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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Alexis

    NASA

    P..ain, je leur avais pourtant dit d'être discrets ! Va falloir bosser pour couvrir leurs traces, maintenant... Oui bon ce genre d'annonces c'est amusant cinq minutes, mais enfin si on commence à imaginer qu'il y ait des aliens sur Mars, on est à deux doigts de les imaginer sur Terre en train de se dissimuler parmi nous :lol: ! C'est amusant, mais enfin c'est de la science-fiction :) Bon, j'espère que ça suffira...
  2. Une précision qui a son importance : il n'y a pas eu de référendum d'indépendance au Kosovo. En 2008, le parlement du Kosovo a proclamé l'indépendance de la province, comme le parlement de Crimée l'a fait le mois dernier. En revanche, contrairement au cas criméen, la proclamation d'indépendance kosovare n'a pas été suivie d'un référendum permettant de valider l'accord de la population. Il n'y a guère de raison de douter que la majorité des Albanais voulaient l'indépendance du Kosovo. Et les Albanais sont majoritaires au Kosovo, d'autant plus après l'épuration ethnique d'une grande partie des Serbes et Tziganes du Kosovo qui a pu être réalisée en 1999 sous le haut patronage de l'OTAN. Mais le fait est qu'aucun référendum n'a permis d'établir cet accord. Il y a bien eu un référendum en 2012 au Nord-Kosovo, dans une petite région dont la population majoritairement serbe a réchappé au nettoyage ethnique de 1999, mais il portait sur l'acceptation ou non des institutions kosovares comme légitimes. La population a refusé à plus de 99% de reconnaître la légitimité des institutions du Kosovo. Naturellement, parlement du Kosovo, Union européenne et Albanie ont déclaré ce référendum illégal et invalide. Faut pas pousser, non plus.
  3. La différence principale entre vote à bulletin papier et vote à machine électronique est très simple et n'a rien à voir avec écologie, arbres et petits oiseaux. - L'un des systèmes a un point unique de défaillance : si le logiciel de vote électronique est mis en danger, avec la complicité de quelques personnes seulement, alors c'est l'ensemble de l'opération de vote qui est compromise et le résultat peut être maquillé presque sans limite. - L'autre système n'a pas de point unique de défaillance. Qui veut frauder sérieusement un résultat a besoin de la complicité de milliers (littéralement) de personnes Comme indiqué dans le lien que j'avais donné page précédente, le logiciel servant au vote électronique aux Etats-Unis n'était toujours pas sécurisé en 2010. Ceci alors qu'il serait très simple techniquement de le sécuriser. Chacun en tirera les conclusions qu'il souhaite.
  4. Les responsabilités de ce désastre sont clairement partagées. Pour être franc, je ne vois personne qui soit irréprochable : - Les trois leaders ethniques sont les principaux responsables Milosevic le Serbe, Tudjman le Croate et Izetbegovic le Bosniaque. Chacun raconte à son camp "les autres veulent vous agresser" afin de conforter son propre pouvoir, prépare et met en oeuvre des nettoyages ethniques, et contribue à divers titres au déclenchement de la guerre civile. Finalement ce sont les projets d'épuration de Tudjman qui ont le plus été mis en oeuvre, car les Etats-Unis avec France et Grande-Bretagne à leur suite ont favorisé les Croates, mais les deux autres Milosevic et Izetbegovic n'étaient pas moins coupables - L'Allemagne a clairement un jeu au minimum irresponsable, au pire carrément trouble en reconnaissant de manière précipitée Slovénie et Croatie sécessionnistes, ce qui est grave surtout pour la deuxième dont le pouvoir ne fait pas mystère qu'il veut épurer les Serbes de son territoire. Les Croates sont ensuite soutenus y compris avec du matériel militaire juste récupéré dans les stocks de l'ancienne Allemagne de l'Est... - Français et Anglais connaissaient le comportement du gouvernement allemand mais ils ont choisi de fermer les yeux. Mitterrand était parfaitement en mesure de mettre la pression nécessaire sur l'Allemagne pour faire cesser ce trafic d'armes alimentant la guerre civile et il était conscient que la guerre n'opposait pas les bons et les méchants comme trop de médias aimaient le présenter, mais il a choisi de céder. C'était l'homme du "la France est mon pays l'Europe est mon avenir"... en d'autres termes : la France n'a pas d'avenir, donc il faut tout accepter afin de "construire l'Europe". Les Britanniques aussi se sont tus. - Pendant ce temps naturellement les dirigeants russes étaient occupés à piller toutes les ressources de leur propre pays tout en faisant donner les chars contre le Parlement lorsqu'il se rebiffait (en 1993) ils ne trouvaient pas le temps de s'occuper de politique européenne... et les Américains attendaient leur heure, ayant choisi un camp pour le proclamer "camp des gentils", imposer leur solution et en tirer les dividendes politiques : pérennisation de l'OTAN que la fin de la guerre froide rendait inutile mais que la guerre de Yougoslavie faisait apparaître comme indispensable "les Européens n'étant pas capables de régler leurs problèmes tout seuls". Ce dividende en particulier s'est avéré durable
  5. Ca me rappelle une anecdote... :lol: ! Toujours le mot pour rire, le grand Charles... Elle est bonne :D Ben faut voir... t'as une photo de la crémière ? OK ! ----------> Je sors
  6. Suivant le mot fameux de Bismarck, les Balkans "ne valent pas les os d'un seul grenadier de Pomméranie" La citation exacte est welches auch nur [...] die gesunden Knochen eines einzigen pommerschen Musketiers wert wäre Malheureusement, les successeurs de Bismarck ne devaient pas le suivre sur ce point... et 1914 arriva.
  7. Et voici maintenant... l'Ombre d'un Doute :lol:
  8. Oui, et naturellement il n'est pas en train d'essayer de tracer un parallèle entre opposition Dieu / Satan et opposition famille / partenariat homosexuel :lol: ! Bon, si Poutine avait la même réputation de simplet que Bush fils en son temps, ça pourrait être une poutinerie au même sens où il y avait des busheries... ;)
  9. Si l'information est exacte - il ne s'agit pour l'instant que d'un article de journal prévu pour le lendemain - nous avons là un bureau d'études économiques qui prétend pouvoir modéliser les réactions de sociétés et d'économies à une action qui serait sans précédent et impacterait avant tout - en bien ou en mal - la confiance. Nous parlons de charlatans docteurs en science économique qui auraient la stupidité l'orgueil de croire que la psychologie d'un grand nombre de personnes peut être modélisée... Du point de vue épistémologique, ce serait risible si ce n'était pas consternant.
  10. Il a le moral Tourtchinov... ou bien il est certain de bien contrôler les forces "de l'ordre" qu'il prévoit d'envoyer dans l'Est. Parce que s'il ne les contrôle pas très étroitement, il prend le risque d'avoir une répression brutale à son actif, peut-être même des morts. Et vu ce qu'a non seulement annoncé le gouvernement russe au sujet des atteintes aux droits des Russes, mais encore démontré par l'exemple de la Crimée...
  11. Tout à fait d'accord sur l'intérêt d'une forte politique de coopération avec la Russie. Et sur l'intérêt pour les Etats-Unis d'éloigner Europe et Russie. Cela dit, il faut noter que les télévisions russes sont de plus en plus gratinées ces temps-ci quand il s'agit d'accuser les Européens de "décadence", au nom de la morale religieuse traditionnelle. On fait des gorges chaudes de la décision de la France de marier des homosexuels... en omettant de préciser que les avortements sont beaucoup moins fréquents en France ou dans d'autres pays ouest-européens qu'en Russie, ou encore qu'à la différence de la Russie nous n'avons pas des orphelinats entiers d'enfants qui ne trouvent pas de parents adoptifs, étant donné qu'il y a chez nous suffisamment de couples prêts à élever un enfant qui n'est pas biologiquement le leur... Bref, il existe un courant russe qui se drape dans la morale religieuse pour condamner l'Occident et proclamer la Russie chef de file des valeurs religieuses, et tombe pour cela à pieds joints dans le piège contre lequel avertissait Jésus : reprocher à l'autre la paille dans son oeil sans enlever d'abord la poutre qui est dans le sien. Il s'agit en partie de réactions aux diverses agressions "douces" de l'Occident des vingt dernières années, en partie du désir de retrouver un rôle mondial pour le pays ce qui nécessite une idéologie à visée mondiale... alors pourquoi pas le conservatisme religieux ? C'est d'ailleurs le meilleur signe que la Russie actuelle ne prend pas son inspiration uniquement dans le passé soviétique :lol: ! Cela dit, quand Poutine déclarait récemment dans un discours ... on peut être catholique et opposé au mariage homosexuel - c'est mon cas - et être choqué par cette insulte assimilant les homosexuels à Satan ! J'hésite d'ailleurs entre "être choqué" et "être plié de rire", car franchement la posture est ridicule. La question à mon sens est de savoir si tout cela va évoluer comme la bouffée de francophobie délirante qu'ont connu les Etats-Unis à partir de 2003... qui a disparu en quelques années sans laisser de traces. Ou si tout cela va déboucher sur quelque chose de plus nocif, donc de moins drôle. La réponse à cette question dépendra d'ailleurs aussi de nous autres ouest-Européens... Allons-nous - conforter la Russie dans son impression de n'avoir affaire en Occident qu'à des ennemis et à des laquais de ces ennemis, l'encourageant dans sa mentalité de forteresse assiégée, d'où poursuite de l'excursion vers une exaltation sans nuances de la nation et de son rôle d'opposition à l'Empire globalisateur et qui plus est désormais païen, ou allons-nous tout simplement - cesser les agressions, discuter des sujets d'intérêt commun de manière constructive et pousser à la coopération ? Pour l'instant, il faut reconnaître que nous ne poussons guère dans le bon sens...
  12. A voir. Pour l'instant on parle de quelques dizaines de manifestants pour applaudir la création de cette nouvelle République... Dans une ville d'un million d'habitants, comme le soulignait l'article, c'est un peu léger. La question à mon avis c'est plutôt qu'est-ce que tout cela deviendra lorsque l'austérité voire la catastrophe économique arrivera vraiment... et ça ne tardera pas. :( Reportage en Ukraine de Guy Sitbon dans le Marianne d'il y a une ou deux semaines, il raconte être attablé à Kharkov et discuter avec cinq étudiants en informatique (je retranscris le dialogue de mémoire je ne l'ai pas sous les yeux) - Vous êtes Russes ou Ukrainiens ? - Ukrainiens, tous les cinq ! - Donc vous êtes contre Poutine ? - Ah non, on est tous pour Poutine, on l'aime d'amour ! - Comment ça ? - Ben voyons, la frontière n'est qu'à 80 km. Alors un petit écart sur cette frontière, on se retrouve de l'autre côté, et alors... à nous le pétrole !
  13. Je suis d'accord ! :) Toute personne intéressée par les points de vue des uns et des autres n'a qu'à aller voir les premières quelques dizaines de pages de ce fil pour avoir l'éventail complet, avec tous les arguments dans toutes les directions. Essayer d'y ajouter ne donnerait rien.
  14. Je n'en sais rien, mais je ne serais pas affirmatif dans un sens ni dans l'autre. L'origine des doutes est le fait que les sondages sortie des urnes - basés sur des électeurs venant juste de voter - avaient donné Kerry largement vainqueur sur Bush, avec trois points d'écart au niveau national. Le résultat une fois les votes comptés était bien trois points d'avance... mais pour Bush. Voir par exemple All exit polls predict Kerry will be the victor Les sondeurs ont ensuite tenté de fournir des explications pour de telles imprécisions, sachant que les sondages sortie des urnes s'étaient avérés beaucoup plus précis lors des élections précédentes. Par exemple une tentative d'explication était que les électeurs de Kerry auraient plus souvent accepté de répondre aux questions des enquêteurs sortie des urnes que les électeurs de Bush... ceci pour raison inconnue. A ma connaissance, il n'y a pas d'explication réellement satisfaisante - c'est-à-dire suffisamment pour faire taire tous les doutes. Des articles avaient paru à l'époque tentant de montrer que les imprécisions étaient plus nombreuses dans les régions utilisant des machines à voter électroniques. C'est-à-dire la forme de vote la plus facile à magouiller pour peu que l'on ait un contrôle quelconque sur le logiciel de vote lui-même. Cet article de 2010 est édifiant : Voting machines remain unsecured, expert warns Tout ceci ne prouve pas la fraude, mais cela crée pour le moins un droit au doute.
  15. Ce site peut être utile : La propulsion par arnaque L'auteur résume de manière amusante l'origine du malentendu :
  16. En plus de ce qui a déjà été dit par plusieurs, je citerais aussi : - Crédibiliser la menace d'intervention militaire en Ukraine de l'Est ou du Sud. Après la Crimée, il est difficile de penser que "Moscou n'oserait pas" et il est clair que personne ne viendrait en aide militairement à l'Ukraine. Donc Kiev sait qu'il n'a pas le droit d'aller "trop loin" dans ses tentatives pour prendre sous contrôle les régions rétives. Le gouvernement issu de Maidan sait qu'il est à la merci de Moscou Etats-Unis et UE viennent d'ailleurs en aide à la Russie en émettant une forte rhétorique sanctions-scrogneugneu tout en ne prenant en pratique que des sanctions à la limite du symbolique pur, ce qui est la pire combinaison du point de vue de l'impression produite. Toute autre option, que ce soit prendre de véritables sanctions (et certes supporter des contre-sanctions qui feraient mal aussi...) ou bien garder un discours mesuré serait préférable pour ce qui est de donner l'impression que EU et UE gardent tout de même une certaine influence sur les événements. Crier fort et ne rien faire ne fait que souligner l'impuissance. - Préparer une "vitrine" permettant ultérieurement de reprendre l'Ukraine dans la zone d'influence russe. Si le nouveau pouvoir parvient à se stabiliser - ce qui serait le meilleur des cas - il n'aura rien à offrir qu'une pauvreté encore pire du fait de la fin du soutien économique russe, de l'absence de soutien occidental suffisant et surtout du programme type "terre brûlée" que le FMI impose à l'Ukraine. Le tout sans même une lutte un tant soit peu convaincante contre la corruption : voir les oligarques nommés à la tête de régions de l'Est, l'oligarque Porochenko candidat à la présidentielle... La Crimée au contraire va être la cible d'investissements prioritaires - déjà annoncés - par Moscou, non seulement pour solidifier son intégration à la Russie mais aussi pour créer un contraste "éducatif", une leçon de choses destinée à tous les Ukrainiens : Avec l'Occident / Avec la Russie. Oui, la plupart des posteurs sont : - soit des Laquais Europhiles Américano-Prosternés (LEAP) - soit des Adorateurs Idolâtres de la Bête de Moscou (AIBM) Moi je suis plutôt un AIBM, mais j'ai du respect pour tout le monde... :lol:
  17. Alexis

    NASA

    L'adjudant-chef et Superman ont fait un bras de fer. Le perdant a du mettre son slip au-dessus de son pantalon.
  18. C'est vrai, cependant la correction n'est pas si grande : même aux prix plus élevés d'il y a deux ans, soit 60$ la livre de U3O8, cent tonnes d'uranium métal ne représentent qu'environ 15 millions de dollars. Cela dit, le coût très bas de la bombe pour l'AfSud est vraiment un cas très favorable, puisque non seulement le programme s'est concentré sur le minimum absolu sans la moindre sophistication (et sans possibilité de monter les bombes sur une ogive de missile) mais encore l'accès à l'uranium était assuré et les capacités techniques de réaliser l'enrichissement étaient là. Pour un pays qui doit acquérir l'uranium, et les capacités d'enrichissement, et qui veut pouvoir monter ses bombes sur des missiles... c'est beaucoup plus dur. Non seulement les coûts, mais encore les délais peuvent monter en flèche. Et puis les 500 millions de dollars s'entendent aux prix des années 80. Rien qu'en corrigeant de l'inflation, on dépasse largement le milliard en monnaie d'aujourd'hui. Bref, à moins d'un milliard, t'as plus rien ! :lol:
  19. Les batailles aéroterrestres de grande envergure, d'accord. Personne ne rejouerait Koursk, le nucléaire tactique serait très probablement utilisé avant. Cela dit, les "accrochages" militaires entre deux puissances nucléaires ne sont pas exclus par principe. Je donnerais comme exemple les "incidents de frontières" sino-soviétiques de 1969 et la guerre des hauteurs de Kargill entre Inde et Pakistan en 1999. Personne ne fera la guerre pour la Crimée. En cas d'intervention militaire russe dans l'Est et le Sud de l'Ukraine, la réaction -probablement forte- des Occidentaux ne sera pas militaire. Même si la Russie allait à Kiev et à Lvov, une intervention militaire OTAN est improbable -à la différence de livraisons d'armes à une guérilla. En revanche, dans le cas politiquement difficilement imaginable d'attaque russe contre les pays baltes ou la Pologne, ou d'attaque OTAN en Biélorussie, il y aurait bien guerre, très probablement pas nucléaire. Et l'agresseur serait vaincu.
  20. A ma connaissance, le pays qui a réussi à construire des armes nucléaires avec le moindre effort et au moindre coût est l'Afrique du Sud - certaines sources parlent de 500 millions de dollars au total, alors que Saddam Hussein par exemple a dépensé des milliards sans résultat. Après avoir envisagé la filière plutonium, ils se sont rabattus sur la filière uranium enrichi, pour laquelle ils avaient la matière première -uranium naturel- en abondance et qu'ils ont estimée plus simple. Et ils se sont limités à la formule la plus simple et la plus robuste, l'arme-canon du type d'Hiroshima, la plus simple mécaniquement même si elle est volumineuse, dépense beaucoup de matière fissile et a une puissance limitée. Ils ont construit 6 armes de 10 à 20 kt, chacune pesant 1 tonne et incluant 55 kg de matière fissile, tirable par avion d'attaque Buccanneer. C'est le démantèlement de l'apartheid qui a fait disparaître leur besoin de dissuasion nucléaire et a mis fin à leurs projets de construire des armes plus petites -donc aussi plus complexes- qui puissent être intégrées sur des missiles balistiques moins vulnérables que des avions et soient en même temps plus puissantes. Le lien ci-dessous cite un objectif de missiles de portée 2000 km avec ogive de 100 kt pour l'an 2000. A la place, ils ont démantelé entièrement leur programme. Cette étude très complète en trois parties est intéressante : Quand l'Afrique du Sud avait la Bombe I Quand l'Afrique du Sud avait la Bombe II Quand l'Afrique du Sud avait la Bombe III
  21. Oui, c'est un équivalent au SLS, de même que les projets russes sont des équivalents. Ces projets m'ont tout de même l'air d'avoir une forte dimension politique, du genre "On ne s'en laisse pas remontrer par les Américains, on vaut (au moins) aussi bien qu'eux" Ce sont bien les Etats-Unis qui ont décidé de réinvestir les missions habitées plus loin que l'orbite basse, après les avoir abandonnées en 1972. Ce sont eux qui ont décidé de l'objectif après la fin du programme navette spatiale et l'achèvement de l'ISS, ils ont aussi décidé de la manière : c'est reparti comme en '14, euh pardon comme en '61, avec des lanceurs qui sont des versions modernisées de la Saturn V. Chez eux aussi ça ressemble avant tout à un programme politique : montrer que "on est toujours ce qu'on a été", que "cette fois-ci on va réussir le Apollo Applications Program", et que d'ailleurs "on est les seuls à porter le Flambeau de l'Humanité dans les espaces vierges de l'Opportunité de la Nouvelle Frontière où l'Histoire se fait et où l'audace des Pionniers est récompensée" Sur ce, il fallait sans doute s'attendre à ce que du côté de Pékin on cherche à prouver que "c'est nous la superpuissance de l'avenir, l'Amérique c'est le passé, la Chine est le centre du monde, d'ailleurs inutile de résister", et du côté de Moscou que "la Grande Russie est de retour, c'est nous qu'on est les meilleurs et cette fois-ci vous allez voir on va réussir la N-1" Je suis du genre enthousiaste pour l'exploration spatiale, et je ne méconnais pas le rôle de la rivalité pour nous pousser vers l'avant, tous tant que nous sommes. C'est ainsi que nous fonctionnons. N'empêche que je ne suis pas sûr que ce genre de programme somptuaire de prestige soit la meilleure manière de faire avancer la conquête spatiale. Je ne dis pas nécessairement que j'ai toutes les réponses sur ce qu'il faudrait faire ! Mais enfin si la voie suivie il y a cinquante ans a été abandonnée ensuite, ce n'est peut-être pas par hasard ? Peut-être y avait-il d'autres raisons que le manque de vision de Nixon / la révolution culturelle qui nous tenait occupés / le manque de ténacité de Brejnev (barrer les mentions inutiles) ? Peut-être y aurait-il de meilleures choses à faire que de consacrer tant de crédits à repartir sur les mêmes schémas ? Réacteur nucléaire spatial et propulsion ionique pour sonde spatiale ambitieuse voire station spatiale itinérante, lanceur géant ultra-simple type Sea Dragon, lanceur spatial réutilisable (il y a d'autres voies que les défuntes Space Shuttle / Bourane), intelligence artificielle ambitieuse pour des robots d'exploration... ce ne sont pas les pistes qui manquent. Et j'en oublie certainement.
  22. Intéressant, merci. Soit dit en passant, pendant que Russes et Chinois peaufinent leurs antisatellites, et alors que les Américains ont certainement quelques longueurs d'avance, la France n'a pas la moindre queue de programme en la matière, sauf programme hyper-super-secret dont personne n'aurait entendu parler... <_< Ca signifie en pratique que si un adversaire - l'un de ces trois-là, voire à l'avenir quelqu'un d'autre - nous détruisait nos satellites militaires, la France n'aurait pas de moyen de répondre par des contre-destructions de ses satellites. Donc qu'une telle attaque n'est pas dissuadée... Il serait certes en théorie possible de riposter sur un autre terrain, mais lequel, sauf à faire monter gravement les enchères (couler des navires par exemple) ? Et comme une telle riposte serait une escalade, sa possibilité peut ne pas être crédible, donc ne pas dissuader un agresseur de passer à l'action. Donc laisser les actifs spatiaux militaires français vulnérables. Attaquables en cas de crise un peu sérieuse où la France devrait s'impliquer. C'est une faille sérieuse dans l'indépendance militaire du pays.
  23. J'entends bien. Il ne s'agit pas des manifestants sur Maidan. Ce n'est pas la majorité pacifique des manifestants qui a pris d'assaut Parlement et Présidence. C'est la minorité active et violente d'extrême-droite. L'armée n'a pas tiré dans le tas sur Maidan, et encore heureux ! Après que les miliciens se soient découverts en utilisant des armes et en prenant le contrôle des bâtiments du pouvoir, ils étaient une cible toute désignée pour une action militaire destinée à libérer les lieux. Pour une raison ou pour une autre - je ne suis pas sûr que les détails soient très clairs sur ce point - cette action n'a pas eu lieu. Je suppose que Ianoukovitch a tenté de l'obtenir et qu'il a essuyé un refus, parce que c'était le plus logique à faire dans la situation. Mais il est vrai que ce n'est qu'une supposition vraisemblable.
  24. C'est vrai. D'un autre côté, de manière pratique nous sommes en train de faire un concours de discipline et de confiance envers le gouvernement avec les Allemands. Sans aller jusqu'à tomber dans les stéréotypes respectifs sur les Allemands et les Français, je crains que ça ne soit pas gagné d'avance.
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