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AIR-DEFENSE.NET

Akilius G.

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Tout ce qui a été posté par Akilius G.

  1. les vidéos disponibles ne sont toujours qu'une sélection des vidéos potentielles, tant le nombre de drones est important. Au final, on choisit ce que l'on montre. Parfois c'est évident (objectif important touché), parfois c'est pour occuper le terrain de l'information (on sait faire, notamment le drone filoguidé), parfois on fait des choses qu'on ne veut surtout pas montrer... Sur lostarmour les russes communiquent encore sur les frappes de lancet, mais il y a moins de vidéos ces derniers mois. Est-ce la raréfaction des cibles ou la baisse d'efficacité des lancets? La mission type du lancet semble être l'artillerie, des sites radars, des véhicules blindés à l'arrière du font.
  2. la guerre de haute intensité c'est quand on perd de tout en grande quantité, je ne sais plus qui a dit cela, mais c'est parlant... Donc les russes (et ukrainiens) ont des pertes élevées, je pense que tout le monde est d'accord. Il reste maintenant à estimer les pertes absolues et relatives, et comprendre les chiffres et leur implication. Sur ce point, les chiffres avancés ont un pouvoir important ... et potentiellement dangereux. Une méthode plutôt fiable peut aussi conduire à des interprétations trompeuses. La stratégie de l'Ukraine et par ricochet celle de l'Occident fut globalement de s'appuyer sur des ratios de pertes jugés catastrophiques pour les russes. Dans ce conflit, l'image est en effet omniprésente, mais je ne la trouve pas nécessairement plus parlante que l'image choisie d'un photographe de guerre. C'est notamment le cas des drones FPV. Quand on voit un groupe de blindés franchir des champs, comment apprécier le mouvement et sa finalité? Par ailleurs la guerre est une source importante d'attrition par le simple usage : notamment les canons...
  3. le débat sur les pertes réelles ou supposées de véhicules blindés mérite d'approfondir la question suivante : à quel moment un véhicule est détruit ? Ce conflit - ainsi que celui à Gaza - montre qu'un véhicule peut être mis hors de combat ou endommagé, mais dans de nombreux cas être remis en état. Il montre également que de vieux véhicules peuvent malgré tout être utiles avec quelques ajouts d'équipements modernes. Autrement dit, la réparation et l'amélioration de vieux véhicules constituent des enjeux majeurs à réfléchir sur la durée de vie des véhicules, et ce dès la phase de conception. Parmi les risques de mal estimer les pertes russes, on peut commencer par le manque de débat et de réflexion sur les modalités de gérer la casse pour nos troupes en cas de combats violents. Si les russes, les ukrainiens ou les israéliens ont de bonnes méthodes pour réparer les blindés, c'est notre intérêt de les comprendre. Pour caractériser les divers niveaux de mise hors combat : - blindage percé, les munitions explosent ou le choc disloque le véhicule : la destruction est claire lorsque la tourelle est détachée ou la structure du véhicules est déformée - blindage percé, le véhicule brule : l'incendie va détruire les instruments à l'intérieur, mais peut-on récupérer la structure ? je n'ai pas trop d'idée sur ce point... - blindage perçé, le véhicule est hors combat : là aussi, il y a de la casse, mais plus localisée. Peut-on véritablement "reboucher le trou" sans effet trop négatif sur la solidité de l'ensemble? Accessoirement quel niveau de fragilité est acceptable? - blindage non percé, véhicule immobilisé ou indisponible : la technique classique de la mine, mais le drone FPV peut aussi faire son office.... Les "solutions du pauvre" pour neutraliser un blindé sont devenus la norme : drone FPV en Ukraine ou roquette 105 mm du hamas, alors même qu'un nombre considérable de missile AT ont été fournis à l'Ukraine au début de la guerre... Ces "solutions du pauvre" ne permettent pas si facilement de détruire le blindé au sens définitif. Mais cela laisse-t-il de l'avenir au MBT avec un obus flêche ? Très probablement, mais dans des contextes spécifiques.
  4. Le "plus jamais" c'est une logique louable sur le papier ... mais qui n'engage pas grand monde à rendre ce "plus jamais" possible et acceptable. Entre le "plus jamais" et le "pour toujours" la frontière est ténue. on a bien connu la der des der en France...
  5. je n'ai pas d'idée claire sur le ratio de perte relative ukrainiens / russes, si ce n'est que le ratio doit être variable suivant les périodes de la guerre, les lieux et actions , les unités concernées, etc. On raisonne ici en totalité sur la durée de la guerre, mais la dynamique et la tendance ont des effets non négligeables. D'ailleurs la définition des pertes en "tués, blessés graves, prisonniers, disparus" bien que consensuelle comporte plusieurs limites : il s'agit d'un "flux sortant", qui n'intègre pas les désertions, ni les effets sur le stock de mobilisable et les blessés légers peuvent aussi désorganiser une unité. Les drones FPV ont une précision terminale remarquable, mais il y a peut être le risque de surinterpréter les vidéos les plus réussies. une bonne partie des drones doivent être perdus sans effet, sinon il n'y aurait plus d'armée ennemie vu les productions annoncées.... Pour ma part, je m'interroge sur l'utilisation de l'artillerie. Sur les vidéos récentes du front de Koursk, je n'ai pas l'impression de voir les champs parsemés d'impacts sur des Km à la ronde et les forêts réduites à l'état de troncs calcinés. Je me demande par conséquent si les deux camps ne manquent pas d'obus (y compris les russes) ou s'ils n'ont pas juger préférable de limiter l'usage de l'artillerie.
  6. Tatarigami est effectivement quelqu'un de sérieux, d'intelligent qui ne cherche pas à vendre du rêve et ne se perd pas dans des détails. Son positionnement "critique utile" est adapté à la situation, mais je perçois une forme de loyauté qui l'empêche de hiérarchiser ses constats et ses analyses de la manière la plus naturelle possible. En pratique, on ne peut pas aisément critiquer à la fois un management militaire soviétique et un pouvoir politique qui n'a pas pleinement fait le deuil du management soviétique (probablement sans même s'en apercevoir) sans générer des conflits et des incompréhensions internes. Par conséquent le problème n°1 (le manque d'infanterie) est en grande partie la résultante de questions organisationnelles, politiques et doctrinales que l'on trouve abordées au N° suivants. La communication externe et interne du pays sur la guerre est un problème qui pouvait déjà être détaillé depuis un an et elle ne relève pas de la responsabilité des généraux soviétiques. Je veux bien croire que la défaillance organisationnelle de l'armée fasse ou puisse faire des ravages, mais ce n'est qu'un des aspects du problème ukrainien. Il est préférable de ne pas juger trop fortement la communication d'un pays par le prisme de ses coutumes nationales, néanmoins beaucoup de sujets sont relativement évidents depuis un an : la non relève des soldats, la faible crédibilité de l'Etat dans le soutien des familles des morts et des blessés, l'absence de démarche pour faire revenir les réfugiés en Europe, un discours yakafaucon du genre le "jusqu'à la mer" de 2023 ou "chut on un plan" de la même époque, un discours international sur le thème "les russes sont des méchants" (ce qui n'est pas totalement faux mais ne fait que cliver les convictions des soutiens étrangers sans rassembler dans la durée)...
  7. je ne pense pas que la progression territoriale russe récente soit un facteur décisif dans cette guerre, il reste néanmoins le poids de la progression russe initiale qui ampute quand même le pays d'un morceau non négligeable... La progression territoriale devient un facteur majeur dans certaines situations : par exemple, lorsque des zones majeures sur un plan économique et humain sont occupées ou menacées et que l'assaillant à la capacité de les tenir dans la durée (i.e. gérer la population). Kharkiv et Kiev ne sont pas menacés et ne semblent pas devoir l'être en 2025. Les ukrainiens peuvent néanmoins craquer pour diverses raisons venant se conjuguer : fatigue générale, affaiblissement matériel de l'armée, etc... La progression territoriale russe est en revanche un facteur de fragilité pour l'Ukraine dans le sens ou demain semble moins favorable qu'aujourd'hui.
  8. Former les soldats ukrainiens sur le territoire ukrainien présente donc des intérêts pratiques non pour empêcher les désertions, mais le départ à l'étranger. Ce qui me conduit à deux remarques : - les désertions en France au sein de la brigade Anne de Kiev doivent être relativisées, car on était loin des 10 % de mémoire... - le coût politique d'envoyer des soldats européens en Ukraine pour des formations n'est pas à la hauteur du gain de désertion que l'on peut minimiser par divers moyen. Autant, je trouve naturel que l'UE ne soit pas préposée à jouer les supplétifs policiers de l'Ukraine pour la population qui fuie le pays, autant je trouve anormal que l'on ne poursuive pas les déserteurs ukrainiens en formation au sein de l'UE. Ils sont militaires, identifiés comme tels, volontaires, avec des accords entre Etats, aux frais du contribuable européen, il n'y a pas de débats : RETOUR MAISON et sous les caméras. C'est une mauvaise habitude prise de laisser des militaires étrangers se balader dans la nature chez nous. Cette situation manifeste un choc de valeurs entre une Europe libérale bourgeoise et une Ukraine qui se cherche, mais qui n'est pas et ne rentrera pas dans ce moule libéral bourgeois.
  9. la taille future de l'armée ukrainienne ne dépend nullement de l'Ukraine, mais des ressources que l'Europe entend fournir à celle-ci après la paix. L'Ukraine sera un Etat dépeuplé, approchant le désastre démographique, ayant connu des destructions massives et s'appuyant sur des structures d'Etat dysfonctionnelles et connaissant une probable faillite. Nul ne sait lorsque les frontières se réouvriront après guerre, si la population ukrainienne reviendra d'Europe ou au contraire si les départs s'amplifieront, les hommes pouvant quitter le pays. L'Ukraine ne sera pas dans une situation où post guerre elle pourra s'équiper par ses propres moyens de F16, Leo2, etc, etc.... L'Europe trouverait-elle raisonnable de fournir des ressources militaires à l'Ukraine? Si Poutine pense que oui, les russes peuvent pousser la guerre encore jusqu'à briser la volonté ukrainienne. Si l'Europe pense que oui, c'est la possibilité que l'Ukraine s'estime devoir maintenir un Etat dysfonctionnel, reposant sur une armée pléthorique, qui viendra inévitablement faire rentrer le loup militariste dans l'Europe libérale. Ce n'est pas beaucoup forcer le trait de considérer que financer l'armée ukrainienne, c'est dé-financer la défense européenne au risque de créer un futur ennemi de l'intérieur, bien plus nocif qu'une Hongrie conservatrice et démagogique
  10. cette analyse sur les coûts de passage ne me satisfait pas vraiment, et ce d'autant plus que Trump semble vouloir initier une période de hausse générale des droits de douanes et donc des coûts. Bien sur tout est une question de comparaison relative, mais si on se positionne sur la tech, le cout de transport maritime n'est pas déterminant. l'image peut être différente si on raisonne en sécurité et non en coûts, autrement dit sur la capacité de pouvoir d'aller d'un point du globe vers un autre sans analyse de coût, lequel devient un ajustement lié à la contrainte. Mais même ainsi, ceci implique une situation ou globalement le droit de la mer ne s'applique plus. Donc on est sur des scenarii assez spécifiques...
  11. je trouve cet article de thewarzone très connoté guerre froide avec l'URSS. Puisque l'actualité est la compétition avec la Chine, en quoi le Groenland est-il stratégique? Taiwan, les Philippinnes ok, mais le Groenland?
  12. Je dirai plutôt impérialiste que belliciste, dans le sens où malgré de nombreuses guerres passées le pays ne valorise pas spécialement le fait militaire et les résultats sociaux qui en découlent. J'ai tendance à envisager plusieurs phases dans le développement du pays : - les origines, avec la question du génocide des indiens, ce qui s'est fait par divers moyens, notamment la volonté de colons de "prendre et sécuriser" un bout de terre. Je continuerai cette période jusqu'au moment où le pays fixe ses frontières avec le Mexique ; - une période où le pays est arrivé à une forme de conscience de lui-même et devient impérialiste par des mécanismes non questionnés, mais pas aussi naturels qu'il n'y parait ; - la période actuelle est une période de questionnement tant interne qu'externe de cette période impérialiste, dont la conséquence fut que le pays est devenu le "héros" du monde occidental et qu'il a mis en oeuvre des mécanismes d'ouverture économiques au niveau mondial. Ces deux sujets ont d'une certaine manière été développés par opportunisme, sans conscience claire des mécanismes sous-jacents et des conséquences inévitables. La guerre me semble une option inévitable pour les Etats-Unis, non pas parce que le pays la cherche, mais parce qu'il a mis en branle des mécanismes qu'il n'est pas capable de dompter, ni même de penser. - d'autres phases viendront ultérieurement, sans aucun doute...
  13. Sur le fond, les Etats-Unis ne sont pas bellicistes, je suis relativement d'accord. L'exemple de l'expédition de Perry au Japon est quand même à double lecture. Les navires noirs de Perry ont très fortement marqué l'imaginaire japonais, bien au delà de l'incidence concrète sur le pays. On ne compte pas le nombre d'animés japonais qui évoquent l'inquiétude générée par cette intrusion étrangère. D'une certaine manière, c'est le signe que la population japonaise ressentait la nécessité d'une ouverture sur le monde pour laquelle elle n'était pas prête collectivement. La politique japonaise de la première moitié du 20ème siècle aurait-elle été moins agressive sans l'intervention de ces navires noirs? La recherche d'une revanche sur un occident barbare aurait-elle été moindre? Difficile à dire.
  14. peut-être est-ce lié à la relation Chine-Russie? La Chine se considère comme le parrain naturel de la Corée du Nord et la Russie des républiques d'Asie centrale. La Chine pousse ses pions en Asie centrale, alors la Russie lui rend aimablement la pareille. Tout en niant vigoureusement le faire, car cela risquerait d'être perçu comme un affront. Les petits coups en douce, ça passe, mais pas question de faire subir un affront à la Chine. Dans cette hypothèse, ceux qui évoquent lourdement la présence de soldats nord-coréens peuvent indirectement rendre service à la Russie, en manifestant sa "neutralité" à l'égard de la Chine...
  15. un signal effectivement, mais comment l'interpréter? Il y a plusieurs lectures possibles : un ultranationaliste qui se normalise et assume l'importance de facteurs civils et économiques? Une normalisation d'apparence histoire de limiter la casse à titre personnel si la Russie l'emporte ? Des jeux plus complexes de pouvoir à Kiev (faire porter à Zelenski le chapeau pour la durée des combats)? La volonté de mouvements ultranationalistes de peser dans la période d'après guerre? Si la Russie l'emporte, la "dénazification" prônée par Moscou devrait logiquement conduire des personnes comme Andriy Biletsky en exil ou au cachot en Sibérie, si ce n'est pire. Azov est trop marquée symboliquement pour éviter une purge. Je ne crois pas trop que la normalisation puisse marcher aux yeux de Moscou. Pour sauver ses miches la direction d'Azov doit éviter que l'Ukraine se rende sans condition (ou presque) et que l'Ukraine ne la sacrifie comme monnaie d'échange avec la Russie.
  16. https://youtu.be/sCdhlww0OSA Xavier Tytelman - l'homme qui à la guerre heureuse - sur LCI. Tout se passe pour le mieux en Ukraine... C'est rassurant ... sur LCI
  17. https://kyivindependent.com/internally-displaced-ukrainians-struggle-to-survive-takes-some-back-to-russian-occupation/ les problèmes de logement se font sentir en Ukraine pour les déplacés de l'intérieur. Certains ukrainiens préfèreraient rentrer en zone occupée par les russes afin d'avoir un toit abordable. Il est possible que le manque d'électricité soit un soucis mais ce n'est pas évoqué. Globalement, la gestion des déplacés semble avoir été particulièrement mauvaises depuis le début. La proportion de déplacés en dehors et en dedans de l'Ukraine est d'environ 2 v 1 et les russes n'ont pas pris de grosses agglomérations (en dehors de Mariupol il me semble). L'Etat pouvait par conséquent réquisitionner de nombreux logements vacants, apparemment cela n'est pas fait
  18. https://www.twz.com/air/china-stuns-with-heavy-stealth-tactical-jets-sudden-appearance thewarzone sort pas mal d'articles sur les avions chinois en ce moment, dont le J-36. Au delà des défis techniques et technologiques, les chinois développent des avions pour le Pacifique (distance et endurance sont des facteurs majeurs). Les américains semblent réduits à vouloir produire des ravitailleurs furtifs pour compenser la faible allonge naturelle de leur aviation "normale" (les B21 c'est bien, mais le nombre d'avions compte aussi).
  19. https://www.twz.com/news-features/u-s-reportedly-setting-up-new-base-in-northern-syria article de warzone sur une potentielle nouvelle base US en Syrie. Difficile de démêler les actions concrètes, de proclamations à destination de la région et de jeux à triples bandes en politique intérieure US. L'administration Biden semble renforcer la présence américaine en Syrie, alors qu'il est craint que Trump la diminue, voire l'annule....
  20. Akilius G.

    Salut la compagnie !

    bonne année sur ce forum ... et en dehors bien sur!
  21. Effectivement, un béret vert médaillé 5 fois et incapable de faire un feu d'artifices digne de ce nom, c'est un peu surprenant. "Livelsberger served in the Green Berets, highly trained special forces who work to counter terrorism abroad and train partners. He had served in the Army since 2006, rising through the ranks with a long career of overseas assignments, deploying twice to Afghanistan and serving in Ukraine, Tajikistan, Georgia and Congo, the Army said. He was awarded a total of five Bronze Stars, including one with a valor device for courage under fire, a combat infantry badge and an Army Commendation Medal with valor." Apparemment, le suicide est confirmé.
  22. l'article est assez terrifiant... Je pense que c'est un chaos isolé et que le trait a peut être été un peu forcé, sinon il n'y aurait plus trop d'armée ukrainienne. L'article évoque 1700 désertions pour la brigade... j'ai l'impression que dans l'armée ukrainienne, il y a des composantes ou des niveaux résilients et robustes, mais d'autres dysfonctionnels au possible. Sur les défaillances évoquées par Butusov certaines sont inexcusables y compris dans le contexte d'un mauvais alignement des astres. Du genre des véhicules blindés sans grille, car ce n'est pas la grille qui est coûteuse et techniquement complexe...Et ce n'est pas la première fois que j'entends parler de défaillance des munitions de mortiers de 120 mm.
  23. Je pense que tout le monde est d'accord pour se débarrasser de Daesh (y compris JLM...). Lecornu a précisé que ces frappes interviennent dans la cadre de l'opération "Operation Inherent Resolve" visant à se débarrasser de Daesh en Syrie et en Irak. En Syrie, l'opération pose un problème de souveraineté. Elle n'a pas reçu de carton d'invitation. On comprend pourquoi mais ce n'est pas une situation souhaitable, car les conditions qui permettent cette absence d'invitation sont les mêmes que celles qui permettent à Daesh de se maintenir. La résilience de Daesh en Syrie tient grandement aux luttes internes et aux interférences externes. Je n'ai guère de doute qu'un Etat syrien solide et consensuel se débarrasserait au plus vite de Daesh ou en tout cas ferait d'énormes efforts en ce sens. Il resterait des cellules clandestines probablement, mais plus d'assises territoriales. Donc, c'est bien de faire son quota de frappes sur Daesh histoire de dire qu'on est dans la partie, mais cela n'est pas une stratégie durable. D'un autre côté, il est sans doute trop tôt pour dissoudre l'opération "Operation Inherent Resolve". Le plus utile à mon sens est de chercher à impliquer le nouveau pouvoir de Damas dans cette lutte contre Daesh quitte à restreindre les interventions extérieures ou les enrober d'un vernis d'approbation par Damas. La communication autour de ces frappes est peu claire, elle soulève la question de savoir s'il est passé quelque chose en Syrie ces dernières semaines. C'est relativement normal que des politiques s'en mêlent, même si la méthode est un peu ... trumpienne.
  24. frappes israéliennes au Yemen https://www.haaretz.com/news/middle-east/2024-12-26/ty-article/.premium/israeli-army-confirms-it-struck-power-plants-port-and-sanaa-airport-in-yemen/00000194-0382-d453-a3fd-a3af77b70000 des infrastructures comme l'aéroport de Sanaa, des installations électriques et portuaires... sur le fil de Times of israel IDF Chief of Staff Lt. Gen. Herzi Halevi says the airstrikes in Yemen earlier today prove the military’s ability to strike “any threat.” S'il faut bien reconnaitre que les Houthis cherchent les problèmes, la réponse israélienne est une fois de plus centrée sur les infrastructures civiles. Le "any threat" de Halevi c'est globalement du civil. L'armée israélienne s'est acquise une solide réputation en matière.
  25. Je veux bien croire que Trump s'autorise d'être en roue libre 50 % de son temps, mais par prudence méthodologique je ne le prendrai pas pour un idiot, ni incapable de mener un projet sur le long terme, ni ne le croirait qu'entouré de personnes sans projet. Si c'est une lubie le temps d'un tweet, cela n'aura pas d'effet, si c'est lié à quelque chose de plus substantiel c'est mieux de le comprendre en amont. C'est pour cela que je cherchais une cohérence entre ces messages surprenant. A ce sujet, tu as effectivement raison : avec les nouveaux passages maritimes (Canada et Groenland) et le canal de panama, il y a bien une thématique transport maritime internationale! En revanche, je ne pense pas que le Canada soit incapable de garantir le passage du nord. Ou plus exactement, personne n'empêchera le Canada d'interdire le passage du nord si le pays le souhaite. Je ne suis pas convaincu que l'US Navy fasse tellement mieux en ce domaine, car si un pays tiers (Chine ou Russie?) vient mettre le bazar dans cette zone, c'est qu'il y a du lourd dans les autres zones... Les passages du nord auront pour garants un nombre limité de pays : Etats-Unis, Canada, Scandinavie et Russie. Je ne suis pas convaincu par la rationalité économique de ces passages à moins qu'une base industrielle substantielle ne s'installe vers le cercle polaire nord. Cette rationalité s'appuie plus comme évitement de blocages ou freins sur d'autres routes. Les pays scandinaves peuvent avoir intérêt à développer une vision commune sur ce sujet.
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