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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Désormais nous t'appellerons donc par ton véritable prénom, Alphonse. Aucune idée qu'une personne aussi proche des principaux dirigeants nazis pouvait encore être vivante. Lire sa notice Wikipédia me rappelle à beaucoup plus petite échelle le cas de Magda Friedlander, portant le nom de son beau-père juif, longtemps maîtresse de Victor Arlosoroff membre dirigeant de l'Agence juive et sioniste convaincu, avant de devenir une pasionaria de Hitler, d'épouser Goebbels - qu'elle a fréquenté un temps en même temps que Arlosoroff - et de finir par assassiner les enfants qu'ils avaient eu ensemble dans le bunker du Führer le 1er mai 1945. Faut-il évoquer un pouvoir de persuasion et de fascination particulier de Hitler sur son entourage ? Les contradictions de certaines personnes prêtes à tout pour réussir ? Voire les instabilités de qui veut avant tout se droguer à une idéologie, peu importe laquelle ? Autre chose ?
  2. Un peu racoleur, en effet. Il n'y a eu que deux procédures de destitution contre un président américain qui sont arrivées à leur terme en deux siècles, et toutes deux ont échoué. La première contre Johnson en 1868, la seconde contre Clinton en 1998. Nixon quant à lui a préféré démissionner avant que la procédure de destitution lancée contre lui ne puisse déboucher sur un vote. Il en faudrait beaucoup de la part de Trump pour qu'une procédure soit lancée contre lui. Et non seulement en termes de "politique que je n'aime pas", ou même de "politique stupide", mais encore et surtout une forme ou une autre d'obstruction à la justice (cas de Nixon et Clinton) ou de désobéissance frontale à un ordre direct du Congrès (cas de Johnson). Mon avis c'est que les textes tels que celui-là ne signalent pas des risques réels de destitution pour Trump, mais un deuil pas encore terminé du fait que oui Trump a vraiment été élu, et oui il est vraiment président des Etats-Unis. Je ne vois pas de raison de penser que Trump se mettra un jour dans la situation d'être destitué. Mais si cela arrive, ce sera dans une autre temporalité, dans un an, ou dans trois (ou dans six...), pas seulement parce que tel ou tel n'a pas encore digéré l'événement il est vrai retentissant de l'élection du populiste. Rôoooh... "Tout par l'Etat, rien hors de l'Etat, rien contre l'Etat", voyons. Tu n'as pas peur que Benito en soit fâché, de cette typo ? Je ne sais pas s'il est énorme, mais il existe c'est clair, et c'est le plus important danger lié à l'accession de Trump à la présidence. Il faut s'attendre à ce que les nouvelles équipes aient besoin de plusieurs mois au minimum pour non seulement être au complet, mais encore prendre leurs marques et s'habituer à travailler tous ensembles. Pendant cette période, un certain niveau de désordre est prévisible. Sans préciser ce que j'entends par "un certain"... parce que ni moi ni personne n'en sait rien. Enfin, tout ça c'est bien dommage quand même. Et le Partenariat Transatlantique de Commerce et d'Investissement (TTIP) qui ne peut plus être conclu, du coup ? Merkel en est toute triste...
  3. Comme le rappelle cet article, AQPA est considéré comme la branche la plus efficace d'Al Qaeda. Son repli au Yémen est la conséquence de la lutte des services saoudiens contre AQ chez eux. Cela dit, s'agissant des djihadistes d'Al Qaeda, l'attitude saoudienne est probablement "loin des yeux, proche du cœur"... du moment que ce n'est pas en Arabie saoudite que les djihadistes créent des problèmes, ils peuvent être des alliés utiles, que ce soit en Syrie ou au Yémen. Et nul n'est obligé de croire que la répression par la Saoudie du soutien financier de certains de ses "hommes d'affaire" et "hommes de religion" à AQ soit particulièrement implacable... Riyad est en un certain sens le prototype du mauvais voisin, qui vient vider ses poubelles dans votre jardin. Sinon, les garçons d'AQPA aiment bien aussi tuer journalistes, policiers et juifs en France. Charlie Hebdo, la policière tuée à Montrouge, la supérette cachère, c'était eux. Un petit cousin de l'Exocet, on dirait. Son turboréacteur est une copie d'un modèle français. Ses TEL peuvent être camouflés en camions civils. Les Iraniens Houthis ont donc utilisé un missile presque de fabrication française pour tirer sur une frégate qui l'était tout à fait...
  4. Ce que je remarque, c'est d'une part le mot "temporaire". D'autre part et surtout la différence entre "stupide" et "nazi". Je pense quant à moi qu'il faut savoir raison garder, ce qui signifie en l'espèce conserver le sens des proportions. Or nous en sommes à la comparaison avec fascisme et collaboration...
  5. Des détails sur le Dissent Channel, établi après la guerre du Vietnam étant donné que les critiques constructives avaient été étouffées pendant cette guerre et afin de ne pas refaire les mêmes erreurs. Voici les instructions sur l'utilisation de ce canal. A noter qu'il n'est question nulle part de communiquer au public que l'on vient de s'en servir. Ce qui pose la question de la manière dont la nouvelle a été publiée dans la presse, et de la responsabilité éventuelle des diplomates concernés dans le fait de cette publication. L'utilisation du Dissent Channel donne obligation aux autorités de confirmer bonne réception du message dans les 2 jours, et de répondre dans un délai de 30 à 60 jours. La MB vient d'accuser réception, je crois que c'est indéniable... Pour la réponse, rien n'empêchera d'en envoyer une dans les délais - pour la forme seulement bien sûr. Pour le reste, et ce canal mis à part, le gouvernement américain semble bien fonctionner comme le français : un employé en désaccord avec une politique donnée est invité soit à appliquer la politique sans barguigner, soit à démissionner. Suivant les fortes paroles de Chevenement en son temps : "Un ministre, ça ferme sa gueule, ou ça démissionne". Ça s'applique aussi aux diplomates. Et oui, ce fonctionnement est démocratique. Que la politique suivie soit plus ou moins judicieuse, ou plus ou moins stupide. Les enfants nous interrogent au sujet de la seconde guerre mondiale et du nazisme. Maintenant, grâce à Dennis Skinner, nous saurons quoi leur répondre. Nous raconterons que Hitler a interdit aux ressortissants de plusieurs pays étrangers de rentrer sur le territoire allemand. Ainsi les enfants comprendront bien quels étaient les crimes des nazis, et la mémoire des déportés et des autres victimes sera bien servie. Ce Dennis Skinner mérite des baffes. Les enfants nous interrogent aussi sur la collaboration. Nous leur raconterons comment les collaborateurs ont approuvé des atteintes aux droits humains aussi graves que le refus systématique de visa pour rentrer aux Etats-Unis en raison de la nationalité de la personne qui le demande. Ainsi les enfants comprendront bien quelles étaient les fautes des collaborateurs, quelle aide ils ont fournie à des criminels, et la mémoire des déportés français et des autres victimes sera bien servie. Sinon, quelques détails sur ce que dit exactement le décret de Trump sur les visas. Il n'y a donc pas, du moins à ce stade, d'interdiction à long terme de voyage aux Etats-Unis pour les ressortissants des sept pays concernés. Il y a un "stop" temporaire destiné à permettre la revue des processus permettant d'approuver une personne comme inoffensive et autorisée à voyager aux Etats-Unis. Non seulement ce point n'a pas été bien expliqué dans beaucoup de médias - personnellement je viens de le découvrir... suis-je le seul dans ce cas ? - mais même si la revue des processus aboutissait à une interdiction à long terme d'entrée sur le territoire américain pour les ressortissants de ces pays ce qui n'est pas sûr du tout, je crois qu'il existe une certaine distance entre une politique de ce type - qui serait mauvaise si elle était systématique - et une quelconque atteinte aux droits humains. Rappelons que le droit n'entrer sur le territoire américain n'est garanti par aucun traité, et certainement pas par la déclaration universelle des droits de l'homme. Il y a aussi une certaine distance entre cette politique et les politiques mises en application par Hitler et le régime nazi pendant la seconde guerre mondiale. Une différence d'échelle, qui j'espère n'échappe à personne, et une différence de nature. Il existe actuellement un certain énervement, ressenti dans beaucoup de pays surtout occidentaux, et probablement aussi au Moyen-Orient, au sujet de Trump et de ses actions. Il est naturel de ressentir cet énervement, mais... Ne faudrait-il pas raison garder ?
  6. Je ne crois pas que Donald Trump, aussi doué soit-il, ait la capacité d'ordonner à l'Armée de la République Populaire de Chine d'attaquer Taïwan. La probabilité que Pékin attaque Taïwan à terme prévisible me paraît faible. Mais si cela arrivait quand même, pas d'erreur : c'est que le gouvernement de Pékin l'aura ordonné, et personne d'autre.
  7. Parce que j'imagine assez difficilement la Chine nationaliste - c'est-à-dire Taïwan - lancer un débarquement en force sur le continent.
  8. De quel scénario s'agirait-il ? - Sauf erreur de ma part, la position officielle du gouvernement taïwanais est qu'ils sont tout à fait prêts à discuter de réunification, à une seule condition : que la future Chine unie ait un système politique multipartite. Pékin peut obtenir sans coup férir la réunification avec Taipeh... pour peu qu'il accepte de mettre fin à son régime de dictature à parti unique. Rien n'est impossible, mais j'ai un peu de mal à imaginer que Pékin accepte cette transformation. - L'autre scénario, c'est la guerre. Qui suppose : - Non seulement que Pékin acquière une force militaire suffisante pour réussir un débarquement de vive force contre une OPFOR qui inclurait forces armées de la République de Chine mais aussi des bombardiers et une flotte américaine. Aujourd'hui, sans avoir étudié le sujet en détail, j'ai quand même l'impression que Pékin en est assez loin. A l'avenir, surtout à 15 ou 20 ans de distance, pourquoi pas - Mais encore que Pékin prenne le risque d'une guerre d'agression, alors que la Chine n'a pas historiquement tendance à lancer trop de guerres d'expansion, c'est plutôt "nous sommes contents d'être nous-mêmes, nous repoussons les agresseurs". Sans doute, "Taiwan c'est la Chine", et du point de vue politique le Parti communiste comme le Kuo Min Tang sont d'accord là-dessus. N'empêche que rompre un statu quo qui dure depuis deux ou trois générations n'est quand même pas bien loin d'une guerre d'expansion, surtout en l'absence de toute provocation taïwanaise - si Taipeh décidait de se déclarer un nouveau pays tout à fait séparé de la Chine, l'argument ne tiendrait plus j'en conviens, mais il est difficile de les imaginer se lancer dans une telle folie - Et encore que le facteur nucléaire n'intervienne pas du tout dans l'équation. Certes Taïwan ne fait pas partie des intérêts vitaux de l'Amérique. Mais le risque nucléaire est tellement effrayant que toute puissance rationnelle - je crois que cela s'applique à la Chine populaire - ne peut que prendre plusieurs couches de précautions supplémentaires pour être vraiment certain de ne pas s'approcher des intérêts vitaux d'une autre puissance. D'autre part, certes Taïwan n'a pas d'armes nucléaires. Du moins en 2017... L'avenir est ouvert, et une poursuite et une extension de la puissance militaire de Pékin pourrait bien motiver Taipeh à reconsidérer la question de l'armement atomique, surtout si Washington se dirige vers un semi-isolationnisme plus ou moins larvé La guerre est encore un scénario que j'ai un peu de mal à imaginer, sauf encore une fois provocation énorme de la part des Taïwanais, et ils savent que ce n'est pas du tout leur intérêt. Les conséquences de l'existence de l'uranium et du plutonium ne doivent pas être négligées. Wikipédia sur Taiwan et les armes nucléaires.
  9. Hmmm à chercher un peu on trouve facilement le tweet publié par l'acteur James Woods, puis supprimé devant les réactions, où il moquait l'opposition du gouvernement français à l'interdiction d'immigration contre 7 pays, en joignant une photo de victimes du Bataclan. Ce lien vers un article de l'Express donne quelques détails. Il y a une photo dans l'article, mais elle est totalement floutée, seul le commentaire de l'ineffable James Woods est lisible. La colère est compréhensible...
  10. Utiliser les victimes est scandaleux, je pense qu'on en sera tous d'accord. Cela dit, ce n'est pas ça la guerre.
  11. Alexis

    menaces intérieures

    Six morts dans un attentat terroriste visant une mosquée de Québec Bon ce n'était pas en France, mais c'est un type de menace qu'on pourrait théoriquement connaître aussi ici, donc a sa place à mon avis sur le fil "menaces intérieures"... R.I.P. à toutes les victimes.
  12. «Sera» pris ? Euh... ça mériterait au moins un conditionnel, non ?
  13. Ça ? Sehr interessant, Herr Kugel... on vous appelera. Ah là je suis d'accord et je l'ai d'ailleurs toujours dit ! On "ferait" l'Europe avec un seul pays, le meilleur la qualité extra-super, on ne s'en trouverait que mieux. Tiens, au hasard... la France ? Ben rien n'empêche de faire un deuxième fil, si toi ou quelqu'un d'autre le désirez. Et il serait possible de signaler dans l'intitulé de ce fil que toute réponse et tout commentaire doit être écrit dans le fil qui existe déjà, celui où nous postons en ce moment, en donnant le lien. De cette manière, le nouveau sondage resterait le premier et unique post de ce deuxième fil.
  14. Idiote, et pire encore peut-être c'est une méthode de "petit joueur". Refuser de payer des sommes après tout négligeables à l'échelle des Etats-Unis, juste parce que les actions des institutions onusiennes - et les avis des Etats membres - ne sont pas en accord avec les desiderata de Washington, c'est une méthode d'enfant boudeur si on veut être gentil, de petit joueur si on l'est moins. Ce n'est pas ainsi qu'un pays maintient - sans parler de l'augmenter - son prestige. Je dirais dix. Minimum. Cela dit, il est possible que Poutine aussi finisse par avoir quelques soucis. Vous pouvez être super-fort aux échecs, ou du moins être très expérimenté, mais si votre adversaire est débutant au point d'avancer un pion de quatre cases et soutenir que si c'est légal, avant de vous subtiliser votre dame avec un brelan d'as - si si l'as l'emporte sur la dame on me la fait pas à moi - puis de carrément mettre le plateau de côté et commencer à écluser une bouteille de bourbon en vous proposant d'investir dans un plan sans accroc pour construire des casinos et des maisons de tolérance en Arabie Saoudite ... vous la terminez comment au juste, votre partie d'échecs ? A partir d'un certain niveau d'imprévisibilité, tout le monde peut commencer à s'inquiéter. C'est aussi la fête du point de vue de la France : - Le TAFTA est à l'eau, ce qui est quand même la nouvelle N°1 du point de vue français jusqu'ici, et quelle nouvelle ! - Les Etats-Unis et la Russie vont probablement moins se chercher des crosses et risquer quelque débordement gênant voire dangereux - L'atout spécifiquement français d'être complètement indépendant de l'OTAN pour ce qui concerne la sécurité fondamentale du pays est valorisé, au moment où Londres et Berlin s'angoissent du devenir de la protection américaine - Quant à être ciblés par les taxes sur le commerce punitives que promet Trump à tout Chinois, Japonais ou Allemand qu'il rencontre, et qui inquiètent tant l'Allemagne voir par exemple L'attaque de Trump contre l'Allemagne et l'économie mondiale (en anglais), pas de risque : notre excédent commercial vis-à-vis des Etats-Unis est petit Pour l'instant, Trump quelque énervement qu'on puisse en concevoir a été une bonne chose pour la France. On verra si ça dure. Ce sera aussi le cas si d'autres pays quittent l'UE. En effet, tout pays qui partira prouvera par la même occasion qu'il ne valait pas grand chose, n'y était pas de bon cœur, et on se rappellera tous les reproches qu'il mérite, pour ne pas parler de sa vilenie générale. On se convaincra que c'est de ce pelé, de ce galeux que venait tout le mal, ou du moins une bonne partie, on poussera presque un soupir de soulagement à le voir parti. On se félicitera d'être enfin entre gens de bonne compagnie, on prévoira pouvoir ainsi aller encore "plus loin", d'ailleurs on ira effectivement plus loin, ou du moins on fera semblant avec quelque accord aux accents ronflants et à la réalité fort modeste voire en trompe-l’œil. Jusqu'au prochain départ.
  15. Y a-t-il un Allemand sur ce fil ? On a besoin de quelqu'un qui puisse parler raisonnablement aux Français, qui s'apprêtent à faire une bêtise. Si vous lisez ce fil, intervenez bitte ! Prêchez Frieden, Freundschaft et tout ça. Danke schön !
  16. Voici un homme heureux Thomas Enders, PDG d'Airbus D'autres ont déjà répondu sur le pétrole de schiste, et le fait que les Etats-Unis sont fort loin de couvrir leurs besoins énergétiques, et n'y peuvent rien. Sur ce plan de "couper la dépendance au pétrole"... comment dire... tu n'as pas l'impression d'être un tantinet dans le yaka faukon ? C'est étonnant que Hollande n'ait pas adressé le même genre de cri déchirant concernant le sort du pauvre OTAN que ne l'ont fait May ni Merkel. Pourtant, vu les bases américaines en France, vu la dépendance du pays envers les armes nucléaires américaines pour sa défense, la France a fortement besoin de l'OTAN et serait vraiment démunie si les Etats-Unis s'en éloignaient. Bizarre, bizarre... Au fond d'un lac, dans un tonneau avec Trump ? Se faire découper ? Tu veux dire les chars russes qui roulent jusqu'à Strasbourg, ou plutôt les chars chinois défilant sur les Champs-Elysées ? N'y aurait-il pas un tout petit peu de lyrisme et d'exagération dans ce commentaire ? De quelle menace concrète parles-tu au juste ? Meuh non rien d'ordurier à ça. J'ai bien compris ton allusion artistique :
  17. Au sujet de cette liste de sept pays majoritairement musulmans auxquels Trump vient d'interdire la délivrance de visas à leurs ressortissants et à l'inclusion très idéologique de l'Iran, les Américains d'origine iranienne sont en moyenne très éduqués - plus que la moyenne de la population américaine - et ont un revenu supérieur au revenu moyen. Sinon, pour rappel, 15 des 19 terroristes du 11 septembre 2001 étaient de nationalité saoudienne.
  18. C'est tout-à-fait vrai. Cependant, dans un système politique démocratique, la définition de "compétent" est à l'appréciation de l'électorat, selon les règles établies pour l'élection. Le fait que telle ou telle personne pense que l'élu américain soit incompétent, que ce soit tels forumeurs en France, ou d'ailleurs leurs équivalents aux Etats-Unis, n'est pas en soi pertinent pour décider de la compétence ou non d'un président américain. Cela peut déplaire, cela a aussi des inconvénients, on a le droit si l'on veut de préférer le "gouvernement des meilleurs" (littéralement : aristocratie). Mais c'est comme ça. L'un des mécanismes de sauvegarde les plus importants de ce système est justement que les élections soient périodiques. Si les Américains décident en 2018 qu'ils veulent rectifier le tir, ils donneront le contrôle du Congrès aux Démocrates. S'ils décident en 2020 que Trump a déçu, ils éliront quelqu'un d'autre pour le remplacer. En attendant, Trump est compétent, au sens qui importe, le sens démocratique. Quant au mix de succès, d'échecs voire de catastrophes qu'il suscitera, l'avenir le dira.
  19. Q & R intéressant du correspondant du Monde à Washington « Malgré quelques voix dissonantes, Donald Trump bénéficie d’un état de grâce chez les républicains »
  20. Ben oui j'en ai conscience, voyons ! Et pas seulement depuis trente secondes que j'ai vu ton message. Ça je peux te l'assurer. That's for sure, people, that is!
  21. J'entends bien. Ce que je veux dire, c'est que la démocratie c'est la contestation à intervalles réguliers. Il y a eu une campagne électorale aux Etats-Unis, dont nous connaissons le résultat. Tous les défauts, toutes les critiques adressées à tort et à raison au milliardaire populiste ont été prises en compte par l'électorat, ainsi que tous les autres facteurs de la situation des Etats-Unis, aboutissant à POTUS[45] = DJTrump, sans oublier Congress.append(GOP) qui furent les décisions souveraines du Peuple américain - oui je suis un peu franchouillard sur les bords, je ne rechigne pas à l'impérialisme culturel sur certains sujets, et les notions de peuple souverain tellement datées Révolution française, et pas trop dans la tradition politique américaine j'en conviens, je les applique à nos amis d'Outre-Atlantique sans barguigner. Tous les défauts, toutes les critiques adressées à tort et à raison au POTUS seront à nouveau prises en compte par l'électorat en novembre 2018 - plus les quasi-deux ans de sa présidence d'ici là, ses résultats en bien et en mal, ses ridicules, ses entourloupes et ses succès, sans oublier les actions du Congrès. De mon point de vue, il n'y a pas grand chose de neuf concernant les qualités et les défauts - grands - du Donald. Chacun voit midi à sa porte, mais de mon point de vue il n'y a guère de raison d'épiloguer sur ce qui est déjà connu. En revanche, les actes de sa présidence, ainsi que les résultats qu'il obtiendra - ou les catastrophes qu'il déclenchera - voilà qui est plus intéressant. D'ailleurs on ne manque pas de matière à commenter ! Entre : - le retrait du TPP, - l'annonce de la construction du Mur, - l'injonction au Mexique d'avoir à payer, - les déclarations sur la Mer de Chine, - les annonces de taxes sur les voitures allemandes, - l'ordre de freiner des quatre fers l'application de l'Obamacare en attendant de pouvoir le démanteler, - l'offre au RU d'un traité de libre-échange là rapidement, - les interdictions de visa pour sept pays musulmans .. et encore j'en oublie certainement ! Mais de mon point de vue, les conflits d'intérêts, l'impolitesse et l'ego surdimensionné de Trump, ses entourloupes, ses ridicules et ses tics de communication "unbelievable, terrific, fantastic" etc. ce n'est pas vraiment pertinent maintenant. Ça le redeviendra à nouveau à l'automne de l'année prochaine, sauf truc énorme du niveau d'un viol dans le Bureau Ovale ou équivalent - il faudrait que Trump fasse bien pire que Bill Clinton pour courir un risque de destitution. Enfin, chacun voit midi à sa porte encore une fois.
  22. S'agissant du commerce et du thème plus général du populisme et du "nationalisme économique", cet article du Spiegel (version anglaise) est intéressant. Abasourdis encore plus que d'autres par l'élection de Trump, ces journalistes allemands sont allés lire dans un exemplaire de 1990 d'un journal de charme - oui il s'agit de Playboy - l'entretien donné par le fringuant quadragénaire qui figurait en couverture. Eh bien c'est intéressant, parce que les thématiques de nationalisme économique sont exactement les mêmes. Trump ne s'est pas réveillé il y a deux ans "tiens je s'rais bien président, m'en vais dire les idées dans le vent moi" suite à quoi il aurait décidé que oui c'est le protectionnisme et le mercantilisme sur lesquels il faut surfer. Non, il a ces idées-là depuis un quart de siècle au minimum. Je me prends seulement à regretter qu'on n'aie pas de photo d'Angela Merkel en train de lire Playboy... Il ne faut pas faire d'erreur, le thème du nationalisme économique - je le comprends davantage comme du mercantilisme que comme du protectionnisme stricto sensu - est absolument fondamental pour Trump. Peut-être est-ce son tout premier thème. La suite de l'article est intéressante aussi. Car ces journalistes - qui ne sont certes pas le gouvernement allemand, mais il est permis de penser que leurs préoccupations en sont assez représentatives - posent la question de l'affrontement politique à venir entre Allemagne et Etats-Unis, et s'interrogent sur la question qui fâche l'arrière, je veux dire l'Europe, tiendra-t-il ? Ce qui nous mène tout droit à la liberté de mouvement renouvelée de la France lorsque les deux pays étrangers qui ont le plus d'influence sur elle en viennent à s'opposer frontalement, et c'est ce qui devrait être confirmé dans les mois à venir. Voir le fil dédié à ce positionnement de Paris entre Berlin et Washington. Quel que soit le choix de la France, quel que soit en particulier le nom du prochain président français, une chose est claire à mes yeux : cette opportunité pour la France de ne plus être sous Berlin ni Washington, mais à côté ne doit en aucun cas être gâchée. Paris ne doit en aucun cas donner "automatiquement" son soutien à Berlin - à supposer encore que l'élu du mois de mai soit sur cette ligne - mais seulement en échange d'avantages clairs et concrets.
  23. Rhétorique creuse, mais plus probablement rodomontades qu'autre chose. Cela dit, je n'aime pas le ton de Trump parlant récemment des combattants de l'Etat Islamique Non. Même des ennemis dont la cause est méprisable et criminelle ne doivent pas être qualifiés ainsi. La métaphore des rats a un historique chargé. Elle doit rester complètement hors limites s'agissant d'êtres humains.
  24. On n'en est pas encore là tout de même. Le type a été président une semaine tout mouillé, il n'a pas encore eu le temps de satisfaire ni de décevoir ses électeurs. Plus précisément il a pris un certain nombre de décisions (retrait du TPP) et confirmé des orientations générales (immigration, commerce), mais ce n'est pas sur une semaine que le degré de son succès ou de son échec peut être mesuré. Ni sur un mois, d'ailleurs. Dans deux ans, premier point d'étape lors des élections de mi-mandat.
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