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AIR-DEFENSE.NET

Titus K

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Tout ce qui a été posté par Titus K

  1. Les prets via l'UE SAFE "Security Action for Europe" La Pologne touche le gros lot La France s'en tire pas mal, autant que la Roumanie et la Hongrie.
  2. L’Europe propose une ligne de crédit de 16 Md€ pour soutenir l’effort de défense français --> https://www.forcesoperations.com/leurope-propose-une-ligne-de-credit-de-16-mde-pour-soutenir-leffort-de-defense-francais/ Les commissaires européens ont rendu leur verdict : la France pourra recevoir plus de 16 Md€ sous forme de prêt dans le cadre du programme « Security Action for Europe » (SAFE). Un emprunt aux conditions avantageuses et destiné à soutenir l’accélération consentie par les armées européennes dans plusieurs domaines capacitaires prioritaires. Pour le reste de l'UE :
  3. Super nouvelle, voila un programme européen qui fonctionne bien ! À l'heure actuelle, les 7 pays participants sont : la Finlande, la Lettonie, la Suède, l'Allemagne, le Danemark, la Norvège et le Royaume-Uni. Ca reste assez peu de véhicules pour l'instant (~1000 en tout) mais le programme semble fédérateur.
  4. Des SAMP/T NG ne feraient pas de mal pour protéger leur ciel ...
  5. ASML rentre au capital de MitralAI. L'entreprise française Mistral, spécialisée dans l'intelligence artificielle, annonce être valorisée à près de 12 milliards d'euros https://www.franceinfo.fr/internet/intelligence-artificielle/l-entreprise-francaise-mistral-specialisee-dans-l-intelligence-artificielle-annonce-etre-valorisee-a-pres-de-12-milliards-d-euros_7481935.html Sa dernière levée de fonds a été conclue par l'entrée au capital du géant néerlandais ASML, qui fabrique des machines de pointe pour les semi-conducteurs. Mistral a le vent en poupe. La jeune pousse française dit avoir réalisé une nouvelle levée de fonds pour un montant de 1,7 milliard d'euros dans un communiqué(Nouvelle fenêtre)publié mardi 9 septembre. Cela lui permet de porter sa valorisation à 11,7 milliards d'euros (13,7 milliards de dollars), confortant son statut de champion européen de l'intelligence artificielle. Le nouveau partenariat a été noué avec le géant néerlandais des technologies ASML, un fabricant de machines de pointe pour le secteur des semi-conducteurs. L'entrée de cet important actionnaire permet à Mistral de devenir la première "décacorne" française, relèvent Les Echos(Nouvelle fenêtre), un terme qui désigne les start-ups dont la valorisation atteint entre 10 et 50 milliards de dollars. L'alliance entre les deux entreprises "a pour objectif de générer une forte plus-value pour les clients d'ASML grâce à des produits et solutions innovants dopés à l'IA et offrira des pistes de recherche commune", a commenté le patron d'ASML, Christophe Fouquet, cité dans le communiqué. Avec désormais 15% du capital, selon Le Figaro(Nouvelle fenêtre), le groupe néerlandais devient le premier actionnaire de la start-up après chacun des fondateurs, qui contrôlent encore très majoritairement la société. Encore modeste face aux rivaux américains L'entreprise Mistral a été lancée en juin 2023 par Arthur Mensch, polytechnicien et normalien, avec deux autres Français anciens chercheurs chez Meta, Guillaume Lample et Timothée Lacroix. Elle a notamment conçu le chatbot Le Chat, concurrent de ChatGPT d'OpenAI. L'entreprise fournit aussi des grands modèles de langages portés sur la génération de texte et des modèles spécialisés capables de traiter des images, transcrire de l'audio ou générer du code. Si Mistral est la start-up d'IA à la plus haute valorisation en Europe, ses capacités financières restent modestes face à ses concurrents américains. La start-up américaine Anthropic, dont le modèle Claude est l'un des principaux rivaux du ChatGPT, revendique une valorisation de 183 milliards de dollars. Le leader OpenAI serait lui en pourparlers pour permettre à ses employés d'encaisser leurs actions, ce qui valoriserait l'entreprise à environ 500 milliards de dollars, selon plusieurs médias américains. Dans cette grande compétition internationale, Mistral n'est pas encore gagnant.
  6. Nouvelle voilure pour le TP15 , et son fuselage ressemble finalement beaucoup au SCALP. @LetMePickThat toi qui voulait voir une formule finale Le RJ10 n'est pas encore représentatif du design final par contre. MBDA met en avant la « maturité » de sa conception en dévoilant la forme du missile de croisière furtif destiné au programme FC/ASW https://www.flightglobal.com/defence/mbda-highlights-design-maturity-as-it-reveals-shape-of-stealthy-cruise-missile-for-fc/asw-programme/164423.article?utm_source=rss&utm_medium=Sendible&utm_campaign=RSS Le fabricant d'armes multinational MBDA a dévoilé la forme définitive du missile de croisière furtif qu'il développe dans le cadre du programme Future Cruise/Anti-Ship Weapon (FC/ASW), initialement destiné à la France et au Royaume-Uni, puis à l'Italie. Auparavant, MBDA n'avait montré que des rendus numériques de la munition, mais « maintenant que le programme est suffisamment abouti, nous sommes en mesure de montrer le produit réel », a déclaré un responsable du développement commercial aux journalistes avant le salon DSEI. FC_ASW - DSEI 2025 - ©MBDA (EMBARGO jusqu'au 9 septembre 2025) Le missile de croisière furtif (ci-dessous) fait partie d'une paire d'armes développées dans le cadre du programme FC/ASW. Composé en réalité de deux armes distinctes, le programme FC/ASW travaille à la fois sur un missile de croisière supersonique de précision et sur un missile furtif à vitesse réduite. Selon MBDA, les deux systèmes sont « complémentaires » et « adaptables, afin de pouvoir faire face aux menaces futures », tout en étant « interopérables et coopératifs ». « Nous pensons que cette paire de missiles complémentaires nous apportera la résilience nécessaire pour faire face aux menaces et à leur évolution future », explique le dirigeant. Bien qu'il n'y ait que peu de points communs entre les deux armes au niveau des sous-systèmes, « la principale raison pour laquelle nous continuons à parler d'un « programme unique, deux missiles » est que nous souhaitons les concevoir comme une paire de missiles complémentaires », explique le responsable. « Notre vision pour l'avenir est que vous aurez besoin des deux types de missiles pour obtenir les effets que vous souhaitez. » Les deux missiles pourront être lancés à partir de navires ou d'avions, avec une « feuille de route » vers une capacité de lancement au sol si les clients le demandent. MBDA rassemble « les meilleures compétences » des trois nations participant au programme, précise le dirigeant. La France et le Royaume-Uni se sont engagés dans la phase de développement du programme au début de l'année dans le cadre de leur déclaration Lancaster House 2.0, tandis que « les démarches visant à accueillir l'Italie dans le programme avancent à grands pas ». MBDA refuse de préciser le calendrier de développement du FC/ASW, mais indique qu'il « travaille selon les délais fixés par ses clients ». La France et le Royaume-Uni ont pour ambition de mettre en service les deux missiles vers le début des années 2030 afin de remplacer leurs munitions MBDA SCALP-EG/Storm Shadow, Exocet et Boeing AGM-84 Harpoon existantes.
  7. Le seul gros désavantage par rapport a un missile dans un pod c'est qu'on perd la liaison de donnée avec fibre optique. On ne peut plus changer de cible ou annuler un tir en cas de risque de dommages collatéraux. Par contre je me demande si on pourra tirer sur une cible designée par un drone ?
  8. Titus K

    L'artillerie de demain

    Apparement c'est une version "heavy" du oneway effector type Shahed dévoilé au Bourget.
  9. De grandes nouvelles de DSEI alors que UK BAE Systems Falconworks et Skunk Works de Lockheed Martin annoncent une collaboration pour développer une famille CCA/drone polyvalente et modulaire. Pourront être lancés depuis les air, la surface ou larguée à l'arrière d'une rampe d'avion de transport. Premier rôle - EW
  10. Titus K

    [British Army]

    Nouveau IFV basé sur l'AJAX L'IFV de la famille AJAX s'appuie sur la coque AJAX, légèrement allongé d'environ 30cm à partir de l'ARES de base Chenilles souples composite 40 mm CTA 1 ? JAVELIN (pas d'Akeron...) MIOS avec intercepteurs IRON FIST 3 + 8 pax Plus d'info sur la tourelle -->
  11. Ce qui est encore plus curieux, c’est que NG propose une gamme de drones de surface embarqués sur frégates. C’est typiquement le genre d’option qui plaide pour une frégate plus grande, avec des zones modulaires. On a vu dans la dernière vidéo de Naval News que le Seaquest-S est aujourd’hui proposé à l’export avec les FDI… Le problème, c’est que cela occupe la place d’un RHIB. D’ailleurs, c’est le même problème sur les FREMM Une flex zone d’environ 9 m permettrait d’embarquer des drones sans avoir à réduire le nombre de RHIB embarqués. Avec 2 RHIB + 2 Seaquest sur une FDI de 130 m, ça commence à être sérieux. Par contre pour les danois qui semblent vouloir beaucoup de VLS, pas sur que la Jumboïsation permette d'augmenter leur nombre.
  12. En tout cas a DSEI 2025 si MBDA montre toujours un CAMM / CAMM-ER Quad-Pack et un CAMM-MR Twin-Pack dans les lanceurs Sylver, c'est que ca doit être possible... Edit : C'est des Mk41
  13. Titus K

    L'artillerie de demain

    Nouveau missile de croisière low cost MBA à DSEI --> https://defence-industry.eu/mbda-in-talks-to-demonstrate-crossbow-a-new-low-cost-long-range-cruise-missile-concept/ « Nous parlons à un certain nombre de clients en ce moment », a déclaré le responsable. Également appelé One Way Effector (Heavy), le missile est conçu pour fournir une charge utile allant jusqu'à 300 kg (660 lb) à une portée supérieure à 800 km (497 mi.). Pesant environ 750 kg et mesurant 5,3 m de long, avec un diamètre de 350 mm et une envergure de 3 m, le système à turboréacteur s'intègre dans un conteneur ISO de 20 pieds. Il est destiné à voler à des vitesses subsoniques élevées pour frapper des cibles fixes et de grande valeur telles que les nœuds logistiques profondément derrière les lignes ennemies. Pour réduire les coûts, MBDA s'est appuyé sur des composants commerciaux et militaires prêts à l'emploi, en s'associant au producteur tchèque de turboréacteurs PBS Group, au fabricant de drones Modini et au spécialiste des onges Nammo. L'approche vise à contenir les coûts et à permettre une mise à l'échelle rapide de la production.
  14. Un nouveau venu dans la famille Akeron --> https://www.forcesoperations.com/un-nouveau-venu-dans-la-famille-akeron/ Compatible avec tout les canons 120mm âme lisse Masse autour de 20 à 25 kg. Système EO/IR passif pour le suivi d’objectif. Capacité « top attack » exploitera ce qui reste un point faible des véhicules blindés : leur toit. Ni poudre, ni déclenchement « classique » donc, mais une propulsion assurée par un moteur de roquette qui permettra à la munition d’atteindre le bas du spectre supersonique. « ce missile ne doit pas seulement neutraliser les chars mais toute plateforme ennemie présentant une menace significative pour les forces amies ». La portée théorique maximale ~5km, soit la ligne de vue d'un char moderne Entrée en service « d’ici quelques années » Premier tir de démonstration pourrait être réalisé dès l’an prochain.
  15. Titus K

    Armée belge

    C'est ce qu'on impose à 60% des militaires belges pourtant avec notre offre "francophone ou rien"
  16. Titus K

    Marine indienne

    Roadmap vers 2040 de la marine indienne -->https://www.navalnews.com/naval-news/2025/09/india-unveils-15-year-technology-and-capability-roadmap-for-navy/
  17. Titus K

    Eurofighter

    Leonardo tente le coup aux philippines avec une offre de 32 Eurofighter
  18. Titus K

    Le successeur du CdG

    Extrait sur le PANG --> https://www.meretmarine.com/fr/defense/entretien-avec-l-amiral-nicolas-vaujour-chef-d-etat-major-de-la-marine-nationale En effet, ce qu’on mettra sur un porte-avions en 2040 sera totalement différent de ce qu’il y a aujourd’hui à bord. Évidemment, pour nous, cela commencera par du Rafale mais, pour pénétrer des défenses adverses, un drone de combat sera utile. Pour aller plus loin, un drone ravitailleur comme les Américains ont développé ce sera aussi utile et je trouve d’ailleurs ce concept très intéressant car cela permet de faire remplir une mission basique à un engin non-piloté. De la même manière, plutôt que de dépenser un avion autour du porte-avions pour surveiller et bien un drone catapulté remplira cette mission. Et d’autres drones, plus petits, auront une fonction de protection. L’objet porte-avions est donc une plateforme qui vient projeter de la puissance aérienne, avec des objets qui seront différents demain de ce que l’on connait aujourd’hui. Le PA-NG sera donc adaptable et en réalité très innovant. Il faut d’ailleurs noter que ces questions de drones embarqués impliquent des steps technologiques importants, comme l’appontage automatique sur lequel nous travaillons déjà avec Dassault Aviation et Naval Group pour le standard F5 du Rafale, de manière à anticiper l’arrivée des drones de combat. Il est intéressant aussi de remarquer qu’on a tout fait pour avoir des avions multi-rôles, comme le Rafale, et qu’avec les drones revient à du mono-mission. Chaque drone a des capacités spécifiques selon sa mission, ce qui n’est pas sans complexifier l’équation puisqu’on aura finalement plusieurs flottes à bord du futur porte-avions. Sur le Charles de Gaulle on a du Rafale, du Hawkeye et de l’hélicoptère. Sur le PA-NG on aura du Rafale, du Hawkeye, de l’hélicoptère, du drone de combat, du drone de surveillance, du drone d’attaque… Ce n’est pas simple mais on y croit ». Sur la question de l’achat de catapultes et brins d’arrêt américains et de la formation des pilotes de l’aéronautique navale aux États-Unis Comme pour le Charles de Gaulle, le futur porte-avions français sera équipé de catapultes et brins d’arrêt fournis par les États-Unis. Développés par General Atomics, ces systèmes EMALS et AAG de nouvelle génération, identiques à ceux équipant les porte-avions de la classe Ford, emploieront la technologie électromagnétique, adaptée à la mise en œuvre d’appareils plus lourds et de drones aériens. Malgré les soubresauts de l’administration Trump, le ministère des Armées et la Marine nationale se montrent confiants sur le sujet. Quant à la formation des pilotes français de Rafale Marine et d’E-2C Hawkeye, qui est en partie conduite aux États-Unis depuis la fin des années 90, elle est encore moins considérée comme un problème en cas de brouille éventuelle avec Washington. AMIRAL VAUJOUR : « Il y a de fait des endroits où on accepte de faire confiance à un certain nombre de pays et on partage un certain nombre de choses de façon à éviter de tout développer par soi-même. Pour ce qui concerne directement la marine, les Américains sont un grand partenaire et restent un grand partenaire. On travaille de manière normale avec eux sur tous les océans du monde aujourd’hui et même en très grande confiance sur certains domaines pour une plus grande efficacité opérationnelle. Il est vrai que, sur les systèmes de catapultes et de brins d’arrêt du porte-avions, ce sont des technologies américaines, qu’il s’agisse du Charles de Gaulle ou de son successeur. Mais la réalité, c’est que c’est nous qui faisons la maintenance de ces systèmes. Dans les contrats que l’on passe avec les Américains, on demande le transfert de la capacité de maintenance à l’industriel français de manière à éviter une trop grande dépendance. C’est ainsi que sont construits aujourd’hui les contrats avec les Américains. Un autre exemple, l’E-2C Hawkeye, qui est un avion américain embarqué sur le Charles de Gaulle, est entretenu à 100% en France par des industriels français. La seule dépendance réside dans quelques pièces un peu critiques si jamais on ne les a pas dans le stock et qu’il faut en demander aux Américains. Objectivement, de ce point de vue-là, ça fait quelques années maintenant qu’on opère le Charles de Gaulle, même en période crise, on n’a jamais eu de problème avec les Américains. Ce sera la même chose pour le futur porte-avions, que ce soit pour les catapultes, les brins d’arrêt et l’E-2D Advanced Hawkeye. Ces contrats permettent d’élargir aux industriels français les capacités de maintenance de façon à ce que l’on conserve notre autonomie souveraine. Quant aux pilotes, on est capable de les former en France, ce n’est pas le sujet. C’était moins cher aux États-Unis, voilà tout. On préfère les former pour partie aux États-Unis. C’est plus simple car notre flux de formation de pilotes de l’aéronavale est relativement faible, on en fait pas beaucoup tous les ans et donc créer une école rien que pour ça, c’est cher. Bénéficier d’une école à l’étranger, c’est beaucoup plus efficace. Par ailleurs, cela garantit que tous les pilotes de l’aéronavale parlent anglais à la fin, ce qui n’est pas un mal non plus. Tant qu’on peut faire on fera et si jamais ça se réduit et bien on réinternalisera, mais ça nous coûtera plus cher ».
  19. Titus K

    L'armée de Terre Française

    Il faut un general belge pour faire comprendre ca aux industriels français ? Général Pierre Schill. - Le SICS, le Système d'Information du Combat Scorpion, n'est disponible qu'en français pour le moment. Le général-major Baugnée voit dans un système en anglais le moyen de ne pas contraindre les néerlandophones à travailler sur un système français, ainsi qu'une garantie supplémentaire pour le vendre à l'étranger. Moi qui pensait que le modele Scorpion/CaMo pourrait convenir aux irlandais ...
  20. Ils en ont commandé 3 supplémentaires pour monter à 8 corvettes C'est pas du NavalGroup mais elles embarquent quand même beaucoup d'équipement Thales et aussi 16 VL Mica chacune.
  21. La tendance a changé depuis ce message ? Parce-que les version "long range" des EPC dans la vidéo sont bien moins armées un seul 40 CTA a l'avant pas de sonar pas de VLS Je les trouves presque toutes sous-armées ces EPC... Meme les "full-combat" n'ont que 8 VLS
  22. Titus K

    La Composante Air belge

    Le programme belge F-35 expliqué : interview avec le colonel aviateur Roeland Van Thienen, F-35 Capability Director https://www.mil.be/fr/news/le-programme-belge-f-35-explique-interview-avec-le-colonel-aviateur-roeland-van-thienen-f-35-capability-director/ 4 septembre 2025 L’acquisition des avions de combat F-35 par la Belgique est l’un des investissements de la Défense les plus commentés de la dernière décennie. Si le coût reste une source de débats (et de malentendus), quelle est précisément la plus-value du F-35 pour la Défense et pour la Belgique ? Le colonel aviateur Roeland Van Thienen, directeur du programme F-35 de la Force aérienne, a répondu à nos questions. Pourquoi le F-35 est-il un investissement essentiel pour la Défense belge ? Le F-35 est crucial pour le contrôle de la troisième dimension – l’espace aérien – qui conditionne toutes les autres opérations militaires. En temps de paix, ces avions assurent une surveillance permanente de notre ciel. À côté de cela, ils jouent un rôle clé pour neutraliser des cibles loin derrière les lignes ennemies, et pour soutenir les forces terrestres et navales. La guerre en Ukraine montre les conséquences de l’absence de supériorité aérienne : attaques incessantes, coûts énormes et nombreuses victimes. Un appareil de cinquième génération comme le F-35 est précisément conçu pour garantir cette supériorité. L’importance du F-35 explique aussi pourquoi des pays comme la Russie et la Chine développent leur propre équivalent. Cela explique la mise en place de strictes mesures de sécurité : toutes les capacités ne sont pas rendues publiques afin de préserver l’avantage stratégique. Comment faut-il comprendre le coût global ? Pour avoir une vision complète et réaliste, il faut aller au-delà du simple prix d’achat. L’investissement comprend notamment la formation des pilotes, les infrastructures adaptées, les mises à jour, le personnel nécessaire, le carburant et la maintenance des appareils. Le concept de Total Cost of Ownership, qui reflète la dépense totale sur l’ensemble du cycle de vie du programme (quarante ans), offre une vision plus transparente de la valeur réelle et de l’efficacité de cette capacité. Il s’agit donc d’un investissement considérable ? Bien sûr, mais il est important de replacer les montants dans leur juste contexte. Beaucoup de chiffres circulent dans les médias, mais il faut comparer ce qui est comparable. Il faut toujours se demander : que recouvre ce montant ? Tous les coûts sont-ils inclus, comme la formation et l’entretien ? La seule manière correcte de comparer est d’évaluer le Total Cost of Ownership. La Belgique et douze autres pays européens ont procédé à cette analyse, et à chaque fois, le F-35 s’est révélé l’option la plus économique, la plus efficace et la meilleure en termes de capacités. L’investissement est important, mais relativement avantageux au regard de ce qu’il apporte. On parle souvent du coût par heure de vol. Est-ce une mesure pertinente ? Pas entièrement. Quand par exemple un avion est de permanence durant tout un week-end sans décoller, dans le cadre de la Quick Reaction Alert, les coûts de personnel et d’infrastructure continuent de courir. Les calculs montrent que le F-35, malgré sa technologie avancée, revient moins cher que des avions plus anciens tels que le Rafale, l’Eurofighter Typhoon, le Gripen ou le F/A-18. Les coûts peuvent-ils encore grimper à l’avenir ? Le programme intègre déjà des fluctuations de prix : inflation, hausse du coût des matières premières, du transport et du personnel, ainsi que les variations de change. Des marges sont prévues pour absorber ces évolutions. Les hausses récentes liées au COVID, à la guerre en Ukraine et à l’inflation mondiale ont un impact, mais ce phénomène touche tous les systèmes d’armes, pas uniquement le F-35. Quels sont les avantages de rejoindre un programme international ? Au total, plus de trois mille F-35 seront construits dans le monde. Cette production de masse réduit le prix unitaire et rend également l’entretien, les pièces de rechange et les mises à jour plus abordables. La Belgique n’investit donc pas seulement de manière efficace, elle opte aussi pour un appareil largement soutenu en Europe. Alors que l’on déplore souvent la prolifération de systèmes d’armes différents sur le continent, le F-35 fait figure d’exception. Quelle est le retour économique pour le pays ? L’acquisition génère aussi un retour pour l’industrie belge. Le SPF Économie suit de près ce rendement socio-économique, qui correspond jusqu’ici aux prévisions initiales. Pour chaque F-35 produit – plus de 1.100 à ce jour – les entreprises du groupe belge Syensqo (anciennement Solvay) génèrent environ deux pour cent de la valeur. Par ailleurs, BeLightning fabrique actuellement quelque 400 empennages horizontaux. Si la production se poursuit sur ce rythme, le retour économique dépassera à terme la valeur du marché initial. Grâce au mécanisme des « intérêts essentiels de sécurité », l’industrie de défense belge a en outre obtenu un accès privilégié aux technologies de précision de cinquième génération, renforçant ainsi sa position future. Pour conclure, pourquoi le F-35 est-il selon vous le choix logique pour la Belgique ? Du point de vue des coûts à long terme, des économies d’échelle, des retombées technologiques et de la plus-value stratégique, il n’existe aujourd’hui aucune alternative offrant une telle capacité de combat aérien à ce prix. Le F-35 est donc le choix le plus judicieux, non seulement sur le plan militaire, mais aussi budgétaire et économique.
  23. 4 à 5 C-390 pour ~600 Millions $ Signature d'ici fin-2025 Livraison 2027 https://www.aerotime.aero/articles/morocco-embraer-kc390-transport-aircraft-talks
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