Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Alexis

Members
  • Compteur de contenus

    16 756
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    275

Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Merci ! Surtout pour la peluche... Mes enfants sont trop grands pour une peluche, mais à la première occasion je l'offrirai à des amis qui ont un petit enfant. Je suis sûr qu'ils me remercieront chaleureusement
  2. Et puis je crois que tous les contributeurs sur ce fil peuvent se congratuler. Avec un sujet pareil, il a fallu attendre la page 22 pour que quelqu'un poste une vidéo sur Hitler ! Belle performance et retenue impressionnante, non ?
  3. Ah ne te mortifie pas... Moi c'est contre les nazis que j'avais des préjugés. Oui, j'étais vraiment bête. On a toujours tort d'avoir des préjugés. En l'occurrence, j'imaginais qu'ils ne pouvaient pas devenir des hipsters... des mecs cool et à la mode... eh ben si, et même que ça donne une nouvelle tendance, celle des nipsters, les néo-nazis qui ont du style et font des "harlem shakes". A ma décharge, il faut dire qu'un certain Mel Brooks, avec le "Hitler rap", m'avait convaincu que seul un comique pourrait imaginer une telle chose... www.youtube.com/watch?v=4zpYQJkBQp0
  4. Alexis

    menaces intérieures

    Je suis opposé à l'idée de la déchéance de nationalité, parce qu'elle ne peut s'appliquer sauf erreur qu'aux personnes qui ont une autre nationalité. Utiliser une telle peine qui ne peut frapper qu'une certaine catégorie de Français, d'une part serait inutile contre ceux qui n'ont qu'une nationalité, d'autre part et surtout reviendrait à créer une distinction légale entre deux catégories de Français : on dirait en substance aux Français qui ont conservé une autre nationalité "attention vous restez sous surveillance et dans notre collimateur". Or, c'est au contraire d'accepter les nouveaux Français sur un pied d'égalité qui aide à renforcer leur loyauté et favorise leur assimilation. Et les symboles, c'est très important dans ce genre de processus. Les discours pro-djihadisme ne doivent pas être tolérés, et si c'est un religieux étranger qui les prononce il n'y a pas de raison de se gêner pour l'expulser sans autre forme de procès. Mais si c'est un Français, alors il doit être sanctionné exactement de la même manière s'il est naturalisé de l'année dernière ou s'il est de souche ancienne converti au djihadisme.
  5. L'Allemagne est un pays paradoxal. D'un côté, la quasi-totalité de la classe politique (l'AfD seule exceptée, et elle doit être à 5%) est sur une ligne d'accueil absolument massif de migrants, et semble considérer toute suggestion que limiter leur afflux serait souhaitable comme un remugle nazi. Et les associations venant en aide aux immigrants sont particulièrement actives en Allemagne. De l'autre, dans les seuls six premiers mois de l'année, pas moins de 202 attaques violentes contre des foyers de réfugiés ont été enregistrées. Ces attaques sont le fait de réseaux coordonnés d'activistes violents d'extrême-droite. Ces attaques contre des bâtiments sont souvent des incendies pyromanes, celui de Nauen dans la banlieue de Berlin lundi 31 étant par exemple le cinquième en une semaine. En somme, nous avons d'une part une grande majorité de la classe politique, suivie probablement par une majorité de la population, qui choisit une politique extrêmement ouverte à l'égard des réfugiés, et surtout récuse toute autre alternative comme liée par essence à ce que Der Spiegel appelait récemment "l'Allemagne sombre". D'autre part, nous avons des activistes certes très minoritaires, mais qui sont tout de même loin de se réduire à trois clampins, et qui utilisent à grande échelle la violence contre des biens. Nul ne connaît l'avenir, mais un coup d’œil à l'idéologie de ces activistes montre que la violence contre des personnes - du moins des étrangers - ne devrait guère leur poser de problème moral, pour peu qu'ils en viennent à l'estimer politiquement expédient. Aucun autre pays européen à ma connaissance n'a de politique aussi ouverte ni de consensus aussi fort. Aucun autre n'a de réseaux d'extrême-droite violente aussi développés. Je m'attends à ce que la tension subie par l'Allemagne et la société allemande dans les mois et les années à venir aille croissant. Notamment parce qu'à mon sens - les avis différeront peut-être - une politique consistant à accueillir 800 000 migrants par an est massivement irréaliste, et ne peut manquer de causer des problèmes croissants, et assez rapidement encore. J'ajoute que d'une manière générale je n'aime pas ce qui met l'Allemagne sous tension. C'est que je vis dans un pays voisin de l'Allemagne.
  6. La source de ce graphique est le Center for Documentation of Violations in Syria, qui est "un réseau d'activistes de l'opposition syrienne". Il n'est guère surprenant de les voir affirmer que "95%" des civils morts ont été tués par les forces d'Assad. D'autre part, il est assez remarquable que sur leur site ils appellent les pertes en civils et en combattants rebelles des "martyrs" Des gens du Proche-Orient qui appellent leurs combattants tués à l'ennemi des "martyrs", voyons voyons ça me rappelle bien quelque chose... mais quoi ? Ça n'était pas les démocrates ni les républicains non... allons quelqu'un peut m'aider ?
  7. Les Français favorables à une intervention militaire en Syrie Une orientation serait donc en train de se dessiner dans l'opinion : puisque on ne souhaite pas accueillir trop de migrants, on veut monter à la vitesse supérieure pour détruire l'Etat Islamique. Je garde le conditionnel car ce ne sont pas forcément les mêmes personnes qui sont favorables à l'envoi de troupes au sol et favorables à une restriction de l'accueil de nouveaux migrants. Il est possible que l'intersection entre ces deux groupes ne rassemble qu'une minorité de la population. Voilà qui peut apparaître une solution séduisante... sur le papier. En pratique cependant, voici la réaction de Washington à de simples rumeurs comme quoi les Russes pourraient soutenir au sol le gouvernement syrien contre l'E.I. Une "escalade" du conflit, "davantage de pertes", et même un "risque de confrontation avec la coalition contre l'E.I." ! C'est une mise en garde extrêmement dure. Kerry ne pouvait faire plus sauf à carrément annoncer ouvertement que les EU et leurs alliés augmenteraient alors leurs livraisons d'armes à la troisième partie de la guerre civile syrienne, c'est-à-dire les djihadistes alignés Al Qaeda (affublés du nom de "modérés"). Quant au "risque de confrontation"... ça revient pratiquement à dire "si vos soldats se prennent une bombe dans la figure, ça veut dire qu'ils étaient là où ils ne devaient pas être" ! Autant dire que à moins d'être prêt à entrer en conflit ouvert à Washington - et pas un simple conflit politique comme en 2003, Washington means business ! - la seule façon d'intervenir au sol en Syrie sans se prendre la puissance américaine dans les gencives serait de soutenir le Front Al Nosra et autres alignés sur Al Qaeda, c'est-à-dire des djihadistes qui sont aussi nos ennemis et dont il est peu clair s'ils ont ou non tué davantage d'infidèles... pardon de civils alaouites, chiites ou chrétiens que leurs concurrents de l'Etat Islamique. On n'est pas obligé d'être enthousiasmé par une telle perspective. Et je ne pense pas que c'est ce que souhaiteraient les 61% de Français prêts à soutenir une expédition militaire au sol en Syrie.
  8. Oups, quelques recherches Internet - notamment récits d'expériences partagés sur des forums - remontent effectivement quelques anecdotes assez surprenantes. Plus l'idée que l'expression du racisme est ouverte, y compris parmi des jeunes, des urbains et des CSP+ On peut voir aussi ce rapport du Conseil de l'Europe, pointant des problèmes en Hongrie (le plus grave) et aussi en Pologne, mais plus axée sur le mépris des homosexuels, qui n'a pas grand chose à voir avec l'immigration. Une position anti-immigration est différente du racisme, qu'il s'exprime par insultes ou par violences. Le Japon est l'un des pays le plus fermé à toute immigration au monde - à un degré vraiment impressionnant si on pense à la prospérité du pays - et pourtant on n'y entend parler ni d'insulte ni de violence raciste. Pour y avoir été un certain temps, je n'y ai rencontré absolument aucune hostilité en tant que Blanc, et pas entendu parler de Noirs qui y auraient été victimes d'hostilité non plus.
  9. Oui, ce phénomène existe, mais nous parlions des Européens de l'Est qui sont membres de l'UE. D'où ma question sur Pologne, Tchéquie...
  10. Modération, version tchèque. A rajouter au chapitre des "différences culturelles" entre Europe de l'Ouest et Europe Centrale. Et à une dispute qui, des déclarations de Fabius à celles de Orban, en passant par les fâcheries allemandes, est en train de prendre assez rapidement de l'ampleur... L'Europe commet un "suicide" en accueillant les migrants, a affirmé mardi l'ex-président eurosceptique tchèque Vaclav Klaus Donc ces quatre pays se concertent pour une position commune... pendant que Allemagne et France se concertent pour définir la leur. M'est avis qu'elle sera un peu difficile à "faire passer", la politique d'accueil des réfugiés mais de répartition par quotas obligatoires.
  11. Entendu ce matin à la radio (France-Info) cette affirmation comme quoi le non-refoulement des réfugiés étant imposé par une convention internationale de 1951 sur le statut des réfugiés, les Etats européens auraient en tout état de cause l'obligation absolue d'accepter ceux des migrants qui sont véritablement des réfugiés. Vérification faite, c'est faux. Ce que dit la convention de 1951 - reprise depuis dans plusieurs autres textes - sur le principe du non-refoulement est précisé sur le site du Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU Dans le cas des réfugiés syriens, il est exact que les Etats voisins de la Syrie sont engagés par la Convention de ne pas refouler les réfugiés en direction de la Syrie, étant donné que leur vie pourrait y être menacée en raison de leur religion. Un Etat comme la Grèce en revanche a tous les droits de refouler des réfugiés en direction de la Turquie, étant donné que leur vie n'y est pas menacée pour cette raison. Le cas de l'Italie par rapport aux réfugiés venant de la Libye pourrait apparaître un peu plus tangent étant donné bien sûr que la Libye connaît un assez grand désordre. Cependant, même dans ce cas, il faut noter que la Libye ne connaît tout de même pas une guerre civile semblable à celle de la Syrie, en particulier qu'on n'y recherche pas les chiites, alaouites ou qui que ce soit d'autre pour les tuer. Les Etats européens, que ce soit Grèce, Italie ou n'importe quel autre, ont donc le droit de refouler comme d'accueillir tel ou tel réfugié. C'est un choix qu'ils peuvent faire librement, sans violer la convention sur les réfugiés. Concernant la solidarité, qui quoique non légalement obligatoire est une qualité fortement souhaitable, au niveau individuel comme collectif, il faut noter qu'elle serait beaucoup plus efficace si elle s'exerçait en faveur des réfugiés dans les camps de Jordanie, Liban et d'ailleurs, plutôt qu'envers des personnes accueillies sur le territoire des Etats européens. C'est que pour le même coût, ce sont dix personnes ou plus, plutôt qu'une seule, qui pourront être secourues !
  12. Tout à fait. Ce qui permet - non, force - la croissance de mouvements politiques hors du duopole PS / Républicains (et leurs satellites respectifs), c'est le refus de l'un et l'autre groupement de partis de faire preuve de pragmatisme plutôt que d'idéologie. Le problème pour eux étant que "faire preuve de pragmatisme" est un programme qui les mènerait très loin... Pas tellement sur le sujet de l'immigration, mais quant à la politique économique et aux traités européens tels qu'ils existent. Et cela, ils s'y refusent, que ce soit par esprit moutonnier, confort intellectuel des certitudes ou autre chose - à mon sens d'ailleurs davantage par passivité que par refus actif. Les résultats de cette politique étant tels que l'on peut les attendre, les grands choix fondamentaux étant invariables entre l'un et l'autre groupement de partis, la situation politique est un boulevard pour qui est en mesure de proposer une politique qui soit réellement différente, et ait l'air sérieuse (c'est-à-dire sache se présenter comme telle...). Ce scénario se répète avec des variantes de la France (FN) à l'Italie (M5S), en passant par la Grande-Bretagne (UKIP), l'Espagne (Podemos), la Grèce (Syriza) et quelques autres. Et avec quelques mouvements plus petits, dans l'un ou l'autre de ces pays. Ces mouvements sont-ils de véritables alternatives, ou des espèces de virus opportunistes profitant d'une situation politique bloquée ? La réponse n'est pas nécessairement la même dans tous les pays, et il va de soi que ces mouvements sont fort différents. En Angleterre, il faut noter que Jeremy Corbyn, leader travailliste qui propose en gros de revenir à un véritable parti socialiste plutôt que le "New Labour" libéral des années Tony Blair, est dénoncé avec autant de force qu'un FN ou un M5S en France ou en Italie :) ! Ce sont là les moutons qui parlent, quoi que l'on pense des différents mouvements que j'ai évoqués et des autres, l' "extrémisme" est une accusation un peu facile à lancer contre quelqu'un qui après tout ne propose que d'envisager des nationalisations :lol: Mais quoi que l'on pense des différents éléments de cette galaxie extrêmement diverse, une chose est certaine : elle ne peut exister que du fait du blocage des partis établis dans une politique dont les résultats ne sont pas satisfaisants aux yeux de beaucoup, sans qu'aucun des partis ne profite de la belle opportunité pour proposer un changement de politique... et pour le réaliser effectivement une fois au pouvoir ! La question qui reste à mon avis posée est pourquoi ce blocage se retrouve-t-il dans la plupart des pays européens, et si rigide ? L'opposant à l'UE en moi répond "Ben à cause de leur prosternation devant les traités signés pardi !" C'est une bonne partie de la réponse... mais ça ne suffit pas à tout expliquer. D'ailleurs cette acceptation perinde ac cadaver des institutions européennes telles qu'elles existent peut très bien être un phénomène second plutôt que la cause racine. Et quid des Etats-Unis ? Le phénomène Donald Trump ressemble quand même fortement à l'un de ces mouvements dont je parlais (plutôt Le Pen que Grillo), et les USA ne sont pas pays membre de l'UE ! Passons sur les théories du complot type Lézards géants qui nous gouvernent. Passons aussi sur les théories "ils servent tous la soupe aux riches, c'est l'argent qui gouverne". Car la tendance existe certes (je ne parle pas des lézards ;) ) mais enfin elle existe depuis l'aube des temps, des contre-forces existent aussi depuis que la démocratie a été mise en place... et un équilibre certes imparfait existait bel et bien, même différent d'un pays à l'autre. Donc soit on en reste à la constatation d'une tendance, et on n'explique rien, soit on construit une théorie du complot - et on se met au niveau des théories reptiliennes qui ne sont pas vraiment convaincantes. ;) Donc je reste sur ma faim pour ce qui est de comprendre cette rigidité politique de quasi tout le monde occidental à notre époque. Mais j'arrête là le HS ...
  13. Monsieur Kerry dit aussi que ces forces terrestres ne seront certainement pas américaines. Il affirme en revanche qu'il y a "des gens dans la région qui sont capables de faire cela". Sans qu'il soit bien clair de qui il parle au juste... étant donné comme rappelé par l'article que seul les Turcs le pourraient vraiment, et qu'ils ne semblent guère intéressés. Combattre contre les Kurdes, oui. Contre l'E.I.... euh ? Les Russes, les Iraniens... non ce serait une si grande volte-face politique de la part des Etats-Unis que je n'y crois pas. Aucune idée s'il s'agit de la part de Kerry d'un simple élément de langage, ou s'il voit vraiment des candidats "dans la région". Il ne peut quand même pas penser à... ?
  14. Au sujet d'une "intervention au sol", cette question sur le site du Figaro Êtes-vous favorable à une intervention au sol de la coalition contre Daech ? A 22h53 ce soir... 88% oui, 12% non ! Je sais bien que le lectorat du Figaro est différent de l'ensemble de la population. Je sais bien que le fait même de répondre à cette question sélectionne les répondants. N'empêche... 88% de pour !
  15. +1 Ça aurait été une meilleure idée en effet, je le disais aussi à l'époque... mais maintenant il est difficile de faire marche arrière en effet.
  16. Une victoire militaire du gouvernement syrien sur les forces djihadistes à la fois les alignés Al Qaeda et l'Etat Islamique est sur le principe le meilleur scénario parmi ceux qui sont moindrement réalistes, oui. Le problème, c'est que ce scénario ne l'est quand même pas beaucoup, je veux dire réaliste. Lutter contre des mouvements qui évoluent dans le milieu arabe sunnite représentant peut-être 70% de la population syrienne, recevant un soutien important de l'étranger, quand on ne peut vraiment mobiliser qu'une fraction de la population restante - même avec un soutien déterminé de plusieurs pays étrangers, cela reste une gageure. Alors l'emporter sur le terrain... Un gel de la situation sur quelque frontière interne non-officielle mais stable serait probablement plus faisable. Mais pour cela, encore faudrait-il obtenir l'accord et des mouvements Al Nosra et consorts, et de l'E.I. Ce n'est pas vraiment la tendance, notamment du côté du "Calife"
  17. Non, pas de risque d'escalade nucléaire pour les beaux yeux de Assad (Russie) ni du Calife (Etats Unis) :lol: Cela dit, je suis d'accord qu'une décision russe de mettre le paquet pour détruire l'E.I. et plus généralement fermer le chapitre de la guerre civile syrienne, est très improbable. Nous sommes en train d'imaginer que si la Russie envoie des troupes au sol, ce sera pour changer d'objectif stratégique, passer de "Assad ne tombera pas" à "Assad l'emportera dans toute la Syrie, et rapidement encore". Mais je ne vois pas pourquoi le gouvernement russe déciderait d'un tel bouleversement de ses objectifs, avec des coûts importants et des risques non négligeables. Quelle serait la motivation pressante pour une telle entreprise ? S'il y a un déploiement de troupes russes au sol, il me paraît bien plus probable que ce soit en appui du même objectif "Assad ne tombera pas". Donc en faire le minimum pour que l'E.I. ne gagne pas, mais pas plus. L'idée comme quoi les Russes vont venir, ça va être sanglant pour les sunnites, mais ils vont la jouer Stalingrad après tout ils savent faire et la guerre civile syrienne au moins sera terminée... c'est l'idée qu'un chevalier blanc va venir et forcer une solution. Le chevalier blanc pourrait être américain dans une autre version, avec soutien français (voir nos hurluberlus des Républicains), et c'est pour les alaouites, chiites et chrétiens que ça serait sanglant (dans ce cas éventuellement de manière terminale... l'épuration religieuse ça existe et quand ce sont les minoritaires qui perdent, c'est ce qu'ils risquent), mais bon au moins la Syrie serait en paix ensuite... c'est encore la même idée. Je soutiens que cette idée est très optimiste. La guerre civile libanaise a duré quinze ans. La guerre de Trente Ans au XVIIème siècle, qui était en partie guerre pan-européenne mais aussi guerre civile allemande, a duré deux fois plus. Les guerres religieuses en France à la fin du XVIème siècle, encore plus longtemps. La guerre civile syrienne n'a que quatre ans. Et une guerre ne peut se terminer avant que tous ceux qui sont prêts à se battre jusqu'à la mort... n'aient eu l'occasion de le faire. Cette formule est certes un pléonasme. Mais elle est aussi glaçante, c'est poser la question combien parmi les jeunes hommes arabes sunnites de Syrie sont prêts à se battre jusqu'à la mort dans un mouvement djihadiste ? Du côté des alaouites, la question se pose moins, parce que c'est l'existence de l'ensemble de leur communauté qui est en jeu, donc l'ensemble des hommes d'âge militaire sont concernés. Mais les alaouites sont aussi beaucoup moins nombreux. Sauf à ce qu'un chevalier blanc n'arrive tout à coup sur son destrier - peu probable - ou à ce que l'E.I. ne gagne pour de bon - ce qui supposerait que Russie et / ou Iran / Hezbollah lâchent la Syrie - nous saurons au final combien de sunnites étaient prêts à se battre à mort. Et la guerre civile sera peut-être beaucoup plus longue que la plupart ne l'imaginent. Ce tout petit enfant que son père djihadiste a fait poser dans un simulacre d'exécution au couteau de son ours en peluche... peut-être combattra-t-il dans cette guerre. Dans ce cas, beaucoup plus meurtrière peut-être aussi. Guerres civiles françaises fin XVIème = diminution de 20% de la population. Guerre de Trente Ans en Allemagne = diminution d'un tiers au bas mot.
  18. Les Etats-Unis auraient physiquement la possibilité d'empêcher un corps expéditionnaire russe de s'établir en Syrie. La raison est simple : ce corps ne pourrait passer que par la mer, et la Russie n'a certainement pas les moyens d'assurer une supériorité aérienne en Méditerranée orientale, probablement pas non plus d'assurer une protection sous-marine. Je suis d'accord que c'est peu probable. Car ce serait un acte de guerre - les troupes russes passant en effet dans les eaux internationales, où elles ont liberté de passage. Je ne vois pas les Etats-Unis s'y résoudre. Ce qui serait un peu plus envisageable s'ils voulaient vraiment refuser une intervention russe et / ou iranienne en Syrie, c'est d'aider franchement les djihadistes alignés Al Qaeda voire l'Etat Islamique dans leur guerre. Armes, renseignement... Ce ne serait sans doute pas suffisant pour faire échouer l'intervention russe, mais cela pourrait en élever le prix.
  19. Je veux bien, mais reste à savoir comment... - On prend tout le monde, mais on les fait tous ressortir immédiatement à Douvres - avant que les Anglais ne ferment le tunnel bien sûr ? Et on demande des conseils à Viktor Orban pour les décrets d'application - On accepte tout le monde, mais seulement dans les départements de numéro pair ? Tancrède proposait il y a quelques pages d'accepter toutes les femmes... Moi je dis, il faut creuser l'idée. Quoi, sortir ? Moi ? Pourquoi ? :P
  20. C'est l'une des questions fondamentales à se poser avant de l'envisager. Et pas la seule. Quoi qu'on en pense - j'avais d'ailleurs exposé un scénario de ce genre il y a quelques mois - il est irresponsable de le demander sans préciser exactement ce que seraient l'objectif, les moyens, et surtout la solution politique post-E.I. ... car ne pas en avoir qui permette le retour au bercail du corps expéditionnaire dès la conquête achevée, ce serait rentrer dans un cycle d'occupation / insurrection / répression, que les Américains ont connu en Irak, les Otaniens en Afghanistan... et dont personne de sensé ne peut accepter la perspective. Les divers politiciens que l'on a entendu dans ce sens ces derniers jours sont très, très loin du compte... Nous avons pour l'instant les précisions suivantes : "sur le sol", "en Syrie", "en coalition", "écraser", "énormément de pouvoir" C'est un peu court, Madame, Messieurs...
  21. Belle performance... arriver à lancer une torpille lourde sur la Suisse, faut le faire :lol: ! Bon, à moins que... dans le lac Léman, peut-être ? <_< Rendbo à l'oeuvre... au fond du lac Léman
  22. Tu cherches un éditeur ? :lol: -_- <Question à la modération> Serait-il d'ailleurs possible - je parle en général naturellement, pas seulement de ce fil - de prévoir une zone "essais" sur le forum, là où des contributeurs qui s'en sentiraient l'envie pourraient développer en détails un sujet où ils souhaitent exposer une thèse, faire une étude ou apporter une information approfondie ? De ce que j'ai compris, la partie "blogs" aurait pu / pourrait être cela ? En revanche, sauf si j'ai manqué quelque chose, elle n'est guère active, et donc sauf erreur il n'est guère possible de publier des essais et/ou des études sur le forum. L'intérêt serait non seulement de fournir l'opportunité - et susciter l'envie - d'effectuer et partager ce genre de travail, mais encore dans le cadre de débats sur des problèmes complexes de pouvoir argumenter des thèses de manière plus structurée et pouvant servir ensuite de référence. Donc de base pour la critique ou la défense de telle ou telle étude ou thèse sur des fils comme celui-ci... et bien d'autres ! J'imagine que le système de validation pour publication devrait être plus rigoureux que la validation a posteriori pour les posts ordinaires "Si vous ne vous prenez pas de Topol, c'est que c'était bon", mais il devrait être possible de trouver une règle du genre examen préalable par un ou plusieurs modérateurs pour barrer les thèses non argumentées, dérivant vers le politico-religieux ou la dénigration personnelle ? Limitations très très étroites en effet. En ordre de grandeur, la marge d'erreur sur un échantillon de taille N est de l'ordre de 100 / racine carrée de N, exprimée en pourcentage (je simplifie, justement pour un ordre de grandeur, et pour les mesures pas trop différentes de 50%). Pour N=54, la marge d'erreur est donc de l'ordre de + ou - 14%... Ceci sans compter l'erreur méthodologique sur la langue. Pour prendre une comparaison, interroger un groupe de Français en anglais seulement, c'est évidemment sélectionner un sous-échantillon qui sera en moyenne mieux formé et de revenus plus élevés.
  23. D'accord. :) Je rajouterais : * un peu moins dans l'argument "je rajoute mouahaha ou re-lol à tout ce que je critique et j'imagine avoir démontré quelque chose" ;)
×
×
  • Créer...