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ZEE française La France d'Outre-mer et son voisinage
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
La logique est une logique d'exploitation. On introduit des grands mammifères pour avoir de la viande. On mange du chou des Kerguelen pour se prémunir du scorbut. On s'installe, non pas pour regarder la nature et compter les petits oiseaux, mais pour tirer profit. Pour pêcher. On met des chats probablement parce qu'il y a déjà des souris et qu'il faut protéger les réserves de nourriture. https://fr.wikipedia.org/wiki/Îles_Kerguelen#Découverte_de_l'archipel_en_1772 [En 1906] , le gouvernement concède aux frères Henry et René-Émile Bossière l'exploitation de l'archipel des Kerguelen pour cinquante ans. Ils tentent d'établir un élevage de moutons, sur le principe suivi aux îles Malouines, et l'exploitation des ressources en huile animale ; ces deux entreprises périclitent à l'orée du premier conflit mondial. L'exploitation des huiles animales se poursuit cependant jusqu'au milieu des années 1920. En décembre 1923, le naturaliste havrais Étienne Peau, missionné par les frères Bossière, se rend à Kerguelen à bord du navire citerne l'Oural pour effectuer des recherches scientifiques. Peau assiste avec indignation au massacre des éléphants de mer par les Norvégiens à qui les frères Bossière ont sous-traité leur activité, et au retour, l'Oural fait escale le 12 mai 1924 en Allemagne, à Brake, pour y décharger une cargaison d'huile de cétacés et d'éléphants de mer. Le rapport très critique que Peau adresse au ministre des Colonies incite le gouvernement français à créer en 1925 le premier parc naturel austral pour la protection des espèces animales des Kerguelen[27]. L'usine baleinière de Port-Jeanne-d'Arc ferme définitivement en 1926. https://fr.wikipedia.org/wiki/Huile_de_baleine https://fr.wikipedia.org/wiki/Port-Jeanne-d'Arc En 1906, les frères Bossière du Havre, fils du dernier armateur français à avoir pratiqué la pêche à la baleine, obtiennent du gouvernement français, la concession exclusive de l'archipel, pour 50 ans. Ils font construire alors en 1909 Port-Jeanne-d’Arc grâce au savoir-faire et aux capitaux de Norvégiens de la société Storm Bull établie au Cap, pour produire de l’huile de baleine, alors très utilisée dans l’éclairage. Les Norvégiens, au nombre de 300, réussirent à construire le port en seulement 3 mois. On estime aujourd'hui qu'il fallut 460 tonnes de bois de sapin et 2 500 tonnes d'acier pour l'édification du site. La production démarre en 1909, employant une centaine d'ouvriers et de cadres norvégiens, travaillant tout au long de l'année[1]. L'éclatement de la Première Guerre mondiale en 1914 interrompt la production du port pendant plus de cinq ans. Celle-ci reprend en 1919 et est rachetée par l'entreprise Irwin & Johnson, du Cap, qui fait ainsi fonctionner l'usine jusqu'en 1926, date à laquelle la production est arrêtée à la suite de l'apparition des navires-usines, et des conséquences de la sur-chasse des éléphants de mer et des baleines[1]. La station accueille quelques scientifiques tels Edgar Aubert de la Rüe, furtivement en 1929 et plus longuement en 1931. Elle est alors en parfait état à l’exception de l'usine[2]. Aubert de la Rüe la décrit ainsi : « Entre les magasins, ateliers, locaux d'habitation et annexes diverses, il y avait bien en tout une dizaine de bâtiments, solidement construits en bois, couverts de tôle et peints en rouge foncé, avec des encadrements blancs aux fenêtres »[2]. Cette même année, les services agricoles de Madagascar, en complète méconnaissance du climat du lieu, y expédient de nombreux arbres fruitiers : pêchers, abricotiers, amandiers, cerisiers, vigne, peupliers, chênes, cyprès... pour développer des cultures et boiser les pentes des montagnes... Évidemment, pas le moindre spécimen ne survécut[3]. Effectivement, la rigueur scientifique n'était pas vraiment au rendez-vous... Les fouilles effectuées permirent à la fois d'exhumer de nombreux objets, mais également de mieux comprendre aujourd'hui le fonctionnement du port. On sait désormais que l'usine qui fabriquait l'huile à partir des baleines, était dotée d'un petit train qui transportait à la fois le charbon dans le bâtiment et l'huile produite vers les bateaux, et que même une cordonnerie avait été construite dans le but de permettre aux travailleurs de vivre en autarcie[10]. -
ZEE française La France d'Outre-mer et son voisinage
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Les Français ont implanté puis éradiqué les boeufs à Amsterdam : Au grand dam de l'Institut National d'Agronomie : https://svs.agroparistech.fr/especes/bovins/bovins_ile_amsterdam.htm (26 mars 2010) En cette année de la biodiversité, l’administration des Terres Australes et Antarctiques Françaises a commencé à procéder à l’éradication des troupeaux de ruminants des îles Kerguelen et d’Amsterdam. Les mouflons des îles Kerguelen auraient d’ores et déjà été abattus, de même que la majorité des bovins de l’île d’Amsterdam. Les moutons Bizet des Kerguelen devraient d’ici peu subir le même sort. Cette décision, officiellement liée à la protection des espèces endémiques apparaît pourtant discutable, tant dans sa hâte que dans son efficacité supposée. En effet, les principales menaces sur les espèces originelles sont bien plus liées à la présence de prédateurs (chats et rongeurs) qu’à celle de ces cheptels, dont la zone de pâture est restreinte, au moins dans le cas du troupeau d’Amsterdam. De plus, les troupeaux en question, isolés depuis longtemps dans un milieu adverse, constituent des populations d’un grand intérêt, tant adaptatif que génétique ou culturel. Leur éradication constituerait une perte irréparable, et il parait indispensable de se donner le temps d’une réflexion autour du sujet, voire de mettre en place une méthode de gestion qui permettrait d’allier la protection d’un environnement exceptionnel et d’espèces endémiques à la conservation d’une population domestique unique. Texte complet du communiqué : https://svs.agroparistech.fr/especes/bovins/communique_bovins_amsterdam.pdf Où l'on apprend donc qu'il y a eu aussi des mouflons et des moutons aux Kerguelen : https://fr.wikipedia.org/wiki/Îles_Kerguelen#Faune_et_flore Les écosystèmes de l'archipel doivent toutefois s'adapter à la présence d'espèces introduites par l'homme, notamment des rennes, des mouflons, des lapins (introduits en 1884[58]), des chats, des rats et des souris, des truites et des saumons, divers invertébrés et quelques plantes comme les pissenlits. Si certaines de ces introductions ont été néfastes pour la faune et la flore locale, elles permettent paradoxalement d'améliorer la biodiversité de l'archipel. https://fr.wikipedia.org/wiki/Faune_des_îles_Kerguelen#Animaux_introduits Mais parmi tous les mammifères cités, seuls les moutons et mouflons ont été éradiqués[réf. souhaitée]. À la suite d'une décision des comités scientifiques des Terres Australes Françaises, l'éradication de tout le troupeau de moutons a été décidée à la fin des années 2000 pour lutter contre les effets négatifs sur l'environnement des introductions d'espèces invasives. On a ainsi noté une dégradation importante des sols à cause du piétinement, ainsi qu'un impact négatif sur les végétaux endémiques. Un abattage partiel (brebis et jeunes) a été entrepris, et les béliers ont été laissés sans possibilité de reproduction, jusqu'à extinction. « Fin 2012, il ne reste donc que des béliers, estimés à 200 individus, rassemblés dans un parc de l’île Longue »[6]. Aujourd'hui le mouton est totalement éradiqué. La Grande Terre n'a pas été touchée par les mouflons : Jusqu'au début des années 2010, tous les mouflons de l'archipel se trouvaient encore sur l'île Haute (qui est minuscule comparée à la Grande Terre) On ne peut pas en dire autant des Rennes : Comptant une centaine de têtes chacune à la fin des années 60, les deux populations sont entrées en compétition pour l'espace et la nourriture de cette petite île (6,5 km2), et les rennes ont fini par gagner la Grande Terre à la nage en 1981, jusqu'à totalement disparaître de l'île Haute[8]. https://fr.wikipedia.org/wiki/Îles_Kerguelen#Faune_et_flore On trouve des espèces emblématiques[60] : le célèbre chou de Kerguelen (Pringlea antiscorbutica)[57], Acaena magellanica qui forme les maigres prairies ou des plantes en coussin comme l'Azorelle (Azorella selago) et Lyallia kerguelensis, la seule espèce végétale endémique stricte des Kerguelen. Un des lichens les plus communs de l'archipel est Aspiciliopsis macrophthalma[61]. Début 2008, l'UICN alertait sur le fait que 32 plantes « natives » devaient déjà faire face à 70 plantes récemment introduites par l'Homme dans l'archipel[62]. En 2024, selon la Liste rouge des espèces menacées en France – Flore vasculaire des îles Kerguelen, UICN, l'espèce Elaphoglossum randii est classée « En danger critique » https://fr.wikipedia.org/wiki/Chou_de_Kerguelen Le chou de Kerguelen (Pringlea antiscorbutica) est une espèce de plante à fleurs de la famille des brassicacées, endémique des îles subantarctiques de l'océan Indien : îles Kerguelen, Heard, Crozet et Marion. L'espèce, inventoriée dès 1776 par le chirurgien William Anderson de l'expédition de James Cook[1], est la seule représentante du genre Pringlea. Le chou de Kerguelen peut être consommé. Il possède, comme tous les brassicacées et comme son nom scientifique l'indique, des propriétés antiscorbutiques en raison de sa teneur en vitamine C. Les feuilles de cœur en contiennent entre 121 et 190 mg pour 100 g (comparable avec les choux de Bruxelles ou le persil), tandis que la concentration dans les autres feuilles varie entre 63 et 112 mg. Il convient de le consommer cru, la cuisson rendant son goût particulièrement désagréable. -
Pays baltes
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Avec l'Albanie, c'est la deuxième fois que j'entends dire que les IA vont révolutionner le gouvernement d'un pays. Je prends note, mais je n'approuve pas. -
Thaïlande
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.bangkokpost.com/thailand/general/3124840/thai-minister-vorapak-resigns-denies-scam-links (22 octobre 2025) Le vice-ministre des Finances, Vorapak Tanyawong, a annoncé mercredi sa démission, affirmant n'avoir aucun lien avec des réseaux internationaux d'escroquerie et promettant d'intenter une action en justice contre ceux qui diffusent de fausses informations. S'exprimant au ministère des Finances, M. Vorapak a déclaré que les accusations le liant à des groupes financiers illégaux, en particulier ceux opérant au Cambodge, étaient déformées et malveillantes. Il a rejeté les allégations selon lesquelles il serait lié à un réseau frauduleux au Cambodge, affirmant n'avoir jamais été impliqué dans aucune opération frauduleuse, ni au Cambodge ni ailleurs. Il a admis avoir rencontré le président de BIC, Yim Leak, un proche collaborateur de l'ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen, mais a nié avoir occupé un poste de direction ou de conseiller dans ses entreprises. Il a déclaré ne pas savoir que son nom et sa photo avaient été utilisés pour l'identifier comme conseiller sur le site web du groupe. Il a également précisé que sa connaissance de Ben Smith, également connu sous le nom de Benjamin Mauerberger, provenait du fait que leurs enfants fréquentaient la même école, et non d'une relation d'affaires. M. Mauerberger serait au centre d'un réseau financier complexe impliquant des personnalités cambodgiennes et thaïlandaises de premier plan, dont certaines sont liées à l'industrie frauduleuse des centres d'appels. Ses activités ont fait l'objet d'un projet d'enquête journalistique de plusieurs mois, régulièrement mis à jour dans la newsletter Whale Hunting. -
Thaïlande
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://en.wikipedia.org/wiki/Thaksin_Shinawatra#Return_to_Thailand_in_2023 Shinawatra a quitté la Thaïlande une nouvelle fois le 4 septembre 2025, après une décision de la Cour constitutionnelle qui l'exposait à un mandat d'arrêt. La police a déclaré que son avion avait été autorisé à décoller car, au moment du départ, aucun mandat n'avait été émis à son encontre[264]. Il se serait envolé pour Dubaï, affirmant qu'il souhaitait consulter des médecins dans cette ville et qu'il avait l'intention de retourner en Thaïlande. [265] Il est revenu en Thaïlande le 8 septembre 2025[266]. Le lendemain, le 9 septembre 2025, la Cour suprême de Thaïlande a condamné Thaksin à un an de prison, conformément à la peine commuée par le roi, estimant que sa peine d'emprisonnement n'avait pas été exécutée de manière appropriée. La cour a estimé qu'il avait exagéré la gravité de sa maladie afin d'éviter son incarcération à son retour en Thaïlande en août 2023, et qu'il avait intentionnellement prolongé son séjour à l'hôpital général de la police afin de rester hors de prison[267]. Il a été immédiatement conduit à la prison centrale de Klong Prem à Bangkok pour y purger sa peine[268]. Son appel en vue d'une nouvelle commutation royale de sa peine d'un an d'emprisonnement a été rejeté[269]. -
Singapour
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.bangkokpost.com/world/3121894/singapore-ties-to-alleged-cambodian-scam-ring-under-spotlight (16 octobre 2025) Chen Zhi, président du Prince Holding Group, dirige ce que les procureurs américains considèrent comme l'une des plus grandes organisations criminelles transnationales d'Asie. Lui et plusieurs de ses associés, dont trois citoyens singapouriens, ont été sanctionnés mardi par les autorités américaines pour leur implication présumée dans un réseau qui utilisait la cryptomonnaie pour blanchir des milliards générés par des escroqueries en ligne. L'opération aurait eu recours au travail forcé au Cambodge pour manipuler émotionnellement des milliers de victimes à travers le monde, gonflant leurs comptes avant de les vider dans le cadre d'une pratique connue sous le nom de « pig butchering » (littéralement « abattage de porcs »). Cette affaire incite désormais les autorités et les entreprises de Singapour à examiner les liens financiers du groupe avec le centre d'affaires. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne sais pas si l'on peut comparer les djihadistes maliens aux Talibans afghans, mais dans le cas des Talibans afghans, ils apportaient dans leurs bagages un mode de gouvernance apprécié : - -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Est-ce que la population n'a pas dans son patrimoine mémoriel et anthropologique ancien, des ressources pour s'adapter à un djihadisme moderne qui lui donnerait de facto une légitimité ? Parce qu'a contrario, les liens entre cette population et la gouvernance moderne, qu'elle soit coloniale ou post-coloniale n'ont pas laissé suffisamment de traces positives pour que cette population ait envie de résister et de se battre pour cette gouvernance moderne ? -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Ben non, ça n'a pas tellement changé. Les djihadistes sont actifs aujourd'hui comme autrefois dans le bassin du fleuve Niger, mais il y a des "forts français" tout le long de la vallée du Sénégal, nous montre la carte allemande. Quand tu dis les "États d'à côté" c'est par exemple le Sénégal actuel, qui est l'héritier de cette région protégée par les forts français et qui ne passe pas sous la coupe de l'empire toucouleur. Le sahel central repasserait djihadiste, mais le sahel côtier resterait connecté à la modernité occidentale (ou chinoise). -
Birmanie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Fenrir dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.bangkokpost.com/thailand/general/3124266/slain-model-not-forced-to-go-to-myanmar-thai-officials-say (21 octobre 2025) Le Bureau de l'immigration thaïlandais a démenti les informations selon lesquelles une mannequin biélorusse venue à Bangkok pour travailler aurait été « contrainte » de se rendre en Birmanie, où elle aurait été tuée par un gang d'escrocs qui aurait ensuite vendu ses organes au marché noir. Elle a passé seule le contrôle d'immigration thaïlandais par la voie automatique, et les images de vidéosurveillance ne montrent aucun signe indiquant qu'elle ait été contrainte ou soumise à une quelconque pression de la part de qui que ce soit. « Les incidents brutaux signalés se sont produits après que le mannequin se soit envolé pour le Myanmar », a déclaré le général de division Choengron. « La police thaïlandaise ne sait pas ce qui s'est passé là-bas, car cela ne relève pas de notre compétence. » -
[BREXIT]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.theguardian.com/commentisfree/2025/oct/22/keir-starmer-rachel-reeves-brexit-eu-labour S'exprimant mardi lors d'une conférence régionale sur l'investissement, la chancelière a cité le Brexit, au même titre que la pandémie et l'austérité, comme causes de la léthargie économique persistante. Elle a fait la même remarque lors d'une réunion du Fonds monétaire international à Washington le week-end dernier, observant que « le défi de la productivité du pays a été aggravé par la manière dont le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne ». Il s'agissait d'une formule prudente, qui ne diagnostiquait pas le préjudice dans le Brexit lui-même, mais dans la manière dont il avait été mis en œuvre, rejetant la responsabilité sur les politiciens qui l'avaient fait, et non sur les citoyens ordinaires qui l'avaient souhaité. Reeves a besoin que cette distinction soit claire lorsqu'elle présentera son budget le mois prochain. Elle souhaite attribuer une partie de sa situation budgétaire difficile à l'accord défavorable négocié par Boris Johnson, sans pour autant dénigrer les aspirations des électeurs qui ont voté pour le Brexit. L'argument économique est tranché aux yeux des personnes qui s'intéressent aux faits. L'Office for Budget Responsibility estime que la productivité à long terme de la Grande-Bretagne est inférieure de 4 % à ce qu'elle aurait été si le pays était resté membre de l'UE. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Parmi ses soutiens, quelqu'un a un intérêt très fort à faire la paix avec le Russie et il est en mission ? La base MAGA qui voit d'un mauvais oeil les "guerres éternelles" (forever war) comme l'Afghanistan et l'Irak, et que Trump a promis en campagne de ne pas relancer. C'est Trump qui a mis un terme à la guerre d'Afghanistan avec l'accord de Doha de 2020 avec les Talibans. Et Trump a promis en campagne de mettre fin à la guerre d'Ukraine dans les 24 heures après son entrée en fonction. Détacher la Russie de la Chine ? C'était le programme de Vivek Ramaswamy (candidat à la primaire républicaine contre Trump en 2024) : https://en.wikipedia.org/wiki/Vivek_Ramaswamy Ramaswamy s'est déclaré favorable à « certaines concessions majeures envers la Russie, notamment le gel des lignes de contrôle actuelles dans le cadre d'un accord d'armistice similaire à celui de la guerre de Corée » afin de mettre fin à la guerre russo-ukrainienne. [146] Il s'est déclaré favorable à la fin de l'aide militaire américaine à l'Ukraine, à l'exclusion de l'Ukraine de l'OTAN et à l'autorisation pour la Russie de rester dans les régions occupées de l'Ukraine en échange d'un accord prévoyant la fin de l'alliance entre la Russie et la Chine. [147][148] Le souci d'Elbridge Colby, l'actuel sous-secrétaire à la défense est de faire baisser le coût de l'OTAN pour l'Amérique. L'OTAN étant principalement dirigée contre la Russie, il paraît évident que faire monter les tensions avec la Russie n'est pas la bonne méthode. https://fr.wikipedia.org/wiki/Elbridge_Colby#Politique_vis-à-vis_de_l'Europe Elbridge Colby estime que l'aide apportée à l'Ukraine en réponse à l'invasion russe du pays met en péril l'attention portée par les États-Unis à la Chine. Selon lui, l'Amérique doit redonner la priorité dans l'allocation de ses ressources militaires à la rivalité avec la Chine, même si cela implique une réduction de son soutien à l'Ukraine. En 2023, il déclare à Politico que « l'Ukraine ne devrait pas être au centre des préoccupations. La meilleure façon d'éviter la guerre avec la Chine est d'être [...] préparé de telle sorte que Pékin se rende compte qu'une attaque contre Taïwan est susceptible d'échouer. Nous devons être un faucon pour arriver à un point où nous pouvons être une colombe. C'est une question d'équilibre des pouvoirs »[3]. Il nuance plus tard ses propos en écrivant qu'« il est dans l'intérêt de l'Amérique d'éviter [une défaite ukrainienne], mais nous devons poursuivre cet intérêt d'une manière cohérente avec notre plus haute priorité, à savoir restaurer une défense forte le long de la première chaîne d'îles en Asie »[23]. S'il est en faveur de la livraison à l'Ukraine de matériels militaires inutiles dans sa stratégie asiatique, ou retirés du service, comme des chasseurs F-16 Fighting Falcon ou des véhicules blindés Bradley, il s'oppose toutefois à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN[24], en appelant à la place les pays européens à consacrer davantage de ressources à la lutte contre la Russie et au renforcement de leurs forces armées[14]. https://en.wikipedia.org/wiki/Elbridge_Colby#Europe Si [Colby] parvient à ses fins, indépendamment de ce que fera Trump demain ou après-demain, les États-Unis continueront à se détacher de l'Europe et du Moyen-Orient, pour finalement cesser d'être une puissance mondiale et devenir une puissance nord-américaine et pacifique. Andreas Kluth à propos de Colby, dans un article d'opinion publié dans Bloomberg, juillet 2025.[28] -
https://www.nationalreview.com/magazine/2021/10/18/can-america-cope-with-demographic-decline/ (18 octobre 2021) L'Amérique peut-elle s'adapter au déclin démographique ? Nicholas Eberstadt : https://en.wikipedia.org/wiki/Nicholas_Eberstadt Au cours de la dernière décennie et même depuis plus longtemps encore, depuis la crise de 2008 et la Grande Récession, les tendances démographiques aux États-Unis ont pris un tournant décisif, passant bien en dessous du seuil de renouvellement des générations. Les États-Unis ont déjà connu une fécondité inférieure au seuil de remplacement, pendant plusieurs années lors de la Grande Dépression, puis à nouveau pendant la majeure partie des années 70 et 80. Mais le taux de fécondité américain n'a jamais été aussi bas qu'aujourd'hui. En 2019, avant la pandémie de coronavirus, le taux de fécondité total (TFT, qui mesure le nombre de naissances par femme au cours de sa vie) était de 1,71, soit environ 18 % de moins que les 2,1 naissances par femme nécessaires pour assurer la stabilité démographique à long terme. Les taux de fécondité aux États-Unis étaient devenus si bas que même l'Utah mormon était passé sous le seuil de renouvellement. On peut bien sûr s'attendre à un certain rebond après la pandémie. Mais les prévisions en matière de fécondité sont notoirement peu fiables, car les démographes ne disposent d'aucune méthode solide et précise pour anticiper les naissances futures. Et certains éléments laissent penser que la fécondité aux États-Unis pourrait en réalité continuer à baisser dans les années à venir. [comparaison internationale] Par rapport à la plupart des autres démocraties riches — ou à ses principaux rivaux géopolitiques potentiels —, les fondamentaux démographiques des États-Unis restent favorables. Juste avant le covid (2019), le faible taux de fécondité des États-Unis était nettement supérieur à celui de la Russie (1,50 naissance par femme) ou de l'UE-27 (1,53), sans parler du Japon (1,36) et de la Chine (les chiffres exacts pour 2019 ne sont pas encore disponibles, mais selon les rapports officiels, il était tombé à 1,3 en 2020, malgré l'abandon officiel par Pékin de sa célèbre politique de l'enfant unique à la fin de 2015). La main-d'œuvre en âge de travailler (20-64 ans) continue de croître aux États-Unis, alors qu'elle est en baisse depuis des années en Russie, dans l'Union européenne, au Japon et en Chine. Contrairement à la croissance démographique lente mais continue des États-Unis, la population est déjà en déclin au Japon et en Russie ; l'UE prévoit que son dépeuplement commencera en 2027, et celui de la Chine pourrait commencer encore plus tôt. De plus, les États-Unis sont, selon des indicateurs clés, une société plus jeune que n'importe lequel de ces concurrents et devraient vieillir plus lentement qu'eux au cours des prochaines décennies (à l'exception peut-être de la Russie, où les personnes âgées ne semblent pas vivre aussi longtemps). Mais s'il est certainement possible de maintenir et d'accroître la prospérité dans une société vieillissante et en déclin démographique, cela n'est en aucun cas garanti. Des décennies de dysfonctionnements sociaux et politiques accumulés ont rendu l'Amérique moins bien placée, et peut-être aussi moins capable, de tirer parti des avantages de la nouvelle ère démographique qui s'annonce que nous ne l'étions il y a une génération — alors que, ironiquement, nous bénéficions à l'époque d'une structure démographique plus jeune et d'une croissance démographique plus dynamique qu'aujourd'hui. [business] Du côté positif : la création de connaissances pourrait encore progresser rapidement aux États-Unis — ce qui est extrêmement difficile à mesurer — et la création de richesse, beaucoup plus facile à évaluer, se poursuit à un rythme remarquable (au début de cette année, la richesse privée américaine a dépassé les 140 000 milliards de dollars), même si cette réussite reflète sans conteste plus d'une décennie de politiques monétaires accommodantes menées par la banque centrale américaine, la Réserve fédérale. Pourtant, le dynamisme de notre économie et de notre société est en déclin à certains égards importants et facilement vérifiables : en termes simples, le « bouillonnement » vitalisateur de l'Amérique est en train de s'essouffler. Le ratio entre les start-ups et les nouvelles entreprises par rapport au nombre total d'établissements est en baisse depuis des décennies, tout comme le taux net de création d'emplois par ces nouvelles entreprises. Il en va de même pour la mobilité de la population dans son ensemble. À la veille du covid, le pourcentage d'Américains ayant changé de résidence était à peine la moitié de ce qu'il était 30 ans plus tôt. Les évaluations du « climat des affaires » global d'un pays sont inévitablement subjectives, mais certaines d'entre elles suggèrent que celui des États-Unis s'est sensiblement détérioré au cours de ce nouveau siècle. L'« Indice de liberté économique » de la Heritage Foundation/Wall Street Journal, par exemple, a fait chuter les États-Unis à la 20e place de son classement (derrière le Canada, le Danemark et les Pays-Bas), les reléguant dans la catégorie des économies « plutôt libres ». [santé] Les progrès américains en matière de santé et d'éducation ont pris un mauvais tournant. Les années 2010 ont été une décennie perdue pour la santé aux États-Unis : entre 2010 et 2019, selon les chiffres officiels, l'espérance de vie à la naissance a augmenté de 0,1 an au total ; la catastrophe des opioïdes et les « morts de désespoir » qui l'ont accompagnée ont effacé tous les gains potentiels que ces années auraient pu promettre. En 2019, l'espérance de vie aux États-Unis était inférieure de deux ans à celle du Portugal (le pays le plus pauvre d'Europe occidentale), de plus de cinq ans à celle du Japon et de près de six ans à celle de Hong Kong, le leader mondial en matière d'espérance de vie. Trois décennies plus tôt, en 1989, l'écart entre Hong Kong et les États-Unis était inférieur à deux ans. [éducation] En ce qui concerne le niveau d'éducation, le système américain, qui a permis au pays d'atteindre le premier rang mondial en matière d'années de scolarité des adultes tout au long des XIXe et XXe siècles, semble avoir perdu de son efficacité. Entre la fin de la guerre civile et la fin des années 1970, les États-Unis ont presque toujours été le leader mondial en matière de niveau d'éducation, conservant leur avance grâce à une augmentation du nombre d'années de scolarité de leur population plus rapide que partout ailleurs, génération après génération. Au début de l'après-guerre, le niveau d'éducation des hommes et des femmes américains augmentait d'environ un an par décennie. Hélas, au cours des deux dernières décennies, le niveau d'éducation des adultes n'a progressé qu'à peine d'un tiers de ce rythme historique, alors même que d'autres pays ont réussi à nous dépasser. La raison de ce ralentissement brutal reste un mystère, mais les conséquences sont claires : entre autres, le recul du niveau d'éducation des adultes aux États-Unis signifie une baisse du potentiel économique, et ce ralentissement réduit déjà notre revenu national de plusieurs milliers de milliards de dollars chaque année. [emploi des personnes âgées] Le taux d'activité des Américains âgés était l'un des rares points positifs du tableau de la population active américaine ces dernières années. De 1993 à 2008, il a augmenté de plus d'un tiers. Mais le taux d'activité des plus de 55 ans a stagné pendant la longue reprise qui a suivi la Grande Récession, ne gagnant qu'un point de pourcentage entre 2008 et 2019. [emploi masculin jeune] Depuis plus d'un demi-siècle, les hommes dans la force de l'âge quittent progressivement le marché du travail, et ce n'est pas nécessairement par manque d'emploi. Aujourd'hui, il y a en réalité beaucoup plus de postes vacants dans le secteur privé que d'hommes dans la force de l'âge qui ne travaillent pas et ne cherchent pas d'emploi, et plusieurs millions de ces postes ne nécessitent pas de diplôme universitaire ni de compétences spécialisées. [comptes publics] Au moment où nous écrivons ces lignes, la valeur actuelle nette estimée des engagements non capitalisés du système Social Security pour les 75 prochaines années s'élève à 19 800 milliards de dollars, selon son conseil d'administration. Les engagements non capitalisés de Medicare sont encore plus importants, avec une valeur actuelle nette jusqu'en 2092 de plus de 45 000 milliards de dollars, selon les administrateurs du système Medicare l'année dernière. Actuellement, le Bureau budgétaire du Congrès prévoit que la dette fédérale devrait dépasser 200 % du PIB d'ici 30 ans, soit un endettement à la japonaise qui pourrait très facilement compromettre les performances économiques nationales. [Le même bureau budgétaire prévoit en mars 2025 que la dette fédérale atteindra 156% du PIB en 2055 : https://www.crfb.org/papers/analysis-cbos-march-2025-long-term-budget-outlook ] Lorsque une majorité des électeurs dépend des prestations sociales, il devient d'autant plus difficile de mettre en œuvre politiquement une réforme de la politique sociale. Rappelez-vous – si quelqu'un se souvient encore de l'époque d'avant le covid – que les États-Unis affichaient un déficit budgétaire fédéral de près d'un billion de dollars en 2019, alors que le cycle économique était proche de son apogée. À cette époque, Washington avait déjà abandonné toute prétention de discipline budgétaire. [immigration] Dans l'ensemble, l'assimilation fonctionne bien en Amérique. L'idée de venir en Amérique pour travailler dur et offrir un avenir meilleur à ses enfants n'est pas seulement un mythe pour les immigrants américains, c'est la norme. Quelle que soit leur race ou leur origine ethnique, les hommes nés à l'étranger en âge de travailler sont plus susceptibles d'être actifs que leurs homologues nés aux États-Unis. Et les jeunes Américains de toutes les origines ethniques ont tendance à avoir un niveau d'éducation plus élevé s'ils ont un parent né à l'étranger. Heureusement pour les États-Unis, le mécontentement et l'aliénation des nouveaux arrivants ne ressemblent en rien à ceux qui préoccupent l'Europe. Contrairement à l'Europe, les enfants d'immigrants aux États-Unis sont moins susceptibles que leurs parents de percevoir une discrimination dans ce pays. Quelle que soit sa provenance, l'immigration représente désormais une part croissante de la croissance démographique de notre pays — peut-être la moitié ou plus juste avant la pandémie de coronavirus, sans compter les enfants d'immigrés. Sans immigration, les calculs concluent que les États-Unis commenceraient à se dépeupler dans environ 20 ans, tandis que la main-d'œuvre en âge de travailler commencerait à diminuer presque immédiatement. Il est impossible pour les démographes de prévoir avec précision les mouvements migratoires, car ceux-ci sont principalement déterminés par des forces politiques et économiques, et non par des régularités démographiques. En dépit de l'image que nous avons de nous-mêmes en tant que société réputée pour son accueil, les États-Unis ont déjà fermé leurs portes à l'immigration par le passé. Ce n'est que dans les années 1960 que nous avons assoupli les restrictions sévères imposées à l'immigration entre les deux guerres. Bien menée, l'immigration a beaucoup à offrir à l'Amérique, aujourd'hui et demain, mais compte tenu des réalités actuelles, on ne peut exclure une cascade d'erreurs politiques contre-productives qui saboteraient un tel résultat. Un tel fiasco ne ferait qu'accélérer notre rendez-vous avec le déclin démographique, et un tel échec serait en soi un présage inquiétant pour toutes les autres préparations nécessaires pour faire face au vieillissement et à la stagnation démographique. [déterminants de la fécondité et politiques familiales dans le monde] Les sociologues et les économistes ont consacré plus d'un siècle d'études aux déterminants et aux prédicteurs de la fécondité. Ces travaux pourraient remplir une petite bibliothèque (voire un CD-ROM). Pourtant, ils sont étonnamment peu concluants. Selon les termes de l'historien social Charles Tilly, « le problème est que nous avons trop d'explications qui sont plausibles en termes généraux, qui se contredisent dans une certaine mesure et qui ne correspondent pas à une partie importante des faits ». Cela dit, le meilleur prédicteur des taux de fécondité nationaux reste la taille souhaitée de la famille telle que déclarée par les femmes. Ce n'est pas un indicateur parfait, mais il fonctionne très bien d'un pays à l'autre ainsi que dans le temps, bien mieux que le revenu, l'éducation, le statut des femmes, l'accès à la contraception ou la myriade d'autres variables examinées par les spécialistes en sciences sociales. Dans un sens, cette conclusion est rassurante, voire réconfortante ; elle met en évidence le pouvoir d'action qui est au cœur même de notre humanité. Mais cette correspondance étroite entre les niveaux de fécondité nationale souhaités et atteints ne semble pas prometteuse pour les partisans d'une politique nataliste. Si les modèles de procréation réels sont liés aux intentions et préférences préexistantes, les incitations financières visant à stimuler les taux de natalité risquent d'être coûteuses et de n'obtenir que des résultats démographiques modestes, voire éphémères. Les efforts déployés par Singapour pour stimuler les taux de natalité, par exemple, ont permis au pays d'atteindre un taux de fécondité total de 1,14 naissance par femme en 2019, soit environ 45 % en dessous du seuil de renouvellement. Peut-être les Singapouriens n'ont-ils pas fait assez d'efforts (ou dépensé assez d'argent) ? En Suède, laboratoire permanent de la politique familiale, les démographes ont inventé le terme « fertilité en montagnes russes » : ils ont découvert qu'après chaque nouvelle allocation pour bébé, les taux de natalité suédois augmentaient, puis redescendaient à leur niveau initial, voire en dessous. Ces incitations financières pourraient modifier les décisions concernant la date de la naissance, mais pas nécessairement le nombre total de naissances. Il en va de même pour les primes à la naissance très vantées par le Kremlin, d'un montant de 250 000 roubles pour le deuxième et le troisième enfant : les taux de fécondité de la Fédération de Russie ont certes augmenté temporairement, mais en 2019, ils étaient revenus aux niveaux de 2008, année du lancement du programme. Par un revirement inattendu du destin, les naissances supplémentaires « achetées » par le programme de Poutine concernaient davantage les Tchétchènes ou d'autres minorités défavorisées pour lesquelles un quart de million de roubles représentait une somme considérable. En effet, toute prime à la naissance forfaitaire aura tendance à être plus attrayante pour les parents ayant le niveau d'éducation et les revenus les plus bas, tandis qu'une prime à la naissance qui égaliserait les « coûts d'opportunité » liés à la maternité pour toutes les tranches de revenus serait si réactionnaire qu'elle serait en pratique inapplicable. [mentalités] Pour la même raison que les primes à la naissance à l'étranger ont donné des résultats si modestes, ceux qui s'intéressent à la baisse continue de la fécondité aux États-Unis (le taux de fécondité total a chuté de près de 20 % entre 2007 et 2019) devraient peut-être se concentrer davantage sur les mentalités que sur l'argent. Commençons par l'évidence. Les milléniaux, qui occupent aujourd'hui la tranche d'âge la plus fertile de la pyramide démographique américaine, ont un état d'esprit très différent de celui de leurs parents baby-boomers. Ils ont vécu une expérience très différente de l'Amérique. Les moins de 40 ans n'ont pas beaucoup de souvenirs d'une Amérique à l'économie dynamique, tirée par le secteur privé. Ils ont atteint l'âge adulte pendant une période historique étrange, marquée par un leadership politique exceptionnellement médiocre : de Clinton à Biden, ils n'ont connu que des présidences de qualité inférieure, qu'elles soient républicaines ou démocrates. Ils vivent dans une Amérique où la confiance du public dans les institutions fondamentales du pays a subi un effondrement spectaculaire et généralisé. Et ce n'est que le début d'une longue liste de différences. Faut-il s'étonner que les attentes et les désirs des milléniaux en matière de famille et d'enfants divergent de ceux de leurs parents de la « Morning in America » ? [le slogan optimiste de la campagne de Ronald Reagan : https://en.wikipedia.org/wiki/Morning_in_America ] Au début des années 2000, alors que la fécondité aux États-Unis était encore à peu près au niveau de remplacement, j'ai inventé le terme « exception démographique américaine ». À l'époque, la fécondité aux États-Unis était nettement plus élevée qu'en Europe, au Japon et dans pratiquement toutes les autres sociétés démocratiques riches. Des facteurs non économiques semblaient jouer un rôle important dans cet écart de natalité : les valeurs, les attitudes, les priorités. La religiosité était beaucoup plus répandue aux États-Unis que dans l'Europe post-chrétienne. L'écart de fécondité entre les États-Unis et l'Europe s'accompagnait également d'autres différences d'attitude. Les Américains avaient tendance à être plus optimistes quant à l'avenir, plus fiers de leur pays, plus disposés à le défendre ou à se battre pour lui. Bien sûr, il s'agissait là de réponses générales de la population et non de questions destinées uniquement aux futures mères, mais les attitudes et les normes sociales générales ont une incidence sur les choix personnels de chacun d'entre nous. [« deuxième transition démographique »] L'Europe offre un exemple concret de la manière dont un changement radical des valeurs peut entraîner un changement radical de la démographie. Dans les années 1980, alors que la plupart des pays d'Europe occidentale avaient atteint un taux de fécondité inférieur au seuil de renouvellement, deux démographes flamands ont diagnostiqué ce qu'ils ont qualifié de « deuxième transition démographique » dans la région. Les symptômes de ce nouvel ordre démographique comprenaient l'augmentation des cohabitations et des partenariats successifs à la place du mariage, l'augmentation du nombre de personnes sans enfant, la diminution de la taille des familles pour celles qui avaient des enfants et le passage à une fécondité plus ou moins permanente inférieure au seuil de renouvellement. Selon leur diagnostic, ce changement social fondamental était dû à une transformation des valeurs, et non à des tendances technologiques ou économiques. Selon leur évaluation, la nouvelle démographie de l'Europe était alimentée par une quête de « réalisation de soi » et d'« autonomie personnelle ». Les anciennes formes familiales et les anciens modèles de fécondité ne cadraient pas très bien avec ces nouveaux impératifs personnels largement acceptés, et ont donc cédé la place. Au cours des deux dernières décennies, la vision du monde des jeunes et des jeunes adultes américains s'est considérablement européanisée. La religiosité a chuté : dans un sondage Gallup réalisé plus tôt cette année, seuls 36 % des milléniaux ont déclaré appartenir à une congrégation religieuse. L'optimisme quant à l'avenir, la fierté de leur pays et la volonté de le défendre seraient également en déclin, se rapprochant des normes européennes. Faut-il s'étonner que leurs schémas de fécondité suivent la même tendance ? Et les premières indications suggèrent qu'un éloignement encore plus grand de la vision du monde « Morning in America » pourrait se profiler avec la cohorte plus jeune et montante de la génération Z. [déclin démographique ? et alors ?] À ce stade, nous devons nous poser la question suivante : qu'y a-t-il de si grave dans une fécondité inférieure au seuil de renouvellement ? Dans l'abstrait, une fécondité inférieure au seuil de renouvellement prolongée pourrait avoir ses avantages : les amis de la Terre invoqueraient le changement climatique et la nécessité de réduire l'empreinte humaine. De plus, s'il s'agit d'une préférence révélée, la taille de la famille, grande ou petite, est un droit naturel qui appartient aux parents concernés, et à personne d'autre. Et comme nous l'avons déjà expliqué en détail, il devrait être tout à fait possible pour une société en déclin de prospérer financièrement. Il existe toutefois au moins une objection potentiellement sérieuse à la perspective d'un régime de fécondité nettement inférieur au seuil de remplacement aux États-Unis, à savoir le poids moral et idéologique qu'un tel régime est susceptible d'entraîner. Pessimisme, hésitation, dépendance, complaisance, ressentiment et division : pensons-nous vraiment que ces phénomènes seront moins présents dans une Amérique où le nombre d'enfants par famille serait de 1,5 ? De plus, une Amérique en pleine « deuxième transition démographique » serait-elle vraiment prête à consentir les sacrifices patriotiques incessants nécessaires pour se défendre et défendre ses alliés, ou pour préserver l'ordre économique et politique libéral d'après-guerre dont dépendent si fortement notre prospérité et notre sécurité ? Pour le meilleur ou pour le pire, il n'y a pas de doublure qui attend dans les coulisses si les États-Unis devaient quitter la scène géopolitique et prendre des vacances dans l'histoire — en grande partie grâce à l'influence que la deuxième transition démographique a déjà exercée sur les anciennes grandes puissances. [Israël] Le courant sous-jacent qui entraîne aujourd'hui les sociétés occidentales vers un taux de natalité toujours plus bas n'est pas inévitable. Israël en est la preuve. Ce pays, démocratie occidentale prospère et en proie à des conflits, affiche des taux de fécondité bien supérieurs au seuil de renouvellement démographique, avec trois naissances par femme selon les dernières données. De plus, le taux de natalité en Israël a augmenté au cours de la dernière génération, alors qu'il était déjà supérieur au seuil de renouvellement démographique avec 2,9 enfants par femme dans les années 1990. Cette hausse est entièrement due à la communauté juive israélienne, le taux de natalité ayant diminué parmi les Arabes israéliens. Les fidèles ultra-orthodoxes d'Israël sont réputés pour leur fécondité, mais d'un point de vue arithmétique, l'augmentation générale de la fécondité israélienne semble également impliquer une fécondité plus élevée chez les juifs moins pratiquants. Il serait peut-être grossier et simpliste de dire que les Israéliens veulent que leur pays ait un avenir et que leurs descendants en fassent partie, mais une telle interprétation n'est peut-être pas si éloignée de la réalité. [« grand réveil » ?] L'expérience israélienne mériterait une attention beaucoup plus grande de la part des démographes, et pas seulement de ceux qui ont des tendances natalistes. Malgré toutes leurs affinités, les États-Unis et Israël auront toujours des sociétés très différentes. Mais l'Amérique possède également un riche héritage religieux. Une partie de cette tradition est constituée par les grands réveils [ https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_réveil ] qui se produisent de temps à autre. Notre société incroyablement résiliente a déjà été revitalisée plus d'une fois, et ce n'est pas grâce au gouvernement. Une effervescence spontanée, intellectuellement et spirituellement disruptive, issue de la société civile pourrait offrir une réponse américaine à la culture de la « deuxième transition démographique ». Peut-être. Ce serait une tâche difficile, dont nous ne pouvons prévoir l'issue si elle venait à se produire.
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Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Il existe une possibilité que les djihadistes gagnent, c'est à dire s'installent durablement à Bamako. Cela constituerait un retour à la situation d'avant la colonisation : Jean-Dominique Merchet, 8 janvier 2021 : Il ne faut pas oublier que le Sahel est une région du monde qui a une très longue histoire politique. Depuis le Moyen Âge, il y a eu des empires : l'empire du Mali, du Ghana, l'empire Songhaï, puis des royaumes, le royaume du Macina, puis, au XIXe siècle, ce qu'on appelait des califats, c'est à dire des pouvoirs, liés à la religion, qu'on qualifierait aujourd'hui d'États islamiques, de djihadistes [2] qui dominaient toute cette région quand les Français y sont arrivés et l'on conquise par la force. « Nous vivons tout simplement la fin de la domination européenne et occidentale sur ces régions, » juge Jean-Dominique Merchet, peu optimiste sur la pérennité du dispositif de repli vers le Niger. Personne n’échappera à ce mouvement de l’histoire. Pas même les mercenaires russes de Wagner, en première ligne désormais. « Ils vont massacrer pour piller puis se faire massacrer à leur tour ». Et donc, la remise par Édouard Philippe le 17 novembre 2019 à Macky Sall d'un sabre attribué à El Hadj Oumar Tall, constitue peut-être le symbole de cette annulation du fait colonial et de la restitution du Sahel à ces empires djihadistes : - https://fr.wikipedia.org/wiki/Oumar_Tall Cheikh Oumar Foutiyou Tall, de son vrai nom Omar Foutiyou Tall (ou Oumar Seydou Tall), appelé aussi El Hadj Omar ou encore Al-Fouti, né à Halwar dans le Fouta-Toro, dans l’actuel Sénégal, entre 1794 et 1797 et mort à une date inconnue à partir de 1864, est un souverain, chef de guerre, érudit musulman et dirigeant de la congrégation soufie de la Tijaniyya. À Dinguiraye, il prépare le djihad (guerre sainte). Il acquiert une réputation de saint et rassemble de nombreux disciples qui formeront les cadres de son armée. Son armée, équipée d’armes légères européennes reçues de trafiquants britanniques du Sierra Leone, s’attaque aux noirs non musulmans, à partir de 1850. Avec l'aide des Maures, il occupe les territoires des Sérères, Wolofs, Soninkés, Khassonkés, et du Bambouk (1853), puis attaque les Bambaras Massassi dont il prend la capitale Nioro (1854). En 1856, il annexe le Kaarta et Diangounté réprime sévèrement les révoltes. Luttant contre l’armée coloniale française, il fait construire un tata (une fortification) à Koniakary (77 km à l’ouest de Kayes). En avril 1857, il déclare la guerre au royaume du Khasso et assiège le fort de Médine, qui sera libéré par les troupes de Louis Faidherbe le 18 juillet 1857. Entre 1858 et 1861, El Hadj Oumar Tall s’attaque aux royaumes bambaras de Kaarta et de Ségou (bataille de Ngano). Le 10 mars 1861, il conquiert Ségou qu’il confie un an plus tard à son fils Ahmadou pour partir à la conquête d’Hamdallaye, capitale de l’empire peul du Macina qui tombera le 16 mars 1862 après trois batailles faisant plus de 70 000 morts. Obligé de se réfugier dans les grottes de Deguembéré, près de Bandiagara, il disparut mystérieusement dans la grotte. Carte allemande contemporaine montrant les États avant l'avènement d'Oumar Tall, colorée pour représenter son empire en 1861. Les capitales conquises sont en vert, les forts français en bleu. source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_toucouleur -
énergie Energies renouvelables : projets et conséquences
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Economie et défense
Japon : https://www.asahi.com/ajw/articles/16033265 (17 septembre 2025) Éditorial Les panneaux solaires ont favorisé l'expansion des énergies renouvelables à la suite du grand séisme de 2011 dans l'est du Japon. Ces panneaux ont une durée de vie estimée entre 20 et 30 ans, ce qui signifie qu'un volume important sera mis au rebut à partir de la fin des années 2030. Selon une estimation, jusqu'à 500 000 tonnes seraient éliminées chaque année. Ce volume est similaire à celui des voitures mises au rebut et équivaut également au volume total des quatre principaux appareils électroménagers mis au rebut. Au cours de l'exercice 2023, la production d'énergie solaire a été multipliée par vingt environ par rapport à l'exercice 2011 et représente désormais environ 10 % de la production totale d'électricité. Le mauvais exemple de l'énergie nucléaire, qui n'a pas réussi à résoudre le problème de l'élimination des déchets radioactifs, ne doit pas être reproduit. -
En pratique, la majorité au Sénat est de 60 voix, et non 51, car tout projet de loi qui recueille moins de 60 voix peut être bloqué par un filibuster. Donc tout projet de loi au Sénat doit être bipartisan pour être adopté. Bienvenue dans les règles ésotériques des institutions américaine... https://www.lemonde.fr/international/article/2025/09/30/les-etats-unis-au-bord-d-un-nouveau-shutdown-comprendre-le-filibuster-cette-regle-du-senat-qui-pourrait-provoquer-une-paralysie-de-l-administration-federale_6579154_3211.html « Le filibuster, c’est une technique d’obstruction qui permet à un élu de débattre d’une loi de façon ininterrompue et illimitée, jusqu’à ce que le Sénat ait une majorité suffisamment grande pour y mettre fin », explique [Said Ouaked, maître de conférences à l’université de Limoges]. Il faut pour cela une « super majorité » de 60 sénateurs. Or, aucun parti n’a rassemblé à lui seul une telle majorité depuis la fin des années 1970, à l’exception de deux courtes périodes entre 2009 et 2010, du côté démocrate. Contrairement à l’idée que l’on peut s’en faire, un sénateur ne doit pas monopoliser la parole pour mener cette obstruction. En 1957, le sénateur Strom Thurmond, qui s’opposait au Civil Rights Act (la loi sur les droits civiques), avait, certes, gardé la parole plus de vingt-quatre heures, mais « cette époque est révolue », racontait Vox en 2015. « Si vous regardez C-SPAN 2 [l’équivalent de Public Sénat] pendant une obstruction, vous ne verrez pas un sénateur héroïque luttant contre l’épuisement pour faire valoir son point de vue. Vous verrez un écran bleu expliquant que le Sénat vérifie s’il y a assez de votes pour passer outre. Dans un filibuster moderne, il n’y a rien à entendre, car personne ne parle », expliquait alors le site américain. « Le parti majoritaire, ou celui qui essaie de faire adopter cette loi, doit alors se mettre à la recherche de soutiens pour atteindre ce fameux chiffre de 60. S’il n’y arrive pas, le projet de loi ne verra jamais le jour », relève M. Ouaked. Si un sénateur démocrate décide de lancer une telle obstruction dans les prochaines heures sur la prolongation du plan budgétaire, les 53 sénateurs républicains devront donc convaincre sept sénateurs démocrates pour contourner ce blocage. S’ils y parviennent, cela met fin à la procédure, et les sénateurs peuvent voter sur le contenu du projet de loi. Ils doivent alors réunir une majorité simple (51 voix) pour l’adopter. « Une super majorité pour accepter de voter, une majorité simple pour adopter une loi », résume Vox, dans une vidéo explicative. Introduits sous cette forme en 1917, les filibusters sont restés rares jusqu’aux années 1950, mais leur nombre a explosé depuis le début des années 2000. « L’intensité de la polarisation depuis [cette période] en a généralisé l’usage au point de faire de la chambre haute un véritable cimetière législatif », avançait François Vergniolle de Chantal, politiste et professeur en études américaines à l’université Paris Cité, en avril 2021. « Les sénateurs du parti minoritaire ont alors commencé à comprendre qu’ils pouvaient obtenir plus sur le plan politique en se battant plutôt qu’en coopérant », ajoute Vox. Alors que certains voient dans le filibuster l’« âme du Sénat », un instrument qui permet de bâtir des consensus bipartisans et oblige à élargir sa majorité, pour d’autres, c’est surtout un outil de blocage grâce auquel une minorité de sénateurs peut bloquer l’expression de la majorité des élus. De quoi nourrir la frustration de certains parlementaires. On a d’ailleurs pu observer, ces dernières années, plusieurs mouvements appelant à se débarrasser du filibuster. Techniquement, ce serait d’ailleurs très simple. « Le parti majoritaire au Sénat a le pouvoir de modifier n’importe quelle procédure interne à son fonctionnement par une majorité simple », souligne Said Ouaked. Avec 53 voix actuellement, les sénateurs républicains pourraient donc en finir avec le filibuster et cette recherche de « super majorité » « pour absolument toutes les lois ». En 2003, un sénateur républicain avait qualifié cette solution d’« option nucléaire ». Quatorze ans plus tard, en 2017, Donald Trump avait appelé à utiliser cette option pour arriver à ses fins, ce qu’avait alors refusé de faire le chef de la majorité républicaine au Sénat. Comme nous l’expliquions en 2017, « le Sénat se priverait alors de sa spécificité : la capacité à forger des majorités réunissant des élus des deux camps ». Ce serait surtout un « cadeau empoisonné », estime Said Ouaked. « Aux prochaines élections de mi-mandat [en novembre 2026], si les démocrates obtenaient ne serait-ce que 51 sièges au Sénat, ils pourraient défaire absolument tout ce qui a été fait par les républicains depuis la nuit des temps. » Et inversement. Les deux partis ont déjà décidé de modifier le règlement pour supprimer le filibuster dans des cas très spécifiques. Les premiers à y avoir eu recours ont été les démocrates, en 2013. Afin de contrer le blocage des républicains sur les nominations souhaitées par la nouvelle administration Obama, le chef de la majorité, le sénateur démocrate Harry Reid, a fait le choix d’empêcher définitivement le dépôt d’un filibuster au cours de l’examen de celles-ci. Mitch McConnell, alors chef des républicains au Sénat, avait promis un retour de bâton aux démocrates : « Vous pourriez le regretter plus vite que vous le pensez. » Douze ans plus tard, c’est ainsi à une majorité simple que les nominations de personnalités controversées telles que Kash Patel comme patron du FBI, Pete Hegseth à la tête du Pentagone, ou encore Tulsi Gabbard au poste de directrice du renseignement national ont pu être validées, sans que les démocrates soient en mesure de les bloquer. En 2017, alors que la nomination de Neil Gorsuch à la Cour suprême semblait compromise, Mitch McConnell avait, à son tour, eu recours à l’« option nucléaire », pour que les nominations de juges au sein de ladite cour se fassent, elles aussi, à une majorité simple. Trois juges ont ainsi pu être désignés par Donald Trump lors de son premier mandat (2017-2021), à chaque fois avec une majorité simple, donnant à l’institution une coloration très conservatrice. Depuis le retour de Donald Trump au pouvoir en janvier 2025, les Démocrates ont accusé les Républicains d’avoir déjà eu recours à trois reprises à l’« option nucléaire », dans des cas très spécifiques. Mais, pour l’instant, le filibuster continue d’exister pour la grande majorité des cas. Reste à savoir pour combien de temps. « Si Donald Trump revient soudainement à sa position de 2017, il semble peu probable que le très docile groupe républicain au Sénat se mette en travers de son chemin », prédit New York Magazine.
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Israël et voisinage.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
Angela Merkel a dit que le soutien à Israël est la "raison d'État" de l'Allemagne : Staatsräson. Je ne suis pas sûr que ça se discute une "raison d'État". C'est indiscutable par principe. C'est une raison qui n'est pas accessible au raisonnement, donc à la raison. C'est une raison qui est une déraison. C'est une folie. https://www.deutschlandfunk.de/staatsraeson-bedeutung-israel-deutschland-100.html (10 octobre 2024) Il n'existe pas de définition claire de ce que signifie concrètement la raison d'État aujourd'hui. Ce concept, vieux d'environ 500 ans, est utilisé de manière très différente. Il remonte aux théories du pouvoir des philosophes Niccolò Machiavelli et Giovanni Botero. Selon eux, la raison d'État est ce qui sert à assurer la survie et le succès d'un État. Depuis Machiavel, la référence à la raison d'État sert à passer outre le droit et l'éthique. Ainsi, le réalisme en matière de politique étrangère de l'ancien secrétaire d'État américain Henry Kissinger pendant la guerre du Vietnam et des néoconservateurs américains après les attentats terroristes du 11 septembre 2001 a fait passer la raison d'État avant le droit international. Cela a conduit les États-Unis à des défaites militaires et politiques et a abouti aux caves de torture et aux zones de non-droit d'Abou Ghraib en Irak et de Guantanamo à Cuba. La raison d'État désigne également la primauté des intérêts nationaux en cas de conflit avec d'autres valeurs, par exemple les libertés individuelles. Mais il n'est pas obligatoire de s'y conformer : Carlo Schmid, homme politique membre du SPD et l'un des pères de la Loi fondamentale, a explicitement justifié le droit constitutionnel à l'objection de conscience en affirmant que la raison d'État ne devait pas primer sur tout le reste. La chancelière Angela Merkel a été la première femme politique à faire sensation en utilisant le concept de raison d'État. Dans le contexte du meurtre de six millions de Juifs pendant le nazisme, Merkel a déclaré en mars 2008 devant le Parlement israélien, la Knesset : « Cette responsabilité historique pour la sécurité d'Israël fait partie de la raison d'État de mon pays. » Elle a ainsi déclenché pour la première fois en Allemagne un débat sur cette notion. En réalité, selon les recherches du magazine « Spiegel », la chancelière avait déjà utilisé cette expression à plusieurs reprises au cours des années précédentes, sans que le grand public n'y prête vraiment attention. La déclaration de Merkel a également été reprise et raccourcie par l'actuel gouvernement fédéral : « La sécurité d'Israël est pour nous une raison d'État », peut-on lire dans l'accord de coalition du gouvernement « feu tricolore ». Le successeur de Merkel à la chancellerie, Olaf Scholz (SPD), ainsi que la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock (Verts) l'ont répété à plusieurs reprises en public. Pour la constitutionnaliste Marietta Auer, de l'Institut Max Planck, l'utilisation de ce terme en référence à Israël est inhabituelle, car la raison d'État signifie en fait que la survie de son propre État prime sur tout le reste. Et non la survie d'un autre État. Même si, depuis Angela Merkel, tous les partis allemands du centre ont fait leur le diktat (das Diktum) de la raison d'État allemande vis-à-vis de la sécurité d'Israël, celui-ci n'a jamais fait l'unanimité. En 2012, lors d'un voyage en Israël, le président fédéral de l'époque, Joachim Gauck, s'est publiquement distancié des déclarations de Merkel, et selon le magazine « Der Spiegel », son successeur, Frank-Walter Steinmeier, a également déjà émis des doutes quant à la pleine conscience de Merkel quant à la portée de cette phrase. Michael Roth, responsable des affaires étrangères au sein du SPD, a soulevé un tout autre problème dans le débat actuel : selon lui, le concept de raison d'État est trop technocratique et trop peu accepté par la population. « Pourquoi ne sommes-nous pas simplement amis ? », a déclaré M. Roth sur la radio Deutschlandfunk. Roderich Kiesewetter, responsable des affaires étrangères au sein de la CDU, invoque quant à lui la raison d'État allemande et en tire des conclusions. Dans le contexte d'une menace d'attaque iranienne, il a demandé en août la participation de la Bundeswehr à une coalition de protection pour Israël menée par les États-Unis. Si la sécurité d'Israël est vraiment une raison d'État allemande, le gouvernement fédéral doit enfin mener une politique réaliste au lieu de continuer à nourrir des espoirs romantiques, a-t-il déclaré au magazine « Spiegel ». -
Finlande
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Je recopie : -
Pays baltes
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://it.euronews.com/2025/10/20/la-lituania-inaugura-la-via-baltica-la-strada-strategica-per-la-nato-e-i-paesi-baltici (20 octobre 2025) La route européenne E67 qui relie les républiques baltes au reste de l'Union européenne a été inaugurée en Lituanie. Il s'agit d'un projet stratégique pour l'intégration européenne et pour l'approvisionnement de l'OTAN sur le front oriental. Le président polonais Karol Nawrocki s'est rendu lundi en Lituanie pour inaugurer, avec son homologue lituanien Gitanas Nausėda, un tronçon amélioré de la route européenne E67, également connue sous le nom de Via Baltica. Selon la chancellerie lituanienne, cet événement revêt également une dimension symbolique : il a lieu à la date anniversaire de la signature du pacte d'assistance mutuelle entre les deux nations, le 20 octobre 1791. Ce document avait représenté une avancée significative vers l'égalité entre Lituaniens et Polonais dans les structures étatiques de l'ancienne République de Pologne. La Via Baltica est un axe routier qui relie la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie à la Pologne et à d'autres pays de l'Union européenne. Il s'agit du principal corridor routier entre les pays baltes et le reste du continent. L'importance de cette route dépasse les frontières de la région : elle fait partie intégrante des réseaux transeuropéens de transport (également appelés RTE-T), qui relient la Baltique à la mer du Nord, à la mer Noire et à la mer Égée. La construction du tronçon polonais de la Via Baltica a duré plus de dix ans et a coûté plus de 11 milliards de zlotys, soit environ 2,6 milliards d'euros, dont environ 1,4 milliard provenait de fonds de l'Union européenne. Dans la situation géopolitique actuelle, cet axe revêt une importance stratégique supplémentaire. Il joue un rôle clé dans la mobilité des troupes de l'OTAN, en permettant le déplacement rapide des forces le long du flanc oriental de l'Alliance. Cela fait de la Via Baltica un élément important pour la sécurité de toute la région. Parallèlement à la Via Baltica, la Rail Baltica, une ligne ferroviaire moderne de 870 kilomètres qui assurera une liaison rapide entre les pays baltes et le reste de l'Europe, est également en cours de construction. L'achèvement des premiers tronçons est prévu pour 2030. Bien que les travaux de construction essentiels aient déjà été réalisés, le projet accuse un retard d'au moins cinq ans par rapport au calendrier prévu. La construction de la nouvelle ligne ferroviaire a débuté en 2019, mais elle a été marquée dès le départ par des retards et des controverses entre les gouvernements baltes concernant le tracé et d'autres aspects financiers. Les coûts estimés du projet Rail Baltica ont quadruplé, passant de 6 milliards d'euros initialement à 24 milliards d'euros. La Commission européenne les juge trop élevés et les auditeurs des États baltes ont également fait part de leurs inquiétudes. L'Union européenne couvre jusqu'à 85 % des coûts du projet Rail Baltica dans le cadre du programme Connecting Europe, qui soutient le développement des infrastructures de transport transfrontalières. Le reste du financement est assuré par la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie. En cas d'agression russe, Rail Baltica devrait permettre le transport rapide de troupes et d'équipements lourds vers le front oriental. L'objectif principal du projet est toutefois d'améliorer les liaisons entre les villes baltes et le marché unique de l'Union européenne : des déplacements rapides pour les touristes et les entrepreneurs et un transport efficace des marchandises. Une fois achevé, le train à grande vitesse pourra parcourir la distance entre Tallinn et Vilnius (660 kilomètres) en trois heures et 38 minutes, ce qui représente une réduction significative du temps de trajet par rapport aux neuf heures actuelles en voiture ou en bus. écartements ferroviaires. Rail Baltica et ligne ferroviaire Est finlandaise Source : https://www.itarata.fi/en/east-railway-study-the-finnish-track-gauge-must-be-examined-as-part-of-the-european-transport-system/ (9 octobre 2024) Selon une étude, l'introduction de l'écartement européen des voies sur le réseau Ligne Ferroviaire Est [finlandaise] se justifie si l'on encourage parallèlement l'extension systématique de l'écartement des voies en Finlande et si l'objectif est d'améliorer les liaisons de transport internationales. https://www.rejlers.com/newsroom/news/2025/10/rejlers-wins-framework-agreement-for-major-east-railway-project-in-finland/ (7 octobre 2025) La ligne ferroviaire Est est un projet de liaison ferroviaire à grande vitesse reliant la région métropolitaine d'Helsinki à Kouvola via Porvoo. Le projet vise à moderniser le transport ferroviaire dans l'est de la Finlande, à améliorer la connectivité nationale et à renforcer l'intégration de la Finlande dans le réseau de transport européen. La phase de planification devrait s'achever au début des années 2030, et la ligne ferroviaire devrait être opérationnelle d'ici 2040. https://railway-news.com/east-railway-project-to-connect-finland-to-europe/ (12 mai 2025) Avec l'adhésion récente de la Finlande à l'OTAN, le besoin d'un transport militaire efficace est sans doute crucial. La ligne ferroviaire Est constituera donc une voie de transport essentielle pour les forces militaires, renforçant ainsi la sécurité et la préparation dans la région. -
Pays baltes
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.geo.fr/geopolitique/rail-baltica-le-chantier-ferroviaire-a-24-milliards-deuros-qui-veut-proteger-leurope-de-poutine-226510 (14 mai 2025) Les chemins de fer de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie utilisent toujours le "gabarit russe" (1 520 mm), incompatible avec l’écartement standard européen (1 435 mm). En conséquence, en cas de crise ou de conflit, le transport rapide de troupes et de matériel allié vers cette région frontalière se transformerait en véritable casse-tête logistique. Pour pallier le problème, un chantier titanesque de plus de 24 milliards d’euros, destiné à intégrer les pays baltes dans le réseau ferroviaire européen, a été lancé. Le nom du projet ? Rail Baltica. Long de 870 kilomètres (540 kilomètres dans les États baltes eux-mêmes), le corridor reliera Tallinn (Estonie) à Varsovie (Pologne), en passant par Riga (Lettonie) et Klaipėda (Lituanie), avec une éventuelle connexion ultérieure vers Helsinki (Finlande) via un tunnel sous-marin. Les infrastructures actuelles, toujours intégrées au réseau soviétique, posent un problème immédiat car, aux frontières, les passagers doivent changer de train et le fret peut être bloqué jusqu’à huit heures. En situation de guerre, cette inertie logistique pourrait s’avérer désastreuse, alors que la Russie dispose de connexions directes vers les ports baltiques et peut déployer rapidement ses forces grâce à ce fameux écartement ferroviaire. D’où l’urgence de bâtir le réseau Rail Baltica qui, selon les estimations officielles, serait capable d’évacuer en une journée jusqu’à 143 000 personnes. [La stratégie serait donc "l'évacuation" des "personnes" ... ?] Lancé en 2014, Rail Baltica a subi les contrecoups de la pandémie, des lourdeurs bureaucratiques et des désaccords entre partenaires. Les coûts ont quadruplé, poussant les États baltes à diviser le projet en deux phases : la première, de plus de 15 milliards d’euros, se limitera à une seule ligne ferroviaire prioritaire, attendu pour 2030. Jusqu’ici, l’Union européenne a fourni 85% des 4,5 milliards déjà récoltés, mais la prochaine période budgétaire de l’UE, qui débute en 2028, obligera les pays concernés à redemander des fonds pour combler un manque estimé à 8 milliards d’euros. -
Portugal
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.nrc.nl/nieuws/2025/10/21/kabel-verongelukte-tram-in-lissabon-was-ongeschikt-voor-vervoer-passagiers-a4910234 (21 octobre 2025) Le câble qui a provoqué l'accident de funiculaire à Lisbonne n'était pas adapté au transport de passagers Le câble qui s'est détaché et a provoqué l'accident mortel de funiculaire à Lisbonne ne répondait pas aux exigences du transporteur Carris. Selon les enquêteurs, il n'est pas encore possible de déterminer avec certitude si cela est à l'origine de l'accident. Le câble qui s'est détaché, qui avait été remplacé près d'un an avant l'accident, ne répondait pas aux exigences fixées par le transporteur Carris pour l'utilisation du tramway à câble Glória, concluent aujourd'hui les enquêteurs. Non seulement le câble n'était pas adapté au transport de personnes, mais il n'était pas non plus adapté « à une installation avec des raccords rotatifs aux extrémités ». Or, c'est bien le cas du tramway à câble Glória, selon le rapport d'enquête. Selon les enquêteurs, il n'est pas encore possible de déterminer avec certitude si c'est la raison pour laquelle le câble s'est détaché. Des câbles identiques avaient déjà été utilisés sans problème sur les funiculaires Glória et Lavra. https://news.sky.com/story/report-reveals-failings-that-led-to-deadly-lisbon-funicular-crash-13454222 Lorsqu'il s'est cassé, les systèmes de sécurité ont coupé l'alimentation électrique de la voiture, ce qui signifie que le frein pneumatique ne fonctionnait plus. Le frein manuel n'était pas suffisant pour l'empêcher de dévaler la pente raide. Le rapport décrit également cinq cas dans lesquels les normes d'entretien du funiculaire étaient « inexistantes, inapplicables ou obsolètes ». Les enquêteurs ont précisé que le rapport n'avait pas pour objectif de déterminer les responsabilités ou les fautes. Un rapport plus complet est attendu pour l'année prochaine. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/10/20/accident-de-funiculaire-a-lisbonne-le-cable-reliant-les-deux-cabines-n-etait-pas-aux-normes_6648297_3210.html Mais les points de fixation du câble aux cabines ne sont visibles qu’au moment de leur remplacement, tous les deux ans, a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) l’expert Carlos Neves, président du collège d’ingénierie mécanique de l’ordre des ingénieurs. Les enquêteurs du GPIAAF ont en outre mentionné dans leur rapport que les opérations régulières d’entretien avaient bien été « enregistrées comme exécutées », sauf qu’ils ont également « recueilli des éléments selon lesquels ce registre ne correspond pas aux tâches réalisées effectivement ». Les éléments préliminaires du rapport ont également établi que le conducteur de la cabine avait bien activé les deux systèmes de frein dont elle dispose, mais ceux-ci n’étaient pas conçus pour arrêter le wagon sans l’aide de l’effet de contrepoids. « C’est une faille structurelle de sécurité », résume M. Neves. Cet ingénieur s’étonne qu’un déraillement sans gravité survenu en 2018 n’ait pas conduit à un renforcement des dispositifs de sécurité du funiculaire de Gloria. https://theportugalpost.com/posts/fatal-glria-crash-forces-lisbon-to-ground-iconic-funiculars Les premières conclusions du GPIAAF mettent en évidence un « point de défaillance unique » au niveau de l'ancrage du câble, aggravé par des mécanismes de freinage conçus pour un câble entièrement tendu. [Le maire Carlos] Moedas a ordonné à Carris, la société de transport publique de la ville, d'arrêter les funiculaires de Bica, Lavra et Graça, trois autres funiculaires construits par l'ingénieur franco-portugais Raoul Mesnier de Ponsard, et de procéder à des audits de sécurité approfondis. Jusqu'à la semaine dernière, le réseau affichait un bilan de sécurité enviable ; le dernier accident mortel survenu dans un funiculaire de Lisbonne remontait à 1963. Cependant, le statut qui leur vaut d'être représentés sur des cartes postales dignes de l'UNESCO les exempte également de la surveillance normale de l'autorité portugaise chargée de la sécurité ferroviaire. Ils sont plutôt contrôlés par un ensemble disparate de réglementations patrimoniales, municipales et maritimes (!), un arrangement qui, selon les critiques, a permis aux outils modernes d'analyse des risques de passer entre les mailles du filet bureaucratique. Moedas insiste sur le fait que « la nostalgie ne peut primer sur la sécurité » et laisse entendre que la ligne Glória ne pourrait rouvrir qu'avec un système presque entièrement nouveau, dissimulé sous une façade rétro. https://www.bbc.com/news/articles/c20pg8pzp2no [Le rapport] a également recommandé de combler un vide juridique qui permet aux funiculaires historiques de Lisbonne d'échapper à la surveillance juridique et réglementaire qui s'applique aux autres moyens de transport à câbles. Le maire de Lisbonne, Carlos Moedas, a été réélu le 12 octobre malgré les accusations de l'opposition selon lesquelles il aurait manqué à son devoir de surveillance des funiculaires de la ville. -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20251021-de-l-usine-à-la-plage-les-tribulations-d-un-granulé-de-plastique-qui-fait-pleurer-les-sirènes "Entre 52.140 et 184.290 tonnes de granulés [de plastique] ont été perdus dans l'environnement au sein de l'UE en 2019", selon la Commission européenne. Une régulation pour empêcher les pertes doit être votée jeudi par le Parlement européen. L'Organisation maritime internationale (OMI) a émis des recommandations, non contraignantes, mais déjà suivies par des poids lourds du secteur. Du côté des transformateurs, "on peut arriver au zéro fuite" avec ces nouvelles règles, estime Caroline Chaussard. -
Israël et voisinage.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
https://elpais.com/television/2025-10-06/alemania-amenaza-con-retirarse-de-eurovision-si-se-veta-a-israel-es-un-escandalo-que-se-este-discutiendo-siquiera.html (6 octobre 2025) L'Allemagne est favorable à un retrait de la prochaine édition du Concours de l'Eurovision si Israël en est exclu. C'est ce qu'a déclaré le chancelier allemand, Friedrich Merz, dans une interview accordée à la chaîne publique ARD. Interrogé sur la question de savoir si l'Allemagne devrait renoncer volontairement à participer au concours qui se tiendra en mai à Vienne au cas où Israël ne serait pas autorisé à y participer, il a assuré dimanche qu'il « soutiendrait » le retrait de l'Allemagne. « Je trouve scandaleux que cela soit même discuté. Israël doit être présent », a déclaré M. Merz. Ces déclarations tendent la situation au sein de l'Union européenne de radio-télévision (UER), où d'autres pays comme l'Espagne, les Pays-Bas, l'Islande, la Slovénie et l'Irlande ont déjà fait part de leur décision de quitter le festival si Israël y participe. La décision sera votée lors de la réunion qui se tiendra en novembre à l'UER, l'organisme chargé d'organiser le concours européen de la chanson. Jusqu'à présent, seuls quelques pays ont publiquement exprimé leur position à l'égard de ce vote. L'Espagne a été le premier pays du Big Five (les cinq pays qui apportent la plus grande contribution financière à l'UER) à confirmer son opposition à la participation d'Israël. Et l'Allemagne a été le premier de ce même groupe à lui apporter son soutien, ce qui a accru les tensions au sein de l'organisation. La Grèce, l'Italie et l'Autriche, pays hôte, se sont déclarés favorables à la participation d'Israël, tandis que d'autres pays ne se sont pas encore prononcés. Dans le même temps, la KAN, la télévision publique israélienne, a annoncé le lancement de la présélection qui permettra de choisir son représentant et a rendu publique la couverture qu'elle assurera de l'Eurovision sur ses différentes chaînes. https://www.timesofisrael.com/carney-says-canada-will-arrest-netanyahu-if-he-visits-in-keeping-with-icc-warrant/ (20 octobre 2025) Le premier ministre canadien Mark Carney a déclaré qu'il respecterait le mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale à l'encontre du premier ministre Benjamin Netanyahu et qu'il le ferait arrêter s'il se rendait au Canada. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.eurotopics.net/fr/346901/ukraine-un-sommet-trump-poutine-peut-il-avoir-un-impact# Marco Rubio et Sergueï Lavrov, se sont entretenus lundi par téléphone, il n'est pas certain qu'ils se rencontreront personnellement lors d'une réunion préparatoire. Selon la chaine d'information américaine CNN, les différends seraient trop importants. Moscou a indiqué que la tenue d'un sommet n'avait pas encore été convenue. Dans The Moscow Times (Pays-Bas, 20 octobre 2025), le sociologue Viktor Nebochenko estime que les motivations de Trump sont tout autres : Le but de Trump n'est pas de régler le conflit ukrainien, mais de tenter à nouveau d'amener Poutine à trahir Pékin. C'est à juste titre que l'UE n'est pas invitée, estime le média pro-Fidesz Vasárnap (Hongrie, 21 octobre 2025) : Alors que Bruxelles cherche à obtenir la victoire de l'une des parties au conflit, l'administration américaine veut voir s'installer la paix en exhortant les deux camps à faire des concessions et à céder sur certains points. Et ne nous faisons pas d'illusions : c'est la seule position réaliste aujourd'hui. Des Européens, Zelensky ne peut pas attendre grand-chose, estime le quotidien Die Welt (Allemagne, 20 octobre 2025) : Pour le moment, les propos prétentieux de garanties de sécurité ne servent qu'à appâter la galerie en Ukraine et en Europe. Les engagements des Européens à livrer des armes se sont effondrés de façon dramatique cet été. Par des tours de passe-passe, Bruxelles cherche maintenant à racler des milliards supplémentaires pour soutenir l'Ukraine en mettant à disposition des avoirs russes gelés (prêts dits de réparation). Si l'Europe ne passe pas rapidement à l'action, Poutine risque de gagner cette guerre dans peu de temps. -
Japon
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.theguardian.com/world/2025/oct/21/pm-sanae-takaichi-japan-prime-minister Des reportages suggèrent que les partisans du PLD de Takaichi ne sont pas susceptibles d'accepter l'ensemble des 12 points du programme d'Ishin, notamment une réduction de 10 % du nombre de sièges à la Chambre basse – une mesure qui lui donnerait plus de poids au sein de la chambre –, une suspension de deux ans de la taxe à la consommation de 8 % sur les denrées alimentaires et l'interdiction des dons politiques des entreprises. Elle n'a pas évoqué la réforme constitutionnelle – un projet cher à son mentor belliciste, Shinzo Abe – et a renoncé à se rendre au festival d'automne du Yasukuni, un sanctuaire controversé dédié aux guerriers à Tokyo, apparemment pour éviter une dispute avec la Chine. « L'ère de la domination du PLD est révolue et nous entrons dans l'ère du multipartisme », a déclaré Chiyako Sato, commentatrice politique et rédactrice en chef du quotidien Mainichi Shimbun. Masato Kamikubo, professeur à l'université Ritsumeikan, a déclaré que Takaichi serait trop contrainte par la nature transactionnelle de sa coalition. « Takaichi n'a aucune marge de manœuvre pour montrer ses véritables couleurs. Tout ce qu'elle peut faire, c'est [chercher] à obtenir la coopération sur chaque politique. C'est une situation pathétique. »