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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Le rédacteur se place dans l'hypothèse où la décision politique serait prise de rendre à l'AdT la masse dont elle est actuellement dépourvue, ceci afin de la rendre capable d'engagements "de haute intensité" dans la durée. Si la décision est prise de n'en rien faire, parce qu'il est inutile de se parer en vue de batailles à haute intensité contre des adversaires bien armés - étant donné que ce genre de choses n'arrivera pas à l'avenir, d'ailleurs en général la paix progresse tous les jours dans le monde et tous les pays s'entendent dans la bienveillance réciproque - alors ses réflexions sont effectivement inutiles. Si une décision politique était un jour prise de remédier à l'actuelle faiblesse relative de l'AdT, alors ce genre de réflexion créative me semble au contraire tout à fait intéressant. D'autant que la chaîne de fabrication du Leclerc n'existe plus aujourd'hui, et que la recréer ne serait économiquement réaliste que pour fabriquer un grand nombre d'engins - ce qu'un éventuel contrat indien rendrait justement nécessaire. Je rappelle que l'AdT russe, c'est trois fois l'AdT française en effectifs... mais douze fois en terme de chars de combat. Et du côté de l'artillerie, sol-sol comme sol-air, c'est le même topo. Certes, une bonne partie de ces chars sont des T-72 modernisés, et ce n'est pas la même bête qu'un Leclerc... Mais il est possible aussi de penser que nous avons été trop loin dans le désarmement et que l'armée française, globalement suffisante du point de vue des effectifs, est loin d'être suffisamment équipée. Personnellement, et compte tenu de la taille de l'AdT et de la supériorité du Leclerc, je pense que la France aurait besoin de 400 de ces chars. En pratique, 4 régiments à 80 machines - comme ils l'étaient encore il y a une dizaine d'années, les "RC80" - plus une marge pour reconstituer d'éventuelles pertes de guerre à hauteur de 20 machines par régiment.
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Il est toujours intéressant de prendre connaissance des points de vue d'autres personnes, mais je mettrais un ou deux petits grains de sel. Enfin, peut-être des grains un peu gros quand même - Je pense d'abord au racisme de couleur. Parce qu'autant il est vrai que maintenir une peur ou un rejet de gens sur la base de leur seule couleur de peau ne serait vraiment pas typique des Russes, autant au premier abord ça peut être parfois un peu "rugueux"... Pas profond, encore une fois, et c'est l'essentiel. Mais disons que ce qui dans d'autres pays serait beaucoup plus "filtré" ne l'est pas toujours par tous les Russes. Le langage est parfois assez "libre", pour dire le moins. Disons que les petites fleurs fragiles des universités américaines qui ont besoin d'espaces de sécurité pour protéger leurs prudes oreilles des vilains racistes s'évanouiraient sur place ! Exemple typique, dans Le Frère 2, film d'action de la fin des années 1990, le héros parti en Amérique se trouve à un moment confronté à des bandits et des clochards noirs bien caricaturaux - dont il se débarrasse en un tournemain naturellement, nous parlons d'un film d'action et c'est le héros. Mais ensuite c'est avec une jolie Américaine noire qu'il a une aventure. Bref, des stéréotypes peuvent être utilisés tels quels, sans distance et sans filtre aucun, c'est très russe ça. Mais oublier longtemps qu'on a bien à faire à des êtres humains, ça ce ne serait pas russe du tout. - Les "problèmes que peut poser le religieux", on ne les trouve pas en Russie ? Le "fanatisme", ce n'est pas russe ? Grotesque ! Un seul mot : Tchétchénie. Les islamistes qui ont posé des bombes à Moscou en 2000, ou qui ont pris en otage un théâtre entier quelques années plus tard, ça vaut bien le Bataclan, Nice et autres lieux. Les islamistes qui ont massacré plusieurs centaines d'enfants chrétiens à Beslan en 2004, ça vaut bien le meurtre de plusieurs enfants juifs par Mohammed Merah. Une précision peut-être utile, la traduction correcte de l'expression "A u vas negrov linchuyut" est "Et chez vous on lynche les Noirs" En effet, en russe, le mot Негр prononcé "niegr" est le mot courant et poli pour désigner les personnes à la peau noire. En revanche, utiliser le mot Чёрный - littéralement "noir" - pour désigner des gens est considéré comme moins respectueux. Des goûts et des couleurs ... (Mais surtout ne le dites pas aux Eveillés ! Sinon ils vont se mettre à buguer sévère ...) Sordide en effet. Le mot clé est évidemment "tchétchène". La seconde guerre de Tchétchénie s'est terminée par une victoire russe. Mais cette victoire était aussi un compromis. La Tchétchénie fait partie de la Fédération de Russie au sens légal, et encore pour ce qui est de la loyauté militaire - les forces privées du président tchétchène Kadyrov contribuent à l'action extérieure de la Russie - et enfin bien sûr pour ce qui est des investissements du pouvoir central - l'argent coule bien davantage à Grozny que dans d'autres régions. Cela dit, les lois de la Russie ne sont appliquées en Tchétchénie... que si Kadyrov le veut bien. En pratique, si vous êtes une femme battue par son mari, eh bien serrez les dents c'est forcément de votre faute. Et si vous êtes homosexuel... fuyez, c'est votre seule chance ! Mais entre se retenir d'appliquer les lois de son pays dans une région donnée - une "zone de non-droit", ou plus exactement une zone de droit islamiste - et poursuivre dans les autres régions une femme qui a le malheur d'être liée à un Tchétchène bien en vue afin de la rendre à son propriétaire légitime mari... On félicitera Vladimir Poutine -
[MEDOR]
Alexis a répondu à un(e) sujet de Fenrir dans Politique etrangère / Relations internationales
Personnellement je ne vomis personne, et surtout pas aucun de nos voisins. Ce qui me semble important est seulement de regarder en face cette leçon de choses, et de prendre des notes. Les événements ont prouvé que lorsqu'un Etat européen est menacé par un Etat non européen auquel l'Allemagne peut vendre des armes gênant sérieusement l'Etat européen menacé, l'Allemagne choisit de faire des affaires juteuses en vendant ces armes. La note à bien inscrire dans les calepins est "La République Fédérale Allemande a zéro loyauté envers les autres Etats européens du point de vue de la défense" Ca n'interdit absolument pas de coopérer avec elle ! Juste : les yeux ouverts. Grands ouverts, même. Et bien sûr, si la savonnette tombe par terre, pas question de la ramasser... -
Absolument. Sur ce point, le précédent DGA, Laurent Collet-Billon, avait souligné le savoir-faire français en matière de systèmes d’armes. « S’agissant du char franco-allemand, notre industrie a des compétences à faire valoir face à l’industrie allemande, notamment sur la tourelle. En fait, on pourrait avoir un châssis allemand avec une tourelle et un système d’armes français – qui pourraient s’accompagner de munitions de gros calibre français. De ce point de vue, le Leclerc a fait ses preuves au combat au Yémen et les Émirats arabes unis s’en servent beaucoup », avait-il dit aux députés, en 2015. Remplaçons le châssis allemand par un châssis commun, chacun fait le canon qu'il veut, et ce sera une étape importante. Ensuite, une fois qu'on sera resté bloqués un an par les disputes sur le châssis, il suffira de s'entendre pour que chacun fasse le châssis tel qu'il l'entend, et le projet sera prêt à vraiment démarrer à fond les chenilles On s'entendra pour que la peinture au moins soit commune et on l'appellera "MGCS" pour faire bien européen
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Je crois surtout que beaucoup ne se sentent pas très tranquilles, rapport surtout au F-35 dont plusieurs doivent avoir quand même quelques doutes qu'il soit vraiment la huitième merveille du monde. Quand ces doutes n'existaient pas, un Français allant défendre le Rafale ou telle autre réalisation militaire nationale sur un forum anglo-saxon était plus drôle qu'irritant - parce qu'il se ridiculisait à tenter de relativiser la supériorité naturelle de la technologie américaine. Maintenant, tout le monde ne trouve plus ça si drôle. Tentative de corruption d'honnêtes et sympathiques forumeurs, rapport à une offre de tournée voire de Tour d'Argent ?
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Et pourtant j'ai pas honte... c'est grave, docteur ? Faut aussi commencer à épargner pour les modernisations du SCAF. Oui, je sais, pas avant 2050. Mais puisqu'on sera les seuls à les payer... ouille ça va chiffrer ! D'accord sur le fond, mais je souhaite ajouter un élément de contexte important. Quels que soient nos désaccords avec nos voisins d'outre-Rhin concernant la pantalonnade le projet SCAF, n'oublions pas qu'on peut être amis avec les Allemands. Et cela se démontre en une douzaine de secondes, conclues d'un imparable "Donc vous voyez qu'on peut être amis avec les Allemands" Même si certes Calot précise bien plus loin que "Il y a Allemand et Allemand (...) Mais tous ces Allemands sont allemands, qu'ils soient Allemands ou... Allemands" Ce qui éclaire d'un jour nouveau la situation... Calot précisait aussi "Il y a des questions à se poser sur l'amitié franco-française". Avait-il tort ?
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Et bien sûr un peu après J'ai rencontré des Ouïghours lors de mes voyages en Chine, et je vous assure au moins ce que j'ai entendu de mes propres oreilles, que dans l'ensemble ils saluent les politiques des autorités chinoises dans ce domaine. Ils estiment que la Chine a fait beaucoup pour les personnes qui vivent dans cette partie du pays du point de vue de l'économie, de l'élévation du niveau culturel, et ainsi de suite Il est vrai qu'entre la Chine et les Etats-Unis, l'un a "une frontière extrêmement vaste" avec la Russie tout en étant "un pays énorme et puissant, qui compte 1,5 milliard d'habitants". Et l'autre non. La politique de Poutine vis-à-vis de Xi n'est pas forcément irrationnelle. Bien sûr, compte tenu de cette politique, les accusations de la propagande d'Etat russe comme quoi les Européens seraient à plat ventre devant les Américains sonnent plutôt creux. Ce n'est pas qu'elles soient sans fondement aucun... c'est plutôt que si l'on parle de la parabole de la paille et de la poutre, ce n'est pas la paille qui est dans l'œil de Vladimir Vladimirovitch ... -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour qui s'intéresse au sujet et souhaite le creuser, je recommande cette vidéo La vérité complète sur l'empoisonnement de Navalny, qui apporte des éléments supplémentaires sur le programme d'assassinat des opposants du gouvernement russe. Car Navalny n'est pas le seul cas, même si le sien a fait beaucoup de bruit. Beaucoup de détails sur les exécutants impliqués, sur les cibles - jusqu'à un poète qui semble avoir eu le tort de se moquer de manière trop cinglante du président russe, dont l'ego certes est fragile et doit être soigné. C'est en russe, mais des sous-titres anglais sont disponibles. Je dois cependant insérer un avertissement. Cette vidéo a été produite par une organisation extrémiste. Suite à une décision de la justice russe, suivant évidemment instruction de l'autocrate Cette qualification de la justice russe permet aux autorités la liquidation des organisations de l'opposant, et offre de nouveaux moyens de répression envers ses partisans à l'approche des législatives de septembre – le président Vladimir Poutine a récemment promulgué une loi interdisant aux collaborateurs d'organisations "extrémistes" de participer aux élections La répression a été fortement alourdie en Russie depuis quelques mois / un an. Il y a évidemment les manifestations de masse en Biélorussie pour protester contre les élections truquées, qui ont du inquiéter le président russe. Il y a encore la vidéo à plus de 100 millions de vues - dont je donnais ici la traduction du début - où Navalny détaille l'échelle grotesque de la corruption de Vladimir Poutine et du groupe de prédateurs dont il est le chef de file - peut-être encore pire pour faire peur à ce groupe dirigeant. Il est tout à fait vraisemblable malheureusement que Navalny soit tué en prison - par mauvais traitements ou autrement. Il restera quoi qu'il en soit dans l'histoire de la Russie, pour avoir au minimum fait vraiment trembler le pouvoir du dictateur, et peut-être l'avoir miné de façon décisive. -
Rôooo tu n'aimes donc pas les réunions en télétravail où l'on entend en toile de fond chez tel collègue ses jeunes fils criant à tue-tête pour attirer l'attention parentale, avant que tel autre dise "vous pouvez répéter j'ai rien entendu je gère mes trois filles c'est pas simple" ? Attend il s'agirait de s'adapter au SCAF, je rappelle que le catalan est une langue officielle de l'Espagne. Et c'est bien avions regionals C'est vrai, de même que ce n'est pas la France qui est voisine de la Russie et dont les plages donnent sur la mer Baltique - même si le nom commence par la même lettre Pour le reste bien d'accord : 1. Avec le cri du cœur de @Coriace 2. Que tout cela est très légèrement H.S. sur ce fil
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Chine - Taiwan : Rivalité Militaire
Alexis a répondu à un(e) sujet de Henri K. dans Politique etrangère / Relations internationales
On a déjà parlé des SNA mais juste pour donner quelques chiffres, en 2025 les États-Unis devraient avoir 25 Virginia ainsi que 3 Seawolf, soit 28 bâtiments dont la Chine est loin d'avoir l'équivalent. Si les États-Unis décidaient d'intervenir pour s'opposer à une opération amphibie ou à un blocus naval, ce serait tout simplement un massacre. Les États-Unis ont peur de perdre leur prééminence dans le système international, et se mobilisent pour la sauver. S'opposer à une opération de guerre de Pékin contre Taiwan, débarquement ou blocus, ce serait pour eux une occasion en or d'humilier la Chine, de redorer leur blason, tout en confirmant auprès des Asiatiques la valeur de leur protection et en se laissant le beau rôle. Il faudrait une grande bienveillance envers la Chine de la part du président américain quel qu'il soit pour se retenir de s'engouffrer et de profiter de l'occasion. Je ne crois pas à la bonté des empires. Et leur dictateur s'y prend fort mal. Par son comportement digne d'un traine-sabre de l'acabit de Guillaume Il, il fait l'unité du continent asiatique contre lui. Il est une véritable publicité vivante pour l'empire américain. Je n'en suis pas sûr. Les grandes guerres ne commencent pas par de simples incidents, de même que ce n'est pas l'assassinat de François Joseph qui a déclenché la première guerre mondiale, mais bien la décision des alliés austro-hongrois et allemands de forcer la guerre. Washington n'aurait nul besoin de frapper la Chine continentale pour vaincre une opération chinoise contre Taiwan, mais si on en arrivait là, il faut aussi rappeler que l'intégralité du territoire chinois est à portée des bombardements américains, et dans l'autre sens non. Et même sans en avoir strictement besoin, les États-Unis pourraient aussi profiter de l'occasion pour détruire par exemple les chantiers navals chinois. Encore une fois, je ne crois pas à la bonté des empires. -
Extrait : On sait que la commande des avions par la Suisse a fait mardi l’objet d’une attention furtive du président des États-Unis, Joe Biden, lors de sa rencontre avec le président de la Confédération, Guy Parmelin, à Genève Une attention furtive pour le F-35, hmmm ? Il est vrai que l'avion ne mérite pas mieux.
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Vi, mais faut-il aussi mettre des limites ? Je veux dire, à supposer qu'au plan à 3 on réponde ... la question se posera rapidement : pourquoi au juste s'arrêter à trois ? Quand on a plein de copains en Europe et de l'autre côté de l'Atlantique, pourquoi ne pas carrément passer à la part.... je veux dire à l'orgie ? Le général Wolters insiste là-dessus, et beaucoup de pays européens pourraient se laisser tenter. Sans doute, d'aucuns répondront que le F-35, conçu sur le même modèle, c'est vraiment le bor... Les plus classiques feront valoir que c'est même un plaisir du genre SM, avec Washington du côté du manche... ce à quoi les plus délurés répondront : "Et alors ?"
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C'est vrai que la vie de couple implique des efforts réciproques. Il n'y a là rien que d'attendu. Cela dit, quand ton conjoint insiste pour transformer votre couple en un plan à trois avec un bel Espagnol - avec qui il se trouve avoir déjà un partenariat - il est peut-être temps de se poser quelques questions ... Le général Wolters dont il est question précise par ailleurs que les avions américains F-35 de cinquième génération n'ont pas encore atteint leur plein potentiel pour fusionner les capacités militaires des pays clients (...) Chaque jour qui passe, nous trouvons de meilleurs moyens d'unir les nations qui possèdent le F-35 pour améliorer notre vitesse et notre posture de domination aérienne. Avec le F-35, les Etats-Unis n'ont réussi qu'en partie à détruire l'industrie européenne d'avions de combat avancés. Ils n'abandonnent absolument pas l'objectif de terminer le travail, n'ayez aucun doute là-dessus.
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Voici une explication intéressante, non au sujet de Bitcoin et des crypto-actifs, mais au sujet du projet de MNBC de la BCE (monnaie numérique de banque centrale) C'est un article d'un banquier haut placé à la Banque de France, un certain MOSK (Marc-Olivier, le frère de DSK) Le texte ne contient qu'un paragraphe sur Bitcoin et les autres crypto-actifs, lequel ne fait que répéter le message habituel des banques centrales contre un compétiteur potentiel et n'est donc guère remarquable Mais le reste est bien expliqué et clair, et donne quelques indications sur les choix de conception de cette future MNBC. Pourquoi la Banque centrale européenne veut numériser l’euro La Banque centrale européenne (BCE) devrait annoncer à la mi-2021 un projet d’euro numérique concrétisé d’ici 5 ans. Les États-Unis pourraient suivre, mais plus tard, avec leur « digital dollar ». Ce projet de Monnaie Numérique de Banque Centrale fait déjà couler beaucoup d’encre. En termes simples : que sera cet euro digital, pourquoi intéresse-t-il la BCE et comment le mettre en place ? (...) Les innovations ont marqué l’histoire des monnaies. Une MNBC sera une belle étape de plus dans « l’Odyssée des Espèces ». Le besoin des banques centrales d’accélérer le processus en cours est clair, notamment en partenariat avec le secteur privé. Des crypto-actifs ou stablecoins au projet de MNBC comme l’euro numérique, un principe général semble toujours s’appliquer : « le privé initie, l’Etat codifie ou s’approprie ». Je note en particulier ce schéma très parlant sur la place de la MNBC par rapport aux autres formes de monnaie : espèces physiques, monnaie scripturale et monnaie interbanque
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... anie de Monaco ? Mais c'est pas d'Ouragans qu'on parle, c'est de Rafales !
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Souvenir ému et petite larme à l'œil de quelques débats homériques sur Strategypage dès la décennie 2000. Y était actif notamment, défendant les couleurs nationales, un certain FrenchStratege... alias Stratege sur AD, alias PatrioteInquiet sur d'autres sites. Alias le regretté Jean-Charles Drouillot, disparu en 2012 - RIP Tiens, tu ne t'appellerais pas par hasard Nicolas ? C'est dire si notre personnel politique est à la hauteur ...
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Politique étrangère de la France
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Conférence de presse intéressante du président hier sur la politique étrangère. En voici le texte officiel sur le site de l'Elysée. Le prononcé semble avoir varié pas mal dans la forme - certes pas sur le fond. Je suis heureux de constater que Emmanuel Macron a fait quelques progrès en géographie depuis l'époque où il considérait la Guyane comme une île Plus sérieusement, c'est l'évidence oui et il convient de la rappeler. Je me permets d'imaginer que pas mal d'autres pays européens partagent ce point de vue, et d'espérer que Biden qui veut enrôler l'Europe contre la Chine repartira sans avoir obtenu grand chose. Cela dit, il faut quelqu'un pour dire les choses nettement - y compris en mettant le président américain le nez sur l'absurdité de sa demande - et la France est dans la meilleure position pour cela. Si nous ne le faisons pas, personne en Europe ne le fera à notre place. Absolument. Ligne française classique : favoriser les moyens et les petits pour s'appuyer sur eux contre les Gros. Et il y a bien deux Gros en Extrême-Orient, non seulement la Chine mais encore l'Amérique. Seule "petite" limite peut-être, je ne peux m'empêcher en lisant cela de répéter dans ma tête : 15 frégates de 1er rang + 6 SNA. Il faut quand même quelques moyens pour une politique étrangère un peu étoffée et un peu indépendante... 18 frégates 1er rang + 7 SNA me semblerait non du luxe, non de la marge, mais plutôt le minimum Traduction : "Nan Annegret, le partage des armes nucléaires françaises n'est pas à l'ordre du jour... arrête de faire l'enfant" Tout à fait d'accord sur l'objectif. Pas forcément très optimiste sur les chances que nos bons et timorés partenaires européens suivent sur cette ligne... -
Politique étrangère de la France
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
"Il vaut mieux faire envie que pitié" (Charles de Gaulle) -
Il l'est déjà. Il est même directeur général en plus... de Dassault C'est fort possible. N'empêche que tout cela est quand même fort décevant. On n'a pas besoin d'être le proverbial européiste sautant comme un cabri sur sa chaise en criant "Europe, Europe, Europe !" - et j'en suis fort loin - pour avoir espéré un peu plus de bon sens, un peu plus de réalisme et de volonté d'aboutir qui auraient permis et permettraient en théorie encore à ce projet de marcher malgré tout. Surtout, la vérité oblige à le dire, de la part de nos voisins allemands. Au lieu de ça, nous nous retrouvons dans ce que tel appelle une impasse mexicaine, ce que j'appelais personnellement un Verdun 2.0 et ce qui pourrait encore être appelé un interminable et lassant feuilleton. Il était permis de s'attendre à mieux. Ma conclusion personnelle est qu'on en sortira un jour c'est clair. Mais pas avant que les Etats-Unis aient enfin élu un Trump sérieux. Pas un vantard velléitaire qui pérore sur le retrait des forces américaines d'Allemagne et d'ailleurs - et Merkel semble avoir rapidement vu clair dans son jeu et l'avoir classé dans la catégorie des types plus pitoyables que dangereux - mais un président "carré" qui ordonnera simplement "Les Européens font ch... on rentre !" Alors, et alors seulement, les dirigeants d'Allemagne et d'autres pays cesseront de considérer que l'Amérique est le plan A, et encore le plan B, C... tandis que la France est le plan Z. Peut-être mes enfants verront-ils ce jour ? Et peut-être pas.
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Disons que si le personnage de Winnie l'ourson est sympathique, son émule chinois depuis qu'il est parvenu au pouvoir à Pékin a plutôt tendance à se frapper le torse en criant façon King Kong. Tout en marchant allègrement sur les orteils de ses voisins, notamment en mer de Chine du sud. Forcément, ça met une certaine ambiance ... Mmmh tu crois ? Cet expert n'avait pas tort. Simplement, c'est le F-22 qui a bien du apprendre à parler français. Et voilà ! Enfoncé, que tu es ! En matière de confiance en soi, tu as juste pris un verre de trop, moi je viens de carrément descendre la bouteille de cognac au goulot
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Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Jawohl, jawohl... mais je viens de compléter par le copié-collé d'une traduction -
Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Un essai que j'ai trouvé intéressant, fin et équilibré de Thomas Hanke, correspondant du quotidien des affaires Handelsblatt à Paris La France, l'amie inconnue - Super patriotes et nains économiques ? Les erreurs fatales de l'Allemagne sur la France L'Allemagne et la France ne se connaissent pas vraiment. Le stéréotype d'une nation à forte identité est tout aussi irréaliste que l'idée que la France est candidate au déclin économique La thèse de l'auteur, argumentée et détaillée, c'est non seulement que les deux pays se connaissent peu - ce qui est assez évident - mais encore que les stéréotypes allemands sur les Français qui seraient à la fois des patriotes à l'assurance inébranlable et des gens peu sérieux sur le plan économique sont à relativiser très fortement - voire complètement faux. Il décrit une France percluse de doutes sur elle-même, et dont l'économie a certes des problèmes indéniables mais aussi de grandes forces. L'intérêt de l'essai est non seulement de faire réfléchir sur nos relations avec notre voisin oriental, mais encore de proposer un portrait et un regard différent, par un voisin qui vit chez nous depuis longtemps et nous connaît bien. NB : Il y a un aspect politique à son regard, je le cite pour prévenir et surtout pas pour lancer le débat dessus. Paris - Il y a quelques jours, la chancelière allemande Angela Merkel et le président Emmanuel Macron ont célébré leur coopération. Mais le couple franco-allemand doit faire face à un test d'endurance. Le nouveau gouvernement allemand comprendra de nombreux politiciens qui connaissent notre plus important partenaire davantage par les manuels que par l'expérience politique. Et en France, Macron pourrait échouer à l'élection présidentielle de mai 2022 : face à Marine Le Pen du Front national, parti d'extrême droite, rebaptisé Rassemblement national. Personne ne sait si l'UE survivrait à quelques années de Le Pen - et à quel point l'amitié franco-allemande serait malmenée par la suite. Malgré toute la sympathie mutuelle entre Allemands et Français, cette amitié est restée une relation à distance. Selon l'institut de sondage Ifop, 91 % des Français ont une bonne ou très bonne opinion de l'Allemagne, mais 73 % ne connaissent pas du tout l'Allemagne et plus de 70 % ne voudraient absolument pas y vivre, étudier ou travailler. Les Français aiment les Allemands, mais de loin de préférence. Contrairement aux Français, les Allemands aiment aussi leurs voisins de près. Depuis des décennies, la France est l'une des dix destinations de voyage les plus populaires auprès des Allemands. Néanmoins, des clichés assez grossiers ont la vie dure : nous considérons les Français comme arrogants, peu fiables en matière d'argent et d'économie. En outre, les clichés positifs existent. D'excellents restaurants, des villages romantiques où jeunes et moins jeunes jouent à la pétanque sous les platanes ou s'installent au bar et fixent des femmes séduisantes : Aux yeux de nombreux Allemands, c'est ce qui rend la France si désirable. Sur la rive gauche du Rhin aussi, les clichés sur les Allemands poussent comme des champignons. Ils sont considérés comme ponctuels, disciplinés, efficaces et fiables - en d'autres termes, dotés des vertus secondaires classiques. Malheureusement, les Allemands sont également rigides, ennuyeux et sans humour. Ulrich Wickert, ancien correspondant de l'ARD à Paris, décrit ainsi les Français et leur identité dans son "discours de Dresde" de 2020 : Quiconque vit en France aujourd'hui vit une expérience différente : le doute de soi en version bleu-blanc-rouge, la recherche frénétique de certitudes. Les conservateurs ont peur de devenir des étrangers dans leur propre pays - à cause de l'immigration et des musulmans, qui s'entendraient mal avec les "racines judéo-chrétiennes" de la France. La triade religion, patrie et culture rurale ne compte plus. De la gauche, en revanche, vient la peur de la mondialisation et des États-Unis, qui sont considérés comme dépourvus de culture. Résultat : la France, l'un des pays les plus riches du monde, doté de l'un des meilleurs systèmes sociaux qui soit, ne cesse de se plaindre de son supposé déclin et connaît une montée des populistes. La France célèbre sa grandeur et son histoire La fiction de la relation harmonieuse des Français avec leur propre passé se dissout également dans le néant lorsqu'on y regarde de plus près. Cela ne s'applique pas seulement à des phénomènes marginaux plus comiques comme le désir de se battre pour l'interprétation "correcte" d'événements historiques. Il y a une semaine, un groupe Antifa a attaqué à Paris une manifestation de catholiques célébrant les "martyrs" abattus par les communards en 1871. Les poings ont volé pour une dispute vieille de 150 ans. Le pays célèbre sa grandeur et son histoire avec un pathos cérémoniel impressionnant. Mais cela ne forme souvent qu'une couche, aussi fine que la feuille d'or des murs du palais de l'Élysée. Il n'y a pas de consensus sur des questions clés telles que les relations avec le colonialisme, la religion, l'immigration, ce qui s'est passé pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Les Français sont fervents de leur histoire, mais une moitié des Français la comprend différemment de l'autre. Ne pas perdre leur identité nationale est extrêmement important pour beaucoup de nos voisins. C'est juste qu'ils ne savent plus en quoi cela consiste. À l'inverse, de nombreux Allemands sont trop prompts à porter un jugement désobligeant sur l'économie française : beaucoup de dirigisme étatique, une semaine de 35 heures, des dettes élevées et une faible compréhension de l'entreprise privée - voilà quelques-uns des termes clés associés à l'économie française. De nombreux Allemands ignorent le fait que les ménages privés français sont plus riches que leurs homologues allemands : La médiane (c'est-à-dire la valeur qui se situe exactement au milieu de toutes les mesures) du patrimoine net en France est de 117 000 euros, tandis qu'en Allemagne, elle est de 75 000 euros. L'espérance de vie en France est supérieure de deux ans à celle de la République fédérale, les pensions sont nettement plus généreuses, la pauvreté des personnes âgées est plus rare et, d'une manière générale, le taux de pauvreté est plus faible qu'en Allemagne. Si l'objectif de l'économie est de permettre au plus grand nombre possible de personnes de vivre une longue vie avec une prospérité au moins modeste, alors la France ne peut pas avoir tout faux. Peut-être est-ce également dû au fait que notre pays voisin compte de nombreux économistes de très haut niveau. La France a récolté quatre prix Nobel d'économie : Esther Duflot en 2019 pour ses travaux sur la réduction de la pauvreté, Jean Tirole en 2014 pour son analyse du pouvoir de marché et de la réglementation, Maurice Allais en 1988 pour ses recherches sur les marchés et l'allocation efficace des ressources, et Gérard Debreu pour ses études sur l'équilibre économique général. L'Allemagne a un prix Nobel d'économie, Reinhard Selten l'a obtenu en 1994 pour ses travaux sur la théorie des jeux. L'IA est une spécialité française Certes, les problèmes spécifiques à l'industrie française sont énormes. "Parmi les grands pays industrialisés, la France est celui qui a subi la désindustrialisation la plus sévère au cours des dernières décennies", notait "France Stratégie", le think tank du Premier ministre, dans une analyse de plusieurs centaines de pages en 2020. La faiblesse de l'industrie n'explique cependant pas tout. Le pays prend un soin exemplaire du virage numérique. Selon une étude du Centre européen pour la compétitivité numérique (ESCP), la France est l'un des principaux acteurs du G7 en matière de transformation numérique et a pris une avance considérable, tandis que l'Allemagne a pris du retard. L'intelligence artificielle (IA) est une spécialité française : trois des cinq premiers chercheurs de Facebook dans ce domaine sont français. La position de leader de la France dans l'industrie du luxe, avec pas moins de trois grandes entreprises : LVMH, Hermès et Kering, est unique, et pas seulement en Europe. Beaucoup moins prestigieuses, mais non moins impressionnantes, sont les grandes entreprises françaises de construction et d'ingénierie telles que Vinci, Eiffage et Bouygues. Ils ont du succès dans le monde entier. Tout comme deux autres leaders du marché mondial : Véolia et Suez. Tous deux sont issus du secteur de l'approvisionnement en eau, où ils sont actifs dans les grandes villes depuis plus de cent ans dans certains cas. Plus tard, ils ont professionnalisé et normalisé le recyclage, qui, en Allemagne, est effectué par un grand nombre de petites entreprises. Le rachat de Suez par Véolia, qui devrait être achevé d'ici la fin 2021, creusera l'écart entre eux et leurs concurrents. Sur le plan industriel également, une reprise est possible dans un délai relativement court, comme le montre le secteur automobile. Ici, le point bas a été atteint en 2012/13, lorsque Peugeot-Citroën (PSA) a fait face à la faillite et que même la famille fondatrice ne voulait pas investir. Renault a mieux résisté, trouvant une nouvelle force dans son partenaire d'alliance Nissan, mais est tombé dans un trou profond après 2019, lorsqu'il a dû payer la facture de la course folle à la grandeur du patron tout-puissant évincé Carlos Ghosn. Cette lente descente a été suivie d'une reprise étonnamment rapide chez Peugeot. Le nouveau patron Carlos Tavares, né au Portugal, promu prince héritier chez Renault puis débauché par Peugeot, a réussi à redresser la situation en combinant des réductions de coûts sévères, une amélioration de la qualité sans faille et des prix plus élevés. En 2018, PSA a racheté Opel ; en 2020, l'entreprise a affiché des rendements supérieurs à ceux des constructeurs allemands haut de gamme BMW et Daimler ; et en 2021, les Français ont fusionné avec le grand constructeur Fiat-Chrysler (FCA) - et, sous le nom de Stellantis, se retrouvent soudainement à égalité avec Volkswagen. Renault a ensuite sombré dans la crise, avant d'en sortir. Mais personne ne construit des voitures attrayantes à un prix aussi bas que Renault avec sa marque Dacia, et personne en Europe n'a été aussi précoce dans l'adoption de l'électromobilité. Ces exemples expliquent pourquoi on trouve les deux en France : une peur généralisée du déclin économique, mais aussi, dans certains secteurs, une confiance en soi totalement intacte, la certitude que la "french touch" assurera à la France un argument de vente unique à long terme. L'Allemagne et la France resteront-elles le couple qui maintient l'unité de l'UE ? Les politiciens et les administrateurs allemands et français ne se comprennent souvent pas parce qu'ils ne se connaissent pas assez bien et que leurs contextes nationaux et leurs systèmes politiques respectifs sont très différents. Lors de la préparation de la première conférence franco-allemande sur l'économie numérique, on a pu le constater de près. "Une fois et plus jamais !" De jeunes membres très motivés du cabinet de Macron, à l'époque encore ministre de l'économie, ont rencontré des fonctionnaires chevronnés du ministère allemand de l'économie. Ironiquement, ce sont les Allemands impassibles qui étaient souvent en retard ou ne se présentaient pas du tout à une conférence téléphonique. L'un des Français gémit à la fin : "Une fois et plus jamais !" En revanche, à la même occasion, on a constaté que les fondateurs de start-up allemands et français se comprenaient tout de suite, même lorsqu'ils se rencontraient pour la première fois. Ils ont en grande partie les mêmes intérêts, les mêmes préoccupations, les mêmes inquiétudes, les mêmes façons de travailler. La vision optimiste est qu'à long terme, les systèmes politiques convergeront également. On le voit déjà : les parlementaires français regardent avec envie les compétences de leurs collègues allemands. Au sein de l'assemblée parlementaire franco-allemande, des tentatives communes sont menées pour prendre à partie les deux gouvernements. L'autodestruction nationale française est plus préoccupante. Les Français se sont peut-être réconciliés avec les Allemands, mais pas encore avec eux-mêmes. Le pays est confronté à un choix : il peut continuer à se moderniser, accepter la classe moyenne issue de l'immigration comme une force et continuer à se fondre dans l'Europe, comme le propose Macron. Mais ce qui est également possible, c'est une rechute dans un nationalisme auto-agressif qui veut faire revivre le monde apparemment idéal des élites blanches des années 1950 et faire tomber les frontières. Un accident politique semblable à celui de Donald Trump aux États-Unis n'est pas exclu lors de l'élection présidentielle de 2022 : La France est un ami qui peut s'égarer. L'auteur a été correspondant à Paris pendant neuf ans et quitte la France à la fin du mois de juin. Il vient de publier le livre "Peut-on faire confiance à la France ? Clichés allemands et réalité française" vient d'être publié. -
Eh oh ! Faut prévenir avant d'écrire un truc pareil J'avais un aviateur de la Luftwaffe derrière moi, il a lu aussi et commencé tout de suite à baver dans mon cou... Beurk !