant, la situation a besoin de deux GTIA distincts parce que l'effort doit être scindé en deux. Le commandant du GTIA 1 ne peut pas s'occuper de ce que fait 2 parce qu'il s'occupe déjà de 1 et parce que prendre en charge 2 en plus signifie ajouter 4 ou 5 compagnies de combat ou d'appui à son commandement. Il a juste pas la capacité. Donc il faut quelqu'un d'autre qui chapeaute les deux et c'est là que vient le PC brigade. Et c'est aussi que vient la grande illusion des GTIA français (j'exagère un peu pour l'effet dramatique, tapez pas). Si les régiments ne sont que des réservoirs de forces qui ne sont pas censés se déployer tels quels, les brigades elles-même sont des réservoirs. Si aucun des régiments n'est destiné au déploiement tel quel, il en va de même pour les brigades et ça peut se voir très facilement. Comment est-ce qu'une brigade française, disons la 2e BB se déploie? Elle en est incapable car dépourvue de logistique, et de toute façon tant mieux car son artillerie est largement insuffisante. En réalité, la "brigade" française ne sert qu'à générer un QG sous la forme de sa CCT. À ce QG, on donne des GTIA provenant de la brigade d'origine mais en fait pas forcément car on peut aussi aller chercher des trucs en dehors de la brigade. Et c'est pareil pour la division. L'armée française n'est en réalité pas une armée à 2 divisions et 6 brigades de 7 régiments chacune mais une armée à 2 QG de division, 6 QG de brigade, 30 escadrons de cavalerie, 95 compagnies d'infanterie, 19 compagnies d'appui d'infanterie, 29 QG régimentaires de contact, 6 QG régimentaires génie, 6 QG régimentaires artillerie, 24 compagnies génie, 12 batterie 155, 6 batteries 120mm, 6 batteries renseignement d'artillerie, etc. qui peuvent tous être assemblés de façon aléatoire pour une mission quelconque. C'est aussi le problème du GTIA. Un GTIA ne veut rien dire. Déployer "2 GTIA" ne dit rien au sujet de ce qu'il se passe en réalité. Pour s'en convaincre il suffit de regarder la Brigade Serval entre Février et Mai 2013. La Brigade Serval comprend 3 GTIA (GTIA 2, GTIA 3, GTIA Para), un groupe aéromobile, un bataillon logistique et quelques éléments attachés. Aucun de ces éléments n'est attaché à une quelconque brigade en France mais ils sont là. Examinons les éléments grâce à ce graphe gracieusement fourni par BattleOrder On remarque qu'aucun des GTIA ne se ressemble, ils sont de taille très variable et effectivement créé ad hoc mais pas à partir d'éléments organisationnellement liés. Ainsi, la Brigade est commandée par la 3 CCT (du coup, 3e BM (depuis dissoute)) et le QG de GTIA 2 vient du 126 RI sous la 3e BM. Logique. Cependant, les éléments qui suivent viennent du 92RI, 1RIMA, 68 RAA et 31 RG. Tous ces régiments sont sous la 3e BM mais aucun n'appartient au 126 RI. Curieux non? GTIA 3 de son côté est commandé par ECL 1RIMA, toujours de la 3e BM et contient un escadron de la 1RIMA. Mais aussi 1 escadron du RICM, une compagnie du 2RIMA, l'artillerie du 11RAMA et le génie du 6RG. Pour autant que je sache, ces éléments venaient de la 9e BM. Enfin, le GTIA Para est évidemment doté uniquement d'élément para, soit de la 11e BP mais curieusement pas de QG. À la place, la Brigade Serval reçoit un second QG juste pour les opérations aéroportées, la 3e BM n'ayant pas exactement les compétences requises... Le GTIA est un concept admirable de par sa flexibilité. Il permet la combinaison d'éléments d'un peu partout pour créer rapidement une force à déployer en urgence. Lorsque l'intervention au Mali a été décidée, la France a tiré les éléments suivants pour créer GTIA 1: Tchad: 1 CInf et 1 CA du 21RIMA, 1 Plt Cav du 1REC et 1 Plt 120mm du 3RAMA Côté d'Ivoire: 1 ECav du 1RHP Gabon: 1 Plt Inf du 3RPIMA, 1Plt du 17RGP, la CCL du 3RPIMA France: 1 CInf du 2RIMA La France a tiré des forces de 4 pays différents et les a déployé en quelques jours. Ça montre une flexibilité et une capacité d'improvisation remarquable. Cependant, les déploiements subséquents montrent que cette improvisation est en réalité la norme. La réalité c'est qu'aucune brigade ne fourni de GTIA et aucune brigade n'est déployable en France. L'armée improvise des tasks forces selon ses besoins et ses disponibilités du moment pour tous les scénarios quels qu'ils soient. La seule chose à comprendre c'est qu'il n'y a rien à comprendre. Il n'y a pas de structure. Juste un réservoir de compagnies de combat, d'appui, d'artillerie, de génie et de commandement de régiment, de brigade et de division sans vocation à être déployé avec un seul des éléments qui lui sont sur le papier attaché ou auquel il se rattache. Ce que cette culture de l'improvisation permanente (qui sent bon le système d pour tant bien que mal faire marcher les choses) donnera lorsqu'il faudra réellement déployer en masse, j'en ai aucune idée. Désolé si j'ai radoté ou même déblatéré mais il est tard. Bonne nuit.
  18. Oublie le Leclerc. Prend un CV90 ou un VBCI (voire même un Jaguar, ça pourrait passer) et mets-y une tourelle de 40CT à haute élévation avec les bonnes munitions. Si la cadence de tir te paraît trop légère, tu peux modifier le canon pour utiliser une alimentation classique (l'alimentation étant à mon sens le facteur limitant la cadence de tir). On perd en compacité mais on s'en préoccupe un peu moins ici. Si on veut, on peut également ajouter des MANPADS sur la tourelle pour augmenter la portée. Je suggérerais Mistral ou PIORUN. Le RBS-70 ou le Starstreak pourraient être des solutions si le guidage laser n'est pas un problème. Un petit radar type Leonardo MHR placé sur la tourelle ou autour pourrait fournir des moyens de détections avancés mais à utiliser avec parcimonie, les émissions radars étant souvent plus utiles à l'ennemi qu'à l'émetteur... De préférence, le système devrait être capable de fonctionner correctement en usant uniquement de ses senseurs optiques. À l'échelon supérieur (brigade), on pourrait avoir d'autres systèmes. MICA VL et CAMM sont à ignorer car trop lourds. À la place, une solution plus légère d'une portée de 10 à 15km pesant autour de 50kg est à privilégier. De nouveau, même solution senseur. En exemple le Sosna-R russe. Quand à mettre une tourelle 40CT au dessus d'un Griffon, il avait je pense été dit que c'était à éviter: trop de masse, trop haut. Un Jaguar est à privilégier et si c'est impossible, VBCI ou alors une solution plus légère. Pour les éléments léger, un véhicule 4×4 avec une tourelle 30×113 et un pod MANPADS fera des merveilles.
  19. Soit 10 munitions par roquette (120 total par volée) si le volume le permet (j'ai un doute). On peut aussi imaginer faire la même avec des bombes SmartGlider. 12 portées sur Rafale, chacune avec 6 ou 8 munitions... C'est pour forcer la Marine à faire attention à l'amphibie. Tu te souviens de la théorie comme quoi elle négligeait l'AVT parce que personne dans son état major n'avait une quelconque conscience du fait qu'elle devait aussi faire ça? Voilà la solution! Balance les! Définis ton contexte d'opérations, donne toi un budget personnel et fait péter! Sinon, la FAI c'est quoi? J'étais pas né en 60.
  20. À mon sens, il y a 4 ou 5 missions pour l'ACR Reconnaissance (explique la présence de nombreux éléments de reconnaissance ainsi que la présence d'une unité de traitetement de l'information dédiée) Destruction des éléments trouvés (explique la présence des chars, hélicoptères d'attaque et d'artillerie) Sécurité (sécurise les flancs du Corps) Renforcement (Peut renforcer rapidement et avec une large puissance de feu un secteur en danger) Servir de jouet personnel au commandant du Corps. Il ne faut pas négliger le premier élément. L'ACR est à remettre dans le contexte du Corps US de la fin de la Guerre Froide. À l'époque, la brigade interarme pourtant standard en Belgique au Pays-Bas ou en Allemagne à l'époque n'existe quasiment pas aux US. Les Brigades IA sont des éléments constitués pour alimenter les endroits où on ne peut placer une division ou par la Garde Nationale. Tout est un élément divisionnaire y compris la cavalerie qui se trouve au sein de la brigade d'aviation légère comprenant un élément de reconnaissance combiné aviation-terre. Comparé aux capacités de reconnaissances US ou françaises actuelles, c'est pas grand chose. L'aspect réaction rapide/renforcement me paraît à ne pas négliger et pour ces deux raisons, je considère avant tout une force plus légère, chose en laquelle la France excelle. Par ailleurs, je fais aussi usage des moyens plus modernes (artillerie guidée à longue portée, munitions rôdeuses, drones) pour délester le groupe de reconnaissance et augmenter la capacité de collecte d'information. C'est ce que je fais en partie au dessus (encore que des Leclercs me paraîssent très lourds pour ces fins). Je crois que je laisserais l'EW dans un groupe transmissions au sein du corps. La compagnie de renseignement en a un peu (et l'actuelle en a beaucoup plus que l'ancienne grâce à la portabilité des nouveaux systèmes). Beaucoup de pays en ont un. On appelle ça une "brigade". Le truc c'est que la Brigade française correspond à une force considérable en elle même: jusqu'à 8000 hommes! Aux US, en Italie, en Suède ou en Espagne en revanche, la brigade fait environ 5000 hommes (parfois moins) et se compose de juste 3 à 4 bataillons blindés ou infanterie plus une compagnie ou bataillon de reconnaissance, un bataillon d'artillerie, un du génie, un logistique. Chacun des bataillons compte par ailleurs une à deux compagnies en moins par rapport à l'équivalent français tandis que l'artillerie est notablement plus forte (18 mortiers de 120mm et 18 155mm pour 5000 hommes aux US (ABCT, c'est plus pour les Stryker) contre quelque chose comme 16 155 et 12 120 pour la brigade française de 7500-8000 hommes) et les appuis sont généralement mieux proportionnés. Si on s'amusait à créer un GTIA "escadron de combat ACR" à partir de la 2e Brigade Blindée, on tomberait à court d'obusiers et de mortiers après 2 GTIA. À mon sens, il faut commencer à réduire la taille des brigades et régiments français et utiliser ce qu'on récupère pour créer des brigades supplémentaires, des divisions (probablement 2) et une structure de Corps avec les appuis qui vont avec. Prenons une structure de brigade médiane comme suit Bataillon QG Compagnie renseignement (modelée sur l'américaine) Compagnie transmissions Peloton logistique (pour faire tourner les deux) Bataillon de cavalerie (reconnaissance) Compagnie de QG et logistique 3 compagnies de reconnaissance (on peut prendre celles que j'ai mentionné ci-dessus si on veut mais c'est pas nécessaire (si on le fait pas, reprenez l'identique, éliminez les Jaguars et gagnez une centaine d'homme sur le bataillon)) Compagnie de combat (Jaguars) Compagnie d'appui (Plt AA, Plt Sniper/Recon, Section/Plt Munition rôdeuse) 3 Bataillons d'infanterie médiane Compagnie de QG et logistique 3 compagnies d'infanterie (Griffon ou VBCI) Compagnie d'appui (Plt AA, Plt Recon (comprend une équipe Sniper), Section/Plt Munition rôdeuse, Plt Mortier 120mm) Bataillon d'Artillerie Compagnie de QG et logistique Peloton STA (radars de contre-batterie) 3 Compagnies de tir (6 ou 8 155mm) 2 pelotons de tir avec FDC indépedants 2 sections de ravitaillement en munitions Bataillon du Génie Compagnie AA Peloton C2 et radars 2 pelotons missiliers (4 équipes missiles montée sur un véhicule chacun) Peloton logistique Bataillon logistique Compagnie de QG et logistique Compagnie de maintenance Compagnie de ravitaillement Compagnie médicale Cette brigade possède 3 bataillons d'infanterie déjà partiellement auto suffisants pour une partie des fonctions (AA de base, artillerie de base, reconnaissance de base) qu'elle eut choisir de renforcer pour créer 3 "GTIA" en ajoutant (au plus) une compagnie de reconnaissance, une d'artillerie, un peloton du génie et un de cavalerie de combat et des éléments logistiques additionnels à chacun d'entre eux (on peut aussi mix and match et mettre une compagnie du génie complète à un endroit et rien à un autre, il y a autant de configuarations que de missions). Elle peut également se voir assigner un GTIA additionnel ou déployer avec un GTIA manquant suivant ce qui est demandé. L'avantage ici est qu'on a une structure où, suivant le nombre de GTIA concernés par le déploiement on a plusieurs configurations chacune avec un QG adapté: GTIA: juste un GTIA Brigade- : 2 GTIA plus un QG brigade et éléments renforcés Brigade: 3 GTIA ou juste la brigade de façon organique Brigade+: 4 GTIA ou Brigade augmentée d'un élément d'une autre partie de la division Et ainsi de suite. Une Division- serait alors une division se déployant avec 2 brigades soit 5 à 7 GTIAs. Une Division(-) serait une division à 8 GTIAs et une Division+ serait une division ayant reçu une brigade de l'extérieur (10 à 13 GTIAs). Bref, en augmentant le nombre d'élément C2 et appuis par rapport à l'infanterie et la cavalerie on facilite la création de GTIA mais aussi on permet la création de formations organiquement déployable. Dans le cas où ces formations se déploient en tant que telle, la formation des GTIAs devient par ailleurs dynamique, les appuis devenant assignables dynamiquement (pour la mission) et non statiquement (pour le déploiement). Sinon, vous pouvez prendre le chemin inverse et augmenter la taille de chaque brigade pour autoriser la création de 2 DBIA (Demi-Brigades Inter-Armes) par Brigade mais à ce stade autant créer des Brigades de cette taille là au lieu de s'embêter, sans compter le problème C2 que ça pose, les régiments n'étant pas prévus pour avoir 4000+ hommes sous leur commandement (le commandant se retrouve à faire du micro-management) et le QG de brigade étant unique, ce qui veut dire créer des unités QG DB dédiés... Bref, un peu compliqué. À mon sens, la France utilisant la structure donnée ci-dessus devrait pouvoir créer 8 brigades au total. En se basant sur le nombre de Leclerc encore en service, au moins deux peuvent être blindées (i.e. Leclerc + un IFV quelconque (VBCI ou un truc chenillé (CV90)), 2 sont légères (montagne et aéroportée) et 4 sont médianes (dont la brigade la Légion et la Brigade des Troupes de Marine, soit totalement motorisées (Griffon), soit motorisée plus mécanisée (i.e. 2 Griffon et 2 VBCI ou un truc du genre). En supposant une taille moyenne de 5500 personnes par brigade et une force actuelle de ~56000 hommes (2 Divisions de ~25000 plus ~6000 hommes dans le commandement logistique), on doit pouvoir récupérer quelque chose comme 12000 hommes pour recréer des appuis de division et de corps. À partir de là difficile de dimensionner exactement et de dire ce qui devrait avoir la priorité mais pêle-mêle, on trouve comme candidats Bataillons de transmissions divisionnaires Compagnies EW divisionnaires Compagnies divisionnaires d'analyse de l'information Groupes d'artillerie divisionnaire avec Bataillon(s) 155mm supplémentaire(s) Bataillon(s) MLRS + Munitions rôdeuses Drones (MQ-1C? TB2? TB3?) Groupes de défense anti-aérienne divisionnaires Batteries de missile à moyenne portée Groupes logistique Bataillon de ravitaillement Bataillon de maintenance Bataillon de transport Bataillon médical Groupe/Brigade d'artillerie de Corps Capacités MLRS Capacité SRBM Groupe/Brigade AA de Corps Groupe/Brigade du Génie de Corps Groupe/Brigade des transmissions et d'EW de Corps Groupe/Brigade de soutien logistique de Corps Groupe médical de Corps Groupe de cavalerie/reconnaissance de Corps Etc. Et, spécial pour @Fusilier, le transfert de personnel à la Marine pour la création de Commandos amphibies à la néerlandaise ou l'anglaise. Faudrait que je fasse un graphe de mes idées un jour... Il y a des limites sur ce qu'on peut faire cependant (convention sur les sous-munitions) mais elles ne sont pas compliquées: Les sous-munitions sont bannies sauf Si elles pèsent individuellement plus de 4kg chacunes et Si elles sont au nombre maximal de 10 Donc, on a une limite haute là dessus et une limite basse sur l'explosif. Ceci dit, en sachant qu'on peut mettre une charge de 90kg dans une roquette M31, on doit pouvoir faire des trucs. Le prototype allemand (M32 SMArt) emportait 4 munitions cependant et ça, seul signifie qu'une volée d'un lanceur M270 embarquerait 48 projectiles, largement suffisant pour éradiquer un bataillon de char russe (et demi) et stopper net un régiment blindé russe. Et si ça a la même portée que la M31, ça tire à 70km... Quelqu'un connaît la masse des sous-munitions sur un obus BONUS?
  21. J'ai pris pas mal de retard pour répondre à ça mais j'avais pas vu ce post. Bref... C'est un concept intéressant mais pour un élément supposément faire de la reconnaissance et de la sécurité, il m'a l'air extrêmement lourd: pas loin de 41 chars par bataillons (je vais appeler les "escadrons" US des bataillons pour éviter la confusion), 123 par ACR. Combiné aux hélicoptères, ça fait penser que cet élément est fait pour l'exploitation immédiate des informations dans un contexte "assaut" plutôt que simplement collecte d'information/sécurité. Je m'inquiète aussi un peu de la logistique très variée de cette formation: un escadron d'hélicoptères, un paquet de véhicules chenillés très très lourd, etc. Ça doit pas être joyeux. Il aurait peut-être été plus simple d'attacher certains éléments depuis les autres éléments du corps dont l'artillerie et l'aviation. Le VII US Corps était par exemple doté, outre le 2nd ACR, de 3 brigades d'artillerie comportant 3 bataillons d'howitzer chacune ainsi que d'une brigade d'aviation (hélicoptères). Dans le cas de l'artillerie cependant, c'était peut-être nécessaire, le M109 ne disposant que d'une portée assez restreinte comparée aux 155 modernes (20km avec munition standard et 30 avec RAP contre ~40 avec base bleed et +60 avec RAP pour certains . D'un autre côté, la présence des compagnies MI et NBRC sont judicieuses à mon sens. On notera quelques autres choses: La compagnie MI comprenait un élément de support logistique, un élément de communications, un élément support opérationnel équipé HUMINT, CI et analyse, un peloton de surveillance équipé de radars et un peloton de guerre électronique capable d'interception et de brouillage et un élément EW en vol travaillant de concert avec les hélicoptères EH-60 du bataillon d'aviation. Pas de drone cependant. La compagnie du Génie a aussi une fonction de renseignement car elle analyse la qualité de l'infrastructure lors du passage de l'ACR, au profit du Corps. Pas de compagnie de transmissions? https://irp.fas.org/doddir/army/fm34-35/Ch2.htm Ceci dit, je pense que si les US devaient recréer un élément de reconnaissance et sécurité au niveau du Corps, il le mettraient probablement sur Stryker. Autre truc auquel ça me fait penser, la nouvelle Deep Strike Brigade Britannique. Elle se compose de 2 bataillons de reconnaissance Ajax 1 bataillon de reconnaissance légère Jackal 1 bataillon de reconnaissance légère Jackal (réserve) 1 bataillon RSTA 2 bataillons d'artillerie 155mm (assignés aux 12e et 20e Brigades Blindées) 2 bataillons d'artillerie MLRS 1 bataillon d'artillerie MLRS (réserve) 1 bataillon d'artillerie 105mm (réserve) 1 bataillon de maintenance REME Le raisonnement est probablement ici que les unités de reconnaissance vont bouger à une vitesse telle que les roquettes guidées sont le meilleur moyen de continuer à les supporter où qu'elles soient. On notera qu'un support AT pourrait être fourni par les MLRS si on avait développé des roquettes BONUS. Cependant, je pense que je séparerais les deux en une brigade de reconnaissance et une brigade d'artillerie. Maintenant, imaginons qu'on veuille rétablir un Corps au sein de l'armée française, avec 2 divisions française et la possibilité d'inclure une ou deux divisions étrangères (disons Ibériques) dans une structure intégrée pour des opérations Article 5 ou similaires. Il serait intéressant pour ce Corps de disposer d'atouts en propre pour appuyer ses divisions. Parmi ces atouts, on pourrait compter une artillerie à longue portée avec capacités STA supplémentaires, aviation légère, génie, logistique, etc. mais aussi un élément de reconnaissance. Celui-ci pourrait être aussi lourd qu'un ACR mais personnellement j'étudierais 2 autres pistes, une médiane et une légère, toutes deux sur le modèle des escadrons US (en mélangeant un peu de structure moderne dans le tas). Un peu de nomenclature d'abord. Je vais utiliser le vocable suivant: Groupe - Bataillon - Compagnie - Peloton pour discuter des types d'unités |||, ||, | et ···. Appliquez la nomenclature traditionnelle que vous préférez (que ce soit Régiment - Escadron - Troupe - Peloton ou Brigade - Régiment - Escadron - Peloton ou autre) à ça1. C'est pour éviter les confusions. Commençons par établir la structure de base. Comme l'équivalent ACR, le groupe est constitué de 3 Bn Cavalerie 1 Coy Génie 1 Coy Renseignement Militaire 1 Coy CBRN 1 Coy Anti-aérienne (missiles) 1 Bn Logistique On notera ici l'absence d'un bataillon d'hélicoptère, groupe de reconnaissance (RG) recevant des éléments de la Brigade d'Aviation Légère du Corps. Par ailleurs, la compagnie MI est désormais composée d'un peloton Analyse, un élément HUMINT, un élément SIGINT (formant ensemble le peloton de collecte d'information), un peloton EW et un peloton UAV. Aux US il s'agit de RQ-7 mais on peut probablement trouver autre chose qui satisfasse. Le bataillon logistique de son côté comprend les éléments de ravitaillement, de maintenance et médicaux. Le bataillon est constitué comme suit 1 Compagnie QG et Logistique (éléments transmissions et C2, maintenance, ravitaillement et médicaux) 3 Compagnies de reconnaissance 1 Compagnie de combat (correspondant à la compagnie de chars des escadrons de l'ACR) 1 Compagnie d'appui Peloton Sniper/Reconnaissance à pieds (Scout Sniper) Peloton AA (SPAAG) Peloton Munitions Rôdeuses (fournissant une capacité de reconnaissance et de frappe en avant du bataillon) Peloton Radar de Surveillance? Comparé à l'escadron ACR, le bataillon RG perd la batterie d'obusiers qui est remplacée par une combinaison de munitions rôdeuses et d'appui à plus longue portée en provenance du Corps. On voit aussi l'addition d'un peloton AA équipé de SPAAG éventuellement combinés à des missiles légers comme des MANPADS, une addition que je ferais à toutes les unités de contact au moins dans l'armée de terre en général (i.e. infanterie et cavalerie). Le peloton de Sniper/Scout pourrait déjà se trouver dans l'organisation ACR, je ne suis pas sûr. Dans tous les cas, ça me paraît être une bonne idée pour fournir une capacité encore plus légère et une capacité sniper qui sinon manque aux compagnies et au bataillon en général. Enfin, le peloton radar de surveillance est normalement localisé au sein de la compagnie de renseignement mais a disparu de celles-ci ces dernières années. Il s'agit cependant d'une capacité ISTAR potentiellement intéressante (attention à l'ELINT adverse cependant). J'hésite cependant entre la mettre au niveau du bataillon ou des compagnies de reconnaissance. Enfin, chaque compagnie de reconnaissance est composée comme dans le cas de l'ACR, de deux pelotons de reconnaissance, de deux pelotons de combat, d'une section de mortiers de 120mm, d'une équipe d'observateur d'artillerie, d'une équipe médicale (ambulance) et d'une équipe de ravitaillement. On y trouve aussi un spécialiste équipé d'un UAV type RQ-11 soit colocalisé avec les observateurs d'artillerie ou avec le commandant de compagnie. Les pelotons de reconnaissance suivent l'organisation américaine en "6×36". Selon cette organisation, le peloton est divisé en 3 sections plus ou moins identiques de 12 mais dont l'une est contient le CO et XO. Chaque section se divise alors en un élément monté et un élément à pied de 6 personnes chacun. Ça permet alors de créer 3 équipes de reconnaissance montée transportant une équipe de reconnaissance à pied chacune. Et c'est ici qu'on commence à différencier entre un scénario moyen et un scénario léger. Dans le cas moyen, le bataillon est équipé principalement de véhicules 8×8. Un exemple typique serait le couple Freccia-Centauro. Ainsi le peloton de reconnaissance est doté de 6 Freccia équipés de tourelles de 30mm, de missiles et éventuellement d'un mat télescopique (ce sera apparemment le cas des nouveaux Freccia EVO de reconnaissance) tandis que le peloton de combat est équipé de 4 Centauro 105 ou 120mm. La section de mortiers est dotée de 2 Freccia 2R2M. On peut imaginer une configuration alternative avec des Vextra ou VBCI équipés de tourelles 40CT+MMP et de tourelles 105/120mm. La section mortier peut être composée de 2 MEPAC ou de deux 8×8 équipés d'un mortier en tourelle comme l'AMOS ou le NEMO. On considère alors par compagnie, 9 105/120mm, 13-15 8×8 40CT reconnaissance/commandement/observation de tir (les Suédois et US mettent leurs équipes d'observateurs de QG dans les Bradley, M113 ou CV90 donc suivant d'à quel point on suit l'exemple, on peut obtenir jusqu'à 15 véhicules sans compter l'ambulance). L'effectif total de la compagnie s'élève alors à 130-140 personnes réparties comme suit (plus les trucs que j'oublie) 13 personnes dans le QG 72 dans les pelotons de reconnaissance 24 dans les pelotons de combat 4 dans l'équipe d'observation d'artillerie 4 dans l'élément de ravitaillement 4 dans l'équipe médicale 9 dans la section de mortiers 1 spécialiste UAV La compagnie de combat est elle dotée de 14 8×8 105/120mm additionnels (et probablement 2 8×8 PC et OA) ce qui monte le total à 41 105/120mm et un paquet de 8×8 divers et variés dont au moins 36 pour la reconnaissance. La structure du QG de la compagnie de combat est alors similaire à celle de la compagnie de reconnaissance à quelques détails près. Je chiffrerais le total à environ 60 personnes. Ainsi le total sans compagnie de commandement et logistique et sans compagnie d'appui est de 405 (supposant une compagnie de reco de 125 personnnes et une compagnie de combat de 60). Le peloton AA peut être chiffré à 16 personnes (4 véhicules avec 4 personnes), le peloton Scout Sniper US est à un peu moins de 30 personnes (et un GCP français serait aussi à 20-30 personnes). Difficile de chiffrer les deux autres mais ça donne un bataillon à probablement 600 personnes. La variante légère est probablement plus proche de ce que la France ferait. La reconnaissance est alors équipée de 9 VBAE portant 4 personnes chacun (3 sections de 3 VBAE). Les pelotons de combat de leur côté sont équipés d'EBRC et le Mortier est un MEPAC. Des Griffons ou Servals assurent alors les fonctions de la compagnie. Je crois que je prendrais un compromis où les pelotons des compagnies de reconnaissance seraient composés de VBAE et Jaguar avec un Vextra NEMO en mortier, et une compagnie de combat faite de Vextra 120mm canon. Le groupe de reconnaissance comprend alors 81 Jaguars et 42 Vextra 105mm. Autre question que l'on peut se poser: est-ce qu'on utilise cette structure de bataillon dans les brigades normales? 1 Personnellement, pour la cavalerie, je préfère Groupe - Aile - Escadron - Troupe (aile vient du latin Ala désignant une unité d'auxilia de cavalerie de ~500 hommes sous le principat) mais restons simples. L’appellation "Régiment" s'applique alors si le groupe constitue l'ensemble des éléments du régiment et n'en contient pas d'autres.
  22. Le SPEAR 3 n'est pas une munition rôdeuse. C'est un missile comme le SPIKE NLOS ou le SmartCruiser. Il est beaucoup plus rapide et beaucoup moins persistant. Tirer des missiles anti-aérien à longue portée voir anti-ballistique depuis un sous-marin n'a pas de sens. Il n'y a pas de radars ou de conduite de tir ou quoi que ce soit qui rendent ce tir possible.
  23. Le Martlet LMM développé par les Britanniques pourrait t'intéresser. À la base il s'agit d'un simple sol-sol/air-sol mais il semblerait avoir été développé pour être assez modulaire. Parmi les options, on pourrait supposément changer le guidage (entre laser beam-riding, laser semi-actif, GPS/INS ou "low cost terminal IR"), la charge (3kg de "Blast Frag/Shaped Charge", "Mini Tandem", "Low Collateral" ou "Enhanced Blast") et même la possibilité de passer d'un moteur single pulse à un moteur dual pulse. Les Royal Marines ont apparemment testé le missile contre une cible aérienne de type Meggit Banshee. C'est plutôt lent comme cible mais ils ont testé. On notera qu'en usage anti-air, le missile est comparativement lent aussi (Mach 1.5). Ceci dit, je ne sais pas si il faut vraiment essayer de chercher une polyvalence à tout prix. Les charges et vitesses recherchées sont généralement assez différentes...
  24. mehari

    Le F-35

    Pour l'instant, c'est toujours F-16 chez nous donc pas mon problème tant que notre flotte de F-35 n'approche pas la FOC à l'horizon 2030. Et si on part dans une perspective européenne, j'ai pas le temps de chercher les chiffres pour tous les types d'appareils dans chaque armée de l'UE.
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