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AIR-DEFENSE.NET

Akilius G.

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Tout ce qui a été posté par Akilius G.

  1. l'usine est clairement neuve et propre, mais ceci me semble quand même relever d'une opération de communication : on ne voit qu'un hall selon un angle ou deux et il ne s'agit pas de produire le missile entièrement, mais quelques pièces mécaniques. Le "tout robot" est une fiction, il nécessiterait une chaine entièrement intégrée et du personnel pour entretenir le matériel et surtout remettre le process d'aplomb si un rouage de la chaine se grippe. D'ailleurs quelle puissance aurait besoin de 1 000 missiles antinavires par jour? à moins bien sur que la puissance adverse produise 100 navires par jours.. Avec des drones pourquoi pas, mais quand même, il faut y aller franchement. Bien sur le gain de productivité sur un composant joue sur le coût global même si en terme de délai c'est la phase improductive qui limite. Il y a des pièces que l'on peut produire à la chaine et pas d'autres... En règle générale, les équipements militaires visent une performance pré-établie et le coût constitue une conséquence des exigences de départ, d'où des équipements couteux et complexes à produire. Si au lieu de construire un missile d'une masse M et d'une portée P (je simplifie, l'exemple est peut être mauvais), on autorise une masse M*1.5, cela peut probablement faciliter le dessin du missile et ainsi éviter des pièces mécaniques complexes à produire pour cause de formes étranges. Ces pièces aux formes étranges sont des défis stimulants, mais chaque étape de la fonte, usinage, soudage et pose est complexe. Même pour la pose/manutention, je ne suis pas convaincu de l'intérêt d'un robot, car il va probablement falloir réaliser des développements spécifiques avec des tests de calibrage ad hoc (l'intérêt économique dépend donc du nombre de pièces produites, mais ce développement conduit lui-même à un aléas sur le calendrier industriel). Néanmoins, rationnaliser la production, et dans certains cas la conception, est un enjeu majeur en cas de guerre. Cela se travaille en temps de paix. S'il y a un exemple intéressant à suivre en missile, c'est côté israélien avec l'Iron dome, ils ont pas mal travaillé le coût unitaire et en produisent de grosses quantités pour contrer les diverses roquettes qu'on leur envoie. En artillerie durant la PGM, on tenait me semble-t-il les cadences grâce à l'utilisation de la forge à froid. Je ne saurai dire si les russes ont développé un savoir industriel qui leur est propre. A ma connaissance, les distinctions établies de longue date entre bureaux d'études et usines de production n'a pas conduit à des matériels très coûteux/longs à produire (même si l'avenir du T14 est incertain et qu'ils s'autorisent des productions tests). Côté blindés, de ce que j'ai vue, les usines semblent vieilles et les ilots assez chargés. Ce n'est pas le signe d'un outil industriel conçus idéalement, mais là aussi il y a contraintes (rafistoler au plus vite les blindés en dépôt) et communication (pour les troupes et leur familles, mieux vaut montrer une usine surchargée et vieille qu'un atelier tout confort avec un unique blindé qui trône sur une surface brillante)...
  2. au delà de l'utilisation politique d'un mot plutôt qu'un autre et d'un veto dans ce contexte, le terme de cessez le feu immédiat et durable exprime très probablement le souhait d'une grande partie de la communauté internationale. Même l'administration Biden ne comprend pas l'intérêt d'aller prendre militairement le dernier bastion du Hamas compte tenu des incidences sur la population civile et d'une impréparation crasse de Tsahal sur la gestion de celle-ci. Russes et chinois sont peu être cyniques, mais les USA sont hypocrites. Ils disent publiquement à Israel : arrêtons les combats et n'utilisent pas une formule aussi claire devant l'ONU. Russe et chinois ont dès lors beau jeu de faire les troubles fêtes. Au final, tout ce petit monde diplomatique se comprend mieux qu'il n'y parait. Quant à savoir ce qu'il se serait passé si la résolution était passée... Israël a proclamé par anticipation qu'il n'en avait cure.
  3. https://www.timesofisrael.com/no-other-choice-northern-border-towns-predict-war-with-hezbollah/ Y aura t il ou non une guerre au Liban ? Tout le monde souhaite l'éviter, mais la pression politique monte en Israël. Les attaques régulières du Hezbollah sur les sites militaires et communautés frontalières ne sont pas très meurtrières (10 soldats et 7 civils selon l'article), mais conduisent les civils à fuir la zone. Des dizaines de milliers d'israéliens sont ainsi déplacés. La pression du Hezbollah devrait continuer tant que les Israéliens sont à Gaza. Comme cela traine militairement en longueur à Gaza et qu'il ne semble pas dans les projets israéliens d'évacuer Gaza d'ici quelques semaines, la pression politique en Israël devient forte. La coalition de BN ayant fait de la non-résolution des problèmes, le moyen d'avancer quelques uns de ses pions, il ne faut pas s'attendre à une amélioration rapide à Gaza et donc à une accalmie au nord. Qui plus est la crainte d'une infiltration du Hezbollah avec des conséquences similaires à celles du 7 octobre est très répandue au nord et cette crainte devrait perdurer au delà du contexte de guerre à Gaza. Le risque d'une offensive israélienne au sud Liban est donc réel en début d'été. On pourrait sans doute justifier une chose et son contraire, mais une offensive lancée sur la base d'un non choix serait fondée sur de mauvaises auspices.
  4. Entièrement d'accord avec vos contributions : les menaces anti-char sont incomparablement supérieures en Ukraine qu'à Gaza. Le Hamas a bien récupéré quelques missiles AT (de mémoire, un namer perçé et les troupes transportées décimées), mais ils sont rares. J'ai été surpris du faible nombre d'attaque de drones avec roquette AT. Ils se prêtent aux mises en scènes vidéos pour la propagande/communication de guerre et ne sont pas si chers. Vu que la guerre dure depuis octobre, c'est bien le signe que le Hamas n'est pas approvisionné en flux tendu par l'Iran, sinon ce serait une autre affaire. Le Hezbollah communique à fond en revanche sur l'usage de missiles, fréquemment utilisés sur les antennes de surveillance israéliennes à la frontière libanaise. Néanmoins, Hamas et israéliens conservent la même méthode depuis octobre : les israéliens avancent avec les tanks en tête et le Hamas leur tend des embuscades avec principalement des RPG. On pourrait faire des statistiques sur des centaines d'attaques si on disposait des données. C'est frustrant de ne pas accéder à celles-ci. Comme nous devons songer au remplacement du Leclerc, le Retex de Gaza nous serait utile. L'article a en effet un petit côté commercial : vive le trophy ! Mais on ne peut pas limiter la survivabilité du Merkava à ce système, le dessin du blindage a son importance. Il me semble aussi que cette survivabilité tient aux limites d'une tactique d'embuscade en petits groupes. Les assaillants sont généralement contraints de s'esquiver après la frappe, de sorte que le blindé endommagé peut être récupéré. Dans les plaines ukrainiennes ce n'est pas la même affaire, lorsque le char est abandonné dans la pampa entre les deux lignes ennemies, le récupérer n'est pas une mince affaire. Cette survivabilité tient aussi au nombre : si un blindé est atteint, d'autres peuvent couvrir son retrait vers l'arrière. Avec 6 fois plus de chars que nous environ (en comptant les stocks dormant), malgré 6 fois moins de population, les israéliens ont rigoureusement développer leur doctrine. Contrairement aux vieux blindés soviétiques qui s'enflamment souvent de suite après avoir été perçés, le merkava semble mieux protégé. Au delà du blindage, son dessin doit donc présenter des avantages. Israël mène une guerre que ses dirigeants estiment existentielle contre une menace qui ne l'est pas sur un plan militaire. Si Tsahal ne s'était pas fait surprendre stupidement, on n'en serait pas là. Je ne sais pas si les "troupes délite" du Hamas seront ou non décimées à la fin de la guerre, mais former un militant en jogging au RPG ne doit pas prendre bien longtemps et l'équipement est peu coûteux. Il faudra voir au final combien de blindés seront sortis des stocks, j'imagine que l'armée devra quand même établir un bilan post-guerre... Il se pourrait que des bilans militaires très divergents de cette guerre soient réalisés : - d'un côté, le faible nombre de pertes humaines proclamé par Tsahal milite pour une validation de sa doctrine, avec le blindé au coeur de l'action avec appui Air/artillerie massif. - d'un autre côté, le bilan économique, social et diplomatique rend cette doctrine inopérante si le coût de la guerre affaiblit durablement le vainqueur, contre un ennemie qui risque d'avoir une capacité de régénération plus rapide que Tsahal s'il reçoit une aide extérieure. Dans cette logique, le blindé n'est pas désavoué mais son usage en milieu urbain type Gaza dépend de son taux de pertes. Ce bilan serait compliqué par le psychodrame politico-social ambiant en Israël, préexistant mais renforcé par les massacres du 7 octobre, et par les caractéristiques de cette guerre. Le Hamas n'a pas utilisé massivement de drones et la distance usine/dépôt/front est très réduite. C'est une situation exceptionnelle qui ne se reproduirait probablement pas. Mon opinion est que Tsahal a intérêt a communiqué un bilan sincère post-guerre. Même si cela informe ses ennemis, cela génèrera des réflexions internationales dont elle pourrait profiter.
  5. quelqu'un accède à cet article ? https://meta-defense.fr/2024/01/19/survivabilite-des-blindes-israeliens/#la-survivabilite-des-blindes-israeliens-a-gaza-tres-superieure-a-celle-des-blindes-en-ukraine L'article mentionne que les pertes de blindés à Gaza seraient faibles. J'aimerai savoir comment l'auteur source celles-ci?
  6. en dehors d'unités avec des équipements spécifiques (en zone arctique peut être), je ne pense pas que l'effort industriel russe permette de doter de nouvelles unités. Le besoin de compenser les pertes de matériels en Ukraine sera prépondérant pendant quelques années, même si la guerre s'arrête demain.
  7. c'est de la planification à moyen terme. Il faut du temps pour équiper ces unités, les encadrer et former du personnel
  8. un article qui m'a surpris au détour d'une formule d'un politique israélien Oded Forer https://www.jpost.com/israel-hamas-war/article-792763 L'article retrace imparfaitement les échanges d'un comité/groupe de travail venant commenter les résultats d'un sondage réalisé auprès d'israéliens résidant à l'étranger. Ces derniers ne semblent nullement pressés de revenir en Israël malgré quelques inquiétudes sécuritaires dans leurs lieux de résidence. La réunion est apparemment organisée par la World Zionist Organization et s'inscrit donc dans le projet de cette dernière. Le politique proclame dans ce cadre "The main goal of every member of the Jewish people in the world is to immigrate to Israel", soit "le but principal de tout membre du peuple juif à travers le monde est d'immigrer en Israël" J'ai un peu l'impression qu'au sein de la population juive, on trouve toutes sortes de gens qui s'estiment fondés à dire ce que tu dois penser, ce qui doit être fatiguant au quotidien ... et probablement contre-productif au regard des objectifs poursuivis par ce politique. Le représentant du Ministère des Affaires étrangères Hamotal Rogel Fox - apparemment un plus malin - note que les communautés israéliennes à travers le monde ne sont pas toujours unies... L'article est probablement trop court et mal écrit, mais c'est un fait qu'étudier les populations et leurs modes de vie n'est jamais ennuyant, d'autant plus lorsque l'on sent intéressé par les populations en question. Pour cela, il faut juste accepter que les populations n'évoluent pas toujours dans le sens souhaité. Là l'article est juste insipide et sans intérêt. Le focus sécuritaire est absurde, et d'ailleurs à double tranchant, alors que les motifs qui ont conduit des israéliens à vivre à l'étranger peuvent être étudiés avec intérêt. Et si Oded Forer atteint son objectif de regrouper tous les juifs en Israël, il se passe quoi? On ferme les frontières et on proclame que le monde extérieur n'a plus d'intérêt? On voit beaucoup de symptômes que le projet sioniste est en crise, c'est un sujet qu'il faut distinguer des massacres du 7 octobre et de la guerre à Gaza.
  9. si c'est pour tenir une fraction du front en mode défensif, cela ne change pas grand chose. Disons de façon optimiste que nos troupes sont plus fraiches et mieux équipées que les troupes ukrainiennes à ce stade du conflit, et que chaque homme remplace deux ukrainiens. Cela libère 40 000 ukrainiens ailleurs, soit l'équivalent d'un mois ou deux de consommations de troupes... Fondamentalement, cela ne sert à pas grand chose sauf à participer nous même à la guerre d'attrition. Notre aviation pourrait soulager globalement l'armée ukrainienne et l'aspect moral serait notable pour l'Ukraine. Globalement cela gagne du temps, au prix d'une participation au bain de sans général.
  10. La Russie est un pays soumis simultanément à des forces centrifuges et centripètes, avec des tendances naturelles à l'auto-dispersion façon puzzle et au pouvoir fort en balance. Ce n'est pas sans raison que sa population recherche un pouvoir fort tout en le fuyant parfois. Les Etats occidentaux sont plus stables par comparaison. Un pays qui peut se retrouver en situation de conflit interne violent, c'est fort possible mais je ne crois pas à une guerre civile nucléaire. En cas de lutte de pouvoir violentes, il y aurait probablement des luttes pour le contrôle des ressources naturelles et des armes nucléaires. Ce qui peut conduire à des situations dangereuses au niveau internationale, surtout si les factions cherchent des sponsors extérieurs.
  11. Selon le fil du monde dédié à l'Ukraine qui cite le FT : L’Union européenne s’apprête à imposer des droits de douane sur les importations de céréales russes et biélorusses, selon le « Financial Times » La Commission européenne devrait imposer au cours des prochains jours un droit de douane de 95 euros par tonnes pour les céréales russes et biélorusses, a rapporté le Financial Times. Des droits de 50 % seraient également imposés pour les graines oléagineuses et leurs produits dérivés. Bruxelles a longtemps résisté aux pressions de la Pologne et des Etats baltes visant à restreindre, voire à interdire, les importations russes et biélorusses, arguant qu’une telle mesure pourrait perturber les marchés alimentaires mondiaux. Les importations de l’UE en provenance de la Russie pour les produits concernés ont atteint un record de 4 millions de tonnes en 2023, détaille le Financial Times.
  12. https://www.lefigaro.fr/international/l-amiral-alexandre-moisseiev-prend-officiellement-la-tete-de-la-flotte-russe-20240319 l'Amiral Moisseiev nommé commandant de la flotte russe. Son profil de sous-marinier semble avoir une signification dans le cadre de la réélection de Poutine.
  13. En me mettant à la place d'un combattant qui manque de matériel, je me dis que je préfèrerai combattre en ville (plus d'abris et facilité de se cacher des drones) qu'en plaine ukrainienne (absence de relief et couvert végétal très limité). Bien évidemment cela suppose d'évacuer les habitants auparavant. A ce stade de la guerre, je ne sais pas si les destructions matérielles sont un facteur majeur.
  14. Selon ma compréhension, les stocks ukrainiens de : - munitions AA sont critiques et je ne sais pas quelle est la capacité de dons / ventes occidentales. D'après ce que je comprends les missiles se fabriquent par lots et c'est long (exemple Aster, relance de la chaine de production Stinger) ; - inquiétante sur les obus 122 mm / 155 mm. Pour autant, il existe une production constante de telles munitions et un marché international. Les quantités sont très insuffisantes, mais selon ma compréhension fournies plus ou moins régulièrement. Il me semble donc que les ukrainiens ne peuvent modeler préventivement les lignes russes mais peuvent réagir aux attaques russes les plus dangereuses. - pour le reste, j'en sais rien : obus de mortier probablement comme les obus d'artillerie, dispositif AT et munitions légères, je ne sais pas , etc... - pour les véhicules blindés, cela doit manquer... On voit que les gazaouis avec des dispositifs assez simples type armes légères et RPG peuvent singulièrement retarder une armée israélienne infiniment mieux équipée en zone urbaine. S'il y a effondrement en 2024, il est de nature morale.
  15. Ce Vincent Desportes devrait prendre une camomille : de Kiev à Lvov il y a 540 km d'autoroutes. En un mois... Pour que cela arrive, il faudrait un effondrement moral de l'armée, général et soudain. On n'en est pas là. Ces phases d'optimismes démesurées suivie d'une hystérie catastrophique sont pénibles. Beaucoup de gens jouent des rôles également. Si l'armée ukrainienne risque de partir en débandade - je ne vois pas de signe avant coureur - envoyer des soldats n'est pas raisonnable.
  16. https://lavoiedelepee.wordpress.com/author/lavoiedelepee/ Michel Goya ne croit pas qu'une opération de sanctuarisation au coeur de l'Ukraine soit possible actuellement. Sa conclusion : "L’urgence est pour l’instant de reconstituer ces moyens perdus tout en aidant l’Ukraine autant que possible, y compris éventuellement avec des soldats ou des civils en soutien, et puis de renforcer militairement le flanc Est de l’Europe comme avait pu l’être la République fédérale allemande durant la guerre froide. Il sera alors temps de voir."
  17. le fleuve avait repris plus ou moins une forme antérieure, mais avec des méandres et des zones restées plus ou moins humides. A cause de précipitations et/ou de fontes de neige en amont, il serait à un niveau élevé de sorte que des parties sèches se sont retrouvées inondées à niveau. Ce qu'évoque Ksimodo devrait s'appliquer pour les parties non inondées. Ci-dessous un lien vers une image récente du satellite sentinelle. Je peux me tromper, mais je pense que pour les véhicules c'est pas possible, même avec un pont flottant https://apps.sentinel-hub.com/eo-browser/?zoom=12&lat=46.98728&lng=33.69816&themeId=DEFAULT-THEME&visualizationUrl=https%3A%2F%2Fservices.sentinel-hub.com%2Fogc%2Fwms%2Fbd86bcc0-f318-402b-a145-015f85b9427e&datasetId=S2L2A&fromTime=2024-03-11T00%3A00%3A00.000Z&toTime=2024-03-11T23%3A59%3A59.999Z&layerId=1_TRUE_COLOR&demSource3D="MAPZEN"
  18. n'oublions pas Beria un des plus illustres géorgiens... Lorsque Staline et Beria sont entrés en froid, les réunions du politburo sont devenus devenues très anxiogènes pour des caciques soviétiques qui en avaient pourtant vu d'autres...
  19. effectivement, les divers calendriers électoraux résonnent avec la situation ukrainienne, y compris les élections européennes. Le bilan du 10 mars 2024 de la Vigie analysait ainsi la posture du PR en y percevant - entre autres - un calcul de politique intérieur : "Mais, comme beaucoup d’observateurs l’ont immédiatement relevé, la posture vise aussi l’ordre intérieur avec la construction d’un thème de campagne dans le cadre des élections européennes à venir. Il reste que les premiers sondages ne semblent pas valider cette option. Ainsi que nous l’écrivions la semaine dernière, « Les problèmes politiques et économiques captent l’attention des opinions »." Les instituts de sondage ont maintenant un bon historique sur la perception de la guerre en Ukraine par les français / européens. Ci-joint une synthèse pour la France de la fondation Jean-Jaures datée de février. Parmi les points à noter, si les français perçoivent l'Ukraine comme agressée, la proportion de français favorable au don d'armes est majoritaire sans être massive (2 pours us 1 contre). Le sondeur fait valoir une forme de (légère) lassitude des français sur le soutien à l'Ukraine, mais sans l'analyser plus en détail. https://www.jean-jaures.org/wp-content/uploads/2024/02/Resultats-enquete-2024.pdf La nouvelle vague de sondage intégrant les intentions macroniennes d'aller sur place nous parviendra prochainement. La posture du PR pourrait trouver un échos favorable en cas de cessez le feu russo-ukrainien avant les élections, mais à défaut, je m'attends à des sondages très contraires dans l'hypothèse où le PR enverrait des troupes sur place.
  20. https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/03/18/le-ministre-des-armees-lance-un-nouveau-plan-pour-lutter-contre-l-evaporation-de-ses-effectifs_6222702_823448.html rien à voir avec l'actualité ukrainienne, car le problème est plus ancien que les annonces présidentielles, mais bon, pas sur qu'un bon discours sur le "on va en Ukraine comme des bonhommes" n'améliore la situation des armées...
  21. non, mais qu'elle n'a pas probablement pas les mains aussi libres qu'elle le prétend.
  22. La volonté de Piotr Tolstoï ne compte pas beaucoup dans cette guerre. C'est probablement un chauffeur d'ambiance comme Medvedev, ce qui permet à Poutine de présenter une posture "médiane". Les moyens militaires russes ont clairement été mis au sud afin de sécuriser les oblasts revendiqués. Cela a du sens comme on l'a vu à Avdiivka qui sécurise la ville de Donestk. Les territoires pris au nord/est en 2022 ont été rendus ou relâchés depuis. L'absence de poussée sur la frontière Est malgré un manque de troupes ukrainiennes me semble indiquer soit une autolimitation - soit une contrainte posée par des acteurs extérieurs (Chine, USA) du genre : l'aventurisme militaire à ses limites, vous devez limiter votre offensive, sinon on s'occupe davantage de votre cas. On remarque que ce sont les ukrainiens qui ont franchis la frontière Est ces derniers jours.
  23. l'installation d'un régime pro-Poutine à Kiev - voire tout simplement neutre - pourrait suffire pour atteindre cet objectif. Dans le premier cas on comprend bien, dans le second il suffirait que Kiev saisisse les opportunités commerciales offertes par une posture de Moscou pour s'y engouffrer un peu comme l'OPEP.
  24. la posture surprenante du PR (j'y ai perdu quelques cheveux) s'expliquerait dans l'hypothèse de négociations imminentes entre l'Ukraine et la Fédération de Russie. Une conjonction exceptionnelle de calendriers apparait : - quelques semaines de répit climatiques pour cause de boues : personne de va claquer la porte parce qu'une de ses unités a obtenu un succès inattendu ; - une élection présidentielle russe. Quel plus beau symbole pour Poutine que de signer une paix victorieuse après sa réélection ? - une dénazification "accidentelle" : la légion russe et la brigade Azov - deux des unités ukrainiennes les plus marquées idéologiquement ont été exposées - voire sur-exposées - en quelques semaines et ont subis de lourdes pertes - Macron qui fait chauffer l'ambiance - si je m'énerve la France vient casser la gueule à l'armée russe (personne n'y crois) - et la tension nucléaire monte (personne n'y crois, quoi que l'on peut s'interroger sur de possibles actions désespérées des ukrainiens). Ce qui permet notamment de faire intervenir les chinois qui seraient trop heureux de se présenter comme parrains d'un possible accord de paix. L'intérêt est d'empêcher les russes d'avoir les mains libres.
  25. Notre PR a raison de ne pas entrer dans un chantage nucléaire. Comme les armes nucléaires sont des armes de non emploi, je pense effectivement qu'il ne faut pas sur-investir en ce domaine. De part son pseudo M51.4ever semble avoir quelques intérêt pour la dissuasion nucléaire. Il n'est pas le seul à générer de l'ambiance dissuasion nucléaire par chez nous ces derniers jours. Qui croit un seul instant que la France va pousser la Russie à négocier avec l'arme nucléaire comme outil de dialogue stratégique ? https://www.lefigaro.fr/vox/monde/en-utilisant-l-arme-nucleaire-comme-outil-de-dialogue-strategique-la-france-pousse-la-russie-a-negocier-20240315 En revanche, le niveau est meilleur ici : https://video.lefigaro.fr/figaro/video/nucleaire-la-menace-a-t-elle-augmente-les-details-avec-heloise-fayet/ Dissuasion nucléaire française et agression russe en Ukraine n'ont pas de raison de se télescoper. En revanche, le sujet pourrait être perçu différemment d'Ukraine. Cette dernière ne dispose pas de l'arme nucléaire mais sans aucun doute de la capacité de construire une bombe sale. Ne serait-elle pas tentée d'utiliser (ou menacer de le faire) des bombes sales sur le territoire russe en cas d'effondrement militaire? L'Ukraine a multiplié les frappes sur le territoire russe ces derniers temps. Elle a les ressources radioactives, les vecteurs et a démontré la capacité à atteindre de multiples cibles, y compris Moscou, sans interception. J'ai donc l'impression que l'Ukraine a réalisé de gros efforts pour bâtir une forme de pré-dissuasion nucléaire. Supposons que ce soit le cas. Comme passer de la pré-dissuasion à la quasi-dissuasion, laquelle exige une affirmation positive sur la possession et l'intention d'utiliser ces armes? Ne serions pas dans un processus original de dissuasion militaire par tiers interposé, la France signalant indirectement à la Russie voire à l'Ukraine les possibles conditions d''emploi des armes sales : par exemple en signalant via l'envoi de soldats français (qui ne seront pas vraiment envoyé) la sanctuarisation de Kiev et Odessa? Les stratèges du Kremlin ont vocation à réfléchir à ces possibilités. La disponibilité par l'Ukraine de ce type d'arme mettrait en revanche les allemands dans une situation de grande fébrilité. Je comprendrai que l'Ukraine souhaite disposer de telles armes pour conserver une faculté résiduelle de dialogue en cas d'effondrement militaire, néanmoins je préfèrerai qu'elles n'existent pas.
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