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AIR-DEFENSE.NET

Pol

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Tout ce qui a été posté par Pol

  1. Personnellement, j'ai totalement arrêté de raisonner ce personnage. Quoi qu'on en pense, quoi que certains diront, la zone grise n'existe pas, elle est un leurre, il n'y a qu'un parti pris qu'on assume ou non. C'est pour ces raisons qu'on se retrouve avec de débats ridicules, des comparaisons qui n'ont aucun rapport mais vont permettre à certains "d'excuser" les actes de ceux qu'ils veulent défendre. Quelle est la proportion d'individus qui défendent par exemple la Russie (ou disons qui "relativisent" ses actes) en Ukraine et qui se trouvent à défendre Israël face au Hamas? Ceux qui jouent à faire semblant d'être dans la zone grise se mentent à eux-mêmes. Que ce soit par des années d'opposition aux américains, leurs intérêts, leurs alliés, par anti-occidentalisme ou autre, le problème pour tout est idéologique. La question Israëlo-Palestinienne est également idéologique et peu importe ce que les uns ou les autres font ou feront, le parti pris fait que très peu de monde qui se sont déjà positionnés en faveur ou en opposition de l'un ou de l'autre ne changeront pas d'avis et continueront à légitimer tout et n'importe quoi. Vous voyez bien, il y a un paquet de gens (surtout dans le monde musulman) qui vont prendre les actions du Hamas pour de la "résistance", tuer du juif, de l'israélien c'est glorieux, victorieux, festif. Mais ces actes sont du terrorisme, ce n'est pas plus "juste" que ceux qui vont allumer des gens au bataclans pour venger les "frères" qui se faisaient bombarder par nos avions à Raqqa ou pour défendre l'islam. Cela fait déjà de très nombreuses années que la frustration palestinienne a laissée place à un extrémisme terroriste ou le combat pour la Palestine est devenue un combat de martyrs pour tuer de l'israélien, du juif. La conséquence est toujours la même, dans un rapport du fort au faible, Israël lance des représailles, en face on joue les victimes, on continue sous le leadership iranien à imaginer une union musulmane contre Israël. Les palestiniens se sont retrouvés là ou ils sont par la volonté des arabes d'en finir par les armes avec Israël. Ce sont leurs échecs militaires qui ont permis à Israël de conquérir des territoires, qui ont poussés les perdants, c'est à dire les palestiniens à devoir "bouger", ces perdants qui comme la Syrie vont continuer à donner l'illusion qu'ils n'ont aucune responsabilité dans la perte du Golan par exemple. Tout ce petit monde continue encore et encore de récolter exactement l'inverse de ce qu'ils recherchent et ne se remettent pas en question. Les autorités politiques palestiniennes vont continuer à regarder une carte du partage de la Palestine de 1947 pour revendiquer les mêmes territoires, quand dans le même temps l'idéologie de "résistance" face à Israël a depuis longtemps laissé place à l'éradication d'Israël, certainement pas à une cohabitation à deux états. Qui peut aujourd'hui comprendre la résistance palestinienne quand ses soutiens admirent des gens dont les actes sont de tuer du juif dans la plus abjecte des barbaries? Cette idéologie de haine mortifère envers les juifs pour lesquels certains ferment les yeux n'est nullement excusable sous l'argument que les "bombes israéliennes tuent des palestiniens innocents". Pourquoi? Car premièrement dans la population israélienne, l'envie de tuer des palestiniens à tout prix n'existe pas, si Israël ne se prendrait pas des roquettes, Gaza ne se prendrait pas des bombes israéliennes. Ils ne bombardent pas Gaza pour "satisfaire" une haine ou une envie de tuer des palestiniens. Il y a un camp qui provoque et recherche les réactions israéliennes pour pouvoir ensuite instrumentaliser cela pour des idiots utiles viennent victimiser les palestiniens qui se font "massacrer". Alors oui, on peut critiquer la colonisation israélienne qui est réellement le seul élément qui est nuisible sur la durée d'une solution politique à deux états, mais je le redis, cette situation est la conséquence des défaites militaires arabes qui aura donné à Israël sa puissance militaire actuelle, qui lui aura donné son arme atomique, qui lui aura laissé ses soutiens occidentaux et permis son développement économique. Que les perdants soient frustrés de cette situation, c'est compréhensible, par contre qu'ils ne se remettent pas en question et continuent à vouloir jouer la même partition en s'illusionnant sur une victoire idéologique d'éradication d'Israël, ben faut pas s'étonner qu'encore une fois, le résultat va décevoir. Le Hamas a voulu faire un gros coup, il l'a fait. Les défenseurs de la cause palestinienne bien joyeux de voir des jeunes juifs se faire tuer sur un festival (dédié à la paix...), si heureux de voir des corps qu'on trimballe dans Gaza derrière un pick-up, d'ériger en héros ceux qui décapitent des bébés (mais pas que!), seront demain ceux qui vont se faire passer pour les victimes de la répression israélienne. Ils ont donné à Israël toutes les cartes et toutes les justifications possibles pour s'en prendre plein la gueule.
  2. Oui j'ai réalisé plusieurs fois le trajet. Alors bien entendu, il y a des convois qui ont rencontrés tellement de couacs (on n'abandonne pas un véhicule) qu'on pouvait aller jusqu'à un périple de plus de 20h (notamment en période des pluies), mais on ne mettait pas une semaine juste pour rejoindre Anéfis. Sur les réseaux sociaux on présente presque Anéfis comme une grosse ville, mais ça reste un village qu'on peut qualifier de "gîte étape" ou de point repère pour les locaux. Le long du chemin qui mène Anéfis on croisait souvent des petits groupes touaregs armés, mais faut comprendre que c'est vraiment Kidal qui compte. L'armée malienne qui prétend avoir "percé" une ligne de défense joue largement sur les mots, la défense d'Anéfis c'est de l'ordre d'un check point et les touaregs ont sans doute fait à leurs habitudes, harcèlement jusqu'à vider les quelques chargeurs et puis ça se casse, un retrait qui va être qualifié de victoire par l'armée malienne, qu'on présentera comme une "débandade". Je l'avais déjà indiqué, mais pour les touaregs, ils vont jouer à fond sur une bataille "éloignée" dans laquelle ils vont tirer avantage. Kidal et ses environs offre une géographie un peu différente, il y a ces roches qui font qu'on ne peut pas aller à droite ou à gauche, qu'on reste sur des passages obligés et ce sont sur ces chemins que l'essentiel des explosions de mines/IED qui ont frappés nos forces comme celles de l'ONU se sont faîtes au Nord. C'est comme la piste Kidal-Agelhoc-Tessalit, une zone propice à la pose de mines. Le problème de Bamako c'est de ne pas comprendre et de vouloir comprendre que le problème de Kidal, ce n'est pas juste d'affronter quelques touaregs dans une bataille alignée. Toute la population lui est hostile et collabore avec les groupes armés touaregs, mais le pire c'est l'isolement qui ne permet pas à une armée comme celle des maliens de garantir la logistique pour durer. Au Sud on s'est mis dans la tête que conquérir Kidal revient à y poser ses valises et que pendant 10 ans la France les en a empêchée. Aujourd'hui ils pensent s'installer dans les camps de l'ONU en pensant que la situation continuera comme si on ne faisait que remplacer les casques bleus par l'armée malienne. Malheureusement ils vont comprendre (à l'échelle du pays) que les casques bleus était dissuasif et permettait par leur présence de protéger des détachements de l'armée malienne ainsi que certaines grosses villes, chose qui va disparaitre dans quelques semaines...
  3. Israël est un pays dont la défense repose sur la réserve, donc les réservistes ancien conscrits. La mobilisation de ces réservistes est donc quasi systématique à chaque engagement militaire mais ne détermine pas forcément une intervention au sol. Gaza est devenu bien trop peuplé pour imaginer les israéliens s'y aventurer, par contre il est bien probable que les israéliens entrent dans Gaza pour y établir un "no mans land" plus large avec son mur, voir qu'ils prennent possession du point de passage avec l'Egypte pour contrôler entièrement les entrées et sorties (hors trafics) de la bande de Gaza. Donc pour moi, l'option israélienne la plus probable sera de renforcer encore plus l'isolement (blocus) et le contrôle de la bande de Gaza tout en cherchant à réduire au maximum les capacités de ses ennemis à l'aide de bombardements.
  4. Cela va faire presque une semaine que le convoi de l'armée malienne devant rejoindre Kidal depuis Gao est en route. Ils sont seulement à Anéfis qu'ils revendiquent avoir capturé. Même après avoir connu quelques accrochages, il y a de quoi se poser des questions. Faut savoir que pour nous français, un convoi entre Gao et Kidal, c'était une douzaine d'heures environ avec systématiquement des pauses pour crevaisons et autres. Là ils ne sont pas encore arrivé et sont déjà à une semaine. J'aimerai bien connaitre le niveau d'usure globale de cette force, que ce soit au niveau de la fatigue, des vivres, des véhicules, du carburant, des capacités de dépannage, du traitement des blessés, des munitions. L'ennemi est de toute façon dans une position de harcèlement et mènera "la" bataille sur Kidal, ils doivent s'y préparer. Le convoi malien va bientôt entrer dans les zones rocailleuses à l'approche de Kidal avec des points de passages obligés, donc idéal pour y poser des mines ainsi que pour tendre des embuscades. Dans quel état sera cette force malienne quand ils devront mener cette affrontement? Quelle va être sa capacité à tenir dans la durée vu la complexité logistique qu'on observe? Car si pour Barkhane ou l'ONU, la logistique jusqu'à Kidal pouvait se faire sous le "regard" des touaregs, pour l'armée malienne ça se fera sous leurs assauts. Même si en ce moment c'est la fin de la saison des pluies, quand ça va recommencer, on va se retrouver avec des unités maliennes totalement isolées au milieu de l'ennemi. Ils ont tellement envie idéologiquement de satisfaire leur volonté de "libérer" Kidal et de donner des coups aux touaregs qu'ils se précipitent dans la gueule du loup pour, on dirait, avoir du symbolique pour satisfaire le populisme pro-junte. Il suffit de voir l'excitation sur les réseaux sociaux ou tout le monde écrit ses rêves et ses espoirs en faisant passer cela pour une information, une machine à propagande et à la désinformation pour un convoi qui est aujourd'hui isolé et qui pense qu'une fois arriver à Kidal, il sera accueillis en libérateur et qu'il pourra se reposer et se ressourcer, que l'affaire sera terminée. Cette situation me fait penser à celle de 2014, pourtant à l'époque l'armée malienne occupait des positions avantageuses pour attaquer, elles étaient dans Kidal, à Anéfis etc. Tout cela ils l'ont perdus par la défaite militaire. Aujourd'hui ils ont avec quelques livraisons d'armes et avec l'aide de Wagner, l'idée qu'ils sont devenus tout puissant, mais on se dirige vers un désastre , même s'il ne sera pas immédiat. On le voit ailleurs dans le pays, l'armée malienne n'a pas les moyens de contrôler le terrain, tout leur effort depuis le début est dans cette idée de reconquête de Kidal, c'est leur obsession.
  5. Attaque surprise bien planifiée à un moment ou les israéliens ne sont pas mobilisés, sont en repos voir en commémoration (le 7 octobre est un jour férié qui plus est un samedi (=shabbat)). Dispositif sécuritaire au minimum donc. Auparavant on assistait à une guerre roquettes/bombardements voir parfois à l'incursion de quelques groupes de l'autre côté du mur, mais là c'est bien différent. Comprenons qu'à l'heure ou on parle, Gaza n'est plus ceinturé, qu'il y a une brèche (même plusieurs) par laquelle l'ensemble des forces combattantes de Gaza (Hamas, Jihad islamique etc...) peut entrer en Israël. Le risque est très important et bien qu'Israël a dans ses cartons toute une liste de cibles à frapper à gaza, le problème c'est que la guerre se porte sur son sol. Ces éléments peuvent largement pousser des civils palestiniens à travers l'ensemble d'Israël à s'activer, le Hezbollah pourrait lui aussi attendre un peu pour allumer le feu au Nord. Le Hamas a clairement réussi à ouvrir la boite susceptible de déclencher une guerre d'ampleur en Israël. Ce ne sera pas quelques suicidaires à éliminer puis Israël qui va bombarder Gaza, tous les combattants (ils sont des milliers) se trouvant aujourd'hui dans Gaza se mettront en marche et sortiront pour faire la guerre en Israël, même si ce n'était pas le plan initial, ça a juste trop bien marché pour que ça ne soit pas exploité pour "libérer" leurs haines. Vous voyez comment de l'enfant jusqu'à la vieille femme ils sont en joie devant des corps d'israéliens, ce sera une sale guerre qui s'ouvre et Israël ne prendra plus les mêmes précautions qu'avant.
  6. D'après un communiqué de la junte, une opération de ratissage autour de l'avion a permis d'éliminer 600 terroristes. Il est rappelé à la population de garder confiance dans les succès nombreux et variés des vaillantes forces armées nationales et de leurs alliés russes à la reconquête du territoire nationale. L'excellentissime chef Goïta tient à préciser que le Mali a son destin entre ses mains et qu'il sera bientôt enfin libre de l'oppression étrangère.
  7. Faut un peu arrêter de faire des plans sur la comète avec l'hiver. Il n'y a pas à étudier la question, l'an dernier on a bien vu que la guerre ne s'arrêtait pas et que les deux camps étaient dans des limites capacitaires pour faire des offensives sérieuses. D'un côté on a construit des positions défensives de l'autre on a construit une capacité offensive. Les russes cherchant au milieu de l'hiver à perturber cette tendance en poussant à effectuer des offensives avec Bakhmut au centre de l'attention. On était en fait plus sur une "pause" (au sens guerre de mouvements) opérationnelle liée à des contraintes militaires qu'à une contrainte climatique. Cette guerre montre bien qu'on combat pas uniquement pour avancer, mais aussi pour créer de l'attrition. Nous voyons tout le panel d'armement pour y arriver et qui remet en question (ahh les drones...) certaines habitudes. Pour moi l'hiver est plus problématique d'un point de vue de la végétation qu'elle ne l'est d'un point de vue de la boue. La végétation permet de masquer de nombreuses positions défensives et de couvrir certaines progressions offensives. L'enjeu de cet hiver se dessine déjà, c'est assez prévisible. Les russes vont continuer à miser sur la défense de leurs positions et miseront comme l'an dernier à vouloir plonger l'Ukraine dans le froid et le noir, quand les ukrainiens chercheront à frapper dans la profondeur russe tout en maintenant un effort offensif à divers points pour que les russes ne puissent pas tranquillement refaire des positions défensives. On sera donc dans une continuité de ce qu'on voit actuellement, une Ukraine continuant une offensive lente et prudente pour chercher son ouverture et une Russie qui s'activera à l'empêcher. Derrière cette situation sur le terrain, on aura le petit jeu des frappes en profondeur dans lequel l'Ukraine a clairement un panel de sites à frapper qui seront plus "marquants" que ce que peuvent bien cibler les russes en Ukraine. Donc forcément quand l'Ukraine ira couler un navire à Sebastopol ou détruire des aéronefs sur un aéroport, l'impact sera bien différent qu'une frappe russe sur un transformateur électrique. Donc même si les ukrainiens tireront moins que les russes, ils ont l'avantage d'avoir des cibles de "valeurs" que les russes n'ont pas en Ukraine.
  8. On le dit depuis le début, l'aventure russe en Ukraine a considérablement fait perdre à la Russie son image de puissance et de dissuasion. Je ne dis pas que la Russie a l'armée du Luxembourg ou que sa dissuasion nucléaire est une chimère, mais qu'elle ne peut plus jouer de la même "peur", de la même influence qu'auparavant. Ses difficultés en Ukraine, ses pertes ont surpris bien des gens qui voyaient dans la Russie un titan militaire contre lequel nul ne pourrait résister, un rouleau compresseur, des colonnes de blindés, le déluge d'artillerie et j'en passe de tout l'imaginaire qu'on pouvait avoir et que bien entendu la propagande russe entretenait. Nous voyons en Ukraine que l'armée russe n'est pas l'armée rouge et qu'elle n'est aucunement dans une supériorité écrasante, même face à l'Ukraine (ceci avant même que l'occident ne lui apporte le flux d'armes qu'on connait), qu'elle se félicite aujourd'hui de "tenir" face aux offensives ukrainiennes. L'image de la Russie, de sa puissance est écornée. Le conflit en Ukraine est un bourbier dont elle mettra des années pour reconstruire son armée et sa dissuasion diplomatique et militaire conventionnelle. Il y a 2 ans, Moscou pouvait obtenir des arrangements ou des succès diplomatiques en laissant planer la menace militaire, concrètement on avait peur de voir les russes envahirent l'Ukraine par exemple, donc on était prêt à faire des concessions, prêts à dialoguer. Les russes ont perdus en crédibilité et ils ne font plus peur comme avant. le problème c'est qu'à Moscou on ne l'admet pas, on ne veut pas le comprendre et on se retrouve alors dans une dissonance cognitive entre l'image de puissance qu'ils pensent encore avoir pour imposer leurs volontés et la réalité militaire qui a fait volé en éclat cette image aux yeux du monde pour qui la Russie n'est pas en position d'imposer ce qu'elle veut. Le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan suit cette logique. On voit depuis un petit moment que les arméniens se détournent sensiblement des russes, allant voir du côté américain pour dénicher du soutien. Bakou profite de l'affaiblissement de la Russie pour agir car ils savent très bien que les russes qui galèrent déjà en Ukraine ne peuvent pas se permettre de tenir un deuxième front. Les russes bien que présents n'ont pas les capacités d'agir et de s'opposer à l'Arménie, ils ne peuvent pas se permettre de voir le Caucase prendre feux, d'autant qu'il y a d'autres conflits gelés qui vont de la Tchétchénie à la Géorgie, en passant par la Syrie qui pourraient surgir pour exploiter la faiblesse actuelle de la Russie. Quand on se dit qu'il est possible que sur les mois à venir on assiste petit à petit à la destruction de la flotte de la mer noire, on peut comprendre là aussi la perte géostratégique à venir dans la région alors qu'il y a encore 2 ans on parlait de la mer noire comme un lac russe par lequel sa marine domine la zone, qu'elle débordait en méditerranée pour titiller les occidentaux en jouant sur son implantation en Syrie. On assiste bien a une perte d'influence de la Russie et de son image de puissance. Attendons nous à d'autres exploitations de cette faiblesse dans les temps à venir, le cas du Haut Karabagh est juste le plus évident, mais il est révélateur, car c'est bien l'implication de la Russie qui avait stoppé il y a 2 ans les azerbaïdjanais sur leurs positions et qu'aujourd'hui Bakou s'en moque et ira faire ce qu'il entend. La conséquence est une perte de crédibilité du soutien de la Russie pour l'Arménie, car un allié qui ne se bouge pas pour vous défendre, vous n'allez pas continuer de lui serrer la main très longtemps.
  9. Le SCALP a l'avantage d'être un "vieux" missile qui attend son successeur à horizon 2030. Il y a du côté français comme britannique un nombre de ces missiles qui doivent être déconstruits pour obsolescence dans les temps à venir et qui sur une planification peut amener à "relativiser" des dons d'autant plus qu'il y a toujours une capacité de production qui est sans doute mise à contribution, soit pour renouveler les dons aux pays concernés, soit directement à l'Ukraine. En prenant en compte le potentiel de ce que peut se permettre de donner la France, le RU et peut-être même ultérieurement l'Italie, en plus de la production, je pense qu'on peut avoir une base de 550 (300 pour le RU, 150 pour la France, 100 pour l'Italie). D'un autre côté on a l'Allemagne qui pourrait être amené à se séparer d'environ 150 Taurus après adaptation d'un porteur. Alors tout n'est pas livré d'un coup, mais ça reste raisonnable comme dons par rapport au fait que ces pays envisagent pour la plupart une réduction du volume du parc de missiles de croisière, qu'ils limitent la modernisation et qui sont dans l'attente d'un successeur par lequel sans doute ils iront réévaluer le besoin. Du côté américain c'est un peu le même refrain avec l'ATACMS. On entend ici et là une réalité par rapport à son successeur, c'est qu'il est préférable de donner aux ukrainiens des missiles plutôt que de payer leur déconstruction étant donné que son successeur va arriver. On a l'impression que du côté américain on est plus dans l'attente de recevoir le precision strike missile afin de permettre de se séparer de l'ATACMS dans une transition "naturelle" entre ancien et nouveau. Mais il ne faut pas se mentir, du côté américain il y a un gros volume qui peut arriver. L'arrivée des F-16 et peut-être encore d'autres aéronefs (Gripen etc...) ouvre la voie à une multiplication de "porteurs" et d'options pour d'autres munitions comme le JASSM. De son côté les ukrainiens (sans doute également aidés) vont poursuivre et augmenter la production de missiles locaux comme le Neptune ainsi que des drones à long rayon d'action. Les ukrainiens ne vont peut-être pas balancer des missiles dans la même quantité que les russes, mais nous ne sommes pas non plus dans une situation ou nous assistons à des frappes exceptionnelles qui vont vite s'arrêter car l'Ukraine compterait ses missiles sur les doigts d'une main. Il y a un potentiel de missiles qui n'est pas négligeable et qui peut se maintenir sur un temps très long avec des frappes épisodiques comme ce qu'on observe en Crimée. On voit que du côté ukrainien ça cherche à augmenter ce potentiel pour faire plus et plus souvent, que la frappe en profondeur devient un enjeu sur lequel la Russie n'aura plus le monopole. Je l'ai déjà indiqué, mais cet hiver ne sera pas comme le précédent, ce ne sera plus une Russie qui balance X quantité de missiles sur l'Ukraine qui va en intercepter X nombre dans une sorte de jeu de dominant à dominé. Cet hiver nous regarderons également ce scénario dans l'autre sens.
  10. Je me souviens il y a quelques mois quand les russes présentaient encore la Crimée comme un quasi sanctuaire que l'Ukraine doit se garder de cibler sinon ils feraient un malheur. Il y a un an c'était l'événement quand on pouvait par exemple voir un drone ukrainien se poser dans ce même QG pour exploser, ce qui amena à annuler les célébrations de la flotte russe à Sebastopol. Aujourd'hui on voit des missiles qui tapent les navires au coeur du port de Sebastopol, maintenant ils foutent en l'air l'essentiel du QG de la flotte de la mer noire, en plein jour, quand les bureaux sont pleins, il n'est pas impossible qu'ils aient coupé le haut du commandement (même s'ils ne sont pas tous morts, les blessés, les choqués, l'infra HS c'est à prendre en compte) Il s'est passé quoi entre ces deux épisodes? Environ une semaine. On peut penser ce qu'on veut, les missiles passent et ce n'est pas juste un coup de chance ou lié à une saturation des défenses russes. D'autres passeront également dans les temps à venir. Le risque de perdre la flotte de la mer noire est réel. Les ukrainiens vont avoir de plus en plus de drones à long rayon d'action, certains espèrent que les ukrainiens arrivent à court de SCALP dans l'idée qu'ils s'arrêteront faute de moyens, mais je l'ai déjà dit, on finira par voir venir les Taurus allemand ainsi que les ATACMS, il y aura une continuité si ce n'est un renforcement de ce potentiel côté ukrainien. Quand viendront des avions comme le F-16, on aura là aussi des plateformes aériennes adaptées et plus nombreuses pour porter des missiles de croisière. Mais tout va bien, certains vont continuer à expliquer que plus le temps passe, plus l'Ukraine recule et perd en capacité militaire...
  11. On est au Mali là ! On leur a refourguer des épaves qui ne tiennent pas un rythme opérationnel un peu soutenu (je crois modérément que tous ces aéronefs sont "abattus"). Ils n'ont ni les moyens, ni les compétences d'en prendre soin, encore moins de réaliser des réparations qui seraient de notre point de vue, largement réalisables après une expertise (on ne rigole pas avec qui prend les airs). Ne soyons pas surpris de ce qui se passe, tout est prévisible depuis un moment. Je l'ai déjà précisé comme d'autres, l'armée malienne est et reste faible, cela fait un moment qu'ils ne sortent plus de leurs bases pour éviter les mines, les embuscades et ils ne sont victorieux que grâce à des communiqués rédigés à Bamako. En face ce n'est pas juste quelques groupes de quelques dizaines d'individus, ils sont des milliers, pas forcément moins bien équipé que l'armée malienne, par contre ils ont sans doute plus d'expériences du combat, tant du côté touareg que du côté des terroristes. On va assister de plus en plus à ce genre de raids comme à Léré qui servent à se rééquiper tout en faisant le ménage. Ces attaques servent à préparer la prise de villes plus importantes dans un deuxième temps, après une petite remise en condition. Les terroristes eux chercheront à viser la capitale car ils vont vouloir la déstabilisation politique, ils chercheront à faire peur à la population et ils savent qu'en visant la capitale, ils vont pousser la junte à faire un effort localement au détriment des sites isolés qui seront pris d'assaut.
  12. Léré n'est pas un site insignifiant, il est un verrou de cette zone (frontalière de la Mauritanie) par lequel l'armée malienne dispose de son principal contingent (mais qui reste faible comme un peu toutes ses bases "isolées"). La base a été construite par l'ONU et remise à l'armée malienne en 2017 dans l'optique de l'installation (...) de la force du G5 Sahel. Perdre Léré c'est perdre totalement le contrôle d'une zone très importante, isolée, peu accessible. En fait quand on prend une carte du Mali, on voit un resserrement qui dessine en gros le Sud et le Nord du pays, ben la perte de Léré et de sa zone coupe presque la moitié de cette zone en deux. Concrètement si demain par exemple Douentza plus au Sud tombe, le Mali est coupé en deux. Il n'y a pas 50 passages pour aller par exemple de Bamako à Gao, il n'y a pas des dizaines de ponts sur le fleuve Niger. L'armée malienne est totalement absente d'une très grande partie du pays. Elle a plusieurs bases isolées qui sont très peu défendues et tomberont rapidement quand ceux d'en face décideront d'intervenir. Le retrait de la MINUSMA va précipiter tout cela, en fait on le voit déjà, c'était prévisible. Je l'ai plusieurs fois répété, ça ira très vite, les regroupements des terroristes ainsi que des groupes touaregs permettront de prendre des villes importantes qui sont aujourd'hui tenues dans une certaine neutralité grâce aux casques bleus. Bamako reste dans son illusion ou le seul enjeu c'est la conquête de Kidal par le retrait de l'ONU, imaginant qu'il y aura au pire une bataille à mener et que c'est eux qui décideront de la mener. Mais dans les faits il y aura une multitude de fronts qui vont éclater aux 4 coins du pays et Bamako sera totalement débordé, ses quelques aéronefs (qui se perdent en plus) seront insignifiants. Ils ont cherché cette situation, faut pas se plaindre. Il y aura quand même encore 3 mois relativement "tranquille" avant que tout le monde se sente agisse à sa guise.
  13. Ahhh la Corée du Nord ! Cela doit faire plus d'un an qu'on entend qu'elle va "secourir" la Russie avec ses volontaires et ses armes/munitions. Moi qui voit tous les jours des gens expliquer que la Russie n'a aucun problème de manques en hommes, en munitions et autres, je me pose bien la question de savoir pourquoi il y aurait un tel "espoir" envers la Corée du Nord... La réalité, la triste réalité pour la Russie, c'est qu'elle est depuis février 2022 bien seule dans sa guerre. Poutine en est réduit à se tourner vers l'état le plus isolé et paria du monde pour se trouver un allié. On a beau se dire que la Russie n'est pas isolée, dans les faits en dehors de l'intérêt économique que certains cherchent à maintenir ou à profiter, il n'y a aucun pays qui est "avec" la Russie pour faire la guerre à l'Ukraine, même la Biélorussie n'y est pas. Les nouveaux "copains" de Poutine, c'est des types comme Kim Jung Un, c'est des chefs militaires de juntes africaines. Vous pensez sincèrement que la Corée du Nord va envoyer des "volontaires" aider la Russie en Ukraine? Vous pensez sincèrement que le régime nord-coréen va faire "découvrir" la monde "extérieur à un peuple qui vit encore comme dans les années 50? Non, même dans la zone de guerre, le nord coréen observerait un monde bien différent de ce qu'il connait et l'amènerait à revoir la copie sur son propre pays, que ce soit sur l'instant ou à son retour au pays. Si le monde serait resté figé dans les années 50 comme la Corée du Nord, alors bien entendu que cette idée de volontaires serait plus crédible, mais comprenons quand même que la survie du régime nord-coréen requiert cet isolement qui permet à son peuple de croire qu'il vit dans le plus beau, le plus évolué, le plus puissant avec le meilleur dirigeant du monde. Ils vivent depuis la naissance dans une illusion collective ou il n'y a qu'une toute petite fraction de l'élite (qui profite de ce système) qui a conscience de ce qui se passe en dehors du pays. Notre ami Kim ne prendra pas le risque de faire sortir des milliers de nord coréen (issue du peuple) pour découvrir le monde extérieur, même si c'est pour faire la guerre, car le risque de déstabilisation intérieur à leur retour est important. C'est sans compter qu'une telle entrée dans le conflit pousserait très certainement des pays, si ce n'est l'Otan à entrer plus activement dans le conflit. Donc au mieux la Corée du Nord apportera des armes et des munitions contre de l'argent ou un accès à certaines armes russes. Mais toute action amènera une réaction en face, y compris autour de la Corée du Nord.
  14. Le problème c'est que ce genre d'attaques ne va pas s'arrêter et qu'elles vont s'amplifier. Il n'est pas impossible que dans quelques mois on se demande ce qu'il reste de la flotte russe en mer noire capable de naviguer. Il ne faut surtout pas considérer cela comme si ça serait exceptionnel, les ukrainiens investissent beaucoup pour arriver à détruire la flotte russe en mer noire. Ce n'est pas parce qu'ils ne vont pas la détruire en 3 semaines qu'il faut se dire que les russes ont encore de quoi faire. 2 ou 3 navires détruits ou endommagés par mois, c'est déjà suffisant. On voit en Crimée que les ukrainiens cherchent à identifier, détruire les défenses anti-aérienne et qu'ils arrivent à taper le coeur des installations de Sebastopol, il n'y a rien d'impossible à réitérer cela quelques fois de plus.
  15. Ne jamais dire jamais si on a la mémoire courte. Pour ta question, c'est parce que je suis amoureux de toi
  16. Ce que je veux dire, c'est que la dernière fois, lorsque j'ai repris ton point de vue d'il y a un an, il était tellement à côté de ce qui s'est passé que tu l'a pris comme une attaque personnelle. Donc ce que je dis c'est que dans un an, je vais refaire la même chose. Il y a un an et demi, les gens comme toi vendaient la puissante armée russe qui avec ses wunderwaffens allait anéantir facilement l'armée ukrainienne. On ne voulait pas imaginer un quelconque autre scénario qu'une Ukraine subissant le rouleau compresseur russe, qui n'est pas capable de tenir la mer, pas capable de tenir les airs et que sur terre elle se ferait réduire en miette par l'artillerie puis écraser par les chars avant de pouvoir faire quoi que ce soit. Toutes les personnes qui avaient cette vision de la Russie ont mis des mois à simplement accepter une situation différente, allant à imaginer une Russie qui garderait ses meilleures matériels loin du front, qu'elle se retiendrait, que si Poutine dit le mot "guerre" au lieu "d'opération militaire spéciale" on allait voir ce qu'on allait voir. Désormais on a une Russie qui se vante de résister aux assauts de l'Ukraine et on a toujours des types qui ne voient pas l'aberration de cette situation, qu'ils considèrent cela normal si ce n'est bénéfique à la Russie, comme si ça serait la preuve de ses forces alors que c'est la conséquence de ses faiblesses. Il ne faut pas être là à jubiler que l'Ukraine ne conquiert pas en 2 semaines tout le territoire occupé par les russes afin de continuer à croire que l'aide qu'on lui apporte "ne change rien" à la situation. Personne n'a jamais prétendu qu'on livrait des armes "miracles" et ce n'était certainement pas les chars qui étaient présentés ainsi. Le char était un symbole d'une limite que s'imposait les occidentaux comme tant d'autres limites et c'est bien en faisant sauter ces limites qu'on franchit à chaque fois une étape dans le soutien à l'Ukraine. Entendre dire que la destruction de navires russes ne change rien, que c'est sans importance, c'est nier la "profondeur" de cette guerre pour la Russie de demain. La Russie a un potentiel militaire global, elle ne peut pas se permettre de perdre ce potentiel quand dans le même temps la situation sur la ligne de front ne lui est pas favorable non plus. La Russie continue de tenir mais l'Ukraine continue d'être à l'offensive, peu importe que ce ne soit pas une guerre éclaire, peu importe que ça avance d'1km par semaine, une telle situation n'est pas synonyme d'un échec de l'Ukraine et n'est pas bonne pour la Russie si ça continue encore et encore. Dans le même temps on a les ukrainiens qui vont réduire le potentiel militaire globale de la Russie, là aussi, faut pas s'arrêter à l'instant présent en se disant que ce ne sont pas 2 navires en moins qui vont changer quoi que ce soit, c'est de comprendre que ça va continuer et que peut-être dans 1 an on sera là à se demander ce qui reste de la flotte russe en mer noire. Cela va en faire sourire certains qui veulent croire aujourd'hui que tout cela ne se reproduira plus... La Russie ne mise sur rien du tout, elle subit une guerre qu'elle ne peut pas arrêter seule de son côté sans perdre la face. Cette idée de l'armée ukrainienne qui serait là à subir le courroux de l'armée russe, qui se ferait saigner comme pas possible au point de manquer d'hommes, désolé mais c'est ce qui fait vivre les soutiens de la Russie qui s'imaginent refaire la grande guerre patriotique contre l'Allemagne nazie. Une idéologie qui fait abstraction des difficultés russes, qui fait abstraction des pertes russes, qui fait abstraction des limites capacitaires russes et qui laisse presque le sentiment que la Russie serait dans l'acceptation de perdre des millions d'hommes pour atteindre le moment ou les ukrainiens n'auront plus personne pour porter un fusil. C'est un délire qui permet de donner de l'espoir à ceux qui veulent une victoire russe, qui veulent croire que la Russie sait ce qu'elle fait en poursuivant minutieusement un plan méthodique, réfléchit qui ne peut que conduire à la victoire. Non la Russie galère dans cette guerre et elle cherche à s'éviter une défaite qui serait humiliante et surtout politiquement suicidaire pour ceux qui gouvernent. Les russes résistent comme ils peuvent, au mieux, mais ce n'est pas une stratégie dans laquelle les ukrainiens sont tombés et qui conduira à leur effondrement.
  17. Dans une guerre longue, c'est rarement celui qui ne joue pas à domicile qui gagne.
  18. Vais-je à nouveau devoir déterrer tes commentaires dans un an pour entendre que je fais des attaques personnelles?
  19. Dans ce conflit le temps ne joue pas pour Moscou car plus le temps passe, plus les ukrainiens gagnent des capacités "nouvelles" qu'ils n'avaient pas avant la guerre. Les ukrainiens se dotent de plus en plus d'armes de précision à longue portée, nous somme au début de la chose, comprenons le. L'effort de Kiev pour frapper la Russie dans la profondeur est bien plus impactant que la capacité russe à frapper l'Ukraine dans la profondeur. C'est con à dire, mais le fait que l'Ukraine soit un pays relativement "pauvre" lui donne un avantage par rapport à la Russie. Cela place l'Ukraine comme celle qui peut amener des dommages et des pertes sur des cibles de valeurs quand la Russie n'a pas grand chose de valeur à viser qui ait un réel impact. Ne le cachons pas, mais depuis le début on voit bien que malgré des milliers de missiles et drones balancés sur l'Ukraine, l'impact est assez faible, car il n'y a pas réellement de cibles que je vais qualifier "d'intéressantes". Pour les ukrainiens au contraire, la Russie dispose de très nombreuses cibles intéressantes, des choses de valeurs. Le cas de Sebastopol en est une illustration parfaite, je l'avais bien expliqué qu'à un moment ou à un autre les ukrainiens iront flinguer la flotte russe. L'Ukraine n'a pas de marine à perdre contrairement à la Russie, donc on est dans une situation déséquilibrée, celle ou les ukrainiens peuvent couler des navires russes quand ces derniers sont bien incapables de trouver une réponse équivalente. Les russes se disent que sur le papier ils ont la marine nécessaire au contrôle de la mer noire, qu'ils peuvent imposer un blocus aux ukrainiens et que derrière ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Mais en pratique, entre les missiles, les drones en tout genre, on tend vers une situation ou les russes sont les piégés de la situation. Ce n'est pas en perturbant les quelques navires qui vont à Odessa que l'Ukraine va s'écrouler. L'Ukraine dépend aujourd'hui de l'aide extérieure quand la Russie dépend d'elle même. Quand on pose la situation ainsi, on se dit que la Russie a un avantage, sauf qu'en fait ce qui fait tenir l'Ukraine, la Russie ne peut pas le toucher, elle ne peut pas couper les aides financières des occidentaux, elle ne peut pas toucher les productions occidentales, elle ne peut pas casser la logistique que nous avons vers l'Ukraine, les bases de soutiens, les camps d'entrainements etc. Alors bien entendu on va avoir ceux qui vont dire ou espérer que ces aides cessent (le Kremlin en tête) pour que l'Ukraine puisse s'écrouler comme elle le devrait si elle serait seule, mais rien ne prend cette direction. Par contre de l'autre côté, la Russie qui dépend d'elle même, ben on peut l'affaiblir, elle a bien plus à perdre en mer noire, que ce soit pour sa flotte ou pour son commerce (pétrole, gaz etc...) et ces pertes ne sont pas compensées généreusement de l'extérieur. Quand on met en perspective le fait que l'Ukraine va poursuivre le développement et l'acquisition d'armes permettant la frappe en profondeur, on peut se dire que sur le long terme, la Russie a énormément à perdre. Nous sommes à l'aube d'un nouveau chapitre dans ce conflit, comprenons le, je l'ai déjà répété, ne nous attendons pas à ce que l'hiver à venir sera comme le précédent, c'est à dire qu'on va compter le nombre de missiles tirés par la Russie et le nombre de missiles interceptés par l'Ukraine, on va compter les points dans les deux sens et les ukrainiens marqueront toujours plus de points car ils ont un choix de cibles important quand les russes ne l'ont pas. Vous n'imaginez pas le nombre de sites intéressants qu'il y a à portée de missiles depuis l'Ukraine, vous n'imaginez pas les infrastructures énergétiques qui descendent vers la mer noire et qui sont loin d'être protégées, sans oublier tout ce potentiel militaire dont on voit déjà depuis quelques temps la tendance à long terme qui va prendre. On a des attaques qui vont détruire des navires à Sebastopol, des avions aux frontières des pays Baltes, des bombardiers ailleurs. On voit bien qu'ils arrivent de plus en plus à venir neutraliser de gros systèmes comme les S-400, ça leurre, ça expérimente mais ça passe. La Crimée rappelons le, c'est sans doute la zone la plus militarisée et protégée que la Russie dispose, si ça frappe Sebastopol ce n'est pas un coup de "chance". L'Ukraine investit et reçoit ces munitions à long rayon d'action et va en utiliser de plus en plus. Nous arriverons assez vite à une situation ou l'Ukraine sera capable de mener ce genre de raids tous 1 à 2 fois par semaine. On peut jouer les naïfs en continuant de ne pas comprendre la manière dont tout cela se passe en disant que les ukrainiens n'ont que quelques Scalp ou quelques missiles locaux (Neptun) et que donc très vite ils n'auront plus rien à tirer, mais c'est une erreur. La réalité et je l'ai déjà expliqué depuis des mois, c'est que les américains finiront par fournir leurs ATACMS, c'est qu'on verra aussi les allemands fourguer leurs Taurus et qu'après cela on aura des F-16 qui pourront mettre en oeuvre des missiles de croisière (+anti-naval) bien américain. La tendance des armes à longue portée en Ukraine c'est ça, couplé à des drones qui vont aller à plus de 1000km. On aide les ukrainiens pour tout ça, même les conceptions "locales" sont largement aidées, cela permet aussi de frapper en Russie sans que l'on accuse l'occident d'être responsable. De toute façon les russes ne peuvent rien faire et on finira par le comprendre. Quand les ukrainiens viennent taper les 2 navires en cale sèche à Sebastopol, c'est qu'ils ont été renseignés. Le temps n'est pas l'allié des russes dans cette guerre et ceux qui ne veulent pas le comprendre sont ceux qui ne veulent pas l'accepter.
  20. Qui est sincèrement surpris de ce crash? On est nombreux à le dire ici ou ailleurs que posséder une aviation va bien au-delà d'avoir des avions en inventaire. Outre le fait d'avoir des avions en bon état au moment de l'acquisition, on sait le besoin qu'il y a autour de la maintenance et du pilotage (il faut du personnel spécialisé). En vérité, les seuls qui sont surpris (et sans doute très silencieux) sont ces africains qui idéalisent les dons de la Russie et qui pensent justement qu'il suffit d'avoir des avions en inventaire pour pouvoir faire comme les français à Barkhane. Il sont également convaincus par exemple que leurs drones TB2 sont comparables à des Reaper. Comme je l'ai déjà indiqué, la junte malienne fait le jeu des terroristes pour satisfaire un populisme très bamakois. On dégage les français, on dégage la MINUSMA et on reste convaincus d'arriver à imposer un rapport de force . Sans compter la volonté de se venger des touaregs qui restent leur ennemi idéologique. Tous les acteurs attendent le départ de la MINUSMA car cela donnera à tout le monde le loisir d'agir comme il l'entend. On comprendra dans quelques mois que cette force onusienne, même si elle n'était pas une force qui chassait les terroristes, permettait de contrôler le terrain, permettait de d'empêcher des guerres intestines et permettait de sanctuariser les grandes villes. Désormais les agglomérations vont redevenir des enjeux et des prises possibles pour n'importe quel acteur. Bamako veut reprendre Kidal, ils attendent que la MINUSMA ne soit plus là. Ils se lanceront contre les touaregs et je vous le dis, ça va très mal se passer pour eux. L'armée malienne n'est pas devenue toute puissante et il y aura de fortes complications logistiques pour aller dans ce Nord. On peut croire que la situation au Mali va stagner dans la même ambiance qu'actuellement, on se dit que ça sera rythmé par des attentats, une situation pourrie mais qui globalement ne sera pas fondamentalement bousculée. Mais qu'on ne s'y trompe pas, les diverses forces qu'il y a au Mali font qu'on peut voir des villes comme Ménaka, Gao, Tombouctou se retrouver du jour au lendemain avec des centaines de types en armes, que ce soit de l'EI, d'AQMI, JNIM ou des groupes touaregs. L'armée malienne en une bataille peut revivre une situation analogue à celle de 2012.
  21. Je suis ravis d'avoir écouté ton opinion différente Le reste est un travail personnel. Bonne soirée.
  22. Bien sûre que si, tu es libre de ton opinion différente, d'ailleurs je ne fais que citer tes commentaires. Je suis totalement d'accord pour que tu développes et qu'on débatte ensemble de ton opinion. Commençons par: "si jamais il y a un conflit, ça se limitera a la destruction de l armée ukrainien par bombardement massif, certainement pas par une modification des frontières. Ça n a aucun intérêt pour la Russie"
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